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Bull. mens. Soc. linn. Lyon, 2009, 78 (9-10) : 217 -228

Contribution à la connaissance des Histeridae de l'archipel du Vanuatu (Coleoptera)

Introduction

L'archipel du Vanuatu (condominium franco-britannique des Nouvelles-Hébrides jusqu'en 1980) fut découvert en 1606 par le navigateur portugais Pedro Fernandez de Quiros, puis visité par Louis Antoine de Bougainville (1766) et James Cook (1774). Il est situé en mer de Corail, dans le sud-ouest de l'océan Pacifique, au sud des îles Salomon, à l'ouest des Fidji, à 1 750 km à l'est de l'Australie et à 540 km au nord-est de la Nouvelle-Calédonie. Il s'étend approximativement sur 1 300 km du nord-nord-ouest au sud-sud-est entre 13° (îles Torres) et 22° (île Hunter) de latitude sud et entre 166,5° (nord de l'île Espiritu Santo) et 172° (île Hunter) de longitude est. Il compte 83 îles volcaniques dont les principales sont du nord au sud : les îles Banks, Espiritu Santo, Malekula, Efaté (avec la capitale de l'archipel : Port-Vila), Erromango, Tanna et Anatom.

En suivant la nomenclature traditionnelle établie par Jules Dumont d'Urville (1790-1842) en 1831, l'archipel du Vanuatu fait partie intégrante de l'ancienne Mélanésie. Si l'on se réfère aux subdivisions biogéographiques modernes, il se rattache, avec les îles Fidji et Samoa, à «l'Océanie éloignée » (Micronésie, Polynésie, Hawaï et une partie de l'ancienne Mélanésie). Il se trouve donc à la limite ouest de cette dition puisque nous avons vu (Gomy & Aberlenc, 2006) que l'île de Vanikoro, faisant partie de l'archipel des îles Salomon, était rattachée à «l'Océanie proche » (Australie, Nouvelle-Guinée, îles de l'Amirauté, îles Salomon). Une étude approfondie, sinon exhaustive, de la faune de ces archipels pourrait aider à établir les limites (si elles existent réellement ?) des principaux ensembles biogéographiques océaniens et à en comprendre la dynamique. La mission «santo 2006 » se positionne tout à fait dans cette direction.