Muséum national d'Histoire naturelle - Paris
Ecole Doctorale Sciences de la Nature et de l'Homme (ED 227)
La connaissance taxonomique
des espèces rares :
outil ou handicap pour la
conservation de la biodiversité ?
Benoît Fontaine
Thèse de Doctorat - 2006
USM 602 Taxonomie - Collections
Département Systématique et Evolution
Muséum national d'Histoire naturelle - Paris
École Doctorale Sciences de la Nature et de l’Homme
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
Département Systématique et Evolution
USM 602 Taxonomie - Collections
57 rue Cuvier - 75231 PARIS CEDEX 05
2006
La connaissance taxonomique des espèces rares :
Outil ou handicap pour la conservation de la biodiversité ?
THÈSE
Pour obtenir le grade de
Docteur du Muséum National d’Histoire Naturelle
Directeur de thèse : Philippe Bouchet
JURY
M. Alessandro Minelli (Prof., Université Padova, Italie) Rapporteur
M. Jean-Yves Rasplus (Dir. Rech., INRA Montpellier) Rapporteur
M. Robert Barbault (Prof., MNHN) Examinateur
M. Arnaud Greth (Dr., Noé Conservation) Examinateur
M. Jacques Trouvilliez (Ing. en Chef GREF, MNHN) Examinateur
M. Philippe Bouchet (Prof., MNHN) Directeur
Et l'homme donna des noms à tous les bestiaux, aux oiseaux du ciel et à toutes
les bêtes sauvages. Genèse, 2,19-20
Le commencement de la sagesse, c’est d’appeler les choses par leur vrai nom.
Proverbe chinois
Nomina si nescis, perit et cognito rerum. Linné, 1773
Most of what we know about the biological world stems from the study of
common species, but most of the world’s species are rare in some sense of the
word. Kunin & Gaston, 1993
REMERCIEMENTS
De nombreuses personnes m’ont entouré, conseillé, soutenu pendant la durée de cette thèse, et ont
ainsi permis qu’elle voit le jour. Je leur en suis reconnaissant. Parmi eux, Philippe Bouchet a joué un
très grand rôle en m’accueillant au laboratoire de malacologie et en acceptant d’encadrer mon travail.
Ses idées percutantes ont nourri ma réflexion, il a ainsi permis au vertébriste que j’étais de découvrir
un nouveau monde.
Je remercie les membres du jury, qui me font l’honneur de juger ce travail : Robert Barbault, Arnaud
Greth, Alessandro Minelli, Jean-Yves Rasplus, Jacques Trouvilliez.
L’argent est le nerf de la guerre. Je remercie la direction de l’enseignement du Muséum de m’avoir
attribué une Bourse Prévost. La Wildlife Conservation Society a financé mes missions au Gabon, la
Délégation à la Recherche du Gouvernement de Polynésie française et l’Institut Louis Malardé celles
que j’ai effectuées aux Australes, avec des financements additionnels du Comité Français pour
l’UICN. L’American Malacological Society m’a invité à présenter mes résultats pour sa conférence
annuelle en 2005.
Je suis très reconnaissant à Jean-Yves Meyer qui a organisé les missions aux Australes et m’a invité à
y participer, ainsi qu’à Lee White et Kate Abernethy qui m’ont reçu à la Station d’Etudes des Gorilles
et des Chimpanzés à la Lopé et ont facilité la logistique dans le parc.
Collègue de longue date, ami de plus longue date encore, Olivier Gargominy a un talent pour fouiller
la litière qui fait mon admiration. Nous sommes allés ensemble des falaises de Rurutu aux pentes du
Mont Brazza, en passant par les gorges de l’Ardèche, dans la quête sans fin des escargots minuscules.
Je dois beaucoup à nos discussions sur les Endodontidae, le pollen, la vie.
Jean-Michel Bichain a été un compagnon thésard précieux, en particulier lors des derniers mois
intenses pendant lesquels nous nous sommes soutenus mutuellement. Cependant, PEREC (1990) m’a
donné du mal.
Pendant ces années, j’ai eu le grand plaisir de travailler au sein de l’équipe de malacologie du
Muséum. En particulier, j’ai apprécié les bières du mois d’août d’Ahmed Abdou, la fraîcheur de
Delphine Brabant, les conseils en informatique d’Alain Crosnier, les caricatures de Jean-François
Dejouannet, les histoires de Virginie Héros, l’ours débonnaire qu’est Pierre Lozouet, les noix de coco
« do brasil » de Philippe Maestrati, la bonne humeur inébranlable de Didier Molin, la disponibilité de
Joëlle Rameau et l’érudition de Jean-Pierre Rocroi. Merci également aux chercheurs invités,
notamment Robert Cowie et Igor Muratov, pour leur présence enrichissante.
Nathalie Machon m’a apporté des conseils précieux à un moment où ils étaient particulièrement
nécessaires.
Loick Depecker a guidé avec bienveillance mes premiers pas dans l’étude des noms vernaculaires,
Henriette Walter a bien voulu me faire partager un peu de son savoir.
Merci aux malacologues amateurs ou professionnels qui ont soutenu mon projet lors des rencontres de
Moulis et ont émis le souhait d’y participer : Pascal Arlot, Cédric Audibert, Christophe Bernier, Alain
Bertrand, Henri Cap, Xavier Cucherat, Marc Esslinger, Nicolas Greff, Klaus Groh, Olivier Hesnard,
Vincent Prié, Sylvain Vrignaud et tous les membres de la liste de discussion Helicella.
Pêle-mêle, je n’oublie pas Bruno, Guillaume, Olivia, Bobby, Babuji, Marie, Emmanuel, Didier,
Sébastien, Thomas. Et puis Marie, Juliette, Colin. Sans eux aussi, cette thèse aurait été différente.
Mon père, à qui je dédie ce travail. Ma mère, pour son soutien sans faille et le reste.
Anne, pour sa compréhension et sa présence, sans qui il n’y aurait pas eu de thèse. Matthieu et
Théophile, enfin et surtout.
TABLE DES MATIERES
1.
Introduction .................................................................................................................... 5
2.
Les grands paradigmes ................................................................................................... 8
Résumé ........................................................................................................................... 8
2.1.
La plupart des espèces sont petites et rares .................................................................... 9
2.1.1. Qu’est-ce que la rareté ?................................................................................................. 9
Rareté réelle ou artefact de collecte ?........................................................................... 12
2.1.2. Les espèces rares sont nombreuses .............................................................................. 15
Vertébrés ...................................................................................................................... 16
Insectes ......................................................................................................................... 17
Mollusques continentaux.............................................................................................. 20
Autres invertébrés ........................................................................................................ 25
Espèces marines ........................................................................................................... 26
2.1.3. Rareté et taille............................................................................................................... 28
2.1.4. Rareté et conservation .................................................................................................. 29
2.1.5. Plus les espèces sont petites et rares, moins elles sont étudiées................................... 32
2.2.
Cinq, trente ou cent millions d’espèces ? ..................................................................... 35
2.2.1. Nombre d’espèces connues .......................................................................................... 35
2.2.2. Nombre d’espèces vivantes.......................................................................................... 37
2.3.
La sixième crise d’extinction ....................................................................................... 40
2.3.1. La crise de la biodiversité, une réalité.......................................................................... 40
2.3.2. Invertébrés menacés : la majorité silencieuse .............................................................. 44
Des données fragmentaires........................................................................................... 44
Invertébrés menacés ..................................................................................................... 47
Parasites, associés et commensaux............................................................................... 48
2.3.3. Les mal-aimés de la conservation ................................................................................ 49
Groupes de Spécialistes et Liste Rouge ....................................................................... 50
Approche par espèces ou par habitats ? ....................................................................... 51
2.4.
Le Handicap Taxonomique, obstacle à la connaissance de la biodiversité.................. 54
2.5.
Questions posées .......................................................................................................... 58
3.
La nature du travail du taxonomiste............................................................................. 59
Résumé ......................................................................................................................... 59
3.1.
Reconnaître les espèces................................................................................................ 62
3.1.1. Des espèces sans nom .................................................................................................. 62
3.1.2. RTU et mollusques au Gabon ...................................................................................... 65
Premier article .............................................................................................................. 67
3.2.
Nommer les espèces ................................................................................................... 107
3.2.1. Les noms latins, clés du savoir................................................................................... 107
3.2.2. Description de quatre espèces nouvelles d’hydrobies................................................ 108
Deuxième article ........................................................................................................ 109
4.
La taxonomie : outil ou handicap pour la conservation ? .......................................... 131
Résumé ....................................................................................................................... 131
4.1.
Un outil pour identifier les sites de conservation....................................................... 133
4.1.1. Des choix complexes lorsque toute la biodiversité est prise en compte .................... 133
4.1.2. Un réseau d’aires protégées non adapté à la conservation des mollusques au Gabon135
Troisième article......................................................................................................... 139
4.2.
Un outil pour connaître le statut de faunes mal connues............................................ 163
4.2.1. Des taxonomistes pour évaluer le statut de conservation d’espèces négligées .......... 163
4.2.2. Les Australes : une faune décimée dans les mers du Sud .......................................... 164
Quatrième article ........................................................................................................ 169
4.3.
Un outil pour prendre en compte toute la biodiversité............................................... 217
4.3.1. Suivre l’évolution de la biodiversité : qu’indiquent les indicateurs ? ........................ 217
4.3.2. L’Objectif 2010 en Europe : ne pas oublier les espèces rares.................................... 221
Cinquième article ....................................................................................................... 223
4.4.
Conclusion : l’apport des taxonomistes ..................................................................... 253
5.
Les noms, outils de communication pour la conservation des espèces méconnues ? 256
Résumé ....................................................................................................................... 256
5.1.
Noms latins et conservation ....................................................................................... 257
5.2.
Les noms vernaculaires, un coup de projecteur sur les espèces petites et rares ? ...... 259
5.2.1. Une nomenclature scientifique française, pourquoi faire ?........................................ 261
5.2.2. Des recommandations en l’absence de Code ............................................................. 264
5.3.
Mettre en place une liste de noms scientifiques français pour les mollusques terrestres
de France .................................................................................................................... 268
5.3.1. Etablissement d’un corpus de noms français des mollusques de France ................... 269
Méthode...................................................................................................................... 269
Résultats ..................................................................................................................... 270
5.3.2. Recommandations pour la création et l’attribution des noms scientifiques français . 273
5.3.3. Donner une légitimité à une liste de noms scientifiques français .............................. 275
6.
Conclusion.................................................................................................................. 277
7.
Bibliographie.............................................................................................................. 283
8.
Annexes...................................................................................................................... 305
1.
INTRODUCTION
Depuis quelques décennies, les résultats de diverses études ont profondément remis en
cause notre rapport à la biodiversité. Tout d’abord, le nombre d’espèces vivantes atteindrait
plusieurs millions, voire plusieurs dizaines de millions, alors que moins de deux millions sont
connues (ERWIN, 1982; STORK, 1988; ODEGAARD, 2000; WCMC, 2000). De plus, alors que
notre connaissance du fonctionnement des écosystèmes et de la biodiversité en général
provient majoritairement de l’étude des espèces communes, la majeure partie de cette
biodiversité est constituée d’espèces rares (KUNIN & GASTON, 1993; GASTON, 1994). Notre
vision pourrait donc être faussée. Parallèlement à cette découverte de l’ampleur de la
biodiversité, qui reste largement à découvrir et à décrire, il est apparu que la nature serait en
train de traverser une période d’extinctions de masse sans équivalent dans l’histoire de la vie
sur Terre. On l’a appelée la Sixième Grande Extinction, elle devrait mener à la disparition
d’une partie significative des espèces vivantes au cours du siècle à venir (WILSON, 1985a;
LAWTON & MAY, 1995).
Face à cette crise de la biodiversité, une nouvelle discipline scientifique a vu le jour
formellement en 1978, lors de la First International Conference on Conservation Biology à
San Diego en Californie, suivie deux ans après par la publication du livre Conservation
Biology de Michael Soulé et Bruce Wilcox (SOULE & WILCOX, 1980) : la biologie de la
conservation. Cette science s’intéresse à la biologie des espèces, des communautés et des
écosystèmes perturbés directement ou indirectement par des activités humaines ou autres, et a
pour but de fournir des principes et des outils pour préserver la diversité biologique (SOULE,
1985). Elle regroupe des biologistes tout d’abord, mais également des anthropologues, des
sociologues, des juristes, des économistes (HUNTER, 1996). Le principal domaine de la
biologie habituellement associé à la biologie de la conservation est l’écologie au sens large, ce
qui est justifié puisque cette science s’intéresse au fonctionnement des communautés et des
écosystèmes, et donc également à leurs dysfonctionnements. Sur la page d’accueil du site
internet de la revue de biologie de la conservation la plus réputée, Conservation Biology
(http://www.blackwellpublishing.com/aims.asp?ref=0888-8892),
une
citation
de
la
prestigieuse revue Nature est d’ailleurs fièrement mise en avant : Conservation Biology est un
« required reading for ecologists throughout the world ». Pourtant, bien d’autres branches de
la biologie sont concernées par la biologie de la conservation : par exemple, la génétique, la
biologie des populations, la médecine vétérinaire ou la biogéographie. La taxonomie en
5
revanche n’est habituellement pas considérée comme une science de la conservation. Elle est
pourtant la science de la connaissance des espèces, ces espèces qui disparaissent, et sa
contribution devrait être plus évidente. Il n’est d’ailleurs pas anodin de remarquer que les
grands bouleversements de notre vision de la biodiversité, cités plus hauts, sont en grande
partie dus à des taxonomistes, souvent des entomologistes : Terry Erwin, qui a lancé le débat
sur le nombre d’espèces vivantes (ERWIN, 1982), et Nigel Stork, qui l’a affiné (STORK, 1988),
travaillaient sur les coléoptères ; Edward Wilson, qui a popularisé le terme « biodiversité »
(WILSON & PETER, 1988), a explicité les relations aires-espèces (MCARTHUR & WILSON,
1967) et a, parmi les premiers, alerté sur la crise d’extinctions (WILSON, 1985b; WILSON,
1985a), est un systématicien des fourmis. Notons en revanche que la rareté semble plutôt être
le domaine des écologues (notamment Kevin Gaston, William Kunin, et plus récemment Yves
Basset et Vojtech Novotny).
Il y a une contradiction entre le fait que l’on cherche à conserver les espèces et le
déficit de connaissances sur la plupart d’entre elles, en particulier lorsqu’il s’agit d’espèces
rares. Pourquoi la taxonomie n’est-elle pas considérée comme un des outils de la
conservation ? C’est en effet cette science qui apporte les premières (et souvent les seules)
informations sur les espèces. Est-ce son message qui ne parvient pas à passer auprès de la
communauté des biologistes de la conservation ? Probablement pas : au cours de cette thèse,
je suis allé deux années de suite à la Student Conférence on Conservation Science à
Cambridge (Royaume-Uni), où j’ai à chaque fois présenté un poster sur des problématiques
de conservation avec une approche de taxonomiste (reprenant les résultats présentés dans les
troisième et quatrième articles de cette thèse). Ces posters ont reçu le premier (2004) et le
deuxième (2005) prix de la conférence, preuve que cette approche est bien reçue par les
biologistes de la conservation, mais aussi que le message doit être présenté sous une forme
plus directement « prête à l’emploi » pour être considéré comme pertinent.
Au cours de cette thèse, nous avons abordé des questions de conservation concrètes à
partir d’inventaires de terrain. Cela nous a amené à nous interroger sur le rôle que doivent
jouer les taxonomistes pour la conservation, et à voir les avantages et les limites de leurs
apports. Le présent travail est le résultat de ces interrogations. Il commence par une revue
bibliographique des grands paradigmes liés à l’étude de la biodiversité. L’objectif de cette
présentation est de montrer que nos connaissances sur la nature sont limitées et de mettre en
valeur le rôle que doivent jouer les taxonomistes pour combler nos lacunes. Suivent ensuite
deux articles issus d’inventaires de terrain, effectués dans une optique de conservation au
6
Gabon et dans l’archipel des Australes (Polynésie française), qui illustrent les deux grandes
étapes du travail du taxonomiste : discriminer les espèces entre elles, puis leur attribuer des
noms. La partie suivante cherche à montrer que, malgré le handicap taxonomique, cette
discipline peut apporter des éléments de décision précieux pour orienter la conservation des
espèces les moins connues : le troisième article de cette thèse, tiré également du travail
effectué au Gabon, illustre comment, même sans nommer les espèces, il est possible de
donner des éléments pour choisir les sites de conservation. Le quatrième article fait le bilan du
statut de conservation des espèces de mollusques endémiques de l’archipel des Australes.
S’appuyant sur une analyse de la base de données Fauna Europaea, le dernier article montre
que la conservation de la biodiversité ne peut faire l’économie de la prise en compte des
espèces rares. La quatrième partie de cette thèse, à la limite de la science et de la perception
sociale de la science, porte sur l’utilisation des noms comme outils de conservation, pour
attirer l’attention sur les espèces rares et/ou menacées.
Une grande partie de la problématique développée dans cette thèse est illustrée par des
exemples tirés des mollusques terrestres. C’est en effet sur ce groupe que j’ai travaillé en
particulier, mais les conclusions que j’en tire sur le rôle des taxonomistes dans la biologie de
la conservation peuvent être étendues à l’ensemble des espèces rares et menacées. Un travail
similaire aurait pu être réalisé en s’appuyant sur des inventaires d’orthoptères, de nématodes
ou d’échinodermes et aboutir aux mêmes conclusions.
Ce travail n’est pas une revendication de taxonomiste frustré qui se sentirait lésé par
d’autres disciplines plus prestigieuses. Tout d’abord, je ne me considère pas comme un
taxonomiste à part entière. Ensuite, je ne me sens pas frustré : le travail que je présente dans
cette thèse a été extrêmement enrichissant. J’ai découvert avec les mollusques terrestres un
univers que j’ignorais, très diversifié, à portée de main pourvu que l’on veuille bien se baisser.
La découverte d’espèces nouvelles, de faunes méconnues a été une expérience très stimulante.
Mais surtout, j’aimerais modestement apporter ma pierre à l’édifice de la conservation de la
biodiversité, en essayant de montrer certaines des implications de la rareté des espèces sur la
conservation, et en soulignant le rôle que doivent y jouer les taxonomistes, avec les autres
biologistes de la conservation.
7
2.
LES GRANDS PARADIGMES
Résumé
L’objectif de cette première partie est de présenter, à partir de la bibliographie, les
grands paradigmes de l’étude de la biodiversité. Nous commencerons par exposer une
caractéristique essentielle de la biodiversité, à savoir la dominance des espèces rares et petites
dans les communautés. Ces espèces sont également les moins étudiées. Nous présenterons
ensuite l’état des connaissances sur la magnitude de la biodiversité : environ 1,75 million
d’espèces sont connues, mais le nombre total d’espèces vivantes dépasse sans doute 10
millions, peut-être bien davantage. Le débat n’est pas clos, mais on sait déjà avec certitude
que nous ne connaissons que la partie émergée de l’iceberg. Enfin, il est maintenant établi que
nous vivons une crise d’extinction majeure dans l’histoire de la vie, et qu’une grande partie
des espèces vivantes aujourd’hui auront disparu dans les prochaines décennies. Il apparait
donc que nous connaissons très peu les espèces qui nous entourent, mais qu’une grande partie
d’entre elles disparaîtront avant même que nous ne les connaissions. La documentation de la
biodiversité est donc urgente, ne serait-ce que pour pouvoir mieux la préserver. C’est aux
taxonomistes que revient cette tâche, puisque ce sont eux qui découvrent et décrivent les
espèces, mais leur discipline souffre d’un grave manque de main-d’oeuvre et
d’infrastructures, problème que l’on a appelé le Handicap taxonomique. Face à ce triple
constat (lacunes des connaissances sur la biodiversité, crise d’extinction, handicap
taxonomique), nous ouvrons la réflexion sur la suite de cette thèse : le rôle que peuvent jouer
les taxonomistes pour la conservation.
Figure 1 : L’étude des faunes et des flores des forêts tropicales a remis en question nos connaissances sur la
magnitude de la biodiversité. Ces forêts constituent un des principaux écosystèmes où se joue la crise
d’extinction actuelle.
8
LES GRANDS PARADIGMES
La rareté est un leitmotiv de la biodiversité : lorsque l’on mesure les caractéristiques
d’un assemblage d’espèces, il est frappant de constater que l’on a bien souvent un grand
nombre d’espèces rares, quelle que soit la façon de mesurer cette rareté, et peu d’espèces
communes (Figure 2). Les causes et conséquences biologiques de la rareté ont déjà été
étudiées en détail par plusieurs auteurs (en particulier GASTON, 1994; KUNIN & GASTON,
1997), nous nous intéresserons ici à la nature de la connaissance des espèces rares, en
particulier dans une optique de conservation.
Figure 2 : Quelques exemples de rareté dans des assemblages d’espèces. A et B : Rareté géographique ; C et
D : Rareté démographique. Les espèces sont classées en abscisse par ordre d’abondance. A, B, C adaptés de
GASTON (1994), D adapté de BOUCHET et al. (2002) Quelle que soit la façon d’aborder la rareté, on observe
un grand nombre d’espèces rares et quelques espèces communes.
2.1. LA PLUPART DES ESPECES SONT PETITES ET RARES
2.1.1.
Qu’est-ce que la rareté ?
Selon les auteurs, les objectifs des études et les taxons utilisés, les critères pour définir
la rareté varient : une liste de travaux ayant utilisé la rareté a été compilée par GASTON (1994),
dont quelques exemples suivent. Ainsi, pour RIDGELY & GAULIN (1980), les oiseaux rares
9
sont ceux observés seulement occasionnellement ; pour HARTSHORN & POVEDA (1983), les
arbres ayant entre 0,1 et 0,01 individus matures par hectare sont qualifiés de rares ; dans leur
étude, BASSET & KITCHING (1991) considèrent comme rares les arthropodes dont un seul
individu a été collecté ; les foraminifères rares sont ceux collectés dans une ou deux localités
d’une zone géographique (BUZAS & CULVER, 1991) ; LANDOLT (1991) caractérise comme
rares les plantes ayant moins de 200 individus ou étant très localisées. Enfin, certaines études
sur la rareté ne prennent même pas la peine de définir cette variable (GILLESPIE, 2000). Cela
conduit à se poser la question de la définition de la rareté, et des critères utilisés pour la
caractériser. Deux grandeurs ressortent particulièrement dans les définitions utilisées : la
géographie (une espèce est rare lorsque son aire de répartition est restreinte - Figure 2A et 2B)
et la démographie (une espèce est rare lorsque ses effectifs sont faibles - Figure 2C et 2D)
(GASTON, 1997). En règle générale, on trouve une corrélation positive entre la taille de l’aire
de répartition et l’abondance locale des espèces (voir les références dans GASTON, 1994;
PARKER et al., 1996; JOHNSON, 1998), les espèces à large répartition étant habituellement plus
abondantes que les autres.
Il n’existe pas de seuil objectif à partir duquel une espèce peut être qualifiée de rare.
Puisque la rareté est une grandeur continue, certaines espèces (à faibles effectifs ou aire de
répartition restreinte) sont simplement plus rares que d’autres (à effectifs ou aire de répartition
plus importants). Pourtant, en pratique, la rareté est généralement considérée comme une
variable discrète, pour deux raisons (GASTON, 1994) :
•
Si la rareté est considérée comme une variable continue, son étude équivaut à celle de
la biologie des populations (puisqu’il n’y a pas de limite claire entre espèces rares et
•
espèces communes), et cela diminue l’intérêt particulier des espèces rares.
Pour la conservation et la législation, les espèces doivent être caractérisées comme
rares ou non rares.
Dans son livre « Rarity », GASTON (1994) suggère d’utiliser la proportion des espèces
pour définir la rareté : les espèces rares sont les X% ayant l’abondance ou la taille d’aire de
répartition la plus faible dans l’échantillon. En effet, avec d’autres méthodes, le nombre
d’espèces rares dépend entièrement de la forme de la distribution des abondances/aires de
répartition, et cette méthode nécessite moins d’informations pour délimiter les espèces rares.
Gaston propose également d’utiliser le seuil de 25%, pratique même avec des petits
échantillonnages : les espèces rares sont les 25% des espèces les moins abondantes ou les
moins répandues.
10
Une troisième grandeur, plus difficile à quantifier pour caractériser la rareté, a été
utilisée par RABINOWITZ (1981) pour une étude de la flore des îles britanniques : la rareté
écologique, c’est-à-dire les exigences d’une espèce en termes d’habitat. La combinaison des
trois types de rareté (géographique, démographique et écologique) donne sept formes de
rareté, le huitième cas (espèces à large répartition, à effectifs nombreux et vivant dans divers
types d’habitats) constituant les espèces communes. Par exemple, le loup Canis lupus est une
espèce à large répartition (tout l’hémisphère nord), vivant dans de nombreux types d’habitats
(des forêts boréales aux déserts d’Asie centrale), mais à effectifs faibles (rareté
démographique) (GINSBERG & MCDONALD, 1990) ; le palétuvier Rhizophora mangle est
localement très abondant (il forme des peuplements quasi monospécifiques), a une aire de
répartition très grande (une grande partie des tropiques), mais des exigences en habitat très
strictes (mangroves) (rareté écologique) (RABINOWITZ, 1981) ; l’acmée des zostères Lottia
alveus, un des quelques invertébrés marins éteints, avait une aire de répartition restreinte (du
sud du Labrador à Long Island en Amérique du nord), des exigences en habitats spécifiques
(les herbiers à zostères) mais des populations localement très abondantes (raretés
géographique et écologique) (CARLTON et al., 1991) ; enfin, le citron de Madère Gonepteryx
maderensis est un papillon endémique de cette île, peu abondant (l’espèce étant très colorée et
visible presque toute l’année puisque les imagos survivent à l’hiver, cette rareté n’est pas un
artefact de collecte), et dont la chenille vit exclusivement sur Rhamnus glandulosa, arbre
extrêmement rare des forêts de lauriers des hautes vallées de Madère, entre 800 et 1200 m
d’altitude (raretés géographique, démographique et écologique) (PRESS & SHORT, 1994;
WAKEHAM-DAWSON et al., 2002). Il n’est cependant pas toujours possible de dissocier les
différentes formes de rareté, notamment la rareté écologique et la rareté géographique : une
espèce inféodée à un habitat peu étendu présente simultanément rareté géographique et rareté
écologique. C’est par exemple le cas des espèces endémiques de réseaux souterrains, qui à
l’évidence ne peuvent pas vivre à l’extérieur et n’ont donc pas pu coloniser d’autres réseaux.
C’est aussi le cas des huit espèces d’insectes endémiques des dunes d’Antioch en Californie,
un habitat très particulier s’étendant sur 9 km le long de la rivière San Joaquin (DUNN, 2005) :
leurs exigences écologiques ont pour corollaire une aire de répartition minuscule. Cette
décomposition de la rareté en trois grandeurs a été reprise dans de nombreuses études (par
exemple GOERCK, 1997; CHAPMAN, 1999; YU & DOBSON, 2000; MANNE & PIMM, 2001).
Dans l’étude de RABINOWITZ (1981), les trois composantes de la rareté étaient
indépendantes : chacune apportait des informations non fournies par les deux autres. Au
11
contraire, KATTAN (1992) a trouvé que pour les oiseaux de la cordillère centrale de Colombie,
les trois dimensions de la rareté étaient dépendantes : les espèces à large aire de répartition
avaient généralement des exigences peu strictes en matière d’habitats, et de fortes densités de
population. De même, dans les Andes d’Equateur (POULSEN & KRABBE, 1997), les oiseaux
rares démographiquement sont en général également rares géographiquement, mais cette règle
générale souffre de nombreuses exceptions, certaines espèces à large répartition étant peu
abondantes, d’autres très localisées étant abondantes dans leur aire de répartition (FJELDSA &
RABOL, 1995). Pour les chauves-souris néotropicales, distribution et abondance ne sont pas
corrélées (ARITA, 1993). Pour PONDER & COLGAN (2002), les espèces ayant des exigences
écologiques strictes auront tendance à avoir des aires de répartition plus petites que les
espèces plus tolérantes. De même, pour les écrevisses de Tasmanie, les espèces à large aire de
répartition exploitent une plus grande diversité d’habitats que les espèces à distribution
restreinte (HANSEN & RICHARDSON, 2002). Quoi qu’il en soit, il existe bien trois types de
rareté, qui sont parfois fortement corrélées.
Certains termes seront fréquemment employés au cours de ce travail, il convient de les
définir précisément :
• Abondant : opposé à « rare démographiquement ». L’abondance est entendue comme
•
le nombre d’individus récoltés, dans le cadre des inventaires que nous avons réalisés.
Répandu : opposé à « rare géographiquement ». Dans le cadre des inventaires que nous
avons réalisés, cette notion se mesure par le nombre de sites où une espèce est
•
•
collectée.
Généraliste : opposé à « rare écologiquement » ou « spécialiste ».
Commun : opposé à rare, sans distinguer le type de rareté.
Rareté réelle ou artefact de collecte ?
Les études sur la rareté se heurtent au problème de la disponibilité des données, car
une absence de données ne signifie pas forcément que l’espèce est rare : elle a pu simplement
échapper aux recherches. Environ 20% des neuroptères (fourmilions, chrysopes, ascalaphes)
d’Australie sont connus par un seul spécimen ou d’une seule localité, ce qui donne une
impression fausse de leur rareté (NEW, 1999). De même, sur un échantillon de 186 espèces de
coléoptères étudiées en 1987, 53% n’étaient connues que d’une localité, et 13% d’un seul
spécimen (STORK, 1997) : si le fait qu’il y ait une seule localité peut traduire une aire de
répartition restreinte, le fait qu’il n’y ait qu’un seul spécimen traduit indubitablement un effort
12
de collecte insuffisant. Pour les invertébrés marins, le manque de données est la règle
(CHAPMAN, 1999).
Pour évaluer réellement la rareté géographique d’une espèce, par exemple en comptant
le nombre de mailles où cette espèce est présente dans un atlas, il faut être sûr qu’une maille
vide correspond à l’absence de cette espèce dans la maille, et non à une absence de données.
Ainsi, on ne dispose généralement pas de données exhaustives à l’échelle d’un pays, hormis
parfois pour les oiseaux. Le site de l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN,
http://inpn.mnhn.fr) propose des cartes de répartition par mailles pour l’ensemble des espèces
de France. La fauvette à tête noire Sylvia atricapilla est présente sur 1092 mailles sur les 1126
que comprend la France, c’est une espèce commune qui a été bien recensée. De même, l’aigle
royal Aquila chrysaetos, plus rare, est présent sur 154 mailles, mais on peut avoir confiance et
supposer que ces données reflètent assez bien sa répartition en France, du fait de la couverture
dont bénéficient les oiseaux en France, grâce au réseau d’observateurs amateurs. En revanche,
l’escargot Pomatias elegans, présent dans tout le pays (KERNEY et al., 1999), n’est signalé
que dans 40 mailles (Figure 3) : il s’agit à l’évidence d’un déficit de données et
d’observateurs, et du fait que les canaux permettant aux informations de remonter depuis les
observateurs de terrain jusqu’aux éditeurs de données sont insuffisants. Une analyse de la
rareté des escargots de France ne pourrait donc pas être basée uniquement sur ce type de
données.
Figure 3 : Carte de répartition de
l’escargot Pomatias elegans,
telle qu’elle apparait sur le site
de l’Inventaire National du
Patrimoine Naturel. Cette espèce
est présente partout en France :
sa rareté géographique apparente
est due au fait que les
informations
de
terrain
remontent
mal
jusqu’aux
éditeurs de données.
13
La rareté constatée sur le terrain peut aussi être un artefact dû à des problèmes
d’échantillonnage : dans les études des communautés d’insectes phytophages en forêt
tropicale, des espèces rarement récoltées sur un arbre donné peuvent être abondantes en
réalité, mais n’utiliser cet hôte que de façon marginale (NOVOTNY & BASSET, 2000). De
même, l’endémisme extrêmement marqué des mollusques dans les collines calcaires du sudest asiatique, avec une grande proportion des espèces inféodées à une seule colline (TWEEDIE,
1961), serait en partie due à un artefact d’échantillonnage : les escargots étant beaucoup plus
abondants sur le calcaire, les premiers collecteurs ont négligé la forêt sur substrat acide autour
des massifs calcaires. Une partie des espèces prétendument endémiques des collines sont en
fait présentes dans la forêt environnante, mais à des densités beaucoup plus faibles
(SCHILTHUIZEN, 2004). Une espèce d’arthropode peut également être plus rare (ou plus
difficile à échantillonner) à une période de l’année qu’à une autre, voire n’exister à l’état
adulte que quelques semaines par an (NEW, 1995). Il est donc important, autant que possible,
de répéter les collectes d’échantillons à plusieurs périodes et dans plusieurs sites. Les
méthodes de collecte doivent également être adaptées aux espèces recherchées : à Bornéo, un
échantillonnage de la communauté de bousiers a été effectué à l’aide de pièges appâtés avec
des fèces et de Flight Interception Traps (DAVIS & SUTTON, 1997). Une espèce, Onthophagus
rouyeri, n’a jamais été capturée dans les pièges appâtés, et un seul individu a été obtenu dans
les Flight Interception Traps. Cette espèce atypique se nourrit de figues, elle est abondante
uniquement autour des figuiers, mais n’est pas attirée par les fèces : les méthodes habituelles
d’échantillonnage des bousiers ne permettent donc pas d’évaluer son abondance. De même,
lors de missions d’évaluation de la biodiversité des récifs coralliens, l’utilisation de filets
maillants immergés à une centaine de mètres de profondeur le long des tombants permet de
collecter quotidiennement des espèces qui jusque-là n’étaient connues que d’un ou deux
individus (P. BOUCHET comm. pers.). Cet habitat est trop profond pour être atteint en plongée,
et trop pentu pour être échantillonné à l’aide de chaluts ou de dragues. Les espèces qui lui
sont inféodées, bien que parfois abondantes dans leur habitat, sont extrêmement rares dans les
collections des muséums.
Pourtant, l’analyse des collections des muséums peut dans certains cas servir à évaluer
la rareté des espèces, en particulier la rareté géographique, estimée par le nombre de sites de
collecte (BICKEL, 1999; O'HARA, 2002). Par exemple, l’étude de l’évolution des collections
d’une famille de plante des néotropiques (Chrysobalanaceae) (PRANCE & CAMPBELL, 1988) a
montré que la plupart des collectes récentes (après 1972) concernaient des espèces communes,
14
et que plus de la moitié des espèces connues par un seul spécimen avant 1972 n’ont pas été
collectées de nouveau : on peut donc supposer que la rareté dans les collections traduit la
rareté dans la nature.
2.1.2.
Les espèces rares sont nombreuses
Nous avons vu que la rareté apparente peut être un artefact. Néanmoins, même si nos
connaissances sont parcellaires, la littérature scientifique fourmille de données plus ou moins
fouillées sur les aires de répartition, l’abondance ou les exigences en habitat, qui montrent que
la rareté est une caractéristique essentielle de la biodiversité, et ne peut pas être imputée à un
défaut de prospections.
Les îles ou les habitats de type insulaire, c’est-à-dire entourés d’un habitat différent,
sont de grands pourvoyeurs d’espèces à aire de répartition restreinte, puisque endémiques. Un
cas extrême est celui de l’île de Rapa (Polynésie française), qui abrite sur 40 km² une faune
endémique extrêmement riche : une centaine d’espèces d’escargots, une espèce d’oiseau, 67
espèces de plantes, 67 espèces de charançons, une espèce d’araignée, deux espèces de
poissons et 68 espèces de papillons (GARGOMINY, 2003). Le Lac Ohrid (358 km²), situé à la
frontière entre l’Albanie et la Macédoine, possède quatre espèces de saumons (Salmo spp.)
endémiques (KOTTELAT, 1997) et 55 espèces de gastéropodes endémiques (WCMC, 1998) ; le
Lac de Constance (540 km²) abrite quatre et peut-être cinq espèces de poissons endémiques
(Coregonus spp.) (KOTTELAT, 1997). Les grottes présentent aussi un fort taux d’endémisme
(GIBERT & DEHARVENG, 2002), un des exemples les plus frappants étant celui de la grotte de
Movile en Roumanie, qui abrite 33 espèces d’invertébrés endémiques (SARBU et al., 1996).
Ce cas n’est pas isolé, on recense par exemple 17 espèces de coléoptères aquatiques
souterrains cantonnés à des réseaux karstiques du centre de l’Australie Occidentale (COOPER
et al., 2002). Les monts sous-marins constituent un autre exemple d’habitat insulaire, avec des
taux d’endémisme encore plus élevés que les sources hydrothermales : sur les monts de la
Ride de Norfolk, de la Ride de Lord Howe et de Tasmanie, 850 espèces ont été collectées,
dont 29-34% seraient endémiques d’un seul mont sous-marin (RICHER DE FORGES et al.,
2000).
Ces exemples illustrent le fait que les habitats de type insulaire abritent de nombreuses
espèces endémiques de cet habitat, donc rares géographiquement/écologiquement. Mais la
rareté ne se réduit pas à l’endémisme, comme le montrent les exemples des paragraphes qui
suivent.
15
Vertébrés
Les oiseaux constituent le seul groupe pour lequel des données de répartition précises
couvrent à peu près toutes les espèces, et permettent d’évaluer la proportion d’espèces rares
par rapport à l’ensemble du groupe. A l’échelle européenne, les données de répartition et
d’effectifs de tous les oiseaux sont disponibles (BIRDLIFE INTERNATIONAL, 2004) (Figure 4A),
de même que pour les oiseaux des néotropiques (PARKER et al., 1996). On sait ainsi que dans
le monde, 2609 espèces d’oiseaux ont une aire de répartition inférieure à 50 000 km², soit
27% de l’ensemble des espèces d’oiseaux (BIBBY et al., 1992), et que la plupart des espèces
ont des aires de répartition restreintes (ORME et al., 2006) (Figure 4B).
Figure 4 : A : Rareté démographique des oiseaux nicheurs d’Europe. Données issues de BIRDLIFE
INTERNATIONAL (2004) : pour chaque espèce, moyenne entre l’estimation maximale et l’estimation minimale
de la population nicheuse. Les espèces sont classées en abscisse par ordre d’abondance. B : Rareté
géographique des oiseaux du monde. D’après ORME et al., (2006).
De nombreuses études plus ponctuelles ont évalué la rareté de communautés de
vertébrés, souvent dans une optique de conservation. Ainsi, dans les forêts atlantiques du
Brésil, un des écosystèmes les plus menacés de la planète, 68% des espèces d’oiseaux sont
rares (GOERCK, 1997), la rareté étant évaluée selon les critères de RABINOWITZ (1981). Dans
les Andes d’Equateur, les espèces d’oiseaux représentées par un seul individu dans
l’échantillon sont les plus nombreuses (POULSEN & KRABBE, 1997). L’étude de GILLESPIE
(2000) sur les oiseaux des forêts sèches d’Amérique centrale a tenté d’identifier les variables
associées à la rareté (amplitude latitudinale de l’aire de répartition, distance par rapport à la
limite de l’aire de répartition, guilde, masse), et a trouvé que seule la masse était
significativement corrélée à la rareté, ce qui se traduit par la rareté démographique des grands
oiseaux.
16
Insectes
Parmi les invertébrés, les insectes sont ceux qui ont alimenté le plus d’études sur la
rareté, géographique, démographique ou écologique. L’aire de répartition de certaines espèces
d’insectes est connue, en Europe et en Amérique du nord principalement, et est parfois
extrêmement restreinte, sans que le caractère insulaire de l’habitat soit immédiatement
évident. C’est le cas des papillons européens Erebia christi (une seule vallée de la frontière
entre la Suisse et l’Italie), Pseudochazara orestes (une seule vallée de la frontière entre la
Grèce et la Bulgarie) ou Polyommatus humedasae (un versant du nord-ouest des Alpes
italiennes, près de la frontière suisse (W. DE PRINS, comm. pers.). Toutefois, en règle générale,
les aires de répartition des espèces d’insectes sont très mal connues. Elles peuvent cependant
être comparées de façon indirecte avec celles des vertébrés, par les taux de remplacement des
espèces d’un site à l’autre. On constate en effet que la composition de l’entomofaune peut
changer lorsqu’on se déplace, même si l’habitat semble homogène. OLIVER et al. (1998) ont
appelé ce phénomène le « spatial turnover », ou turnover spatial.
Les espèces d’insectes montrent souvent un turnover spatial important, plus marqué
que chez les vertébrés : en Nouvelles Galles du Sud (Australie), les patrons de répartition des
oiseaux, des reptiles et des plantes vasculaires sont largement expliqués par des variables
environnementales telles que la pluviométrie, la nature du sol ou le type de forêt. Ceux des
arthropodes terrestres (araignées, coléoptères, fourmis) sont beaucoup plus complexes, et le
turnover spatial est plus important chez ces derniers (OLIVER et al., 1998; FERRIER et al.,
1999). De même, YEATES et al. (2002) ont montré que le nombre absolu d’espèces et le
pourcentage d’espèces endémiques de forêts humides d’altitudes du nord-est de l’Australie
étaient beaucoup plus importants pour les insectes aptères que pour les vertébrés. Neuf des
quatorze massifs considérés abritent des insectes endémiques aptères, mais aucun vertébré
endémique. Enfin, à Madagascar, LEES et al. (1999) ont montré que l’aire de répartition
moyenne des taxons d’insectes est inférieure à celle des vertébrés. En règle générale, la rareté
géographique est moins marquée chez les vertébrés que chez les invertébrés, ce que l’on a
expliqué par des capacités de dispersion inférieures des invertébrés (HARVEY, 2002; PONDER
& COLGAN, 2002).
Les inventaires d’insectes sous les tropiques ont fourni beaucoup de données
permettant d’appréhender la rareté démographique. Ils ont porté principalement sur la
canopée des forêts, mais quelques autres se sont intéressés aux savanes (PRICE et al., 1995).
En Papouasie-Nouvelle-Guinée, une étude de BASSET (1997) a couplé des inventaires
17
d’insectes prélevés sur 10 espèces d’arbres différentes avec des tests de spécificité à l’hôte.
Au total, 39% des espèces collectées étaient représentées par un seul individu (singletons). A
l’issue des tests de spécificité, ce pourcentage a été affiné : 26% des espèces spécialistes (dont
l’hôte exclusif est la plante où elles ont été collectées) étaient représentées par des singletons.
Toujours en Papouasie-Nouvelle-Guinée, 1050 espèces d’insectes phytophages représentées
par plus de 80 000 spécimens ont été collectées sur 30 espèces d’arbres, et les espèces non
spécialistes des arbres considérés ont été exclues de l’analyse après des tests de nourrissage
sur la plante hôte : il y avait en moyenne 45% d’espèces rares (singletons) dans les
communautés d’insectes de chaque plante-hôte (NOVOTNY & BASSET, 2000).
Dans la même veine, les exemples suivants illustrent le grand nombre d’espèces rares
chez les insectes :
•
Lors d’une étude d’un mois des
coléoptères de forêt tropicale en
Australie, 40% des espèces n’ont été
•
rencontrées
qu’une
(références
dans
seule
fois
BASSET
&
KITCHING, 1991).
En échantillonnant les hémiptères
Auchenorrhyncha en forêt d’altitude
au Vietnam, NOVOTNY (1993) a
observé
qu’aucune
contribue
à
plus
espèce
de
6%
ne
des
individus, et que 45% des espèces
•
sont représentées par des singletons.
En
Papouasie-Nouvelle-Guinée,
ALLISON et al. (1997) ont effectué
des fumigations (Figure 5) sur huit
arbres
appartenant
à
la
même
espèce, ce qui a permis de récolter
3977 individus appartenant à 418
morphospecies,
dont
47,6%
n’étaient représentés que par un
individu.
18
Figure 5 : Terry Erwin procédant à la fumigation d’un
arbre en forêt tropicale humide au Pérou. Les insectes
vivant dans la canopée sont tués par l’insecticide et
tombent dans les bâches disposées en dessous. Cette
technique a révolutionné les échantillonnages
d’arthropodes de canopée. Photo M. Moffett, in WILSON
(1993)
•
•
Au Brunei, 57,8% des espèces de coléoptères arboricoles récoltées par MORSE et al.
(1988) étaient des singletons.
A Sabah, la fumigation de trente arbres appartenant à trois espèces différentes a permis
de capturer 218 espèces de fourmis, dont 40.9% étaient représentées par des singletons
•
(FLOREN & LINSENMAIR, 1997).
Toujours avec les fourmis, la fumigation de deux arbres appartenant à la même espèce
en Amazonie a permis de capturer 100 espèces, dont 35 représentées par des
singletons, l’espèce la plus abondante représentant 39% des 2613 individus collectés
(HARADA & ADIS, 1997).
Nous avons trouvé moins d’études de ce type en milieu tempéré, mais elles donnent
des résultats similaires, avec une majorité d’espèces peu abondantes, par exemple en
Nouvelle-Zélande (DIDHAM, 1997) ou en Grande-Bretagne (GASTON et al., 1993).
Les raisons des différences entre les pourcentages d’espèces rares dans les études
présentées ci-dessus sont certainement complexes, et reflètent probablement autant des
différences entre les structures des communautés d’arthropodes que des différences de
méthodologie d’échantillonnage (durée de l’étude, techniques de capture, hôtes visés).
Néanmoins, quels que soient l’effort et la méthodologie d’échantillonnage, les communautés
d’insectes de canopée en forêt tropicale sont caractérisées par une grande proportion
d’espèces rares.
Les exigences écologiques des insectes, et notamment leur spécificité par rapport à un
hôte, sont difficiles à étudier, car elles nécessitent des expérimentations ou des observations
poussées. Des études de la spécificité des insectes envers les plantes qu’ils pollinisent
montrent que la majorité des pollinisateurs ne visitent qu’une espèce de plante (Figure 6) (en
revanche, entre 11% et 18% seulement des plantes ne seraient pollinisées que par une seule
espèce d’insectes - MEMMOT et al., 2004). On sait également que les relations entre plantes et
insectes phytophages sont souvent étroites : 79% des espèces de psylles (Hémiptères)
d’Australie du genre Glycaspis ont une seule plante hôte, et 62% de celles du genre Acizzia
(YEN, 2002). En milieu tropical en particulier, il reste de grandes zones d’ombre sur la
spécificité des relations insectes-plantes, mais les relations exclusives « un insecte-une
plante » semblent ne pas être une règle absolue, comme le montrent par exemple les études
sur les figuiers et les guèpes qui les pollinisent (COOK & RASPLUS, 2003). Certaines études
récentes (NOVOTNY et al., 2002; NOVOTNY & BASSET, 2005) sur la spécificité des insectes
envers leur hôte dans les forêts tropicales montrent qu’elle est moins élevée que l’on ne le
19
supposait, la majorité des espèces phytophages se nourrissant de plusieurs espèces de plantes
appartenant au même genre. Ainsi, entre 7% et 10% seulement des coléoptères adultes
phytophages seraient spécifiques de leur hôte (ODEGAARD et al., 2000).
Figure 6 : Rareté écologique des insectes pollinisateurs : la plupart des espèces ne pollinisent qu’une espèce de
plante, quelques espèces en pollinisent un grand nombre. D’après MEMMOT et al., (2004).
« Rare species are an important part of rainforest communities of insect herbivores.
This conclusion is supported even by large samples containing only feeding individuals.
Therefore, rare species cannot be excluded from community studies as an artifact or a group
of marginal importance. Rather, they should be targeted as an interesting biological
phenomenon, albeit one difficult to study. » (NOVOTNY & BASSET, 2000)
Mollusques continentaux
Il existe peu d’études publiées sur la rareté des mollusques terrestres en tant que telle.
D’une façon générale, SOLEM (1984) prédisait que l’aire de répartition médiane de tous les
mollusques terrestres du monde devait être inférieure à 100 km, et peut-être même à 50 km. Il
basait cette prédiction sur ses propres recherches, en Polynésie et en Australie notamment. Par
exemple, il a montré que les 28 espèces de Camaenidae de la chaîne des Kimberley
(Australie) ont une aire de répartition variant entre 0,01 km² et 7,45 km² (médiane : 0,83 km²)
(SOLEM, 1988). SOLEM ajoutait néanmoins que cette assertion devrait être vérifiée, ce qui n’a
pas empêché qu’elle soit reprise pour étayer des considérations sur l’abondance des espèces
rares (GASTON, 1994; CAMERON, 1998). En se basant sur des données d’Europe et
20
d’Australie, CAMERON (1998) suggère que la taille des aires de répartition des mollusques ait
tendance à diminuer lorsqu’on se rapproche de l’équateur.
En revanche, de nombreux exemples ponctuels montrent que la rareté géographique
est fréquente chez les mollusques, en France (Figure 7) et ailleurs. Vitrea binderi est une
espèce endémique d’une doline de 400 m x 250 m en Slovénie, qui n’a pas été trouvée aux
alentours malgré des recherches approfondies, et qui est abondante dans la doline (DE
MATTIA, 2006). En Australie, l’aire de répartition des quelques 310 espèces d’escargots d’eau
douce de la famille des hydrobiidés est inférieure à 10 000 km² dans la majorité des cas. Elle
est inférieure à 100 km² pour au moins 111 espèces, et certaines sont cantonnées à un seul
cours d’eau ou une seule source (PONDER & COLGAN, 2002). En Nouvelle-Calédonie, sur 54
espèces d’hydrobies, 26 (48%) ont été collectées dans un site seulement (alors que 191 sites
positifs répartis dans toute l’île ont été prospectés), et seules six espèces ont été collectées
dans plus de neuf localités (HAASE & BOUCHET, 1998). Une autre source importante de rareté
géographique pour les mollusques est constituée par les zones calcaires, où ces animaux sont
particulièrement abondants (SOLEM, 1984; GRAVELAND et al., 1994; WALDEN, 1995;
VERMEULEN & WHITTEN, 1999; ORSTAN et al., 2005). Lorsque les massifs calcaires sont
isolés dans un substrat acide, comme en Asie du sud-est, ils jouent le rôle d’île et sont des
centres d’endémisme : un tiers des 158 espèces de Diplommatinidae de Bornéo seraient
endémiques d’un seul massif karstique (SCHILTHUIZEN et al., 2005).
Figure 7 : Des mollusques
endémiques restreints sur
substrat calcaire : les
Aciculidae des AlpesMaritimes, dont les aires
de répartition connues ne
dépassent pas quelques
kilomètres carrés, en depit
de prospections ciblées
récentes. Données de
répartition tirées de
BOETERS et al. (1989) et
de GARGOMINY & RIPKEN
(In press). Carte O.
Gargominy, dessins de
coquilles : Boeters et al.
(1989).
21
Ces aires de répartition extrêmement réduites ne seraient pas suffisantes pour abriter
des populations viables de vertébrés. Pour les mollusques en revanche, il existe des données
anecdotiques indiquant que certaines espèces n’ont besoin que d’une surface minuscule pour
subsister : ainsi, une population viable de plusieurs dizaines d’adultes de Ningbingia dentiens
(Camaenidae) pourrait se contenter d’une dépression de rocher de 60 cm de diamètre, pourvu
que le vent y dépose des feuilles mortes comme source de nourriture (SOLEM, 1988). A Rapa
aux Australes (Polynésie française), la destruction de la végétation originelle par le feu et le
bétail n’a laissé, à basse altitude, que quelques vestiges d’habitat favorable aux espèces
indigènes. Pourtant, nous avons découvert une colonie de Strobilus acicularis raphis
(Achatinellidae) endémique sous un unique pied de Zanthoxylum tahitense, dernier vestige
d’une forêt mésophile (Figure 8). Ces escargots étaient concentrés sur une surface de deux
mètres carrés environ sous l’arbre, très nombreux, mais étaient totalement absents aux
alentours. De même, une fissure dans une falaise, hors de portée des chèvres et pleine de
fougères, abritait une population abondante d’Endodontidae endémiques sur moins de deux
mètres carrés, alors que les environs, envahis de plantes introduites, constituaient un désert
malacologique (FONTAINE & GARGOMINY, 2003).
Figure 8 : Rapa, en Polynésie française, abritait une centaine d’espèces de mollusques endémiques sur 40 km².
Aujourd’hui, c’est une île dévastée par le bétail et les feux, où les espèces qui n’ont pas disparu sont gravement
menacées d’extinction (cf. 4.2.2). Pourtant, nous avons trouvé quelques populations d’espèces endémiques
survivantes, comme sous cet arbre dans un vestige de forêt mésophile.
22
La rareté géographique de nombreuses espèces de mollusques étant reconnue, elle a
été utilisée pour établir des priorités sur le choix des sites à protéger en Hongrie (SOLYMOS &
FEHER, 2005), et pour classer les espèces de mollusques d’Israël en fonction de leur
vulnérabilité (HELLER & SAFRIEL, 1995). D’autres travaux, dont les nôtres (cf. articles des
chapitres 3.1.2 et 4.2.2) ont produit des données d’abondance locale qui montrent que la rareté
démographique est également une caractéristique des communautés de mollusques terrestres
(Tableau 1 et Figure 9).
Tableau 1 : Exemples d’inventaires de mollusques terrestres ayant produit des données d’abondance.
Site
Rareté
Figure
Référence
Forêt primaire,
Bornéo
39% des 61 espèces sont représentées par un seul
individu, une espèce représente 25% des individus, et 8
espèces 65% des individus
Figure 9A
(SCHILTHUIZEN &
RUTJES, 2001)
Colline calcaire,
Bornéo
3 espèces sur 51 représentent 51% des 2162 individus,
et 13 espèces ont moins de 5 individus
Figure 9B
(SCHILTHUIZEN et al.,
2003)
Mosaïque forêt/
savane, Gabon
23% des espèces représentées par des singletons, une
espèce représente 22% de tous les spécimens.
Figure 9C
FONTAINE et al., cf.
chapitre 3.1.2
Forêt primaire,
Kenya
6 espèces représentent 46% des 3723 individus, et la
moitié des espèces représentent moins d’1% du nombre
total de spécimens
Figure 9D
(TATTERSFIELD, 1996)
Forêt primaire,
Madagascar
Onze espèces sur 80 représentées par un spécimen,
31% des espèces représentent 2% des spécimens
Figure 9E
(EMBERTON et al.,
1996)
Forêt primaire,
Cameroun
Une espèce sur 97 représente 10% des individus, 64%
des espèces représentent moins de 1% des spécimens
Figure 9F
(DE WINTER &
GITTENBERGER, 1998)
Forêt, France
8% des espèces sont des singletons, 6 espèces sur 64
représentent 47% des spécimens
Figure 9G
(GEISSERT & BICHAIN,
2003)
Forêt, Canada
Une espèce sur 18 représente 50% des individus
Figure 9H
(MCCOY, 1999)
Remarquons pour conclure que les problèmes liés à l’échantillonnage des insectes sont
moins marqués pour les mollusques, puisqu’une grande partie des échantillons collectés lors
d’inventaires est constituée d’animaux morts (coquilles vides), qui perdurent sur le sol. Les
problèmes de cycles saisonniers sont donc réduits, et les espèces rares ont davantage de
chances d’être collectées.
23
Figure 9 : Exemples de rareté démographique chez les mollusques terrestres, issus de plusieurs études. Pour
chaque graphe, les espèces sont ordonnées en abscisse en fonction du nombre d’individus (abondance). Voir
détails au Tableau 1. A : SCHILTHUIZEN & RUTJES (2001) ; B : SCHILTHUIZEN et al., (2003) ; C : FONTAINE et
al., cf. 3.1.2 ; D : TATTERSFIELD (1996) ; E : EMBERTON et al., (1996) ; F : DE WINTER & GITTENBERGER
(1998) ; G : GEISSERT & BICHAIN (2003) ; H : MCCOY (1999).
24
Autres invertébrés
Comme pour les autres groupes, des données éparses attestent du grand nombre
d’espèces d’invertébrés ayant une aire de répartition restreinte.
Les crustacés sont un des grands groupes d’invertébrés (autres que les insectes et les
mollusques) pour lequel on dispose de données de répartition, notamment avec les espèces
des grottes. Ainsi, en France, la faune aquatique souterraine comprend 380 taxons, dont 60%
de crustacés, avec des aires de répartition très restreintes : 41% d’entre eux ont une aire de
répartition inférieure à 400 km², et 38% une amplitude latitudinale de distribution inférieure à
3 km (FERREIRA, 2005).
En Australie, outre les mollusques terrestres, plusieurs groupes d’invertébrés sont
constitués en majorité d’endémiques restreints (définis ici comme ayant une aire de répartition
inférieure à 10 000 km²) (HARVEY, 2002) :
•
•
La plupart des genres de vers de terre (Haplotaxida) indigènes.
Les onychophores, cousins éloignés des arthropodes, représentés par une petite
centaine d’espèces dont très peu sont connues sur plus de 200 km², avec des
•
divergences génétiques importantes entre les espèces.
•
restreints, souvent cantonnés à des fragments de forêt.
Plusieurs genres d’araignées mygalomorphes (Araneae) sont constitués d’endémiques
La plupart des arachnides de l’ordre des Schizomides, avec environ 200 espèces en
Australie, sont des endémiques extrêmement restreints, généralement connus d’une
localité. Ce groupe étant bien connu, cet endémisme peut être considéré comme réel, et
•
non dû à un déficit de prospections.
Les diplopodes sont un des groupes les moins bien connus en Australie, mais il semble
qu’ils soient représentés par de nombreux endémiques restreints, avec quelques
•
espèces à large répartition.
Les isopodes du sous-ordre des Phreatoicidea ne se rencontrent que dans les lacs et
sources permanents. La plupart des genres sont composés d’endémiques restreints,
•
avec des distributions allopatriques.
Les écrevisses (Parastacidae) sont le groupe d’invertébrés non-insectes le mieux connu
en Australie. Elles comprennent 124 espèces, dont seules 24 (19%) sont répandues sur
plus de 10 000 km². Plusieurs dizaines d’espèces ont une aire de répartition inférieure
25
à quelques centaines de kilomètres carrés, dont six espèces de Tasmanie qui ont des
aires de répartition inférieures à 20 km² (HANSEN & RICHARDSON, 2002).
Ces groupes ont en commun d’avoir de faibles capacités de dispersion, un taux de
croissance lent, une faible fécondité et d’être restreints à des habitats discontinus.
Enfin, une autre caractéristique des invertébrés est un facteur de rareté : leur taille.
Hormis quelques rares exceptions, l’immense majorité des invertébrés sont de petite taille. Or,
de façon générale, plusieurs études (voir les références dans GASTON, 1997) ont montré une
relation positive entre taille des individus et surface de l’aire de répartition : les petites
espèces ont généralement des aires de répartition restreintes (cf. 2.1.3).
Espèces marines
Les données publiées sur la rareté des espèces marines sont peu nombreuses. Pourtant,
des bases de données sur la distribution de ces espèces existent, notamment l’Ocean
Biogeographic Information System (OBIS, http://www.iobis.org), qui couvre l’ensemble de la
planète et tous les groupes taxonomiques, ou, à l’échelle européenne, l’European Register of
Marine Species (ERMS, http://www.marbef.org/data/erms.php). Théoriquement, ces bases de
données permettraient d’évaluer la rareté géographique par le nombre de mailles où une
espèce est déclarée présente. Cependant, les données sont encore trop fragmentaires pour
avoir une vision exhaustive de la distribution des espèces, et on mesure davantage la
disponibilité des données ou la pression de recherche que la distribution réelle : sur OBIS, on
trouve au total 81 données de présence du requin blanc Carcharodon carcharias,
principalement en Afrique du Sud et en Australie, alors que l’espèce est présente dans le
monde entier (COMPAGNO et al., 2005). Pour la Grande-Bretagne, une des régions les mieux
connues, un protocole d’évaluation de la rareté des espèces benthiques a été proposé pour les
eaux côtières, en classant les espèces selon le nombre de mailles où elles ont été signalées
(SANDERSON, 1996). Toutefois, ce type d’approche est impossible pour la majeure partie du
monde, les données existant sur les invertébrés marins (abondances, aires de répartition,
besoins en habitats, dispersion et relations entre populations) étant trop partielles (CHAPMAN,
1999).
Une évaluation de la rareté des espèces benthiques profondes a été proposée par
CARNEY (1997), à partir de données obtenues par une série de prélèvements par bennes de
0,25 m² à 2100 m de profondeur en Atlantique nord, représentant 851 espèces. Pour
comparaison, d’autres prélèvements provenaient de profondeurs comprises entre 1500 m et
26
2500 m de profondeur, ainsi que du plateau continental du Texas. Dans chaque prélèvement
effectué à 2100 m de profondeur, environ 42% des espèces étaient représentées par un unique
individu. Pourtant, ces espèces n’étaient pas nécessairement rares géographiquement,
puisqu’un quart d’entre elles ont été collectées dans plus de 50% des échantillons.
Néanmoins, au total, 74% des espèces ont été rencontrées dans moins de 10% des
prélèvements. Sur le plateau continental du Texas, 92% des espèces ont été rencontrées dans
moins de 10% des prélèvements. Enfin, parmi les espèces collectées une seule fois à 2100 m,
41% ont été également obtenues à d’autres profondeurs, indiquant que des espèces rares à une
profondeur donnée peuvent être communes à d’autres profondeurs. En résumé, d’après cette
étude, la faune profonde semble avoir une proportion d’espèces rares moindre que le plateau
continental, avec de nombreuses espèces rares localement mais plus communes ailleurs.
Il y a quelques années, les données étaient trop partielles pour se faire une réelle idée
de la rareté des espèces marines (CHAPMAN, 1999). Depuis, des études ponctuelles
approfondies ont permis de montrer qu’à l’instar des forêts tropicales, les récifs coralliens se
caractérisent par une grande proportion d’espèces rares. Ainsi, les données d’inventaires
récents permettent d’appréhender différents types de rareté. Sur le site de Koumac en
Nouvelle-Calédonie, les mollusques marins ont fait l’objet d’un échantillonnage approfondi
(BOUCHET et al., 2002). Sur 2738 espèces de mollusques, 20% étaient représentées par des
singletons, et 32% n’ont été collectées que dans une localité. Les trois quarts des espèces ont
été collectées dans moins de cinq stations, des résultats comparables à ceux obtenus dans un
lagon des Fidji, malgré des techniques de récoltes très différentes (SCHLACHER et al., 1998).
En Australie, les éponges de dix récifs répartis sur 60 km au sud-est du Queensland ont été
inventoriées (HOOPER & KENNEDY, 2002), soit 247 espèces. Plus de la moitié de ces espèces
ne sont pas connues ailleurs dans l’indo-pacifique, mais le résultat le plus intéressant est
l’hétérogénéité du peuplement dans cette zone d’étude : seules 15 espèces (6%) étaient
présentes sur plus de cinq récifs, et 147 (60%) ont été trouvées sur un seul récif. Ce groupe est
mal connu, et il est probable qu’une partie de ces espèces « endémiques » soient trouvées
ailleurs à l’avenir, mais il n’en reste pas moins que cette hétérogénéité locale soit
particulièrement remarquable, et ait des implications pour la conservation. Une autre étude
australienne, sur les échinodermes, les crustacés décapodes et les mollusques de l’état de
Victoria, dans des eaux tempérées (O'HARA, 2002), a en revanche montré de faibles taux
d’endémisme (entre 1% et 4%) et de spécialisation écologique (maximum de 9%, pour les
échinodermes).
27
Il apparait donc que la rareté est une caractéristique essentielle de la biodiversité, dans
tous les groupes, sur terre et dans les océans. Dans presque tous les échantillonnages, on
constate que quelques espèces sont abondantes, mais que la plupart sont rares.
2.1.3.
Rareté et taille
Deux grands types de résultats ont été obtenus sur les relations entre abondance et
taille des espèces (voir une compilation de ces travaux dans KUNIN & GASTON, 1997). Une
première série d’études, basées sur des ensembles de données issues de la littérature, montre
une relation linéaire entre taille et abondance, les petites espèces ayant des densités élevées,
au moins à partir de 1 mm (MAY, 1988; DOBSON et al., 1995).
Une deuxième série de travaux basée sur l’échantillonnage de groupes taxonomiques
montre qu’il n’y a pas de relation simple entre l’abondance locale et la taille des espèces : des
espèces de taille très différentes peuvent avoir des abondances similaires, et des espèces
d’abondances différentes peuvent être de même taille (MORSE et al., 1988; GASTON et al.,
1993). Certains jeux de données ont révélé une relation polygonale entre abondance et taille,
les espèces de taille intermédiaire étant les plus abondantes, et les espèces rares pouvant être
grande ou petites (LAWTON, 1989; KUNIN & GASTON, 1993; GASTON & KUNIN, 1997).
De même, plusieurs études ont montré une relation positive entre surface de l’aire de
répartition et taille (GASTON & BLACKBURN, 1996a), bien que cette règle souffre des
exceptions (voir KUNIN & GASTON, 1997). Ces questions de corrélation entre taille et rareté
(géographique ou démographique) ont été le sujet de débats importants, et n’ont probablement
pas de réponse simple (BLACKBURN & GASTON, 1997).
Quelle que soit la relation entre taille et rareté, les inventaires d’insectes en forêt
tropicale montrent que la plupart des espèces sont petites. Au cours de l’étude de BASSET &
KITCHING (1991), la majorité des espèces et des individus avait une taille comprise entre 2 et
4 mm, et 62% des individus piégés mesuraient moins de 3,4 mm. La taille moyenne des
coléoptères récoltés lors de l’étude d’ALLISON et al. (1997) en Papouasie-Nouvelle-Guinée
était de 2,86 mm, variant de 0,5 mm à 22,0 mm. La classe de taille la plus nombreuse pour les
insectes phytophages collectés par BASSET (1997) en Papouasie-Nouvelle-Guinée était 3,44,1 mm. De la même façon, les études d’ERWIN (1980), MORSE (1988) et JANZEN (1968)
montrent que les arthropodes de forêt tropicale sont généralement petits, voire minuscules
(moins de 1 mm à maturité). Au Gabon, nous avons montré pour les mollusques terrestres (cf.
3.1.2) que la classe de taille la plus nombreuse (20% des espèces) est celle de 4,5-6,4 mm, et
28
que 40% des espèces font moins de 4,5 mm. En milieu marin, la classe de taille la plus
nombreuse pour les mollusques collectés sur un site de Nouvelle-Calédonie était 1,9-4,1 mm,
représentant plus d’un quart des espèces, les grandes espèces (plus de 41 mm) constituant
moins de 10% des espèces (BOUCHET et al., 2002).
Cette dominance des petites espèces a été interprétée de plusieurs façons. La petite
taille favoriserait la dispersion, ce qui est un avantage adaptatif (GASTON & LAWTON, 1988).
Elle constituerait également un avantage face à la prédation des vertébrés, les petites espèces
étant plus difficiles à trouver ou ne méritant pas de passer du temps à les chercher (JANZEN &
SCHOENER, 1968). Enfin, du fait de la dimension fractale de la végétation, les petites espèces
seraient favorisées car elles disposeraient de davantage d’espace utilisable sur les plantes que
les grandes (MORSE et al., 1985). Le grand nombre de petites espèces a néanmoins une
conséquence sur la conservation, puisqu’on connaît généralement mieux les grandes espèces
que les petites (cf. 2.1.5).
2.1.4.
Rareté et conservation
Les considérations sur la rareté mènent immanquablement au sujet de la conservation.
En effet, la rareté est en elle-même un facteur de vulnérabilité (SIMBERLOFF, 1988; GASTON,
1994; JOHNSON, 1998; PURVIS et al., 2000; MANNE & PIMM, 2001), qu’elle soit exprimée en
termes d’abondance, d’aire de répartition ou d’exigences en habitat. La rareté géographique
ou démographique peut être artificielle et résulter de l’action de l’homme (destruction des
habitats, exploitation des espèces) (HANSEN & RICHARDSON, 2002; NEW & SANDS, 2002).
Les espèces étant devenues ainsi rares artificiellement sont particulièrement vulnérables
(LOCKWOOD & DEBREY, 1990; GASTON, 1994; HARVEY, 2002). Mais même pour les espèces
naturellement rares, on comprend aisément la vulnérabilité des espèces à effectifs réduits : la
disparition de quelques individus peut suffire à perturber ou empêcher la reproduction.
D’autre part, la fixation d’allèles délétères par dérive génétique est facilitée dans les petites
populations. Pour les espèces à aire de répartition restreinte, une perturbation locale peut
entraîner la disparition de la totalité de l’espèce. Les quelques 2000 espèces d’oiseaux des îles
du Pacifique disparues après l’arrivée des premiers polynésiens (et avant celle des européens)
(STEADMAN, 1995) étaient des espèces rares géographiquement, qui n’ont pas supporté la
chasse et l’impact des espèces introduites. Bien entendu, « aire de répartition restreinte » n’est
pas synonyme de « menacé », mais de « potentiellement menacé » : prenant exemple sur les
papillons d’Australie, NEW & SANDS (2002) montrent que certaines espèces à aire de
répartition très restreinte ne sont pas menacées actuellement. Cela étant, la surface restreinte
29
de l’aire de répartition est un des critères utilisés pour faire rentrer une espèce dans une des
catégories de menace de l’UICN (100 km² pour la catégorie Gravement menacé d’extinction,
5000 km² pour la catégorie Menacé d’extinction, et 20 000 km² pour la catégorie Vulnérable
(IUCN, 2001)).
Les espèces spécialistes (rareté écologique) sont également vulnérables, puisque les
habitats climaciques sont généralement caractérisés par un grand nombre d’espèces
spécialistes, tandis que les habitats perturbés ont davantage d’espèces généralistes (NEW,
1995). Ainsi, on a pu montrer que la diversité spécifique en syrphes (Diptera) est similaire
dans des prairies alpines non perturbées et dans d’autres transformées en pistes de skis, mais
que dans ces dernières, il n’y a plus d’espèces très spécialistes, et davantage de généralistes
(HASLETT, 1988). Autre exemple de vulnérabilité d’espèces rares écologiquement, 42% des
espèces de papillons du Suffolk ont disparu depuis 1850, beaucoup d’entre elles étant
spécialistes d’habitats entretenus par des pratiques agricoles traditionnelles qui ont cessé
(MAWDSLEY & STORK, 1995). Enfin, Circellium bacchus est un bousier aptère qui était
restreint aux savanes du sud de l’Afrique du Sud, et se nourrissait des bouses de grands
herbivores. La disparition de ceux-ci a entraîné celle du bousier partout sauf dans le parc
Addo, seule aire protégée de la région abritant encore une population d’éléphants (CHOWN et
al., 1995).
La rareté constitue donc un déterminant important du risque d’extinction d’une espèce,
au même titre que les attributs de l’espèce (par exemple la taille - DOBSON et al., 1995), ceux
de l’environnement (par exemple la fragmentation des habitats - FAGAN et al., 2005) et la
dynamique des populations. La catégorie «Rare » était même une des catégories retenues par
l’UICN dans les premières versions des Listes Rouges, définie ainsi : « taxons ayant de petites
populations mondiales non encore menacées ou vulnérables, mais courant un risque. Ces
taxons sont généralement localisés dans des régions ou des habitats restreints ou sont
éparpillés sur une aire de répartition plus importante » (DAVIS et al., 1986). Dans leur dernière
version (IUCN, 2001), les catégories de menace de l’UICN ont abandonné la catégorie
« Rare », mais la démographie, la taille de l’aire de répartition et les exigences écologiques
sont prises en compte dans le classement d’une espèce dans telle ou telle catégorie de menace.
YU & DOBSON (2000) ont appliqué la décomposition de la rareté de Rabinowitz à un
échantillon de 1212 espèces de mammifères : toutes les formes de rareté ont été trouvées,
avec des espèces listées comme menacées par l’UICN dans chaque catégorie. Par contre, 63
espèces rares écologiquement, géographiquement et démographiquement n’étaient pas listées
30
comme menacées, mais les auteurs y voyaient des candidats pour des études plus poussées de
leur statut. Le même type d’étude, sur les oiseaux du Nouveau Monde (MANNE & PIMM,
2001), a étudié l’influence de divers types de rareté (taille de l’aire de répartition, abondance
et distribution altitudinale) sur la vulnérabilité. Pour une aire de répartition donnée, les
espèces de plaine sont plus menacées que les espèces de montagnes ou d’îles, car celles-ci ont
tendance à être plus abondantes dans leur aire de répartition. L’abondance et la taille de l’aire
de répartition sont les principaux facteurs de vulnérabilité pour ces oiseaux.
Comme la rareté est un des déterminants de la vulnérabilité d’une espèce, elle est
utilisée dans les stratégies de conservation pour choisir les sites à protéger : ainsi, le concept
de hotspots (MYERS, 1988; MYERS, 1990; MITTERMEIER et al., 1999; MYERS et al., 2000) est
basé sur la reconnaissance des sites concentrant le plus d’espèces endémiques (rares
géographiquement) et le plus de menaces. De nombreux travaux ont abordé l’utilisation de la
rareté dans le choix des stratégies de conservation (par exemple KATTAN, 1992; ARITA, 1993;
CARNEY, 1997; GILLESPIE, 2000; LOZANO et al., 2003; DINIZ-FILHO et al., 2005b; SOLYMOS
& FEHER, 2005; STOHLGREN et al., 2005). Pour les oiseaux de Grande-Bretagne, WILLIAMS et
al. (1996) montrent que le choix de sites basés sur la présence des 25% des espèces ayant la
plus faible aire de répartition en Grande Bretagne est moins efficace qu’une stratégie basée
sur la complémentarité des sites. Une étude similaire sur les antilopes d’Afrique tropicale a
montré que la rareté des espèces ne doit pas être le seul critère pour sélectionner les sites de
conservation, mais que des critères tels que la richesse spécifique, la diversité taxonomique et
le degré de menace doivent également être pris en compte (KERSHAW et al., 1995). Des
résultats similaires ont été obtenus par divers auteurs (POULSEN & KRABBE, 1997;
VIROLAINEN et al., 1998; COFRE & MARQUET, 1999). D’autre part, si les hotspots de rareté et
de diversité peuvent être les mêmes au sein d’un taxon (c’est le cas par exemple pour les
mammifères du Chili (COFRE & MARQUET, 1999), les papillons du Mont Fuji au Japon
(KITAHARA & WATANABE, 2003) ou ceux du Maroc (THOMAS & MALLORIE, 1985)), ils le
sont rarement d’un taxon à l’autre. Ainsi, pour les mammifères, les Lasioglossum (un genre
d’abeilles), les Plusiinae (une sous-famille de papillons de nuit) et les Papilionidae (une
famille de papillons) en Amérique du Nord, les patrons d’endémisme et de richesse sont
similaires au sein de chaque taxon (KERR, 1997). En revanche, ils diffèrent entre les taxons :
centrer un réseau d’aires protégées sur les sites à forte richesse spécifique en mammifères
poserait donc le risque de passer à coté des centres d’endémisme et de richesse pour les autres
taxons. Le même résultat a été obtenu en comparant les oiseaux et les papillons de nuit dans le
31
Massachusetts (GRAND et al., 2004). De même, PRENDERGAST et al. (1993) ont montré que
pour les plantes et les oiseaux de Grande-Bretagne, de nombreuses espèces rares ne se
rencontrent pas dans les zones à forte richesse spécifique. Les patrons de richesse spécifique
sont également différents pour les plantes, les vertébrés et les invertébrés dans les forêts de
Nouvelles Galles du Sud (OLIVER et al., 1998). La rareté est donc un critère important parmi
d’autres pour retenir les sites à préserver, mais les conclusions obtenues pour un taxon ne sont
pas applicables aux autres (PIMM & LAWTON, 1998; VAN JAARSVELD et al., 1998; ANDELMAN
& FAGAN, 2000). En particulier, les invertébrés doivent être pris en compte en tant que tels
dans les stratégies de conservation, puisqu’ils n’ont pas les mêmes patrons de répartition que
les vertébrés. De ce fait, ces derniers ne peuvent pas servir d’indicateurs pour choisir les sites
à protéger pour les invertébrés (PRENDERGAST et al., 1993; LAWTON et al., 1998; OLIVER et
al., 1998)
2.1.5.
Plus les espèces sont petites et rares, moins elles sont étudiées
Nous avons vu que la plupart des espèces sont rares, et que la rareté est un facteur de
vulnérabilité. Pour conserver ces espèces, il faut les connaître, disposer de données sur leur
biologie, leur aire de répartition ou leur vulnérabilité. Or, précisément parce qu’elles sont
rares, elles sont moins étudiées que des espèces communes : pour les oiseaux d’Australie, les
espèces qui ont des aires de répartition étendues sont également celles auxquelles ont été
consacrés le plus de travaux (COTGREAVE & PAGEL, 1997). Parmi tous les articles consacrés
aux 30 espèces de gros-becs et bruants d’Amérique du Nord entre 1982 et 1990, on recense
davantage d’articles portant sur l’espèce la plus commune que sur les 18 espèces les plus rares
combinées (KUNIN & GASTON, 1993). Même pour un des groupes les plus étudiés, les
primates, on dispose de significativement moins de données (sur la densité) pour les espèces
rares géographiquement et écologiquement que pour les espèces communes (COPPETO &
HARCOURT, 2005). D’autre part, il a été suggéré que la corrélation positive largement
reconnue entre l’aire de répartition et l’abondance des espèces puisse être largement biaisée
par le fait qu’il y ait moins de données disponibles pour les espèces rares (HANSKI et al.,
1993). Enfin, les espèces les plus communes tendent à être découvertes et décrites les
premières (GASTON et al., 1995).
Nous avons constaté des résultats similaires pour les oiseaux et les amphibiens
d’Europe. Pour les amphibiens, nous avons quantifié la rareté par le nombre de mailles où
chaque espèce est présente dans l’Atlas des amphibiens et reptiles d’Europe (GASC et al.,
2004). Pour les oiseaux, nous avons utilisé les données présentées dans Birds in Europe:
32
population estimates, trends and conservation status (BIRDLIFE INTERNATIONAL, 2004), qui
sont des classes de taille d’aire de répartition (pour la rareté géographique) et d’effectifs
européens (pour la rareté démographique). Nous avons par ailleurs recherché dans le
Zoological Record en ligne le nombre de publications obtenu pour chaque espèce, en mettant
le nom de l’espèce en mot-clé. La confrontation des données de rareté et de nombre de
publications montre que ces deux grandeurs sont corrélées positivement : plus les espèces sont
rares, moins elles sont étudiées. D’autres facteurs rentrent bien entendu en compte dans le
degré de connaissance d’un groupe d’espèces, comme leur utilité pour l’homme, ou l’attrait
qu’elles exercent. Ainsi, la corrélation entre rareté et nombre de publications n’est pas
significative pour l’ensemble des oiseaux d’Europe, ce que nous expliquons par le fait
qu’indépendamment de leur rareté, certains groupes d’oiseaux ont suscité davantage d’intérêt
que d’autres : les galliformes et ansériformes, oiseaux d’intérêt cynégétique ou ornemental,
les rapaces, groupe particulièrement charismatique, ont été proportionnellement plus étudiés
que certains groupes de passereaux. Mais au sein de groupes homogènes, la corrélation entre
rareté et nombre d’articles publiés est frappante : pour les Sylvidae (fauvettes et pouillots), la
taille de l’aire de répartition est significativement corrélée au nombre d’articles (r = 0.7431) ;
pour les Turdidae (merles, traquets, rouge-gorge etc.), les effectifs européens sont
significativement corrélés au nombre d’articles (r = 0.8918) ; pour les amphibiens, c’est le
nombre de mailles qui est corrélé au nombre de publications (r = 0.9268) (Figure 10). Cette
surreprésentation des espèces répandues dans les études scientifiques s’explique probablement
par le fait que ces espèces peuvent être étudiées partout, et donc à moindre frais que les
espèces endémiques. La sitelle torchepot peut être étudiée par un scientifique suédois ou
espagnol dans une forêt à coté de chez lui. S’il veut étudier la sitelle corse, il devra aller en
Corse. De même, les espèces abondantes sont plus faciles à collecter et à observer, et donc à
étudier, que les espèces rares démographiquement. Par ailleurs, pour les écologues, les
espèces communes jouent un rôle écologique plus important que les autres, ce sont elles qui
façonnent les écosystèmes, elles sont donc étudiées en priorité. Cela a néanmoins pour
conséquence que les espèces rares, particulièrement vulnérables, sont celles que l’on connait
le moins.
33
Figure 10 : Relation entre rareté et nombre d’articles publiés d’après le Zoological Records en ligne :
A : Sylvidés d’Europe, aires de répartition ; B : Turdidés d’Europe, effectifs ; C : Amphibiens d’Europe, aires
de répartition. Données de rareté issues de BIRDLIFE INTERNATIONAL (2004) et GASC et al. (2004).
34
La taille des espèces est souvent négativement corrélée, quoique faiblement, avec leur
date de description : c’est le cas pour les scarabées d’Australie (ALLSOPP, 1997), les
amphibiens du cerrado au Brésil (DINIZ-FILHO et al., 2005a), les passereaux d’Amérique du
Sud (BLACKBURN & GASTON, 1995), l’herpétofaune d’Amérique du nord et d’Australie
(REED & BOBACK, 2002) ou les brachiopodes du monde (ADAMOWICZ & PURVIS, 2005). Les
petites espèces sont donc généralement découvertes après les grosses, même si beaucoup
d’autres paramètres rentrent en jeu, notamment la taille de l’aire de répartition (ALLSOPP,
1997; ADAMOWICZ & PURVIS, 2005; DINIZ-FILHO et al., 2005a), ou l’abondance et
l’amplitude altitudinale (BLACKBURN & GASTON, 1995). Il a également été montré lors d’un
inventaire au Cameroun que la taille moyenne des espèces était négativement corrélée au
nombre d’heures-personnes nécessaires pour les traiter, ainsi qu’au nombre d’espèces qui
n’avaient pas pu être nommés (LAWTON et al., 1998).
La rareté, tout comme la petite taille, sont des obstacles à la connaissance. La
communauté scientifique se trouve donc confrontée à une biodiversité composée
majoritairement d’espèces petites, rares et peu ou pas connues. C’est le premier paradigme.
Le deuxième, qui porte sur la magnitude de la biodiversité, montre également à quel point nos
connaissances sont parcellaires :
2.2. CINQ, TRENTE OU CENT MILLIONS D’ESPECES ?
A la question « Combien y a-t-il d’espèces ? », deux réponses sont possibles, selon
que l’on parle du nombre d’espèces décrites ou du nombre d’espèces existantes, connues et
inconnues. Dans le premier cas, théoriquement, une approche comptable serait possible : il
suffirait de compter toutes les espèces recensées. Dans le deuxième cas, comme il est
impossible de comptabiliser des espèces inconnues, on doit faire appel à des méthodes
d’estimation indirecte.
2.2.1.
Nombre d’espèces connues
En l’absence d’une base de données globale, il est impossible de donner un chiffre
précis du nombre d’espèces décrites. Seuls quelques groupes sont suffisamment bien connus
pour que l’on connaisse leur taille à l’unité près : par exemple les oiseaux (9672 espèces MONROE & SIBLEY, 1993), les poissons (27 683 espèces - Fishbase - http://www.fishbase.org)
ou les mammifères (5049 espèces - DUFF & LAWSON, 2004) ; quelques régions également
sont relativement bien couvertes : on sait ainsi qu’il y a 125 854 espèces d’animaux
35
pluricellulaires terrestres et d’eau douce connus en Europe (base de données Fauna Europaea http://www.faunaeur.org). Mais ces quelques chiffres laissent de très grandes zones d’ombre,
taxonomiques et géographiques.
Le principal obstacle à l’établissement d’une liste exhaustive est le problème des
synonymes : depuis Linné, les taxonomistes décrivent des espèces et leur donnent des noms,
qui sont publiés dans des revues du monde entier, avec des outils et des opinions qui varient
selon les époques et les personnes. Il arrive fréquemment qu’une espèce déjà décrite soit
« découverte » à nouveau et renommée par un taxonomiste ne connaissant pas la totalité des
travaux antérieurs. Si l’erreur aurait parfois pu être évitée, la quantité de revues scientifiques
publiant des descriptions d’espèces et la difficulté de se les procurer expliquent que les
chercheurs ne puissent avoir une connaissance exhaustive des travaux antérieurs. Ainsi, les
descriptions des 3139 espèces animales européennes publiées entre 1998 et 2003 ont paru
dans 128 revues différentes, dont 1% seulement sont en ligne, et 84% disponibles dans les
différentes bibliothèques du Muséum national d’Histoire naturelle de Paris : 15% de ces
descriptions (qui sont pourtant récentes et concernent le continent le mieux connu !) ne sont
donc pas disponibles dans un des plus grands muséums du monde (FONTAINE, données non
publiées - FONTAINE, 2003). Dans ce contexte, il n’est pas étonnant que certaines descriptions
échappent aux taxonomistes, et que des espèces soient donc décrites et nommées plusieurs
fois. Une autre source de synonymie est la description comme espèces différentes de plusieurs
formes de la même espèce : mâles/femelles, adultes/juvéniles, variants écologiques. Si le
problème des synonymes est peu important dans les taxons peu étudiés, il est majeur dans
ceux qui ont reçu une forte attention depuis plusieurs siècles. Ainsi, la coccinelle à dix points
Adalia decempunctata a reçu au moins 40 noms différents, et les collections du Natural
History Museum de Londres contiennent les types porte-noms de 9000 noms de mammifères,
alors que 5000 espèces environ sont actuellement reconnues. Pour les insectes, le niveau de
synonymie serait de 20% (GASTON & MOUND, 1993) ; pour les angiospermes et les
gymnospermes, il atteint 78% pour un échantillon de taxons récemment révisés ou bien
connus, et l’Index Kewensis recense 1 015 000 noms, alors qu’il y aurait entre 200 000 et
400 000 espèces (SCOTLAND & WORTLEY, 2003) ; enfin, une étude fondée sur les taux
d’invalidation et de revalidation de noms de mammifères fossiles et étendue aux espèces
actuelles conclut qu’entre 24 et 31% des noms finissent par tomber en synonymie (ALROY,
2002). Dans la base de données Fauna Europaea, qui n’est pourtant pas exhaustive pour les
36
synonymes, 5044 noms valides de Curculionidae sont recensés, auxquels s’ajoutent 3199
synonymes.
Malgré ces obstacles, des évaluations du nombre d’espèces connues ont été proposées
par divers auteurs, en compilant des données disparates selon les groupes et les taxons, parfois
résultats de comptages précis, plus souvent d’estimations plus ou moins robustes. On
s’accorde généralement à dire qu’il y a environ entre 1,5 millions (STORK, 1997) et 1,8
millions (REAKA-KUDLA, 1997) d’espèces connues, le consensus actuel étant de 1,75 millions
d’espèces connues (WCMC, 2000).
2.2.2.
Nombre d’espèces vivantes
Ces 1,75 millions d’espèces connues sont loin de constituer l’ensemble des espèces
vivant actuellement sur Terre : environ 16 600 espèces nouvelles pour la science sont décrites
chaque année (WCMC, 2000). Même en Europe, qui est la partie du monde où les
taxonomistes travaillent depuis le plus longtemps, ce sont encore en moyenne 670 nouvelles
espèces qui sont découvertes chaque année, et le rythme ne se ralentit pas, laissant supposer
qu’il reste encore des milliers d’espèces à décrire sur le continent de Linné (FONTAINE, 2003).
Il est donc légitime de se demander combien d’espèces vivent actuellement sur la planète,
connues ou inconnues.
Depuis les publications d’ERWIN (1982; 1983) sur l’estimation du nombre
d’arthropodes vivant dans la canopée des forêts tropicales, le débat fait rage dans la
communauté scientifique pour connaître le nombre réel d’espèces vivantes (MAY, 1986;
MAY, 1988; STORK, 1988; ADIS, 1990; MAY, 1990; ERWIN, 1991; GASTON, 1991b; GRASSLE
& MACIOLEK, 1992; MAY, 1992; WCMC, 1992; LAMBSHEAD, 1993; POORE & WILSON, 1993;
STORK, 1993; MAY, 1994; ODEGAARD, 2000; WCMC, 2000; BRAMWELL, 2002; NOVOTNY et
al., 2002; LAMBSHEAD & BOUCHER, 2003; SCOTLAND & WORTLEY, 2003; BOUCHET, In
prep.). L’estimation initiale d’ERWIN se basait sur le nombre d’espèces de coléoptères
collectées par fumigation de 19 pieds de Luehea seemannii, un arbre des forêts de Panama. En
extrapolant à partir du nombre d’espèces spécifiques de cet arbre, ERWIN est arrivé au chiffre
de 30 millions d’espèces d’insectes dans les forêts tropicales. Cette étude a été revisitée par
STORK (1988), qui a utilisé des valeurs variables de la spécificité à l’hôte selon les guildes de
coléoptères (nécrophages, phytophages, carnivores, frugivores), et est arrivée à une fourchette
d’estimation du nombre d’insectes dans les forêts tropicales de 8 à 80 millions. Une étude
similaire (GRASSLE & MACIOLEK, 1992) a été effectuée pour la macrofaune benthique
37
profonde, à partir d’une série de prélèvements couvrant au total 21 m² et répartis sur 170 km
au large du Delaware et du New Jersey. Au total, 798 espèces ont été collectées, avec en
moyenne une espèce nouvelle par kilomètre. En extrapolant à partir de ces données, les
auteurs sont arrivés à un total de dix millions d’espèces benthiques sur la planète. Ce travail a
été repris par plusieurs auteurs, par exemple LAMBSHEAD (1993) qui conclut en suggérant que
puisque les espèces de nématodes sont en moyenne dix fois plus nombreuses que celles de la
macrofaune, il y aurait 100 millions d’espèces de nématodes. MAY (1992) a pris les données
différemment : remarquant que seules la moitié des espèces de GRASSLE & MACIOLEK (1992)
étaient nouvelles, il conclut que la moitié des espèces profondes restent à décrire, soit un total
de 500 000 espèces profondes. Toutefois, POORE & WILSON (1993) considèrent que la faune
de l’Atlantique étant beaucoup mieux connue que celle des autres océans, les conclusions de
MAY ne sont pas applicables partout. S’appuyant sur une comparaison entre la proportion
d’espèces de crabes et d’autres espèces en Europe, et extrapolant cette proportion au reste du
monde, BOUCHET (In prep.) considère que le nombre total d’espèces marines se situerait entre
1,4 et 1,6 millions d’espèces.
Les estimations de la biodiversité totale des insectes des forêts tropicales ont
également été revues à la baisse, à la lumière d’études montrant que le degré de spécificité
entre les insectes et leurs plantes-hôtes était moins important qu’on ne le supposait
auparavant : la diversité totale des arthropodes terrestres serait de quatre à six millions
d’espèces (NOVOTNY et al., 2002). Ces résultats sont du même ordre de grandeur que d’autres
basés également sur le degré de spécificité entre insectes et plantes hôtes (BASSET et al., 1996;
ODEGAARD, 2000), sur le rapport entre nombre d’insectes et nombre de plantes (GASTON,
1992), sur la relation entre taille et nombre d’espèces (MAY, 1990), sur les opinions des
taxonomistes (GASTON, 1991b) ou sur des extrapolations à partir de faunes et de régions
connues (STORK & GASTON, 1990). Mais de nouvelles découvertes viennent régulièrement
remettre en question les estimations : ainsi, en Indonésie, HAMMOND et al. (1997) ont montré
que contrairement aux suppositions généralement admises, la diversité des coléoptères du sol
est supérieure à celle des coléoptères de canopée. Si ce résultat était applicable à toutes les
forêts, ce qui reste à vérifier, cela changerait radicalement nos perceptions de la magnitude
globale de la biodiversité (STORK et al., 1997).
Il semble donc aujourd’hui que le nombre d’espèces d’arthropodes terrestres oscille
entre cinq et dix millions d’espèces, et que celui des espèces marines soit inférieur à deux
millions d’espèces. Les plantes à graines sont presque quantité négligeable à coté des
38
animaux, puisque les estimations récentes varient entre 220 000 espèces, en se basant sur les
taux de synonymie (SCOTLAND & WORTLEY, 2003) et 420 000 espèces, résultat obtenu en
compilant des flores régionales et en tenant compte des endémiques (BRAMWELL, 2002).
Il reste cependant de grandes zones d’ombres, notamment :
•
le nombre d’espèces unicellulaires : lors d’une étude de la diversité alpha des
unicellulaires, entre 229 et 381 phylotypes d’eucaryotes unicellulaires ont été
séquencés dans 32 litres d’eau de mer (COUNTWAY et al., 2005). De même, un
gramme de terre prélevé dans une forêt de hêtre en Norvège contient environ 4000
espèces de bactéries (TORSVIK et al., 1990), et un nombre similaire vit dans un
gramme de sédiment en eau peu profonde, toujours en Norvège, avec peu de
recoupements entre les deux prélèvements (WILSON, 1993). La diversité locale des
unicellulaires est donc extrêmement grande, mais on ne sait pas encore si cette
incroyable alpha-diversité s’accompagne d’une gamma-diversité similaire : en d’autres
termes, des prélèvements dans des habitats similaires éloignés géographiquement
•
livreront-ils ou non les mêmes espèces de « microbes » ?
Le nombre d’espèces de parasites, associés et symbiontes : cette partie de la
biodiversité est encore très mal connue, mais on sait que le nombre d’espèces doit être
très élevé, puisque toutes les espèces sont susceptibles d’avoir des parasites, des
•
symbiontes ou des associés, souvent exclusifs (WINDSOR, 1998).
Certains groupes entiers sont encore très mal connus, et pourraient comporter de très
nombreuses espèces. Ainsi, le phylum des nématodes a 25 000 espèces connues, mais
une diversité qui pourrait atteindre 400 000 espèces (WCMC, 2000). Il a même été
suggéré que ce phylum pourrait compter plus d’un million d’espèces (MAY, 1988;
LAMBSHEAD, 1993), mais cette évaluation a été plus récemment revue à la baisse
(LAMBSHEAD & BOUCHER, 2003). Les champignons constituent un autre groupe très
mal connu, avec environ 72 000 espèces décrites (WCMC, 2000), mais une diversité
qui pourrait atteindre un million et demi d’espèces (HAWKSWORTH, 1991), voire cinq
•
fois plus (HAWKSWORTH, 2001).
Certains milieux restent sous-explorés : la faune de microarthropodes du sol, par
exemple, est très mal connue, car généralement échantillonnée avec des méthodes
inadéquates qui sous-estiment la densité réelle des espèces et négligent entièrement
certains groupes taxonomiques (ANDRE et al., 2002). De même, le sous-écoulement
39
des fleuves, la canopée, les récifs coralliens ou les réseaux souterrains constituent des
domaines de la biodiversité encore largement inexplorés.
Remarquons pour conclure cette partie que les vertébrés constituent une toute petite
partie de la biodiversité. Ils représentent environ 0,03% des 1,75 millions d’espèces décrites à
ce jour, et une proportion encore moindre du nombre d’espèces total (WCMC, 2000). En
effet, la plupart d’entre eux ont probablement déjà été décrits (à l’exception des poissons, et
dans une moindre mesure des amphibiens), au contraire des invertébrés : 43% des espèces
décrites chaque année sont des insectes, et moins de 0,1% sont des mammifères et des oiseaux
(WCMC, 2000; BOUCHET, In prep.). En Europe, 0,6% des descriptions annuelles sont des
vertébrés (FONTAINE, 2003).
La biodiversité est gigantesque, et au rythme actuel de description (16 600
descriptions par an), il faudra 600 ans pour décrire 10 millions d’espèces. Mais restera-t-il
10 millions d’espèces dans 600 ans ?
2.3. LA SIXIEME CRISE D’EXTINCTION
2.3.1.
La crise de la biodiversité, une réalité
La presse écrite, la radio, la télévision et de nombreux livres (par exemple
1991; DORST &
DU
DE
BONIS,
CHATENET, 1998; REEVES, 2003; BARBAULT, 2006) présentent au grand
public ce qui serait la sixième grande extinction (LEAKEY & LEWIN, 1995) dans l’histoire de
la vie. Devant cette pléthore d’informations, les non-spécialistes sont en droit de se demander
si cette crise est une réalité, ou un mythe dans l’air du temps, une mode médiatique qui
passera avec la prochaine Coupe du Monde. Pourtant, les grandes conférences internationales
sur le sujet (Sommet de la Terre à Rio en 1992, Sommet Mondial sur le Développement
Durable de Johannesburg en 2002, Conférence Biodiversité et Gouvernance à Paris en 2005
par exemple) et les déclarations des hommes politiques (« notre maison brûle et nous
regardons ailleurs » a dit Jacques Chirac à Johannesburg) semblent indiquer au grand public
qu’il se passe quelque chose. Qu’en est-il réellement ?
Le chapitre introductif de Robert May au livre « Extinction rates » (MAY et al., 1995)
constitue une bonne synthèse des problèmes posés par la mesure de la crise de la biodiversité ;
les lignes qui suivent en sont inspirées en partie.
La Liste Rouge de l’UICN (IUCN, 2006a) fournit une première mesure de la crise de
la biodiversité. Généralement considérée comme la compilation des espèces menacées et
40
éteintes du monde entier la plus complète et la plus objective (LAMOREUX et al., 2003), elle
est le résultat du travail de plus de 7000 scientifiques réunis dans une centaine de « groupes de
spécialistes » (Specialist Groups) et « forces d’action » (Task Force) au sein de la
Commission de Sauvegarde des Espèces (Species Survival Commission - SSC) (IUCN,
2006d). La Liste Rouge fournit une évaluation quantitative du risque d’extinction des espèces,
les critères de classement dans telle ou telle catégorie (Gravement menacé, Menacé ou
Vulnérable) étant des critères quantitatifs portant principalement sur la démographie et l’aire
de répartition des espèces. La Liste Rouge recense également les espèces éteintes depuis
1500, ainsi que celles qui ne survivent plus qu’en captivité. L’édition 2006 de la Liste Rouge
recense 16 118 espèces comme menacées, et 849 comme Eteintes ou Eteintes dans la nature
(Figure 11). Moins de 1000 espèces disparues en 500 ans, soit moins de deux espèces par an,
cela ne parait pas énorme et ne justifie pas le battage médiatique autour de la crise de la
biodiversité. De plus, les archives fossiles montrent que la durée de vie d’une espèce varie
entre 0,5 et 13 millions d’années (voir une liste de références bibliographiques dans MAY et
al., 1995) : si, pour simplifier les calculs, on considère qu’il y a entre 5 et 10 millions
d’espèces vivantes, et que la durée de vie d’une espèce est de 5 à 10 millions d’années, on
doit observer entre une et deux extinctions par an, soit l’ordre de grandeur donné par la Liste
Rouge (844 espèces éteintes en 506 ans). Le taux d’extinction tel que mesuré par la Liste
Rouge serait donc normal et ne reflèterait que le taux d’extinction naturel.
Figure 11 : Répartition taxonomique
des 849 espèces listées comme
Eteintes ou Eteintes dans la nature
dans la Liste Rouge 2006 de
l’UICN. Remarquer que le nombre
de mollusques éteints est supérieur
au nombre de vertébrés terrestres
éteints.
41
Cependant, la Liste Rouge ne recense que des espèces décrites, car une telle liste ne
peut s’établir que sur des noms : elle ne mesure les extinctions que sur un sous-ensemble de la
biodiversité constitué des 1,75 million d’espèces décrites (WCMC, 2000), et non sur les
millions d’espèces existantes. Pour 1,75 million d’espèces ayant une longévité de 5-10
millions d’années, le taux de disparition naturel devrait osciller entre 0,17 et 0,35 extinction
par an (1,75 ÷ 10 et 1,75 ÷ 5), soit entre 86 et 177 extinctions depuis 1500. Avec 844
extinctions recensées, la Liste Rouge mesure donc un taux d’extinction 5 à 10 fois supérieur
au taux naturel. D’autre part, les oiseaux et les mammifères constituent les espèces les mieux
connues : 100% des oiseaux ont été évalués pour la Liste Rouge, et 90% des mammifères
(IUCN, 2006a). Il y a environ 15 000 espèces décrites d’oiseaux et de mammifères (WCMC,
2000), et les archives fossiles nous révèlent que la longévité moyenne d’une espèce de
mammifère varie entre 1 et 2 millions d’années (MAY et al., 1995). En considérant que la
longévité moyenne d’une espèce d’oiseau serait également de 1-2 millions d’années, le taux
d’extinction naturel des oiseaux et des mammifères varierait entre 0,007 et 0,015 espèce par
an. Le nombre d’extinctions recensées en 2006 par la Liste Rouge, soit 213 espèces d’oiseaux
et de mammifères depuis 1500, est donc 30 à 60 fois le « bruit de fond » de l’extinction
naturelle, pour les groupes les mieux connus. Il est difficile de mener la même démarche pour
les invertébrés, puisque les connaissances sont trop fragmentaires pour ces espèces (cf. 2.3.2).
Mais grâce aux mammifères et aux oiseaux, on sait que le taux d’extinction actuel est bien
supérieur au taux normal. Il est cependant intéressant de prolonger cette approche comptable
de la crise de la biodiversité par une approche prédictive, qui englobe toutes les espèces.
Cette approche prédictive se base sur la théorie de la biogéographie insulaire,
développée par MACARTHUR & WILSON (1967) et testée en Amazonie sur des fragments de
forêt protégés de la déforestation, considérés comme des îles (LOVEJOY et al., 1986;
LAURANCE et al., 1999). Cette théorie a explicité les relations entre la surface d’une zone et le
nombre d’espèces qui y vivent : plus une région est étendue, plus le nombre d’espèces qui y
vivent est important (Figure 12), en suivant l’équation S = cAz, avec S la richesse spécifique,
A la surface de l’habitat et c et z des constantes. Cette équation est équivalente à
log S = log c + z log A. z, qui est la pente de la droite et détermine donc la rapidité avec
laquelle le nombre d’espèces diminue lorsque la surface d’habitat diminue, est généralement
compris entre 0,20 et 0,35 pour les îles et les habitats isolés, et entre 0,12 et 0,17 pour les
habitats non isolés (HAMBLER, 2004). Selon les échelles géographiques, les groupes
taxonomiques et les habitats, la pente et l’origine de la droite varient, mais dans tous les cas,
42
une diminution de la surface de l’habitat implique une diminution du nombre d’espèces. Un
ordre de grandeur de z fréquemment retenu est tel qu’une division par dix de la superficie
provoque une division par deux du nombre des espèces (WILSON, 1993).
Figure 12 : Relation entre la surface des îles des
Petites Antilles et le nombre d’espèces qui y
vivent, pour différents groupes : papillons de jour
(carrés et ligne pointillée), oiseaux (cercles et ligne
pleine), reptiles et amphibiens (étoiles et ligne
pointillée) et chauves-souris (triangles et ligne
pointillée). D’après RICKLEFS & LOVETTE (1999).
Les forêts tropicales sont reconnues pour être le plus grand réservoir de biodiversité de
la planète (WILSON, 1993; WHITMORE, 1998; WCMC, 2000). Elles disparaissent par ailleurs à
un rythme élevé (BRYANT et al., 1997). Comme la surface de forêt tropicale diminue, la
relation aire-espèces implique que le nombre d’espèces qui lui sont inféodées diminue
également. Selon les critères utilisés pour définir une forêt (couverture de la canopée, hauteur
des arbres, forêt primaire ou secondaire etc.) et pour caractériser la déforestation (coupe à
blanc, exploitation sélective, brûlis par exemple ne sont pas considérés de la même façon
selon les auteurs), les valeurs des taux de déforestation et les façons de l’exprimer varient :
20% des forêts tropicales ont disparu entre 1960 et 1990 selon BRYANT et al. (1997) ; les
zones boisées ont diminué de deux millions de kilomètres carrés (10%) dans les pays en voie
de développement entre 1980 et 1995 (WORLD RESOURCES INSTITUTE et al., 2000) ; le taux de
déforestation annuel varie de 0,4% (Océanie tropicale) à 1,1% (Asie tropicale) (SECRETARIAT
OF THE
CONVENTION ON BIOLOGICAL DIVERSITY, 2001) ; la moitié de la surface originelle de
forêt tropicale a disparu, et un million de kilomètres carrés disparaissent tous les cinq à dix
ans (PIMM & RAVEN, 2000) ; les forêts tropicales naturelles ont perdu annuellement 0,81% de
leur surface (15,4 millions d’hectares) entre 1981 et 1990 (WHITMORE, 1998). Du fait de ces
différences d’appréciation et de l’imprécision des données disponibles, les valeurs des
constantes c et z de la relation aire-espèces changent selon les auteurs, et aboutissent à des
résultats différents, tels que « 2-8% des espèces auront disparu entre 1990 et 2015 » (REID,
1992), « le taux d’extinction est 100 à 1000 fois supérieur au taux naturel, et serait 10 000
fois supérieur si les espèces actuellement menacées disparaissaient dans les 100 prochaines
43
années » (PIMM et al., 1995), « jusqu’à 50% des espèces pourraient être perdues dans les 50
prochaines années » (KOH et al., 2004a), « 10% des espèces auront disparu en 2050 à cause de
la déforestation » (PIMM & RAVEN, 2000). Quoi qu’il en soit, ces projections établissent que
nous vivons aujourd’hui une crise d’extinction sans précédent dans l’histoire de la vie, la
sixième grande extinction (LEAKEY & LEWIN, 1995; THOMAS et al., 2004), sans comparaison
avec les précédentes du fait de sa rapidité, quelques siècles pour cette crise au lieu de
quelques millions d’années pour chacune des précédentes.
2.3.2.
Invertébrés menacés : la majorité silencieuse
Les invertébrés ont été élégamment qualifiés par WILSON (1987) de « petites choses
qui gouvernent le monde ». En effet, les arthropodes en particulier dominent les écosystèmes
terrestres en termes de nombre d’espèces, d’effectifs et de biomasse (ERWIN, 1982; WILSON,
1985a; ERWIN, 1988; STORK, 1988; WILSON & PETER, 1988; GASTON, 1991b; GASTON,
1991a; NEW, 1995). Les espèces d’invertébrés dans leur ensemble sont beaucoup plus
nombreuses que celles de vertébrés : environ 52 000 espèces de vertébrés sont connues, sur un
total évalué à 55 000 ; 1,1 million d’espèces d’invertébrés sont connues, pour un total
dépassant peut-être 10 millions d’espèces (WCMC, 2000) (cf. 2.2.2). Dans ce contexte, il est
illusoire de vouloir évaluer au cas par cas les statuts de menace d’une partie significative des
invertébrés. Pourtant, les évaluations sur le nombre d’espèces susceptibles de disparaître,
obtenues par les courbes aire-espèces, concernent principalement des invertébrés, et en
particulier des insectes, puisque ce sont eux qui constituent la majeure partie de la biodiversité
(KELLERT, 1993; DUNN, 2005). La crise de la biodiversité actuelle est donc une crise de la
diversité des invertébrés. Si, suivant DUNN (2005), on suppose que le taux d’extinction des
insectes est au moins égal à celui de groupes mieux connus, on peut calculer le nombre
d’extinctions d’insectes depuis 1500 en leur appliquant le taux d’extinction connu pour les
oiseaux : la Liste Rouge recense 139 espèces d’oiseaux éteintes depuis 1500, soit 1,3% des
espèces d’oiseau actuelles (IUCN, 2006a). Si l’on considère qu’il y a huit millions d’espèces
d’insectes, cela correspond à un peu plus de 100 000 espèces d’insectes qui auraient disparu
depuis 1500. Mais ce calcul reflète-t-il la réalité ?
Des données fragmentaires
En matière de conservation, l’attention du grand public est focalisée sur les grands
vertébrés charismatiques, tels que baleines, panda et éléphants. On entend également parler du
déclin des oiseaux, parfois des poissons marins surexploités, mais jamais de la situation des
44
invertébrés. Pourtant, des données éparses semblent indiquer leur grande vulnérabilité : la
Liste Rouge recense davantage de mollusques éteints que de vertébrés terrestres éteints
(Figure 11) ; sur les 564 espèces d’odonates évaluées pour la Liste Rouge, près d’un tiers sont
menacées, dont environ 40% des libellules endémiques du Sri Lanka (IUCN, 2006b) ; en
Alabama, la rivière Tennessee avait une faune de 69 espèces de mulettes (moules) d’eau
douce, dont 32 ont disparu suite à la construction du barrage de Wilson Dam ; en Georgie
(USA), le bassin de la Coosa a perdu 65% des 51 espèces de mulettes qui y vivaient
(LYDEARD et al., 2004). A une échelle plus grande, une comparaison des extinctions
régionales dans une des zones les mieux connues du monde (Royaume-Uni), pour les oiseaux,
les plantes et les papillons de jour, a montré que ce sont les papillons qui ont souffert des plus
grandes pertes (THOMAS et al., 2004).
Au total, 372 espèces d’invertébrés sont globalement éteintes ou éteintes à l’état
sauvage d’après la Liste Rouge, pour 364 espèces de vertébrés. Cela représente 0.03% des
espèces d’invertébrés décrites et 0.7% des espèces de vertébrés décrites (nombre d’espèces
décrites tiré de WCMC, 2000). Cette disparité des extinctions comptabilisées selon les taxons,
avec une surreprésentation des vertébrés par rapport à leur poids global dans la biodiversité,
est reconnue comme un artefact dû au fait que les menaces et les disparitions sont mieux
documentées chez les vertébrés (MAWDSLEY & STORK, 1995; THOMAS & MORRIS, 1995;
REAKA-KUDLA, 1997; STORK, 1997; MCKINNEY, 1999).
Cependant, l’examen des espèces d’invertébrés recensées comme éteintes fait
apparaître un autre biais. Parmi les 372 espèces d’invertébrés éteints, 302 sont des mollusques
et 60 des insectes. Les insectes recensés comme éteints vivaient dans l’archipel de Hawaii
pour 48% d’entre eux, aux Etats-Unis (sans Hawaii) pour 32% et dans d’autres pays
développés pour 12% ; 45% des insectes listés comme éteints sont des lépidoptères : on
constate que les extinctions sont documentées principalement dans les groupes et les régions
les plus étudiés. Parmi les mollusques éteints, 19% vivaient dans l’archipel de Hawaii, 23%
en Polynésie française, 26% aux Etats-Unis et 20% dans d’autres pays développés. Le grand
nombre d’escargots recensé comme éteint provient entre autre des 57 espèces de Partula de
Polynésie qui étaient étudiées par des généticiens des populations (CLARKE & MURRAY,
1969; MURRAY & CLARKE, 1980), qui ont observé en direct la disparition de leurs sujets
d’étude à cause de l’introduction de l’escargot carnivore Euglandina rosea (CLARKE et al.,
1984; MURRAY et al., 1988). Tout comme pour les insectes, les extinctions n’ont été bien
suivies que pour certains groupes et certaines régions.
45
L’analyse comptable des extinctions d’invertébrés se heurte à un autre problème,
d’ordre plus général. Il est impossible de prouver l’extinction d’une espèce : si elle n’est plus
observée, cela peut être simplement dû au fait qu’elle n’a pas été bien cherchée. Pour
l’inclusion dans la catégorie « Eteint », l’UICN impose la définition suivante : « Un taxon est
dit Éteint lorsqu’il ne fait aucun doute que le dernier individu est mort. Un taxon est présumé
Éteint lorsque des études exhaustives menées dans son habitat connu et/ou présumé, à des
périodes appropriées (rythme diurne, saisonnier, annuel), et dans l’ensemble de son aire de
répartition historique n’ont pas permis de noter la présence d’un seul individu. Les études
doivent être faites sur une durée adaptée au cycle et aux formes biologiques du taxon »
(IUCN, 2001). Le classement dans cette catégorie repose donc sur l’intime conviction du
spécialiste, qui est d’autant plus difficile à obtenir que l’espèce est petite, difficile à trouver et
que son mode de vie est mal connu.
Dans ce contexte, il est difficile de comptabiliser les extinctions d’invertébrés. D’une
part, les spécialistes répugnent à classer une espèce comme éteinte, puisqu’il est impossible de
prouver une extinction ; en déclarant une espèce éteinte trop tôt, on risque de se priver de
financements ou de soutiens pour sa conservation. De plus, il arrive, certes rarement, qu’une
espèce classée comme éteinte soit redécouverte, comme ce fut le cas pour le phasme de Lord
Howe Dryococelus australis, considéré comme éteint après l’introduction des rats à Lord
Howe en 1918, et redécouvert en 2001 à Ball’s Pyramid, un îlot rocheux isolé à 23 km de
Lord Howe (PRIDDEL et al., 2003). A l’opposé, de très nombreuses espèces disparaissent
avant même d’être décrites : c’est le cas de 30 espèces d’Endodontidae de l’archipel des
Gambier (ABDOU & BOUCHET, 2000), de 14 autres de l’île de Rurutu dans l’archipel des
Australes (Polynésie française) (cf. article du chapitre 4.2.2), du coléoptère Meligethes salvan
collecté en 1912 dans les Alpes italiennes et décrit en 2003 (AUDISIO et al., 2003), de
l’orthoptère Neduba extincta des dunes d’Antioch en Californie (RENTZ, 1977). Pour ces deux
raisons (réticence à classer comme éteint une espèce qui pourrait peut-être avoir échappé aux
recherches ; extinction d’espèces non encore décrites), tout comptage d’espèces d’invertébrés
éteintes ne sera qu’un pâle reflet de la réalité. De même que pour la mesure de la crise de la
biodiversité (cf. 2.3.1), l’approche comptable est donc insuffisante pour évaluer l’ampleur des
extinctions chez les invertébrés, et en particulier les insectes.
46
Invertébrés menacés
L’analyse des listes d’espèces menacées constitue une autre approche. MCKINNEY
(1999) a examiné les nombres absolus d’espèces menacées et les rapports entre nombre
d’espèces menacées et nombre d’espèces total pour les vertébrés et les invertébrés : ces
derniers ont moins d’espèces menacées (en valeur absolue et relative) que les vertébrés.
MCKINNEY explique ceci par des biais de « sous-étude » (understudy bias) : les espèces rares
sont plus vulnérables et moins étudiées que les espèces communes, et le statut de conservation
des espèces des groupes peu étudiés sera rarement évalué. Partant du principe que moins un
groupe est étudié, plus les risques de ne pas remarquer les extinctions sont élevés, MCKINNEY
construit un modèle prédisant qu’un quart des insectes, de plusieurs groupes d’invertébrés
marins, de microbes et de nombreux autres taxons seraient menacés d’extinction, au lieu des
moins de 1% listés en 1999.
Il est possible de comparer le nombre d’espèces menacées dans la Liste Rouge au
nombre d’espèces évaluées pour différents taxons. On constate ainsi que chez les oiseaux et
les amphibiens, seuls groupes dont toutes les espèces ont été passées au crible des critères de
l’UICN, respectivement 12% et 31% des espèces sont menacées d’extinction. Pour l’ensemble
des vertébrés, 41% des espèces ont été évaluées, et 23% des espèces évaluées ont été
reconnues comme menacées. Chez les invertébrés, seuls 0,3% des espèces décrites ont été
évalués selon les critères de la Liste Rouge, mais 53% des espèces évaluées ont été classées
comme menacées (IUCN, 2006a). Ces chiffres semblent confirmer que les espèces
d’invertébrés sont davantage menacées d’extinction que les espèces de vertébrés. Cela étant,
l’UICN met en garde sur le fait que pour les groupes n’ayant pas été évalués en (presque)
totalité (mammifères, oiseaux, amphibiens et gymnospermes), ces chiffres sont biaisés car on
évalue en priorité les espèces supposées menacées ou celles pour lesquelles des données sont
disponibles.
Remarquant que MAWDSLEY & STORK (1995) avaient prédit des taux d’extinctions
régionales basés sur les listes d’espèces menacées quatre à dix fois moins importants pour les
insectes que pour les oiseaux en Grande Bretagne, DUNN (2005) s’est interrogé sur les
différences entre les taux et facteurs d’extinctions pour les insectes et pour les vertébrés. Se
basant sur les extinctions documentées d’insectes, il constate qu’une grande partie concerne
soit des espèces qui avaient des exigences en habitat très strictes, soit des co-extinctions
(l’extinction d’un parasite entraînée par celle de son hôte). Il remarque par ailleurs que ces
47
groupes d’espèces ont peu de chances d’être touchés par les plans d’actions ou les études
visant des plantes ou des vertébrés menacés. L’analyse de DUNN met en lumière la
vulnérabilité des espèces rares : les espèces qui ont des exigences en habitat très strictes et les
parasites sont des espèces rares écologiquement et/ou géographiquement. Par exemple, les
huit insectes endémiques des dunes d’Antioch dont parle DUNN sont restreints à cet habitat
particulier de dunes bordant le désert de Mohave ; trois d’entre eux sont éteints, les cinq
autres menacés par la disparition des dunes. Il existe de très nombreux autres exemples
d’espèces d’invertébrés rares (cf. 2.1.2) : leurs exigences les rendent vulnérables à une
modification de leur habitat.
Parasites, associés et commensaux
Le cas des parasites, associés et commensaux mérite de s’y attarder. Lorsqu’elles n’ont
qu’un hôte, ces espèces constituent le stade ultime de la spécialisation, ce qui leur est fatal si
leur hôte disparaît (STORK & LYAL, 1993). Comme pour l’ensemble des invertébrés, et peutêtre plus encore, ces espèces sont sous-étudiées par rapport à leur importance dans les
écosystèmes (BROOKS & HOBERG, 2001). Leur statut de conservation et les espèces éteintes
sont également mal connus, mais il existe des données anecdotiques qui montrent que ces
groupes d’espèces sont également touchés par la crise de la biodiversité. MEY (2005) recense
12 espèces de poux (Phthiraptères) parasites spécifiques d’oiseaux récents éteints, et
considérés comme éteints. La plupart des vertébrés éteints avaient des parasites qui n’ont pas
été étudiés, certains spécifiques de leur hôte. Ainsi, le grand pingouin Pinguinus impennis,
espèce disparue au XIXe siècle, avait certainement des poux des genres Austromenopon,
Mjoberginirmus et Saemundssonia, puisque les alcidés en abritent régulièrement, avec des
espèces spécifiques de leur hôte (PRICE et al., 2003). Des cas similaires sont connus pour des
mammifères et leurs parasites (NEW, 1995; PEREZ & PALMA, 2001) et pour des plantes et
leurs insectes associés (DUNN, 2005). A Singapour, KOH et al. (2004b) ont fait le lien entre la
disparition de certaines espèces de plantes et celles des papillons dont les chenilles se
nourrissent de ces plantes. Poussant plus loin leur modèle probabiliste, ils estiment dans un
autre article (KOH et al., 2004a) que 6300 espèces associées sont menacées d’extinction, leurs
espèces-hôtes étant elles-mêmes menacées, et que 69 espèces de coléoptères et 2 espèces de
papillons associés à des plantes, 71 espèces de monogènes de poissons, 36 espèces de poux
d’oiseaux, 20 espèces d’acariens d’oiseaux et 6 espèces de poux de mammifères ont disparu
dans les 200 dernières années. L’examen des peaux d’espèces disparues dans les collections
48
des muséums permettrait certainement de découvrir certains de ces invertébrés éteints (KOH et
al., 2004a; DUNN, 2005).
Les programmes de conservation peuvent même être une cause de disparition
d’espèces de parasites, lorsque des espèces extrêmement menacées sont débarrassées des
parasites qui peuvent leur être spécifiques dans le cadre de mesures de restauration. Ainsi, le
furet à pattes noires Mustela nigripes était l’hôte d’une espèce de pou du genre
Neotrichodectes et d’un protozoaire probablement spécifiques qui ont disparu, soit lorsque les
effectifs de furet sont devenus très faibles, soit à cause des traitements sanitaires effectués sur
les derniers furets lors des programmes de reproduction en captivité pour sauver l’espèce
(GOMPPER & WILLIAMS, 1998). De la même façon, les derniers condors de Californie
Gymnogyps californianus capturés pour être élevés en captivité ont été traités contre les
parasites, ce qui a provoqué la disparition de ceux-ci (YOUNG, 2004). Etant donné le nombre
élevé d’espèces menacées pour lesquelles des programmes d’élevage sont recommandés
(SEAL et al. (1993) recensent 1192 espèces devant faire l’objet d’un tel programme), ce sont
des centaines d’espèces de parasites qui seraient menacées par de tels programmes. Bien
entendu, il ne s’agit pas ici de fustiger les programmes de conservation ex situ, qui sont
parfois la dernière solution pour sauver des espèces, mais simplement d’attirer l’attention sur
le fait que dans ces circonstances, les tentatives de sauvegarde d’une espèce jugée prioritaire
peuvent provoquer la disparition de plusieurs autres complètement ignorées.
2.3.3.
Les mal-aimés de la conservation
Outre le fait qu’ils sont plus menacés que les vertébrés, les invertébrés sont moins pris
en compte par les programmes de conservation (LUNNEY & PONDER, 1999). En effet, NOSS
(1990) liste les trois principaux facteurs pris en compte pour la formulation des stratégies de
conservation : 1) le niveau de connaissances ; 2) l’esthétique ; 3) la perception du public. De
ce fait, les cibles principales de la conservation sont les grandes espèces de plantes et
d’animaux, les arthropodes et autres petits organismes étant rarement pris en compte par les
décideurs politiques et la communauté de conservation car ils sont moins connus et ne
bénéficient pas d’une bonne image auprès du public.
49
En outre, toujours d’après NOSS (1990), la conservation des invertébrés est une tâche
difficile, pour les raisons suivantes :
•
•
La diversité des espèces est immense.
La taille des populations et la biomasse de ces espèces peuvent être extrêmement
importantes ; leur rôle dans l’écosystème, leurs besoins en habitat sont très diversifiés
•
et très mal connus.
•
les informations faunistiques et biogéographiques sont insuffisantes.
•
évidence.
•
que les besoins augmentent.
La disparition locale ou globale d’une espèce d’invertébrés est difficile à mettre en
L’expertise disponible en taxonomie et histoire naturelle de ces taxons diminue, alors
Enfin, la majorité des actions de conservation des invertébrés et des évaluations de leur
statut proviennent des pays riches, alors que les plus grandes priorités dans ces
domaines sont probablement à rechercher sous les tropiques (NEW, 1995).
Groupes de Spécialistes et Liste Rouge
La Commission de Sauvegarde des Espèces de l’UICN est responsable de la
compilation des données pour la Liste Rouge. Elle compte 92 groupes de spécialistes
travaillant sur des groupes d’espèces, dont 29 sont consacrés à des plantes (par exemple
Plantes de Macaronésie, Conifères, Plantes carnivores), 30 à des mammifères (par exemple
Eléphant d’Afrique, Canidés, Camélidés sud-américains), 20 à des oiseaux, cinq à des reptiles
et amphibiens, six à des poissons et... deux à des invertébrés, les odonates et les mollusques.
L’effort scientifique consenti pour les grands vertébrés est disproportionné par rapport au
nombre d’espèces qu’ils représentent (cf. 2.4). Pour l’inscription des espèces à la Liste Rouge,
cela a deux conséquences : la documentation de la disparition d’une espèce ou des menaces
qui pèsent sur elle est plus difficile pour les invertébrés que pour les vertébrés, car il y a moins
de spécialistes ; même si l’information existe, elle a davantage de mal à remonter jusqu’à la
Liste Rouge et aux acteurs de la conservation, par manque de relais (Groupes de Spécialistes
notamment). Ainsi, les extinctions de 30 espèces d’Endodontidae, de deux espèces
d’Assimineidae et de deux espèces d’Euconulidae (gastéropodes) de l’archipel des Gambier
(Polynésie française) ont été documentées et publiées entre 2000 et 2003 dans des journaux
scientifiques (ABDOU & BOUCHET, 2000; BOUCHET & ABDOU, 2001; BOUCHET & ABDOU,
2003) ; l’extinction de trois espèces d’éphéméroptères d’Amérique du Nord a été publiée en
50
2001 (MCCAFFERTY, 2001) ; trois espèces d’Annulariidae (gastéropodes) endémiques de
petites îles des Antilles sont considérés éteints (WATTERS, 2006) : dans tous ces cas,
l’information n’est pas remontée, et ces espèces ne sont pas comptabilisées dans l’édition
2006 de la Liste Rouge.
Approche par espèces ou par habitats ?
Outre le fait que les invertébrés suscitent moins d’intérêt pour la conservation, les
mécanismes classiques utilisés pour protéger les vertébrés tels que textes réglementaires,
plans d’action ou listes rouges ne leur sont généralement pas applicables : il y a trop
d’espèces, qui sont trop mal connnues, voire même inconnues. Dans la majorité des cas, on ne
peut pas avoir une approche ciblée par espèces, et il faut passer par les habitats. Cela étant, la
protection des sites passe par celle des espèces : pour prendre un arrêté préfectoral de
protection de biotope en France, ou pour inscrire un site au réseau Natura 2000, il faut que des
espèces protégées (et donc inscrites sur des listes) soient présentes sur le site. Même si
l’approche par habitats est globalement la plus efficace (en termes de nombre d’espèces
protégées et peut-être aussi de communication vers le public), elle ne permet donc pas de se
passer complètement de la connaissance des invertébrés que l’on doit protéger, si l’on veut
qu’elle leur soit profitable.
Le cas extrême de conservation ciblée sur une espèce est la conservation ex situ. Ce
n’est évidemment pas une solution envisageable à grande échelle pour la conservation des
invertébrés rares, qui sont bien trop nombreux. D’ailleurs, les 1192 espèces pour lesquelles
des actions de conservation ex situ étaient recommandées en 1993 (SEAL et al., 1993) sont
uniquement des mammifères, des oiseaux et des reptiles. Il existe bien évidemment quelques
contre-exemples : les Partula de Moorea, ces escargots élevés à l’origine pour des études de
génétique des populations, et exterminés par Euglandina rosea, comprennent maintenant dix
espèces qui ne vivent plus qu’en captivité (COOTE & LOEVE, 2003; IUCN, 2006a). Les wétas
de Nouvelle-Zélande (Deinacrida spp.), ces gros orthoptères terrestres dont certains dépassent
15 cm de longueur, ont pratiquement disparu des deux grandes îles, mais ont été élevés en
captivité pour pouvoir être réintroduits dans des îlots dont les prédateurs (rats, chats,
opossums) ont été éliminés (NEW, 1995). Mais ces exceptions ne font que confirmer la règle :
même fondée sur la connaissance des espèces menacées, la conservation des espèces passe
par celle des habitats. Cela n’est d’ailleurs pas propres aux invertébrés : protéger le tigre
implique aussi de protéger son habitat. Mais il y a une nuance assez importante dans la
51
pratique, portant sur la communication : pour protéger le tigre, son habitat et toutes les
espèces qui y vivent, on peut centrer la campagne de communication et la recherche de
financements sur le tigre, ce grand félin qui fait rêver les foules. Au contraire, pour protéger le
criquet rhodanien Prionotopis rhodanica, endémique de la Crau et menacé (VOISIN, 2003),
pour protéger son habitat et toutes les espèces qui y vivent, mieux vaut sans doute centrer la
campagne de communication et la recherche de financements sur la protection de cet habitat
unique en France et des oiseaux emblématiques qui y vivent, par exemple les gangas catas et
les outardes canepetières (qui ne sont pourtant pas endémiques), plutôt que sur cet insecte peu
attractif.
Particularité de la conservation des invertébrés, des poches d’habitat reliques qui
seraient considérées comme perdues pour celle des vertébrés, car trop réduites, peuvent
permettre de sauver des espèces de mollusques ou d’insectes (YEATES et al., 2002; DUNN,
2005). Nos prospections aux Australes (cf. 4.2.2) ont ainsi mis en évidence plusieurs sites,
occupant parfois moins d’un hectare, où nous avons trouvé des espèces endémiques
survivantes et qui à ce titre devraient faire l’objet de mesures de conservation (Figure 13).
Figure 13 : Le Mato Naa, à Rurutu. Malgré sa surface réduite, la zone couverte d'Hibiscus entre le pied de la
falaise et la route est extrêmement riche : nous y avons trouvé, entre autres, quatre espèces d’Endodontidae dont
une nouvelle pour la science et une espèce de Nesopupa nouvelle pour la science. De tels sites, sans intérêt pour
la conservation des vertébrés, peuvent être suffisants pour préserver des communautés viables d’invertébrés.
52
Si un des objectifs de la conservation est de préserver la diversité des espèces, alors la
prise en compte des zones d’endémisme est indispensable, puisqu’elles ne peuvent être
remplacées par aucune autre. Pourtant, les invertébrés endémiques restreints sont rarement
pris en compte dans les stratégies de conservation, à l’exception de quelques espèces
charismatiques de papillons (NEW & SANDS, 2002). Le turnover spatial important constaté
chez les invertébrés doit être considéré pour la sélection des sites à protéger. Par exemple, un
réseau d’aires protégées devrait avoir non seulement une composante écologique, pour
englober chaque type d’habitat, mais également une composante géographique, c’est-à-dire
que des habitats similaires (ou semblant similaires à l’oeil humain) devraient être protégés
dans plusieurs sites de la région (FERRIER et al., 1999). Afin que ces espèces soient prises en
compte dans les stratégies de conservation, les taxonomistes qui les étudient doivent rendre
disponibles et pertinentes les informations dont ils disposent.
Nous vivons une crise d’extinctions sans précédent, qui touche en particulier les
espèces les moins charismatiques. Par ailleurs, on sait maintenant que la biodiversité est
immense, que seule une petite partie des espèces est connue, et que les espèces les plus
nombreuses (celles qui sont rares et petites) sont particulièrement mal connues. Comme il est
plus aisé de protéger ce que l’on connait, il semble utile d’améliorer les connaissances. Pour
pallier nos lacunes, la taxonomie est une discipline clé, puisqu’elle documente la diversité
biologique. Cette documentation comprend l’étude de la richesse spécifique, de l’endémisme
et des aires de répartition, facteurs qui ont tous des implications pour la conservation des
ressources naturelles (NEW, 1999) et sur lesquels les taxonomistes sont d’importants
fournisseurs de données, en dépit du handicap taxonomique.
53
2.4. LE HANDICAP TAXONOMIQUE,
OBSTACLE
A
LA
CONNAISSANCE
DE
LA
BIODIVERSITE
L’exploration et la description de la biodiversité, qui sont les fondements de la
taxonomie, constituent un travail de longue haleine, au sein duquel l’échantillonnage sur le
terrain, la partie la plus spectaculaire pour le grand public, tient une place minuscule.
L’entomologiste Nigel STORK a passé 12 jours en 1981 à échantillonner 10 arbres de forêt de
plaine à Bornéo. Il a fallu ensuite deux ans à plus de 20 taxonomistes du Natural History
Museum de Londres pour trier les 24 000 arthropodes collectés en ordres, familles et presque
4000 espèces, et encore 4 ans pour que les premiers articles soient publiés (STORK et al.,
1997). De la même façon, parmi les espèces récemment décrites en Europe (1998-2003), la
moitié seulement ont été décrites moins de sept ans après avoir été collectées, et un quart plus
de 13 ans après (FONTAINE, 2003). La taxonomie est une discipline qui exige du temps, mais
aussi et surtout de la main-d’oeuvre. Pour les orthoptères, qui comptent environ 20 000
espèces décrites, il y aurait entre 100 et 150 personnes spécialisées dans le monde. Pourtant,
les muséums du monde entier possèdent dans leurs collections de très nombreuses espèces
d’orthoptères non identifiées, ainsi que des espèces reconnues comme nouvelles qui attendent
d’être décrites, parfois depuis plusieurs décennies (GREEN, 1998). La main-d’œuvre n’est pas
suffisante pour traiter tout le matériel. Que dire alors des Protoures, pour lesquels il n’y a
qu’un taxonomiste en Europe (A. SZEPTYCKI, comm. pers.), ou les ascidies, dont les
spécialistes sont moins de dix dans le monde (T. NEWBERRY, comm. pers.), pour 5000
espèces connues (BOUCHET, In prep.) ?
La communauté scientifique dépense davantage d’argent pour rechercher des formes
de vie extra-terrestres que pour tenter de préserver les différentes formes de vie présentes sur
Terre (BASSET et al., 2004). De nombreux auteurs, souvent des entomologistes, ont soulevé
depuis longtemps la question de la pénurie de taxonomistes face à l’immensité de la
biodiversité, en particulier dans le contexte de crise d’extinction actuelle (WILSON, 1985a;
WILSON, 1988; GASTON & MAY, 1992; NEW, 1995; GIANGRANDE & GAMBI, 1997; WHEELER
& CRACRAFT, 1997; NEW, 1999). Ce problème a été officiellement reconnu par la Déclaration
de Darwin (septembre 1998), sous le nom de « handicap taxonomique » (taxonomic
impediment). Le premier paragraphe de cette déclaration est le suivant (CONVENTION
BIOLOGICAL DIVERSITY, 1998) :
54
ON
The governments of the world that recognise the Convention on Biological Diversity
have affirmed the existence of a taxonomic impediment to sound management and
conservation of biodiversity. Removal of this impediment is a crucial, rate-determining step in
the proper implementation of the Convention’s objectives. There is an urgent need to train
and support more taxonomic experts, and to strengthen the infrastructure required to
discover and understand the relationships among the world’s biological diversity.
Outre le manque global de taxonomistes et la nécessité d’en former davantage, une des
traductions concrètes du handicap taxonomique est la disproportion entre le nombre élevé de
chercheurs travaillant sur les groupes les moins diversifiés mais les plus charismatiques
(vertébrés terrestres principalement) et celui des spécialistes des groupes les plus nombreux
(invertébrés en général). Ce problème est bien connu depuis longtemps, notamment aux EtatsUnis et en Australie, où le rapport du nombre de taxonomistes au nombre d’espèces est
environ 100 fois plus élevé pour les vertébrés que pour les invertébrés, et 10 fois plus élevé
pour les vertébrés que pour les plantes vasculaires (GASTON & MAY, 1992). En Espagne où la
recherche en taxonomie est active, grâce au programme Fauna Iberica, 45% des taxonomistes
impliqués dans ce programme sont des entomologistes, alors que les insectes représentent
81% des espèces recensées dans la péninsule, mais 13% travaillent sur les vertébrés qui ne
représentent que 2% des espèces (RAMOS, 2001). Des disparités similaires, voire pires,
existent en France (TILLIER et al., 2000), aux Philippines (LIT, 2003) ou au Chili (SIMONETTI,
1997).
Le handicap taxonomique a d’autres aspects. La disparité géographique tout d’abord :
la plupart des taxonomistes travaillent dans les pays occidentaux, où sont les collections de
référence et les bibliothèques, alors que l’essentiel de la diversité se trouve sous les tropiques
(NEW, 1995; GREEN, 1998). Ce schéma se retrouve en Europe, où la majorité de la
biodiversité se rencontre dans les pays méditerranéens, tandis qu’un nombre disproportionné
de taxonomistes travaille dans le centre ou le nord de l’Europe (FONTAINE, 2003). Enfin, la
part importante jouée par les amateurs (c’est-à-dire les personnes non payées pour faire de la
taxonomie, qui peuvent être de très bons taxonomistes) dans la taxonomie mondiale montre
que cette discipline est passionnante et a de nombreux adeptes. Mais elle révèle également la
faiblesse des financements institutionnels : entre 1998 et 2003, sur un échantillon de 123
auteurs ayant décrit des espèces européennes et pris au hasard, 45% étaient des amateurs
(comprenant également les étudiants et taxonomistes retraités) ; ces amateurs avaient décrit
54% des espèces de cette période (FONTAINE, 2003). Dans cet échantillon, plus de la moitié
55
des espèces ont donc été décrites par des personnes qui n’étaient pas payées pour le faire. De
même, la moitié des descriptions de mollusques récents sont dues à des amateurs (BOUCHET,
1997).
Les nouvelles technologies permettent de lutter en partie contre le handicap
taxonomique : communications faciles entre spécialistes grâce aux emails, bases de données,
listes de discussion, articles disponibles en pdf, consultation des photos des spécimens types
sur internet. Un projet tel que le « barcode of life », s’il est très séduisant au premier abord et
permettra en théorie à quiconque d’identifier un spécimen sans l’aide de clés ou d’experts,
nécessite néanmoins des taxonomistes pour s’assurer que les séquences génétiques sont
reliées correctement aux noms d’espèces. Cependant, si le premier travail de tri, la préparation
des spécimens, l’illustration peuvent être confiés à des non taxonomistes (BOUCHET et al.,
2004), si les nouvelles technologies sont une aide précieuse, au final, c’est au taxonomiste que
revient la tâche de décider quels groupes d’individus constituent une espèce, puis de décrire
ces espèces.
La taxonomie a une place à part dans la biologie, ne serait-ce que parce que le critère
d’évaluation des biologistes, le facteur d’impact des revues où ils publient leurs résultats,
n’est pas applicable aux taxonomistes : les revues qui publient des travaux de taxonomie ont
généralement un facteur d’impact très bas (MINELLI, 2003). Cela est lié au fait que
publications taxonomiques ne se « périment » jamais, et qu’on doit les citer indépendemment
de leur qualité et de leur ancienneté, pour des raisons de nomenclature. Cette situation
n’existe pas dans les autres sciences, dans lesquelles les travaux anciens ne sont pratiquement
jamais cités, et contribue probablement au fait que la taxonomie n’est pas toujours considérée
comme une « vraie » science. L’importance du travail des taxonomistes est parfois mal perçue
dans les autres disciplines, alors qu’il est capital de reconnaître précisément les espèces
utilisées pour asseoir des résultats, quel que soit le domaine d’étude. Ainsi, en 1992, des
expérimentations ont été effectuées sur des néreis pour étudier les phénomènes de spéciation.
Des néreis venant d’un élevage fondé à partir d’individus sauvages prélevés en 1964 ont été
regroupées avec d’autres individus collectés en 1992 sur le site d’origine de la population
captive, pour tester s’ils pouvaient se reproduire après avoir été séparés depuis plusieurs
générations. Il est apparu que les populations avaient trop divergé pour être interfertiles, un
résultat remarquable qui a été publié dans la revue Evolution (WEINBERG et al., 1992).
Pourtant, quelques années plus tard, des électrophorèses de protéines ont révélé que les deux
populations étaient séparées depuis six millions d’années, et non pas 28 ans (RODRIGUEZ56
TRELLES et al., 1996). Lors des collectes de 1992, des individus appartenant à une espèce
différente de la population captive avaient été collectés par erreur : l’absence de croisement
était donc normale, et ne prouvait rien sur les phénomènes de spéciation. Ce fiasco aurait été
évité si au départ, les chercheurs s’étaient interrogés sur l’appartenance spécifique des
individus qu’ils étudiaient.
La médecine est un autre domaine où les taxonomistes ont un rôle à jouer. En Europe,
il a fallu plusieurs décennies pour comprendre que le moustique vecteur du paludisme,
Anopheles maculipennis, était en fait un complexe de sept espèces jumelles, dont certaines
seulement pouvaient transmettre le Plasmodium. Ce n’est qu’alors qu’on a pu faire une lutte
ciblée et éradiquer le paludisme de ce continent (WILSON, 1993). Aujourd’hui, on peut se
demander si les tentatives de lutte contre cette maladie par manipulations génétiques d’une
espèce d’anophèle seront couronnées de succès, dans la mesure où d’autres espèces (non
manipulées génétiquement) sont également vectrices (FONTENILLE & LOCHOUARN, 1999;
SCOTT et al., 2002). Enfin, les travaux en écologie pourraient parfois bénéficier de la
coopération avec des taxonomistes, puisqu’une expérimentation ne peut pas être reproduite,
ses résultats ne sont pas robustes si les espèces sur lesquelles elle s’appuie ne sont pas
correctement identifiées (COTTERILL, 1995; NEWMARK, 1996).
Enfin, les taxonomistes souffrent d’un manque de reconnaissance dans le domaine de
la conservation, traditionnellement réservé aux biologistes des populations, généticiens et
écologues. Ils sont généralement négligés dans les études écologiques et la sélection des sites
à préserver : en Italie, la plupart des aires protégées marines ont été sélectionnées sans étude
initiale de leur biodiversité, et donc sans listes d’espèces d’invertébrés (GIANGRANDE &
GAMBI, 1997). Ce schéma se retrouve partout : les invertébrés, qui constituent l’immense
majorité de la biodiversité, sont rarement inventoriés pour la sélection des aires protégées. On
utilise plutôt des listes d’espèces de grands vertébrés et de plantes supérieures. Une des
conséquences du handicap taxonomique dans le domaine de la conservation est la mise à
l’écart de la plupart des espèces, à cause du déficit de connaissances les concernant. Pour la
majorité d’entre elles, on ne dispose même pas de nom, puisqu’elles ne sont pas décrites :
comment protéger des espèces inconnues, et sur lesquelles il est impossible de
communiquer ?
57
2.5. QUESTIONS POSÉES
Nous avons donc vu au cours de cette introduction que :
•
•
La plupart des espèces sont rares et petites.
•
dix fois supérieur au nombre d’espèces actuellement connues.
Le nombre total d’espèces vivantes est encore inconnu, mais il est probablement cinq à
Nous vivons actuellement une crise d’extinction sans précédent dans l’histoire de la
vie, qui va mener à la disparition une proportion importante des espèces au cours du
•
siècle à venir.
Nos connaissances sur ces sujets sont encore très fragmentaires, entre autres à cause du
handicap taxonomique.
Au cours de cette thèse, nous avons réalisé plusieurs inventaires de mollusques
terrestres, un groupe qui illustre bien les problématiques de la conservation des invertébrés.
En effet, ce groupe comporte de nombreuses espèces menacées ou éteintes, ainsi qu’un fort
taux d’endémisme. Dans un site donné, il a par ailleurs l’avantage de comporter un nombre
d’espèces tel qu’il peut être appréhendé entièrement dans un laps de temps raisonnable. En
utilisant les résultats de ces inventaires, ainsi que l’analyse d’une base de données sur la
biodiversité européenne, nous présentons dans les chapitres ci-après de nouvelles données sur
les grands paradigmes, et tentons de répondre aux questions suivantes :
•
La génétique, la biologie des populations, l’écologie sont généralement considérées
comme les sciences de la conservation, alors que la taxonomie en tant qu’outil pour la
conservation est oubliée. Malgré le handicap taxonomique, la taxonomie peut-elle être
un outil pour la conservation ? Si oui, quel est l’apport du taxonomiste pour préserver
•
les espèces, en particulier celles qui sont rares ?
Les espèces rares sont moins bien connues que les espèces communes, mais on sait
qu’elles ont des caractéristiques différentes (KUNIN & GASTON, 1993), et sont donc
susceptibles, par exemple, de réagir différemment aux menaces. Cela étant, notre
ignorance est grande, et nous ne pouvons attendre de mieux les connaître pour mettre
en place des stratégies de conservation les visant particulièrement. Quelles sont les
•
conséquences de la rareté des espèces sur la conservation ?
Les taxonomistes sont des créateurs de connaissances, mais aussi de noms. Comment
ces derniers peuvent-ils devenir des outils pour la conservation ?
58
3.
LA NATURE DU TRAVAIL DU TAXONOMISTE
Résumé
Le coeur du travail du taxonomiste peut être réduit à deux grandes étapes : discriminer
les espèces, puis les nommer. Nous présentons ici ces deux grandes étapes, illustrées par deux
articles, l’un accepté pour publication, l’autre publié. La discrimination des espèces les unes
par rapport aux autres nécessite de comparer des spécimens en confrontant divers critères,
puis de regrouper les spécimens ayant des caractéristiques communes. A ce stade, les espèces
n’ont pas encore de noms, mais les caractéristiques des faunes ressortent déjà (richesse
spécifique, rareté, taille notamment), et peuvent ainsi être publiées rapidement. Nous avons
utilisé cette approche pour présenter les caractéristiques de la faune de mollusques d’une aire
protégée au Gabon (premier article). L’étape suivante est l’attribution des noms. Elle est
gourmande en temps, puisqu’il faut consulter la littérature et comparer les échantillons avec
les spécimens types lorsque les espèces sont déjà connues, et faire des descriptions formelles
lorsqu’elles ne le sont pas. C’est l’objet du deuxième article, qui est une description de quatre
espèces nouvelles d’Hydrobiidae de l’archipel des Australes (Polynésie française).
Figure 14 : Le travail des taxonomistes sur le terrain, puis au laboratoire.
59
LA NATURE DU TRAVAIL DU TAXONOMISTE
L’image du taxonomiste barbu et myope occupé à décrire l’appareil génital d’un
minuscule escargot souterrain, dans un bureau poussiéreux encombré de spécimens et de
livres, rend certes compte d’une partie de la réalité. Mais le travail du taxonomiste est
beaucoup plus large (et certains taxonomistes ne sont ni barbus, ni myopes). Il commence sur
le terrain, avec l’échantillonnage des spécimens qui seront étudiés. Ces spécimens sont
souvent photographiés juste après la capture, puis doivent être préparés (plantes pressées et
séchées, papillons étalés et piqués, crevettes mises individuellement dans l’alcool ou le
formol). Il faut ensuite les trier par groupes, de plus en plus finement : par ordres, familles,
genres, puis ensembles d’individus présentant les mêmes caractéristiques, et que le
taxonomiste considère comme appartenant à la même espèce. Il peut se fonder pour cela sur
des critères morphologiques (morphologie externe et anatomie), éthologiques (vocalisations
notamment), cellulaires (karyotype) ou moléculaires (électrophorèse de protéines ou
séquençage du génome). Une fois que les groupes d’individus représentant les espèces sont
constitués, il faut leur attribuer des noms. Cela implique d’abord de vérifier si ces espèces
sont déjà connues et nommées, en consultant la littérature scientifique et en comparant les
spécimens collectés aux spécimens types conservés dans les collections des muséums du
monde entier. Après avoir exploré la nature pour découvrir les espèces, le taxonomiste doit
donc explorer les connaissances accumulées dans les livres et les collections par ses
prédécesseurs. S’il s’avère que l’espèce n’est pas encore connue, il faut la décrire en
choisissant les critères adéquats (qui la distinguent de toutes les autres espèces), sélectionner
un spécimen type, choisir un nom et publier la description. Le travail de recherche dans la
littérature peut montrer que les connaissances sur un groupe sont trop confuses pour attribuer
des noms sur des bases solides. Le taxonomiste peut alors décider de faire une révision du
groupe en question pour remettre les connaissances à jour en résolvant les problèmes
taxonomiques et nomenclaturaux et éventuellement produire des clés de détermination pour
faciliter le travail de ses successeurs. En marge de son travail habituel, le taxonomiste peut
aussi communiquer sur ses résultats en direction du grand public, des médias ou des décideurs
politiques, en publiant par exemple des guides d’identification ou des ouvrages sur la
biodiversité.
Notons que nous ne parlons pas ici de phylogénie, puisque suivant DERCOURT & GROS
(2000), nous considérons la taxonomie comme la branche de la systématique traitant de la
60
classification des groupes d’organismes, l’autre branche (la biosystématique) s’intéressant aux
liens entre les taxons et à leur évolution.
Le travail du taxonomiste consiste donc à décrire le vivant, en se basant sur des entités
qu’on appelle les espèces. L’espèce est une unité sur la définition de laquelle des générations
de théoriciens de la biologie se sont affrontés, et qui a fait l’objet d’une littérature abondante
(plus de 1900 références bibliographiques dans le livre récemment publié De l’espèce,
LHERMINIER & SOLIGNAC, 2005). Le débat est loin d’être clos, et dépasse largement le cadre
de ce travail. Disons simplement que différents concepts d’espèce ont été proposés, dont
certains des plus célèbres sont les concepts biologique (MAYR, 1969), évolutif (SIMPSON,
1961) ou phylogénétique (CRACRAFT, 1983) de l’espèce. Récemment, DE QUEIROZ (1998;
2005) a suggéré que tous ces concepts n’étaient en fait que des propriétés secondaires des
espèces, et qu’ils devaient servir à les délimiter, et non à les définir. Il a proposé un concept
unificateur, le concept de lignée général, les espèces étant considérées comme des lignées
évolutives distinctes les unes des autres. Cela étant, ce qui nous intéresse dans le cadre de ce
travail, c’est que quel que soit le concept sous-tendant le travail du taxonomiste, la
délimitation des espèces se base sur la confrontation de marqueurs variés (morphologiques,
anatomiques, moléculaires etc.). Le taxonomiste fait l’hypothèse qu’un ensemble de
spécimens ayant des caractéristiques communes appartiennent à la même espèce. Si le
taxonomiste utilise un seul marqueur, son hypothèse est moins solide que s’il en confronte
plusieurs : l’utilisation de marqueurs moléculaires peut par exemple révéler qu’une espèce
délimitée au départ uniquement sur la base de la morphologie est en réalité un complexe
d’espèces cryptiques (LEFEBURE et al., 2006).
En résumé, le coeur du travail du taxonomiste, ce qui le définit, se réduit à deux
grandes étapes : discriminer les espèces entre elles, puis les nommer. Nous illustrerons dans
ce chapitre ces grandes étapes, en présentant deux articles issus d’inventaires de mollusques
terrestres que nous avons réalisés au Gabon et dans l’archipel des Australes (Polynésie
française).
Rappelons pour conclure cette introduction que les taxonomistes ne se réduisent pas
aux professionnels, payés pour exercer cette science. De nombreux taxonomistes sont des
amateurs : ce terme ne doit pas être pris dans son sens péjoratif, il signifie simplement que ces
personnes font de la taxonomie sans recevoir de salaire en retour, mais uniquement par intérêt
personnel. Leurs compétences ne sont pas nécessairement moins bonnes que celles des
professionnels. Dans certains groupes, comme les mollusques et quelques ordres d’insectes,
61
ils sont responsables d’une grande partie des descriptions publiées chaque année (cf. 2.4).
Plutôt que par leur qualité de salariés, les taxonomistes sont définis comme étant les
spécialistes de tel ou tel groupe de plantes ou d’animaux, capables de discriminer les espèces
entre elles, et ayant une connaissance de la littérature telle qu’ils savent où chercher, le cas
échéant, pour les nommer.
3.1. RECONNAITRE LES ESPECES
3.1.1.
Des espèces sans nom
Hormis pour les oiseaux et les grands mammifères, lorsqu’on effectue un inventaire de
terrain, en particulier en milieu tropical, on se trouve immanquablement confronté à un grand
nombre d’espèces que l’on ne peut pas nommer. Cela peut être dû au fait qu’elles n’ont jamais
été découvertes auparavant (ce qui est le cas de la majorité des espèces - cf. 2.2.2), mais aussi
au fait que leur identification nécessite de consulter la littérature spécialisée dans le calme du
laboratoire, et que cela peut prendre de nombreux mois : dans tous les cas, un mois
d’échantillonnage sur le terrain nécessite de nombreux mois de travail en laboratoire. D’autre
part, selon les résultats recherchés, il n’est pas forcément nécessaire de nommer ou décrire les
espèces immédiatement : dans un premier temps, on peut se contenter de les discriminer entre
elles. Pour obtenir des résultats rapidement, beaucoup de chercheurs ont donc recours à
l’utilisation Recognizable Taxonomic Units (RTU, sensu NEW, 1999), ou Operational
Taxonomic Units (OTU, sensu KRELL, 2004) : les individus collectés sont triés par espèces,
avec tout ce que cela implique comme rigueur taxonomique, mais ne sont pas nommés, ce qui
permet des évaluations assez rapides de la diversité et de la rareté.
Dès les années 1980, TAYLOR (1983) s’est fait l’avocat d’un système de « spécimens
numérotés » (voucher numbering system) permettant de faire référence aux taxons sans avoir
de noms formels. S’occupant de la collection de fourmis de l’Australian National Insect
Collection, il utilisait des appellations telles que Pheidole sp. n°60 qui ont permis d’utiliser la
collection à des fins de référence, sans que l’ensemble des espèces ait été décrit (NEW, 1995).
Dans ce cas évidemment, les espèces étaient séparées par des taxonomistes professionnels,
seule manquait la description formelle et l’attribution d’un nom. En effet, l’utilisation des
RTU ne signifie pas que l’on puisse faire l’économie d’une réelle démarche taxonomique,
avec la rigueur que cela implique. En particulier, cette approche ne signifie pas qu’un seul
critère de délimitation d’espèces (la morphologie par exemple) soit utilisé : une démarche de
taxonomie intégrative (sensu WILL et al., 2005), avec plusieurs critères convergents, est aussi
62
nécessaire pour séparer des RTU que des espèces. Ainsi, lors d’une étude des éponges des
récifs d’Australie, HOOPER & KENNEDY (2002) ont utilisé des morphospecies (RTU basés sur
la morphologie externe), mais précisent que pour ce groupe, le génotype n’est pas
nécessairement reflété par le phénotype, ce qui implique que des comparaisons histologiques,
ou mieux, génétiques soient nécessaires pour distinguer les espèces entre elles. C’est pour
cette raison que nous préférons le terme RTU au terme morphospecies, qui sous-entend une
approche morphologique. La seule différence entre RTU et espèces réside dans le fait que les
RTU sont identifiées par des numéros, et les espèces par des noms. En pratique cependant,
lorsqu’il s’agit d’obtenir des résultats rapides pour des évaluations de biodiversité, la
morphologie externe est souvent le seul critère utilisé.
L’approche par RTU a été critiquée, principalement lorsqu’elle implique des
parataxonomistes (SLOTOW & HAMER, 2000; KRELL, 2004) qui se basent uniquement sur la
morphologie. Les parataxonomistes (sensu BASSET et al., 2004) sont des personnes formées
par des biologistes professionnels aux techniques d’inventaire et de traitement des spécimens :
collecte, préparation des échantillons, tri, saisie dans des bases de données. Souvent issus de
la région où a lieu l’inventaire, ils reçoivent un salaire pour ce travail. De fait, la séparation en
RTU n’est pas sans risques si elle n’est pas vérifiée par des spécialistes : dans ce cas, les
marges d’erreurs peuvent être importantes, en surestimant ou sous-estimant le nombre réel
d’espèces, et les résultats manquent de fiabilité (OLIVER & BEATTIE, 1993; KRELL, 2004).
Lorsque les caractères permettant de distinguer les espèces entre elles sont subtils, ou internes
(appareil génital par exemple), des espèces jumelles peuvent être regroupées (lumping). Au
contraire, une espèce présentant des formes différentes (parfois tout simplement mâles et
femelles, ou formes adultes et immatures) peut être inopportunément séparée en deux
morphospecies (splitting). En Nouvelle-Zélande, une comparaison des séparations
d’échantillons de lépidoptères, de coléoptères et d’araignées effectuées par des taxonomistes
et des parataxonomistes a montré que ces derniers font entre 91% et 50% d’erreurs selon les
groupes, mais que leur estimation de richesse spécifique totale ne diffère que de 3,3% de celle
des taxonomistes, les lumpings et les splittings se compensant (DERRAIK et al., 2002). Une
autre étude, basée sur des coléoptères, a montré que des parataxonomistes faisaient entre 13%
et 37% d’erreurs, selon leur expérience, mais que la richesse spécifique obtenue différait de
moins de 10% de la richesse « réelle » évaluée par un taxonomiste (BARRATT et al., 2003).
D’autre part, la marge d’erreur n’est pas prédictible, puisqu’elle dépend davantage du trieur et
de l’échantillon que du groupe taxonomique (KRELL, 2004). Afin de pouvoir vérifier la
63
validité de ces séparations, la présence de spécimens de références (vouchers) déposés dans
des collections accessibles est indispensable (NEW, 1999).
Quoi qu’il en soit, les erreurs dépendent de la qualité de la main d’œuvre, plus ou
moins expérimentée, et non de la méthode : si la séparation en RTU est effectuée par des
spécialistes, qui ont une démarche classique de taxonomistes rigoureux, à ceci près qu’ils
s’arrêtent avant de décrire formellement et de nommer les espèces, les résultats (richesse
spécifique) ne sont pas plus contestables que s’il y avait des noms, et sont obtenus bien plus
rapidement (voir par exemple BOUCHET et al., 2002).
Un inconvénient réel de l’utilisation des RTU est intrinsèquement lié à leur nature, et
non à la façon de les trier. Les listes de RTU ne sont d’aucune utilité pour évaluer les
caractéristiques de la communauté d’espèces telles que le niveau d’endémisme, la présence
d’espèces menacées etc., puisqu’on ne peut pas attribuer ces RTU à des espèces connues et
aux informations qui leur sont rattachées. Comme les sites à forte richesse spécifique ne sont
pas forcément des centres d’endémisme (cf. 2.1.3), les données issues de RTU doivent être
prises avec précaution pour le choix des sites de conservation. D’autre part, les RTU établis
par une équipe de chercheurs ne peuvent pas être utilisés par une autre équipe, à moins de
recourir aux vouchers déposés dans des collections. Les comparaisons sont donc hasardeuses
d’un site à l’autre, hormis pour le nombre brut d’espèces, si le tri des RTU a été effectué par
des équipes différentes.
Ces réserves mises à part, l’utilisation des RTU a beaucoup d’avantages. Le premier
d’entre eux est qu’elle constitue la seule façon d’obtenir des résultats publiables à partir de
données d’inventaires dans un laps de temps raisonnable, en contournant le handicap
taxonomique. Cela est d’autant plus vrai dans une optique de conservation : on ne peut se
permettre d’attendre que le travail taxonomique, très gourmand en temps, soit terminé pour
produire des résultats. De plus, les évaluations de biodiversité à partir de RTU présentent
l’intérêt de mieux refléter la diversité d’un site que l’utilisation de catégories supraspécifiques
nommées telles que les familles (GIANGRANDE & GAMBI, 1997; NEW, 1999; SLOTOW &
HAMER, 2000). Les avantages de l’approche par RTU ont été résumés par BASSET et al.
(2004) :
•
•
64
de grandes quantités d’échantillons peuvent être traitées, fournissant spécimens
d’études et données écologiques sur des sites variés.
la qualité statistique des résultats est améliorée par la masse de données accumulée.
•
•
la croissance des bases de données est rapide, permettant une publication plus rapide
des résultats.
la formation et la sensibilisation de personnel local sont bénéfiques pour la
conservation en général.
Pour ces raisons, de nombreux articles publient des résultats basés sur les RTU. Par
exemple, dans une étude de la faune d’arthropodes en forêt tropicale australienne, BASSET
(1991) a utilisé les RTU pour étudier 20 507 individus appartenant à 759 espèces. NOVOTNY
(1993) n’a pas donné de nom d’espèce aux 1611 individus appartenant à 328 morphospecies
dans une étude des hémiptères d’une forêt d’altitude au Vietnam. De même, DAVIES et al.
(1997), BASSET (1997), HARADA & ADIS (1997), RICHARDSON et al. (1997) ou FERRIER et al.
(1999) utilisent les morphospecies ou des RTU dans diverses études des arthropodes de
canopée ou du sol, ainsi que BOUCHET et al. (2002) pour les mollusques marins, et HOOPER &
KENNEDY (2002) pour les éponges des récifs d’Australie.
En conclusion, l’utilisation des RTU, bien que non dénuée d’inconvénients, est
souvent la seule façon d’obtenir des résultats fiables rapidement. A une époque où la maind’oeuvre taxonomique se raréfie, on ne peut se passer de cette approche, et une grande partie
des résultats majeurs de ces dernières années sur la magnitude de la biodiversité (BASSET et
al., 1996; ODEGAARD, 2000; NOVOTNY et al., 2002) n’auraient pas encore été publiés s’il
avait fallu donner un nom à toutes les espèces collectées.
3.1.2.
RTU et mollusques au Gabon
L’article qui suit, accepté par la revue Malacologia et en cours de révision, présente les
résultats d’un inventaire des mollusques effectué sur une zone d’environ 50 km² dans la
mosaïque de forêt/savane du Parc National de la Lopé, au Gabon. Au total, 3745 spécimens
ont été collectés, appartenant à 74 espèces de 12 familles, mais des extrapolations effectuées à
l’aide du logiciel EstimateS (COLWELL, 2005) évaluent la richesse spécifique réelle de la zone
entre 79 et 132 espèces. Ce travail a été réalisé alors que la majorité des spécimens, triés par
RTU, n’ont pas reçu de nom spécifique, les connaissances sur la faune d’Afrique centrale
étant limitées, anciennes et dispersées dans la littérature. Donner des noms à toutes ces
espèces aurait nécessité plusieurs années de travail, puisque la plupart des familles
représentées, et en particulier la plus importante dans cette région (Subulinidae), n’ont fait
l’objet d’aucune révision récente. Malgré cette limitation, ce travail a permis de montrer que
les mollusques, peu abondants dans cette zone, sont représentés en majorité par des espèces
65
petites et rares. La classe de taille la plus nombreuse est celle de 4,5-6,4 mm (pour les
adultes), et environ 40% des espèces sont plus petites que cette classe de taille. La rareté a été
mesurée de deux façons : par le nombre d’individus collectés (23% des espèces sont
représentées par un seul spécimen, 16% par 2 à 5 spécimens), et par le nombre de sites où les
espèces ont été notées (34% des espèces n’ont été collectées que sur un site, 34% également
sur plus de six sites). Ces résultats corroborent ceux obtenus dans d’autres études sur les
mollusques terrestres et plus généralement sur les invertébrés (cf. 2.1.2), mais sont nouveaux
pour cette région. Par ailleurs, une analyse par grands types de végétation montre que la forêt
mature est la plus riche en mollusques, et qu’en revanche la savane est très pauvre, et ne
possède pas d’espèce qui lui soit inféodée.
L’article se conclut par un exposé des intérêts et des inconvénients de l’utilisation des
RTU pour ce type d’études, ainsi que par des suggestions pour optimiser l’efficacité des
inventaires de mollusques dans les forêts tropicales.
66
LAND SNAIL DIVERSITY OF THE SAVANNA/FOREST MOSAIC
IN LOPÉ NATIONAL PARK, GABON
Running title: Snail diversity in Gabon
Benoît Fontaine, Olivier Gargominy & Eike Neubert
In press in Malacologia
Muséum national d’Histoire naturelle, Paris (France)
Département Systématique et Evolution
USM 602
Case postale N° 51
57 rue Cuvier
75231 PARIS CEDEX 05
FRANCE
e-mail: fontaine@mnhn.fr / gargo@mnhn.fr
ABSTRACT
We present the assessment of the land snail diversity in ca. 50 km² of savanna/forest
mosaic in the northern part of Lopé National Park (Gabon), taking into account habitat
variation and seasons. A total of 3745 specimens were collected yielding 74 species from 12
families, with Subulinidae being the most speciose family. Most specimens were not
identified but assigned to Recognizable Taxonomic Units. Extrapolations suggest that the true
diversity of the area lies between 79 and 132 species. Overall snail abundance was low, and
most species were minute. Spatial and habitat heterogeneity was high, with 33.8 % of the
species collected from one station only. Rare species made up a considerable proportion of
the fauna, with 23.0 % of the species represented by one specimen only. The most speciesrich habitats were mature forest, Marantaceae forest, rocky forest and forest fragments
isolated in savanna, in that order. Savanna was the least species-rich habitat, and no species
were confined to this habitat. Benefits and drawbacks of the Recognizable Taxonomic Units
approach are discussed, and suggestions for maximizing mollusc inventories in tropical
forests are proposed.
Keywords: Gabon, Mollusca, land-snail, biodiversity, Recognizable Taxonomic Unit,
Rainforest, Rarity
1
Premier article - Faune de la Lopé
INTRODUCTION
Tropical rain forests are disappearing or being degraded at an alarming rate all over
the world, and African forests have been reduced to one third of their original extent (Sayer et
al., 1992). West Central Africa has the largest remaining block of forest, and Gabon retains
the highest percentage of forest cover (between 87 and 96% depending on the estimates).
However, these forests are now targets for logging companies, and the annual rate of
deforestation for Central Africa is 0.6% (Sayer et al., 1992). In Gabon, 68% of the original
extent of frontier forests (large, ecologically intact and relatively undisturbed natural forests,
see Bryant et al., 1997) has been lost, 100% of the remainder is threatened and the frontier
forest index is 68, on a scale from 0 to 99, 99 being the worst possible score (Bryant et al.,
1997). Large tracts of forest have disappeared before information on their ecology and
biodiversity could be obtained. For sound and reliable conservation actions to be undertaken,
it is important to document the diversity within the remaining forests.
In contrast to insect diversity, the mollusc fauna of tropical forests was until recently
believed to be relatively depauperate (Solem, 1984). Indeed, the lack of calcium in the soils of
the Congo-Zaire and Amazon basins argues against expectations of a rich and diverse
malacofauna. Recent studies (Emberton et al., 1996; Tattersfield, 1996; De Winter &
Gittenberger, 1998; Gargominy & Ripken, 1998; Schilthuizen & Rutjes, 2001; Seddon et al.,
2005) used intensive sampling methods, including litter sieving, and have shown that previous
assumptions, at least in part, were wrong: for example, in Cameroon, 97 gastropod species
were found in 1 km² of apparently homogeneous forest (De Winter & Gittenberger, 1998); in
French Guiana, up to 19 land snail species were found in only 1 m² of forest floor (Gargominy
& Ripken, 1998). As most of the species are minute, rare or hard to find (in these studies,
fewer than five individuals were found for many species), the level of diversity is hard to
detect. From the little information available (Rogers & Homewood, 1982; De Winter, 1995),
it seems that at least some species have a restricted geographical range, which is important
from a conservation perspective. Solem (1984) predicted a median range of less than 100 km
for all land snail species, and probably less than 50 km, but on the other hand gave a median
range of 0.825 km² for 28 species of camaenid land snails in the Kimberley Range (Western
Australia) (Solem, 1988a)! His preliminary speculations on generally small range size and
high allopatric diversity have been confirmed by subsequent works (see a review in Seddon et
al., 2005).
Premier article - Faune de la Lopé
2
The general paucity of studies concerning tropical malacofaunas is partly because
taxonomists, for whom conservation is not always the first priority, are often reluctant to
publish the results of a study before their material is fully identified/described. The lack of
taxonomic expertise on molluscs represents a bottleneck (the taxonomic impediment, see the
website of the Global Taxonomy Initiative at http://www.biodiv.org/programmes/crosscutting/taxonomy/), emphasized by the fact that there are few comprehensive collections in
museums, and that published knowledge is scattered and very limited especially in regard to
more recent literature. Notably, there are no checklists for West and Central Africa, and very
few for East Africa (Verdcourt, 1983; Van Bruggen, 1993). As a result, tropical mollusc
faunas are poorly known: for instance there is only a single recent paper (De Winter, 1995)
for Gabon, the situation being similar for Congo, Cameroon and Equatorial Guinea. The main
reference we used for identifications during our study dates from 1919 and concerns the
Democratic Republic of Congo (Pilsbry, 1919). For West and West-Central Africa, there are
altogether ca. 500 papers on molluscs (De Winter, pers. comm.). The contrast with the
situation in European countries is striking: for example, Falkner et al. (2002) present a list of
377 references published between 1990 and 1999 dealing with the systematics and
distribution of the malacofauna of France alone, besides those on anatomy or biology; for the
same period, the Zoological Record online lists only 15 papers on these topics for Gabon,
Cameroon, Equatorial Guinea and Congo combined.
The northern part of the Lopé National Park is an area of forest-savanna mosaic with a
relatively high diversity in the studied groups: for example, ca. 1400 plant species (White &
Abernethy, 1997) and 399 species of birds (Christy, pers. comm.) have been recorded in the
area. This high diversity is linked to the high diversity in habitats, from open grassland to
dense forest, resulting from the recolonisation of savannas by forest since 1500 B.P., and the
impact of human-induced fires in savannas (see for more details White, 2000). The area has
had protected status since 1946 and was upgraded from Faunal Reserve to National Park in
2002. Field research has been on-going since 1983, primarily on primates, but also in other
areas, including vegetation history, archaeology and large mammal populations.
The present paper is the result of a conservation-oriented study of the land snail fauna
of central Gabon. We document here the molluscan diversity of the northern part of the Lopé
National Park and examine its relationship to habitat variation; a separate paper will compare
the faunas inside and outside the park.
3
Premier article - Faune de la Lopé
METHODS
GEOGRAPHICAL SETTING
The study site is the north-eastern part of the Lopé National Park in central Gabon
(Figure 1). Most of the park is covered by semi-deciduous lowland tropical rainforest, with
ca. 300 km² of savanna and forest-savanna mosaic along the northern and part of the eastern
limits of the park. In our study area, the forest was selectively logged at low intensity (1-2
trees.ha-1) more than thirty years ago, mostly for okoume Aucoumea klaineana (Burseraceae)
(White et al., 1995). Two major rivers, the Ogooué and the Offoué, as well as many
tributaries, run through the area.
Figure 1: Location of the study site in Central Gabon, and sampling area of this study.
The climate is characterised by a well-defined dry season of about three months
between June and September, but its beginning and duration vary among years. There is
usually a less pronounced and short dry season in January-February. The mean annual rainfall
is 1548 mm, and temperatures vary little but are lowest in the dry season; mean monthly
maxima vary from 26.8 to 30.8°C and minima from 20.5 to 22.3°C (Tutin et al., 1997).
The geology of the park is dominated by old metamorphic and granitic bedrocks
(Nicklès, 1952). In most of the study area, the altitude varies between 200 m and 300 m, with
a few hills reaching 700 m.
Premier article - Faune de la Lopé
4
Twenty forest types have been identified in the Lopé National Park, according to
vegetation structure and composition (White, 1992). For the purpose of sampling, we
distinguished the following habitats (White et al., 1995; White & Abernethy, 1997):
•
Savanna: vegetation dominated by grass with scattered shrubs, mostly Nauclea
latifolia and Crossopteryx febrifuga (Rubiaceae).
•
Colonised savannas: adjacent to savannas, resulting from the colonisation of savannas
by shrubs and pioneer trees such as Aucoumea klaineana, Lophira alata (Ochnaceae)
and Sacoglottis gabonensis (Humiriaceae). As tree cover increases, colonised
savannas turn into okoume forest.
•
Okoume forest: monodominant Aucoumea klaineana forest. Canopy cover is
discontinuous at 30-70%.
•
Marantaceae forest: dominant tree species are Aucoumea klaineana and Cola lizae
(Sterculiaceae), with other species belonging to the families Annonaceae, Ebenaceae,
Mimosaceae and Myristicaceae relatively common. Canopy cover is discontinuous at
about 85%, and the understorey is very dense, consisting primarily of herbaceous
Marantaceae and Zingiberaceae.
•
Mixed/Mature forest: higher tree species diversity, increased canopy cover (95%) and
open understorey. Dominant tree families are Caesalpiniaceae, Olacaceae,
Myristicaceae, Sapotaceae, Burseraceae, Irvingiaceae and Euphorbiaceae.
These vegetation types form a dynamic succession from savanna to mature forest,
each type being replaced by the next one, to eventually reach the climax of mature forest
(White, 2000).
In addition to this succession, other vegetation types were distinguished in our study:
•
Rocky forest: associated with rock outcrops and thin soil. Trees rarely exceed 30 cm
diameter at breast height; the canopy is 10-20 m high.
•
•
Galleries: forest vegetation along streams and rivers (Ogooué) in savannas.
Forest fragments: small patches of forest surrounded by savanna. They usually have
an anthropogenic origin, being the remains of Iron Age villages (Oslisly & White,
1996). Typical tree families in forest fragments are Moraceae (figs), Arecaceae
(palms), Bombacaceae and Annonaceae.
5
Premier article - Faune de la Lopé
Two other habitats were sampled:
•
Anthropogenic: In and around houses. However, we did not sample in plantations
around the Lopé village, 15 km from our study site.
•
River drifts: flood deposits along rivers. These do not represent a true habitat, because
the empty shells they contain have been washed from upstream vegetation types that
may be different from the one immediately surrounding the river drift. They were
sampled for informative purpose only, but are not included hereafter.
COLLECTING EFFORT
Altogether, 132 stations were
sampled. The core area surveyed (96
stations) covers approximately 50 km²,
corresponding to the study site of the
Station d’Etude des Gorilles et des
Chimpanzés (SEGC) (Figure 2). We also
collected outside the study site of SEGC
(36 stations) in scattered places in the
northeast of the park, mainly in the
Mikongo area (14 stations) and along the
Offoué River (eight stations). A station
is defined as a collecting locality, spread
over 5-10 m² at most, in a single habitat
and
microhabitat.
When
two
microhabitats were sampled in the
vicinity of each other, they were
considered as two different stations; this
Figure 2: Location of the sampling stations in the study
area of SEGC (38 stations were outside the SEGC study
area).
approach differing from most other
works (Tattersfield, 1996; De Winter & Gittenberger, 1998; Emberton et al., 1999) where
snails are usually searched for in all microhabitats in quadrats of a given area. This was
intended to maximize the efficiency of sampling, focusing on microhabitats rather than
habitats. The main microhabitats sampled, representing 89.1% of the stations, were leaf-litter
in depressions on the ground (36.5%), leaf-litter between buttresses of large trees (26.3%),
Premier article - Faune de la Lopé
6
rotten logs (12.4%), leaf-litter at the base of trees without buttresses (8.8%) and rock crevices
(5.1%). Other microhabitats included house walls, elephant bones, tree trunks and bare
ground. The distribution of stations across habitats and microhabitats is presented Table 1.
Table 1: Number of stations per microhabitats and habitats.
Mature
Marantaceae
Okoume
Rocky
F. fragments
Gallery
Col. Savannas
Savannas
Anthropic
River drifts
Rotten
logs
5
7
1
2
1
1
Buttresses
14
8
2
3
8
1
Leaflitter
8
8
3
7
7
3
4
6
Tree
base
5
Tree
trunk
1
1
3
1
2
Rock
crevices
1
1
1
1
3
Bare
ground
House
wall
Elephant
bones
Total
3
1
4
1
5
33
28
7
14
18
5
5
12
5
5
Sampling took place in three different periods: 30 August to 7 October 1999
(transition between dry and rainy seasons), 19 June to 11 August 2000 (dry season) and 21
April to 7 June 2001 (rainy season).
For each station, we recorded the geographical coordinates using a GPS GARMIN
12CX, as well as the habitat, microhabitat, exposure, altitude as given by the GPS and date.
At each station, two people spent 30 minutes searching at ground level for live snails,
then leaf-litter and a few millimeters of topsoil were collected. This sample was processed at
the collecting location with a Winkler sieve (1 cm mesh), the coarse material being checked
for shells (empty shells and live animals) and discarded. The remaining material was bagged
and sun-dried as soon as possible. The molluscs collected alive were drowned overnight and
fixed in 70% ethanol for future dissection.
Once dried, the bagged leaf-litter material was weighed and its volume measured.
Altogether, 445 liters of litter were collected. It was passed through 5 mm, 2mm and 0.6 mm
sieves. The two larger fractions were thoroughly searched with the naked eye, the third one
sorted under a dissecting microscope. Material passing through the 0.6 mm sieve was
searched for the first three sites, but as it contained no molluscs, as was the case in earlier
studies (e.g. Tattersfield, 1996; De Winter & Gittenberger, 1998), it was subsequently
discarded.
7
Premier article - Faune de la Lopé
For seven stations, the dry material between 2 mm and 0.6 mm was separated into two
equal parts. One was completely searched for molluscs, the other was poured into a bucket of
water, and only the floating fraction (once re-dried) was searched for molluscs. As the number
of shells found by flotation was not significantly different from that found by complete
searching (Wilcoxon matched pairs test: z = 1.57, N = 7, ns), it was assumed that only a
negligible number of shells were lost with this method, and the remaining samples were
searched after floating, which improved efficiency. This method has been successfully tested
by other authors (e.g. Cameron, 1986).
Twelve stations, in various vegetation types, were sampled twice, once during the
rainy season (April-May) and once at the beginning of the dry season (end of June) to check
for seasonal variability. These stations were marked with metal disks nailed to the trees to
allow for their accurate relocation.
TAXONOMIC PROCESSING AND DATA ANALYSIS
All specimens were sorted to morphospecies, or Recognizable Taxonomic Units (New,
1999), by an experienced taxonomist (E.N.) according to shell characters, assigned to a family
and, when possible, to a described genus or species. Few RTUs received specific
identification. As we did not dissect animals, closely related species with similar shells may
have been overlooked (in particular, urocyclid semi-slugs), so our diversity results could be
underestimates. However, most of our RTUs are equivalent to species as generally understood
by mollusc taxonomists, and in the Results and Discussion sections, “RTUs” and “species”
refer to the same concept. The genus and, to some extent, family allocations we have used are
tentative, and many RTUs currently assigned to the same genus (or family) based on shell
characters might belong to different genera (or families). In other words, our results are
repeatable at species level, but should not be used to compare genus or family diversity in
another country/continent.
In our analyses, we have combined animals collected alive and those collected dead,
for two reasons: a) we collected more dead shells than live animals, and did not want to
exclude the bulk of our data from the analyses, and b) it was sometimes difficult to determine
whether shells had been collected alive or dead, because the material was processed by sundrying, sometimes long after collection.
Premier article - Faune de la Lopé
8
When possible, juvenile specimens were assigned to a RTU for which we had adult
specimens. If more than one RTU matched with the juveniles (mostly urocyclids and some
streptaxids), these juveniles were discarded from the diversity and abundance analysis. If the
juvenile did not match any of the adult shells, it was treated as a separate RTU.
Heterogeneity between habitats and stations was measured with Whittaker’s index I,
which is the total number of species recorded (S) divided by the mean number of species per
station (α) (Cameron, 1992; De Winter & Gittenberger, 1998). If I equals 1, all the stations
have identical faunas, whereas higher values indicate increasing differentiation. Withinhabitat evenness was measured by inverse Simpson’s index, which provides a good estimate
of diversity at relatively small sample sizes and ranks assemblages consistently (Magurran,
2004). With inverse Simpson’s index, a higher diversity is reflected by a higher index.
Both height (H) and diameter (D) of the shell were measured from randomly selected
adult specimens. As the global pattern of distribution of height and diameter classes is tightly
linked to the choice of size classes (Allsopp, 1997; De Winter & Gittenberger, 1998; Bouchet
et al., 2002), size classes were first represented with intervals equivalent to a 2-fold
transformation. The X-axis was then logarithm (base 2) scaled to the size concerned. In order
to get a better representation, we divided each class by 2, i.e. using a 2-square-root-fold
transformation.
In order to assess faunal assemblages, a Principal Components Analysis and a Cluster
Analysis (euclidean distances, Ward’s method) were performed using Statistica 6.0 (StatSoft,
Inc.).
The authority for the higher classification of Mollusca used in this study is Bouchet &
Rocroi (2005).
Voucher material is deposited in the Muséum national d’Histoire naturelle, Paris
(France).
9
Premier article - Faune de la Lopé
RESULTS
SPECIES RICHNESS
A total of 3745 specimens representing 74 species were collected at the study site (see
Appendix). The fauna consists of 12 families (Figure 3). Subulinidae were the most speciose
family, with 26 species (ca. 35% of the total, and 62% of the total number of specimens),
followed by Streptaxidae (19 species, 26%) and Urocyclidae (12 species, 16%).
Figure 3 : Distribution of land snail families in Lopé National Park, Gabon
The
species
accumulation curve (Figure
4) and the various richness
estimators
calculated
EstimateS
7.5
via
(Colwell,
2005) show that our sample
represents
between
56%
(Chao2, 132 species) and
94%
(Michaelis-Menton
equation, 79 species) of the
total extrapolated richness.
EstimateS 7.5 provides 95%
confidence
intervals
for
Chao1 and Chao2 estimators,
which are as follow: Chao1:
Figure 4: Species accumulation curves based on EstimateS 7.5 (Colwell,
2005), with various richness estimators.
82.56-171.54; Chao2: 92.84250.07.
Premier article - Faune de la Lopé
10
SHELL SIZE AND SHAPE
The Appendix gives the height and
diameter of 71 species collected (Veronicellidae
(no shell) and semi-slugs (shells not identifiable
to species) were not measured). Major shell
dimension, (either H or D, whichever is greater)
ranged from 1.3 to 118.6 mm with a mean of
10.0 mm. As a result of the high number of
small species compared to large ones, the
median is only 5.5 mm and the mode is 3.5 mm.
Figure 5 gives the distribution of the major shell
dimension. Despite different size classes having
been used by different authors, the size
distribution in our study seems to follow the
Figure 5: Major shell dimension (height or
diameter) distribution of 71 species living in the
Lopé National Park, Gabon, based on randomly
selected adult specimens. Size classes are
intervals equivalent to a 2-square-root-fold
transformation, or a 2-fold transformation for 2
same pattern as others (Allsopp, 1997; De Winter & Gittenberger, 1998), even in a marine
habitat (Bouchet et al., 2002), i.e. a Poisson-like distribution with two main peaks, the first
(smaller sizes) being higher than the second (larger sizes). Major shell dimension (H or D) of
30 species (42%) is less than 5 mm (37% in Cameroon, see De Winter & Gittenberger, 1998);
42 species (59%) have a major shell dimension less than 6.4 mm, and an additional 25 (35%)
are between 6.4 and 25.6 mm.
Figure 6 shows a bimodal distribution
of shell height:diameter ratio for the 71
species measured, with a high number of
globose to flat species (0.4<H/D<1.2) and tall
(H/D>1.6) species. No species have H/D<0.4
and very few have H/D >4.0.
Figure 6: Shell height:diameter ratio of 71 species
living in the Lopé National Park, Gabon, based on
randomly selected adult specimens.
11
Premier article - Faune de la Lopé
RARITY
Snail abundance is generally low in the study area. This can be expressed as biological
rarity and ecological rarity, sensu Bouchet et al. (2002).
a) Biological rarity
Biological rarity is estimated by the total number of specimens found of a given
species. The dominant feature of the fauna is the high frequency of rare species (Figure 7).
The average is 47.4 specimens per species, the median is 10 specimens per species and the
mode is one specimen per species.
Figure 7: Biological rarity of the terrestrial molluscs living in the Lopé National Park, Gabon.
Proportion of species in four arbitrary abundance (number of specimens) categories and rankabundance relationship.
A remarkable feature is the relative abundance of one species of Subulinidae,
Subulona decollata (Morelet, 1873), with 804 specimens, i.e. 21.5% of the total number of
specimens. It was most abundant at one station (Gab159, in a forest fragment, with 602
specimens), where many individuals were associated with (perhaps feeding on) fallen flowers
of Ceiba pentandra. Even if this station is discarded, S. decollata remains among the most
abundant species.
When the quartile definition of rarity is followed (Gaston, 1994), 19 species fall into
the category “rare”, with no more than two specimens. These species are represented by an
average of 1.11 specimens. Among these 19 species, eight are Streptaxidae.
Premier article - Faune de la Lopé
12
b) Ecological rarity
Ecological rarity is estimated by the number of stations at which a species occurred. In
Lopé, 25 species (33.8%) were only found at one station (including 11 Streptaxidae, five
Subulinidae, four Urocyclidae). These necessarily include the 17 that are represented by only
one specimen, plus eight others that are represented by more than one specimen. Twenty-five
species (33.8%) were found in more than six stations (Figure 8). The average frequency of
occurrence for the 74 species collected is 8.38 stations per species, the median is four stations
per species and the mode is one station per species.
Figure 8: Ecological rarity of the terrestrial molluscs living in the Lopé National Park, Gabon.
Proportion of species in four arbitrary abundance (number of stations of occurrence) categories and
rank-abundance relationship.
SPECIES RICHNESS AND ABUNDANCE IN VARIOUS HABITATS
For the 74 species collected, Whittaker’s
index was 14.0, which indicates a substantial degree
of beta diversity. Table 2 gives Simpson’s index
calculated for various habitats (more than 10
sampling stations): according to this index, mature
forest, rocky forest and Marantaceae forest are the
Table 2: Simpson’s Inverse Diversity
Index for habitats covered by more than 10
stations
Habitat
Mature forest
Rocky forest
Marantaceae forest
Forest fragments
Savanna
most diverse habitats.
13
Premier article - Faune de la Lopé
Simpson’s Index
18.66
15.19
14.19
4.54
4.48
Four habitat types are much richer in species than the others (Figure 9): mature forest,
Marantaceae forest, rocky forest and forest fragments. Among these, mature forest has the
highest species richness, as well as the highest number of species confined to a habitat: 57%
of the fauna (42 species) occur in mature forest, and 23% of the total species are confined to
this habitat. The other habitats have many fewer habitat-specific species. At the lower end,
okoume forest, anthropogenic habitats and savannas are the least species-rich habitats. This is
not linked to higher microhabitat diversity in mature forest: microhabitats as defined by us
(between buttresses, leaf-litter in ground depressions etc.) were not more diversified in mature
forest than in other forest types (see Table 1). When rare species are excluded, this pattern
does not change (Figure 9). However, diversity in the various vegetation types is significantly
correlated with sample size, measured by the volume of collected leaf-litter (r=0.88,
p=0.0015): the more an habitat was sampled, the more species were collected.
Figure 9: Species diversity and ecological endemism in the various habitats of the Lopé National Park. For
each vegetation type, the left bar include rare species (species present in more than two stations) whereas the
right one exclude them.
Premier article - Faune de la Lopé
14
There is some variation among the oldest
forest types (i.e. mature and Marantaceae forest):
we compared the fauna of these forests in the SEGC
study area (43 stations) and further south, in
Mikongo and/or along the Offoué River (21
stations). A high proportion of the SEGC fauna was
not
found
in
Mikongo/Offoué
(Figure
10).
However, despite the fact that there were twice as
many
stations
in
the
SEGC
than
Figure 10: comparison of the fauna in mature
forest and Marantaceae forest in SEGC study
area and further south in the park (Mikongo
and along the Offoué).
in
Mikongo/Offoué, 14.0% (eight species) of the species found in mature and Marantaceae
forests were only found in Mikongo and/or along the Offoué River. Species found in both
areas are more abundant on average than species found in one area only, and are thus easier to
collect: that could account in part in the fact that they were found in both areas. However,
species found in Mikongo/Offoué only were not necessarily rare: four were found in more
than one station, and three had 10 specimens or more. This implies that even in superficially
similar habitats, the fauna can change on a 15 km scale. In conclusion, the high beta diversity
is the result of both habitat mosaic and geographical location.
Three species were found in all eight
habitats (excluding anthropogenic habitat and river
drifts) and two others in all but one habitat (Figure
11). Among the 49 species present at more than one
station, 10 were found in only one habitat (one
species in galleries, one in forest fragments, one in
rocky forest, and the remaining seven in mature
forest). A few species seem to be highly habitatspecialized, a few others are ubiquitous, and most
species are intermediate, dwelling in a number of
forest habitats. Twelve species were found in
Figure 11: Frequency distribution of the
number of habitats for the 49 species found
in more than one station. River drifts and
anthropic habitats have been excluded.
savannas, and only one of these was not found anywhere else. It is a biologically rare species
(only one specimen found), and it might be present in other habitats despite our not finding it
anywhere else. The other savanna-dwelling species were also found in various habitats, from
mature forest to colonised savannas. Altogether, only two species were confined to savannas
and “close to savanna” habitats (forest fragments and galleries).
15
Premier article - Faune de la Lopé
No molluscs were found at six stations (two in mature forest, two in savanna, one in
rocky forest and one in Marantaceae forest), and 13 stations produced only one species (five
in mature forest, three in savanna, three in Marantaceae forest and two in okoume forest). The
two richest stations had 14 species each, and 12 stations had 10 or more species, in forest
fragments, rocky forest, Marantaceae forest, mature forest and anthropogenic habitat
(respectively four, three, two, two and one station(s)).
The abundance of species (numbers of
specimens) does not follow the same pattern as
their diversity. Figure 12 shows that forest
fragments constitute the richest habitat in term
of abundance, even when the 602 specimens of
Subulona decollata found on a single deviant
station are discarded, followed by galleries and
colonised savannas. Savannas and okoume
forest are the least specimen-rich habitats, and
the other forest types have an intermediate
abundance of molluscs.
The six most abundant species in the
study area belong to the Subulinidae (4 species),
Urocyclidae (1 species) and Euconulidae (1
species). If station Gab159, where an extremely
high number of Subulona decollata was found,
Figure 12: Abundance of molluscs (number of
specimens per volume of leaf-litter collected) in
the various habitats of the Lopé National Park.
The light grey area for forest fragments represents
the 602 specimens of Subulona decollata found
on station Gab159. Samples from anthropic
habitat have been discarded since most of these
were picked by hand, with no litter sieving. River
drifts, although not representing a habitat, have
been included for comparison.
is discarded, Gudeella sp. 2 (Urocyclidae) is the
most abundant species.
SPECIES DIVERSITY IN MICROHABITATS
The numbers of species found in each microhabitat are given in Table 3. Twenty-eight
species (38%) were found in one microhabitat only, but 25 of these are rare species, found at
only one station, and 36 species (48%) were found in three or more microhabitats. The
species found at more than one station but always in the same microhabitat included two
subulinids (Ischnoglessula sp. 1, three stations between buttresses, and Striosubulina sp. 4,
three stations in leaf-litter) and a vertiginid (Truncatellina sp.1, two stations between
Premier article - Faune de la Lopé
16
buttresses). Buttresses have the highest average number of species per station, though this is
not significantly higher than for trees without buttresses (t-test, t = 1.47, df = 45, ns).
Table 3: Number of species and stations per microhabitat
Microhabitat
buttresses
leaf-litter
base of trees
without buttresses
rotten logs
rock crevices
elephant bones
house walls
tree trunks
bare ground
Number
of species
50
47
34
Number of
stations
36
50
12
Average number of
species/station
6.6±3.9
4.3±2.6
4.8±3.1
Average number of
specimens/station
42.5±50.8
18.5±17.8
23.8±20.9
27
22
11
6
1
1
17
7
1
4
1
4
3.7±2.6
3.7±3.1
9.8±15.25
14.0±20.9
2.3±1.5
2.3±2.3
The rather unusual microhabitat of dry elephant bones yielded as many as 11 species
(at one station): in this calcium-poor environment, bones probably represent an important
source of calcium.
SEASONAL VARIATION
Sampling took place during the rainy season and the long dry season. For the purpose
of the seasonal variation analysis, sampling done in 1999 was discarded, because it occurred
at the transition between dry and rainy season. The other sampling periods were well defined
as occurring in one season only.
Sixty stations were sampled during the rainy season (267.2 L of litter collected) and 55
during the long dry season (119.8 L of litter collected). The total numbers of specimens were
2772 for the rainy season and 697 for the dry season, giving a mean number of specimens.L-1
of 10.4 for the rainy season and 5.8 for the dry season. Neither the number of specimens.L-1
nor the number of species.L-1 differs significantly between seasons (Mann-Whitney U test,
ns).
The total number of species was higher in the rainy season (60 species) than in the dry
season (49 species), although not statistically significantly, and slightly fewer than half of the
species (46%) were found in only one season: 22 species were found only during the rainy
season, and 11 only during the dry season. However, if we discard rare species (only one or
two stations where the species was found), for which no conclusion regarding seasonality can
be drawn, their being so scarce, three species were only found during the rainy season, and
two only during the dry season. Among the 38 species that were found in both seasons, there
17
Premier article - Faune de la Lopé
are more species that are commoner during the rainy season than during the dry season (22 vs.
16); 22 species (58%) had a relative abundance (standardised per litter volume) differing by
more than 50% between seasons.
A separate analysis was performed for the twelve sites sampled twice: the median
number of species per site, standardised per litter volume, is significantly higher at the
beginning of the dry season than during the rainy season (Wilcoxon matched pairs test:
z = 2.04, N = 13, p = 0.04). However, the median number of specimens per site (standardised
per litter volume) is not significantly different between the seasons (Wilcoxon matched pairs
test: z = 1.41, N = 13, ns).
FAUNAL ASSEMBLAGES
In order to estimate if snail faunal assemblages match vegetation types (White et al.,
1995), we performed a Principal Components Analysis with a matrix of species within
stations. However, no obvious pattern was evident, the abundance and ecological rarity of
species being the main factors generating the clustering, even when rare species were
removed.
A cluster analysis of a presence/absence matrix of species within stations did not
produce any obvious pattern either. The main factor determining clustering was the number of
species within stations. Among the species-poor stations, all the mature forest stations above
400 m asl were clustered together, with other mature forest stations from lower areas.
Geographical proximity was not a factor determining clustering (stations from Mikongo are
spread all over the dendrogram), neither was the type of microhabitat. However, the clustering
distances was low, and the faunal partitioning did not seem to be determined by the vegetation
types seen by botanists.
Premier article - Faune de la Lopé
18
DISCUSSION
HABITAT DIVERSITY
The value of Whittaker’s index is very high compared to other similar studies (see a
compilation in Cameron & Pokryszko, 2005). However, the average number of specimens per
station is lower than the total number of species collected during this survey: it is not possible
for all species to be recorded at each station. Thus, sampling errors (i.e. the failure to find a
species in a station) most probably account for this high value (Cameron & Pokryszko, 2005),
together with habitat heterogeneity.
No work has been published in a scientific journal on the plant richness in the various
forest types in the Lopé National Park. White (1992) has some data, but these are now
completely outdated since new inventories have been made (White, pers. comm.). However,
White et al. (1995) quote the fact that older forest types are richer than younger ones, and
scientists working in Lopé confirm this fact (White, pers. comm.; Tutin, pers. comm.). Not
surprisingly, mollusc species richness seems to follow plant species richness (Figure 9), the
richest habitats for snails being the most botanically diverse vegetation types, i.e. mature and
Marantaceae forest, which are at the end of the succession from savannas to old forests, and
rocky forest and forest fragments, which are out of this succession but are old vegetation
types. Rocky forest is a very rich habitat for molluscs, as shown by Simpson’s index (Table
2); even with a lower collecting intensity than in forest fragments, it is more diverse. As we
defined microhabitats, our analyses do not show an association of species and microhabitats,
and as they are similarly distributed in the various forest types, they cannot account alone for
the variation in our data. If microhabitats had been more finely defined (e.g. pH, substrate,
humidity, exposure), it might have been possible to examine whether they can explain species
distribution. This was not the case in our sampling protocol, so it is safer to discuss species
diversity and associations at the habitat level, be it determined by microhabitats, precise floral
composition or other factors.
However, the ranking of vegetation types is biased by the fact that the various
vegetation types were not sampled with the same intensity (Table 1). For example, galleries
and colonised savannas seem to be poorer than other vegetation types, but they also had a
lower collecting effort (less stations were prospected there than in mature or Marantaceae
forests). Indeed, diversity in the various vegetation type is significantly correlated with sample
size (measured by number of stations or volume of collected leaf-litter). To account for this bias,
19
Premier article - Faune de la Lopé
a species accumulation curve was constructed for each habitat (Figure 13). As most of these
curves do not show any evidence of flattening out, a measure of the confidence of the richness
estimates is given Figure 14. Mature forest has the highest number of species, followed by
Marantaceae forest, rocky forest and forest fragments. However, for rocky forest, a larger
number of sampled stations would have permitted confirmation of this tendency. Okoume
forest and savannas are the poorest habitats, falling well below the other curves. This is not
surprising: savanna is a harsh habitat, dry and sunny, with almost no organic soil and few
sheltering microhabitats; okoume forest is much more homogeneous than the other forest
types, and the low diversity of other organisms, including plants, might well be reflected in
the low diversity of molluscs. Nevertheless, these two habitats, as well as galleries, colonised
savannas and anthropogenic habitats were not sampled enough to draw definite conclusions
from these curves. From these results, it is however clear that the savannas in Lopé do not
have a specific fauna: except for one rare species (Pseudopeas sp.3), no species was restricted
to savannas. The savannas in Lopé are isolated in a sea of forest, the closest savannas being
200 km away, and are subject to frequent fires (usually every second or third year). Most
species in savannas also live in other forest types, and probably recolonize the savannas from
the forest after burning episodes. On a larger scale (the whole of southern Africa), Van
Bruggen (1978) drew similar conclusions, i.e. southern African savanna-dwelling land
molluscs are derived from, or are ecologically widely tolerant, forest taxa.
Figure 13: Species accumulation curves for various habitats based on EstimateS 7.5 (Colwell, 2005). River drift
sites have been discarded, not representing a true habitat.
Premier article - Faune de la Lopé
20
There is also some variability within
habitats, as shown by the comparison between
the mature and Marantaceae forests of the
SEGC study area and the Mikongo/Offoué area.
Simpson’s index for mature forest in Lopé is
18.66, which is high, but might be influenced by
the sampling not being exhaustive, with many
biologically or ecologically rare species.
Striosubulina sp.7 is among the most
abundant species in forest fragments, galleries
and savannas, and, except for one station in
Marantaceae forest, less than 100 m from the
forest edge, has not been found in other habitats
(particularly forest). This species is commonly
found in plantations, gardens and urban areas all
over Gabon (BF, pers. obs.): it is probable that
in Lopé, it has followed the human population
in ancient settlements (destroyed a long time
ago an now turned into forest fragments) and
has spread in the open habitats around them. On
Figure 14: Number of species expected in the
pooled samples for various habitats with 95%
confidence intervals, based on EstimateS 7.5
(Colwell, 2005). Habitats are ranked according to
the increasing number of stations.
the other hand, Gudeella sp.2, which is also one
of the most abundant species in forest fragments, galleries, colonised savannas and savannas,
has also been found at several stations in Marantaceae forest, mature forest and rocky forest
(three, seven and four stations respectively): it is a generalist species, living in all the habitats
from open savanna to dense mature forest. However, the possibility that Gudeella sp.2 is in
fact a complex of closely related species should not be excluded, its shell having few
characteristic features and no anatomical studies having been performed.
21
Premier article - Faune de la Lopé
SEASONAL VARIATION
Our data show no significant difference in either abundance or diversity of land snails
between the rainy and dry seasons. Indeed, the so-called “dry” season has the same level of
atmospheric humidity as the rainy season (Tutin & Fernandez, 1993). There is dew in the
morning all year long, and land snails probably do not suffer from a shortage of water in the
“dry” season: for the period 1984-2002, on average, 10.4% (154.8 mm) of the annual rainfall
occurred during the long dry season (SEGC, unpublished data). However, some species seem
to be more abundant during one part of the year, probably because of behaviour such as
aestivation/hibernation (animals are more concealed part of the year), or because they have a
life cycle of one year or less. The fact that in the twice-sampled sites, the number of species is
significantly higher at the beginning of the dry season than during the rainy season also
suggests that there could be seasonality in the life cycle of some species. However, we can not
rule out the fact that results from the sites sampled twice could be influenced by disturbance,
or recolonisation factors following the first sampling. The paucity of data regarding life history
of land snails in tropical Africa prevents any firm conclusions on seasonality, but similar
results have been found in other studies (De Winter & Gittenberger, 1998).
The results regarding seasonality are biased by the fact that sieving the leaf-litter
produces many dead individuals (empty shells), which are not necessarily representative of
the fauna at a given time of the year. Seasonality would be better studied with live individuals
only, but as was indicated in the Methods section, it is difficult and time-consuming to sort
out animals collected alive from those collected dead, especially for minute species.
SHELL SIZE AND SHAPE
The distribution of H/D is very similar to that presented by De Winter & Gittenberger
(1998), but very different from that for the faunas of sites in Madagascar, New Zealand and
USA (Emberton, 1995), which are all unimodal with a peak in the 0.4-0.8 class (flat shells).
Our fauna includes a large proportion of globose shells, mainly Urocyclids (Teleozonites spp.
and Trochozonites spp.). However, more than 70% of our species are tall (H/D > 1.0),
reflecting the abundance of Streptaxidae and particularly Subulinidae. This abundance of tall
species contrasts with the faunas presented by Emberton (1995). Cain (1977) suggested that
on average, high-spired species would favour vertical surfaces (trees, rocks), whereas lowspired species would tend to live on the ground. In Lopé, where we did not find truly arboreal
Premier article - Faune de la Lopé
22
species, a high proportion of the ground-foraging species are high-spired, contrary to Cain’s
hypothesis.
The range of shell size in Lopé is huge, from 1.3 mm to 118.6 mm, but most species
are small to minute. The proportion of minute species (sensu Emberton, 1995), shell diameter
0-5mm) is even higer than in the Cameroon site (De Winter & Gittenberger, 1998) or the
Madagascar site (Emberton, 1995) (74% vs. 66% and 63% respectively), but the overall
pattern of size distribution is the same, with very few large species. Together with the rarity of
many species, this emphasizes the fact that mollusc sampling cannot be done with the naked
eye only, and should be done with litter sieving, the fastest way to collect minute species in
significant numbers.
STREPTAXIDS AS PREDATORS
As reviewed by De Winter & Gittenberger (1998), carnivorous streptaxids are a
prominent part of the malacofauna of the Afrotropical region, representing between 18%
(Tattersfield, 1996) and 46% (Emberton et al., 1997) of the fauna. Lopé is no exception to this
situation, with streptaxids representing 26% of the species found, but as much as 38% of the
biologically rare species and 34% of the ecologically rare species. On the other hand,
subulinids, which represent 35% of the species, constitute only 20% of the biologically rare
species and 26% of the ecologically rare species; urocyclids, which represent 16% of the
species, constitute 17% of the biologically rare species and 18% of the ecologically rare
species. When the number of specimens is considered, streptaxids constitute 8% of the total
number of specimens, subulinids 63% and urocyclids 14%. The relative rarity of streptaxids
compared to subulinids and urocyclids might be linked to their feeding ecology, streptaxids
being carnivorous whereas subulinids and urocyclids are phytophagous, but data supporting
this speculation are lacking. However, a single streptaxid species (Streptostele musaecola
(Morelet, 1860)) is both abundant (126 specimens found) and widely distributed, in various
habitats (28 stations, seven habitats). Streptostele musaecola was described from Africa
(Morelet, 1860) but is known to be an invading species, with a circumtropical distribution
(Solem, 1988b; Hausdorf & Medina Bermudez, 2003), and is probably highly adaptable.
23
Premier article - Faune de la Lopé
RICHNESS AND DIVERSITY
In its overall composition, the malacofauna of Lopé resembles that of rainforest in
southwestern Cameroon (De Winter & Gittenberger, 1998) and in another part of Gabon (De
Winter, 1995), the most speciose families being Subulinidae, Streptaxidae and Urocyclidae.
However, streptaxids are the most speciose family in Cameroon, whereas subulinids are the
most speciose family in Lopé.
The Lopé malacofauna comprises at least 74 species in ca. 50 km², and up to 132
species according to the Chao2 richness estimator (Figure 4). These figures are in the same
order of magnitude as results of other studies in tropical Africa. The richest site known to date
in a tropical environment is in Cameroon, with 97 species (and up to 108 according to the
richness estimators) in 1 km² of rainforest (De Winter & Gittenberger, 1998). This high
diversity is further emphasised by the fact that “only” 2654 specimens were collected at the
Cameroon site, compared to 3745 in our study, and that there was only one type of macrohabitat in the Cameroon site, i.e. very old secondary forest. In 265 km² of indigenous forest
and secondary vegetation in Kenya, Tattersfield (1996) found 53 species, and estimated that
there should be 70-80 species in total. In the rainforest of two mountain ranges of
southeastern Madagascar, Emberton et al. (1999) reported 80 species, though they did not
pretend to have made a complete inventory. The only other study in Gabon (De Winter, 1995)
listed 32 species in 48 km² of rainforest, but they were collected by a “malacologically
inexperienced botanist” during floristic transects, so this inventory is probably far from
complete. In tropical America, Gargominy & Ripken (1998) found 32 species in 1 km² of
rainforest. On a smaller scale, Rosenberg & Muratov (1998) found 73 species of terrestrial
molluscs in 4 ha in Jamaica; this diversity is probably linked to the site being in a karst area,
where molluscan diversity and abundance are always high. In Cameroon, De Winter &
Gittenberger (1998) found 83 species on 9 ha of rainforest, a huge diversity for acidic soils.
At the Cameroon site, 27 species (28% of all species) were found only on understorey
vegetation, at 75 cm or more above the ground. In a study using the same methodology
(beating of understorey vegetation) in Sabah (Schilthuizen & Rutjes, 2001), 11% (7 species)
of the fauna was strictly arboreal. Our collecting method did not involve systematic beating of
understorey vegetation, but we never found snails on the leaves of understorey plants, and
very rarely on tree trunks. Whether this lack of arboreal fauna represents a sampling bias or is
real, it accounts at least in part for the lower richness of Lopé compared to Cameroon.
Premier article - Faune de la Lopé
24
Another reason for this lower richness could lie in the vegetation history. The area we
studied, in the northern part of the Lopé National Park at the edge of the savanna, is mostly
composed of “young” forest, resulting from the extensive recolonisation of savannas that
occurred between 1500 and 700 years BP, when humans left the area and fires were rare
(Oslisly & White, 1996; White, 2000). Unlike the Cameroon example, the forest of the
northern part of the Lopé National Park is not a Pleistocene forest refuge (Maley, 1996),
which might be related to the lower number of species found in Lopé compared to the
Cameroon site. This could also account for the fact that arboreal snails are less abundant in
Lopé than in the Cameroon site, as these are the most likely to be dependent on long periods
of uninterrupted humid forest cover, and would have disappeared when the forest was
replaced by savannas. On the other hand, the diversity of habitats and the presence of
ecotones probably account for the fact that Lopé still ranks among the richest sites. However,
outside the tropics, restricted areas in Australia, New Zealand and the Carpathians mountains
can also have a fauna of more than 70 species (R. Cameron, comm. pers.).
SAMPLING PROBLEMS
The value of our Whittaker’s index is very high compared to other similar studies (see
a compilation in Cameron & Pokryszko, 2005). However, the average number of specimens
per station is lower than the total number of species collected during this survey: it is not
possible for all species to be recorded at each station. Thus, sampling errors (i.e. the failure to
find a species in a station) most probably account for this high value, together with habitat
heterogeneity. Moreover, species richness in various habitats is significantly correlated with
the amount of collected leaf-litter (i.e. with sampling intensity), as is the case in other studies
(Cameron & Pokryszko, 2005). This is a further indication that sampling was not exhaustive,
because if all species had been collected, more sampling would not add more species.
Implications of sampling differences between habitats have been discussed above, but they
are difficult to avoid if the aim is to perform an exhaustive inventory: in the field, one checks
in priority habitats that should yield the best results, and poorer habitats are given less
attention.
25
Premier article - Faune de la Lopé
TOWARDS AN IDEAL STRATEGY FOR A MAXIMUM EFFICIENCY OF TROPICAL FOREST
MOLLUSCAN BIODIVERSITY INVENTORIES
All the studies cited above use a combination of direct search and litter sieving (except
De Winter, 1995), which allows the most efficient inventorying, as was stressed by several
authors (Emberton et al., 1996; Cameron & Pokryszko, 2005). The amount of time spent
searching on the spot varied according to the available manpower, usually between one and
three person-hours. Not everybody can afford 66 people collecting during a whole day,
totaling 450+ person-hours (Emberton, 1995)! The volume of litter collected varied between 4
L and 8 L per station in the various studies.
Molluscs are not uniformly distributed in the forest: our sampling shows that some
areas are devoid of molluscs whereas others, in the same macrohabitat, exhibit high richness
and abundance. The importance of the microhabitat cannot be under-estimated, and can lead
to sampling biases. Random sampling would have led to a much lower number of specimens
being found, as is suggested by 1) the paucity of specimens from our (few) randomly located
sampling sites, and 2) the variability of the number of species found in three stations less than
15 m away from each other (between the buttresses of a Ceiba pentandra, 12 species;
between the buttresses of an okoume, nine species; in a depression on the floor, four species).
Other studies have shown that random quadrats alone are not an efficient method for
inventory (Cameron & Pokryszko, 2005). On a meso scale, our sampling was random (choice
of the general area in a given habitat), but the microhabitats (between buttresses, under logs,
in depressions) were carefully chosen.
The importance of carefully choosing the sampling spots is emphasized by the results
of the other study in Gabon (De Winter, 1995), where the choice of the stations was random
(following floristic transects), and not aided by a malacologically experienced eye. The
diversity of the fauna found during this study was low, compared to our own or the Cameroon
one, given that the habitat is a central African undisturbed lowland rain forest in all three
studies. It seems certain that careful collecting done by an experienced collector would add
many species.
In a given area, the choice of the habitat sampled is also important. Old undisturbed
vegetation types should be given priority, for they usually harbour a higher diversity in
tropical environments: the richest sites known to date are in these types of habitats (this study,
De Winter & Gittenberger, 1998; Emberton et al., 1999; Schilthuizen & Rutjes, 2001). Other
Premier article - Faune de la Lopé
26
habitats should also be sampled, and may yield species that are restricted to them. But if the
aim is to maximise the inventory, rather than to perform an ecological comparison, old
undisturbed vegetation types should be sampled with a higher intensity than other habitats.
The inventory of a given area should not be extrapolated to the surrounding region. As
shown by the differences of fauna between Mikongo and the SEGC area in our study,
apparently homogeneous habitat can harbour different faunas at a 15 km scale. This result is
comparable to that found in Cameroon: in three similar sites (30 km apart at the most), 32%
of the malacofauna was present in only one of the sites (De Winter, 2001). Similar results
have been found in coral reefs (Bouchet et al., 2002). In this respect, to achieve the most
exhaustive inventory for an area, sampling should not only cover the various habitats, but also
be spread over the entire area to account for geographical variation.
Last but not least, considering the generally high proportion of ecologically rare and
small species, it is necessary to collect a lot of litter. For Europe, 20 l of leaf litter are
considered adequate to sample the fauna of oligotrophic sites (Cameron & Pokryszko, 2005),
it is probably a minimum for sites such as Lopé. The sorting is time-consuming, but flotation
is an efficient way of reducing the amount of material to be sorted.
LIMITS OF THE RTU APPROACH
The main purpose of the RTU (morphospecies) approach is to circumvent the
taxonomic impediment. In most cases, a classical approach, with full taxonomic
identifications, could never be done in a reasonable amount of time, because of the lack of
expertise and funding. This new way of dealing with tropical faunas and the use of proper
collecting techniques are responsible for the complete shift of opinions regarding molluscan
biodiversity in tropical forests. The studies cited above, which have changed our vision
compared to that of Solem (1984), i.e. generally low diversity of land snails in rain forests,
were published with a high proportion of species unidentified.
The use of RTUs in biodiversity studies has been criticized (Slotow & Hamer, 2000;
Krell, 2004), mainly because morphospecies sorting is usually done by “parataxonomists”
who do not have good knowledge of the specific taxonomic characters of the study group.
Their results are not always reliable, often lead to overestimation of the number of species and
the accuracy can be very low. However, our approach has avoided those problems because the
sorting has been done by an experienced mollusc taxonomist (E.N.), who has followed the
27
Premier article - Faune de la Lopé
usual steps of taxonomic processing of samples, but stopped the process before giving names
to RTUs. The samples have been placed in an accessible collection, namely that of the
Muséum national d’Histoire naturelle, Paris.
However, the RTU approach has some drawbacks:
•
The RTUs have significance only for the people who have created them: a list of
RTUs is useless to anyone else (only the number of RTUs can be used by others). This
approach does not allow comparisons of the composition of faunas studied by
different authors. The range of an RTU outside the study area cannot be known, and in
particular, it is not possible to work on endemism, as the literature cannot be used to
know whether a given RTU occurs somewhere else. This point is important from a
conservation perspective. As was highlighted by Slotow & Hamer (2000), the number
of RTUs in a given area is of little help for conservation planning, as these can be
widespread and common species.
•
If the study highlights some concerns about the conservation of a given RTU, it is
impossible to take legal measures at the species level: to be listed in a Red List or a
protected species list, a species has to have a recognised name. In the case of
invertebrates, it is often more efficient to work at the habitat level than at the taxon
level; however, the importance of Red Lists or protected species lists should not be
underestimated. Names are a key to get access to scarce resources such as funds and
expertise.
•
When RTUs are used, it is impossible to know what proportion of a fauna remains to
be described. In some groups, this proportion can be huge, for instance (up to 80% in
Bouchet et al., 2002).
In order to be able to validate the significance of RTUs, voucher material must be
placed in an appropriate accessible collection (New, 1999).
Premier article - Faune de la Lopé
28
ACKNOWLEDGMENTS
This study is part of a larger project funded by the Research Fellowship Program of
the Wildlife Conservation Society. We thank the Direction de la Faune for permission to work
in the Lopé National Park, and Kate Abernethy and Lee White for allowing us to stay at the
Station d’Etude des Gorilles et des Chimpanzés and for logistical support in the field.
Edmond Dimoto and Jean-Toussaint Dikangadissi helped us in the field. Ton de Winter
helped with taxonomic processing. Jean-Michel Bichain, Philippe Bouchet, Robert Cameron,
Robert Cowie, Caroline Tutin, Ton de Winter and an anonymous referee made constructive
comments on the manuscript.
29
Premier article - Faune de la Lopé
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33
Premier article - Faune de la Lopé
APPENDIX
Taxa
Family
Total
Total
specimens stations
Height
(mm)
Diameter
(mm)
H/D
Maizaniella (Spiruloziana) lilliputiana
(Morelet, 1873)
Maizaniidae
67
6
2.2
3.4
0.65
Veronicellidae spp.
Veronicellidae
17
12
-
-
-
Quickia sp. 1
Succineidae
26
3
5.4
3.8
1.42
Pupisoma sp. 1
Valloniidae
2
1
1.7
1.5
1.13
Truncatellina sp. 1
Vertiginidae
6
2
1.6
0.8
2.00
Nesopupa sp. 1
Nesopupidae
1
1
1.3
0.7
1.86
Nesopupa sp. 2
Nesopupidae
1
1
1.4
0.8
1.75
Subulinidae ? sp. 1
Subulinidae
10
5
3.7
1.2
3.08
Pseudopeas sp. 1
Subulinidae
208
37
5.9
2.4
2.46
Pseudopeas sp. 1a
Subulinidae
75
17
5.4
2.5
2.16
Pseudopeas sp. 2
Subulinidae
120
35
4.2
1.7
2.47
Pseudopeas sp. 3
Subulinidae
1
1
3.1
1.3
2.38
Pseudopeas sp. 4
Subulinidae
41
9
4.1
2.2
1.86
Pseudopeas ? sp. 5
Subulinidae
22
7
3.2
1.2
2.67
Curvella sp. 1
Subulinidae
10
4
5.1
2.4
2.12
Curvella sp. 2
Subulinidae
11
6
5.4
2.2
2.45
Striosubulina sp. 1
Subulinidae
6
3
12.2
3.8
3.21
Striosubulina sp. 2
Subulinidae
142
6
15.4
3.7
4.16
Striosubulina sp. 3
Subulinidae
4
3
17.2
4.8
3.58
Striosubulina sp. 4
Subulinidae
23
3
18.6
5.8
3.21
Striosubulina sp. 5
Subulinidae
52
6
15.1
4.1
3.68
Striosubulina sp. 6
Subulinidae
221
14
16.4
4.33
3.73
Premier article - Faune de la Lopé
MATURE
MARANTACEAE
OKOUME
COL_SAVANNAS
SAVANNAS
ROCKY
FOREST_FRAGM
RIVER_DRIFTS
ANTHROPIC
GALLERY
List of land snail taxa recorded in the present study with total numbers of collected specimens, total number of
stations where the taxon was found, shell morphometrics (height, diameter, and height-diameter ratio, all measured
from randomly selected adult specimens). Right-hand column: bars indicate for each species the proportion of
stations in each habitat type.
34
Family
Total
Total
specimens stations
Height
(mm)
Diameter
(mm)
H/D
Nothapalus? sp.
Subulinidae
1
1
14.8
5.4
2.74
Dictyoglessula sp. 1
Subulinidae
6
3
8.2
4.3
1.91
Oleata? sp. 1
Subulinidae
2
1
15
4.7
3.19
Oleata? sp. 3
Subulinidae
4
1
10.3
4.6
2.24
Ischnoglessula sp. 1
Subulinidae
32
3
8.8
2.8
3.14
Ischnoglessula sp. 3
Subulinidae
22
7
10
2.9
3.45
Subulona sp. 1
Subulinidae
139
21
10.8
2.4
4.50
Subulona decollata (Morelet, 1873)
Subulinidae
759
19
23.2
6.6
3.52
Pileata sp. 1
Subulinidae
136
32
17.6
6
2.93
Pileata sp. 2
Subulinidae
2
1
20.4
5.5
3.71
Kempioconcha sp. 1
Subulinidae
220
8
9.8
4.8
2.04
Cecilioides sp. 1
Ferussaciidae
11
6
1.9
0.7
2.71
Achatinidae gen. sp. 1
Achatinidae
2
2
36.1
18.3
1.97
Achatina balteata Reeve, 1849
Achatinidae
1
1
118.6
62.2
1.91
Leptocala mollicella
Achatinidae
5
4
24.7
14.7
1.68
Limicolaria sp. 2
Achatinidae
24
7
41.1
18.4
2.23
Streptaxidae sp. 1
Streptaxidae
6
2
2
3.5
0.57
Edentulina sp.
Streptaxidae
1
1
5.9
4.6
1.28
Streptostele sp. 3
Streptaxidae
79
18
13.1
3.6
3.64
Streptostele (Tomostele) musaecola
(Morelet, 1860)
Streptaxidae
124
30
5.9
1.7
3.47
Varicostele sp. 3
Streptaxidae
10
4
6.2
2.6
2.38
Gulella s. lat. sp. 2
Streptaxidae
1
1
8.5
4.4
1.93
Gulella (Avakubia) sp. 1
Streptaxidae
1
1
4.5
1.9
2.37
Gulella (Avakubia) sp. 2
Streptaxidae
2
1
3.1
1.6
1.94
Gulella (Paucidentina) sp. 1
Streptaxidae
11
2
2.9
1.5
1.93
Gulella (Paucidentina) sp. 2
Streptaxidae
22
12
4
1.7
2.35
35
Premier article - Faune de la Lopé
MATURE
MARANTACEAE
OKOUME
COL_SAVANNAS
SAVANNAS
ROCKY
FOREST_FRAGM
RIVER_DRIFTS
ANTHROPIC
GALLERY
Taxa
Family
Total
Total
specimens stations
Height
(mm)
Diameter
(mm)
H/D
Gulella (Paucidentina) cf. monodon
(Morelet, 1873)
Streptaxidae
9
6
8.4
3.9
2.15
Gulella (Paucidentina) sp. 4
Streptaxidae
1
1
3.0
2.9
1.03
Parennea (Parennea) sp. 4
Streptaxidae
1
1
2.7
1.3
2.08
Ptychotrema (Ennea) sp. 3
Streptaxidae
1
1
5.1
2.3
2.22
Ptychotrema (Ennea) sp. 4
Streptaxidae
23
8
3.5
1.8
1.94
Ptychotrema (Ennea) sp. 5
Streptaxidae
1
1
3.5
1.6
2.18
Ptychotrema (Ennea) sp. 6
Streptaxidae
4
1
3.0
1.7
1.76
Ptychotrema (Ennea) cf. sylvatica
Pilsbry, 1919
Streptaxidae
1
1
3.2
1.3
2.46
Marconia sp. 1
Streptaxidae
2
1
9.7
5.5
1.76
Afropunctum cf. seminium (Morelet,
1873)
Punctidae
60
15
1
1.6
0.63
Afropunctum sp. 2
Punctidae
10
4
1.3
2.1
0.62
145
33
2.8
2.9
0.97
Kaliella cf. barrakporensis (L. Pfeiffer,
Euconulidae
1852)
Afroguppya sp. 1
Euconulidae
1
1
1.7
1.9
0.89
Afroguppya sp. 2
Euconulidae
153
28
0.8
1.4
0.57
Trochozonites cf. bifilaris (Dohrn, 1878) Urocyclidae
1
1
4
3.9
1.03
Trochozonites sp. 4
Urocyclidae
10
3
4.6
4.2
1.10
Trochozonites sp. 6
Urocyclidae
74
15
5.5
5.4
1.02
Trochozonites sp. 8
Urocyclidae
12
1
7.0
7.4
0.95
Teleozonites adansoniae (Morelet, 1848) Urocyclidae
51
15
5.5
5.4
1.02
Teleozonites sp. 2
Urocyclidae
1
1
4.5
4.7
0.96
Thapsia sp. 3
Urocyclidae
1
1
5.9
9.6
0.61
Thapsia cf. troglodytes (Morelet, 1848) Urocyclidae
3
3
26
15
1.73
Gudeella sp. 1
Urocyclidae
57
7
3.6
6.0
0.60
Gudeella sp. 2
Urocyclidae
279
44
4.5
8.1
0.56
Zonitarion (Belonarion) n. sp. 1?
Gymnarionidae
4
3
-
-
-
Zonitarion (Belonarion) n. sp. 2?
Gymnarionidae
32
15
-
-
-
Premier article - Faune de la Lopé
MATURE
MARANTACEAE
OKOUME
COL_SAVANNAS
SAVANNAS
ROCKY
FOREST_FRAGM
RIVER_DRIFTS
ANTHROPIC
GALLERY
Taxa
36
3.2. NOMMER LES ESPECES
3.2.1.
Les noms latins, clés du savoir
Pour nommer les espèces, rien n’a été trouvé de plus efficace que le système de
nomenclature latine binominale mis en place par Linné en 1758. S’il est encore utilisé
aujourd’hui par les zoologistes et les botanistes du monde entier, c’est parce qu’il a un
avantage immense : il permet aux scientifiques japonais, boliviens et français d’éviter la Tour
de Babel et de communiquer sur les espèces en étant certains qu’ils parlent chacun de la
même chose, puisque contrairement aux noms vernaculaires, les noms latins sont uniques (en
pratique cependant, les problèmes de synonymie et d’homonymie peuvent provoquer une
ambiguité entre le nom et ce qu’il désigne, mais cela nous entraînerait trop loin. Voir
THOMPSON, 1997). Le nom n’est rien de plus qu’une étiquette attachée à une entité biologique
(l’espèce), qui remplace une longue diagnose et véhicule tous ses attributs, tels que sa place
dans la classification, son mode de vie, son statut de protection etc. Grâce au nom, et à
condition d’avoir fait une identification correcte, l’utilisateur a accès à toute la documentation
accumulée sur l’espèce depuis plusieurs siècles, au lieu de devoir se contenter des
connaissances locales (si elles existent !) (JANZEN, 1997). Les noms sont également
indispensables pour pouvoir manipuler de grands jeux de données, tels que des listes
d’espèces nationales ou régionales, qui seraient inutilisables sans une nomenclature
standardisée. Sans noms latins, comment savoir simplement que « drozd černý » (en tchèque),
« Svartþröstur » (en islandais) et « Melro-preto » (en portugais) désignent le même animal, à
savoir le merle noir Turdus merula ?
Le premier paragraphe de la Déclaration de Darwin (cf. 2.4) souligne que le handicap
taxonomique empêche une conservation et une gestion raisonnées de la biodiversité. En effet,
pour protéger efficacement les espèces, il faut les connaître, et donc les nommer. Les noms
latins, qui permettent aux scientifiques de communiquer entre eux, sont également le seul
moyen de faire remonter l’information sur les espèces vers les acteurs de la conservation et les
politiques. La nécessité de nommer une espèce est évidente lorsqu’un programme de
conservation est dirigé vers elle. Mais les noms latins permettent également de comparer des
sites entre eux à travers les listes d’espèces, et de produire des listes d’espèce menacées ou
protégées. Tous les textes légiférant sur la protection de la nature, tels que la Directive
Habitats et la Directive Oiseaux, sont basés sur des listes d’espèces. En Europe, les sites du
réseau Natura 2000 sont choisis en fonction de la présence d’espèces protégées, donc inscrites
107
sur des listes. Le nom est la clé légale pour la conservation, il confère une priorité pour l’accès
à des ressources rares telles que les financements. Les espèces sélectionnées pour des
programmes de conservation sont d’ailleurs presque toujours des espèces qui peuvent être
reconnues et ont des noms (NEW, 1999). L’apport le plus direct des taxonomistes à la
conservation est donc de fournir des noms, attachés à des espèces bien définies, ce qui permet
le cas échéant de les protéger.
3.2.2.
Description de quatre espèces nouvelles d’hydrobies
L’article qui suit, publié en 2005 dans la revue Molluscan Research (HAASE et al.,
2005) est un article de taxonomie « classique » qui illustre ce point. Lors d’un inventaire des
mollusques dans l’archipel des Australes, nous avons collecté des hydrobies, petits
gastéropodes d’eau douce, dans quatre des cinq îles prospectées. Les hydrobies du Pacifique
constituant un petit groupe, relativement bien étudié, il est rapidement apparu que certains de
nos spécimens représentaient des espèces nouvelles. Avant nos prospections, deux espèces
étaient connues de Rapa, l’île la plus méridionale de l’archipel, l’une d’entre elles supposée
présente également à Rurutu, l’île la plus septentrionale. Nous avons trouvé des hydrobies
dans les deux îles intermédiaires, Raivavae et Tubuai. Il est apparu que chacune de ces îles
possède sa propre faune, avec deux espèces (déjà connues) à Rapa, deux à Raivavae, une à
Tubuai et une à Rurutu. Ces quatre dernières, nouvelles pour la science, sont donc décrites
dans l’article, en utilisant plusieurs marqueurs de morphologie externe et interne. Nous
n’avons malheureusement pas réussi à obtenir de séquences ADN à partir de notre matériel
pour appuyer nos descriptions. Les six espèces bien délimitées, aux aires de répartition
connues, peuvent être confrontées aux critères de menaces de l’UICN, ce que nous avons fait.
Deux d’entre elles en particulier, présentes sur un seul site dans des îles très dégradées,
peuvent être classées dans la catégorie Gravement Menacé d’Extinction.
108
Rissooidean freshwater gastropods from the middle of the Pacific:
the genus Fluviopupa on the Austral Islands (Caenogastropoda)
Martin Haase, Olivier Gargominy & Benoît Fontaine
Molluscan Research, 25(3): 145-163.
Muséum national d’Histoire naturelle, Paris (France)
Département Systématique et Evolution
USM 602
Case postale N° 51
57 rue Cuvier
75231 PARIS CEDEX 05
FRANCE
e-mail: fontaine@mnhn.fr / gargo@mnhn.fr
Molluscan Research 25(3): 145–163
http://www.mapress.com/mr/
ISSN 1323-5818
Magnolia Press
Rissooidean freshwater gastropods from the middle of the Pacific:
the genus Fluviopupa on the Austral Islands (Caenogastropoda)
M. HAASE1,2, O. GARGOMINY1 & B. FONTAINE1
1
Muséum National d'Histoire Naturelle, Case postale 51, 55 rue Buffon, F-75231 Paris cedex 05, France
Present address and address for correspondence: Zoologisches Forschungsmuseum Alexander Koenig, Section Molecular Biology,
Adenauerallee 160, D-53113 Bonn, Germany, Tel: 0049 228 91 22 242, FAX: 0049 228 91 22 212, Email: martin_haase@excite.com
2
Abstract
The Austral Islands comprising five islands of volcanic origin situated in the south of Polynesia, harbour what is probably the
most isolated fauna of hydrobioid gastropods. To date, only two species belonging to the genus Fluviopupa have been known.
We describe an additional four species. Each species is exclusive to one island. Two species each occur on Rapa and Raivavae.
Only on the western-most, oldest, and most degraded island, Rimatara, were no hydrobioids found. The closest relatives occur
on Fiji. Since no hydrobioids are known from the island groups between Fiji and the Austral Islands, viz. Tonga, Samoa and the
Cook Islands, we assume that the common ancestor has arrived directly from Fiji before these islands were formed in the late
Miocene, possibly transported by a bird. Four of the Austral species meet the IUCN criteria for Vulnerable while F. jeanyvesi
n. sp. and F. tubuaia n. sp. are considered Critically Endangered. Both are known from a single locality on Raivavae and
Tubuai, respectively, and they are threatened by habitat loss.
Key words: biogeography, Mollusca, Polynesia, taxonomy
Introduction
The Austral Islands, comprising five islands of volcanic
origin and an uninhabited atoll situated in the south of
Polynesia (Fig. 1) harbour probably the most isolated fauna
of hydrobioid [used sensu Davis (1979) as a descriptive term
for freshwater rissooideans resembling Hydrobia, Hartmann
1821 and not taxonomically; see also Haase et al.(2006)]
gastropods. It is all the more remarkable that two species
from Rapa were found as early as in 1828 by H. Cuming
(Saint John 1940) and 35 years later described by Frauenfeld
(1863). The same species were redescribed under new names
and ascribed to the genus Fluviopupa Pilsbry 1911 almost
100 years later (Hubendick 1952). In a previous paper
(Haase et al. 2006) Fluviopupa has been properly defined
based on anatomical investigation of the type species and
nine new species, all occurring in Fiji. These Fijian species
are geographically the closest hydrobioids to the Austral
species. Other species attributed to Fluviopupa occur on
Vanuatu, New Caledonia, and Lord Howe Island (Solem
1959; Starmühlner 1970; Ponder 1982). However, most of
these species were insufficiently described and their generic
allocation must be considered tentative. In the course of a
project supported by the French Polynesian Government
(Délégation à la Recherche) aiming at inventorying the nonmarine biodiversity of the Austral Islands, two of us (OG and
BF) were responsible for the terrestrial and freshwater
molluscs and have visited the archipelago three times
between 2002 and 2004. Hydrobioids were found on four of
the five islands. Only on Rimatara, the western-most island,
does it appear that hydrobioids are absent. In the present
paper we confirm that the Austral species are congeneric
with those occurring in Fiji. We describe a total of six
COPYRIGHT © 2005 MALACOLOGICAL SOCIETY OF AUSTRALASIA
species, four of them new. Each species occurs on a single
island, and two islands, Rapa and Raivavae, have two species
each.
Material and Methods
Snails were collected during two expeditions to the Austral
Islands in November/December 2002 (Raivavae, Rapa) and
November 2003 (Tubuai, Rurutu), respectively. Collectors
were OG and BF, if not indicated otherwise. Explorations on
Rimatara in November 2004 yielded no hydrobioids. Three
samples collected in November 2002 on Rapa were provided
by P. Lozouet (PL). Individuals were hand picked from leaf
litter, woody debris, stones and aquatic vegetation including
mosses covering rocks in springs and streams. They were
fixed in 95% ethanol. Up to 20 shells were measured under a
dissecting microscope equipped with a measuring graticule.
The total number of whorls (protoconch + teleoconch) were
counted to the nearest eighth of a whorl. Protoconch whorls
were counted to the nearest 10th of a whorl following Verduin
(1982). Prior to dissection, shells were dissolved in ca. 12%
hydrochloric acid. Anatomical drawings were made with a
camera lucida. Usually, three females and three males were
dissected. Hard parts (3-4 shells, 6 opercula, 6 radulae) were
cleaned in 5% sodium hypochlorite for investigation by
scanning electron microscopy (SEM). The head-foot of three
males including the penis was prepared for SEM using
hexamethyldisilazan (Nation 1983). SEM investigations
were conducted in a Jeol JSM 840A Scanning Microscope.
Statistical comparisons were made with PAST 1.27 (Hammer
et al. 2001). Paratypes of new species were only designated
from type localities. Populations investigated anatomically in
145
146
full detail are indicated by an asterisk (*). The remaining
populations were identified based only on shell morphology
HAASE ET AL. (2005) MOLLUSCAN RESEARCH, VOL. 25
and genital anatomy. Figures represent type specimens if not
stated otherwise.
FIGURE 1. Maps of South Polynesia and the four Austral Islands harbouring hydrobioid gastropods. Age of oldest parts of islands in
parentheses (Dupon 1993; Bonneville et al. 2002). Village names are given in capitals, field names in lower case. Arrow points at station
Rp14, where one specimen of F. crassiuscula has been found on land. Altitudes in intervals of 100 m are indicated in shades of darkening
grey. For Rapa, this information was not available. Instead, lines indicate ridges.
AUSTRAL ISLAND RISSOOIDEA: FLUVIOPUPA
Museum acronyms:
AMS, Australian Museum Sydney; BPBM, Bernice P.
Bishop Museum, Honolulu; MNHN, Museum national
d’Histoire naturelle, Paris; NHMW, Naturhistorisches
Museum Wien.
Abbreviations of radular teeth: L, lateral tooth; M1, inner
marginal tooth; M2, outer marginal tooth; R, rhachis =
central tooth.
Systematic descriptions
Fluviopupa Pilsbry, 1911
Type species: Fluviopupa pupoidea Pilsbry, 1911
Synonymy
Fluviopupa Pilsbry, 1911: 549.
Description
Shell: light brown or without colour, clear or
147
semitransparent; turriform to globular, mostly blunt-conical;
protoconch well differentiated from teleoconch, surface with
wrinkles gradually becoming finer towards teleoconch;
teleoconch smooth apart from growth lines; umbilicus
narrow; aperture simple, occasionally with varix behind
outer lip, without posterior channel.
Operculum: corneous, yellow, elongate-ellipsoidal,
paucispiral, nucleus submarginal, muscle attachment area
often with white, non-calcareous smear.
External features: epidermis usually black, but
reductions of pigmentation frequent; eyes pigmented;
tentacles without conspicuous pattern of ciliation.
Mantle cavity: ctenidium well-developed with broadly
triangular filaments, abutting directly on pericardium or
connected by short vessel; osphradium ovate-elongate,
usually behind middle of ctenidium; kidney usually
protruding into roof of mantle cavity, renal gland orientated
longitudinally; hypobranchial gland only occasionally
apparent in dissections.
FIGURE 2. Types. A. Fluviopupa deflexa; B. F. rapaensis (= synonym of F. deflexa); C. F. crassiuscula; D. F. obtusa (= synonym of F.
crassiuscula); E. F. raivavaeensis n. sp.; F. F. jeanyvesi n. sp.; G. F. tubuaia n. sp.; H. F. rurutua n. sp. A and C are lectotypes, B and D syntypes, E-H holotypes. Scale bar = 1 mm.
Digestive system: radula taenioglossate, central tooth
with lateral edges at about 45°, U-shaped basal tongue and 35 pairs of basal cusps, innermost largest; lateral tooth with
long, parallel-sided face and well-developed basal tongue,
transition into outer wing ventrally thick but narrow, above
this stalk membranous; marginal teeth with numerous
pointed denticles, longer on inner marginal teeth; stomach
with fan-shaped caecum; intestine bending backwards
around style sac and again forward in front of anterior
chamber of stomach; rectum either running “straight” along
pallial genital glands or making angulation in pallial roof.
148
Female genitalia: oviparous; ovary lobate or sacshaped, only occasionally extending to stomach; renal
oviduct coiling first 180º clockwise and then 270º counterclockwise, proximal loop often bent anteriorly or towards
albumen gland; one distal receptaculum seminis globular
with moderately wide, short duct, lying against left side of
bursa copulatrix; bursa copulatrix behind albumen gland
with short duct, pyriform to elongate or large, globular sac;
pallial oviduct with ovate cross section; extent of albumen
gland into pallial roof variable; capsule gland with 2-3
distinct glandular areas; genital opening terminal to
subterminal.
HAASE ET AL. (2005) MOLLUSCAN RESEARCH, VOL. 25
Male genitalia: testis lobate, usually covering proximal
chamber of stomach; vas deferens leaving testis ca. 0.25
whorls proximal to anterior end, initially coiling as seminal
vesicle; vas deferens entering prostate in posterior third;
pallial vas deferens leaving prostate in anterior third,
becoming muscular ejaculatory duct when entering neck;
prostate with ovate cross section; penis simple, usually
tapering more or less continuously from broad base, central
chondroid tissue in middle section occasionally bulging out
to form a flange on right side (probably depending on
contraction of penis), penial tip pointed or with blunt end,
with genital opening through left lappet.
FIGURE 3. Shells (SEM photographs). A–C. Fluviopupa deflexa (A. above Ha’urei; B, C. Mt. Perahu); D, E. F. crassiuscula (above
Ha’urei), D. subadult; F, G. F. raivaveensis n. sp.; H, I. F. tubuaia n. sp.; J, K. F. rurutua n. sp., J. female, K. male. Scale bar = 1 mm.
Remarks: This description of the genus has only
slightly been modified from that given in Haase et al. (2006),
which was based on ten species from Fiji including the type
species F. pupoidea, in order to encompass the broader range
of shell shapes and the higher variability of the distal female
genitalia. The connection between face and outer wing of the
lateral radular tooth is apparently flexible (Fig. 9). As in the
Fijian species (Haase et al. 2006), the membranous part of
the outer wing is easily destroyed during preparation, either
through dissolution or mechanically. Without the membrane
the lateral tooth looks like that in New Zealand (Haase,
submitted) and New Caledonian (Haase and Bouchet 1998)
taxa, in which the membrane may be present, just too fragile
to survive radula preparation. This radular feature as well as
the opercular smear and the fan-shaped caecum suggest a
close relationship of Fluviopupa to the New Zealand
radiation of hydrobioid gastropods (Haase, submitted). The
New Zealand genera Halopyrgus, Potamopyrgus and
Sororipyrgus are in fact most similar to Fluviopupa. The
three New Zealand genera lack the rectal angulation in the
roof of the pallial cavity and their seminal receptacle is
closer to the junction of oviduct and bursal duct (Haase,
submitted). In addition, in the Austral species of Fluviopupa
the penis is blunt in contrast to the pointed penial tip of the
taxa from New Zealand. The blunt penis is shared with many
species of Hemistomia from New Caledonia (Haase and
149
AUSTRAL ISLAND RISSOOIDEA: FLUVIOPUPA
Bouchet 1998) and species also attributed to Fluviopupa
from Lord Howe Island (Ponder 1982), though. Of the ten
species from Fiji, only one has a blunt penis and two have a
rectal angulation in the pallial roof (Haase et al. 2006). In
addition, the Austral species are more variable in the position
of the receptaculum seminis and the extent of the albumen
gland into the pallial roof. Whether these subtle differences
between species from Fiji and the Austral Islands are
taxonomically significant on the supraspecific level can only
be determined by a phylogenetic analysis based on genetic
data.
Fluviopupa deflexa (Frauenfeld, 1863)
Figures 2A, B, 3A–C, 4, 5, 7A, 9A, B, 10A, B, 11A, B,
12A–D, 13A–C.
Synonymy
Lithoglyphus deflexa Frauenfeld, 1863: 198.
Fluviopupa rapaensis Hubendick, 1952: 292, figs 1d, e, g, 3.
Type material: NHMW 103245 (lectotype, here designated);
NHMW 103247 (2 paralectotypes).
Type locality: Rapa as ‘Island of Opara’ (Frauenfeld
1863: 197).
Additional material: Titikaveka, Rapa, 2 ex. BPBM
140468, syntypes of F. rapaensis; Titikaveka, Rapa, 1 ex.
BPBM 140469, syntype of F. rapaensis; Rp06, stream above
Ha’urei, 60 m asl, Rapa, 27°37.5’ S, 144°20.2’ W [MNHN
(38)]*; Rp24, stream east of first peak on ridge NE of Mt.
Namuere, 180 m asl, Rapa, 27°35.6’ S, 144°21.7’ W
[MNHN (> 50)]*; Rp25, stream on east slope of Mt. Perahu,
80 m asl, Rapa, 27°35.8’ S, 144°21.4’ W [MNHN (8)];
Rp27, stream in hollow N of summit of Mt. Perahu, 530 m
asl, Rapa, 27°35.6’ S, 144°22.4’ W [MNHN (3), coll. R. E
nglund]; Rp34, trickle over overhanging rock face in Baie
Puoro, 10 m asl, Rapa, 27°35.5’ S, 144°22.8’ W [MNHN
(6)]; Rp41, stream above Ha’urei, 50 m asl, Rapa, 27°37.4’
S, 144°20.2’ W [MNHN (27)]; Rp46, stream flowing into
Baie Hiri, 30 m asl, Rapa, 27°37.1’ S, 144°21.0’ W [MNHN
(6)]; Stn75, stream flowing into Baie Anarua, ca. 5 m asl,
Rapa, 27°36.3’ S, 144°22.5’ W [MNHN (> 100), coll. PL];
Stn96, stream flowing into Baie de Ha’urei at Ranagarua, ca.
20 m asl, Rapa, 27°36.3’ S, 144°21.0’ W [MNHN (> 100),
coll. PL].
Habitat and distribution: in springs and streams on
volcanic substrate throughout Rapa; altitudinal range:
10–530 m asl.
Description
Shell (Figs 2A, B, 3A–C, 4, 5, 7A): light brown, dull,
conical, 1.6 times higher than wide, whorls little convex;
protoconch comprising 0.8–1 whorls; aperture broadly ovatepyriform, prosocline, simple varix behind outer lip.
Dimensions given in Table 1.
TABLE 1. Shell morphometry and sex ratio. ah, aperture height; aw, aperture width; bww, width of body whorl (= penultimate whorl); cv,
coefficient of variation adjusted for sample size; f, females; Loc, locality; m, males; N, number of specimens; max, maximum; min,
minimum; sd, standard deviation; Sex rat, sex ratio; sh, shell height; sw, shell width; w, number of whorls; measurements in mm.
Species/Loc/N/Sex rat
F. deflexa
sh
sw
ah
aw
bww
sh/sw
sh/ah
sw/aw
sw/bww
w
lectotype
2.50
1.71
1.29
1.09
1.27
1.47
1.94
1.56
1.34
3.875
Rapa
median
2.42
1.71
1.29
1.11
1.27
1.43
1.85
1.50
1.34
3.875
N=3
mean
2.43
1.73
1.32
1.14
1.28
1.41
1.85
1.52
1.35
3.875
max
2.50
1.81
1.37
1.21
1.31
1.47
1.94
1.56
1.38
3.875
min
2.38
1.67
1.29
1.09
1.25
1.34
1.77
1.49
1.33
3.875
sd
0.06
0.07
0.05
0.06
0.03
0.06
0.09
0.04
0.02
0.000
cv
2.70
4.49
3.77
6.07
2.57
4.91
4.99
2.81
1.91
0.000
median
3.06
1.88
1.33
1.25
1.57
1.63
2.34
1.52
1.20
4.500
Syntypes of F. rapaensis
mean
2.89
1.84
1.33
1.21
1.49
1.56
2.17
1.52
1.24
4.375
Titikaveka
max
3.25
1.98
1.39
1.27
1.65
1.64
2.40
1.58
1.33
4.625
N=3
min
2.37
1.67
1.27
1.10
1.25
1.42
1.78
1.48
1.20
4.000
sd
0.46
0.16
0.06
0.10
0.21
0.12
0.34
0.05
0.07
0.331
cv
17.34
9.43
4.78
8.67
15.09
8.45
17.04
3.62
6.39
8.189
median
2.77
1.71
1.29
1.11
1.40
1.61
2.09
1.52
1.22
4.125
mean
2.70
1.68
1.29
1.11
1.37
1.61
2.10
1.52
1.22
4.069
max
3.16
1.88
1.47
1.25
1.53
1.74
2.35
1.58
1.30
4.625
min
2.27
1.45
1.08
0.94
1.18
1.47
1.83
1.39
1.17
3.375
0.05
0.04
0.294
F. deflexa
F. deflexa
Ha’urei
sd
0.26
0.13
0.10
0.09
0.11
0.06
0.12
cv
9.64
7.75
8.24
8.11
8.33
3.97
6.01
3.17
3.05
7.311
......continued on the next page
150
HAASE ET AL. (2005) MOLLUSCAN RESEARCH, VOL. 25
TABLE 1 (continued)
Species/Loc/N/Sex rat
sh
sw
ah
aw
bww
sh/sw
sh/ah
sw/aw
sw/bww
w
median
2.82
1.77
1.36
1.18
1.38
1.57
2.07
1.51
1.29
4.063
NE of Mt. Namuere
mean
2.80
1.78
1.35
1.18
1.39
1.57
2.08
1.51
1.29
4.025
N = 10
max
2.88
1.86
1.41
1.27
1.45
1.63
2.26
1.61
1.32
4.125
2f/8m
min
2.69
1.72
1.27
1.10
1.33
1.52
2.00
1.44
1.22
3.875
sd
0.07
0.05
0.04
0.04
0.03
0.04
0.07
0.05
0.03
0.115
cv
2.69
2.60
3.32
3.85
2.54
2.59
3.59
3.49
2.26
2.925
F. deflexa
median
2.86
1.78
1.32
1.18
1.49
1.63
2.24
1.51
1.19
4.000
Mt. Perahu
mean
2.89
1.78
1.31
1.18
1.50
1.62
2.20
1.51
1.19
4.031
N = 20
max
3.16
1.88
1.39
1.27
1.61
1.73
2.37
1.58
1.28
4.250
6f/5m
min
2.72
1.67
1.22
1.14
1.41
1.51
2.03
1.44
1.15
3.875
sd
0.14
0.07
0.05
0.04
0.05
0.06
0.10
0.04
0.04
0.127
cv
4.88
3.74
3.65
3.63
3.25
3.84
4.78
2.98
3.17
3.201
F. deflexa
median
3.15
1.87
1.41
1.23
1.62
1.66
2.28
1.53
1.16
4.313
Ranagarua
mean
3.15
1.88
1.39
1.23
1.62
1.68
2.27
1.53
1.16
4.354
N = 18
max
3.72
2.27
1.65
1.49
1.88
1.89
2.40
1.58
1.21
5.000
min
2.29
1.47
1.08
0.98
1.29
1.56
2.13
1.48
1.09
3.750
sd
0.45
0.24
0.17
0.15
0.19
0.07
0.09
0.03
0.03
0.352
cv
14.45
12.74
12.06
12.30
11.88
4.51
3.92
1.83
2.53
8.187
median
2.28
1.54
1.09
0.94
1.22
1.56
2.15
1.57
1.22
4.000
Baie Anarua
mean
2.55
1.61
1.18
1.03
1.34
1.57
2.14
1.56
1.21
4.094
N = 20
max
3.85
2.26
1.67
1.49
1.95
1.88
2.37
1.64
1.31
4.875
min
1.67
1.13
0.81
0.73
0.91
1.40
1.91
1.40
1.05
3.500
sd
0.73
0.37
0.29
0.26
0.35
0.11
0.11
0.06
0.06
0.425
cv
28.76
23.10
24.52
25.86
26.21
7.07
5.09
4.08
5.33
10.514
lectotype
2.98
2.30
1.67
1.59
1.71
1.29
1.79
1.45
1.35
3.875
Rapa
median
2.99
2.33
1.59
1.59
1.71
1.28
1.84
1.49
1.37
3.688
N=4
mean
2.91
2.36
1.59
1.58
1.71
1.24
1.83
1.49
1.38
3.656
max
3.04
2.46
1.67
1.65
1.73
1.32
1.91
1.53
1.44
3.875
F. deflexa
F. deflexa
F. crassiuscula
min
2.64
2.30
1.51
1.51
1.71
1.07
1.75
1.45
1.33
3.375
sd
0.18
0.07
0.06
0.06
0.01
0.11
0.08
0.03
0.05
0.213
cv
6.70
3.38
4.34
3.83
0.62
9.64
4.54
2.23
3.71
6.204
2.59
2.23
1.51
1.45
1.65
1.16
1.71
1.54
1.36
3.375
2.43
2.04
1.31
1.33
1.59
1.18
1.82
1.53
1.31
3.250
F. crassiuscula
Syntype of F. obtusa
Titikaveka
F. crassiuscula
median
Ha’urei
mean
2.43
2.06
1.35
1.35
1.57
1.18
1.80
1.53
1.31
3.233
N = 15
max
2.63
2.35
1.69
1.55
1.71
1.24
2.00
1.62
1.41
3.500
7f/8m
min
2.20
1.80
1.20
1.23
1.39
1.12
1.56
1.44
1.25
2.875
F. crassiuscula
Ha’urei
sd
0.14
0.13
0.14
0.08
0.08
0.03
0.11
0.05
0.04
0.194
cv
5.99
6.52
10.46
6.28
5.41
2.86
5.95
3.06
3.01
6.101
median
3.12
2.27
1.69
1.57
1.72
1.37
1.85
1.51
1.33
4.000
mean
3.12
2.29
1.68
1.54
1.73
1.36
1.86
1.49
1.32
3.800
......continued on the next page
151
AUSTRAL ISLAND RISSOOIDEA: FLUVIOPUPA
TABLE 1 (continued)
Species/Loc/N/Sex rat
sh
sw
ah
aw
bww
sh/sw
sh/ah
sw/aw
sw/bww
w
N=5
max
3.19
2.39
1.74
1.57
1.80
1.41
1.95
1.56
1.34
4.000
3f/2m
min
3.06
2.20
1.57
1.45
1.69
1.30
1.78
1.40
1.30
3.375
sd
0.05
0.09
0.07
0.05
0.05
0.04
0.07
0.07
0.02
0.288
cv
1.78
3.91
4.30
3.49
3.10
3.16
3.94
4.74
1.21
7.952
F. crassiuscula
2.10
1.80
1.22
1.06
1.29
1.16
1.73
1.70
1.39
3.125
Mt. Perahu
2.21
2.00
1.39
1.25
1.37
1.11
1.59
1.59
1.46
3.125
F. raivavaeensis
holotype
2.29
1.33
0.99
0.91
1.14
1.72
2.31
1.46
1.17
4.000
SW Mt. Maunanui pass
median
2.29
1.26
0.93
0.89
1.13
1.80
2.44
1.41
1.12
4.125
N = 20
mean
2.28
1.26
0.93
0.89
1.12
1.81
2.45
1.42
1.13
4.138
7f/13m
max
2.43
1.38
0.99
0.95
1.17
1.92
2.58
1.51
1.25
4.250
min
2.15
1.18
0.87
0.82
1.03
1.72
2.31
1.38
1.07
4.000
sd
0.07
0.05
0.04
0.03
0.04
0.05
0.07
0.03
0.04
0.099
cv
3.07
3.90
3.89
3.47
3.51
3.07
2.76
2.33
3.33
2.411
F. jeanyvesi
holotype
2.10
1.32
0.91
0.81
1.00
1.60
2.31
1.62
1.32
4.000
Anatonu
median
2.10
1.27
0.91
0.81
1.00
1.69
2.31
1.52
1.25
4.000
mean
2.08
1.25
0.90
0.81
0.99
1.67
2.32
1.55
1.27
4.042
N=3
max
2.15
1.32
0.91
0.83
1.03
1.71
2.36
1.62
1.32
4.125
min
1.99
1.16
0.87
0.77
0.93
1.60
2.28
1.52
1.24
4.000
sd
0.08
0.08
0.02
0.03
0.05
0.06
0.04
0.06
0.05
0.072
cv
4.41
6.87
2.70
4.71
5.47
4.00
1.99
3.94
3.87
1.934
F. tubuaia
holotype
2.80
1.65
1.23
1.06
1.37
1.70
2.27
1.56
1.20
4.375
SE Mt. Taitaa
median
2.56
1.42
1.05
0.98
1.28
1.75
2.40
1.50
1.14
4.375
N = 20
mean
2.58
1.47
1.08
0.98
1.29
1.76
2.40
1.49
1.14
4.338
8f/8m
max
3.02
1.72
1.25
1.12
1.49
1.93
2.55
1.63
1.20
4.625
min
2.33
1.31
0.98
0.88
1.16
1.66
2.24
1.33
1.06
4.000
sd
0.18
0.12
0.09
0.07
0.09
0.06
0.08
0.06
0.04
0.158
cv
7.07
8.13
8.16
6.72
7.36
3.32
3.25
4.08
3.45
3.679
F. rurutua
holotype
2.31
1.31
1.02
0.90
1.16
1.76
2.27
1.46
1.14
4.125
Te Vaavai valley
median
2.31
1.35
1.02
0.93
1.22
1.74
2.31
1.47
1.13
4.125
mean
2.40
1.38
1.04
0.93
1.22
1.74
2.32
1.48
1.13
4.188
max
2.74
1.53
1.18
1.02
1.33
1.83
2.42
1.54
1.19
4.500
min
2.20
1.25
0.94
0.86
1.14
1.64
2.19
1.42
1.07
4.000
N = 16f
sd
0.16
0.07
0.07
0.04
0.06
0.06
0.06
0.04
0.03
0.144
cv
6.86
5.50
6.99
4.38
4.85
3.35
2.84
2.62
3.10
3.501
median
2.21
1.27
0.94
0.87
1.10
1.73
2.31
1.47
1.15
4.000
Te Vaavai valley
mean
2.20
1.28
0.96
0.87
1.11
1.72
2.29
1.47
1.15
4.036
N = 24m
max
2.55
1.41
1.06
0.98
1.23
1.88
2.43
1.66
1.24
4.375
min
1.84
1.18
0.86
0.76
0.96
1.44
2.09
1.38
1.09
3.750
sd
0.17
0.06
0.05
0.05
0.06
0.10
0.09
0.06
0.04
0.145
cv
7.65
5.11
5.46
6.22
5.67
5.94
3.97
4.10
3.77
3.630
F. rurutua
Operculum: with white, non-calcareous smear on
attachment area.
External features: some traces of black pigment behind
eyes, on head and foot as well as on roof of mantle cavity.
152
HAASE ET AL. (2005) MOLLUSCAN RESEARCH, VOL. 25
FIGURE 4. Varix of Fluviopupa deflexa (Mt. Perahu), apical views. Scale bars = 100 µm.
FIGURE 5. Fluviopupa deflexa from (Baie Anarua). Scale bar = 1 mm.
Mantle cavity: ctenidium with 16–19 filaments,
abutting directly on pericardium; osphradium behind middle
of ctenidium, reaching up to third of length of ctenidium;
kidney extending into pallial roof; hypobranchial gland not
apparent in dissections.
Digestive system (Figs 9A, B, 10A, B, 11A, B): radular
formula: R: 5 1 5/5 5, L: 5–7 1 6–7, M1: 29–33, M2:
32–39 (above Ha’urei; N = 5), R: 5 1 5/5 5, L: 6–7 1 6–7,
M1: 30–32, M2: 37–41 (NE of Mt. Namuere; N = 4); rectum
making U-shaped loop left of pallial genital glands.
Female genitalia (Fig. 12A–D): ovary sac-shaped,
starting 0.5–0.75 whorls below apex and comprising 0.75
whorls, reaching fan-shaped caecum; proximal loop of renal
oviduct bent towards albumen gland; receptaculum seminis
lying variably against middle part of bursa copulatrix; bursa
copulatrix pyriform, more elongate in population from
Ha’urei, duct entering ventrally or slightly above ventral
edge; proportions of albumen and capsule glands variable,
either can be longer than the other one, at least 1/3 of
albumen gland extending into pallial roof, anterior section of
AUSTRAL ISLAND RISSOOIDEA: FLUVIOPUPA
capsule gland milky-white (in population from NE of Mt.
Namuere third section of capsule gland not differentiated),
central part opaque-white, posterior part intermediate white,
albumen gland milky-white.
Male genitalia (Fig. 13A–C): testis lobate, starting
0.75–1 whorl below apex comprising 0.75–1.5 whorls,
reaching posterior edge of stomach; seminal vesicle leaving
testis 0.25 whorls proximal to anterior end; penis slender,
tapering slightly, tip widening and blunt.
Remarks: The large, broadly-conical shell and the varix
behind the aperture distinguish F. deflexa from the globular
F. crassiuscula [sh/sw (both populations from the dam above
Ha’urei (Table 1), t-test: t38 = -15.769, P < 0.001], which was
always found in sympatry, as well as from the species
occurring on the other Austral islands, which are smaller and
more slender [comparison of sh/sw (Table 1) with F. tubuaia
n. sp., the largest of the non-Rapa species, t-test: t38 = -7.781,
P < 0.001]. The penial morphology is clearly different from
Hubendick’s (1952) description. We suppose that his
drawing is based on a misinterpretation rather than assuming
different species. He has also overlooked the varix behind
the outer lip. F. deflexa is very variable in terms of shell
morphology as well as genital anatomy. Since the variability
seems to be continuous across and partly within populations
[mean sh/sw ranging from 1.41–1.68 or see e.g. the large
coefficients of variation of the shell measurements in the
populations from Ranagarua and the Baie Anarua (Table 1,
Fig. 5)], we do not think that there is more than one species
involved. The high variability of the sample from the Baie
Anarua is especially intriguing. Unlike the sample from
Ranagarua, which was taken from about 1 m2 and therefore
almost certainly represents a single, variable deme, the Baie
Anarua snails were collected along a stretch of more than 10
m (P. Lozouet, pers. comm.) and therefore probably across
several demes considering the low vagility of the snails and
the weak current of the stream. High and continuous
variation of shell morphology has also been found in
Potamopyrgus antipodarum (Gray, 1843) along two hill
country streams in New Zealand. The clinal variation was
correlated with flow, but may also or alternatively have been
caused by a gradient in nutrients (Haase 2003). The size
distribution along the stream in the Baie Anarua is
unfortunately not known. However, since the physical
properties of the stream did not appear to vary along the
stretch sampled (P. Lozouet, pers. comm.), this case does
probably not parallel the situation in New Zealand and may
therefore have different causes.
Fluviopupa crassiuscula (Frauenfeld, 1863)
Figures 2C, D, 3D, E, 6, 7B, 9C, 10C, 12E–G, 13D.
Synonymy
Lithoglyphus crassiuscula Frauenfeld, 1863: 197
Fluviopupa obtusa Hubendick, 1952: 293, figs 1f, 4.
Type material: NHMW 103246 (lectotype, here designated);
NHMW 103248 (3 paralectotypes).
153
FIGURE 6. Fluviopupa crassiuscula (Baie Anarua). Arrows
indicate extent of thickened outer lip. Scale bar = 1 mm.
Type locality: Rapa as ‘Island of Opara’ (Frauenfeld
1863: 197).
Additional material: Titikaveka, Rapa, 1 ex. BPBM
140476, syntype of F. obtusa; Rp06, stream above Ha’urei,
60 m asl, Rapa, 27°37.5’ S, 144°20.2’ W [MNHN (> 50)]*;
Rp14, moss in bush on ridge under summit of Mt. Namuere,
580 m asl, Rapa, 27°35.7’ S, 144°22.1’ W [MNHN (1)];
Rp24, stream east of first peak on ridge NE of Mt. Namuere,
180 m asl, Rapa, 27°35.6’ S, 144°21.7’ W [MNHN (> 100)];
Rp25, stream on east slope of Mt. Perahu, 80 m asl, Rapa,
27°35.8’ S, 144°21.4’ W [MNHN (54)]; Rp27, stream in
hollow N of summit of Mt. Perahu, 530 m asl, Rapa,
27°35.6’ S, 144°22.4’ W [MNHN (3), coll. R. Englund];
Rp34, trickle over overhanging rock face in Baie Puoro, 10
m asl, Rapa, 27°35.5’ S, 144°22.8’ W [MNHN (1)]; Rp37,
stream flowing into Baie Pariati, 15 m asl, Rapa, 27°34.9’ S,
144°21.7’ W [MNHN (22)]; Rp41, stream above Ha’urei, 50
m asl, Rapa, 27°37.4’ S, 144°20.2’ W [MNHN (26)]; Rp46,
stream flowing into Baie Hiri, 30 m asl, Rapa, 27°37.1’ S,
144°21.0’ W [MNHN (> 100)]; Stn75, stream flowing into
Baie Anarua, ca. 5 m asl, Rapa, 27°36.3’ S, 144°22.5’ W
[MNHN (> 100), coll. PL]; Stn89, swamp, Pointe
Pukitarava, 2 m asl, Rapa, 27°35.9’ S, 144°18.5’ W [MNHN
(1), coll. PL]; Stn96, stream flowing into Baie de Ha’urei at
Ranagarua, ca. 20 m asl, Rapa, 27°36.3’ S, 144°21.0’ W
[MNHN (> 100), coll. PL].
154
Habitat and distribution: in springs and streams on
volcanic substrate throughout Rapa; altitudinal range: 2–530
m asl.
Description
Shell (Figs 2C, D, 3F, G, 6, 7B): light brown, dull,
HAASE ET AL. (2005) MOLLUSCAN RESEARCH, VOL. 25
globular, about 1.1–1.2, rarely 1.4 times higher than wide,
whorls convex; protoconch comprising 0.8–1 whorls;
aperture broadly ovate, prosocline, occasionally with
posterior angle, in large and massive shells from Baia
Anarua the outer lip may be partly thickened. Dimensions
given in Table 1.
FIGURE 7. Protoconch. A. Fluviopupa deflexa (above Ha’urei); B. F. crassiuscula (above Ha’urei); C. F. raivavaeensis n. sp.; D. F.
tubuaia n. sp.; E. F. rurutua n. sp. Scale bars = 100 µm.
FIGURE 8. Operculum. Fluviopupa tubuaia n. sp. A. outside; B. inside. Scale bar = 100 µm.
AUSTRAL ISLAND RISSOOIDEA: FLUVIOPUPA
155
FIGURE 9. Radula. A, B. Fluviopupa deflexa (above Ha’urei); C. F. crassiuscula (above Ha’urei); D–F. F. tubuaia n. sp.; G, H. F. rurutua
n. sp. Arrows indicate elastic, membranous neck region of lateral teeth; membrane dissolved in E, F. Scale bars = 10 µm.
156
HAASE ET AL. (2005) MOLLUSCAN RESEARCH, VOL. 25
FIGURE 10. Stomach. A, B. Fluviopupa deflexa (same specimen, above Ha’urei); C. F. crassiuscula (above Ha’urei); D. F. raivavaeensis
n. sp.; E. F. tubuaia n. sp. Abbreviations: dg, opening into digestive gland; fc, fan-shaped caecum; in, intestine; os, oesophagus; ss, style
sac. Scale bar = 200 µm.
FIGURE 11. Course of rectum. A, B. Fluviopupa deflexa (A. female, Mt. Perahu; B. male, above Ha’urei); C, D. F. raivavaeensis n. sp.
(C. female; D. male); E. F. rurutua n. sp. (male). Abbreviations: fp, fecal pellet; po, pallial oviduct; pr, prostate; r, rectum; ss, style sac.
Scale bar = 200 µm.
AUSTRAL ISLAND RISSOOIDEA: FLUVIOPUPA
157
FIGURE 12. Distal female genitalia. A–D. Fluviopupa deflexa (A, Mt. Perahu; B, C. NE of Mt. Namuere; D. above Ha’urei); E–G. F.
crassiuscula (above Ha’urei); H–J. F. raivavaeensis n. sp.; K–N. F. tubuaia n. sp.; O, P. F. rurutua n. sp. Lines connect different aspects or
details of same individual. Abbreviations: acg, anterior capsule gland; ag, albumen gland; bc, bursa copulatrix; bd, bursal duct; go, genital
opening; od, oviduct; pcg, posterior capsule gland; rs, receptaculum seminis; vc, ventral channel. Scale bar = 200 µm.
158
HAASE ET AL. (2005) MOLLUSCAN RESEARCH, VOL. 25
FIGURE 13. Penis. A–C. Fluviopupa deflexa (A. NE of Mt. Namuere; B, C. Mt. Perahu), C enlargement of B showing sperm in front of
genital opening; D. F. crassiuscula (above Ha’urei); E. F. raivavaeensis n. sp.; F. F. jeanyvesi n. sp.; G. F. tubuaia n. sp.; H. F. rurutua n. sp.
Scale bars = 100 µm, in C 10 µm.
159
AUSTRAL ISLAND RISSOOIDEA: FLUVIOPUPA
Operculum: with white, non-calcareous smear on
attachment area.
External features: mantle black except for areas over pallial
genital glands and areas not facing exterior.
Mantle cavity: ctenidium with 14–18 filaments,
abutting directly on pericardium; osphradium behind middle
of ctenidium, reaching up to third of length of ctenidium;
kidney extending into pallial roof; hypobranchial gland not
apparent in dissections.
Digestive system (Figs 9C, 10C): radular formula: R:
4–5 1 4–5/3–4 3–4, L: 3–4 1 3, M1: 11–13, M2: 20–24;
rectum close to pallial oviduct in females, but making Ushaped loop left of prostate in males.
Female genitalia (Fig. 12E–G): ovary sac-shaped,
starting 0.5 whorls below apex, comprising up to 0.5 whorls,
reaching fan-shaped caecum, rarely posterior edge of
stomach; renal oviduct without any special features; position
of receptaculum seminis variable, from anterior edge of
bursa copulatrix to middle part; bursa copulatrix elongatepyriform, duct entering ventrally or slightly above ventral
edge; length of albumen gland about 1/3 of capsule gland,
albumen gland hardly reaching into pallial roof, anterior
section of capsule gland milky-white, central one yellow,
posterior one white, albumen gland milky-white.
Male genitalia (Fig. 13D): testis lobate, starting
0.25–0.5 whorls below apex, comprising 0.75–1.125 whorls,
overlapping posterior chamber of stomach; seminal vesicle
leaving testis 0.25–0.33 whorls proximal to anterior end;
penis tapering until about the middle, then margins remain
parallel, tip blunt.
Remarks
Fluviopupa crassiuscula is the only globular species in
the Austral Islands. For comparison with the mostly
sympatric F. deflexa see Remarks under the latter species.
The sample from Ha’urei contained five specimens that were
much more slender than the rest. However, no difference in
their anatomy was found. They were possibly washed to the
sampling site from a different population. In general, the
variability in shell size and shape is considerable. A single
shell still containing the animal was found in moss in the
bush on the ridge under the summit of Mt. Namuere (station
Rp41), a location with no water body, not even a dry
streambed. If this finding is not the result of accidental
contamination, it suggests the possibility of arial
transportation by a bird or insect.
Frauenfeld’s (1863) names Lithoglyphus crassiuscula
and L. deflexa do not meet both criteria for nomina oblita
(forgotten names), although he appears to have remained the
only author to subsequently use these names (Frauenfeld
1865). We are not aware of any use of these names after
1899, which would fulfil one of the conditions for
recognition as forgotten names (ICZN 1999: Art. 23.9.1.1).
However, the junior synonyms of Hubendick (1952) were
definitely not used “in at least 25 works, published by at least
10 authors in the immediately preceding 50 years and
encompassing a span of not less than 10 years” (ICZN 1999:
Art. 23.9.1.2). Therefore we use Frauenfeld’s names for the
two species of Fluviopupa occurring on Rapa.
Fluviopupa raivavaeensis n. sp.
Figures 2E, 3F, G, 7C, 10D, 11C, D, 12H–J, 13E.
Type material: holotype MNHN 4403, paratypes MNHN
4404 (> 100)*, AMS C. 205315 (10).
Type locality: Rv65, stream in hollow SW of pass
between Mt. Maunanui and Mt. Raraterepa, 105 m asl,
Raivavae, 23°52.0’ S, 147°39.9’ W.
Etymology: The name of the new species is derived
from Raivavae, the island to which it is endemic.
Additional material: Rv23, stream in hollow on N slope
of Mt. Hiro above Anatonu, 270 m asl, Raivavae, 23°51.4’ S,
147°38.8’ W [MNHN (> 50)]; Rv40, stream above Anatonu,
W of temple, below dam, 40 m asl, Raivavae, 23°51.2’ S,
147°38.7’ W [MNHN (> 100)]; Rv41, stream above
Anatonu, at base of cliff of Mt. Hiro, 100 m asl, Raivavae,
23°51.5’ S, 147°38.9’ W [MNHN (> 8)]; Rv44, stream
above Anatonu, at base of cliff of Mt. Hiro, in forest, 70 m
asl, Raivavae, 23°51.4’ S, 147°38.6’ W [MNHN (> 50)];
Rv70, stream in hollow under pass between Mt. Araua and
Mt. Hiro, on SE slope of Mt. Araua, 210 m asl, Raivavae,
23°51.6’ S, 147°39.3’ W [MNHN (49)].
Habitat and distribution: in streams on volcanic
substrate throughout Raivavae; altitudinal range: 40–270 m
asl.
Description
Shell (Figs 2E, 3F, G, 7C): light brown, transparent,
conical, about 1.8 times higher than wide, whorls moderately
convex; protoconch comprising 0.9 whorls; aperture ovatepyriform, orthocline. Dimensions given in Table 1.
Operculum: with white, non-calcareous smear on
attachment area.
External features: black stripes behind eyes, traces of
black pigment on pallial roof, narrow, central band of black
pigment on visceral sack.
Mantle cavity: ctenidium with 15–21 filaments,
abutting directly on pericardium; osphradium behind middle
of ctenidium, reaching up to third of length of ctenidium;
kidney extending only occasionally into pallial roof; small
hypobranchial gland in rear of mantle cavity reaching about
3rd gill filament.
Digestive system (Figs 10D, 11C, D): radular formula:
R: 4–5 1 4–5/3–4 3–4, L: 4–5 1 5–6, M1: 25–28, M2:
31–36; rectum close to pallial oviduct in females, but making
U-shaped loop left of prostate in males.
Female genitalia (Fig. 12H–J): ovary sac-shaped,
starting 1.25–2 whorls below apex, comprising up to 0.5
whorls, not reaching fan-shaped caecum; renal oviduct
without any special features; receptaculum seminis pyriform
to elongate, lying against anterior third of bursa copulatrix;
bursa copulatrix short-pyriform, duct entering ventrally or
slightly above ventral edge, occasionally close to the middle
of bursa; length of albumen gland 1/3–1/2 capsule gland,
about 1/2 of albumen gland extending into pallial roof,
anterior section of capsule gland milky-white, posterior one
opaque white, albumen gland milky-white.
160
HAASE ET AL. (2005) MOLLUSCAN RESEARCH, VOL. 25
Male genitalia (Fig. 13E): testis lobate, starting 1–1.25
whorls below apex, comprising 1–1.25 whorls, slightly
overlapping posterior chamber of stomach; seminal vesicle
leaving testis 0.25 whorls proximal to anterior end; penis
hardly tapering with practically parallel margins, tip blunt,
left lappet extended to papilla with genital opening.
Remarks
Morphologically, F. raivavaeensis n. sp. is most similar
to F. rurutua n. sp. Both females and males of the latter are
relatively wider [sh/sw (Table 1), ANOVA: F2,61 = 9.441, P <
0.001; in both interspecific Tukey’s pairwise posthoc
comparisons P < 0.005; the sexes of F. rurutua n. sp. are not
distinguishable in shape (see also below)]. In addition, F.
raivavaeensis n. sp. has the broadest penis with parallel
margins within the genus and is the only species with a
small, but distinct hypobranchial gland.
Fluviopupa jeanyvesi n. sp.
Figures 2F, 13F.
Type material: holotype MNHN 4405, paratypes MNHN
4406 (2)*.
Type locality: Rv41, stream above Anatonu, at the base
of cliff of Mt. Hiro, 100 m asl, Raivavae, 23°51.5’ S,
147°38.9’ W.
Etymology: This species is dedicated to Jean-Yves
Meyer in recognition for his efforts for the conservation of
the biota of French Polynesia. He was the leader of the three
expeditions to the Austral Islands, during which the snails
described in this paper were collected.
Habitat and distribution: only known from the type
locality.
Description
Shell (Fig. 2F): light brown, transparent, conical, about
1.65 times higher than wide, whorls moderately convex; no
protoconch data available; aperture ovate-pyriform,
orthocline.
Operculum: white, non-calcareous smear on attachment
area very small or lacking. Dimensions given in Table 1.
External features: exposed parts of mantle black, except
area over prostate and head from eyes backward, which are
more or less unpigmented.
Mantle cavity (N = 1): ctenidium with 15 filaments,
abutting directly on pericardium; osphradium slightly behind
middle of ctenidium, reaching up to third of length of
ctenidium; kidney extending into pallial roof; hypobranchial
gland not apparent in dissections.
Digestive system (N = 1): no radula data available;
rectum making U-shaped loop left of prostate in males.
Female genitalia: no data available.
Male genitalia (Fig. 13F; N = 1): testis lobate, starting
0.75 whorls below apex, comprising 1.125 whorls,
overlapping fan-shaped caecum reaching posterior edge of
stomach; seminal vesicle leaving testis 0.25 whorls proximal
to anterior end; penis tapering from broad base getting fairly
slender, but tip blunt.
Remarks
Fluviopupa jeanyvesi n. sp. is the smallest of the
conical species from the Austral Islands. It is relatively wider
but has a narrower spire and a much thinner and longer penis
than its sympatric congener F. raivavaeensis n. sp. Males of
F. rurutua n. sp. are comparable in shape (sh/sw) and penial
morphology, but have a larger aperture and wider spire.
Because we have only data of three shells we refrained from
statistical comparisons. The anatomical data are based on the
investigation of a single male.
Fluviopupa tubuaia n. sp.
Figures 2G, 3H, I, 7D, 8, 9D–F, 10E, 12K–N, 13G.
Type material: holotype MNHN 4407, paratypes MNHN
4408 (> 50)*, AMS C.205316 (5).
Type locality: Tb21a, stream SE of Mt. Taitaa, 45 m asl,
Tubuai, 23°22.5’ S, 149°27.6’ W.
Etymology: The name of the new species is derived
from Tubuai, the island to which it is endemic.
Habitat and distribution: only known from type locality.
Description
Shell (Figs 2G, 3H, I, 7D): brown, transparent, conical,
about 1.75 times higher than wide, whorls moderately
convex; protoconch comprising 0.9–1 whorl; aperture ovatepyriform, orthocline, slightly angled posteriorly. Dimensions
given in Table 1.
Operculum (Fig. 8): with white, non-calcareous smear
on attachment area.
External features: tentacles in front of eyes grey, black
stripes behind eyes, pallial roof black except area over pallial
genital glands, narrow, central band of black pigment on
visceral sack.
Mantle cavity: ctenidium with 21–25 filaments,
abutting directly on pericardium; osphradium entirely behind
middle of ctenidium, quarter of length of ctenidium; kidney
extending into pallial roof; hypobranchial gland not apparent
in dissections.
Digestive system (Figs 9D–F, 10E): radular formula: R:
5–6 1 5–6/3–4 3–4, L: 4–5 1 5, M1: 24–28, M2: 30–39;
rectum close to pallial oviduct in females, but making
angulation at prostate in males.
Female genitalia (Fig. 12K–N): ovary lobate, starting
1–1.5 whorls below apex and comprising up to 1 whorl, not
reaching fan-shaped caecum; proximal loop of renal oviduct
bent towards albumen gland; receptaculum seminis lying
against middle part of elongate bursa copulatrix with duct
entering ventrally; albumen and capsule glands about equally
long, 1/3 of albumen gland extending into pallial roof,
anterior section of capsule gland milky-white, posterior one
opaque-white, albumen gland milky-white.
Male genitalia (Fig. 13G): testis lobate, starting 1–1.25
whorls below apex comprising 1–1.25 whorls, reaching
posterior edge of stomach; seminal vesicle leaving testis
0.125 whorls proximal to anterior end; penis slender,
tapering slightly, tip widening and blunt.
161
AUSTRAL ISLAND RISSOOIDEA: FLUVIOPUPA
Remarks
Fluviopupa tubuaia sp.nov. is more slender than F.
deflexa (see under respective Remarks above). In addition, it
lacks the varix behind the aperture, is extensively pigmented,
has more gill filaments and a longer bursa copulatrix than the
species from Rapa.
albumen gland milky-white.
Male genitalia (Fig. 13H): testis lobate, starting 1–1.25
whorl below apex comprising 0.75–1.125 whorls, slightly
overlapping proximal chamber of stomach; seminal vesicle
leaving testis 0.125–0.25 whorls proximal to anterior end;
penis slender, tapering slightly, tip blunt.
Fluviopupa rurutua n. sp.
Figures 2H, 3J, K, 7E, 9G, H, 11E, 12O, P, 13H.
Remarks
Fluviopupa rurutua n. sp. differs from all its congeners
by its sexual size dimorphism and from most congeners by
the insertion of the bursal duct close to the middle of the
bursa copulatrix. Only in F. raivavaeensis n. sp. does the
bursal duct insert in a similar position. F. raivavaeensis n. sp.
is also the morphologically most similar species. However, F.
rurutua is wider (see Remarks under F. raivavaeensis n. sp.).
In addition, F. rurutua n. sp. lacks both opercular smear and
hypobranchial gland in contrast to F. raivavaeensis n. sp.
Hubendick (1952) did not recognize the differences between
F. deflexa and the species from Rurutu and consequently did
not distinguish them taxonomically.
Type material: holotype MNHN 4409, paratypes MNHN
4410 (> 50)*, AMS C.205317 (5).
Type locality: Rr59, stream in Te Vaavai valley, 45 m
asl, Rurutu, 22°26.3’ S, 151°22.2’ W.
Etymology: The name of the new species is derived
from Rurutu, the island to which it is endemic.
Additional material: Rr09, stream Peva Iti on S side of
Mato Arei, 10 m asl, Rurutu, 22°27.9’ S, 151°19.7’ W
[MNHN (7)]; Rr15, valley of Ruahoina E Mt. Teape, 170 m
asl, Rurutu, 22°27.8’ S, 151°22.0’ W [MNHN (> 100)];
Rr26b, stream Turiarata S Avera, 80 m asl, Rurutu, 22°29.2’
S, 151°10.9’ W [MNHN (2)]; Rr70, under Puputa stream
waterfall, 80 m asl, Rurutu, 22°27.0’ S, 151°21.1’ W
[MNHN (1), coll. R. Englund].
Habitat and distribution: in springs and streams
throughout Rurutu; altitudinal range: 10–170 m asl.
Description
Shell (Figs 2H, 3J, K, 7E): brown, transparent, conical,
about 1.75 times higher than wide, whorls moderately
convex; protoconch comprising 0.8–1 whorl; distinct sexual
size dimorphism with males significantly smaller than
females (shell height, t-test: t38 = -3.807, P < 0.001); aperture
ovate-pyriform, orthocline. Dimensions given in Table 1.
Operculum: without smear on attachment area.
External features: tentacles without pigment, head
black behind eyes, pallial roof black except area over pallial
genital glands, visceral sack largely pigmented.
Mantle cavity: ctenidium with 19–23 filaments,
abutting directly on pericardium; osphradium behind middle
of ctenidium, reaching third of length of ctenidium; kidney
not extending into pallial roof; hypobranchial gland not
apparent in dissections.
Digestive system (Figs 9G, H, 11E): radular formula (N
= 4): R: 5–6 1 5–6/3 3, L: 5 1 5–6, M1: 23–25, M2: 34–38;
rectum close to pallial oviduct in females, but making Ushaped loop left of prostate in males.
Female genitalia (Fig. 12O, P): ovary lobate, starting
1.25–1.5 whorls below apex and comprising up to 1 whorl,
slightly overlapping proximal chamber of stomach; proximal
loop of renal oviduct bent towards albumen gland;
receptaculum seminis lying against middle part of bursa
copulatrix, eventually reaching dorsal edge; bursa copulatrix
pyriform, duct entering slightly above ventral edge; capsule
gland slightly longer than albumen gland, albumen gland
almost entirely behind pallial cavity, anterior section of
capsule gland milky-white, posterior one opaque-white,
Discussion
Relationships and biogeography
The hydrobioids from the Austral Islands do not have a
synapomorphy distinguishing them from the species of
Fluviopupa occurring in Fiji and are therefore clearly
congeneric. Even the blunt or bilobed penis characterising all
six Austral species is present in one of the ten known Fijian
species (Haase et al. 2006). This suggests that this Fijian and
the Austral species share a common ancestor. However, blunt
or bilobed penes are also present in species from Lord Howe
Island (Ponder 1982) and in several species of Hemistomia
Crosse, 1872 (Haase and Bouchet 1998) indicating that this
character may be subject to convergent evolution.
Nevertheless, considering the similarity of the Austral and
Fijian species, as well as the geographic distances, it is safe
to assume that the ancestor of the Austral species was
derived from Fiji and most likely was a freshwater species,
since today no marine or brackish water hydrobioids are
known from either archipelago. The only brackish water
hydrobioids of the Southwest Pacific occur in Australia and
New Zealand (e.g. Ponder and Clark 1988, Ponder et al.
1991; Winterbourn 1970; Haase submitted). Of the island
groups lying between Fiji and the Austral Islands only
Mangaia and some sea mounts belonging to the Cook Islands
are older than 10 Myr (Kroenke 1996; Bonneville et al.
2002). Eua, which detached from New Caledonia in the
Eocene, reached its present position in the Tonga
archipelago, which originated about 10 Mya, only in the late
Miocene. The Samoan island chain is even younger
(Kroenke 1996). In contrast, the oldest parts of Viti Levu, the
main island of Fiji, were formed 40 Mya and Rimatara, the
oldest island of the Australs, is 27 Myr old (Kroenke 1996;
Bonneville et al. 2002). This suggests that the Austral
Islands were directly colonised from Fiji, possibly already in
the late Oligocene or early Miocene, provided that the
162
absence of hydrobioids from Tonga, Samoa (Cowie 1998)
and the younger Cook Islands (Cook Islands Biodiversity
Database 2004) is not due to recent extinction. Only
Mangaia, today strongly eroded and almost bare of natural
vegetation, may have served as stepping stone. This
hypothesis would be testable with molecular data. If
confirmed, Fluviopupa would represent another remarkable
example of morphostasis among hydrobioid gastropods (see
e.g., Clark et al. 2003; Wilke 2003; Haase submitted).
The Austral Islands were largely formed by the periodic
activity of two volcanic hot spots. The age of the oldest parts
of each island increases from east to west (Fig. 1; Bonneville
et al. 2002). Given the west-east direction of the island chain,
colonisation of the single islands has probably occurred in
this direction. This would again be testable by a phylogenetic
analysis base on sequence data. If the ancestor of the Austral
species of Fluviopupa arrived early as hypothesised above,
genetic distances between F. rurutua and the species from
Rapa should be considerable. The material this paper is
based on has been fixed in ethanol. Unfortunately, only few
samples of the largest and probably most robust species F.
crassiuscula and F. deflexa were suitable for DNA extraction
and sequencing (MH, unpubl. data), so that we were not able
to address these questions here.
Conservation
No hydrobioids were found on Rimatara, the westernmost and oldest of the Austral Islands, during the 2004
expedition. Rimatara is the smallest and least elevated, i.e.
most eroded island of the archipelago, but has the highest
population density (ITSTAT 1996). Natural vegetation has
almost completely disappeared and potentially suitable
freshwater habitats have been greatly modified. Except for
the occasional dripping of rusty water from pipes thrust into
seepages, no running water was encountered in 2004.
Sediments collected in dry streambeds did not contain
hydrobioids. If they were ever present, they have become
extinct, probably as a consequence of human land
transformation. Because of this uncertainty it is impossible to
infer whether Rimatara was the first of Austral Islands to be
colonised by Fluviopupa.
The mollusc survey conducted on the Austral Islands
between 2002 and 2004 covered most of the area. Not all
freshwater habitats could be investigated, although as many
as possible were. The sampling intensity is sufficient to
determine the actual distribution of the species and to justify
an assessment of threat according to IUCN (2001) criteria.
Four species qualify as Vulnerable meeting criterion D2
(area of occupancy very restricted, typically less than 20
km2). Fluviopupa jeanyvesi and F. tubuaia must be
considered Critically Endangered. Each is known from only
a single locality and occupying less than 10 km2. The area
where F. jeanyvesi has been collected once harboured a rich,
locally endemic fauna including five now extinct species of
Endodontidae (Solem 1976; OG and BF, unpubl. data)
suggesting that this part of Raivavae has a peculiar history in
terms of zoogeography. This small area lies between the
HAASE ET AL. (2005) MOLLUSCAN RESEARCH, VOL. 25
coast and the cliffs of the central mountain chain and is under
considerable pressure from human settlement. Tubuai is the
most degraded island after Rimatara with the highest
population density (ITSTAT 1996) and hardly any natural
vegetation left (Meyer 2004), so that a decline of suitable
habitat must be feared as well [criteria B2ab(ii, iii)]. Without
protective action F. jeanyvesi and F. tubuaia may soon share
the fate of its hypothetical relative from Rimatara (see
above).
Lack of suitable habitat or habitat destruction are
certainly not responsible for the complete absence of
hydrobioid gastropods from other Polynesian islands. Long
distance transportation across wide stretches of open ocean is
apparently a rare event. The simplest explanation may be the
young age of most islands. There may not have been enough
time for such a chance event to have occurred. It is still
intriguing that all Austral islands except Rimatara harbour
hydrobioids, although the distance between Rurutu and Rapa
is larger than between the former and the Society Islands.
Thus, the distribution of hydrobioids in the Pacific may, to a
large extent, reflect routes of birds, which are the most likely
long distance transport agents (Rees 1965; Vagvolgyi 1976).
The current composition and distribution of the avifauna in
the tropical Pacific is but a pale image of what it used to be
before early Polynesians colonised the Pacific, between
3,500 and 1,000 years BP (Irwin 1992). As many as 2,000
bird species became extinct after humans colonised islands
and most seabird breeding colonies in the mountains were
destroyed (Steadman 1995). It is impossible to know
precisely the intensity and directions of bird movements
between islands in pre-human times, but some extant water
birds including the duck Anas superciliosa and the rail
Porzana tabuensis have a very large range from Australia to
Eastern Polynesia, and the long-tailed cuckoo Eudynamis
taitensis still migrates from New Zealand to Fiji and Eastern
Polynesia. This indicates that west-east bird movement has
occurred for a long time in the region, which may possibly
account for the modern distribution of Fluviopupa in the
Pacific.
Acknowledgements
We thank the Délégation à la recherche of the government of
French Polynesia and the Research Institute Louis Mallardé
(Papeete, Tahiti) for financial support and organizing the
expeditions. We are especially indebted to Priscille Tea
Frogier and Jean-Yves Meyer, representatives of the former
organization, for their extraordinary commitment. Ron
Englund (Bishop Museum, Honolulu), a colleague in the
field, provided some of the samples. We also thank Winston
F. Ponder (AMS) informing us about Frauenfeld’s taxa.
Anita Eschner (NHMW) and Regina Kawamoto (BPBM) are
acknowledged for lending type material and two anonymous
reviewers provided helpful comments.
AUSTRAL ISLAND RISSOOIDEA: FLUVIOPUPA
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4.
LA TAXONOMIE : OUTIL OU HANDICAP POUR LA CONSERVATION ?
Résumé
Loin d’être une discipline mineure pour la conservation, handicapée par ses limites, la
taxonomie a au contraire un rôle central à y jouer pour que l’ensemble de la biodiversité soit
pris en compte. Nous présentons dans cette partie, à travers trois articles (un en préparation et
deux soumis), trois aspects des apports de la taxonomie à la conservation des espèces non
charismatiques et mal connues. L’étude d’une faune, même sans nommer les espèces, donne
un aperçu précieux sur les patrons de répartitions et les centres de richesse spécifique, qui doit
orienter le choix des sites à protéger. C’est ce que nous montrons dans le troisième article de
cette thèse, à partir de nos échantillonnages de mollusques au Gabon. Le quatrième article,
basé sur l’étude de la faune de mollusques de l’archipel des Australes (Polynésie française),
fait un état des lieux du statut de conservation des espèces endémiques et propose une liste de
sites à protéger dans l’archipel, sélectionnés à partir de la présence d’espèces menacées.
Enfin, le cinquième article illustre la contribution des taxonomistes à la prise en compte des
espèces rares dans les stratégies de conservation. Une analyse de la base de données Fauna
Europaea, compilée par des taxonomistes, est l’occasion de montrer que les indicateurs
habituellement utilisés pour mesurer l’état de la biodiversité font l’impasse sur la majorité des
espèces, et ne remplissent donc que partiellement leur rôle.
131
Figure 15 : Des inventaires effectués dans l’île de Rapa en 2002 ont montré que sa faune et sa flore
endémiques nécessitaient des mesures de conservation urgentes.
LA TAXONOMIE : OUTIL OU HANDICAP POUR LA CONSERVATION ?
Dans beaucoup de programmes de conservation, la taxonomie n’est pas une discipline
sollicitée, puisque les espèces concernées ne posent pas de problèmes d’identification et sont
relativement bien connues. Des biologistes des populations, des vétérinaires et des
sociologues ont davantage à apporter au succès de la conservation de l’ours brun dans les
Pyrénées que des taxonomistes. Mais pour la conservation des espèces rares (et donc mal
connues), la taxonomie a beaucoup à apporter. Comme l’affirmait SOULÉ (1985),
« [conservation biology] is often a crisis discipline [where] one must act before knowing all
the facts ». Les rares informations dont nous disposons sur la plupart des espèces rares
proviennent des taxonomistes, il faut les utiliser.
Les articles présentés dans cette partie montrent comment l’approche du taxonomiste,
malgré ses limites, fournit des éléments pour la conservation des espèces rares qu’aucune
autre discipline ne peut donner, pour peu que les résultats soient tournés de façon adéquate.
Le premier est tiré de nos prospections au Gabon. Il montre comment une approche par RTU
donne un éclairage différent sur la biodiversité en zone tropicale, où la conservation des
grandes espèces charismatiques telles que les éléphants ou les chimpanzés occulte
habituellement celle de toutes les autres espèces. Le second expose les principaux résultats de
l’inventaire que nous avons réalisé dans l’archipel des Australes pertinents pour la
conservation. Les mollusques de cette région ont fait l’objet d’une mission majeure dans les
années 1930, qui a donné lieu à la publication de plusieurs monographies. Grâce à ces
travaux, nous avons pu identifier une grande partie des espèces collectées, et savoir lesquelles
de ces espèces étaient nouvelles pour la science. Ces résultats nous permettent d’aborder un
autre aspect de l’apport de la taxonomie à la conservation, lorsque les espèces sont nommées :
l’évaluation de leur statut de conservation, et la caractérisation des sites importants pour les
espèces endémiques. Le troisième article est issu de l’analyse de la base de données Fauna
Europaea, qui recense toutes les espèces animales terrestres et d’eau douce d’Europe. Cette
liste a été constituée par des taxonomistes spécialistes des différents groupes, qui ont fourni,
outre la liste exhaustive des espèces connues, des informations succinctes sur leur aire de
répartition (pays d’occurrence). La simple analyse de ces informations montre que la majorité
des espèces d’Europe sont rares. Par ailleurs, la compilation d’une liste des espèces
européennes globalement éteintes prouve que ce sont principalement des espèces rares qui ont
disparu. Dans ce contexte, à l’heure ou l’Union Européenne a décidé « d’arrêter en 2010 la
132
perte de biodiversité» (Objectif 2010), l’outil qu’est la base de données Fauna Europaea, issue
du travail des taxonomistes, montre qu’il est indispensable de prendre en compte les espèces
rares si l’on veut mesurer les avancées vers cet objectif. Mesurer la perte de biodiversité en
utilisant uniquement des espèces communes comme indicateurs risquerait de ne donner
qu’une vision tronquée de la réalité.
4.1. UN OUTIL POUR IDENTIFIER LES SITES DE CONSERVATION
4.1.1.
Des choix complexes lorsque toute la biodiversité est prise en compte
Les ressources financières et humaines étant limitées et la compétition pour l’espace
rude, le choix des sites à protéger est une tâche difficile. Il faut protéger le maximum
d’espèces dans le minimum d’espace, et faire en sorte que le réseau d’aires protégées soit le
plus complémentaire possible, c’est-à-dire que sur l’ensemble des sites, un minimum
d’espèces soit oublié. Après les suggestions théoriques sur la conception optimale des
réserves (DIAMOND, 1975), ce problème a fait l’objet d’une littérature abondante, des
concepts de hotspots (MYERS, 1988; MYERS, 1990; MITTERMEIER et al., 1998; MYERS et al.,
2000) ou d’écorégions (DINERSTEIN, 1996), qui adoptent une approche à l’échelle de la
planète, à des études plus localisées, portant sur un ou quelques taxons, dans une zone
géographique donnée (par exemple KATTAN, 1992; ARITA, 1993; PRENDERGAST et al., 1993;
WILLIAMS et al., 1996; CARNEY, 1997; KERR, 1997; POULSEN & KRABBE, 1997; OLIVER et
al., 1998; VIROLAINEN et al., 1998; COFRE & MARQUET, 1999; GILLESPIE, 2000; KITAHARA
& WATANABE, 2003; LOZANO et al., 2003; DINIZ-FILHO et al., 2005b; SOLYMOS & FEHER,
2005; STOHLGREN et al., 2005). Il ressort généralement de ces études qu’il n’y a pas de
solution simple, dès lors que plusieurs taxons sont considérés simultanément, chacun ayant
des patrons de répartition et d’endémisme propres (PIMM & LAWTON, 1998;
VAN JAARSVELD
et al., 1998; ANDELMAN & FAGAN, 2000). La majorité de ces études porte sur des taxons
relativement bien connus (vertébrés, plantes à fleurs), pour lesquels des données de répartition
satisfaisantes sont disponibles, mais quelques unes ont inclus des invertébrés, et montrent que
la sélection de sites pour les vertébrés ne permettrait pas de conserver de façon adéquate la
diversité des invertébrés (KERR, 1997; GRAND et al., 2004).
Les conclusions se recoupent généralement, et peuvent être résumées ainsi : comme
les sites à forte richesse spécifique ne recouvrent pas nécessairement ceux ayant des espèces
menacées ou endémiques, les distributions 1) de la diversité spécifique, 2) des espèces
menacées et 3) des espèces à aire de répartition restreinte doivent être prises en compte pour
sélectionner les sites à protéger (PRENDERGAST et al., 1993; KERSHAW et al., 1995). Cela
133
étant, les données disponibles pour les invertébrés, à l’exception des papillons de jour (par
exemple THOMAS & MALLORIE, 1985; KITAHARA & WATANABE, 2003), laissent de grandes
zones de blanc sur la carte, et ni leurs aires de répartition, ni leurs degrés de menace ne sont
généralement connus. En effet, les études des faunes d’invertébrés portent sur des sites de
surface restreinte : mollusques marins sur un site de Nouvelle-Calédonie (BOUCHET et al.,
2002), escargots d’un kilomètre carré de forêt à Sabah (SCHILTHUIZEN & RUTJES, 2001) ou au
Cameroun (DE WINTER & GITTENBERGER, 1998), insectes d’un site de forêt tropicale en
Australie (BASSET & KITCHING, 1991), en Papouasie-Nouvelle-Guinée (ALLISON et al.,
1997), ou en Nouvelle-Zélande (DIDHAM, 1997). Pour des espèces connues au mieux par
quelques spécimens (voire un seul), sur un seul site, il est évident qu’on ne peut extrapoler
l’ensemble de l’aire de répartition, ni le degré de menace. On ne dispose donc pas des
informations qui permettraient de procéder au choix de sites comme pour les vertébrés.
Pour les mollusques terrestres en particulier, beaucoup d’articles présentant des
résultats d’inventaires en milieu tropical n’abordent pas, ou de façon très succinctes, les
conséquences de leurs résultats pour la conservation (CAMERON, 1992; DE WINTER, 1995;
EMBERTON, 1995; EMBERTON et al., 1996; TATTERSFIELD, 1996; EMBERTON et al., 1997; DE
WINTER & GITTENBERGER, 1998; SCHILTHUIZEN & RUTJES, 2001; TATTERSFIELD et al., 2001;
SCHILTHUIZEN et al., 2003). Quelques uns cependant proposent des stratégies de
conservation : la protection d’un grand nombre de petits blocs forestiers éloignés les uns des
autres serait plus efficace que celle d’un plus petit nombre de grands blocs forestiers, du fait
de la grande diversité allopatrique (TATTERSFIELD, 1996). A Bornéo, les collines calcaires
doivent être protégées individuellement pour leurs mollusques endémiques (SCHILTHUIZEN et
al., 2005), de même qu’en Malaisie continentale (SCHILTHUIZEN, 2000). En particulier, des
massifs préservés possédant une faune abondante et diversifiée peuvent jouer le rôle de
réservoir pour la région environnante (SCHILTHUIZEN, 2004). EMBERTON et al. (1999)
insistent sur le fait que toutes les espèces dont l’aire de répartition est connue dans deux
chaînes de montagnes au sud-est de Madagascar sont menacées, et que de nouveaux
inventaires et des efforts de conservation sont nécessaires. Dans une autre étude (EMBERTON,
1995), l’auteur est plus pessimiste et affirme qu’aucun réseau d’aires protégées, si complet
soit-il, ne pourra empêcher des extinctions de masse chez les mollusques, du fait de leurs
patrons de répartition et de leur grande fragilité écologique. Faute de mieux, il recommande
donc d’inventorier aussi rapidement que possible ces faunes en voie de disparition.
134
Qu’ils portent sur les mollusques ou sur d’autres invertébrés, les résultats de ces études
suggèrent que ces espèces ont en général des aires de répartition plus restreintes que les
vertébrés, avec un taux de turnover spatial élevé (cf. 2.1.2). Si l’objectif est de conserver le
maximum de biodiversité, on ne peut négliger les espèces les plus nombreuses et il faut tenir
compte de cette diversité pour choisir les sites à protéger. En Australie, l’hétérogénéité des
peuplements d’éponges dans les récifs a montré la limite des réserves marines pour préserver
une partie significative de la biodiversité. En effet, dans la région de Moreton Bay
(Queensland), le seul récif protégé se trouve être par hasard le moins riche et le moins
représentatif de la région pour les éponges (HOOPER & KENNEDY, 2002).
On ne dispose donc pas de données suffisantes pour évaluer le niveau d’endémisme ou
les statuts de conservation des espèces rares et des invertébrés en général, notamment en
milieu tropical. En revanche, la diversité spécifique peut être estimée assez rapidement, par
une approche par RTU. Indépendamment, il est possible d’évaluer la pression anthropique et
le statut de menace des sites (et non des espèces), même si ce n’est plus du ressort du
taxonomiste. En l’absence de connaissances précises sur les taxons rares (noms, degré de
menace, endémisme), un pis-aller acceptable consiste donc à sélectionner les sites à protéger
en combinant les informations sur la diversité spécifique et celles sur la pression anthropique.
Cette approche permettrait de ne pas baser le choix des sites uniquement sur les grands
vertébrés charismatiques.
4.1.2.
Un réseau d’aires protégées non adapté à la conservation des mollusques au
Gabon
Les meilleures données provenant des pays développés où la recherche en taxonomie
est active depuis longtemps, il existe peu d’études comparant la conservation des vertébrés et
celle des invertébrés en milieu tropical. Lors de l’étude des mollusques que nous avons
réalisée dans le centre du Gabon, nous avons voulu évaluer si une aire protégée abritant un
échantillon représentatif de la grande faune, le Parc National de la Lopé, constituait une
option acceptable pour préserver la faune de mollusques. C’est l’objet de l’article qui suit,
soumis à Diversity and Distributions.
Dans la partie nord du parc de la Lopé, nous avons recensé 74 espèces sur 133 stations
(cf. l’article du chapitre 3.1). En dehors du parc, toujours dans le centre du Gabon, nous avons
prospecté 37 stations qui ont permis de collecter 96 espèces, dont 71 à Lastoursville, une zone
calcaire de quelques kilomètres carrés à une centaine de kilomètres à l’est du parc. Comme
c’est généralement le cas sur calcaire (SOLEM, 1984; GRAVELAND et al., 1994; WALDEN,
135
1995; VERMEULEN & WHITTEN, 1999; SCHILTHUIZEN et al., 2005), les mollusques sont à
Lastoursville significativement plus abondants que dans les sites sur roche acide environnants.
Depuis cette étude, Lastoursville compte parmi les sites connus les plus riches pour les
mollusques en Afrique. Le recouvrement entre les faunes des différents sites gabonais est
faible, avec 21% des espèces qui n’ont été collectées qu’à l’intérieur du parc, et 39%
uniquement à l’extérieur. Comme dans d’autres sites tropicaux, la composition de la faune de
mollusques de la région change rapidement lorsqu’on se déplace. Sur moins de 10 km², le seul
site de Lastoursville regroupe 58% de la faune ; les stations prospectées dans le parc abritant
60% de la faune collectée. Cela suggère que le Parc National de la Lopé ne protège pas
l’ensemble de la diversité des mollusques du centre du Gabon, alors qu’il protège une grande
partie des grands mammifères et des oiseaux de la région.
Cette forte diversité allopatrique des mollusques terrestres tropicaux implique que les
stratégies de conservation ne peuvent pas être les mêmes pour eux et pour les vertébrés à
grande aire de répartition (Figure 16). La protection de zones peu étendues riches et
diversifiées en mollusques serait moins chère et aussi efficace pour la conservation des
mollusques que la protection de grands blocs forestiers. Les zones calcaires en particulier sont
connues pour être des sites à forte biodiversité, avec de forts taux d’endémisme (ZHAORAN,
1995; VERMEULEN & WHITTEN, 1999). Des sites comme celui de Lastoursville constituent
des candidats idéaux pour créer de petites aires protégées dédiées aux mollusques, ainsi
qu’aux autres espèces inféodées au calcaire (plantes, chauves-souris, crustacés souterrains par
exemple). Les grandes aires protégées sont indispensables pour préserver la diversité des
grandes espèces, celle des paysages, et celle des très nombreuses espèces à aire de répartition
réduite (dont des mollusques) qui vivent dans leurs limites. Mais elles ne sauraient protéger
toute la diversité des espèces rares. Pour celles-ci, puisqu’il est impossible de toutes les
protéger (il faudrait protéger la plus grande surface de la planète), le moindre mal consiste à
choisir des zones réduites (donc moins chères à préserver) à forte diversité spécifique. Cette
démarche peut être réalisée rapidement, puisqu’il n’est pas nécessaire de nommer les espèces
pour évaluer la diversité, à condition de séparer les espèces entre elles avec la rigueur
nécessaire : pour les mollusques d’Afrique centrale, sur lesquels existent peu d’informations,
c’est la seule approche réaliste. Mais s’il n’est pas nécessaire de nommer les espèces, il faut
être capable de les distinguer les unes des autres, ce que sait faire le taxonomiste.
136
Figure 1 : Aires protégées et aires de répartition de quelques grandes espèces charismatiques menacées en
Afrique centrale. Le site de Lastoursville, centre de grande richesse spécifique pour les mollusques, n’est pas
dans une aire protégée. En revanche, les grands vertébrés considérés comme étant des endémiques restreints
se rencontrent tous dans des aires protégées. Source des aires de répartition : Bradypterus grandis :
FONTAINE (2003b) ; Picathartes oreas : BIRDLIFE INTERNATIONAL (2000) ; Cercopithecus solatus :
GAUTIER-HION et al. (1999), Loxodonta africana SAID et al. (1995)
137
PRIORITY SITES FOR CONSERVATION OF LAND SNAILS IN GABON:
TESTING THE UMBRELLA SPECIES CONCEPT
Running title: Snail conservation in Gabon
Benoît Fontaine, Olivier Gargominy & Eike Neubert
Submitted to Diversity and Distributions
Muséum national d’Histoire naturelle, Paris (France)
Département Systématique et Evolution
USM 602
Case postale N° 51
57 rue Cuvier
75231 PARIS CEDEX 05
FRANCE
e-mail: fontaine@mnhn.fr / gargo@mnhn.fr
ABSTRACT
In order to assess whether a protected area considered representative of regional
large fauna is the best option to preserve invertebrate fauna, we sampled molluscs inside
and outside Lopé National Park in Gabon. In the northern part of Lopé National Park,
133 stations were prospected and 74 species collected. Outside the park, 37 stations
yielded 96 species, including 71 in Lastoursville, a small limestone area where molluscs
are significantly more abundant than in other collecting sites. Lastoursville is among the
richest sites known for molluscs in Africa. Overlapping between sampling areas was
limited, with 21.3% of the species found only in Lopé National Park, and 39.3% of the
species found only outside. This suggests that Lopé National Park does not protect the
whole molluscan diversity of central Gabon. Given the high levels of allopatric diversity
of tropical land snails, conservation strategies cannot be the same for them and for large
range vertebrates. Protecting small areas with a high abundance and diversity of
molluscs would be less expensive and as efficient for molluscan conservation as
protecting large tracts of rainforest. Despite a limited general knowledge on central
African molluscs, robust estimates of sites specific diversity can be produced.
Limestone areas harbor a remarkable biodiversity: sites such as Lastoursville would be
ideal candidates for small protected areas dedicated to the conservation of land snails,
and would complement the role of large protected areas.
Keywords: Mollusca, Gabon, umbrella species, rarity, limestone, allopatric diversity
INTRODUCTION
Most species have a restricted range (Gaston, 1994): in this context, the clearing
of tropical forests, which harbor a large proportion of the world’s species (WCMC,
2000) could lead to the extinction of many species. As most are still undescribed
invertebrates (Hammond, 1995), their extinction would go unnoticed. It is therefore
important to find strategies to protect this unknown biodiversity. One of these strategies
relies on the umbrella species concept: protecting large animals implies protecting their
habitat, and so protecting all the species, known or unknown, which live in this habitat,
provided that they have less extensive spatial requirements than the umbrella species
1
Troisième article - Conservation des mollusques au Gabon
(Hunter, 1996). This strategy has been proven useful for species that rely on the same
resources as the umbrella species (Martikainen et al., 1998; Suter et al., 2002), but its
interest in other cases is questioned. Considering mammals only, a study in Tanzania
shows that this concept is not always effective, as in certain circumstances
“background” species are more abundant outside protected areas set up for umbrella
species (Caro, 2003). A critical review of the literature to assess the usefulness of the
umbrella species concept lists 18 studies investigating the protection conferred by
various umbrella taxa to various “background” taxa (Roberge & Angelstam, 2004).
Most of these studies were performed in temperate regions, and none in tropical
rainforests. Only six investigated the usefulness of this concept on the conservation of
invertebrates, generally butterflies. The protection conferred was ineffective in 15% of
the studies, limited in 30% and effective in 5%, and a mixture of these in the other
cases, depending on the taxa, the scale or the context. For poorly-known invertebrates,
which constitute the bulk of biodiversity, a combination of indicator species, ideally
representative of the global species richness, can be used to select priority areas for
conservation: in USA, the use of umbrella species, flagship species and biodiversity
indicators as conservation surrogates to protect biodiversity was tested at three spatial
scale (Andelman & Fagan, 2000). It was shown that protecting specifically chosen
surrogate species does not perform better than protecting randomly selected species to
conserve regional biota. At a large scale, there is generally a low congruence of species
richness across taxa (Prendergast et al., 1993; Lombard, 1995; Kerr, 1997; Howard et
al., 1998). The use of surrogate species to select areas for the conservation of poorlyknown taxa is thus not necessarily useful, and should be tested whenever possible (Caro
& O'doherty, 1999; Simberloff, 1999; Fleishman et al., 2001). Moreover, most studies
on the umbrella species concept are based on hypothetical reserves derived from the
distribution of the umbrella species, and do not provide an in situ evaluation of their
usefulness based on data from existing protected areas and their surroundings (Roberge
& Angelstam, 2004).
Located in central Gabon, Lopé National Park (Lopé NP) was first gazetted as a
protected area in 1946 for its large fauna (Christy & Wilmé, 2003). Nowadays, Lopé NP
is still renowned for these animals: harboring 45 species of large and medium-sized
mammals (Tutin et al., 1997), “its fauna is typical for central Africa forests: primates,
antilopes, buffalos, elephants” (Ecofac, 2006), and “its mammal populations give to
Troisième article - Conservation des mollusques au Gabon
2
Lopé NP a nationwide reputation” (Christy & Clarke, 1994). Lopé NP qualifies for
Birdlife criteria A1, A2 and A3, i.e. holds population of bird species listed in the IUCN
Red List (A1); has a global importance for all restricted-range bird species of EBA
“Cameroon and Gabon lowlands” (A2); and ensures adequate representation of species
restricted to the Guinea-Congo forests biome (A3) (Birdlife International, 2003). A
large proportion of Gabonese forest birds can be seen in Lopé NP (Christy & Clarke,
1994).
In this context, we test here the relevance of a large protected area famous
mainly for its large fauna to safeguard a representative sample of the invertebrate fauna
(here, the Mollusca) in a tropical rainforest environment. We compared the land snail
fauna inside and outside Lopé NP in order to assess whether this park is representative
of the diversity of Gabonese rainforest molluscs.
METHODS
Study area
Central Gabon is covered with lowland tropical rain forest, with pockets of
savannas in the northern and eastern side of Lopé NP (Reitsma, 1988). Most of the
forest has been logged selectively or is planned for exploitation (Collomb et al., 2002).
In Lopé area, the forest was selectively logged at low intensity (1-2 trees.ha-1) more than
thirty years ago, (White, 1995). We sampled in the northeastern part of Lopé NP,
mostly in the study area of the Station d’Etude des Gorilles et des Chimpanzés (SEGC),
but also along the Offoué river and in Mikongo ecotourism area. Outside Lopé NP, the
main sampling regions were: (1) Langoué, an area of primary forest 100 km east of
Lopé (7 stations); (2) Forêt des Abeilles, a selectively logged lowland rainforest east of
Lopé NP (7 stations); (3) around Lastoursville on limestone in secondary forest (9
stations) and (4) along the Lastoursville-Mouila road in old secondary forests (15
stations) (Figure 1). Altogether, this represents 133 stations inside Lopé NP and 37
stations outside. Inside Lopé, 87 stations were in various forest types and 46 in forestsavanna mosaic. Outside Lopé NP, 16 stations were in mixed/mature forest and 22 in
secondary forest.
3
Troisième article - Conservation des mollusques au Gabon
Figure 1: Location of the mollusc sampling sites in Gabon, inside and outside Lopé National Park. Dots
and squares represent sampling stations: open dots: inside Lopé NP; open squares: Lastoursville
limestones; filled dots: outside Lopé NP except Lastoursville. Grey lines represent main roads.
Climate is characterized by a well-defined dry season of about three months
between June and September. There is usually a less pronounced and short dry season in
January-February (Reitsma, 1988). The mean annual rainfall in Lopé NP is 1548 mm,
and temperatures vary little but are lowest in the dry season; mean monthly maxima
vary from 26.8 to 30.8°C and minima from 20.5 to 22.3°C (Tutin & Fernandez, 1993).
The geology of central Gabon is dominated by deeply weathered Precambrian
metamorphic and granitic bedrocks (Nicklès, 1952). The Lastoursville area is
characterized by limestone outcrops spread over ca. 80 km², but covering only a small
proportion of this surface (Delorme, 1979).
For the purpose of this paper, three sets of sampling sites (hereafter named
sampling areas) are distinguished: inside Lopé NP, limestone area around Lastoursville,
and all other sites outside Lopé NP.
Troisième article - Conservation des mollusques au Gabon
4
Collecting effort
Sampling took place in three different periods: 30 August to 7 October 1999
(transition between dry and rainy seasons), 19 June to 11 August 2000 (dry season) and
21 April to 7 June 2001 (rainy season)
A station was defined as a collecting locality, spread over 5-10 m² at most, in a
single habitat. At each station, we spent 30 minutes searching at ground level for live
snails, then leaf-litter and a few millimeters of topsoil were collected. This combination
of visual searching and litter sieving is considered the best for inventory, (compared to
ecological studies, for which random quadrats are better) (Cameron & Pokryszko, 2005)
and is the standard procedure in molluscs sampling (Tattersfield, 1996; De Winter &
Gittenberger, 1998; Cowie, 2001). We processed this sample at the collecting location
with a Winkler sieve (1 cm mesh), the coarse material being checked with naked eye for
snails and discarded. The remaining material was bagged and sun-dried as soon as
possible. The molluscs collected alive were drowned overnight and fixed in 70%
ethanol for future dissection.
Once dried, the volume of leaf-litter material was measured. We passed the leaflitter through 5 mm, 2 mm and 0.6 mm sieves. The two larger fractions were thoroughly
searched with the naked eye, the third one sorted under a dissecting microscope. We
searched in the material passing through the 0.6 mm sieve for the first three sites, but as
it contained no molluscs, as was the case in earlier studies (e.g. Tattersfield, 1996; De
Winter & Gittenberger, 1998), it was subsequently discarded.
Taxonomic processing and data analysis
All specimens were sorted to morphospecies, or Recognizable Taxonomic Units
(RTU - New, 1999), by an experienced taxonomist (E.N.) according to shell characters,
assigned to a family and, when possible, to a described genus or species. Few RTUs
received specific identification. As we did not dissect animals, closely related species
with similar shells may have been overlooked (in particular, urocyclid semi-slugs), so
our diversity results could be underestimates. However, most of our RTUs are
equivalent to species as generally understood by mollusc taxonomists, and in the
Results and Discussion sections, “RTUs” and “species” refer to the same concept. The
genus and, to some extent, family allocations we have used are tentative, and many
5
Troisième article - Conservation des mollusques au Gabon
RTUs currently assigned to the same genus (or family) based on shell characters might
belong to different genera (or families). In other words, our results are repeatable at
species level, but should not be used to compare genus or family diversity in another
country/continent.
In our analyses, we have combined animals collected alive and those collected
dead, for two reasons: a) we collected more dead shells than live animals, and did not
want to exclude the bulk of our data from the analyses, and b) shells being sun-dried
and sometimes sorted out long after collecting, it is difficult to know for minute species
whether the individuals were alive when they were collected.
When possible, we assigned juvenile specimens to a RTU for which we had
adult specimens. If more than one RTU matched with the juveniles, these juveniles were
discarded from the analysis. If the juvenile did not match any of the adult shells, we
treated it as a separate RTU.
We used Jaccard Index to examine similarity between sampling areas. It is
calculated by dividing the number of species found in both of two samples by the total
number of species in both samples. It ranges from zero (no species in common) to one
(identical faunas).
Voucher material is deposited in the Muséum national d’Histoire naturelle, Paris
(France).
RESULTS
Species richness
Altogether, we collected 122 species belonging to 17 families. The most
speciose families were Streptaxidae (38 species), Subulinidae (34 species), Urocyclidae
(19 species) and Achatinidae (10 species). A list of the RTUs collected is available
online. Table 1 and Figure 2 summarize the main figures for the three sampling areas.
Troisième article - Conservation des mollusques au Gabon
6
Table 1: Summarized results of land snail sampling in the three sampling areas in central Gabon
Number
of
species
Number
of
families
Number
of
specimens
Volume
of
sieved
leaflitter (l)
Most speciose
families (number
of species)
Average number
of species.l-1
(range; median)
Average number
of specimens.l-1
(range; median)
Lopé
74
13
3745
431
Subulinidae (26);
Streptaxidae (19);
Urocyclidae (12).
1.5±1.0
1.2)
7.2±14.2
141.8; 3.5)
Lastoursville
71
13
1564
24
Subulinidae (24);
Streptaxidae (19);
Urocyclidae
(9);
Achatinidae (8),
5.6±3.1
10.0; 4.3)
Outside
58
10
981
101
Subulinidae (18);
Streptaxidae (17);
Urocyclidae (8).
1.9±1.8 (0.2-6.7;
1.1)
(0-6.5;
(3.0-
58.0±28.4 (36.7107.6; 46.7)
8.8±12.2
56.7; 4.2)
Figure 2: Summary of site sampling. Number of sites sampled, number of species found, number of
species and specimens per liter of leaf-litter. Although Lopé National Park received the highest sampling
effort, a similar number of species was found in Lopé and in Lastoursville (graph A), due to the fact that
Lastoursville is a very rich area for molluscs (graph B).
For the area sampled in Lopé, richness estimators (Colwell, 2005) give a total
species richness between 79 (Michaelis-Menton equation) and 132 species (Chao2).
Altogether, 96 species were found in Lastoursville and in other sites outside Lopé NP.
The mean number of specimens per liter of leaf-litter is not significantly
different between Lopé and outside Lopé NP (t-test, t = -0.44, df = 136, ns). It is
significantly higher in Lastoursville than both in Lopé NP (t-test, t = -7.34, df = 115,
p<0.001), and outside Lopé NP (t-test, t = -6.43, df = 29, p<0.001).
The species accumulation curves calculated via EstimateS 7.5 (Colwell, 2005)
(Figure 3) show that despite a limited number of sampling sites in Lastoursville, this
area appears as the richest, and that the inventory here is far from complete. No species
7
Troisième article - Conservation des mollusques au Gabon
(0-
(0.2-
richness estimates were calculated for Lastoursville and outside Lopé NP, because the
species accumulation curves show no sign of leveling off, i.e. the sampling there was
not exhaustive enough.
Figure 3: Species accumulation curve for Lopé National Park, Lastoursville and outside Lopé National
Park except Lastoursville (Colwell, 2005). Despite a limited number of sampling sites in Lastoursville,
this area appears as the richest, and the inventory here is far from complete.
Rarity
Biological rarity
Biological rarity (sensu Bouchet et al., 2002) is the total number of specimens
found of a given species. In our sampling, the dominant feature is the long tail of the
rank-abundance relationship (Figure 4). Most species are rare: 24.6% of the species are
represented by one specimen only, i.e. they together represent 0.48% of the specimens
collected, and 18.0% of the species are represented by two to five specimens (Figure
5A). When the quartile definition of rarity (Gaston, 1994) is followed, 31 species fall
into the category “rare”, with no more than two specimens. These species are
represented by an average of 1.06 specimens.
Figure 4: Rank-abundance (number of individuals) relationship for the 122 species of the molluscs in
central Gabon. Dashed line delineate species categorized as rare under the quartile definition (Gaston,
1994).
Troisième article - Conservation des mollusques au Gabon
8
Ecological rarity
Ecological rarity (sensu Bouchet et al., 2002) is estimated by the number of
stations at which a species occurred. Here again, rarity is a major feature of the fauna:
all sites taken together, 45 species (36.9%) were found in one station only. Thirty-four
species (27.9%) were found in more than six stations (Figure 5B). Among the 45
species found in one station only, 17 were found in Lopé NP, 18 in Lastoursville and 10
elsewhere outside Lopé NP.
Figure 5: Rarity of the terrestrial molluscs in the pooled sampling areas. A: Biological rarity; B:
Ecological rarity. Proportions of species in four arbitrary abundance (number of specimens/number of
stations of occurrence) categories.
Fauna overlap
Among the 122 species collected, 23 (18.9%) only were found in all three
sampling areas. A similar proportion (26 species, 21.3%) was found only in Lopé; 24
(19.7%) were found only in Lastoursville and 14 (11.5%) only in the other sites outside
Lopé NP. Forty-eight species (39.3%) were only found outside the protected area
(Figure 6). Jaccard Index was 0.34, 0.35 and 0.31 for Lopé/Lastoursville, Lopé/Outside
and Lastoursville/Outside respectively.
9
Troisième article - Conservation des mollusques au Gabon
Figure 6: Fauna overlap for terrestrial molluscs between Lopé National Park, Lastoursville area and sites
outside Lopé National Park (Lastoursville excluded). Less than one fifth of the species are ubiquitous,
only 21.3% were only found in the protected area, and 39.4% were not found in the protected area.
The main families (Streptaxidae, Subulinidae, Urocyclidae, Achatinidae) are
present in the three sampling areas. However, some families, represented by few
species, were found in only one of the three sites: Cyclophoridae (1 species) were only
found in Lastoursville; Micracteonidae (1 species) were only found outside Lopé NP,
and Punctidae (2 species) and Succineidae (1 species) were only collected in Lopé NP.
We compared the malacofauna of old-growth forest with open understorey
inside and outside Lopé NP, excluding limestone areas. Altogether, this represents 61
species. Of these, 23 only (37.7%) were found both inside and outside Lopé NP.
Nineteen (31.1%) were found only inside the protected area, and 19 others were found
only outside, despite the fact that there were more old-growth forest stations inside
Lopé NP than outside (33 vs. 13). For these stations only, Jaccard Index was 0.38
between inside and outside Lopé NP.
In order to account for the influence of rare species on fauna overlap, rare
species were excluded from the sample. Rare species were defined following the
quartile definition of rarity (Gaston, 1994), which corresponded in our sample to species
represented by one or two specimen(s) in each sampling area. Table 2 compares the
percentages of species found in the various sampling areas with and without rare
species.
Troisième article - Conservation des mollusques au Gabon
10
Table 2: Percentage of species found in various sampling areas, with and without rare species.
Sampling area
All species
Without rare species
All three areas
18.9%
20.5%
Lopé NP only
21.3%
21.7%
Lastoursville only
19.7%
20.5%
Other sites outside Lopé only
11.5%
10.8%
Lastoursville + other sites outside Lopé only
39.3%
38.6%
DISCUSSION
Sampling bias or allopatric diversity?
Until recently, molluscan diversity in tropical forests on acidic substrate was
supposed to be low, due to lack of available nutrients, low amount of litter and
numerous predators (e.g. Solem, 1984). However, field studies throughout Africa (B.F.,
O.G. & E.N., unpublished data, Emberton et al., 1996; Tattersfield, 1996; De Winter &
Gittenberger, 1998; Seddon et al., 2005), Southeast Asia (Schilthuizen & Rutjes, 2001)
and tropical America (Gargominy & Ripken, 1998) have shown that previous
assumptions on low diversity were wrong, and caused by mollusc biological and
ecological rarity in tropical rainforests.
Solem (1984) suggested that “evidence is now accumulating that allopatric
diversity is exceptionally high among land snails”, and predicted a median range of less
than 100 km, and probably less than 50 km for land snail species. In East Africa, high
habitat diversity and local environmental variation produced local speciation events
resulting in non-overlapping ranges, and hence high levels of allopatric diversity
(Seddon et al., 2005). Indeed, more and more examples of high allopatric diversity (i.e.
increase of species number associated with an increase in the sampled area) have been
documented in molluscs, and this pattern is more pronounced in the tropics, range size
declining towards the equator (Cameron, 1998). For instance, 28 species of camaenid
snails in the Kimberley Range (Western Australia) have a median range of 0.825 km²
(Solem, 1988); 115 species occur on the 2000 km² Usambara Mountains in Tanzania,
yet less than 25 can be found on a single site (Verdcourt in Solem, 1984). Other
examples of high molluscan allopatric diversity can be found in Van Bruggen (1978),
Seddon et al. (2005) and Tattersfield (1998). For the Congo Basin, data on molluscan
diversity, let alone allopatric diversity, are rare. De Winter (2001) compared three sites
30 km apart in Cameroon and found that 40% of the species occurred in one site only,
11
Troisième article - Conservation des mollusques au Gabon
the figure being 13% when commonest species only are considered. In Lopé NP, the
composition of the fauna in similar forest habitats was different in two sites 15 km away
from each other (B.F., O.G. & E.N., unpublished data). Comparison of the fauna in
similar habitat (old-growth forest with open understorey) inside and outside Lopé NP
gave a Jaccard Index of 0.38, suggesting that the low level of overlapping between the
sampling sites is partly due to habitat differences which are not visually detectable.
Moreover, the uniqueness of the fauna of each sampling area is not due to rare
species, as the levels of overlapping are similar with and without rare species: allopatry
is not an artefact due to a lack of prospecting, but is a characteristic of common species.
Sampling discrepancies
For logistical reasons and time constraints, we were not able to inventory the
whole Lopé NP, neither to have a rigorous design of the sampling localizations,
allowing a robust comparison of the malacofauna inside and outside the Park: strictly
speaking, our test of the validity of the umbrella species concept is valid only for the
5000 ha around the SEGC. However, our samplings gave an insight on the
heterogeneity of the fauna in the region, and revealed Lastoursville as a hotspot for
molluscs. Samplings in the southern part of the Park would certainly increase the
number of species found, but Lastoursville as well was not completely inventoried and
will remain a hotspot.
We collected fewer species in the third sampling area, but the species
accumulation curves (Figure 3) show that there are more species to be expected outside
Lopé than inside. This is most probably due to the fact that the third area represents a
very large geographic zone: because of the high mollusc allopatric diversity, a larger
area harbors a larger number of species. Despite sampling heterogeneity in the three
sampling areas, our results show that ca. 40% of the species collected outside Lopé NP
are lacking in a well sampled area (133 stations) covering 50 km² inside Lopé. The
Gabonese rainforest probably shows the same pattern of high molluscan allopatric
diversity than other parts of the Tropics, making the design of an efficient conservation
strategy for molluscs an arduous task.
Troisième article - Conservation des mollusques au Gabon
12
Limestone as mollusc diversity hotspots
Limestone outcrops are known to harbor a specific fauna (bats, some birds,
molluscs and subterranean arthropods) and flora, with obligate calcicolous species and a
high level of narrow-range endemism (WWF & IUCN, 1994; Vermeulen & Whitten,
1999). In tropical Asia, these have been the subject of an abundant scientific literature
(see for instance the references in Vermeulen & Whitten, 1999), whereas limestone
biodiversity in tropical Africa has hardly been studied.
Molluscs are known to form a significant and vulnerable part of biodiversity on
limestone substrate in temperate (Solem, 1984; Graveland et al., 1994; Waldén, 1995)
and tropical areas, mostly in Southeast Asia for the latter (Vermeulen & Whitten, 1999;
Schilthuizen et al., 2005), but also in West Indies (Rosenberg & Muratov, 1998). In
Borneo, molluscan abundance is much higher on limestone hills than on non-limestone
substrate, however diversity is not much higher, a few species only being obligate
calcicoles in this area (Schilthuizen et al., 2003). However, despite growing collecting
effort, several species are still considered obligate calcicoles, such as the 44 species of
the subgenus Opisthostoma (Plecostoma) in Borneo, and even small outcrops can
harbor “real” endemic species (Schilthuizen et al., 2005). In East Africa, amongst
coastal forest localities, the sites having the highest single-plot diversity are on calciumrich soils (Seddon et al., 2005).
The other main characteristic of the malacofauna on limestone is an outstanding
abundance, in contrast to the surrounding acidic substrate: molluscs found on limestone
might not be so different from what is found in the surroundings, but they occur here in
very large populations. For these reasons, the protection of even small limestone
outcrops could be a very efficient way to preserve a large sample of the molluscan
diversity, and to act as “reservoirs” from which degraded surrounding could potentially
be restocked (Schilthuizen, 2004).
Lastoursville, one of the richest sites in Africa for molluscs
Despite the fact that Lopé NP was sampled more thoroughly than the
surrounding area, a similar number of species was found in the NP and in Lastoursville
area (Figure 2A): each sampling site in Lastoursville had a very diverse and abundant
13
Troisième article - Conservation des mollusques au Gabon
molluscan fauna (Figure 2B). Lastoursville limestone outcrops act like an island in an
ocean of acidic substrate and concentrate molluscs.
Although not directly comparable with the results of Seddon et al. (2005) on
molluscan diversity in East African forest sites, because of methodology discrepancies,
our results show that Lastoursville is among the richest site known in Africa, at least for
the absolute number of species: in East African sites, there are between 13 and 61
species per site (average 36.8 species). When compared to central African sites primary forest in Cameroon (De Winter & Gittenberger, 1998), forest/savanna mosaic
in Lopé (this study) -, despite a low sampling intensity (24 l of litter collected in
Lastoursville, vs. 144 l in Cameroon and 445 l in Lopé NP), Lastoursville has a
comparable number of species than Lopé and reaches 73% of the species richness of the
Cameroon site. The mean number of species per plot in Lastoursville (21.4 species/plot)
was close to the highest figures for East Africa (Seddon et al., 2005) (mean: 16.22
species/plot, range: 5.5-26.5), although the total number of species in East African
forest sites was always lower than in Lastoursville, indicating a greater diversity in
Lastoursville. This result is emphasized by the fact that all these sites where much more
intensively searched than Lastoursville, with over 15 person hours being spent at several
plots on each site (Seddon et al., 2005). As shown by Figure 3, more sampling would
increase significantly the species richness in Lastoursville. For comparison, the mean
number of species/plot in Lopé NP, intensively sampled, was 4.69, which is similar to
the figures given by van Bruggen for South Africa (in Solem, 1984).
It has been shown that forest degradation in karst areas affects the composition
of land snail communities and can eventually lead to extinctions of local endemics
(Schilthuizen et al., 2005). In Lastoursville, the urban expansion and plantations are
encroaching the karst area, and the old secondary forest is cleared for plantations.
Which conservation strategy for poorly-known invertebrates?
Gabon has one endemic mammal, the sun-tailed guenon Cercopithecus solatus,
restricted to ca. 10,000 km² centered in the Forêt des Abeilles, and occurring in Lopé
NP (Brugière et al., 1998). Part of Gabon (including Lopé NP) is in the Endemic Bird
Area “Cameroon and Gabon lowlands”, with six restricted-range bird species which
occur in several protected areas in the region (Birdlife International, 2003). Compared
Troisième article - Conservation des mollusques au Gabon
14
to molluscs, these “restricted-range” species range over a large area: the extent of
occurrence of Hirundo fuliginosa is 150,000 km², the range of Picathartes oreas is
314,000 km², Bradypterus grandis is found in parts of Gabon, Cameroon and RCA,
Batis minima in parts of Gabon, Cameroon, Equatorial Guinea and RCA, Ploceus batesi
has a range of 54,000 km² and Malimbus racheliae has an extent of occurrence of
31,000 km² (Birdlife International, 2003). The comparatively large distribution of large
charismatic vertebrates makes the odds that their distribution encompasses protected
areas much higher than for invertebrates. Indeed, 84% of the large mammal species and
91% of the bird species of Central Gabon are present in the northern part of Lopé NP
(SEGC, unpublished data), but only 61% of land snail species. The conservation
strategies cannot be the same for large vertebrates and for invertebrates whose
distributions are virtually unknown, but suspected to be several orders of magnitude
smaller. Moreover, regions of high species diversity are not necessarily regions of high
endemism, and this particularly across taxa (Prendergast et al., 1993), therefore the use
of mammals or birds as umbrella species for invertebrate conservation is considered an
unreliable method (Kerr, 1997; Andelman & Fagan, 2000). Despite limited sampling,
58.3% of the snail fauna was found in Lastoursville: to protect the molluscan diversity
of Central Gabon, focalizing on the limestone of Lastoursville (ca. 10 km²) would be as
effective, in terms of the number of species concerned, and less expensive than
protecting the whole Lopé NP (ca. 5000 km²). However, the species covered by a
protection of the Lastoursville site would not be the same as the species protected in
Lopé NP.
The malacofauna of central Africa is poorly known and its taxonomy is in need
of considerable revision: attributing specific names to our 122 RTUs would take several
years. Recent papers on tropical malacofaunas, written by experienced malacologists,
have avoided this daunting task: 20.6% only of the morphospecies in De Winter &
Gittenberger (1998) (Cameroon) are attributed to known species; this figure is 21.9% in
De Winter (1995) (Gabon) and 34.4% in Schilthuizen & Rutjes (2001) (Borneo). Such
figures are not available for Tattersfield (1998) and Emberton et al. (1996), but there
also authors did not wait for all the species to be named to publish their results. The
morphospecies approach has been criticized (Slotow & Hamer, 2000; Krell, 2004),
mostly because it is a source of errors when done by parataxonomists; however, in the
above studies and in ours, sorting was done by experienced malacologists and
15
Troisième article - Conservation des mollusques au Gabon
morphospecies are equivalent to species, except that they do not have a binominal Latin
name.
In practice, because of the lack of a sound molluscan taxonomy for central
Africa and the paucity of records, comprehensive invertebrates’ distributional databases
are out of reach and it is impossible to go without RTUs. This has a major drawback, in
the sense that endemism cannot be evaluated without naming species. It is then
impossible, with the current knowledge, to assess the value of sites such as Lastoursville
as endemism hotspots, and their importance for the conservation of unique taxa.
However, species, named or unnamed, are facing extinction, and we cannot wait for
taxonomic impediments to be solved: we should act now, with our limited knowledge,
and cannot take the time to assign species names to RTUs. We should use the data
which are available to select priority areas for conservation. Species-rich areas with a
high abundance, such as Lastoursville for molluscs, be they centers of endemism or not,
are certainly targets for conservation actions.
CONCLUSION
To the general public and large fauna oriented managers, Lopé NP is
representative of the Gabonese rainforest environment. Indeed, most of the large
mammal and bird fauna of central Gabon is present in the northern part of Lopé NP. We
have shown that this is not the case for land snails, thus mammals or birds in Gabon
could not act as umbrella species for molluscs. Moreover, the Lastoursville area, a
center of molluscan diversity, has a high human density, with roads, railway station and
villages, and the large mammalian fauna has been wiped out by hunting (Barnes et al.,
1991; Lahm et al., 1998; Laurance et al., In press). Thus an area without large fauna can
be valuable for invertebrate conservation.
Given the high allopatric diversity in land snails and the lack of knowledge on
species range, it is impossible to design an optimal protected areas network based on
sound data. The use of a large number of small reserves widely distributed for the
conservation of molluscs has been suggested (Cameron, 1998), but this is probably not
feasible, given the scarce funding and lack of interest for the conservation of
invertebrates. In this context, large protected areas set up for umbrella or flagship
species are certainly useful for the conservation of molluscs, as they will inevitably
Troisième article - Conservation des mollusques au Gabon
16
encompass part or totality of the range of numerous species, but they will not
necessarily cover the main centers of invertebrate diversity.
This given, limestone areas are biodiversity hotspots and should be another
target for the conservation of land snails, as well as of other animal and plant taxa
favoring limestones. The sound selection of a few small protected areas on limestone
would greatly improve the existing network of large protected areas for the conservation
of molluscs, for their uniqueness (obligate calcicolous species and endemic taxa) and as
viable reservoirs of more widespread species. In Gabon, the Lastoursville area would be
candidate for conservation, as well as other limestone areas south of Mouila (Nicklès,
1952), which also lie outside protected areas and are still unexplored regarding
molluscs. Convincing authorities to protect an area for non-charismatic species like
molluscs would not be an easy task in a context of limited resources. However, these
protected areas would be useful for the conservation of other taxa such as limestone
flora or bats, which could be used as flagship species.
ACKNOWLEDGEMENTS
This study was funded by the Research Fellowship Program of the Wildlife
Conservation Society. We thank the Direction de la Faune for permission to work in
Lopé NP, and K.Abernethy and L.White for allowing us to stay at the SEGC and for
support in Lopé. P.T.Telfer provided logistical support outside Lopé. E.Dimoto and J.T.Dikangadissi helped in the field. T.de Winter helped with taxonomic processing.
17
Troisième article - Conservation des mollusques au Gabon
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Troisième article - Conservation des mollusques au Gabon
4.2. UN OUTIL POUR CONNAITRE LE STATUT DE FAUNES MAL CONNUES
4.2.1.
Des taxonomistes pour évaluer le statut de conservation d’espèces négligées
L’évaluation du statut de conservation des espèces et la compilation de listes de taxons
éteints permettent d’évaluer la santé des écosystèmes. A l’échelle mondiale, la Liste Rouge de
l’UICN (2006a) remplit ce rôle. Cependant, nous avons vu (cf. 2.3.2) que les données sont
réparties de façon très hétérogène selon les taxons. D’autre part, les pays développés sont
mieux couverts que le reste du monde : 8% des espèces inscrites à la Liste Rouge vivent en
Europe, et 15% si l’on ajoute celles vivant aux Etats-Unis et en Australie (IUCN, 2006a).
Afin d’avoir une vision plus équilibrée de l’état de la biodiversité, il est utile d’alimenter la
Liste Rouge pour des régions peu couvertes, ou des taxons moins connus. Bien évidemment,
pour la majorité des espèces, les données sont trop partielles pour pouvoir évaluer leur statut
selon les critères de l’UICN. Pourtant, si les espèces sont nommées et si leur aire de
répartition est connue, il est souvent possible de savoir si elles répondent aux conditions pour
être listées dans une des catégories de menace, puisque la surface de l’aire de répartition (ou
de l’aire effectivement occupée) par les espèces rentre fréquemment dans les critères de
l’UICN. Hormis pour les grandes espèces bien connues, pour lesquelles les problèmes
d’identification sont mineurs, cette évaluation ne peut être réalisée qu’avec l’aide des
taxonomistes, seuls capables d’identifier correctement les autres espèces. Les listes d’espèces
menacées ne sont évidemment pas une fin en soi, mais plutôt une façon de mettre en lumière
la vulnérabilité des écosystèmes, et doivent constituer le prélude à la mise en place de
mesures de conservation.
L’article présenté dans cette partie, encore en préparation, illustre un travail
d’évaluation de ce type. Il donne les résultats de l’inventaire des mollusques que nous avons
réalisé en trois fois (2002-2004) dans l’archipel des Australes, le plus méridional des archipels
de Polynésie française, beaucoup moins visité par les scientifiques que l’archipel de la
Société. Cet inventaire avait pour objectif :
•
•
•
d’identifier les zones naturelles de fort intérêt pour les espèces ;
de définir l’état actuel de conservation des espèces endémiques ;
de proposer des mesures de protection et de conservation des espèces et des milieux
naturels menacés.
Notre échantillonnage des mollusques a été réalisé au sein d’une équipe
pluridisciplinaire regroupant notamment des botanistes, des entomologues et un ornithologue.
163
Des échantillonnages similaires au nôtre ont donc été réalisés sur d’autres taxons
(angiospermes, fougères, odonates, psyllidés, curculionidés, arachnides, invertébrés
aquatiques, oiseaux), dans le même objectif, évaluer le statut de conservation des espèces et
identifier les sites à protéger. L’ensemble des résultats pertinents pour la conservation sera
publié dans un ouvrage collectif sur la biodiversité de l’archipel des Australes.
Notre travail a été facilité par celui de nos prédécesseurs, en particulier la Mangarevan
Expedition du Bishop Museum (Hawaii), qui a prospecté dans ces îles en 1934 et a donné lieu
à plusieurs études majeures de la faune de mollusques des îles du Pacifique. En particulier,
quelques familles ont été très bien étudiées : Endodontidae (SOLEM, 1976; SOLEM, 1983),
Helicarionidae (BAKER, 1938; BAKER, 1940; BAKER, 1941) et Achatinellidae (COOKE &
KONDO, 1960; KONDO, 1962) ; quelques travaux plus ponctuels ont également été publiés (par
exemple COOKE & CLENCH, 1943; CRAMPTON & COOKE, 1953). Nous avons donc pu
nommer une grande partie des espèces collectées, préalable indispensable à l’évaluation de
leur statut. Nous avons de plus une bonne indication de la taille de l’aire de répartition des
espèces endémiques collectées, puisque quatre des cinq îles ont été bien couvertes.
La région étudiée est un des hauts lieux de la diversité des mollusques dans le monde.
En effet, plus de 300 espèces endémiques de mollusques ont été décrites de Polynésie
française. Cette faune est également très menacée : 159 espèces des îles du Pacifique sont
recensées comme éteintes par l’UICN, ce qui correspond à 53% des mollusques éteints
recensés dans le monde. Bien entendu, cette proportion élevée est en partie due au fait que
cette région a été particulièrement surveillée (cf. 2.3.2), mais cela révèle néanmoins la grande
fragilité de ces faunes insulaires, phénomène d’ailleurs connu pour tous les groupes : 62% des
mammifères éteints, 88% des oiseaux, 54% des amphibiens et 86% des reptiles étaient des
espèces insulaires (BAILLIE et al., 2004).
4.2.2.
Les Australes : une faune décimée dans les mers du Sud
En combinant les données historiques publiées depuis le XIXe siècle (la Mangarevan
Expedition avait été précédée de plusieurs missions de moindre envergure), des données
issues de collections et nos récoltes, 252 taxons, dont 80% sont endémiques, sont maintenant
connus de l’archipel des Australes. La plupart sont des espèces petites. La quasi-totalité des
espèces endémiques sont éteintes ou gravement menacées d’extinction, et la faune est
maintenant dominée par des espèces introduites, qui sont à la fois plus abondantes (nombre
d’individus collectés) et plus répandues (nombre de stations) que les espèces endémiques.
164
Comme souvent, la raison principale du déclin des espèces indigènes semble être avant tout la
dégradation des habitats par l’agriculture, l’urbanisation, les feux, le bétail introduit et les
plantes envahissantes. Euglandina rosea, escargot carnivore introduit, responsable de la
disparition de dizaines d’espèces de Partulidae dans l’archipel de la Société (CLARKE et al.,
1984; MURRAY et al., 1988), est présente aux Australes uniquement à Tubuai, où elle semble
avoir un impact sur Partula hyalina. D’autres escargots carnivores introduits de la famille des
Streptaxidae ont été trouvés dans chacune des îles, mais leur impact n’est pas connu, ni celui
des autres invertébrés introduits. La fragmentation extrême des habitats naturels restants, ainsi
que l’aire de répartition très réduite de nombreuses espèces endémiques constituent des
menaces supplémentaires pour leur survie. Outre une présentation de chaque famille, indigène
ou introduite, et la première checklist des espèces de l’archipel, nous proposons dans cet
article une évaluation du statut de menace des espèces endémiques de l’archipel, et
établissons une liste d’espèces éteintes. Ces données, ainsi que celles issues d’études récentes
de la faune des Gambier (ABDOU & BOUCHET, 2000; BOUCHET & ABDOU, 2001; BOUCHET &
ABDOU, 2003) montrent que la Liste Rouge 2006 est très en dessous de la réalité pour les
mollusques des îles du Pacifique et permettent de la mettre à jour. La majorité des données
pour ce groupe en Polynésie française concernait les Partula et Samoana de l’archipel de la
Société, qui ne sont que la partie émergée de l’iceberg : aux Australes, les partulidés ne
représentent que 2% du nombre d’espèces indigènes.
Nous nous sommes en particulier intéressés à l’une des grandes familles de
mollusques terrestres du Pacifique, celle des Endodontidae (Figure 17). Nous avons encadré
un stage de M2 (ZIMMERMANN, 2006) consacré à ceux de l’île de Rurutu, dont la richesse
pour cette famille était restée méconnue jusqu’ici. Cette île est un makatea : des récifs
coralliens soulevés sont répartis à sa périphérie, autour d’une partie centrale basaltique altérée
Figure 17 : Quelques espèces nouvelles d’Endodontidae de l’île de Rurutu. Nos prospections dans cette île
ont montré que cette famille y a connu une radiation très importante, avec des zones d’endémisme intrainsulaires. Photos O. GARGOMINY.
165
(NUNN, 1993). Ces massifs calcaires, localement appelés matos, sont extrêmement riches en
mollusques, et avaient manifestement été peu explorés par nos prédécesseurs. Avant nos
récoltes, sept espèces d’Endodontidae étaient connues à Rurutu, nous en avons découvert 14
autres nouvelles pour la science. A Rurutu, les Endodontidae présentent le patron de rareté
habituel : une espèce très abondante, quelques unes moins abondantes, et beaucoup d’espèces
rares à très rares. Cette rareté démographique est couplée à une rareté géographique, certaines
espèces étant trouvées sur toute l’île, du littoral aux sommets, d’autres étant cantonnées à un
seul massif calcaire. Les espèces rares géographiquement le sont aussi démographiquement,
puisque le nombre d’individus collectés est significativement corrélé au nombre de stations où
l’espèce a été trouvée (r=0.83, p<0.001). Par ailleurs, les trois espèces les plus abondantes
avaient été récoltées par la Mangarevan Expedition, mais aucune des huit plus rares. Ce
dernier point souligne l’importance de collecter et de traiter beaucoup d’individus, et donc de
passer beaucoup de temps pour bien appréhender la richesse spécifique et en particulier les
espèces rares dans un site donné. La Mangarevan Expedition avait récolté 602 individus
d’Endodontidae, nous en avons collecté (et trié) 16 908. Nous n’avons trouvé aucune de ces
espèces vivantes, et faisons l’hypothèse qu’au moins la majorité d’entre elles sont éteintes (il
est possible que certaines vivent dans les fissures du calcaire, et que seules des coquilles vides
reviennent à la surface, là où nous récoltons). A Rimatara, autre île des Australes ayant une
structure en makatea, nous avons également découvert des espèces éteintes nouvelles pour la
science. Cela montre que seules des études ciblées, utilisant une méthodologie
d’échantillonnage appropriée (ici le tamisage de la litière) permettent de comptabiliser la
disparition des espèces rares, et d’avoir une vision plus juste de l’extraordinaire richesse
passée de ces îles.
A condition de bien communiquer, la conservation des invertébrés peut se faire à
moindre frais, puisque ces espèces n’ont parfois besoin que de surfaces d’habitat restreintes
(cf. 2.1.2). Des poches d’habitat reliques qui seraient considérées comme perdues pour la
conservation de vertébrés, car trop réduites, peuvent permettre de sauver des espèces de
mollusques ou d’insectes (YEATES et al., 2002; DUNN, 2005). Nos prospections aux Australes
ont mis en évidence plusieurs sites, occupant parfois moins d’un hectare, où nous avons
trouvé des espèces endémiques survivantes et qui à ce titre devraient faire l’objet de mesures
de conservation (Figure 8 et Figure 13).
Pour conclure cette présentation de notre travail aux Australes, attardons-nous sur l’île
de Rimatara, qui constitue un excellent exemple des différences entre la conservation des
166
vertébrés et celle des invertébrés. En effet, cette île minuscule (8 km²) est bien connue pour
abriter deux espèces d’oiseaux remarquables (Figure 18), la rousserolle de Rimatara
Acrocephalus rimitarae (endémique) et le lori de Kuhl Vini kuhlii (paléo-endémique, avec une
population introduite aux Kiribati), qui sont très abondants dans toute l’île (THIBAULT, 2005).
Ces deux oiseaux ont subsisté grâce à l’absence de rats noirs, parce qu’ils se sont très bien
adaptés aux modifications du milieu, et sans doute également par des tabous qui ont empêché
leur chasse (J.-C. THIBAULT, comm. pers.). Pourtant, nos résultats, ainsi que ceux des
entomologues, montrent que la faune des invertébrés de l’île est très appauvrie. De même, il
ne reste quasiment plus de végétation naturelle sur l’île (MEYER et al., 2005). La situation de
Rimatara illustre donc parfaitement le fait qu’un succès pour la conservation des vertébrés ne
signifie pas forcément qu’il en est de même pour les invertébrés, et que les vertébrés seuls ne
peuvent pas être pris comme indicateurs de la bonne santé écologique d’un milieu. De plus, ce
constat ne pourrait pas être fait par une personne qui ne regarderait que les oiseaux, et qui
pourrait même citer Rimatara en exemple de succès pour la conservation. En effet, les petites
îles de Polynésie possédant encore des populations florissantes de deux espèces d’oiseaux
endémiques sont rares. Pour avoir une vision non biaisée de la situation et se rendre compte
que, plus encore que les autres Australes, Rimatara est un mouroir à espèces, il est
indispensable de passer par l’inventaire d’autres groupes moins connus que les oiseaux, tels
que les insectes ou les plantes.
Figure 1 : L’île de Rimatara dans l’archipel des Australes est bien connue pour abriter des populations
florissantes de deux espèces d’oiseaux endémiques, la fauvette de Rimatara (à gauche) et le lori de Kuhl (à
droite). Site remarquable pour la conservation des oiseaux dans les îles du Pacifique, Rimatara a pourtant perdu
pratiquement toute sa faune et sa flore endémiques, ce qui démontre qu’un succès pour la conservation d’espèces
charismatiques ne signifie pas que toute la biodiversité est préservée. Photos B. FONTAINE.
167
ENDEMISM, INTRODUCED SPECIES AND CONSERVATION OF LAND
SNAILS IN THE AUSTRAL ISLANDS (FRENCH POLYNESIA).
Running title: Land snail conservation in the Australs
Benoît Fontaine & Olivier Gargominy
In prep.
Muséum national d’Histoire naturelle, Paris (France)
Département Systématique et Evolution
USM 602
Case postale N° 51
57 rue Cuvier
75231 PARIS CEDEX 05
FRANCE
e-mail: fontaine@mnhn.fr / gargo@mnhn.fr
ABSTRACT
A biodiversity inventory was done in the Austral islands (French Polynesia), during
which molluscs were sampled 70 years after the 1934 Bishop Museum’s Mangarevan
Expedition. Altogether, 252 taxa, 79.8% of which endemic, are now known from the Austral
islands, most of them being small to minute species. More than two thirds of the endemic
species are now extinct, and alien mollusc species have appeared and are much more
widespread and abundant than indigenous ones. The main reason for endemic species
extinctions seems to be habitat degradation through agriculture and urbanisation, fires,
introduced goats and cattle and invasive plants. Euglandina rosea is present only in Tubuai,
where it has an impact on Partula hyalina, but has not yet reached the other Austral islands.
Introduced carnivorous Streptaxidae have been found in all islands, but their impact is not
known, neither is the impact of other introduced invertebrates. The extreme fragmentation of
native habitat, together with the very small range of many endemic species poses a further
threat to their survival. Species new to science and already extinct have been discovered.
Updated IUCN conservation status are proposed for endemic species. Relict habitats for
molluscs and other taxa have been discovered and proposed for conservation.
1
Quatrième article - Faune des Australes
INTRODUCTION
With more than 320 described endemic species, the land snail fauna of French
Polynesia is of high conservation value (GARGOMINY, 2003), but is highly threatened: 159
molluscs species from Pacific islands are recorded as extinct by the IUCN (2006). Recent
fieldwork in Gambier islands (French Polynesia) showed that most of the native malacofauna
is extinct : in Mangareva, 30 Endodontidae species, two Assimineidae species and two
Euconulidae species are reported as being extinct (ABDOU & BOUCHET, 2000; BOUCHET &
ABDOU, 2001; BOUCHET & ABDOU, 2003). In this context, a malacological survey of the
Austral islands was undertook between 2002 and 2004, in the framework of a terrestrial
biodiversity inventory of this archipelago, funded by the French Polynesia government. The
aims of this survey were:
•
•
•
to produce a mapped inventory of the terrestrial and freshwater malacofauna of the
archipelago
to identify relevant sites for the conservation of molluscs
to clarify the conservation status of endemic species
The malacofauna of these islands had already been explored. Snail collecting in the
Austral Islands began in 1828, with Hugh Cuming who visited Rurutu, Tubuai and Rapa
(Saint John, 1940). In 1838, 15 species were mentionned from Rapa (BECK, 1837; ANTON,
1838), then the first checklist was published for Rurutu (Garrett, 1879). In 1921, Margaret
Stokes collected in Rapa (32 species known) and Raivavae (13 species known) (Cooke in
Gregory, 1935). However, the first major malacological sampling in the Australs was
performed in 1934, during the Bishop Museum’s Mangarevan Expedition. This
pluridisciplinary expedition visited 25 high islands and 31 atolls all over southeastern
Polynesia. Two of its members were malacologists (C.M. Cooke Jr., expedition leader, and
D.W. Anderson). Rapa, where they stayed 32 days, was the climax of the expedition, with
37,593 specimens collected, followed by Mangareva (30,695 specimens) and Raivavae
(19,227 specimens). All the other islands, including Rurutu, Tubuai and Rimatara, yielded
less than 3000 specimens (Gregory, 1936). Despite the high quality of the sampling done in
Rapa, Cooke considered their mission in Rapa as an exploration rather than a thorough
investigation, and believed that the island should be revisited, as they « probably collected
about half the species inhabiting this island” (Cooke in Gregory, 1935). The Mangarevan
Expedition material was deposited in the Bishop Museum collections, and part of it was
Quatrième article - Faune des Australes
2
studied later and led to the publications of major monoghraphies, such as the one on
Achatinellidae (Cooke & Kondo, 1960) and another one on Endodontidae (SOLEM, 1976;
SOLEM, 1983). Several other publications presented results based on the Mangarevan
Expedition material (BAKER, 1938; BAKER, 1940; BAKER, 1941; COOKE & CLENCH, 1943;
HUBENDICK, 1952; CRAMPTON & COOKE, 1953; KONDO, 1962). The families covered by
these papers were Hydrobiidae, Achatinellidae, Partulidae, Endodontidae, Charopidae and
Euconulidae. For several families, nothing has ever been published based on the Mangarevan
Expedition material, including all the introduced species (Subulinidae, Streptaxidae,
Bradybaenidae in particular), as well as some other important (either in number of species or
in number of specimens) families such as Hydrocenidae, Helicinidae, Assimineidae,
Gastrocoptidae or Vertiginidae.
At the end of the 1960s, a marine malacologist, Harald Rehder, took the opportunity of
being in Rapa to sample terrestrial snails. He could not find any endodontid, and as the
original vegetation was known to be severely damaged, Solem (1976) suggested that “it may
well be that the Rapan radiation has joined the ranks of the extinct”. In 1980, Gustav Paulay
opportunistically collected some land snails during his study of Rapan weevils. His collection
is deposited at the Yale Peabody Museum.
This paper presents the main results of the 2002-2004 survey, clarifying the status of
endemic species, giving the first ever account of introduced snail species in the Australs, and
presenting a list of critical sites for the conservation of this unique malacofauna.
METHODS
Geographical setting
The study site is the Austral archipelago, the southernmost islands of French
Polynesia, on the Tropic of Capricorn, 600 km south of Tahiti (Figure 1). It is composed of
seven islands, five of which being high volcanic islands (Rapa, Raivavae, Tubuai, Rurutu and
Rimatara), spread over 1000 km. The easternmost island is Marotiri, which is in fact a few
uninhabited rock pinnacles, and the westernmost is Maria, an atoll. Only high islands were
visited during the course of this study. Some of the features of these islands are presented
Table 1. Population densities in the Australs are exceptionnaly high for French Polynesia (Rapa
excepted), between 46 people/km² in Tubuai and 108 people/km² in Rimatara (DUPON, 1993).
Rapa being isolated in the south, the term “northern islands” hereafter refers to Raiavavae,
Tubuai, Rurutu and Rimatara.
3
Quatrième article - Faune des Australes
Figure 1: The Austral archipelago in southeastern Pacific.
Table 1: Austral Islands main features. Sources : (DUPON, 1993) ; (GUILLIN, 2001)
Island
Rimatara
Rurutu
Tubuai
Raivavae
Rapa
Area (km²)
8,6
32,3
45,0
17,9
40,5
Max. height (m)
84
389
422
437
650
Age (MY)
12,5
12
7
5
Population (1996)
929
2015
2049
1049
521
The climate is characterised as tropical, with the highest temperatures in March
(average minimum: 23°C, average maximum 28°C) and the lowest in August (average
minimum: 18°C, average maximum 24°C); rainfall is important, between 200 l/m² in
February and 100 l/m² in June (data for Tubuai, MÉTÉO-FRANCE, 2006). Rapa, being much
further south, has a subtropical climate, with an average temperature of 17°C in August and
24°C in February (global minimum: 9°C, global maximum: 30°C), and an annual rainfall of
2000-3000 mm (BROUSSE & GELUGNE, 1986).
These ancient volcanic islands are mainly basaltic (REF), but two of them, namely
Rurutu and Rimatara, have a makatea structure (NUNN, 1993): several upraised coral reefs
(“matos”) surround the basaltic center of the island. In Raivavae, a single limestone platform
is located on the northern side, in Anatonu village (JUBERTHIE & DECU, 2001).
Vegetation
A full description of the vegetation of the Austral islands is given by (MEYER et al., In
prep.). Most of the native vegetation has been destroyed by fire, introduced herbivores or man
encroachment, especially at lower altitude. It has been replaced by agricultural lands,
Quatrième article - Faune des Australes
4
plantations, ferns or grasslands. Native vegetation is now restricted to difficult-to-reach areas
such as the highest ridges, gulleys, cliffs or matos.
Collecting effort
Sampling took place in November and December 2002 (19 days in Raivavae, 10 days
in Rapa), in November 2003 (7 days in Tubuai, 14 days in Rurutu) and in October and
November 2004 (12 days in Rimatara).
Altogether, 80 stations (sampling localities) were sampled in Raivavae, 69 in Rurutu,
49 in Rapa, 46 in Tubuai and 42 in Rimatara (Figure 2). Except in Rapa, where the field trip
was too short, we believe all islands have been reasonably well covered. In particular,
remnants of natural vegetation on ridges, upraised limestones or other difficult-to-reach areas
were surveyed. “White gaps” in the station maps represent agricultural areas or plantations,
which were opportunistically sampled but appeared to by very poor in native molluscs. Fossil
or subfossil shells were also collected in limestone areas in Rurutu and Rimatara.
In the northern Australs, type localities of every species described from these islands,
as given in the relevant litterature (BAKER, 1938; BAKER, 1940; BAKER, 1941; COOKE &
CLENCH, 1943; par exemple CRAMPTON & COOKE, 1953; COOKE & KONDO, 1960; KONDO,
1962; SOLEM, 1976; SOLEM, 1983), were systematically visited. As these islands were well
sampled, we suggest that species for which we did not find live specimens or fresh shells
could be extinct. We can not make this hypothesis for Rapa, which was less covered.
A station is defined as a collecting locality, spread over 5-10 m² at most, in a single
habitat. At each station, ca. 30 minutes were spent searching at ground level for live snails,
then leaf-litter and a few millimeters of topsoil were collected. This sample was processed at
the collecting location with a Winkler sieve (1 cm mesh), the coarse material being checked
for shells (empty shells and live animals) and discarded. The remaining material was bagged
and sun-dried as soon as possible. The molluscs collected alive were drowned overnight and
fixed in 70% ethanol for future dissection.
Once dried, the bagged leaf-litter material was passed through 5 mm, 2mm and 0.6
mm sieves. The two larger fractions were thoroughly searched with the naked eye, the third
one sorted under a dissecting microscope. Material passing through the 0.6 mm sieve was
checked, but as it contained no molluscs, as was the case in earlier studies (e.g. Tattersfield,
1996; De Winter & Gittenberger, 1998), it was subsequently discarded.
5
Quatrième article - Faune des Australes
Figure 2: Sampling localities in the Austral islands. Islets on the barrier reef, which were sampled in Raivavae
and Tubuai, are not represented.
For each station, we recorded geographical coordinates using a GPS GARMIN 12CX,
as well as the habitat, microhabitat, exposure, altitude as given by the GPS and date.
Almost all species for which live specimens were collected were photographed on the
spot, to supplement shell drawings of original descriptions that were the only existing
illustrations for these species.
Quatrième article - Faune des Australes
6
Taxonomic processing and data analysis
All specimens were sorted to morphospecies, or Recognizable Taxonomic Units
(NEW, 1999), according to shell characters, assigned to a family and, when possible, to a
described genus or species. Most of our RTUs are equivalent to species as generally
understood by mollusc taxonomists, and in the Results and Discussion sections, “RTUs” and
“species” refer to the same concept.
In our analyses, we have combined animals collected alive and those collected dead,
for two reasons: a) we collected more dead shells than live animals, and did not want to
exclude the bulk of our data from the analyses, and b) shells being sun-dried and sometimes
sorted out long after collecting, it is difficult to know for minute species whether the
individuals were alive when they were collected.
The authority for the higher classification of Mollusca used in this study is Bouchet &
Rocroi (Bouchet & Rocroi, 2005).
Voucher material is deposited in the Muséum national d’Histoire naturelle, Paris
(France).
RESULTS
In many instances, we did not try to allocate a specific name to our morphospecies,
which are then identified by a number.
Species richness
Altogether, 252 species and subspecies are now known from the archipelago,
including 192 islands endemics, 9 archipelago endemics, 8 cryptogenic species (sensu
CARLTON, 1996), 16 introduced species, 11 large range species and 16 of indeterminate status
(mostly species for which we do not know whether they are new to science or not). Results
per island are summarized Table 2.
Several taxa had never been mentioned from the Austral islands in the scientific
literature: including all the introduced species (Subulinidae, Achatina fulica, Euglandina
rosea, Streptaxidae, Carychium sp., Bradybaena similaris), as well as some abundant species
in the families Hydrocenidae, Helicinidae, Assimineidae, Gastrocoptidae and Vertiginidae.
These were most probably collected by the Mangarevan Expedition, but the material has
never been studied.
7
Quatrième article - Faune des Australes
FAMILY ACCOUNTS AND SPECIES CHECKLIST
Localities with a * are new mentions.
Clade Cycloneritimorpha
Superfamily HELICINOIDEA Férussac, 1822
Family HELICINIDAE Férussac, 1822
At least five different Helicinidae species have been found alive in the Australs. On each island, a
species of Orobophana was found to be abundant from sea level to the highest ridges. It was one of the
commonest species on Rimatara and Rurutu matos.
Pleuropoma Möllendorf, 1893
Pleuropoma villosa (Anton, 1839)
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Pleuropoma sp.
Austral endemic
Range in the Australs: Rimatara*. Rurutu*.
Remark: very abundant on rocks in limestone areas in Rurutu and Rimatara. It probably represents a
species new to science (I. RICHLING, comm. pers.).
Orobophana Wagner, 1905
Orobophana minuta (Sowerby, 1842)
Austral endemic
Range in the Australs: Rurutu. Rapa.
Orobophana sp.
Range in the Australs: Rapa.
Orobophana cf. solidula (Sowerby in Gray, 1839)
Large range
Range in the Australs: Rimatara*. Rurutu*. Tubuai*. Raivavae*.
Superfamily HYDROCENOIDEA Troschel, 1857
Family HYDROCENIDAE Troschel, 1857
Georissa Blanford, 1864
Georissa species were found in all islands, and were abundant on rocks and on dead leaves. Two
species at least were found in Rurutu. All were found alive. Georissa were common on each island, though less
in Tubuai.
Georissa (Chondrella) striata Pease, 1871
Large range in the Pacific
Tahiti. Range in the Australs: Rurutu*.
Georissa sp1
Range in the Australs: Rurutu.
Superfamily NERITOIDEA Rafinesque, 1815
Family NERITIDAE Rafinesque, 1815
Clade Sorbeoconcha
Superfamily CERITHIOIDEA Fleming, 1822
Family THIARIDAE Gill, 1871 (1823)
Melanoides Olivier, 1804
Melanoides tuberculata (Müller, 1774)
Introduced species
Tahiti*. Range in the Australs: Rimatara*. Rurutu. Tubuai. Raivavae. Rapa.
Remarks: a widespread introduced species, is abundant in streams, even polluted, in each island
Quatrième article - Faune des Australes
8
Clade Littorinimorpha
Superfamily RISSOOIDEA Gray, 1847
Family ASSIMINEIDAE H. Adams & A. Adams, 1856
Eight taxa were known from the archipelago, of which we found four, all alive: Rapanella andersoni,
Assiminea pupoides, Omphalotropis dubia (all from Rapa), as well as Assiminea nitida from Rurutu and
Rimatara. In addition, three Omphalotropis species (two from Rurutu and one from Rapa) were found alive, as
well as one Rapanella species (Rapa). Omphalotropis curta (Rurutu) and Omphalotropis albescens (Rapa) were
not found, but no precise type locality was given with the description. Electrina succinea was known from Rapa
with two subspecies. We went to the type localities of both, and did not find them. Consequently, we consider
this species could be extinct.
Electrina Gray, 1850
Electrina succinea succinea (Sowerby, 1846)
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Electrina succinea orites Cooke & Clench, 1943
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Rapanella Cooke & Clench, 1943
Rapanella andersoni Cooke & Clench, 1943
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Rapanella sp.
Island endemic
Range in the Australs: Rapa*.
SubfamilyASSIMINEINAE H. Adams & A. Adams, 1856
Assiminea Flemming, 1828
Assiminea nitida (Pease, 1865)
Cryptogenous
Range in the Australs: Rimatara*. Rurutu.
Assiminea pupoides Anton, 1839 (oparica, L. Pfeiffer, 1848)
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
SubfamilyOMPHALOTROPIDINAE Thiele, 1927
Omphalotropis L. Pfeiffer, 1851
Omphalotropis dubia (L. Pfeiffer, 1846) comb. nov.
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Omphalotropis sp.1
Island endemic
Range in the Australs: Rapa*.
Omphalotropis sp.2
Range in the Australs: Rurutu*.
Omphalotropis sp.3
Range in the Australs: Rurutu*.
Omphalotropis (Stenotropis) curta Garrett, 1879
Island endemic
Range in the Australs: Rurutu.
Omphalotropis (Atropis) albescens (L. Pfeiffer, 1854)
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
9
Quatrième article - Faune des Australes
Family HYDROBIIDAE Stimpson, 1865
Two species of Fluviopupa were known, one from Rapa, the other from Rapa and Rurutu. We found
Fluviopupa spp. in each island except Rimatara, and they appeared to be different species in each island: two in
Rapa (already described), two in Raivavae, one in Tubuai and one in Rurutu, all new to science. These have been
described elsewhere (HAASE et al., 2005). Two (F. jeanyvesi and F. tubuaia) are candidate to be listed under the
IUCN threat category Critically Endangered, being known from one locality only and occupying less than 10
km². When they are present, these species are abundant, on rocks and submerged dead leaves. Rimatara being
the oldest and westernmost (i.e. closest to western colonizing sources) island in the group, it probably also had a
Fluviopupa sp.. However, the island does not have any permanent flowing water, all the springs having been
captured, and an hypothetic Fluviopupa species from this island must have gone extinct because of habitat
degradation.
Fluviopupa Pilsbry, 1911
Fluviopupa deflexa Frauenfeld, 1863
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Fluviopupa crassiuscula Frauenfeld, 1863
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Fluviopupa raivavaeensis Haase, Gargominy & Fontaine, 2005
Island endemic
Range in the Australs: Raivavae*.
Fluviopupa rurutua Haase, Gargominy & Fontaine, 2005
Island endemic
Range in the Australs: Rurutu*.
Fluviopupa tubuaia Haase, Gargominy & Fontaine, 2005
Island endemic
Range in the Australs: Tubuai*.
Fluviopupa jeanyvesi Haase, Gargominy & Fontaine, 2005
Island endemic
Range in the Australs: Raivavae*.
Clade Hygrophila
Superfamily LYMNAEOIDEA Rafinesque, 1815
Family LYMNAEIDAE Rafinesque, 1815
Pseudosuccinea F.C. Baker
Pseudosuccinea columella (Say, 1817)
Introduced species
Range in the Australs: Rurutu*. Tubuai*. Rapa*.
Remarks: found in low altitude streams in Rapa, Tubuai and Rurutu.
Family PHYSIDAE Fitzinger, 1833
Physella Haldeman, 1842
Physella acuta (Draparnaud, 1805)
Introduced species
Range in the Australs: Rimatara*. Rurutu. Tubuai.
Remarks: was known from Rurutu and Tubuai (MARQUET, 1993). We did not find it in Rurutu, but it was
present at low altitude in Tubuai and Rimatara.
Quatrième article - Faune des Australes
10
Superfamily PLANORBOIDEA Rafinesque, 1815
Family PLANORBIDAE Rafinesque, 1815
One species was found in a ditch on the roadside in Rurutu. It probably belongs to Ferrissia
noumeensis, species known to be introduced in other Pacific islands (New Caldonia, Fidji, American Samoa)
(HAYNES, 2001),.
Clade Eupulmonata
Superfamily ELLOBIOIDEA L. Pfeiffer, 1854 (1822)
Family ELLOBIIDAE L. Pfeiffer, 1854 (1822)
Subfamily CARYCHIINAE Jeffreys, 1830
Carychium O.F. Müller, 1773
Carychium sp.
Introduced species
Range in the Australs: Rimatara*.
Remarks: Three shells of Carychium sp. were found in degraded vegetation at sea level in Rimatara. To
our knowledge, it is the first mention of the subfamily Carychiinae in the Pacific.
Clade Systellommatophora
Superfamily VERONICELLOIDEA Gray, 1840
Family VERONICELLIDAE Gray, 1840
Genus Laevicaulis Simroth, 1913
Laevicaulis alte (?) (Férussac, 1822)
Introduced
Range in the Australs: Rimatara. Rurutu, Tubuai, Raivavae, Rapa. Always present at low altitude, as well
as in mountains in Raivavae and Rurutu
Clade Stylommatophora
Subclade Elasmognatha
Superfamily SUCCINEOIDEA Beck, 1837
Family SUCCINEIDAE Beck, 1837
Succinea Draparnaud, 1801
Succinea sp.
Range in the Australs: Rimatara*.
Remarks: in two coastal localities in Rimatara, abundant on dead wood. These specimens should be
compared to Succinea degagei.
Succinea degagei Garrett, 1879
Island endemic
Range in the Australs: Rurutu.
Remarks: we did not find it. However, we did not know its type locality.
Subclade Orthurethra
Superfamily PARTULIDOIDEA Pilsbry, 1900
Family PARTULIDAE Pilsbry, 1900
Partula hyalina is common at sea level, sometime very abundant locally. In Raivavae and Tubuai, it is
also found in altitude, as well as on one islet on the barrier reef in Tubuai. It was present in 42% to 47% of our
stations in Raivavae, Rurutu and Rimatara, but only in 19% of the stations in Tubuai. We link this fact to the
presence of the predatory Euglandina rosea in Tubuai (Figure 3).
In Rimatara, another Partulidae species, now extinct, was found as fossils in cave deposits. In Raivavae,
three Samoana species have been described (CRAMPTON & COOKE, 1953). We went to their type localities, and
found live individuals near the type locality of Samoana dryas, but not near the type localities of S. oreas and S.
hamadryas (were we found old shells). We also found a new population of live Samoana sp., not previously
11
Quatrième article - Faune des Australes
mentioned, on the southern slope of the western peninsula. However, as we did not examine type specimens, we
do not give species names to our material. All these localities are remnants of native forests, reduced in size, and
the future of these endemic species depends on conservation measures such as fencing against goats.
Samoana Pilsbry, 1909
Samoana dryas (Crampton & Cooke, 1953)
Island endemic
Range in the Australs: Raivavae.
Samoana hamadryas (Crampton & Cooke, 1953)
Island endemic
Range in the Australs: Raivavae.
Samoana oreas (Crampton & Cooke, 1953)
Island endemic
Range in the Australs: Raivavae.
Samoana n. sp.
Island endemic
Range in the Australs: Rimatara*.
Samoana margaritae (Crampton & Cooke, 1953)
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Remarks: Samoana margaritae is not rare in forests, even slightly degraded. It was found on several tree
species: Celtis, Zanthoxyllum, Merita, Nesoluma, and even on invasive Psidium.
Partula Férussac, 1819
Partula hyalina Broderip, 1832
Large range in the Pacific
Tahiti. Range in the Australs: Rimatara*. Rurutu. Tubuai. Raivavae*.
Remarks: Introduced in the Australs (D. O’Foighill, comm. pers.)
Superfamily ACHATINELLOIDEA Gulick, 1873
Family ACHATINELLIDAE Gulick, 1873
As said above, Achatinellidae were not fully sorted. However, cryptogenic species such as Elasmias
apertum, Tornatellides oblongus and Lamellidea oblonga (COOKE & KONDO, 1960) were found in abundance in
the northern australs. Worth being noted, Strobilus acicularis raphis was found in Rapa under a single
indigenous Zanthoxylum tahitense, in the remnants of a mesophilous forest. The snails were abundant under the
tree, but completely absent in the surroundings. This tree is highly threatened in Rapa, only one individual is
known (MEYER, 2003). In Rimatara, the endemic Tubuaia voyana oromanaensis was only known from its type
locality, the “Oromana hills” (KONDO, 1962), at 80 m a.s.l. This area is now completely degraded and
transformed into agricultural fields, no snail (even introduced) were found. We consider this subspecies as
extinct.
SubfamilyELASMATININAE Iredale, 1937
Strobilus Anton, 1839
Strobilus (Strobilus) turritus turritus Anton, 1839
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Strobilus (Strobilus) turritus basalis Cooke & Kondo, 1960
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Strobilus (Strobilus) opeas opeas Cooke & Kondo, 1960
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Strobilus (Strobilus) opeas intermedius Cooke & Kondo, 1960
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Quatrième article - Faune des Australes
12
Strobilus (Strobilus) subtilis subtilis Cooke & Kondo, 1960
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Strobilus (Strobilus) subtilis similaris Cooke & Kondo, 1960
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Strobilus (Strobilus) acicularis acicularis Cooke & Kondo, 1960
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Strobilus (Strobilus) acicularis raphis Cooke & Kondo, 1960
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Strobilus (Tautautua) perfragilis Cooke & Kondo, 1960
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Strobilus (Tanga) brevis brevis Cooke & Kondo, 1960
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Strobilus (Tanga) brevis subsimilis Cooke & Kondo, 1960
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Strobilus (Tanga) brevis pumilus Cooke & Kondo, 1960
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Pukunia Cooke & Kondo, 1960
Pukunia acuta Cooke & Kondo, 1960
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Pukunia margaritae Cooke & Kondo, 1960
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Pukunia pellucida Cooke & Kondo, 1960
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Mangaoa Cooke & Kondo, 1960
Mangaoa perissa Cooke & Kondo, 1960
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Mitiperua Cooke & Kondo, 1960
Mitiperua simplex simplex Cooke & Kondo, 1960
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Mitiperua simplex subcostata Cooke & Kondo, 1960
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Mitiperua simplex convexior Cooke & Kondo, 1960
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Taitaa Cooke & Kondo, 1960
Taitaa (Taitaa) dacryma Cooke & Kondo, 1960
Island endemic
Range in the Australs: Tubuai.
Taitaa (Taitaa) arauana Cooke & Kondo, 1960
Island endemic
Range in the Australs: Tubuai.
Taitaa (Taireva) striatula Cooke & Kondo, 1960
Island endemic
Range in the Australs: Rurutu.
Taitaa (Taireva) zimmermani Cooke & Kondo, 1960
13
Quatrième article - Faune des Australes
Island endemic
Range in the Australs: Tubuai.
Taitaa (Taraia) neanica Cooke & Kondo, 1960
Island endemic
Range in the Australs: Raivavae.
Taitaa (Taraia) terebriformis Cooke & Kondo, 1960
Island endemic
Range in the Australs: Raivavae.
Apopitys Cooke & Kondo, 1960
Apopitys andersoni Cooke & Kondo, 1960
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Pitys Mörch, 1852
Pitys pagodiformis (E.A. Smith, 1892)
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Pitys scalaris Cooke & Kondo, 1960
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Pitys alpestris Cooke & Kondo, 1960
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Lamellovum Pilsbry, 1910
Lamellovum (Lamellovum) globosum (Petit, 1843)
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Lamellovum (Maitua) auricullela Cooke & Kondo, 1960
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Lamellovum (Maitua) leptospira Cooke & Kondo, 1960
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Lamellovum (Maitua) solitaria Cooke & Kondo, 1960
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Lamellovum (Maitua) costata Cooke & Kondo, 1960
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Antonella Cooke & Kondo, 1960
Antonella trochlearis trochlearis (L. Pfeiffer, 1842)
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Antonella trochlearis radicula Cooke & Kondo, 1960
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Antonella trochlearis fusiforma Cooke & Kondo, 1960
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Antonella trochlearis nesiotica Cooke & Kondo, 1960
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Antonella pfeifferi Cooke & Kondo, 1960
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Antonella tenuis Cooke & Kondo, 1960
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Quatrième article - Faune des Australes
14
Perahua Cooke & Kondo, 1960
Perahua grandis Cooke & Kondo, 1960
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Perahua bakeri Cooke & Kondo, 1960
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Celticola Cooke & Kondo, 1960
Celticola (Celticola) pilsbryi pilsbryi Cooke & Kondo, 1960
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Celticola (Celticola) pilsbryi proxima Cooke & Kondo, 1960
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Celticola (Celticola) pilsbryi incerta Cooke & Kondo, 1960
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Celticola (Celticola) pilsbryi latior Cooke & Kondo, 1960
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Celticola (Meryticola) arborea arborea Cooke & Kondo, 1960
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Celticola (Meryticola) arborea sororcula Cooke & Kondo, 1960
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Celticola (Meryticola) arborea ssp.? Cooke & Kondo, 1960
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Celticola (Nesonoica) conoides Cooke & Kondo, 1960
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Celticola (Nesonoica) anatonuensis Cooke & Kondo, 1960
Island endemic
Range in the Australs: Raivavae.
Tubuaia Cooke & Kondo, 1960
Tubuaia perplexa (Garrett, 1879)
Tahiti. Range in the Australs: Rimatara. Rurutu.
Tubuaia affinis (Garrett, 1879)
Island endemic
Range in the Australs: Rurutu.
Tubuaia bakerorum Kondo, 1962
Island endemic
Range in the Australs: Rurutu.
Tubuaia amoebodonta Kondo, 1962
Island endemic
Range in the Australs: Rurutu.
Tubuaia sp.? (Kondo, 1962)
Island endemic
Range in the Australs: Rurutu.
Tubuaia cremnobates Cooke & Kondo, 1960
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Tubuaia cylindrata cylindrata Cooke & Kondo, 1960
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Tubuaia cylindrata philolichen Cooke & Kondo, 1960
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
15
Quatrième article - Faune des Australes
Tubuaia myojinae Kondo, 1962
Island endemic
Range in the Australs: Raivavae.
Tubuaia voyana voyana (Pilsbry & Cooke, 1915)
Large range in the Pacific
Range in the Australs: Rimatara. Rurutu. Tubuai. Raivavae. Rapa.
Tubuaia voyana oromanaensis Kondo, 1962
Island endemic
Range in the Australs: Rimatara.
Tubuaia voyana manurevae Kondo, 1962
Island endemic
Range in the Australs: Rurutu.
Tubuaia voyana matonaaensis Kondo, 1962
Island endemic
Range in the Australs: Rurutu.
Tubuaia voyana turivaoensis Kondo, 1962
Island endemic
Range in the Australs: Raivavae.
Tubuaia voyana vaiaunanae Kondo, 1962
Island endemic
Range in the Australs: Raivavae.
Tubuaia voyana rapaensis Cooke & Kondo, 1960
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Tubuaia voyana teutuensis Kondo, 1962
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Tubuaia voyana ssp.
Island endemic
Range in the Australs: Tubuai.
Tubuaia coprophora coprophora Kondo, 1962
Island endemic
Range in the Australs: Raivavae.
Tubuaia coprophora diminuta Kondo, 1962
Island endemic
Range in the Australs: Raivavae.
Tubuaia hygrobia Kondo, 1962
Island endemic
Range in the Australs: Raivavae.
Tubuaia saintjohni Kondo, 1962
Island endemic
Range in the Australs: Raivavae.
Tubuaia inconstans Cooke & Kondo, 1960
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
SubfamilyPACIFICELLINAE Steenberg, 1925
Tornatellinops Pilsbry & Cooke, 1915
Tornatellinops philippii (L. Pfeiffer, 1849)
Large range in the Pacific
Tahiti. Range in the Australs: Rimatara. Rurutu. Tubuai. Raivavae. Rapa.
Tornatellinops variabilis (Odhner, 1922)
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Tornatellinops concolorans Cooke & Kondo, 1960
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Quatrième article - Faune des Australes
16
Lamellidea Pilsbry, 1910
Lamellidea (Lamellidea) pusilla (Gould, 1847)
Large range in the Pacific
Tahiti. Range in the Australs: Rurutu.
Lamellidea (Lamellidea) oblonga (Pease, 1864)
Large range in the Pacific
Tahiti. Range in the Australs: Rimatara. Rurutu. Tubuai. Raivavae. Rapa.
SubfamilyTORNATELLIDINAE Cooke & Kondo, 1961
Tornatellides Pilsbry, 1910
Tornatellides (Tornatellides) oblongus oblongus (Anton, 1839)
Large range in the Pacific
Tahiti. Range in the Australs: Rimatara. Rurutu. Tubuai. Raivavae. Rapa.
SubfamilyTORNATELLININAE Sykes, 1900
Elasmias Pilsbry, 1910
Elasmias amphodon Cooke & Kondo, 1943
Island endemic
Range in the Australs: Rurutu.
Elasmias ovatum ovatum (Anton, 1839)
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Elasmias ovatum exiguum Cooke & Kondo, 1960
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Elasmias simplicinum Cooke & Kondo, 1960
Austral endemic
Range in the Australs: Raivavae. Rapa.
Elasmias sp.
Range in the Australs: Rimatara*.
Tornatellina L. Pfeiffer 1881
Tornatellina bilamellata (Anton, 1839)
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Superfamily PUPILLOIDEA Turton, 1831
Family VALLONIIDAE Morse, 1864
Pupisoma Stoliczka, 1873
Pupisoma orcula (Benson, 1850)
Cryptogenous
Tahiti*. Range in the Australs: Rimatara*. Rurutu*. Tubuai*. Raivavae*.
Remarks: was not known from the Austral islands, was found to be common in the northern islands. It
lives on tree trunks and is often found at the base of pinnae, on the rachis of Angiopteris fronds.
Famille VERTIGINIDAE Fitzinger, 1833
SubfamilyGASTROCOPTINAE Pilsbry, 1918
Gastrocopta Wollaston, 1878
Gastrocopta servilis (Gould, 1843)
Cryptogenous
Range in the Australs: Rimatara*. Rurutu*. Tubuai*. Raivavae*. Rapa*.
Gastrocopta pediculus (Shuttleworth, 1852)
Cryptogenous
Tahiti. Range in the Australs: Rimatara*. Rurutu. Tubuai*. Raivavae*. Rapa*.
17
Quatrième article - Faune des Australes
SubfamilyNESOPUPINAE Steenberg, 1925
Several species belonging to the genus Nesopupa are present: at least two species in Raivavae, two in
Tubuai, four in Rurutu and three in Rimatara. Pronesopupa is represented by one species in each of the
following islands: Rapa, Raivavae and Rurutu.
Nesopupa Pilsbry, 1900
Nesopupa sp.
Range in the Australs: Rurutu*. Tubuai*.
Nesopupa (Nesopupa) pleurophora (Shuttleworth, 1852)
Large range in the Pacific
Tahiti. Range in the Australs: Rurutu*. Raivavae*.
Nesopupa (Nesopupa) armata (Pease, 1871)
Large range in the Pacific
Range in the Australs: Rurutu*.
Nesopupa (Nesopupa) paivae (Crosse, 1865)
Range in the Australs: Rurutu*.
Nesopupa (Nesopupa) tongana (Boettger, 1881)
Large range in the Pacific
Range in the Australs: Rurutu*.
Nesopupa sp. 1
Range in the Australs: Rimatara*.
Nesopupa sp. 2
Range in the Australs: Rimatara*.
Nesopupa sp. 3
Range in the Australs: Rimatara*.
Nesopupa (Costigo) sp. n.
Austral endemic
Range in the Australs: Rurutu*. Tubuai*. Raivavae*.
Pronesopupa Iredale, 1913
Pronesopupa sp.1
Range in the Australs: Rapa*.
Pronesopupa sp.2
Range in the Australs: Raivavae*.
Pronesopupa sp.3 sp. n.
Range in the Australs: Rurutu*.
Superfamily ACHATINOIDEA Swainson, 1840
Family ACHATINIDAE Swainson, 1840
Achatina Lamarck, 1799
Achatina fulica Bowdich, 1822
Introduced species
Tahiti. Range in the Australs: Tubuai*.
Remarks: The giant African snail Achatina fulica was found in Tubuai. According to local people, it was
introduced in 1984 by a nurse near Mataura health center. The snails became invasive, and staff of the
Service du Développement Rural tried to eradicate them without success. After the initial explosion, the
populations dropped (P. Paccou comm. pers.). It was not abundant when we were in Tubuai, but we found
several live individuals. We found the shells at low altitude only.
Family FERUSSACIIDAE Bourguignat, 1883
Geostilbia Crosse, 1867
Geostilbia cf. gundlachi (L. Pfeiffer, 1850)
Large range in the Pacific
Range in the Australs: Rurutu*. Tubuai*.
Quatrième article - Faune des Australes
18
Family SUBULINIDAE P. Fischer & Crosse, 1877
Subulinidae are one of the main component of the introduced fauna in French Polynesia. Several
species were found in all the northern islands, where they are common, especially at low altitude and in degraded
areas: Subulina octona, Opeas hannense (formely O. pumilum), Paropeas achatinaceum, Allopeas gracile,
Allopeas oparanum and Allopeas kyotoense (A. clavulinum). Leptinaria unilamellata was found only in Rurutu
and Raivavae, and is much less common than the other Subulinidae. However, the fact that it lives in ant nests
(PEZON et al., Submitted) makes it more difficult to find. In Rapa, the subtropical climate is probably less
adequate for Subulinidae, which are much less common. Allopeas oparanum was described from Rapa
(Lamellaxis gracilis form oparanum), after having been collected there by Cuming in 1828, which fits this
hypothesis that Lamellaxis gracilis was spread all over Pacific islands by early polynesians (CHRISTENSEN &
KIRCH, 1981). However, we did not find it in Rapa We found Opeas hannense (two localities at sea-level),
Allopeas gracile (one locality on an islet) and Allopeas kyotoense (one locality, same islet) in Rapa
Subulina Beck, 1837
Subulina octona (Bruguière, 1792)
Introduced species
Tahiti. Range in the Australs: Rimatara*. Rurutu*. Tubuai*. Raivavae*. Rapa.
Opeas Albert, 1850
Opeas hannense (Rang, 1831)
Introduced species
Tahiti. Range in the Australs: Rimatara*. Rurutu*. Tubuai*. Raivavae*. Rapa*.
Allopeas Baker, 1835
Allopeas gracile (Hutton, 1834)
Introduced species
Tahiti. Range in the Australs: Rimatara*. Rurutu*. Tubuai*. Raivavae*. Rapa*.
Allopeas oparanum (L. Pfeiffer, 1846)
Cryptogenous
Tahiti*. Range in the Australs: Rimatara*. Rurutu. Tubuai*. Rapa.
Allopeas kyotoense [clavulinum (Potiez et Michaud, 1838)?] Pilsbry, 1904
Introduced species
Tahiti*. Range in the Australs: Rimatara*. Rurutu*. Tubuai*. Raivavae*. Rapa*.
Paropeas Pilsbry, 1906
Paropeas achatinaceum (L. Pfeiffer, 1846)
Introduced species
Tahiti*. Range in the Australs: Rimatara*. Rurutu*. Raivavae*.
Leptinaria
Leptinaria unilamellata (d'Orbigny, 1837)
Introduced species
Tahiti*. Range in the Australs: Rurutu*. Raivavae*.
Superfamily TESTACELLOIDEA Gray, 1840
Family OLEACINIDAE H. Adams & A. Adams, 1855
Euglandina Fischer & Crosse, 1870
Euglandina rosea Férussac, 1821
Introduced species
Tahiti. Range in the Australs: Tubuai*.
Remarks: The well-known Euglandina rosea has been introduced in Tubuai in 1985 to eradicate Achatina
fulica (P. Paccou comm. pers.), without success. However, it seems that this predatory snail has an impact
on Partula hyalina (see Figure 3). It is present in all habitats, from sea-level to the highest ridges.
19
Quatrième article - Faune des Australes
Superfamily STREPTAXOIDEA Gray, 1860
Family STREPTAXIDAE Gray, 1860
Two introduced species are present in the northern islands: Streptostele musaecola, in the four islands,
is common, and Gullela bicolor, much rarer, was only found in Rurutu and Raivavae. The impact of these
carnivorous species on the native invertebrate fauna is unknown.
Gulella L. Pfeiffer, 1856
Gulella bicolor (Hutton, 1834)
Introduced species
Tahiti*. Range in the Australs: Rurutu*. Raivavae*.
Streptostele Dohrn, 1866
Streptostele musaecola (Morelet, 1860)
Introduced species
Tahiti*. Range in the Australs: Rimatara*. Rurutu*. Tubuai*. Raivavae*.
Superfamily PUNCTOIDEA Morse, 1864
Family PUNCTIDAE Morse, 1864
Punctum Morse, 1864
Punctum polynesicum Solem, 1983
Austral endemic
Range in the Australs: Tubuai. Raivavae.
Family CHAROPIDAE Hutton, 1884
Discocharopa Iredale, 1913
Discocharopa aperta (Möllendorff, 1888)
Cryptogenous
Range in the Australs: Rurutu.
Sinployea Solem, 1983
Sinployea n. sp.
Island endemic
Range in the Australs: Raivavae*.
Family ENDODONTIDAE Pilsbry, 1895
In Rapa, we found Opanara bitridentata, Orangia cookei montana, Rhysoconcha variumbilicata and
several other not yet determined. A species found on the coast, at the base of a cliff only accessible by boat is a
species new to science, illustrating the fact that coastal habitats once harboured a peculiar fauna that has been
wiped out when early Polynesian settled up there. Apart from this case, all Endodontidae in Rapa were found in
native forest in altitude, or in remnants of native vegetation protected from fire and introduced herbivores (such
as chimneys in cliffs). However, our sampling in Rapa was not sufficient to assess the conservation status of
endemic species.
In Raivavae, three genera (one endemic) and eight species (all endemic) were known (SOLEM, 1976). In
particular, the eastern part of the northern side of the island (east of Anatonu village) was very rich, with six
syntopic species (SOLEM, 1976), and this might be linked with the presence of a restricted limestone area here.
However, this area is now completely degraded, in the surroundings of the village, and we did not find any live
Endodontidae there. In consequence, we suggest that the following species, only known from this area, could be
extinct: Minidonta micraconica (one locality with old shells near the type locality); Minidonta anatonuana (type
locality visited without success, one very old shell found there could belong to this species), Minidonta
gravacosta, Minidonta sulcata, Minidonta planulata, Mautodontha ceuthma, Australdonta ectopia (type
Quatrième article - Faune des Australes
20
localities visited without success). Considering the condition of the holotype, Australdonta ectopia may have
been already extinct in 1934. Another species of Minidonta, new to science, was found near Anatonu, but it as
also already extinct, as we only found old shells. In contrast, Australdonta raivavaeana was found in several
localities in the island, always above 80 m a.s.l. (live individuals), but not necessarily in native forest. Live
individuals were found at the base of cliffs (suggesting they could live in vegetation on rock faces), in
herbaceaous vegetation at the base of grass stems.
In Tubuai, two species and one subspecies were known, all endemic. We found Australdonta radiella
radiella in abundance, with fresh shells. Australdonta tubuaiana was found in two localities on the western part
of the island, including the type locality, but only old shells were found. Only one fragment of Australdonta
pharcata was found, not in the type locality. The type locality, now in Taahuaia village, could not be found. We
suggest that Australdonta tubuaiana and A. pharcata should be classified as extinct.
Two genera and seven species were known from Rurutu prior to our samplings. Litter sieving and
thorough surveying of limestone areas revealed 14 other species new to science. Up to 12 species were found in
syntopy, north of Hauti village. However, no live specimen or very fresh shell was found. In consequence, we
believe a large part of the Endodontidae radiation in Rurutu is extinct, including most new species. However,
Australdonta pseudplanulata, Australdonta magnasulcata, Australdonta yoshii, Australdonta radiella
rurutuensis, Australdonta tapina, Australdonta degagei could still be extant, as we found some shells which
could be recent (though it is difficult to judge, as we found sub-fossil shells in cave deposits that still hab
flammulations). If they live in rock crevices, we could have missed them. Three species were very abundant and
widespread: we found 2687 shells in 38 localities for A. pseudplanulata, 3472 shells in 40 localities for A.
tapina, 7948 shells in 39 localities for A. degagei).
The east coast of Rurutu, and in particular between Pointe Arei and Pointe Toarepe, seems to be a
micro-center of endemism for this island, seven of the new species being restricted to this area. On the other
hand, a few species had a wide distribution on the island, from sea-level to the mountain tops (A. degagei, A.
pseudplanulata, A. tapina); these three species are the most widespread and abundant Endodontidae collected.
Two species were known from Rimatara (Australdonta rimatarana, A. degagei), which were found in
2004, but no live individuals was observed. We suppose these are extinct. Libera fratercula rarotongensis was
found in huge quantities on the coast, but only old shells were found. This species is known from the Cook
islands (SOLEM, 1969), but is obviously extinct today on Rimatara. Three other species, new to science, were
found as subfossils in a cave deposit. These are considered extinct today.
Familia Endodontidae Pilsbry, 1895
Endodontidae sp1 n.sp
Rurutu endemic
Endodontidae sp2 n.sp.
Rurutu endemic
Minidonta Solem, 1976
Minidonta micraconica Solem, 1976
Raivavae endemic
Minidonta gravacosta Solem, 1976
Raivavae endemic
Minidonta anatonuana Solem, 1976
Raivavae endemic
Minidonta sulcata Solem, 1976
Raivavae endemic
21
Quatrième article - Faune des Australes
Minidonta planulata Solem, 1976
Raivavae endemic
Mautodontha Solem, 1976
Mautodontha (M.) ceuthma Solem, 1976
Raivavae endemic
Opanara Solem, 1976
Opanara depasoapicata Solem, 1976
Rapa endemic
Opanara bitridentata Solem, 1976
Rapa endemic
Opanara duplicidentata Solem, 1976
Rapa endemic
Opanara areaensis areaensis Solem, 1976
Rapa endemic
Opanara areaensis densa Solem, 1976
Rapa endemic
Opanara areaensis microtorma Solem, 1976
Rapa endemic
Opanara caliculata Solem, 1976
Rapa endemic
Opanara altiapica Solem, 1976
Rapa endemic
Opanara megomphala megomphala Solem, 1976
Rapa endemic
Opanara megomphala tepiahuensis Solem, 1976
Rapa endemic
Opanara fosbergi Solem, 1976
Rapa endemic
Opanara perahuensis Solem, 1976
Rapa endemic
Rhysoconcha Solem, 1976
Rhysoconcha variumbilicata Solem, 1976
Rapa endemic
Rhysoconcha atanuiensis Solem, 1976
Rapa endemic
Ruatara Solem, 1976
Ruatara koarana Solem, 1976
Rapa endemic
Ruatara oparica oparica (Anton, 1839)
Rapa endemic
Ruatara oparica normalis Solem, 1976
Rapa endemic
Ruatara oparica reductidenta Solem, 1976
Rapa endemic
Orangia Solem, 1976
Orangia cookei cookei Solem, 1976
Rapa endemic
Orangia cookei montana Solem, 1976
Rapa endemic
Orangia cookei tautautuensis Solem, 1976
Rapa endemic
Orangia maituatensis Solem, 1976
Rapa endemic
Orangia sporadica Solem, 1976
Rapa endemic
Kondoconcha Solem, 1976
Kondoconcha othnius Solem, 1976
Rapa endemic
Quatrième article - Faune des Australes
22
Minidonta Solem, 1976
Minidonta haplaenopla Solem, 1976
Rurutu endemic
Minidonta sp1 n.sp.
Rurutu endemic
Australdonta Solem, 1976
Australdonta raivavaeana Solem, 1976
Raivavae endemic
Australdonta ectopia Solem, 1976
Raivavae endemic
Australdonta radiella radiella (L. Pfeiffer, 1846)
Tubuai endemic
Australdonta tubuaiana Solem, 1976
Tubuai endemic
Australdonta pharcata Solem, 1976
Tubuai endemic
Australdonta pseudplanulata Solem, 1976
Rurutu endemic
Australdonta degagei (Garrett, 1879)
Australs endemic
Range in the Australs: Rimatara. Rurutu.
Australdonta tapina Solem, 1976
Rurutu endemic
Australdonta yoshii Solem, 1976
Rurutu endemic
Australdonta magnasulcata Solem, 1976
Rurutu endemic
Australdonta radiella rurutuensis (Garrett, 1879)
Rurutu endemic
Australdonta sp1 n.sp.
Rurutu endemic
Australdonta sp2 n.sp.
Rurutu endemic
Australdonta sp3 n.sp.
Rurutu endemic
Australdonta sp4 n.sp.
Rurutu endemic
Australdonta sp5 n.sp.
Rurutu endemic
Australdonta sp6 n.sp.
Rurutu endemic
Australdonta sp7 n.sp.
Rurutu endemic
Australdonta sp8 n.sp.
Rurutu endemic
Australdonta sp9 n.sp.
Rurutu endemic
Australdonta sp10 n.sp.
Rurutu endemic
Australdonta sp11 n.sp.
Rurutu endemic
Australdonta rimatarana Solem, 1976
Rimatara endemic
Australdonta sp.12n. sp.
Rimatara endemic
Australdonta sp.13 n. sp.
Rimatara endemic
Australdonta ? sp.14 n. sp.
Rimatara endemic
23
Quatrième article - Faune des Australes
Libera Garrett, 1881
Libera fratercula rarotongensis Solem, 1976
Rarotonga, Rimatara
Superfamily GASTRODONTOIDEA Tryon, 1866
Family EUCONULIDAE H. B. Baker, 1928
Several species were found alive in Rapa in native forests, including Philonesia tenuior and Hiona
orbis.
In all the northern islands, several species have probably been introduced and are widespread:
Lamprocystis cf. vitrinella, Liadertia discordiae (except in Rimatara), Diastole conula (except in Rimatara).
In Raivavae, where four endemic species were known, Microcystis lenticula and M. aspera are still
often encountered on the leaves in relict forests and Hibiscus tiliaceus forests.
In Tubuai, six endemic species were known. We found Microcystis saintjohni at the type locality,
“north-east slope of Mt Pane” (BAKER, 1938), despite the fact that this area is now a pine plantation, with a
Psidium understorey. M. saintjohni lives on Psidium leaves. However, its distribution seems to be very
restricted, and it qualifies to be classified as Critically Endangered. The five other endemic species are believed
to be extinct, as we did not find them anywhere, including the type locality: Cookeana vindex, Cookeana
anathesis, Microcystis adusta, Microcystis andersoni (an old shell was found near Mataura) and Microcystis
kondoi.
In Rurutu, Lamprocystis ruruatana was not found at the type locality, which is degraded by invasive
Kalanchoe sp., and we suggest it could be extinct.
No Euconulidae species was known from Rimatara, though there is no reason they should not be there,
like in the other Austral islands. We found an arboreal species in the northern mato, on epiphytic ferns on
Pisonia grandis, probably new to science.
SubfamilyMICROCYSTINAE Thiele, 1931
Liardetia Gude, 1913
Liardetia (Oceanesia) discordiae (Garrett, 1881)
Cryptogenous
Tahiti. Range in the Australs: Rurutu.
Cookeana H. B. Baker, 1938
Cookeana vindex H. B. Baker, 1938
Island endemic
Range in the Australs: Tubuai.
Cookeana anathesis H. B. Baker, 1938
Island endemic
Range in the Australs: Tubuai.
Diastole Gude, 1913
Diastole (Diastole) conula (Pease, 1861)
Cryptogenous
Tahiti. Range in the Australs: Rurutu. Tubuai*.
Diastole (Diastole) rurutui H. B. Baker, 1938
Island endemic
Range in the Australs: Rurutu. Raivavae.
Microcystis Beck, 1837
Microcystis (Microcystis) benesculpta H. B. Baker, 1938
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Quatrième article - Faune des Australes
24
Microcystis (Microcystis) ornatella ornatella (Beck, 1837)
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Microcystis (Microcystis) ornatella parva H. B. Baker, 1938
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Microcystis (Microcystis) perahui H. B. Baker, 1938
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Microcystis (Microcystis) fosbergi H. B. Baker, 1938
Island endemic
Range in the Australs: Raivavae.
Microcystis (Microcystis) fosbergi taraiae H. B. Baker, 1938
Island endemic
Range in the Australs: Raivavae.
Microcystis (Leurocystis) saintjohni H. B. Baker, 1938
Island endemic
Range in the Australs: Tubuai.
Microcystis (Facorhina) lenticula H. B. Baker, 1938
Island endemic
Range in the Australs: Raivavae.
Microcystis (Facorhina) adusta H. B. Baker, 1938
Island endemic
Range in the Australs: Tubuai.
Microcystis (Facorhina) andersoni H. B. Baker, 1938
Island endemic
Range in the Australs: Tubuai.
Microcystis (Cnesticystis) kondoi H. B. Baker, 1938
Island endemic
Range in the Australs: Tubuai.
Microcystis (Cnesticystis) aspera H. B. Baker, 1938
Island endemic
Range in the Australs: Raivavae.
Lamprocystis Pfeffer, 1883
Lamprocystis (Manureva) rurutuana H. B. Baker, 1938
Island endemic
Range in the Australs: Rurutu.
Lamprocystis (Kerakystis?) vitrinella (Beck, 1837)
Island endemic
Range in the Australs: Rurutu.
Lamprocystis (Kerakystis) vitrinella rapana H. B. Baker, 1938
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Lamprocystis (Kerakystis) punctifera (Garrett, 1879)
Island endemic
Range in the Australs: Rurutu.
Philonesia Sykes, 1900
Philonesia (Rapafila) zimmermani H. B. Baker, 1940
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Philonesia (Rapafila) zimmermani tautautui H. B. Baker, 1940
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Philonesia (Rapafila) tenuior H. B. Baker, 1940
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Philonesia (Rapafila) tenuior karaporahi H. B. Baker, 1940
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
25
Quatrième article - Faune des Australes
Hiona Cooke in H. B. Baker, 1940
Hiona (Opara) orbis (Beck, 1837)
Island endemic
Range in the Australs: Rapa.
Superfamily LIMACOIDEA Lamarck, 1801
Family AGRIOLIMACIDAE H. Wagner, 1935
Deroceras Rafinesque, 1820
Deroceras laeve (O.F. Müller, 1774)
Introduced species
Range in the Australs: Rurutu*. Raivavae*. Rapa*.
Superfamily HELICOIDEA Rafinesque, 1815
Family BRADYBAENIDAE Pilsbry, 1934 (1898)
Bradybaena Beck, 1837
Bradybaena similaris (Férussac, 1821)
Introduced species
Tahiti. Range in the Australs: Rimatara*. Rurutu*. Tubuai*. Raivavae*. Rapa*.
Remarks: a common introduced species in all the Austral islands. In Rapa, it is very abundant around
Ha’urei village, and in Raivavae, it is one of the most abundant snails, everywhere even on ridges, in forests and
in degraded areas.
Remarks
Most of the material collected during our surveys has been sorted to species level,
except for the whole Achatinellidae family. This family represents 92 species mentioned from
the archipelago, including 62 from Rapa (58 of these being island endemics). All the results
and analyses hereafter exclude this family.
Introduced species and extinctions
No data has been published on introduced snail species in the Austral islands.
However, the collections of the Bishop Museum reveal that previous collectors had already
found them, some data dating from more than one century ago (Table 2). Several nowadays
common species that would not have been mistaken for something else, nor missed by
experienced collectors, seem to be recent introduction (at least after 1934), since they were
not collected by the Mangarevan Expedition. They include: Pseudosuccinea columella,
Physella acuta, Laevicaulis alte, Achatina fulica, Euglandina rosea, Paropeas achatinaceum,
Allopeas kyotoense, Streptostele musaecola, Gullela bicolor, Bradybaena similaris. Even if
some of these species are small, they are now widespread in at least one of the Austral islands,
and an expert collector such as J.M. Cooke would have found them. Streptostele musaecola
can be mistaken for a subulinid: Luntia insignis Smith 1898 as been described from Trinidad
and until very recently thought to be a Subulinidae. It has now been placed in the synonymy
Quatrième article - Faune des Australes
26
of Streptostele musaecola which has thus been recognized as a tramp species (HAUSDORF &
BERMUDEZ, 2003), but there was none mixed with the Subulinidae in the Bishop Museum
collections (R.Cowie pers. comm.).
As alcohol material was not checked, we do not know whether slugs were collected in
the early 20th century.
Table 2: Dates of first recording of introduced or cryptogenous species in the Austral Islands, from specimens
stored in the Bishop Museum collections and the litterature. 1871 (PEASE, 1871); 1879 (GARRETT, 1879); 1902:
species collected by A. Seale, small land snails from washing of dirt in Partula (except for M. tuberculata);
1921: species collected by A.M. Stokes, Bayard Dominick Expedition; 1934: Mangarevan Expedition. Bishop
Museum data gathered by Robert Cowie, University of Hawaii.
Raivavae
Gastrocopta pediculus
1934
Gastrocopta servilis
1934
Pupisoma sp.
1934
Lamellidea oblonga
1934
Allopeas gracile3
1934
Allopeas kyotoense4
1934
Opeas hannense
1921
Subulina octona
1921
Beckianum beckianum
Melanoides tuberculata
"Physa"5
1
Gastrocopta sp.
2
Lamellidea sp.
3
Include lots labelled A. oparanum.
4
Allopeas oparanum
5
labelled Allopeas clavulinum
6
Probably Physella acuta
Tubuai
1902
1902
1902
1934
1934
1934
1934
1934
Rurutu
1879
1934
1934
1934
1879
1934
1921
1921
1902
1934
1934
1934
Rimatara
1934
1934
1934
1934
1921
1934
1921
Rapa
19341
19341
19342
18714
1921
1921
1934
1871
1934
Nothing is known of the impact of Euglandina rosea on native species in Tubuai, but it
could have an impact on Partula hyalina, has we found this species to be less abundant than
in other islands without Euglandina (Figure 3)
Figure 3: Percentage of stations with Partula hyalina in the northern Austral islands. Tubuai, the only island with
Euglandina rosea has the lowest abundance of Partula hyalina.
27
Quatrième article - Faune des Australes
Worth being noted, alien species have had various rate of success in the different
islands (Figure 4), but no single explanation is evident. Introduction date could simply explain
this, but we have no indication about it, except that it was after 1934 (Table 2). Climate could
play a role, but Rapa with its subtropical climate has a similar rate of abundance for
Bradybaena similaris than tropical Tubuai and Rurutu, but much more than Rimatara and
much less than Raivavae, where the climate is also tropical.
Figure 4: Percentage of stations with introduced Bradybaena similaris in the Austral islands. Results from
Makatea (Tuamotu isl.) and Tahiti (Society isl.) are included for comparison.
The dominance of non-endemic species on the current fauna is clearly demonstrated
when all species-locality data are integrated in a pie-chart, according to their status (endemic,
introduced and so on), for species found alive only (Figure 5). Introduced species account for
43% of the data, and cryptogenic/large range ones for 13%. Endemic species represent less
than one-fourth of the data. This confirms the impression felt while collecting: introduced
species are now the most widespread species in the archipelago.
Quatrième article - Faune des Australes
28
Figure 5: Species/localities pairs throughout the archipelago, for species found alive only. This way of counting
gives more weight to the abundant species, which happen to be the alien. Endemic species represent less than
one fourth of the species/localities data, whereas they represent 46% of the extant species.
If we consider the northern Australs only, as Rapa was less thoroughly sampled, 108
species are known, including 66 island or archipelago endemics (61.1%) (excluding the whole
Achatinellidae family). Altogether, 66 species were found either alive or recently dead (fresh
shells), including 25 endemic (37.9%). We consider the other 42 species as extinct, i.e. a loss
of 45.2% of the native fauna (i.e. not counting introduced species). Among species found
alive or freshly dead, 16 were found only in one or two stations, or only in natural vegetation,
and as such are candidate for a not-too-distant extinction: we might have a future fauna made
of 50 species, including only 13 endemics (26.0%) (Figure 6). This percentage is
conservative, as it implies that the number of introduced species does not increase, which is
unlikely, as observations in Hawaii have shown (R. Cowie, comm. pers.)
Figure 6: Evolution of the fauna in the northern Australs, according to the status of taxa. The original fauna
composition is based on historical data (1934 and before), to which were added species new to science found
during the fieldwork. The current fauna is based on species found alive, or recently dead (fresh empty shells),
and is a conservative estimate. Future fauna is based on current fauna, minus species only found in native
vegetation and/or in one or two localities only.
29
Quatrième article - Faune des Australes
DISCUSSION
Our results show that biodiversity inventories performed with adapted methods can
yield new data, even in areas where focussed sampling has already been performed. The
Mangarevan Expedition spent 11 days in Rurutu (we stayed 14 days on this island), but
collected less than in other islands: 2353 specimens, vs. 19,227 in Raivavae or 37,593 in Rapa
(GREGORY, 1936). Cooke (in GREGORY, 1935) considered “that [their] landshell collections
are nearly complete from most of the islands and that these need not be revisited”, except for
Rapa, Raivavae and Tubuai which should be visited again. He thought forest was so degraded
in Rurutu, Mangareva and Rimatara that very few new species could be found there.
However, eight species new to science were described following fieldwork in Mangareva in
1997 (ABDOU & BOUCHET, 2000; BOUCHET & ABDOU, 2001), and we added 14 Endodontidae
species new to science to the fauna of Rurutu : Cooke and his colleagues were very good
collectors, but our advantage certainly lies in the fact that we used a very efficient collecting
method, namely litter-sieving, whereas they only collected specimens found with the naked
eye, and though missed several rare and/or minute species. In Rurutu, several new species are
large, but they are very rare, and were found in the matos where shells of common species are
extremely abundant: finding them directly in this mass of shells is a matter of luck without
systematic searching of sieved litter in the lab.
We have observed that mollusc populations can survive in tiny pockets of remaining
habitats (one or two square meters can be enough), and this is confirmed by other authors
(Solem, 1988): in this context, we may have missed some populations of endemic species.
However, the northern Australs have been well covered (see Figure 2), and after the 20022004 mission their fauna can be considered as reasonably well-known. Rapa, on the contrary,
has not been covered properly, for lack of time, and a longer stay would have allowed to
discover new interesting areas. In particular, Monts Pukutakatake and Koara, visited by the
Mangarevan Expedition, were not surveyed this time, nor most of the north of the island
(Monts Pukunia, Taga, Vairu et Ruatara). Some islets have never been prospected to our
knowledge, and could be interesting (the last sandalwoods from Rapa are on one of these
islets) (REF Butaud). Nevertheless, the main known mollusc hotspots discovered in Rapa by
the Mangarevan Expedition (Mt Perahu and Maitua/Peupeu valley) have been visited.
Quatrième article - Faune des Australes
30
The austral Endodontidae: contrasting situations among islands
In Rapa, according to the Mangarevan Expedition samples, eight taxa were restricted
to the highest summit ridge (Mt Perahu), between 400 m and 600 m a.s.l. ; one was restricted
to the Mangaoa ridge (350-400 m a.s.l.); two were found between 150 m and 600 m a.s.l. and
ten were collected at middle altitudes, between 100 m et 250 m a.s.l. Only one taxon has been
collected from sea-level to the summit of Perahu. The endodontid fauna was mostly found
from middle to high altitudes in 1934. Our samplings were inadequate to confirm wether these
species survive. However, this lack of species at low altitude can be explained in two ways:
most of the low altitude areas are very degraded, and this was already the case in 1934 (Cooke
in Gregory, 1935), and the native fauna has been almost completely wiped out there ; on the
other hand, as most of the native vegetation is restricted to high altitude ridges and gulleys,
collectors (both the Mangarevan Expedition and ourselves) have concentrated their efforts to
these areas, and the absence of data from low altitude could be a sampling bias. This is also
suggested by the fact that we found a new species of Endodontidae at sea level, at the base of
a cliff only accessible by boat, and a population of a still unidentified Endodontidae was
found in a cliff crack out of reach from goats, with ferns, at 260 m a.s.l. The amount of
suitable habitat (ferns) was much reduced, a few square meters only, but Endodontidae were
abundant there. There must be several tiny pockets of remnant habitats spread all over the
island, acting as refugium for native snails, but we did not stay long enough to have a better
image of the true repartition of Endodontidae in Rapa
In Raivavae, one species manages to survive (Australdonta raivavaeana), and is living
from 40 m a.s.l. to 300 m a.s.l. It was present at sea-level, but only empty shells were found,
in one locality. All the other species found by the Mangarevan Expedition lived at low
altitude (up to 40 m a.s.l.), except Minidonta anatonuana which had been collected from 30 m
a.s.l. to 100 m a.s.l. All these species seem to be extinct today. In particular, the very rich
localities of the Mangarevan Expedition around Anatonu village, with up to six syntopic
species, are now degraded, being in the village vicinity. This rich fauna probably lived in dry
coastal forests, which were destroyed when man settled there.
In Tubuai, only coastal species are known, and no species has ever been found in
altitude forests. In 1934, A. radiella radiella was already the commonest species, and A.
pharcata the rarest (Solem, 1976). A. radiella radiella seems to have well coped with
anthropisation, as it is still abundant in coastal areas, though we never found any live
individual. However, the presence of many fresh shells suggests the species still survive. This
31
Quatrième article - Faune des Australes
coastal distribution is similar to the situation in Mangareva, where the richest localities are
close to the sea on sand, and where native forest is not known to harbour Endodontidae
(Abdou & Bouchet, 2000).
In Rurutu, the Endodontidae fauna is extremely rich, and places this island higher than
Rapa in terms of Endodontidae radiation: 17 species are known from Rapa, 21 in Rurutu. This
must be linked with the upraised coral reefs, which have acted as micro-centers of endemism,
especially the eastern ones. Except for three widespread species, the other ones are mostly
found on limestone, at low altitude. However, this could also be a sampling bias, as we
concentrated our efforts on limestone areas. It is remarkable that the Mangarevan Expedition
did not notice this amazing radiation. They stayed 11 days in Rurutu and visited the matos,
where they noticed that « landshells were exceedingly abundant alive » (Cooke in Gregory,
1935) but probably concentrated their efforts on mountains. However, the main difference
probably resides in the way they sampled: litter sieving is never mentioned in their reports,
and it is most probable that they collected only by hand. They collected 602 endodontidae
specimens in Rurutu, unlike us who, with litter-sieving, collected 16,908. Given that many
species are rare, a large amount of material is necessary to get them. This is also indicated by
the fact that the three most abundant endodontid species were already described, and none of
the eight rarest had been collected by the Mangarevan Expedition.
Biological rarity sensu Bouchet et al. (BOUCHET et al., 2002) is given by the total
number of specimen found of a given species. It was estimated for Rurutu Endodontidae
(Figure 7), which show a typical pattern (GASTON, 1994), with a few abundant species and
many rare ones (ZIMMERMANN, 2006).
Figure 7: Ecological rarity and biological rarity of Rurutu endodontidae. Stars indicate species that were already
known before the 2002-2004 work.
Quatrième article - Faune des Australes
32
In Rimatara, both species already known were abundant in the matos, but they seem to
be extinct now. Another species, Libera fratercula rarotongensis, also known from the Cook
islands, was extremely abundant in coastal areas: some areas are litterally covered with shells,
and dredging off Rimatara by N.O. Alis (campagne BENTHAUS) at 900 m depth in 2002
found some Libera fratercula rarotongensis shells. This confirm the outstanding density
known from Rarotonga for this species; a single site had in 1965 429 individuals per square
meter, i.e. « a total population of the colony [...] estimated at about 43,000,000 living snails »
(Solem, 1976). This figure covers a fraction of Rarotonga population, which could be
« several times the 43,000,000 estimated for part of one colony » (Solem, 1969). Today, the
species is extinct in Rimatara, probably because of coastal habitat degradation. Three new
Endodontidae species found in a cave as subfossils in the northern mato show that the original
fauna used to be richer. The matos are now without soil, the only large trees being huge
cryptogenous Barringtonia. We hypothesize that they used to be covered with forest, with a
real soil. Fires, caused by man, would have destroyed the forest cover, and the soil was
subsequently eroded, leading to the extinction of litter species.
It should be noted that we always visited these islands between October and
December. Live Endodontidae were found in Raivavae, but not in the other islands. As these
are closely related species (Australdonta spp.), we suggest that they have similar seasonal life
cycles, so we could not find live animals in the other islands not because of the time of the
year, but because they are much rarer, or even extinct.
Conservation areas
All over the Australs, natural forests are among the most interesting areas for
molluscs. They are also the richest places for insects (E. Claridge, R. Englund, D. Percy
comm. pers.) and plants (MEYER et al., In prep.), and as such, need protection against cattle,
goats and fires, which are the main cvause of degradation and fragmentation. Degraded areas
can sometime harbour indigenous species, such as Vertiginidae on marae (early Polynesian
religious sites) stones, but they are usually very poor (the worst being pine plantations,
agricultural areas and gardens). In lowlands, where human impact has been the worst
(plantations and settlements), native habitats are almost completely gone, with all the species
that were restricted to them.
As is the case everywhere, people in the Austral islands completely ignore most
mollusc species which surround them. They only know the large Partulidae species,
33
Quatrième article - Faune des Australes
considered as pests, and Omphalotropis spp. et Orobophana spp. (collectively called
« pupus ») which are used to make necklaces. Leaf-litter of arboreal species are completely
unknown to them: for this reason, molluscs in general can not be used as communication
vectors for conservation, and their conservation must be done through the conservation of
sites. Actions focussing on species are not suitable, because species are too numerous, and
their requirements are unknown. The only exception in the Australs is probably Microcystis
saintjohni, in Tubuai, a large and colourful species, highly threatened, which could be used to
highlight the fate of invertebrate native fauna among local people, and maybe Raivavae
Samoana. Ex situ conservation, which has been done for Society island Partulidae (COOTE &
LOEVE, 2003; IUCN, 2006), is not a solution either, as threatened species are too numerous.
On the other hand, site protection aiming at mollusc conservation could be quite easy, as tiny
pockets of relict habitat, which would be considered as lost in a vertebrate conservation
perspective, can still harbour viable populations of endemic species and thus deserve targeted
actions. Fencing against introduced herbivores and fire prevention would be necessary to
protect these sites.
Another obvious conservation measure is the enforcement of strict controls at the
harbours/airport to prevent the introduction of Euglandina rosea and Achatina fulica, which
currently are only known from Tubuai in the Australs. Raivavae Samoana would certainly not
survive the introduction of Euglandina in this island.
Main sites deserving protection for mollusc conservation include:
Raivavae
•
Gulley with natural forest (Metrosideros, Hernandia, Psychotria) south of pass
between Mont Araua and Mont Hiro, type locality of Samoana oreas (23.85902° S,
•
147.6568° W).
•
Anatonu, type locality of Samoana hamadryas (23.85631° S 147.64443° W).
•
dryas, with live Samoana sp. (23.8658° S 147.66493° W).
•
sp. population (23.87589° S 147.69399° W).
Degraded forest (Thespesia, Celtis, Psidium, Citrus) at the base of the cliff south of
Gulley with natural Metrosideros SSW of Mont Maunanui, type locality of Samoana
Remnants of mesophilous Metrosideros SW of Mont Matotea, with a live Samoana
Gulley on the northern slope of Mont Taraia, SINGLE locality for a new species of
Sinployea (23.87817° S 147.67085° W).
Quatrième article - Faune des Australes
34
Rapa
•
Endemic live species were found in a rocky area in Peupeu valley, which is otherwise
very degraded and covered with invasive species such as Hedychium flavescens
(Zingiberaceae) and pine plantations. This particular place should be protected
•
(27.6264° S 144.34257° W).
Ca. one hectare of semi-xerophilous forest remnants above Pariati Bay, NE of Mt
Pukumape still have very localized live endemic species. Fencing should protect it
•
against grazing by horses, goats and cattle (27.58104° S 144.36634° W).
Mount Perahu, with its exceptional cloud forest
Tubuai
•
The type locality of Microcystis saintjohni, NE of Mt Pane. Very degraded (pine
plantation with a Psidium understorey), it still harbours the only known population of
this beautiful large species. However, a single fire could wipe out the species which
managed to survive a drastic environmental change (23.37405° S 149.4776° W).
Rurutu
•
East coast matos (Mato Naa, and from Mato Arei to Mato Toarutu) appeared to be
micro-centers of endemism, with several Endodontidae species restricted to these
areas. They should be protected. Moreover, Paparai area, in the south-east part of the
island, is an area of outstanding beauty, rich in molluscs, which should be protected
even if only for tourism purpose.
Rimatara
•
Rimatara native fauna is almost completely gone. The northern mato, where the
airstrip was recently built, is the only area where a patch of native vegetation remains
(MEYER et al., 2005). It is also there that we found fresh shells of an unknown
Euconulidae, probably native. Last but not least, a cave in this mato (22.63776° S,
152.80036° W) revealed several extinct species: it is a unique opportunity to study
Rimatara former fauna, which was much richer than today (at least three endemic
Endodontidae species and a Partulidae different from Partula hyalina have been found
in cave deposits). For these reasons, the areas south of the airstrip that have escaped
destruction should be given a protection status.
35
Quatrième article - Faune des Australes
Red List status
Data collected during these missions allow to update the conservation status of several
species, according to Red List criteria (IUCN, 2001).
Fluviopupa rurutua, found in five localities on the northern half of the island ,
qualifies to be classified as Vulnerable (VU D2), as it has a very restricted area of occupancy
(typically less than 20 km²)
Fluviopupa raivavaeensis, found in six localities in the main mountain range of
Raivavae, qualifies to be classified as Vulnerable (VU D2), as it has a very restricted area of
occupancy (typically less than 20 km²).
Fluviopupa tubuaia, known from a single locality, should be classified as Critically
Endangered CR B2ab(ii, iii).
Fluviopupa jeanyvesi, known from a single locality, should be classified as Critically
Endangered CR B2ab(ii, iii).
Partula hyalina: this species was listed as Critically Endangered (CR A1e) because of
“an observed, estimated, inferred or suspected population size reduction of 80% over the last
10 years, where the causes of the reduction are clearly the effects of introduced taxa”. The
introduced taxon considered here is of course Euglandina rosea, and this evaluation was done
based on the situation in Tahiti, were several Partulidae species suffered drastically from the
introduction of E. rosea. The situation in the Australs was probably not known. E. rosea
occurs only in Tubuai in the Australs. Partula hyalina is common in Raivavae, Rurutu and
Rimatara, but less in Tubuai. However, the situation in Tubuai, where it has coexisted
Euglandina rosea for almost 20 years, shows that Partula hyalina can survive even in the
presence of the introduced predator, which is also the case in Tahiti (unpublished data).
Moreover, it can be abundant in degraded habitat (gardens, Pandanus plantations), which
shows that it is an adaptable species. Thus it does not fit the condition “population size
reduction of 80% over the last 10 years”. Last but not least, this species was introduced to the
Austral islands from Tahiti (D. O’Foighill, unpublished data). We suggest it should be
downgraded to Near Threatened (NR), as Euglandina rosea is shown to impact it.
Samoana oreas, S. dryas, S. hamadryas: the area of occupancy of these three species,
which were Not Evaluated (NE), is less than 10 km², they occur on one site only each, and the
quality of their habitat (natural forest in Raivavae) is threatened. Consequently, these species
qualify to be listed as Critically endangered (CR, B1a+biii). However, this is a conservative
Quatrième article - Faune des Australes
36
listing, as we did not find live individuals at S. oreas and S. hamadryas type localities, which
would have been classified as Extinct hadn’t we found a new population of an unidentified
Samoana, which could be one of these species.
Australdonta magnasulcata: occurring on several sites distant from each other in
Rurutu, this species has an area of occupancy of less than 10 km², its populations are severely
fragmented, and there is a continuing observed decline in the quality of habitat. It should then
be classified as Critically Endangered. However, as we did not find live individuals, it could
already be extinct.
Australdonta yoshii occurring on several sites distant from each other in Rurutu, this
species has an area of occupancy of less than 10 km², its populations are severely fragmented,
and there is a continuing observed decline in the quality of habitat. It should then be classified
as Critically Endangered. However, as we did not find live individuals, it could already be
extinct.
Australdonta pseudplanulata occurring only on the northern part Rurutu, this species
has a very restricted area of occupancy (typically less than 20 km²), and thus is classified as
Vulnerable (VU D2). However, this is a conservative classification, as we did not find live
individuals, and this species could be extinct. If it survives, it does not meet the criteria to be
classified as Critically Endangered.
Australdonta radiella rurutuensis. Occurring on several sites distant from each other
in Rurutu, this species has an area of occupancy of less than 10 km², its populations are
severely fragmented, and there is a continuing observed decline in the quality of habitat. It
should then be classified as Critically Endangered. However, as we did not find live
individuals, it could already be extinct.
Australdonta radiella radiella: This species only occur along the coast in Tubuai. It
has a very restricted area of occupancy (typically less than 20 km²), and thus is classified as
Vulnerable (VU D2). However, this is a conservative classification, as we did not find live
individuals, and this species could be extinct. If it survives, it does not meet the criteria to be
classified as Critically Endangered (population does not seem to be fragmented).
Australdonta raivavaeana: this species endemic from Raivavae is Vulnerable (D2),
occurring on less than 20 km². As it was found alive in ferns and grass below cliffs, it seems
to be able to cope with a degraded habitat, and thus do not qualify to be classified as
Endangered.
37
Quatrième article - Faune des Australes
Libera fratercula rarotongensis is extinct in Rimatara, but as the situation in
Rarotonga is unknown, it should be listed as Data Deficient.
Lamprocystis vitrinella: occurring on three sites distant from each other in Rurutu, this
species has an area of occupancy of less than 10 km², its populations are severely fragmented,
and there is a continuing observed decline in the quality of habitat. It should then be classified
as Critically Endangered.
Microcystis saintjohni: has a very restricted area of occupancy, of probably less than
one square kilometer in Tubuai. There is only one population, and its habitat could be
completely wiped out in a few hours, if the pine plantation where it subsists is either logged or
burnt. Microcystis saintjohni should be classified as Critically Endangered (CR1+2c).
Microcystis lenticula, still widespread in Raivavae, occurs in a 17.9 km² island: this
species has an area of occupancy less than 20 km², and thus is classified as Vulnerable (VU
D2).
Microcystis aspera, still widespread in Raivavae, occurs in a 17.9 km² island: this
species has an area of occupancy less than 20 km², and thus is classified as Vulnerable (VU
D2).
Rapan endemics all qualify to be classified as Critically Endangered according to the
IUCN criteria, as their extent of occurrence is less than 100 km², their population are severely
fragmented (most of the island is covered by grassland, and native vegetation is restricted to
small patches), and there is a continuing observed decline in quality of habitat (MEYER et al.,
In prep.). Considering the state of the island natural habitats, this classification is a
conservative one: several of these species are undoubtedly extinct.
These are:
Fluviopupa deflexa
Fluviopupa crassiuscula
Pleuropoma villosa
Omphalotropis dubia
Assiminea pupoides
Omphalotropis (Atropis) albescens
Rapanella andersoni
Strobilus (Strobilus) turritus turritus
Strobilus (Strobilus) turritus basalis
Strobilus (Strobilus) opeas opeas
Strobilus (Strobilus) opeas intermedius
Strobilus (Strobilus) subtilis subtilis
Strobilus (Strobilus) subtilis similaris
Strobilus (Strobilus) acicularis acicularis
Strobilus (Strobilus) acicularis raphis
Strobilus (Tautautua) perfragilis
Strobilus (Tanga) brevis brevis
Strobilus (Tanga) brevis subsimilis
Strobilus (Tanga) brevis pumilus
Pukunia acuta
Pukunia margaritae
Pukunia pellucida
Mangaoa perissa
Mitiperua simplex simplex
Mitiperua simplex subcostata
Mitiperua simplex convexior
Apopitys andersoni
Pitys pagodiformis
Quatrième article - Faune des Australes
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Pitys pagodiformis form A
Pitys pagodiformis form B
Pitys pagodiformis form C
Pitys pagodiformis form D
Pitys pagodiformis form E
Pitys scalaris
Pitys scalaris form A
Pitys alpestris
Lamellovum (Lamellovum) globosum
Lamellovum (Maitua) auricullela
Lamellovum (Maitua) leptospira
Lamellovum (Maitua) solitaria
Lamellovum (Maitua) costata
Antonella trochlearis trochlearis
Antonella trochlearis radicula
Antonella trochlearis fusiforma
Antonella trochlearis nesiotica
Antonella pfeifferi
Antonella tenuis
Perahua grandis
Perahua bakeri
Celticola (Celticola) pilsbryi pilsbryi
Celticola (Celticola) pilsbryi proxima
Celticola (Celticola) pilsbryi incerta
Celticola (Celticola) pilsbryi latior
Celticola (Meryticola) arborea arborea
Celticola (Meryticola) arborea sororcula
Celticola (Meryticola) arborea ssp.?
Celticola (Nesonoica) conoides
Tubuaia cremnobates
Tubuaia cylindrata cylindrata
Tubuaia cylindrata philolichen
Tubuaia voyana rapaensis
Tubuaia voyana teutuensis
Tubuaia inconstans
Tornatellinops variabilis
Tornatellinops concolorans
Elasmias ovatum ovatum
Elasmias ovatum exiguum
Tornatellina bilamellata
Samoana margaritae
Opanara depasoapicata
Opanara bitridentata
Opanara duplicidentata
Opanara areaensis areaensis
Opanara areaensis densa
Opanara areaensis microtorma
Opanara caliculata
Opanara altiapica
Opanara megomphala megomphala
Opanara megomphala tepiahuensis
Opanara fosbergi
Opanara perahuensis
Rhysoconcha variumbilicata
Rhysoconcha atanuiensis
Ruatara koarana
Ruatara oparica oparica
Ruatara oparica normalis
Ruatara oparica reductidenta
Orangia cookei cookei
Orangia cookei montana
Orangia cookei tautautuensis
Orangia maituatensis
Orangia sporadica
Kondoconcha othnius
Microcystis (Microcystis) benesculpta
Microcystis (Microcystis) ornatella ornatella
Microcystis (Microcystis) ornatella parva
Microcystis (Microcystis) perahui
Lamprocystis (Kerakystis) vitrinella rapana
Philonesia (Rapafila) zimmermani
Philonesia (Rapafila) zimmermani tautautui
Philonesia (Rapafila) tenuior
Philonesia (Rapafila) tenuior karaporahi
Hiona (Opara) orbis
Several species, actively searched in their type locality and not found are considered as
Extinct (EX). This list does not take into account species new to science, extinct but not yet
described:
Rapa
Electrina succinea
Raivavae
Minidonta micraconica
Minidonta anatonuana
Minidonta gravacosta
Minidonta sulcata
Minidonta planulata
Mautodontha ceuthma
Australdonta ectopia
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Rurutu
Diastole rurutui
Lamprocystis rurutuana
Minidonta haplaenopla
Australdonta pseudplanulata
Tubuai
Cookeana vindex
Cookeana anathesis
Microcystis adusta
Microcystis kondoi
Microcystis andersoni
Quatrième article - Faune des Australes
Rimatara
Australdonta rimatarana
Tubuaia voyana oromanaensis
Australdonta pharcata
Australdonta tubuaiana
One could argue that we cannot be sure that these species are extinct, as we could have
missed live individuals. Indeed, it is impossible to prove that a species is extinct. However,
for these species, chances that they survive are close to none, as they were specifically looked
for in places where they had been found previously. Anyway, if they survived, they would
represent relictual populations close to extinction.
Quatrième article - Faune des Australes
40
ACKNOWLEDGMENTS
This study was part of the « Expédition scientifique aux Australes » project of the
program « Inventaire et Valorisation de la Biodiversité ». It was funded by the Délégation à la
Recherche of the government of French Polynesia, and the Research institute Louis Mallardé
(Papeete, Tahiti). Additional fundings were provided by the IUCN French Committee.
Work in each island was facilitated by the Service du Développement Rural staff, who
provided logistical support, and especially by Jean-Jacques TEAURAI in Raivavae, Benjamin
PUKOKI in Rapa and Georges HATITIO and Damas UTIA in Rimatara. Acknowledgements are
due to the Marine Nationale who provided the ship la Railleuse to go to Rapa, and to the
government of French Polynesia who allowed us to come back with its ship Tahiti Nui.
Special thanks to Linda and Nelson TAVAEARII in Raivavae, to Cerdan and Maite Teroro
Vahine FARAIRE in Rapa, Sam and Yolande in Tubuai, Yves GENTILHOMME in Rurutu and
Chantal TAHARIA in Rimatara, who all did everything possible for us to enjoy our stay.
Michel CHARLEUX showed us fossil deposits in Rurutu, Henri FUENTES and Olivier GALAN,
of the Gendarmerie Nationale, showed us a cave in Rimatara. In Papeete, Jacques HILTIS, IRD
center director and Lisette facilitated our stay and work. Last but not least, the success of this
work is largely due to the skills, complementarity and humour of the team lead by Jean-Yves
MEYER and composed of Jean-François BUTAUD, Elin CLARIDGE, Ronald ENGLUND, Jacques
FLORENCE, Rosemary GILLESPIE, Elodie LAGOUY, Diana PERCY, Matthew PREBBLE and JeanClaude THIBAULT.
41
Quatrième article - Faune des Australes
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Solem, A. 1988. Maximum in the minimum: Biogeography of land snails from the Ningbing
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Zimmermann, G. 2006. Endémisme et extinctions: systématique des Endodontidae (Mollusca:
Pulmonata) de Rurutu (Iles Australes, Polynésie française). Rapport de Master 2,
Muséum national d'Histoire naturelle, Université Pierre et Marie Curie. 46 pp.
Quatrième article - Faune des Australes
44
4.3. UN OUTIL POUR PRENDRE EN COMPTE TOUTE LA BIODIVERSITE
4.3.1.
Suivre l’évolution de la biodiversité : qu’indiquent les indicateurs ?
Dans le cas de faunes réduites, comme celui présenté dans l’article précédent, le fait de
nommer les espèces permet d’évaluer individuellement leur statut de conservation. Lorsqu’on
travaille à plus grande échelle, avec des milliers d’espèces, cela est impossible, et l’évaluation
du statut de conservation de l’ensemble des espèces implique de passer par des indicateurs
dont on suppose qu’ils représentent bien le reste de la biodiversité. Les listes établies par des
taxonomistes constituent alors des outils d’analyse intéressants, qui apportent un éclairage
nouveau et mettent en avant l’importance des espèces rares.
Dans le contexte de la sixième grande crise d’extinction, la prise de conscience
internationale de l’importance de la biodiversité a été révélée par la réunion de la World
Commission on Environment and Development en 1987, et a connu un véritable pic lors de la
Conférence des Nations Unies sur l’Environnement et le Développement et la signature de la
Convention sur la Diversité Biologique à Rio en 1992 (MITTERMEIER & BOWLES, 1993). Les
recommandations issues de cette conférence comprenaient l’inventaire, l’étude et le suivi des
ressources biologiques de base nécessaires pour quantifier la biodiversité dans tous les pays
(LOVEJOY, 1994). En 2002, le Sommet Mondial sur le Développement Durable de
Johannesburg a fait le constat de l’inefficacité des résolutions prises dix ans plus tôt et de
l’aggravation de la crise de la biodiversité (BALMFORD et al., 2005), et a conduit les nations
du monde à s’engager à « obtenir en 2010 une diminution significative du taux actuel de perte
de biodiversité aux niveaux global, régional et national, afin de contribuer à l’allègement de la
pauvreté pour le bénéfice de toute vie sur Terre » (CONVENTION ON BIOLOGICAL DIVERSITY,
2001a). C’est l’Objectif 2010.
Ces décisions contraignent les politiques et les gestionnaires à se poser des questions
sur cette biodiversité dont ils ont la responsabilité et sur les façons de suivre sa dégradation :
qu’est-ce que la biodiversité ? Comment la mesurer ? A quelle échelle géographique ? Et
surtout, dans ce cas précis, comment suivre les dégradations ? Afin d’évaluer les avancées
vers l’Objectif 2010, huit indicateurs immédiatement testables dans sept domaines ont été
proposés lors de la septième Conférences des Parties de la Convention sur la Diversité
Biologique. Ces indicateurs vont de « Trends in extent of selected biomes, ecosystems and
habitats » à « Status and trends of linguistic diversity and numbers of speakers of indigenous
languages », en passant par « Trends in abundance and distribution of selected species » et
« Nitrogen deposition » (CONVENTION ON BIOLOGICAL DIVERSITY, 2001b). Ils ont été conçus
217
pour donner la meilleure vision possible de l’état de la biodiversité et des facteurs qui
l’influencent.
Le choix des indicateurs les plus représentatifs des différents composants de la
biodiversité a fait l’objet d’une littérature abondante (voir une compilation de références
bibliographiques dans SUTER et al., 2002). Pour avoir la vision la plus objective possible,
BALMFORD et al. (2005) ont suggéré de faire appel à un consultant martien désintéressé qui
proposerait ses services pour concevoir un système de suivi de la biodiversité approprié, en
apportant un éclairage extraterrestre. Probablement doté d’instruments de détection et
d’analyse particulièrement sensibles, ce martien aurait conclu son rapport en disant qu’il serait
judicieux de rassembler des données robustes sur les écosystèmes et les groupes
taxonomiques les plus diversifiés, au lieu de concentrer nos efforts sur les espèces qui nous
ressemblent le plus, dans les endroits où vivent les gens ayant le plus d’argent et de temps
libre. Avec tact, il aurait suggéré de revoir ce qui nous sert d’indicateurs, où nous les utilisons
et comment (BALMFORD et al., 2005). Venant de Mars ou non, l’idée d’utiliser les arthropodes
comme indicateurs de la biodiversité a été suggérée de plus en plus fréquemment à partir des
années 1980 (PYLE et al., 1981; ROSENBERG et al., 1986; SAMWAYS, 1990; THOMAS, 1991;
RICHARDSON et al., 1997). En effet, la diversité des arthropodes en fait une source potentielle
d’informations importante pour la planification et la gestion de la conservation (KREMEN et
al., 1993), et permet de mesurer facilement, à moindre coût et de façon sensible les effets des
stress anthropiques sur la biodiversité et l’environnement en général (KIM, 1993).
Pourtant, les espèces indicatrices utilisées pour mesurer l’état de la biodiversité à
grande échelle sont rarement des arthropodes : ce sont des oiseaux communs pour le
programme STOC (JULLIARD et al., 2003), les oiseaux et les amphibiens du monde pour
l’Indice Liste Rouge (BUTCHART et al., 2005), les oiseaux, mammifères et papillons de jour
européens pour représenter la biodiversité en Europe (DE HEER et al., 2005), ou les vertébrés
terrestres et aquatiques, et en particulier les mammifères et oiseaux pour LOH et al. (2005). La
raison première du choix de ces espèces comme indicatrices n’est pas leur grande sensibilité,
ni leur représentativité, mais le fait qu’il existe des données les concernant. En effet, sans
données, on ne peut mesurer l’évolution des populations ou l’impact des perturbations. C’est
avant tout pour cette raison que les oiseaux sont très fréquemment utilisés comme
indicateurs : ils constituent le groupe le mieux connu, bénéficient d’un réseau d’observateurs
bénévoles et compétents dans le monde entier et posent relativement peu de problèmes
d’identification. Des bases de données leur sont consacrées, de nombreuses publications
218
retracent l’évolution de leurs populations depuis des décennies, ils sont des candidats parfaits
pour faire l’objet de suivis. Dans une moindre mesure, cela est également vrai pour les autres
vertébrés (en particulier les mammifères), les plantes à fleur et quelques groupes d’invertébrés
charismatiques, en premier lieu les papillons de jours et les odonates. Bien entendu, ces
taxons bien étudiés reflètent les modifications du milieu, et les résultats tirés de leur suivi
montrent effectivement une dégradation de l’environnement (par exemple JULLIARD et al.,
2003; BUTCHART et al., 2004; THOMAS, 2005) : mon propos n’est pas de les dénigrer et de
nier leur apport évident à la visualisation des modifications de l’environnement. Mais il n’est
pas certain qu’ils représentent parfaitement l’érosion de la biodiversité, c’est-à-dire la
disparition des espèces. En effet, nous avons vu que la biodiversité est composée en majorité
d’espèces rares et petites, principalement des invertébrés, et que ce sont ces espèces qui sont
les plus menacées. La plupart des espèces indicatrices ne sont pas des invertébrés et ne sont
pas rares, puisque les espèces rares sont celles qui sont les moins connues (cf. 2.1.5). Dans ce
cas, les espèces indicatrices habituellement utilisées donnent-elles une image fidèle de
l’érosion de la biodiversité ?
Les autres indicateurs de l’objectif 2010, non basés sur des espèces, reflètent
également un certain état de l’environnement, mais ne sont pas forcément sensibles à la
disparition des espèces. Par exemple, l’indicateur « Nitrogen deposition » mesure la pollution
azotée et donc une dégradation des milieux. Pourtant, la carte de la charge d’azote en Europe
et celle des espèces européennes globalement éteintes, qui étaient en majorité des espèces
rares (cf. l’article présenté ci-dessous) sont presque l’inverse l’une de l’autre : les zones les
plus polluées sont les grandes plaines agricoles, tandis que la plupart des espèces éteintes
vivaient dans les massifs montagneux ou les îles (Figure 19). Les zones les plus préservées de
la pollution azotée sont aussi celles où le plus d’espèces ont disparu.
219
Figure 19 : Charge critique d’azote (Critical load exceedance) en Europe en 2000 et 2020 (EMEP, 2006) et
répartition des espèces à distribution restreinte éteintes en Europe. L’indicateur « nitrogen deposition » de
l’Objectif 2010 ne recouvre pas les zones où se vivaient la plupart des espèces éteintes en Europe.
220
4.3.2.
L’Objectif 2010 en Europe : ne pas oublier les espèces rares
L’article présenté dans ce chapitre, soumis à Biological Conservation, reprend et
développe cette réflexion sur la vulnérabilité des espèces rares et le fait qu’elles doivent être
prises en compte par les indicateurs sélectionnés pour mesurer les avancées vers l’Objectif
2010. Il est fondé sur l’analyse de la base de données Fauna Europaea, dans laquelle les
taxonomistes spécialistes des différents groupes ont rassemblé les noms scientifiques et des
données de répartition pour tous les animaux multicellulaires terrestres et d’eau douce
présents en Europe (125 854 espèces). Il s’agit à notre connaissance de la seule étude
considérant la rareté à l’échelle d’un continent et sans biais taxonomique, puisque tous les
groupes sont considérés. Nous montrons que la majorité des espèces européennes sont rares,
c’est-à-dire qu’elles ont une aire de répartition restreinte. Les indicateurs pour l’objectif 2010
doivent donc prendre en compte cette rareté caractéristique, et cela d’autant plus que la
compilation d’une liste des espèces européennes globalement éteintes montre que les
extinctions contemporaines ont touché en majorité des taxons à aire de répartition réduite
(rareté géographique) ou ayant des exigences écologiques strictes (rareté écologique). Cette
vulnérabilité des espèces rares est confirmée par l’examen des espèces européennes inscrites à
la Liste Rouge de l’UICN : ce sont pour la plupart des espèces à aire de répartition restreinte.
Malgré cela, il y a autant d’espèces à large aire de répartition que d’espèces endémiques
restreintes inscrites aux Directives Oiseaux et Habitats, et donc protégées. Pour bien remplir
son rôle, l’ensemble d’espèces sélectionnées comme indicatrices pour l’Objectif 2010 devrait
être représentatif de l’ensemble de la biodiversité en termes d’abondance et de répartition. En
particulier, il devrait tenir compte de cette caractéristique essentielle de la biodiversité qu’est
l’abondance d’espèces rares et leur vulnérabilité intrinsèque. Faute de quoi, l’extinction de ces
espèces rares pourrait passer totalement inaperçue.
Remarquons pour conclure que notre approche, fondée sur des listes d’espèces
constituées par des taxonomistes, se veut complémentaire de celle, plus écologique, qui
considère le fonctionnement des écosystèmes et s’intéresse en priorité aux espèces les plus
communes. Pour cette dernière, la disparition d’un taxon n’est pas prise en compte si elle
n’altère pas la bonne marche des processus écologiques. Au contraire, dans l’approche
taxonomique, toutes les espèces se valent et méritent d’être conservées. Même si l’écosystème
continue à fonctionner, une espèce éteinte est disparue à jamais, et ne pourra pas être recréée.
Ces deux visions de la nature apportent des éclairages différents sur la crise de la biodiversité,
et doivent se compléter.
221
2010 TARGET: PUTTING RARE SPECIES IN FOCUS
Benoît FONTAINEa, Philippe BOUCHET, Kees VAN ACHTERBERG, Miguel Angel
ALONSO-ZARAZAGA, Rafael ARAUJO, Manfred ASCHE, Ulrike ASPÖCK, Paolo
AUDISIO, Berend AUKEMA, Nicolas BAILLY, Maria BALSAMO, Ruud A. BANK, Peter
BARNARD, Carlo BELFIORE, Wieslaw BOGDANOWICZ, Tom BONGERS, Geoffrey
BOXSHALL, Daniel BURCKHARDT, Jean-Louis CAMICAS, Przemek CHYLARECKI,
Pierangelo CRUCITTI, Louis DEHARVENG, Alain DUBOIS, Henrik ENGHOFF, Anno
FAUBEL, Romolo FOCHETTI, Olivier GARGOMINY, David GIBSON, Ray GIBSON,
Maria Soledad GOMEZ LOPEZ, Daniel GOUJET, Mark S. HARVEY, Klaus-Gerhard
HELLER, Peter VAN HELSDINGEN, Hannelore HOCH, Herman DE JONG, Yde DE
JONG, Ole KARSHOLT, Wouter LOS, Lars LUNDQVIST, Wojciech MAGOWSKI, Renata
MANCONI, Jochen MARTENS, Jos A. MASSARD, Gaby MASSARD-GEIMER, Sandra J.
MCINNES, Luis F. MENDES, Eberhard MEY, Verner MICHELSEN, Alessandro MINELLI,
Claus NIELSEN, Juan M. NIETO NAFRÍA, Erik J. VAN NIEUKERKEN, John NOYES,
Thomas PAPE, Hans POHL, Willy DE PRINS, Marian RAMOS, Claudia RICCI, Cees
ROSELAAR, Emilia ROTA, Andreas SCHMIDT-RHAESA, Hendrik SEGERS, Richard
ZUR STRASSEN, Andrzej SZEPTYCKI, Jean-Marc THIBAUD, Alain THOMAS, Tarmo
TIMM, Jan VAN TOL, Wim VERVOORT, Rainer WILLMANN.
a
To whom correspondence should be addressed:
Submitted to Biological Conservation
Muséum national d'Histoire naturelle
Département Systématique et Evolution - Malacologie - USM 602
Case postale N 51
57 rue Cuvier
75231 PARIS CEDEX 05 FRANCE
Tel: 00 33 1 40 79 31 02
Fax: 00 33 1 40 79 57 71
mail: fontaine@mnhn.fr
ABSTRACT
The European Union has adopted the ambitious target of halting the loss of
biodiversity by 2010. Several indicators have been proposed to assess progress towards
the 2010 target, two of them addressing directly the issue of species decline. In Europe,
the Fauna Europaea database gives an insight into the patterns of distribution of a total
dataset of 130 000 terrestrial and freshwater species without taxonomic bias, and is a
unique opportunity to assess the feasibility of the 2010 target. It shows that the vast
majority of European species are rare, in the sense that they have a restricted range.
Considering this, the paper discusses how the 2010 target indicators can be made
appropriate to measure biodiversity loss at the species level. The analysis of a list of 62
globally extinct European taxa shows that most contemporary extinctions have affected
narrow-range taxa or taxa with strict ecological requirements. Indeed, most European
species listed as threatened in the IUCN Red List are narrow range species. Conversely,
there are as many large range species as narrow-range endemics in the list of protected
species in Europe (Bird and Habitat Directives). The subset of biodiversity captured by
the 2010 target indicators should be representative of the whole biodiversity in terms of
patterns of distribution and abundance. Indicators should not overlook a core
characteristic of biodiversity, i.e. the large number of narrow-range species and their
intrinsic vulnerability. With ill-selected indicator species, the extinction of narrow-range
endemics would go unnoticed.
Keywords: rarity, endemism, Fauna Europaea, invertebrate conservation, extinct
species, Europe
1
Cinquième article - Objectif 2010
INTRODUCTION
The European Union has adopted the ambitious target of halting the loss of
biodiversity by 2010 (European Union 2001). It exceeds the target chosen by the nations
of the world at the 2002 World Summit on Sustainable Development, which was to
“achieve by 2010 a significant reduction of the current rate of biodiversity loss at the
global, regional and national level as a contribution to poverty alleviation and to the
benefit of all life on earth.” (Convention on Biological Diversity 2001a). In order to
assess the progress towards these targets, biodiversity should be monitored to know
whether the rate of loss is increasing or decreasing, and eight indicators for immediate
testing in seven focal areas have been proposed by the CBD’s seventh Conference of the
Parties (COP7). In the focal area on “status and trends of the components of biological
diversity” three indicators are proposed to assess progress towards the 2010 target
(Convention on Biological Diversity 2001b):
•
•
•
Trends in extent of selected biomes, ecosystems and habitats
Trends in abundance and distribution of selected species
Coverage of protected areas
In the same focal area, two other possible indicators are in development
•
•
Change in status of threatened species
Trends in genetic diversity of domesticated animals, cultivated plants,
and fish species of major socioeconomic importance
Theoretically, these indicators provide a powerful way to assess progress.
However, they could be difficult to implement, as data or standardized methodologies
are lacking: even the assessment of the coverage of protected areas is hindered by the
fact that protected areas do not have the same definitions in every country, and are
sometimes difficult to attribute to IUCN Protected Area Management Categories (IUCN
1994). Only two of these indicators are directly linked to species loss, being speciesbased, “Trends in abundance and distribution of selected species” and “Change in status
of threatened species”. Butchart et al. (2004) presented a method for producing indices
based on the IUCN Red List to assess species projected relative extinction risk, and
tested it for the world’s birds and amphibians (Butchart et al. 2005). That was a major
contribution to the development of the Red List indicator, which will measure changes
Cinquième article - Objectif 2010
2
in overall extinction risks for all species in taxa for which Red List data are available.
However, at a global scale, only 0.1% of insect species, 3.1% of mollusc species and
1.3% of crustacean species have been evaluated, vs. 100% of bird species, 100% of
amphibian species and 89.7% of mammal species (IUCN 2006). Obviously, data are
lacking for the assessment of whole invertebrate groups, as most invertebrate species
have not been confronted to the threat criteria: the Red List indicator, though powerful,
is useless for species that have not been checked against the Red List criteria, i.e. most
invertebrates, but also 91.9% of reptile species and 90.1% of fish species (IUCN 2006).
A number of groups are currently being assessed against the Red List (reptiles,
freshwater fish, sharks, rays and chimeras and freshwater molluscs), and will be used to
build a more robust aggregated Red List indicator (Butchart et al. 2005). However, this
will still not cover most invertebrates, which represent the bulk of biodiversity, and one
can ask whether this will even capture the main characteristics of biodiversity.
Similarly, the “selected species” chosen for the indicator “Trends in abundance and
distribution of selected species” should be representative of overall biodiversity, and not
only of the better known species. Taking into account the neglected invertebrates in
conservation policies is not only important for the sake of it, but also because these
species affect ecosystem functioning, although our knowledge of the linkages between
biodiversity and ecosystem processes is very incomplete. Loss in biodiversity makes
ecosystems very vulnerable, and this may be particularly true for the neglected
invertebrate taxa which, despite their minute size, play a very relevant role in keeping
the ecosystem process functioning (Palmer et al. 1997; Tilman et al. 1997).
Although not directly correlated with vulnerability, rarity is a major determinant
of a species’ likelihood of extinction (Gaston 1994; Yu and Dobson 2000) and species
usually become rare before going extinct (Dobson et al. 1995). There have been many
attempts to recognize various forms of rarity (see Gaston (1994) for a compilation), but
the most well-known is Rabinowitz’s (1981). In this model, three factors can be
combined to assess a species’ rarity: range size (distribution), population size
(demography) and habitat requirements (ecology). Species demonstrating geographical
rarity are narrow-range endemics; species demonstrating demographical rarity are
typically represented by large predators and species in decline; ecologically rare species
are specialist species, the extreme case being single host parasitic species. The
3
Cinquième article - Objectif 2010
combination of these factors produces eight forms of rarity, the ninth group (large
range, large population size and broad habitat requirements) being common species.
In the light of these theoretical considerations on rarity, we have assessed the
reliability of the CBD 2010 target indicators at the scale of the European fauna, on the
basis of the Fauna Europaea dataset. The Fauna Europaea program, funded by the
European Commission for a period of four years (1 March 2000 - 1 March 2004) within
the Fifth Framework Program (5FP), was designed to assemble a database of the
scientific names and distribution of all living multicellular European land and freshwater animals (Fauna Europaea 2004). We address here the issue of the representativity
of the subsample of biodiversity captured by the 2010 target indicators at the European
scale, with the insight given by Fauna Europaea: which species should be selected in
order to have indicators really measuring the loss of biodiversity at the species level?
METHODS
This work was based on the Fauna Europaea list of non-marine animal species
and subspecies in Europe (Fauna Europaea 2004). This list covers all the terrestrial and
freshwater fauna of Europe, i.e. ca. 130 000 species and ca. 14 000 subspecies. As
subspecies have been included in Fauna Europaea for some groups only, our analyses
were performed with species only. The area covered is the European mainland, plus the
Macaronesian islands (excl. Cape Verde Is.), Cyprus, Franz Josef Land and Novaya
Zemlya. Western Kazakhstan, Caucasus and the Asiatic part of Turkey are excluded.
Three institutions have taken responsibility for the main complementary clusters of
tasks: the University of Amsterdam (Zoological Museum Amsterdam) was in charge of
the overall coordination and management, including the application of software and
database tools to support these tasks. The University of Copenhagen (Zoological
Museum) took care of the collation of the data and their merging in integrated datasets.
The Muséum national d’Histoire naturelle in Paris was responsible for the validation of
the data sets. The data were gathered by 59 Group Coordinators, each of them being in
charge of a taxonomic group, helped by 417 taxonomic specialists and associate
specialists. All the taxonomic specialists and coordinators were selected as the key
experts in their field. The Group Coordinators checked the consistency of the partial
data sets, and independent validation was done in the Paris team. Moreover, for the
Cinquième article - Objectif 2010
4
Eastern European countries especially, a comparison was made with numerous local
documents to inform the specialists about deviations. The final database of valid names,
most used synonyms and distribution data can be expected as a quality product
according to present knowledge. For the purpose of the present analysis, a database was
built to handle conveniently this huge amount of taxonomic and distribution data, the
raw data being provided as Microsoft Excel sheets by the Fauna Europaea Bureau in
Amsterdam.
We considered legal protection status at the European level only, with texts
giving a real protection status, i.e. allowing a legal action to be taken if needed. In this
framework, the only legal documents really protecting species are the Council Directive
on the conservation of wild birds (Birds Directive) and the Council Directive on the
conservation of natural habitats and of wild fauna and flora (Habitat Directive).
The species lists given in the appendix of the directives were integrated into the
database. Queries were generated in the Fauna Europaea database to get a list of all the
protected species and subspecies in Europe, as some species are protected at a supraspecific level (all European birds are protected by the Bird Directive for instance). This
list was double-checked by hand in order to track mistakes.
Distribution data were taken from the Fauna Europaea database, i.e.
presence/absence in each Fauna Europaea geographical unit. Fauna Europaea
geographical unit can be countries, large islands or archipelagos. Data on the
distribution of redlisted species were taken from the Red List, as Fauna Europaea does
not give precise distribution data outside Europe (many European redlisted species also
range outside Europe).
The IUCN Red List is widely acknowledged as the most objective and
comprehensive compilation of threatened and extinct species worldwide (Lamoreux et
al. 2003), having no legal status and being compiled by thousands of scientists. As such,
it is the best available basis for the indicator on “Change in status of threatened
species”. The list of European threatened species was thus extracted from the IUCN Red
List website (IUCN 2006), selecting the species classified as Critically Endangered,
Endangered and Vulnerable for each European country. Threatened species from Russia
and Turkey were checked individually to remove those occurring only in the Asian part
of these countries. The list of extinct species was compiled from the 2006 IUCN Red
List and from the literature, with the help of the Fauna Europaea Group Coordinators.
5
Cinquième article - Objectif 2010
Each of the 804 bird species present in Fauna Europaea had to be listed as
protected in our database, as the Bird Directive states that populations and habitats of all
species of naturally occurring birds in the wild state in the European territory should be
maintained (articles 1, 2 and 3). However, the Fauna Europaea bird list does not comply
with Fauna Europaea geographic range. In particular, it includes species from Caucasus,
Middle East and North Africa which are out of Fauna Europaea range. In order to be
consistent with the other groups, these species have been excluded from our dataset.
Data on species range were taken from Beaman and Madge (1998).
The Fauna Europaea bird list also contains Asian or Nearctic vagrants that are
seen only exceptionally in Europe. These species have been excluded from the dataset
used in this study, for three reasons:
•
Many of them are listed in Fauna Europaea as occurring in one European
country only, because they have been recorded in Europe only once.
Keeping them would produce a bias in the analysis of endemic species in
Europe (97 bird species occurring in one European country only, as
given by the Fauna Europaea database, definitely does not reflect the fact
that only 19 bird species are European single country endemics)
•
Given the high number of birdwatchers in Europe, birds are the only
group with such coverage, and are much better known than any other
taxon in Europe. A vagrant Diptera from America would hardly be
noticed if it was blown up by a storm to the Scilly Islands, unlike an
American warbler. As it is impossible to include vagrant species in other
taxa, vagrant bird species should be removed from the dataset to avoid
biases.
•
These vagrant birds do not breed in Europe, nor are regular migrants in
Europe: strictly speaking, they do not belong to the European fauna.
Vagrant bird species were listed following status given in Beaman and Madge
(1998) and discarded.
Cinquième article - Objectif 2010
6
RESULTS
ENDEMISM IN THE EUROPEAN FAUNA
The vast majority of European species have a restricted range (Figure 1): 37% of
European species are present in [part of] one Fauna Europaea geographical unit only,
and half of the species are present in [part of] one or two Fauna Europaea geographical
units. Moreover, species restricted to mountain ranges (Pyrenees, Alps, Carpaths,
Rhodope mountains for instance) or lakes (Ohrid Lake, Constance Lake, Neusiedler
Lake or Prespa Lake for instance) that are shared by two or three countries, which are
narrow-range endemics, appear in this figure as present in two or even three Fauna
Europaea geographical units. More than 99% of the species present in one Fauna
Europaea geographical unit only are invertebrates, for which distribution data are
sometimes inadequate: an extreme situation is the case of species only known from the
holotype and the type locality (Stork 1997). In these cases, endemism is most probably
an artefact due to a lack of knowledge. In order to account for this bias, the same
estimates of endemism were calculated for the best known groups: vertebrates,
Mollusca, Coleoptera Carabidae, Lepidoptera, Odonata and Orthoptera (Figure 2): the
50000
37% of species occur in one FaEu geographical unit only
50% of species occur in one or two FaEu geographical units only
75% of species occur in less than 10 FaEu geographical units
10% of species occur in more than 22 FaEu geographical units
1% of species occur in more than 42 FaEu geographical units
0.1% of species occur in more than 59 FaEu geographical units
45000
40000
Number of species
35000
30000
25000
20000
15000
10000
5000
0
1
3
5
7
9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39 41 43 45 47 49 51 53 55 57 59 61 63 65 67
Number of Fauna Europaea geographical units where species is present
Figure 1: Geographical rarity: number of species present in any given number of Fauna Europaea
geographical units. Based on Fauna Europaea distribution data.
7
Cinquième article - Objectif 2010
8000
35% of "well-known" species occur in one FaEu geographical unit only
47% of "well-known" species occur in one or two FaEu geographical units only
67% of "well-known" species occur in less than 10 FaEu geographical units
19% of "well-known" species occur in more than 22 FaEu geographical units
4% of "well-known" species occur in more than 42 FaEu geographical units
0.6% of "well-known" species occur in more than 59 FaEu geographical units
7000
Number of species
6000
5000
4000
3000
2000
1000
0
1
3
5
7
9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39 41 43 45 47 49 51 53 55 57 59 61 63 65 67
Number of Fauna Europaea geographical units where species is present
Figure 2: Geographical rarity: number of species present in any given number of Fauna Europaea
geographical units, for the best known groups: vertebrates, Lepidoptera, Odonata, Orthoptera. Based on
Fauna Europaea distribution data.
140
120
Number of species
100
80
60
40
20
0
1
3
5
7
9
11
13
15
17
19
21
23
25
27
29
31
33
35
37
39
41
43
45
47
49
51
53
55
57
59
61
63
Number of Fauna Europaea geographical units where species is present
Figure 3: Geographical rarity: number of species present in any given number of Fauna Europaea
geographical units, for vertebrates excluding fish. Based on Fauna Europaea distribution data
Cinquième article - Objectif 2010
8
pattern is still the same as for the whole fauna: 35% of the “well-known” species are
present in [part of] one Fauna Europaea geographical unit only vs. 37% in Figure 1.
Even for well-known taxa, endemism is widespread. When terrestrial vertebrates only
are considered, 13% are endemic from one Fauna Europaea geographical unit, and 19%
from two Fauna Europaea geographical units, but 13% are present in more than 58
Fauna Europaea geographical units (Figure 3).
Fauna Europaea lists 7070 species endemic from European islands covering less than
10 000 km² (Table 1) At the most, the range of these species cannot exceed the area of
the islands. These very rough distribution data are nevertheless enough to characterize
thousands of European species as narrow-range endemics sensu Harvey (2002), i.e.
naturally occurring on less than 10 000 km². It should be noted that there are many more
islands housing single-island endemics in Europe than those listed in Table 1, e.g. Greek
islands which are not treated individually in Fauna Europaea. Most of these singleisland endemics are invertebrates; however, eleven European bird taxa have a range of
4000 km² or less, and a further eight have a range of 8000 km² or less, most of them in
Macaronesian islands (C. Roselaar, unpub. data). In the European mainland, lakes play
the role of islands and often have short range endemic species: for instance, Lake Ohrid,
covering 358 km² on the border between Albania and Macedonia, harbours four
endemic Salmo (Kottelat 1997) and 55 endemic gastropods (WCMC 1998); Lake
Thingvalla, covering 83 km² in Iceland has three endemic Salvelinus and Lake
Constance (540 km²) has four and possibly five endemic Coregonus (Kottelat 1997).
Narrow-range endemics also occur within terrestrial species: among the 190 Coleoptera
Laparosticti taxa occurring in France, four have a range smaller than 12 000 km², in
mainland France and adjacent countries (Lumaret et al. 1996). One of these, Thorectes
sericeus, is found on a stretch of ca. 250 km on the French Atlantic coast; described in
1865, it has been collected on several occasions during the 20th century, and its range is
well understood. Aegomorphus wojtylai, a large and characteristic cerambycid beetle
recently described from Biebrza National Park (Poland), is most probably a true
endemic, with specific habitat requirements (mineral dunes surrounded by peat bogs):
its range should not exceed 2000 km² (Hilszczanski and Bystrowski 2005); J.
Hilszczanski, pers. comm.). Last but not least, cave species are well-known to have a
very high level of endemism, often being restricted to few caves in the same area: for
9
Cinquième article - Objectif 2010
instance, Bessoniella procera (Collembola) is restricted to two caves in the Massif de
Cezy (Pyrénées mountains, France) (Deharveng and Thibaud 1989); Alpioniscus escolai
(Isopoda) lives in one cave in Tarragona province (Spain) (Schmalfuss 2003);
Niphatrogleuma wildbergeri (Diplopoda) is endemic from a few caves around the Col
du Rawyl, in Switzerland (Mauries 1986; Bigot 1992). Moreover, the genera
Bessoniella and Niphatrogleuma are monospecific and endemic from these localities.
At a fine scale, data on range size of narrow range invertebrates are scarce. An
approximation of the maximum size of the range of endemic species can be given by the
cumulated surface of the smallest territorial division known to cover their total
distribution range. This is a very conservative estimate, as these species occur on a few
sites of occupancy, and not on all the territorial division area: these figures must be
considered as a maximum range size. For instance, forty-six Collembola taxa occurring
in Ariège province (Pyrénées mountains, France) are Pyrenean endemics. They are
known from 1 to 19 “communes”, the smallest territorial division in France, usually
covering a few thousands hectares: their maximum range size is far below 10 000 km²
(Deharveng, unpubl. data). For the twelve Collembola taxa endemic from Ariège
province, this rough calculation on
25000
might extend their known range,
they can be considered as real local
endemics, unlike other Collembola
taxa which have been found in the
whole region and further.
Schaefferia maxima
localities. Even if new prospections
0
Cassagnaudina coiffaiti
specifically searched for in several
5000
Monobella edaphica
were
Onychiurus ariegicus
taxa
Monobella cassagnaui
these
Anurida bonneti
that
Bourletiella coeruleovernalis
and
Monobella jau
region in Europe for Collembola,
10000
Superodontella sensillata
area is one of the best-known
15000
Tetracanthella ariegica
should be noted that the Pyrénées
Micronychiurus cassagnaui
km² and 199.90 km² (Figure 4). It
20000
Friesea troglophila
range size varying between 5.73
Maximum range area (ha)
“commune” area gives a maximum
Figure 4: Endemic Collembola from Ariege province
(France): maximum range size (ha) given by the
cumulated surface of the smallest territorial division
known to cover their total distribution range (Deharveng
unpubl. data).
Cinquième article - Objectif 2010
10
EXTINCT AND THREATENED SPECIES
Table 2 in Appendix shows the documented extinctions of European taxa since
1500. Among the 62 extinct taxa, 11 were large range taxa (including three insects, four
fish, one bird and three mammals), the others being endemic to one country, or narrow
range endemics shared by two or three countries. The recorded extinctions of narrowrange taxa occurred mainly in mountain ranges (Alpine arc, Pyrenees, Balkans), and on
islands (Figure 5).
Figure 5: Distribution of extinct and threatened (Critically endangered, Endangered and Vulnerable)
species in Europe (data extracted from the 2005 IUCN Red List). Species present in more than one
country are counted for each of these countries. Stars indicate the approximate location of narrow-range
globally extinct taxa.
11
Cinquième article - Objectif 2010
No documented case of parasite extinction exists in Europe, but some parasitic species
are known to be threatened because of their host being itself threatened (Stork and Lyal
1993): examples are the scale insect Kermes vermilio, now extremely rare in Europe
because of the decline of its host plant, Quercus coccifera (Cardon 2003), or Felicola
isidoroi, a louse whose sole host is the Iberian lynx Lynx pardinus, the most endangered
feline in the world (Perez and Palma 2001). Outside Europe, there are examples of hostspecific parasite species which went extinct after their host went extinct (Mey 2005). In
Europe as well, extinct mammals and birds most probably had host-specific animal lice
(Phthiraptera), which went extinct with their host. In particular, the great auk Pinguinus
impennis must have had lice of the genus Austromenopon, Mjoberginirmus and
Saemundssonia, as Alcidae regularly host these genera, with host-specific species (Price
et al. 2003).
Figure 6: European species listed as threatened (Critically endangered, Endangered and
Vulnerable) in the 2005 IUCN Red List and the number of countries where they occur
(distribution data as given in the IUCN Red List).
Cinquième article - Objectif 2010
12
Altogether, 560 European terrestrial or freshwater species are listed as
endangered (categories Critically endangered, Endangered and Vulnerable) in the 2006
IUCN Red List (IUCN 2006). Of these, 31.1% are molluscs, 30.9% are arthropods and
38.0% are vertebrates, and 65.0% are endemic to one country (Figure 6). Among these
endemic species, 31.6% are Arthropoda and 44.8% are molluscs. At the other end,
among threatened species with a large range (present in 20 to 138 countries), 79.5% are
vertebrates. Geographically, threatened species are spread all over Europe (Figure 5),
the three countries having the largest number of threatened species being among the
most
species-rich
countries
in
Europe
(Italy,
France
and
Spain
-
http://www.faunaeur.org/statistics.php). Countries with a lower number of threatened
species either are countries with a relatively low biodiversity (northern Europe) or are
probably under-studied (Balkans). Even in Europe, with 560 species listed as
threatened, the Red List is far from complete, as most invertebrate species have not been
assessed. Moreover, it lists only 14 extinct species in Europe, when there are at least 62
(see TableTable
2 in Appendix). Despite this global under-coverage, European
invertebrates are “reasonably” represented in the Red List, as they account for almost
two thirds of the European species listed (at a worldwide scale, invertebrates represent
only 27.2% of the animal listed in the Red List (IUCN 2006)).
PROTECTED SPECIES
The Bird and Habitat directives give a protection status to 1140 animal species,
including 986 vertebrates and 154 invertebrates (Table 3). This represents 64.8% of the
vertebrates and 0.1% of the invertebrates present in Europe. Among protected
invertebrates, 24% are Mollusca, 30% are Lepidoptera, and 23% are Coleoptera.
Table 3: Species listed in the Bird Directive and Habitat Directive.
Group
Mammals
Birds
Reptiles
Amphibians
Fish
Lepidoptera
Coleoptera
Other Insecta
Mollusca
Other invertebrates
All vertebrates
All invertebrates
13
No of species listed in directives
95
533
82
51
225
46
36
28
37
7
986
154
Cinquième article - Objectif 2010
% of the European fauna
37.4%
100%
53.2%
66.2%
44.8%
0.5%
0.1%
0.05%
1.2%
0.02%
64.8%
0.1%
Out of the 560 European redlisted non marine species, 397 are not included in
the directives (306 invertebrates and 91 vertebrates). On the other hand, 977 taxa are
protected by the directives but are not redlisted (864 vertebrates and 113 invertebrates)
and 163 taxa are redlisted and protected, i.e. 122 vertebrates and 41 invertebrates
(Figure 7). Three extinct invertebrates (Leiostyla lamellosa, L. gibba and L. abbreviata Gastropoda) are listed in Appendix II of the Habitat Directive.
Protected taxa
Vertebrates
Invertebrates
Redlisted taxa
1129 species
Figure 7: Protected species
(Bird and Habitat
Directives) and redlisted
species in Europe
153 species
372 species
Two Lepidoptera subspecies (Gortyna borelii lunata and Hesperia comma
catena) and one mammal subspecies (Cervus elaphus corsicanus) are listed in the
directives but not in Fauna Europaea. Even if their taxonomic validity is debatable, they
represent small populations, and the lawmakers advisors have considered that they have
a conservation value (Bouchet 2006).
Figure 8 presents the extent of occurrence of taxa listed in the directives. It does
not follow the same abundance-rank pattern as in Figure 1 and 2: a large proportion
(11%) of protected taxa are endemic to one Fauna Europaea geographical unit, but a
similar proportion (12%) of the protected taxa have a large range, i.e. occurring in more
than 58 Fauna Europaea geographical units. All these large range taxa are birds. Among
protected taxa endemic to one Fauna Europaea geographical unit, 25% are invertebrates.
Cinquième article - Objectif 2010
14
Figure 8: Number of protected species (Bird and Habitat Directives) present in any given number of
Fauna Europaea geographical units.
DISCUSSION
The Fauna Europaea dataset shows that a high proportion of the European
species are single country endemics. Narrow-range species are especially vulnerable
and a significant proportion of documented extinctions in Europe were of taxa with a
restricted range. Rarity, and particularly geographical rarity, should then be considered
when choosing indicator species for the 2010 target.
GEOGRAPHICAL RARITY
Geographical rarity (extent of occurrence) cannot be defined the same way for
all species. In its assessment of the threat status of the birds of the world (Birdlife
International 2000), as well as in the prioritization of conservation areas (Stattersfield et
al. 1998), Birdlife defines an endemic bird as a species whose range is below 50 000
km², i.e. an area larger than Slovakia. This threshold has proven useful for large species
such as birds and practical for conservation policies, but it is at least one order of
magnitude too large to mark endemism in invertebrates, as shown by the data on
Collembola. Patterns of distribution with very small ranges are probably common
among invertebrates: at a worldwide scale, Solem (1984) predicted a median range of
less than 100 km² for all land snail species, and probably less than 50 km², and gave a
median range of 0.825 km² for 28 species of camaenid land snails in the Kimberley
Range (Western Australia) (Solem 1988). With a threshold of 10 000 km², Harvey
15
Cinquième article - Objectif 2010
(2002) found that endemism is widespread among Australian invertebrates, and several
groups are found to consist principally of short-range endemics.
European globally extinct taxa can give an insight on the vulnerability of
narrow-range taxa, even if extinction is almost impossible to prove (see Harrisson and
Stiassny (1999), who used three classes of extinct species, according to the reliability of
the data used for the assessment). For instance, Belgrandia varica was endemic to the
floodplains of the Var estuary in southern France. This area has drastically changed
during the 20th century, due to urbanisation, and the species has never been found since
1910, despite targeted search, and is considered extinct (Falkner et al. 2002). Meligethes
salvan is a beetle described from specimens collected in 1912 in the area of the Rovina
Lake, a small basin at intermediate altitude (1600 m a.s.l.) in the Argentera Massif
(Italian Alps). The lake area was almost entirely destroyed and modified by works
associated with a hydroelectric power plant in the 1970s, and despite several attempts,
no new specimen of this species has ever been found (Audisio et al. 2003). Another
example is Romanichthys valsanicola, a fish that was restricted to the upper reaches of
Arges, Vilsan and Doamnei rivers in Romania. In 1992, it was only found on 1 km of
the Vilsan river, due to habitat degradation and water pollution; it might be extinct
today (Perrin et al. 1993).
There are far too few experts on many invertebrate groups to get a
comprehensive picture of extinctions, even in Europe, and a lack of data does not
necessarily mean that a species is extinct. In fact, some experts think that the mantis
Pseudoyersinia brevipennis and the fly Thyreophora cynophila (Table 2 in Appendix)
might not be extinct (K.-G. Heller pers. comm. for Pseudoyersinia brevipennis and J.J.
Menier pers. comm. for Thyreophora cynophila). These uncertainties also occur with
vertebrates: Chondrostoma scodrense, a freshwater fish from Montenegro, is said to be
extinct (Elvira 1987), but no thorough survey has been conducted in its range since
1880 and there is a good chance that it still survives (M. Kottelat, pers. comm.). There
are examples of species supposedly extinct and rediscovered, such as the Bavarian pine
vole (Microtus bavaricus), vanished from the type locality, and thought to be extinct for
decades until its rediscovery in 2000 (Haring et al. 2000). However, such rare cases
should not hide the fact that on the contrary, most insect extinctions are likely to get
overlooked even in well-studied areas such as Europe, mainly because of a lack of
knowledge of these taxa (Dunn 2005). For these reasons, the 62 extinct taxa for Europe
Cinquième article - Objectif 2010
16
presented in Appendix are probably an underestimate. Even when the extinction is
known by the experts, the information is still often ignored by the wider community: 48
extinct European taxa, including 28 invertebrates, are not in the Red List.
Even with all these drawbacks, the list of European extinct taxa shows that
geographically rare taxa are by far the most at risk of extinction (51 extinct taxa out of
62 had a restricted range). There could be a bias there, as it is easier to assess extinction
of a restricted range species than of a demographically rare species with a large range.
However, it does not undermine the fact that geographically rare species must be
prioritized for the assessment of the 2010 target.
In order to be representative of the European fauna, the subset of European
species captured by the 2010 target indicators should include a statistically significant
proportion of narrow range species. Thomas (2005) showed that butterflies are
sufficiently representative of all except saproxylic groups to be indicators of changes in
many terrestrial insect groups. Of course, the choice of butterflies as indicator group is
also driven by the fact that they form the insect taxon for which the best data are
available worldwide (Ehrlich 1994). However, Fauna Europaea data show that among
butterflies, only 20.9% are endemic from one Fauna Europaea geographical unit, vs.
34.7% for all insects together. In this respect, butterflies are not representative of
European insects. Other popular groups such as dragonflies, bumblebees, hoverflies and
ants should also be investigated for use as potential indicators (Thomas 2005). Cave
species should also be represented in the indicators, as most of them are local endemics.
We emphasize that as many taxonomic groups as possible should be represented, and
given data availability, the choice of indicator group should take into account
geographical rarity. Data on the extent of distribution are difficult to find for most
species, but a surrogate is given by Fauna Europaea distribution data (presence/absence
in each Fauna Europaea geographical unit): the indicator species should include the
same proportion of species present in one country, two countries and so on as the whole
European fauna (Figure 1).
ECOLOGICAL RARITY
Among the extinct taxa in Europe, three insects ranged over large areas,
covering several countries, but had strict ecological requirements. Two species of
17
Cinquième article - Objectif 2010
Plecoptera were associated with large lowland rivers where suitable habitats have been
fragmented and eventually destroyed by human activities (Zwick 1992). The third
species, Thyreophora cynophila, was a vividly coloured Diptera that was found
exclusively on large mammalian carcasses until the mid 1800s (Séguy 1950). It is
suspected that the partly crushed long bones exposing medullar canal and bone marrow
may have been the favoured breeding site for T. cynophila (Menier 2002) and the
extinction of this species could be due to changes in livestock management and
improved carrion disposal following the Industrial Revolution in Europe. On a longer
time scale, however, its extinction is likely to have been caused by the impoverishment
of the megafauna - in Europe, there are now too few large predators that leave large
carcasses. Another well-known example of a species threatened because of its
ecological requirements is the leather beetle Osmoderma eremita, a Coleoptera living in
hollow deciduous trees and classified as Vulnerable by the IUCN Red List. With
modern forestry practices, hollow trees are seldom left standing, and the leather beetle is
getting rarer over most of its range (Ranius et al. 2005).
The information collected by Fauna Europaea does not include species’
ecological requirements, so we cannot assess the extent of ecological rarity in Europe.
As was emphasized by the above examples, there are tight relationships between species
and their habitats, and some species can be very restrictive in their requirements, a
characteristic that increases their vulnerability because a single change in the habitat can
have devastating effects on such species. The extreme case of habitat specialization is
shown by host-specific species; however, accurate data on their proportion in insect
communities are scarce. It varies among taxonomic groups and ecosystems, between
5% of the phytophagous beetle species being monophagous in a tropical rainforest
(Basset et al. 1996), and 90% of aphid species being highly host-specific (Dixon et al.
1987). A recent estimate gives 27% of species in herbivorous insects communities
feeding on single plant species in tropical forests (Novotny and Basset 2005). However,
various authors have suggested that specialist species might be more numerous in the
temperate world than in the tropics, because of greater tropical heterogeneity and thus a
lower abundance of any given host species in the tropics (e.g. Beaver 1979; Dixon et al.
1987; Noyes 1989).
Even with these somewhat imprecise figures on proportions of host specific
species, their number in Europe reaches the thousands: taking the lowest figure given in
Cinquième article - Objectif 2010
18
the above references as a conservative estimate of host-specific species, i.e. 5% (Basset
et al. 1996), there would be at least 4600 host-specific species among the ca. 93 000
European insects, and certainly much more when parasitoid species are considered.
Host-specific species representing the extreme case of ecological specialization, many
more species can be considered as having strict ecological requirements. The 2010
target indicators should then include ecologically rare species. A special attention
should be given to freshwater species which are known to be, on average, at higher risk
of extinction than terrestrial ones (Revenga et al. 2005), and to cave species, which
usually receive little attention in conservation strategies. They should then be
represented in the same proportion in the subset of indicator species as in the global
fauna. In the absence of a comprehensive database on species ecological needs, the
indicator species should be chosen by taxonomists, and/or randomly picked in groups
known to include species with strict ecological requirements (e.g. aquatic arthropods,
old-growth forest dwellers, large carnivore parasites).
DEMOGRAPHIC RARITY
Species demonstrating demographic rarity are typically represented by large
vertebrate predators, which occur naturally at low density (e.g. 2.7-44.9/100 km2 for
lynx Lynx lynx in a untrapped area in Alaska (Slough and Mowat 1996), or 15.3
pairs/100 km² for eagle owl Bubo bubo in southern France (Penteriani et al. 2002)).
Because of their low densities, these species can easily be wiped out of an area when
they are hunted, as it has been the case over most of the former European range of the
wolf Canis lupus, the brown bear Ursus arctos or the lynx (Breitenmoser 1998). This is
the main form of rarity already represented in the indicators and in legal texts, with an
overrepresentation of large vertebrates. However, invertebrates can experience
demographic rarity as well, as is shown in the Red List where two thirds of the
European species listed on demographic criteria are invertebrates (237 species). These
invertebrate species redlisted on demographic criteria could be a starting point for the
selection of demographically rare species for the 2010 target indicators.
19
Cinquième article - Objectif 2010
CONCLUSION
Assessing the success (or the failure) of the 2010 biodiversity target requires that
the indicators cover a representative subsample of biodiversity (Balmford et al. 2005).
However, the main practical reason for choosing a species as indicator is the availability
and quality of data attached to this species: birds are overrepresented in the various
indices because they constitute the best known taxonomic group, with updated data
gathered by thousands of people all over the world. Except for birds and a few other
groups (large mammals, butterflies) or a scattering of individual species that are not
necessarily representative of the whole European fauna, data on abundance, distribution
and conservation status are lacking for most species. A species trend indicator for
Europe was developed and tested (De Heer et al. 2005). It included data on population
trends for mammals, birds and butterflies, and showed a population decline in nearly all
European habitats between 1970 and 2000. However, this indicator does not include
freshwater species, which are considered to be at even more risk than terrestrial ones
(Revenga et al. 2005). In addition, European birds, mammals and butterflies show a
much lower level of geographical rarity than the whole European fauna, as is shown by
Fauna Europaea data. It is therefore probable that the pessimistic results on population
decline shown by de Heer et al (2005) are in fact underestimated, and that could be
shown if more species were assessed, chosen with respect to rarity.
An ideal subsample of the European biodiversity to be used as indicator would
be a set of species randomly picked from the European fauna. It should be stratified
according to realms, biomes, ecosystems and taxonomic groups (Butchart et al. 2005).
In any case, the indicator should avoid taxonomic bias, i.e. not overrepresent
vertebrates, and in particular birds. The stratification should also take into account the
different forms of rarity, which appear to be a major characteristic of biodiversity:
currently, most categories of rare species are not in focus for the assessment of progress
toward the 2010 target. However, we are far from having the necessary data for the
assessment of the conservation status of most species. In an ideal world, data should be
gathered on targeted species, but funding is scarce and we are running out of time if this
assessment is to be made before 2010 (let alone assessing the change in the rate of loss,
in accord with the wording in the CBD declaration, which implies multiple samples
Cinquième article - Objectif 2010
20
through time). We should then use composite indices (e.g. Butchart et al. 2004; De Heer
et al. 2005; Loh et al. 2005) based on the best available sets of indicator species, taking
into account at least species’ geographical rarity, for which a surrogate is easily
available on Fauna Europaea.
If we are to get as close as possible to the 2010 target, we should not only assess
the conservation status of biodiversity, but also protect the threatened species. In
Europe, legal tools are not comprehensive enough, since the total of 1140 European
protected species, including 986 vertebrates, is far from encompassing all the potentially
threatened species. Only 0.1% of European invertebrates have a protection status,
whereas they account for two thirds of the listed threatened European taxa. Of course,
the conservation of invertebrates will only be effective if their habitats are protected,
and putting species on protected species list is not enough. However, it is a necessary
tool to protect habitats, as the presence of a protected species on a given site can lead to
the protection of this site (Natura 2000 network for instance). In particular, habitats or
sites harbouring many endemic species should be among the top priorities in
conservation policies if species biodiversity is to be maintained. A methodology for
selecting areas of endemism, based largely on insect data, was suggested and tested for
the Iberian Peninsula (Garcia-Barros et al. 2002).
The most well-known species, terrestrial vertebrates and butterflies (1523
species in Europe) constitute the bulk of current indicator species (e.g. Butchart et al.
2004; De Heer et al. 2005; Loh et al. 2005). The overlap between these and the 560
redlisted European taxa is small, 98 species only being both redlisted and indicator: this
represents 6.4% of the indicator species being considered as threatened by the IUCN.
On the other hand, ca. half of these 1523 indicator species are protected by the
European directives: indicator species (i.e. terrestrial vertebrates and butterflies) are
more representative of protected species than of threatened species. With the indicators
currently chosen, we could loose a significant number of species by 2010 and all these
extinctions could go unnoticed. It is therefore essential to change either the indicators or
the target.
21
Cinquième article - Objectif 2010
AUTHOR CONTRIBUTIONS
B. Fontaine and P. Bouchet contributed to the ideas and methodology developed
in this paper. O. Gargominy designed the database used to handle the data. B. Fontaine
analyzed the data and organized the results. W. Bogdanowicz, P. Bouchet, H. Enghoff,
D. Goujet, and W. Los, as members of the management team, leaded the Fauna
Europaea project. G. Boxshall, A. Minelli, and M. Ramos were members of the Fauna
Europaea taxonomic advisory group. Y. de Jong, V. Michelsen, N. Bailly, P.
Chylarecki, from the Fauna Europaea Project Bureau, collated the taxonomic and
geographical information from the Group Coordinators. K. van Achterberg, M.A.
Alonso-Zarazaga, R. Araujo, U. Aspöck, P. Audisio, B. Aukema, N. Bailly, M.
Balsamo, R.A. Bank, P. Barnard, C. Belfiore, W. Bogdanowicz, T. Bongers, G.
Boxshall, D. Burckhardt, J.-L. Camicas, P. Crucitti, L. Deharveng, A. Dubois, H.
Enghoff, A. Faubel, R. Fochetti, D. Gibson, R. Gibson, M.S. Gómez López, M.S.
Harvey, K.-G. Heller, P. van Helsdingen, H. Hoch, H. de Jong, O. Karsholt, L.
Lundqvist, W. Magowski, R. Manconi, J. Martens, J.A. Massard, G. Massard-Geimer,
S.J. McInnes, V. Michelsen, L.F. Mendes, E. Mey, A. Minelli, C. Nielsen, J.M. Nieto
Nafría, E.J. van Nieukerken, J. Noyes, T. Pape, H. Pohl, W. De Prins, C. Ricci, C.
Roselaar, E. Rota, A. Schmidt-Rhaesa, H. Segers, R. zur Strassen, A. Szeptycki, J.-M.
Thibaud, A. Thomas, T. Timm, J. van Tol, W. Vervoort, R. Willmann, as Group
Coordinators, collated the data on their respective groups (see details on
http://www.faunaeur.org/experts.php). M. Asche collated the data on Hemiptera
Fulgoromorpha and Cicadomorpha.
ACKNOWLEDGEMENTS
We wish to thank Melina Verbeek, Fedor Steeman and Claire Basire (Fauna
Europaea Project Bureau), and Anastasios Legakis, Trudy Brannan and Alfonso Navas
Sanchez (Fauna Europaea Steering Committee) for their assistance in the
implementation of the Fauna Europaea project. Grateful acknowledgements to Grégoire
Lois (MNHN) who helped with the listing of protected species, and to Maurice Kottelat
who provided invaluable data on extinct and threatened fish.
Cinquième article - Objectif 2010
22
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Cinquième article - Objectif 2010
APPENDIX
Table 2: European globally extinct taxa
Taxon
Group
Belgrandia varica (J. Paget 1854)
Belgrandiella boetersi P. Reischütz & Falkner 19981
Bythiospeum pfeifferi (Clessin 1890)2
Caseolus calvus galeatus (R.T. Lowe 1862)
Discula lyelliana (R.T. Lowe 1852)
Discula tetrica (R.T. Lowe 1862)3
Discus engonatus (Shuttleworth 1852)
Discus retextus (Shuttleworth 1852)
Discus textilis (Shuttleworth 1852)
Geomitra delphinuloides (R.T. Lowe 1860)3
Geomitra grabhami (Wollaston 1878)
Graecoanatolica macedonica Radoman & Stankovic 1979
Gyralina hausdorfi Riedel 1990
Janulus pompylius (Shuttleworth 1852)
Keraea garachicoensis (Wollaston 1878)
Leiostyla abbreviata (R.T. Lowe 1852)3
Leiostyla gibba (R.T. Lowe 1852)3
Leiostyla lamellosa (R.T. Lowe 1852)
Leptaxis simia hyaena (R.T. Lowe 1852)
Ohridohauffenia drimica (Radoman 1964)
Parmacella gervaisii Moquin-Tandon 1850
Pseudocampylaea loweii (A. Férussac 1835)
Zonites embolium elevatus Riedel & Mylonas 1997
Zonites santoriniensis Riedel & Norris 1987
Gastropoda
Gastropoda
Gastropoda
Gastropoda
Gastropoda
Gastropoda
Gastropoda
Gastropoda
Gastropoda
Gastropoda
Gastropoda
Gastropoda
Gastropoda
Gastropoda
Gastropoda
Gastropoda
Gastropoda
Gastropoda
Gastropoda
Gastropoda
Gastropoda
Gastropoda
Gastropoda
Gastropoda
Red
List
No
Yes
No
No
No
No
No
No
No
No
No
Yes
No
No
No
No
No
Yes
No
Yes
No
Yes
No
No
Range
Source
France
Austria
Austria
Madeira
Madeira (Deserta Grande)
Madeira (Bugio)
Canary Islands (Tenerife)
Canary Islands (La Palma)
Canary Islands (La Palma)
Madeira
Madeira (Deserta Grande)
Greece, Macedonia
Greece
Canary Islands (La Palma)
Canary Islands (Tenerife)
Madeira
Madeira
Madeira
Madeira (Bugio)
Lake Ohrid, Serbia and Montenegro
France
Madeira
Greece (Dodecanese Islands)
Greece (Cyclades Islands)
(Falkner et al. 2002)
(IUCN 2006)
R. Bank unpub. data
R. Bank unpub. data
R. Bank unpub. data
R. Bank unpub. data
R. Bank unpub. data
R. Bank unpub. data
R. Bank unpub. data
R. Bank unpub. data
R. Bank unpub. data
(IUCN 2006)
R. Bank unpub. data
R. Bank unpub. data
R. Bank unpub. data
R. Bank unpub. data
R. Bank comm. pers
(IUCN 2006)
R. Bank unpub. data
(IUCN 2006)
(Falkner et al. 2002)
(IUCN 2006)
R. Bank unpub. data
R. Bank unpub. data
Cinquième article - Objectif 2010
28
Taxon
Zonites siphnicus Fuchs & Käufel 1936
Pseudoyersinia brevipennis (Yersin 1860)
Anonconotus apenninigenus (Targioni-Tozzetti 1881)
Oemopteryx loewii (Albarda 1889)
Red
List
Gastropoda No
Mantodea No
Orthoptera No
Plecoptera No
Group
Taeniopteryx araneoides Klapálek 1902
Plecoptera
Hydraena sappho Janssens 1965
Coleoptera
Meligethes salvan Audisio, De Biase & Antonini 2003
Coleoptera
Siettitia balsetensis Abeille de Perrin 1904
Coleoptera
Hydropsyche tobiasi Malicky 1977
Trichoptera
Pieris brassicae wollastoni (Butler 1886)
Lepidoptera
Thyreophora cynophila (Panzer 1798)
Diptera
Squalius ukliva Heckel 18434
Pisces
Coregonus bezola Fatio 1888
Pisces
Coregonus confusus Fatio 1885
Pisces
Coregonus fera Jurine 1825
Pisces
Coregonus gutturosus (Gmelin 1818)
Pisces
Coregonus hiemalis Jurine 1825
Pisces
Coregonus hoferi Berg 1932
Pisces
Coregonus oxyrinchus (Linnaeus 1758)
Pisces
Coregonus restrictus Fatio 1885
Pisces
Eudontomyzon (?) sp.
Pisces
Gasterosteus crenobiontus Bacescu & Mayer 1956
Pisces
Knipowitschia cameliae Nalbant & Otel 1995
Pisces
Romanogobio antipai (Banarescu 1953)
Pisces
Salmo schiefermuelleri Bloch 1784
Pisces
Salvelinus neocomensis Freyhof & Kottelat, 2005
Pisces
Salvelinus profundus (Schillinger 1901)
Pisces
Stenodus leucichthys (Güldenstädt 1772)5
Pisces
Gallotia auaritae Mateo, García Márquez, López Jurado & Reptilia
29
No
No
No
Yes
Yes
No
No
Yes
No
No
No
No
No
No
No
No
No
No
No
No
No
No
No
No
Yes
Range
Source
Greece (Cyclades Islands)
R. Bank unpub. data
France
(Voisin 2003)
Italy
(Galvagni 2004), K.G. Heller unpub. data
Austria, Bulgaria, Czech Republic, Germany, Hungary, (Zwick 1992, 2004)
Netherlands, Poland, Slovakia, Ukraine
Czech Republic, Germany, Hungary, Slovakia
(Zwick 1992, 2004)
Greece
(Audisio et al. 1996)
Italy
(Audisio et al. 2003), P. Audisio unpub. data
France
(IUCN 2006)
Germany
(IUCN 2006)
Madeira
O. Karsholt unpub. data
France, Germany, Switzerland
(Séguy 1950), (Menier 2002)
Croatia
(IUCN 2006)
Lake Bourget (France)
(Kottelat 1997)
Lake Morat (Switzerland)
(Kottelat 1997)
Lake Geneva (France, Switzerland)
(Kottelat 1997)
Lake Konstanz (Austria, Germany, Switzerland)
(Kottelat 1997)
Lake Geneva (France, Switzerland)
(Kottelat 1997)
Lake Chiemsee (Germany)
M. Kottelat, unpub. data
North Sea Basin
(Freyhof and Schöter 2005)
Lake Morat (Switzerland)
(Kottelat 1997)
Ukraine, Russian Fed.
(Kottelat et al. 2005)
Romania
(Kottelat 1997)
Romania
(Nalbant and Otel 1996)
Romania, mouth of River Danube
(Banarescu 1994)
Baltic Sea, Austria, Hungary
(Kottelat 1997)
Lake Neuchatel (Switzerland)
(Freyhof and Kottelat 2005)
Lake Konstanz (Austria, Germany, Switzerland)
(Kottelat 1997)
Caspian Sea Basin
M. Kottelat, unpub. data
Canary Is.
(IUCN 2006)
Cinquième article - Objectif 2010
Taxon
Group
Red
List
Barahona, 20016
Haematopus meadewaldoi Bannerman 1913
Pinguinus impennis (Linnaeus 1758)
Saxicola dacotiae murielae Bannerman, 1913
Capra pyrenaica lusitanica Schlegel 1872
Capra pyrenaica pyrenaica Schinz 1838
Bison bonasus hungarorum Kretzoi 1946
Bos primigenius Bojanus 1827
Equus ferus Boddaert 17857
Aves
Aves
Aves
Mammalia
Mammalia
Mammalia
Mammalia
Mammalia
Yes
Yes
No
No
Yes
No
No
Yes
Prolagus sardus (Wagner 1832)
Mammalia
Yes
Range
Source
Canary Is
(IUCN 2006)
Iceland, Ireland, United Kingdom, Denmark
(IUCN 2006)
Canary Is
(Fuller 1987)
Portugal, Spain
Fauna Europaea
Spain
(IUCN 2006)
Hungary, Romania, Slovakia, Ukraine
(Pucek et al. 2004)
Most of Europe
Fauna Europaea
Poland, Germany, Lithuania, Belarus, Russian Fed., (IUCN 2006)
Ukraine
Corsica, Sardinia
(IUCN 2006)
The column « Red List » indicates whether the taxon is listed as extinct in the IUCN Red List
: Listed as Belgrandiella intermedia in the Red list. We follow here Fauna Europaea.
2
: Listed as Endangered in the Red List
3
: Listed as Critically Endangered in the Red List
4
: Listed as Telestes ukliva in the Red list . We follow here Fauna Europaea.
5
: apparently extinct in the wild, the only breeding populations are captive
6
: This taxon is not included in Fauna Europaea, as it was originally described as a subspecies of Gallotia simonyi, but was elevated at species level in 2003 (Afonso and
Mateo 2003)
7
: extinct in the wild but still survives in captivity
1
Nota: The 2006 IUCN Red List lists Bythinella intermedia Mahler 1950 (Gastropoda) as extinct. However, this is a synonym of Bythinella austriaca (Frauenfeld 1857), which
is not extinct (http://www.faunaeur.org/full_results.php?id=269218). It also lists Telestes turskyi (Heckel 1843) as extinct, but M. Kottelat (pers. comm.) considers it as still
extant, though critically endangered, and did not list it as extinct in his 1997 checklist (Kottelat 1997); this species is considered as an insufficiently documented to be
classified as extinct by HARRISON & STIASSNY (Harrison and Stiassny 1999). Chondrostoma scodrense Elvira 1987, said to be extinct (Crivelli and Rosecci 1994 in Kottelat
1997), is probably still extant (M. Kottelat pers. comm.). These taxa were not included in the present table.
Cinquième article - Objectif 2010
30
4.4. CONCLUSION : L’APPORT DES TAXONOMISTES
Nos lacunes sur les connaissances de la biodiversité sont à la mesure de son étendue :
énormes. Mais lorsqu’il s’agit de conservation, comme cela a déjà été souligné (KUNIN &
GASTON, 1993; DOBSON et al., 1995; GASTON & BLACKBURN, 1996b; NEW, 1999), on ne peut
se permettre d’attendre d’avoir une connaissance exhaustive de la taxonomie, de la répartition
et des menaces qui pèsent sur les espèces pour agir : il faut se contenter des données
disponibles pour mettre en oeuvre les meilleures stratégies possibles à l’heure actuelle. La
crise de la biodiversité est une crise d’information. C’est aussi un phénomène auquel il faut
répondre immédiatement : « conservation biology is a science with a time limit » (MAY,
1988). Il faut rechercher et adopter des méthodes pour évaluer rapidement les écosystèmes,
établir des priorités de conservation, et mettre en place des mesures de gestion et de
conservation à partir de données incomplètes. Dans tous ces domaines, les taxonomistes ont
un rôle à jouer.
Suivant NEW (1999), nous affirmons même qu’ils ne doivent plus être simplement vus
comme des fournisseurs de services pour la conservation, mais qu’ils doivent se placer à la
base de la biologie de la conservation pour orienter efficacement les efforts. Comme nous
l’avons vu dans les articles du chapitre 4, les deux étapes de leur travail apportent chacune des
résultats complémentaires pertinents pour orienter les stratégies. La ségrégation des espèces,
avant même de leur attribuer des noms, permet de connaître les patrons de richesse spécifique
et de turnover spatial. Lorsque les espèces sont nommées, il est possible d’évaluer
l’endémisme, les statuts de menace, la rareté, facteurs qui doivent être pris en compte dans les
stratégies de conservation. A travers les inventaires biologiques, reconnus depuis longtemps
comme indispenables à la conservation rationnelle des écosystèmes, (NOSS, 1990;
LUBCHENCO et al., 1991; NEW, 1995), les taxonomistes permettent de prendre en compte
toute la biodiversité et non uniquement les grandes espèces charismatiques bien connues. Ils
peuvent signaler la présence de populations viables d’espèces menacées, qui passent
inaperçues si elles ne sont pas recherchées par des spécialistes qui savent comment les trouver
et les identifier. La découverte de telles populations peut mener à des actions de conservation
concrètes, pour peu que le message soit tourné de façon convaincante pour les décideurs, en
mettant par exemple en avant leur valeur patrimoniale. Leur rôle est particulièrement
important pour les espèces rares : la majeure partie de nos connaissances sur ces espèces est
détenue par les taxonomistes, qui les ont décrites, qui peuvent les identifier, et qui connaissent
les quelques informations existantes sur leur biologie, souvent à partir du caractère prédictif
253
des classifications (telle espèce, appartenant à une famille de parasites d’échinodermes, sera
également parasite d’échinodermes). Même si dans certains cas la rareté n’est qu’apparente,
due à des artefacts de collecte, il n’en reste pas moins que les espèces concernées nous
apparaissent comme rares, qu’elles sont peu connues et que seuls les taxonomistes possèdent
les éléments permettant d’évaluer leur importance pour la conservation. Enfin, un autre apport
des taxonomistes à la conservation des invertébrés serait d’aider à augmenter le nombre de
groupes qui, en relativement peu de temps, pourraient être assez bien connus pour évaluer
l’intérêt des sites (NEW, 1999).
Il est important de souligner ici le rôle central que jouent les muséums pour la
conservation, en tant que dépositaires de l’information biologique, à travers leurs collections
(NEW, 1995). Sans ces collections, les taxonomistes ne pourraient pas travailler, ils ne
disposeraient pas de spécimens de références, ne verraient pas la variabilité des espèces, et
devraient retourner dans la nature rechercher les espèces sur lesquelles ils travaillent au lieu
de disposer du fruit des récoltes de tous leurs prédécesseurs. Les collections constituent en
effet un outil de travail indispensable pour les taxonomistes, en fournissant un témoignage
objectif de la présence d’une espèce à un endroit et à une date donnés, en permettant de
comprendre les concepts utilisés par les taxonomistes qui les ont constituées et en conservant
les spécimens de référence pour l’application des noms. Ces rôles sont pourtant mal appréciés
par les politiques, car les financements font défaut pour entretenir et étudier les collections
(BARRIEL et al., 2000).
L’évaluation des sites et des habitats nécessite d’inventorier les espèces, et donc de
collecter une grande quantité de matériel biologique, notamment pour avoir un échantillon
représentatif des espèces rares. Le traitement et le tri de ce matériel demandent beaucoup de
temps. Un des rôles que les taxonomistes doivent remplir est de faciliter les évaluations
d’habitats ou de sites encore sous-échantillonnés, en formant des équipes de parataxonomistes
locaux capables de collecter de grandes quantités de spécimens, de les préparer, de faire un tri
préliminaire et d’entrer les informations dans des bases de données. Cela a déjà été pratiqué
dans de nombreux projets, dont plusieurs exemples sont présentés par BASSET et al. (2004).
Un des plus connus est le programme INBio au Costa Rica, qui a pour objectif de réaliser un
inventaire global de la biodiversité du pays (TANGLEY, 1990). Dans ce programme, une
grande partie du travail de tri des spécimens est confiée à des parataxonomistes costaricains
formés qui trient les échantillons par morphospecies (JANZEN, 2004). Ils sont payés pour cela,
et libèrent ainsi les taxonomistes qui peuvent se consacrer à la partie la plus complexe de leur
254
travail, préparation de clés, description d’espèces et rédaction d’articles (GREEN, 1998). La
description et la reconnaissance des espèces qui forment les communautés permettent ensuite
d’établir des priorités pour la conservation, bien plus rapidement que si tout le travail avait été
réalisé par les taxonomistes. La pénurie de taxonomistes rend d’ailleurs la mise à contribution
des parataxonomistes pour les inventaires d’invertébrés nécessaire même dans les pays
développés tels que les Etats-Unis (GOLDSTEIN, 2004). Le principal inconvénient de
l’utilisation de parataxonomistes pour le tri des espèces est la fiabilité parfois insuffisante des
résultats, qui doit être régulièrement contrôlée par des spécialistes lors du tri. Cependant, les
résultats sont évidemment améliorés si les parataxonomistes sont correctement formés, ce qui
est du ressort des taxonomistes. Autre avantage non négligeable de cette approche, les
nationaux des pays les plus riches en biodiversité se voient ainsi impliqués dans l’étude et la
conservation de « leur » biodiversité. La biodiversité devient ainsi un moyen de faire carrière,
ce qui est bénéfique pour la conservation.
Remarquons enfin que l’apport des taxonomistes à la conservation, qui permet de
prendre en compte les espèces rares et méconnues, est assez peu onéreux. Lors d’une étude de
la biodiversité de plusieurs sites en Australie (OLIVER et al., 1998), les coûts d’inventaires ont
été évalués pour divers groupes : pour chaque site, ils s’élevaient à 250 dollars australiens
pour les plantes vasculaires, 700 dollars australiens pour les invertébrés (fourmis et trois
familles de coléoptères) et 2000 dollars australiens pour les vertébrés (mammifères, oiseaux,
reptiles et amphibiens). Ces coûts englobaient l’ensemble des dépenses de terrain, les salaires
pour le conditionnement et le tri des échantillons, et le paiement de consultants (taxonomistes
professionnels), mais ne comprenait pas les coûts de formation du personnel spécialisé pour
les plantes ou les vertébrés. Les deux tiers des financements avaient été alloués aux
inventaires de vertébrés, qui n’ont produit que 30% des données-espèces. Cela représentait
37$ pour chaque espèce de plante vasculaire, 174$ pour chaque espèce d’invertébré et 868$
pour chaque espèce de vertébré. L’auteur conclut que les inventaires d’invertébrés, outre
qu’ils représentent plus finement les patrons de répartition de la biodiversité, sont moins
onéreux que ceux de vertébrés.
255
5.
LES
NOMS, OUTILS DE COMMUNICATION POUR LA CONSERVATION DES
ESPECES MECONNUES
?
Résumé
Nous abordons dans la dernière partie de cette thèse l’intérêt des noms pour la
conservation des espèces petites et rares, et en particulier la faisabilité d’une nomenclature
scientifique française pour les mollusques de France. Après avoir présenté une utilisation
originale (mais discutée) des noms latins pour la conservation, nous passons en revue diverses
expériences de nomenclature vernaculaire, dans plusieurs pays et pour plusieurs groupes
taxonomiques. Nous mettons ensuite en place un cadre pour l’établissement d’une
nomenclature scientifique française pour les mollusques de France : établissement d’un
corpus de noms anciens, recommandations pour la création et l’attribution de noms, processus
de validation.
Figure 20 : Coupures de presse relatant la mise sous protection de six hectares d’arrière-plage dans la baie
d’Ajaccio pour protéger la dernière population connue de Tyrrhenaria ceratina, un escargot endémique de
Corse, et une mission d’échantillonnage d’une hydrobie souterraine, Bythinella padiraci. Dans ces deux cas,
on constate que le nom utilisé par la presse n’est pas le nom latin, trop compliqué et ne véhiculant pas de
sens, mais un nom vernaculaire (escargot de Corse ou bythinelle de Padirac), inventé pour l’occasion, qui
permet une appropriation de l’espèce.
256
LES NOMS, OUTILS DE COMMUNICATION POUR LA CONSERVATION DES ESPECES
MECONNUES
?
Nous avons vu que les noms sont des étiquettes qui véhiculent tous les attributs d’une
espèce, tels que son aire de répartition, sa place dans la classification ou son régime
alimentaire. Ils sont également indispensables à la conservation ciblée sur une espèce, puisque
celle-ci n’est possible que si l’espèce est dotée d’un nom, si on peut la désigner, l’inscrire sur
une liste d’espèces menacées ou protégées, lui consacrer un plan d’action. En ce sens, les
noms sont des outils de conservation. Mais est-il possible d’améliorer leur efficacité dans ce
domaine, de se servir des noms directement pour préserver les espèces ? La dernière partie de
cette thèse, à la limite entre la science et la perception sociale de la science, explore cette
problématique, de façon générale puis appliquée aux invertébrés méconnus, et en particulier
aux mollusques terrestres et aquatiques de France.
5.1. NOMS LATINS ET CONSERVATION
Le nom est un outil de conservation évident lorsqu’il attire l’attention sur une espèce
nécessitant une protection. Un cas emblématique à ce titre est celui de Notogomphus
maathaiae, libellule menacée des cours d’eau forestiers des hauts plateaux du Kenya. Dédiée
à Wangari Maathai, prix Nobel de la paix (CLAUSNITZER & DIJKSTRA, 2005), elle est utilisée
comme porte-drapeau d’une campagne de sensibilisation du public au rôle de « gardien du
bassin versant » des espèces qui y vivent (IUCN, 2006c).
Les noms des espèces ont toujours été une façon d’honorer des personnes, depuis
Carabus linnaei, carabe dédié à Linné par Panzer en 1812, jusqu’à Phialella zappai, méduse
dédiée au musicien Frank Zappa par Boero en 1987. Ces dédicaces sont normalement
désintéressées (encore que l’objectif - atteint - de Boero quand il a nommé son espèce aurait
été de rencontrer le musicien - MURKIN, 2006), et permettent de remercier des personnes ou
des organismes qui ont favorisé le chercheur. Un palmier de Madagascar par exemple a été
nommé Dypsis mcdonaldiana, en hommage au fabricant de hamburger qui a financé la
recherche (ISAAK, 2006), et le papillon de Bornéo Sorolopha bruneiregalis a été dédié à la
compagnie aérienne Royal Brunei Airlines, qui aide des projets au Brunei et le travail du
British Museum en Asie du sud-est (TUCK & ROBINSON, 1994). Ces curiosités de la
nomenclature n’ont généralement pas de lien avec la conservation, ou alors a posteriori, pour
mettre en valeur un individu ou une société qui aurait eu une action bénéfique.
257
Cependant, la perspective d’avoir une espèce dédiée à son nom peut aussi être un
moteur pour la conservation, ce qui a été expérimenté par la Wildlife Conservation Society et
la société BIOPAT. En effet, en 2005, la Wildlife Conservation Society a eu une action
remarquée pour financer des actions de conservation: elle a proposé de vendre aux enchères le
nom d’une espèce nouvellement découverte. Il s’agissait d’un petit singe découvert en
Bolivie, qui a donc été baptisé du nom du meilleur enchérisseur, GoldenPalace.com, un casino
en ligne canadien. Le nom choisi, Callicebus aureipalatii, a coûté 650 000 dollars au Golden
Palace (HOLDEN, 2005). D’après la Wildlife Conservation Society – Bolivie, cette somme
générera entre 40 000 et 45 000 dollars par an, qui seront utilisés pour la gestion du Parc
National de Madidi en Bolivie.
La Wildlife Conservation Society n’est pourtant pas à l’origine de cette idée. En effet,
la société allemande BIOPAT propose depuis fin 1999 de dédier des espèces à de généreux
donateurs, les financements étant destinés à la conservation (STEGHAUS-KOVAC, 2000). Ce
projet se fait en collaboration avec plusieurs instituts scientifiques réputés (GTZ Tropical
Ecology Support Programme, Zoologische Staatssammlung München, Zoologisches
Forschungsinstitut und Museum Alexander Koenig, Naturmuseum und Forschungsinstitut
Senckenberg). Sur son site internet (http://www.biopat.de), BIOPAT propose un échantillon
d’espèces en attente de noms, plus ou moins chères en fonction de leur place dans la
classification : il revient moins cher de donner son nom à un nématode de la litière qu’à un
colibri. BIOPAT propose ainsi un acarien aquatique du Costa Rica (montant minimum : 3000
euros), une Impatiens de Madagascar (2600 euros), une araignée cavernicole du Laos (3000
euros) ou un gecko de Nouvelle-Calédonie (5000 euros). En 2005, BIOPAT avait déjà permis
de dédier une centaine d’espèces à des donateurs, et obtenu plus de 450 000 dollars pour la
conservation (TRIVEDI, 2005), les profits étant partagés entre le fonctionnement de BIOPAT
(5%), l’organisme où travaille le découvreur de l’espèce et des projets concrets dans le pays
d’origine de l’espèce (BÄTKE et al., 2000). Ces projets peuvent être l’amélioration des
équipements des collections d’herpétologie au Muséum de Santa Cruz en Bolivie, le
financement d’un jardin botanique au Vietnam, un recensement de chauves-souris au Sri
Lanka, la formation de parataxonomistes en Birmanie ou des inventaires d’orchidées en
Bolivie (BIOPAT, 2006). La plupart des donateurs choisissent des espèces charismatiques,
orchidées et grenouilles représentant près de la moitié des espèces choisies. Le bénéfice peut
être réciproque : la société agroalimentaire Vitaquell aurait ainsi acheté le droit d’avoir une
258
espèce de colibri à son nom (Thalurania vitaquelli) et voudrait l’utiliser pour la publicité
d’une margarine allégée (TRIVEDI, 2005).
Ce type de projet a suscité des critiques, notamment de la part de membres de la
Commission Internationale de Nomenclature Biologique (ICZN) qui redoutaient des dérives
liées à l’appât du gain, telles que description de « fausses » espèces et ajout de confusion à la
nomenclature, ce qui pour finir aurait un effet néfaste sur les efforts de conservation (MINELLI
et al., 2000). BIOPAT considère que ce risque est limité, puisque les descriptions des espèces
proposées sur son site sont publiées dans des revues à comité de lecture et examinées par son
comité scientifique. D’autre part, les promoteurs de ce projet remarquent que le mécénat est
courant dans d’autres secteurs de la biologie, et devrait l’être en taxonomie (BÄTKE et al.,
2000). Quoi qu’il en soit, la taxonomie et la conservation ont besoin d’argent, et des sommes
telles que celles obtenues par WCS ou BIOPAT sont loin d’être négligeables à une époque où
les financements publics sont insuffisants. L’initiative de BIOPAT révèle en tous cas le
manque crucial de fonds pour la taxonomie et les autres secteurs de la biologie (MINELLI et
al., 2000).
Le nom latin d’une espèce peut donc être lié, plus ou moins directement, à la
conservation. Cela étant, en dehors des cercles scientifiques, la communication sur les espèces
se fait avec des noms vernaculaires. Nous allons maintenant examiner quel peut être le rôle de
ces noms vernaculaires pour la conservation.
5.2. LES NOMS VERNACULAIRES, UN COUP DE PROJECTEUR SUR LES ESPECES PETITES ET
RARES
?
Les espèces qui possèdent des noms vernaculaires sont généralement celles qui ont un
intérêt pour l’homme, et qu’il importe de savoir distinguer. Ainsi, lorsque Ernst Mayr a fait
son premier voyage dans les Monts Arfak en Nouvelle-Guinée, il a constaté que les papous
avaient un nom pour pratiquement toutes les espèces d’oiseaux que son oeil d’ornithologue
professionnel pouvait distinguer : en effet, ces espèces étaient chassées et avaient donc une
importance vitale pour eux. En revanche, lorsque Edward Wilson est allé à son tour en
Nouvelle-Guinée pour inventorier les fourmis, il est apparu que les différentes espèces étaient
désignées collectivement sous un terme équivalent à « fourmis », puisque les habitants
n’avaient pas d’intérêt à les distinguer entre elles (WILSON, 1993). De même, dans l’archipel
des Marquises, les grands coquillages utilisés par les polynésiens ont un nom marquisien, qui
regroupe souvent plusieurs espèces ; les petites espèces sont désignées par un terme générique
259
(’i’i pour les porcelaines, pao pour les Terebridae, pipi pour les petites espèces et les
escargots) (LAVONDES et al., 1973). Les auteurs remarquent que le vocabulaire marquisien
(43 noms recensés) est beaucoup moins riche pour les coquillages que pour les poissons, ces
derniers étant particulièrement importants pour l’alimentation dans ces îles. Aux Australes,
nous avons constaté que tous les escargots et petits coquillages sont appelés indifféremment
pupu, même ceux qui sont utilisés pour faire des colliers (notamment Orobophana spp. et
Omphalotropis spp.).
De façon générale, la plupart des espèces qui nous entourent, petites et rares, sont
presque totalement ignorées du grand public, sauf lorsqu’elles occasionnent des
désagréments, comme les tiques, les moustiques ou le phylloxéra. Elles ne disposent donc pas
de noms vernaculaires. Lorsque ces espèces sont menacées et qu’il s’agit de les protéger, il est
important de les faire connaître, pour qu’elles soient prises en compte dans les politiques de
conservation. Leur donner un nom favoriserait leur connaissance.
Quelques définitions sont nécessaires avant d’aller plus loin :
•
Nom vernaculaire : nom consacré par l’usage, qui peut n’être utilisé que localement et
désigner des espèces différentes selon les régions, voire des groupes d’espèces (limace
et loche sont des noms vernaculaires qui désignent indifféremment les espèces des
divers genres de gastéropodes sans coquille). On peut également parler de « nom
•
populaire français », par opposition au « nom scientifique français ».
Nom scientifique français : nom en français, désignant une espèce ou une sous-espèce,
de façon non équivoque : chaque nom scientifique français correspond à une et une
seule espèce, sur toute son aire de répartition. Il est l’équivalent français du nom latin
valide de ce taxon. Chaque espèce d’oiseau du monde dispose d’un nom scientifique
français, établi par la Commission Internationale des Noms Français d’Oiseaux. Les
« common names » (noms communs) des mollusques de TURGEON et al. (1998) sont
•
des noms scientifiques anglais.
Générique : terme composé d’un ou de plusieurs mots servant à désigner en langue
vernaculaire un ensemble d’espèces d’aspect similaire, pouvant correspondre par
exemple à une famille, une sous-famille ou un genre. Pour les oiseaux, des génériques
•
bien connus sont hirondelle, mésange, canard.
Spécifique : terme composé d’un ou de plusieurs mots, accolé(s) au générique, et
permettant de désigner en langue vernaculaire une espèce ou une sous-espèce. Il qui
peut prendre plusieurs formes : épithète (mésange bleue), nom en apposition
260
(balbuzard pêcheur), compléments du nom (bécasse des bois ou fauvette à tête noire).
Les définitions de générique et de spécifique sont adaptées de DEVILLERS et al. (1993),
pour les oiseaux du monde.
5.2.1.
Une nomenclature scientifique française, pourquoi faire ?
La conservation des invertébrés, et des mollusques en particulier, est difficile,
notamment parce que le public ne perçoit pas l’intérêt de ces bêtes molles et baveuses, toutes
petites de surcroît. Ainsi, lorsqu’on me demande le sujet de mon travail et que je réponds « les
escargots », la première réaction de mon interlocuteur est immanquablement un sourire
narquois (à moins que lui-même ne travaille sur les nématodes) : comment peut-on passer son
temps à travailler sur les escargots ? La deuxième réaction est généralement une remarque du
type : « c’est bon avec de l’ail ! ». Si en outre j’utilisais des noms latins pour expliquer à mon
interlocuteur en quoi ces animaux sont intéressants, je passerais pour un Professeur Nimbus
coupé de toutes les réalités du monde.
Lorsque la seule population connue de Tyrrhenaria ceratina a été protégée par un
arrêté préfectoral de protection de biotope en 1996, un communiqué de presse a été produit,
qui a été repris dans la presse nationale. Il est remarquable de constater que le nom latin
(Helix ceratina en 1996) n’est jamais repris dans les titres, qui utilisent les termes escargot de
Corse, ou escargot corse, compréhensibles immédiatement par les profanes et permettant une
appropriation de l’animal. Même l’arrêté officiel reprend ce nom, accompagné du nom latin.
De même, les articles relatant une mission d’échantillonnage de Bythinella padiraci, un
escargot souterrain, utilisent le nom vernaculaire bythinelle de Padirac (Figure 20). Ces
exemples montrent bien que pour parler de ces « petites bêtes », des noms dont le public
comprend le sens sont préférables.
Cela se comprend aisément : pour communiquer sur des espèces peu charismatiques
auprès des médias, des gestionnaires de l’environnement et des associations, en particulier
dans une optique de conservation, l’utilisation de noms français compréhensibles et plus
facilement mémorisables facilite la tâche. Le discours sur la conservation d’un escargot alpin
auprès du maire de Grenoble aura davantage d’impact si on utilise le terme velouté de la
Grande Chartreuse plutôt que Trichia phorochaetia. Employer des noms compréhensibles est
un avantage, surtout lorsque les espèces concernées n’ont pas de visibilité intrinsèque.
Lorsqu’en plus le nom fait référence à un lieu, cela permet une appropriation de l’espèce par
les habitants de ce lieu. Ils considèrent alors la mouche à laquelle ils n’auraient prêté aucune
261
attention auparavant comme leur mouche, que personne d’autre ne possède et qu’ils doivent
donc préserver.
D’autre part, un avantage des noms scientifiques français par rapport aux noms latins
est leur stabilité, due au fait qu’ils ne sont pas régis par des lois strictes (CHRISTIDIS & BOLES,
1994; BOSIK, 1997; TURGEON et al., 1998; BREENE, 2003; ENTOMOLOGICAL SOCIETY
OF
AMERICA, 2005) : les règles de nomenclature (notamment la règle de priorité) ou les
remaniements taxonomiques (changement de genre par exemple) impliquent des changements
de noms latins assez fréquents, qui sont parfois déroutants, notamment pour les naturalistes
amateurs. La nomenclature latine reflète dans une certaine mesure la classification, puisque
les espèces appartenant au même genre (ayant donc une partie de leur nom en commun) sont
considérées comme plus apparentées entre elles qu’avec des espèces appartenant à des genres
différents : lorsque les connaissances sur la systématique changent, la nomenclature latine
peut être amenée à changer. Lors d’un colloque de malacologie française, nous avons eu
l’occasion d’entendre plusieurs amateurs se plaindre du changement de genre du petit-gris,
auparavant appelé Helix aspersa, aujourd’hui Cornu aspersum : « les scientifiques
compliquent tout avec leurs changements de noms, comment peut-on s’y retrouver ? ». Un tel
discours n’est pas rare : « Pour terminer, je m’adresserai aux éminences grises que sont les
vrais botanistes, et notamment aux intervenants dans le Code de la nomenclature botanique.
Par pitié, pensez un peu à nous les amateurs ! Evitez de changer les noms à tout bout de
champ » (MIOULANE, 2002). Ce type de réaction témoigne d’une méconnaissance du
fonctionnement de la systématique et de la nomenclature zoologique ou botanique, mais
révèle également un malaise réel. Les modifications de noms scientifiques, qui obéissent à
l’évolution des connaissances et sont justifiées, bousculent les habitudes et peuvent prêter à
confusion. Des noms scientifiques français bien établis permettent en revanche aux personnes
qui ne suivent pas les changements taxonomiques ou nomenclaturaux de continuer à
communiquer sans ambiguïté sur les espèces. Bien entendu, cela implique une liste de noms
officielle et standardisée, afin que le nom d’une espèce soit le même sur toute son aire de
répartition.
La connaissance par le public des espèces, notamment celles qui sont petites et rares,
est une étape importante pour leur prise en compte dans les politiques de conservation.
Comme ce public semble préférer utiliser des noms français aux noms latins, il est
probablement utile de disposer de listes de noms scientifiques français pour les espèces de
France. Afin d'apporter une contribution concrète à la conservation des espèces rares et
262
méconnues, nous proposons donc de fournir un cadre pour l’élaboration d’une liste de noms
scientifiques français, bi-univoque avec la nomenclature latine, c’est-à-dire qu’à chaque nom
latin doit correspondre un et un seul nom français. Nous prendrons comme groupe test les
mollusques terrestres et d’eau douce de France, qui ont plusieurs avantages : le nombre
d’espèces est gérable (moins de 800 d’après FAUNA EUROPAEA, 2004), et ce groupe est
potentiellement intéressant pour le grand public, puisque de nombreuses espèces sont
observables et identifiables, pour peu que l’on s’en donne la peine (il existe même un guide
d’identification - incomplet - en français, avec uniquement des noms latins - KERNEY et al.,
1999). Lors des Rencontres Malacologiques de Moulis en janvier 2004, ce projet a reçu un
accueil favorable de la part des représentants d’associations naturalistes, qui ont souligné la
difficulté de communiquer sur les mollusques auprès du public : les orchidées, les libellules,
les papillons de France ont des noms français, pourquoi les escargots en seraient-ils privés ?
Ce projet ne fait cependant pas l’unanimité, puisque certains taxonomistes nous ont
objecté le fait qu’une liste couvrant l’ensemble de la faune serait inutile. En effet, ils
soutiennent que les petites espèces rares ne sont identifiables que par les scientifiques, à qui
les noms latins suffisent. Il n’y a donc pas besoin de nom français. Nous pensons que cette
vision est trop parcellaire et occulte tout ce qui sort du champ d’expertise du taxonomiste. Il
est vrai que bien peu de personnes sont capables d’identifier les espèces petites et rares, mais
on peut être culturellement ou éthiquement motivé par la conservation d'une espèce même
sans savoir l'identifier, en particulier si elle a une valeur patrimoniale. Il y aura même sans
doute plus de citoyens ou de militants mobilisables pour le velouté de la Grande Chartreuse
que de scientifiques capables d'identifier Trichia phorochaetia.
L’importance d’un système de noms scientifiques non latins pour les mollusques a
d’ailleurs déjà été reconnue en Ukraine (SVERLOVA, 2002), en Autriche (REISCHUTZ, 1998) ou
en Israël (HELLER, 1998). La République Tchèque a franchi le pas en publiant une liste de
noms scientifiques tchèques (PFLEGER, 1999), tout comme les Pays-Bas (DE BRUYNE et al.,
1994). La France à son tour pourrait disposer d’une liste de noms scientifiques français pour
sa faune de mollusques. En revanche, contrairement à HELLER (manuscrit non publié), nous
ne pensons pas nécessaire de rechercher des noms scientifiques français pour les familles et
rangs supérieurs : les noms de familles sont souvent francisés en transformant le suffixe -idae
en -idé, ce qui est parfaitement acceptable ; d’autre part, des noms supra-familiaux français ne
sont pas utiles dans une optique de communication avec les médias ou le grand public.
263
Avertissement important : L’objectif de ce projet n’est évidemment en aucun cas
de substituer à la nomenclature latine une nomenclature française : la nomenclature
latine est indispensable et irremplaçable pour la communication entre scientifiques. Il
s’agit simplement de fournir un outil de communication à l’usage des non-scientifiques
(médias, élus, gestionnaires de l’environnement, grand public), dans une optique de
conservation.
5.2.2.
Des recommandations en l’absence de Code
Plusieurs pays ont expérimenté la
création de noms vernaculaires dans un
cadre scientifique. Ainsi, les taxonomistes
japonais donnent parfois aux espèces qu’ils
décrivent un nom japonais joint à la
description originale, comme on peut le
constater par exemple dans la revue
japonaise Venus (Figure 21). Certains
systématiciens des mollusques islandais font
de même, habitude qui a été initiée par I.
Óskarsson dans son livre sur les mollusques
d’Islande (OSKARSSON, 1982), mais cette
pratique n’est ni officielle, ni régie par des
règles écrites (A. WAREN, comm. pers.).
Dans un cadre plus juridique, l’Endangered
Species
Act
américain
de
1973
(http://www.fws.gov/Endangered/esa.html),
qui légifère sur la protection des espèces aux
Etats-Unis, recommande de fournir un nom
Figure 21 : Description d’une espèce nouvelle de
mollusque dans la revue japonaise Venus. Un nom
vernaculaire japonais est proposé pour la nouvelle espèce.
commun (common name) pour les espèces
menacées : « Each list shall refer to the species contained therein by scientific and common
name or names, if any ». De fait, hormis quelques exceptions (plusieurs espèces de
drosophiles et de coléoptères, quelques fougères), toutes les espèces listées ont un nom
anglais, souvent lié à la région où vit l’espèce (U.S. FISH & WILDLIFE SERVICE, 2005).
Les noms vernaculaires sont parfois créés à l’occasion de la publication d’un guide
d’identification, probablement à la demande de l’éditeur qui estime (à raison) que cela le rend
264
plus attractif. Les noms vernaculaires sont en effet plus accessibles au grand public et peutêtre plus aisés à mémoriser que les noms latins (quoique les noms de dinosaures, connus par
tous les enfants, prouvent que des noms latins peuvent être mémorisés). Ainsi, le guide
d’identification des escargots et limaces de l’est de l’Afrique du Sud (HERBERT & KILBURN,
2004) propose un nom vernaculaire (anglais) pour chaque espèce. Les auteurs de ce guide
expliquent qu’ils ont dû inventer la majorité des noms, et que cela leur a parfois demandé des
trésors d’imagination. Ils ont utilisé un générique pour chaque grand groupe (« hunter snails »
pour les Streptaxidae carnivores, « bark snails » pour les Cerastidae qui couvrent leur coquille
de particules de poussière ou d’écorce, « tail-wagger » pour le genre Sheldonia qui a un
appendice à l’extrémité postérieure du pied), accompagné d’un spécifique. Cette
nomenclature ne recouvre pourtant pas la nomenclature latine, en ce sens qu’il n’y a pas de
correspondance stricte entre les noms de genres latins et les génériques. Certains noms sont
directement traduits du latin (Curvella sinuosa donne sinuous curvella, Afrodonta
novemlamellaris donne nine-toothed afrodonta), d’autres sont plus imaginatifs : windmill
pinwhell pour Trachycystis rudicostata, dont la coquille munie
de fortes costulations rappelle une roue à aubes ou un moulin
(Figure 22), ou burnt shuffler (to shuffle : traîner des pieds) pour
Tropidophora comburens. De la même façon, plusieurs guides
d’identification en français couvrant des groupes d’invertébrés
européens
donnent
des
noms
vernaculaires,
de
façon
systématique (orthoptères (BELLMANN & LUQUET, 1995),
papillons (TOLMAN & LEWINGTON, 1997) ou libellules
(D'AGUILAR & DOMMANGET, 1998)), ou pour certaines espèces
seulement (insectes d’Europe, CHINERY, 1988).
Cependant, l’attribution des noms vernaculaires dans les
guides français est assez arbitraire, soumise à l’imagination plus
ou moins fertile des auteurs, et aucune indication de la façon
dont les noms français ont été créés n’est donnée. En effet, la
nomenclature vernaculaire n’est pas régie par un code
international, comme l’est la nomenclature zoologique (ICZN,
1999), botanique (GREUTER et al., 2000), virale (VAN
REGENMORTEL et al., 2000), bactérienne (LAPAGE et al., 1992)
Figure 22 : La forme de la
coquille a inspiré HERBERT &
KILBURN (2004) lorsqu’ils
ont baptisé Trachycystis
rudicostata « windmill
pinwheel » (windmill :
moulin à vent ; pinwheel :
roue dentée). Photo HERBERT
& KILBURN.
et des plantes cultivées (BRICKELL et al., 2004 ). Des
265
recommandations ont été proposées de façon ponctuelle, pour certains groupes et certaines
langues, par exemple avec la liste officielle des noms français des oiseaux du monde
(DEVILLERS et al., 1993), établie par la Commission Internationale des Noms Français
d’Oiseaux (CINFO), à l’initiative d’ornithologues canadiens et belges. L’importance d’une
telle liste était devenue évidente, pour répondre aux besoins des auteurs, traducteurs,
organismes nationaux et internationaux, mais aussi des ornithologues amateurs que leur
passion amène à voyager dans le monde entier. Les oiseaux constituaient un groupe
particulièrement adapté à cet exercice, en raison du faible nombre d’espèces et du grand
nombre d’utilisateurs de noms d’oiseaux, qui emploient les noms vernaculaires de préférence
aux noms latins. Cette commission a suivi des règles (DEVILLERS et al., 1993), la principale
étant que les noms sont composés d’un générique et d’un spécifique. Les noms français
respectent donc le caractère binominal de la nomenclature latine, les noms à trois niveaux tels
que martinet épineux à croupion blanc n’ont pas été retenus. D’autres initiatives similaires
ont couvert les oiseaux ou les mammifères, avec des règles d’attribution et de création des
noms définies en début d’ouvrage : noms anglais des oiseaux d’Australie (CHRISTIDIS &
BOLES, 1994) ou ceux des mammifères du monde (WILSON & COLE, 2000), noms français des
mammifères du monde (GUNTHER, 2004).
Pour les invertébrés, il existe évidemment peu de noms vernaculaires. Certaines
espèces communes ou ayant un impact sur l’homme ont des noms vernaculaires, mais pour les
autres, inconnues du grand public, seuls des noms latins permettent de les désigner. Pourtant,
dès 1908, les entomologistes américains ont produit la première liste de noms anglais
d’arthropodes, avec 142 noms (BREENE, 2003). Des recommandations pour la création et
l’utilisation de noms scientifiques anglais d’arthropodes ont ensuite été publiées (par exemple
GURNEY, 1953; STOETZEL, 1989; BOSIK, 1997), et plusieurs listes concurrentes se sont
succédées, couvrant seulement une partie de la faune d’arthropodes d’Amérique du nord
(STOETZEL, 1989). Pour les arachnides, l’American Arachnological Society a publié une liste
de référence, dont la cinquième édition, datant de 2003, est disponible sur internet
(www.americanarachnology.org/acn5.pdf), afin de bénéficier d’une large diffusion (BREENE,
2003). Cette liste est accompagnée d’une série de recommandations pour la création et
l’attribution des noms. En particulier, comme pour les insectes d’Amérique du nord
(STOETZEL, 1989), seule une partie de la faune est concernée. En effet, l’attribution d’un nom
anglais doit être justifiée : l’espèce doit être abondante ou bien connue, doit avoir une
importance économique (ravageur, prédateur de ravageurs, utilisation dans l’industrie) ou être
266
menacée. Comme pour les oiseaux, les noms sont généralement composés de deux parties, un
générique et un spécifique.
Un travail plus complet, couvrant presque toutes les espèces d’un groupe, a été
effectué sur les mollusques d’Amérique du Nord, qui bénéficient aujourd’hui d’une liste de
référence de noms scientifiques anglais (TURGEON et al., 1998). Les règles de choix des noms
anglais ont été mises en place par l’American Fisheries Society’s Committee on Names of
Aquatic Invertebrates. Elles recommandent notamment les noms les plus simples possibles,
qui ne soient pas nécessairement liés à la nomenclature latine, puisqu’ils n’ont pas vocation à
refléter la systématique et doivent rester stable même si les noms latins changent (ce point est
souvent mis en avant dans ce type de projets, par exemple pour les oiseaux dans CHRISTIDIS &
BOLES, 1994). Les noms de personne doivent être évités, car ils ne sont pas informatifs, mais
ceux issus de dialectes locaux sont bienvenus. De plus, il est recommandé de faire référence à
la forme, à la couleur, aux caractéristiques écologiques et géographiques des espèces, en
limitant l’utilisation de termes trop courants (blanc, noir, tacheté, rayé).
Enfin, des règles ont été proposées pour créer une nomenclature scientifique en hébreu
pour les mollusques d’Israël (HELLER, 1998; HELLER, manuscrit non publié), à l’attention des
« local nature-loving teenagers », qui savent reconnaître un escargot ou un bivalve, mais n’en
connaissent pas toute la diversité. Les seuls taxons considérés sont ceux rencontrés par les
naturalistes, c’est-à-dire les espèces terrestres et d’eau douce, et une partie seulement des
espèces marines. Ces règles recommandent l’usage d’un générique et d’un spécifique, mais
demandent d’éviter de se contenter de traduire les noms latins. Les noms de personnes ne sont
pas souhaitables, et ceux de régions réservés aux endémiques de la région. Le terme
« escargot » doit également être évité, puisqu’il n’apporte pas d’information et allonge
inutilement le nom. Enfin, le nom doit être informatif.
En nous inspirant de tous ces travaux, nous proposons ci-dessous une série de
recommandations pour la création d’une liste de noms scientifiques français pour les
mollusques terrestres et d’eau douce de France.
267
5.3. METTRE
EN PLACE UNE LISTE DE NOMS SCIENTIFIQUES FRANÇAIS POUR LES
MOLLUSQUES TERRESTRES DE FRANCE
Contrairement aux recommandations proposées pour les arachnides d’Amérique du
nord (BREENE, 2003), nous pensons que toutes les espèces et sous-espèces de mollusques de
France doivent recevoir un nom scientifique français. En effet, il est difficile de décider de
critères objectifs pour choisir quels taxons auront un nom et quels autres n’en auront pas.
Certains taxons terminaux (espèces ou sous-espèces), endémiques restreints, ont une valeur
patrimoniale évidente, et constituent donc des enjeux de conservation : il est donc utile de leur
donner un nom scientifique français. D’autres, plus communs, sont faciles à observer ou à
identifier : un nom français permettra aux naturalistes amateurs de les désigner. Entre ces
deux situations, il est impossible de délimiter de façon objective des espèces qui n’auraient
pas besoin de noms. L’American Arachnological Society donne d’ailleurs comme dernier
critère de choix des espèces à nommer : « Qualified species meet one or more of the following
criteria: [...] They are threatened, endangered, or any sufficient reason » (BREENE, 2003), ce
qui laisse la porte ouverte à toutes les interprétations. D’autre part, si un travail de constitution
de liste est lancé, il serait peu judicieux de se cantonner à une partie de la faune seulement,
puisque l’objectif est d’obtenir une liste qui fasse référence et puisse être utilisée partout en
France.
Pour les oiseaux du monde, la CINFO a recommandé de suivre l’usage établi. Ce
conseil ne s’applique évidemment pas aux mollusques de France, pour lesquels il n’y a aucun
usage établi, à de rares exceptions près. Seules deux espèces de mollusques terrestres de
France disposent de noms bien connus et sans ambiguïté, Cornu aspersum qui est appelé
petit-gris, et Helix pomatia, plus connu sous le nom d’escargot de Bourgogne. Il faut bien sûr
conserver ces deux noms. D’autres noms régionaux non ambigus, tels que ceux cités par
ROLLAND (1877), pourraient également être utilisés. Cependant, pour la majorité des espèces,
les noms devront être inventés, en s’inspirant des noms des auteurs anciens et des noms
régionaux, assortis d’une bonne dose d’imagination.
268
Cela ne peut cependant pas se faire sans un cadre. Nous avons donc posé les
fondations de la création d’une liste de noms scientifiques français pour les mollusques
continentaux de France, en créant ce cadre :
•
•
•
Rassemblement d’un corpus de noms français existants pour la faune de France.
Etablissement de recommandations pour la création et l’attribution de noms.
Marche à suivre pour la validation de la liste de noms scientifiques français.
NB : ce travail pourrait être étendu à la faune des pays francophones limitrophes
(Belgique, Luxembourg et Suisse).
5.3.1.
Etablissement d’un corpus de noms français des mollusques de France
Méthode
Nous avons enregistré dans une base de données les noms français attribués aux
différentes espèces de France cités dans la littérature malacologique des XVIIIe et XIXe
siècles (GEOFFROY, 1767; DRAPARNAUD, 1801; POIRET, 1801; DRAPARNAUD, 1805;
FERUSSAC & DESHAYES, 1819-1851; RISSO, 1826; MICHAUD, 1831; DU BOYS, 1845; GRAS,
1846; DUPUY, 1847-1852; MOQUIN-TANDON, 1855-1856; FAGOT & MALAFOSSE, 1876 1877). Les malacologues suivants, tels que Bourguignat, Locard ou Germain, n’utilisaient
plus de noms français. Une grande partie des noms français sont de simples traductions
littérales du latin, comme l’annonce DUPUY (1847-1852) : « Toutes les fois que je ne traduis
pas le nom latin d'une espèce par le nom français correspondant, c'est parce que cette espèce
a déjà reçu un nom français consigné dans quelqu'un des ouvrages écrits sur cette matière ».
Chez RISSO (1826), nous n’avons pas enregistré les noms traduits directement du latin.
Lorsque nous avons trouvé des noms français repris d’auteurs antérieurs que nous avions déjà
dans notre base de données, nous ne les avons pas relevés de nouveau. Lorsque des noms
correspondant à une espèce étaient très proches (limas jaune et limace jaune, hélice plebeie et
hélice plébéie, hélice des Pyrénées et hélice pyrénéenne par exemple), nous les avons
enregistrés et les avons regroupés. Ils ne représentent donc qu’une entrée dans notre base de
données.
En
revanche,
nous
avons
fait
une
entrée
pour
chaque
combinaison
générique/spécifique, même si un des termes était commun à deux noms : pour Gyraulus
crista, nous avons gardé nautile tuilé, planorbe tuilé et planorbe nautile.
Nous avons également noté les noms de groupes d’espèces (équivalant à des genres,
des ensembles de genres ou de familles) qui présentaient un intérêt pour trouver de nouveaux
269
noms scientifiques français. Enfin, nous avons relevé les noms régionaux de quelques espèces
communes cités par ROLLAND (1877).
Autant que possible, afin de savoir à quelles espèces valides correspondent les noms
français donnés par les auteurs des XVIIIe et XIXe siècles, nous avons résolu les problèmes
de synonymies à l’aide de la base de donnée de l’Inventaire National du Patrimoine Naturel et
des ouvrages suivants : FALKNER et al. (2002), GLÖER (2002) et surtout GERMAIN (1930b;
1930a).
Résultats
Nous avons relevé 833 noms différents dans la littérature ancienne, avec leur
explication ou leur origine géographique lorsqu’elle était donnée (cf. Tableaux 1 et 2 en
annexe et Figure 23). Au total, 756 de ces noms ont pu être associés à 298 espèces et sousespèces valides. De nombreux taxons ont reçu plusieurs noms selon les auteurs (et parfois
plusieurs noms pour le même auteur) : par exemple, Cepaea nemoralis a reçu 16 noms
différents, Helix pomatia 15 autres. Au total, 38% de la faune de France a reçu un (ou
plusieurs) nom(s) français (nombre total de taxons de la faune de France issu de FAUNA
EUROPAEA, 2004). Certains noms français ont été utilisés pour plusieurs espèces : hélice
brillante est le nom de Vitrea crystallina pour Draparnaud, celui de Zonitoides nitidus pour
Dupuy et celui d’Aegopinella nitens pour Michaud. D’autre part, 34 noms correspondant à des
genres ou des ensembles de genres ont également été relevés (Tableau 3 en annexe).
Certains noms sont particulièrement amusants ou poétiques, par exemple :
•
A propos d’Eobania vermiculata, DRAPARNAUD (1801) explique que « [l'animal] se
retire beaucoup dans l'intérieur de sa coquille; de manière qu'on a de la peine à
l'apercevoir quand il y est renfermé. C'est ce qui fait qu'à Montpellier les paysans
•
donnent à cette espèce le nom de Mourguéta, ce qui veut dire Religieuse ».
Les Succineidae à la coquille piriforme (Figure 23A) sont des ambrettes, probablement
parce que l’ambrette est aussi une « petite poire qui a l'odeur d'ambre gris »
•
(LACHIVER, 1997).
Les Lauriidae, Chondrinidae, Vertiginidae et autres familles proches, chez lesquelles
les espèces ont une coquille cylindrique ou ovoïde (Figure 23C et E), ont souvent reçu
le nom générique de maillot, ce que l’on comprend en recherchant la définition de ce
terme dans l’Encyclopédie de Diderot et D’Alembert : « Maillot : couches & langes
270
dont on enveloppe un enfant nouveau-né à la naissance et pendant la première
•
année » (DIDEROT & D'ALEMBERT, 1765).
GEOFFROY (1767) appelle Merdigera obscura grain d’orge, ce qu’il justifie en
écrivant : « Comme cette coquille est à peu près de la grosseur et de la longueur d’un
grain d’orge, on a tiré de cette ressemblance le nom qu’elle porte ». Il existe
également le grain d’avoine Chondrina avenacea, le maillot seigle Abida secale
(Figure 23C), le maillot froment Granaria frumentum et le maillot grain Granopupa
•
granum.
Comme toutes les clausilies, Clausilia rugosa (Figure 23D) a une coquille sénestre :
« Sa forme lui a fait donner le nom de Nompareille (sic), ses volutes étant tournées
dans un sens contraire à celui qui est ordinaire aux autres coquilles » (GEOFFROY,
•
1767).
Autre clausilie, Cochlodina laminata a été baptisée unique de Genève car « autrefois
ces coquilles gauches étaient regardées comme très-rares ; aussi leur avait-on donné
le nom d'Uniques » (DRAPARNAUD, 1801).
Tous les noms des auteurs anciens n’ont pas vocation à être repris comme noms
scientifiques français. Mais ce corpus de plus de 800 noms constitue une mine dans laquelle il
est possible de puiser des termes intéressants. Cependant, cela devra se faire en suivant
certaines recommandations.
271
Figure 23 : Quelques espèces de mollusques de la faune de France, avec des noms vernaculaires proposés par
les auteurs des XVIIIe et XIXe siècles (cf. Tableau 1 en annexe). Photos O. GARGOMINY.
272
5.3.2.
Recommandations pour la création et l’attribution des noms scientifiques
français
La liste de recommandations suivante a été rédigée en combinant et adaptant au
contexte des mollusques de France les recommandations édictées pour les oiseaux du monde
(DEVILLERS et al., 1993), les arachnides d’Amérique du Nord (BREENE, 2003), les mollusques
d’Amérique du nord (TURGEON et al., 1998) et ceux d’Israël (HELLER, 1998; HELLER,
manuscrit non publié). La liste de référence des mollusques de France est celle de FAUNA
EUROPAEA (2004).
1. Chaque espèce et sous-espèce de la faune de France doit recevoir un unique nom
français ; deux taxons différents ne peuvent avoir le même nom. Si une espèce est
séparée en deux (splitting), celle qui garde le nom latin de l’espèce « mère »
conserve également le nom scientifique français, et un nouveau nom doit être créé
pour la seconde. Lorsqu’une espèce tombe en synonymie, son nom scientifique
français est abandonné.
2. Les noms sont choisis en priorité dans le corpus existant (cf. notamment Tableau 1
en annexe), sauf s’ils ne respectent pas les recommandations 3 à 13. Lorsqu’un
nom français donné par un ancien auteur n’est manifestement pas adapté, en
particulier si l’espèce nominale est tombée en synonymie, il ne doit pas être repris.
Ainsi, Dupuy a proposé le nom d’azèque de Noulet pour Azeca nouletiana en
1849. Azeca nouletiana Dupuy 1849 est un synonyme d’Azeca goodalli (A.
Férussac, 1821) : le nom d’azèque de Noulet n’a pas de raison d’être retenu pour
Azeca goodalli. Si aucun nom n’a été proposé pour un taxon, un nom scientifique
français doit être inventé en suivant les recommandations suivantes.
3. Les noms dont l’usage est établi, tels que petit-gris, planorbe, limnée, doivent être
conservés.
4. Lorsqu’une nouvelle espèce est décrite pour la faune de France, si un nom
scientifique français est proposé dans la description, il a priorité.
5. Les noms scientifiques français sont composés d’un générique et d’un spécifique
(mais voir recommandation 6). Les génériques sont attribués à des groupes
d’espèces similaires, sans qu’ils soient nécessairement analogues aux noms de
taxons supraspécifiques : des génériques différents peuvent être attribués à des
espèces de même genre, des génériques identiques à des espèces de genres ou
même de familles différents. Le générique hélice peut par exemple être utilisé pour
273
tous les grands Helicidae et Hygromiidae. Le nom scientifique français n’a pas
vocation à refléter la systématique et la nomenclature zoologique, il doit rester
stable même si le nom latin change. Les noms scientifiques français des sousespèces seront également composés d’un générique et d’un spécifique, l’objectif
n’étant pas de mettre en avant leur caractère de sous-espèces (voir exemple donné
à la recommandation 12).
6. Les noms doivent être formés de deux ou trois mots, exceptionnellement
davantage, notamment s’ils font référence à un toponyme composé de plusieurs
mots (Gorges de Saorge par exemple).
7. Les génériques peuvent être des noms de genre francisés : bythinelle pour
Bythinella, clausilie pour Clausilia.
8. Eviter de se contenter de traduire les noms latins, à moins qu’ils ne soient
informatifs, en particulier pour les spécifiques : occidentale révélée pour
Ponentina revelata n’est pas souhaitable. En revanche, Oxychilus alliarius pourrait
être appelé zonite ail, puisque cette espèce dégage une forte odeur d’ail.
9. Les noms mettant en valeur une caractéristique de l’espèce (morphologie, habitat,
couleur, comportement, ressemblance avec d’autres espèces) sont recommandés :
le nom français de Rumina decollata devra faire référence au fait qu’il s’agit de la
seule espèce de la faune de France dont le sommet de la coquille est cassé chez les
adultes.
10. Les noms métaphoriques, colorés ou originaux sont recommandés : rien
n’empêche d’inventer des noms tels qu’hélice paresseuse, cochlostome éléphant
ou limace gonoclaste.
11. Pour les spécifiques, les noms issus de langues régionales sont recommandés, en
particulier pour les taxons présents uniquement dans les régions concernées : pour
Zonites algirus, espèce typiquement méditerranéenne, un nom spécifique
provençal serait particulièrement adéquat.
12. Les noms de lieux sont souvent souhaitables car ils permettent une appropriation
des espèces endémiques : ils doivent être réservés aux endémiques d’une région,
dans une optique de conservation. Ils devront néanmoins être utilisés avec
précaution : hélice des Pyrénées, par exemple, est probablement inadéquat,
puisqu’il peut s’appliquer à plusieurs espèces endémiques des Pyrénées. Il est
préférable d’utiliser des toponymes plus précis : Renea moutonii moutonii et Renea
moutonii singularis, endémiques restreints des Alpes-Maritimes et du Var,
274
pourraient par exemple être appelés respectivement aiguillette de la Siagne et
aiguillette du Loup.
13. Les noms commémorant des personnes ne sont pas recommandés, puisqu’ils ne
sont pas informatifs. Néanmoins, ils peuvent être utilisés si la personne est bien
connue de la communauté scientifique et si l’espèce n’a pas de caractéristique
remarquable : ainsi, Oxychilus draparnaudi pourrait être appelé zonite de
Draparnaud, cet auteur du début du XIXe siècle ayant décrit plus de 50 espèces de
la faune de France valides aujourd’hui. De plus, les Oxychilus de France
comprennent plus de 20 espèces assez semblables les unes aux autres, et il serait
difficile de trouver autant de noms faisant référence aux caractéristiques de
chacune. En revanche, le nom français de Mastigophallus rangianus, espèce
endémique de l’extrémité orientale de la chaîne pyrénéenne, devrait plutôt faire
référence à la région où elle vit ou à sa forme remarquable, plutôt qu’à SanderRang, Officier au Corps Royal de la Marine, à qui Michaud l’a dédiée en 1831.
5.3.3.
Donner une légitimité à une liste de noms scientifiques français
Comme il n’existe pas de code de nomenclature vernaculaire, les noms scientifiques
français choisis pourront être contestés : il faut donc leur donner une légitimité. Dans ce but,
HELLER (1998) propose que les noms de mollusques soient créés par des malacologistes, en
coopération avec des linguistes, puis acceptés par une « language academy ». Un comité
constitué de linguistes, de membres de l’académie et de spécialistes du domaine concerné
examine une liste de noms latins ayant besoin d’un équivalent en hébreu, les zoologistes
expliquant aux linguistes les caractéristiques des espèces. Une première liste de noms hébreux
est établie, puis circule parmi des biologistes, enseignants ou autres personnes désirant la
commenter. Les commentaires sont considérés par le comité, la liste amendée et passée à la
commission de terminologie de l’académie. La majorité des noms sont acceptés, mais aucun
nom ne peut être changé sans l’accord du comité. La liste est ensuite publiée au journal
officiel de l’académie.
Nous pensons qu’avant l’académie, c’est l’usage qui doit légitimer une telle liste, et
que ce sont donc les utilisateurs potentiels qui les premiers doivent la valider. Une fois que
nous aurons établi une première liste, nous proposons donc de la diffuser à un petit nombre de
volontaires, utilisateurs potentiels, afin qu’ils la commentent et proposent des modifications.
Ces utilisateurs potentiels sont en premier lieu les naturalistes amateurs ou professionnels
intéressés par les mollusques, qu’il est facile de contacter par le biais de listes de discussion
275
spécialisées sur internet, et dont une douzaine ont déjà manifesté de l’intérêt pour un tel
projet. Après prise en compte des remarques et modifications proposées, une dernière
validation sera demandée aux volontaires, puis la liste sera largement diffusée. Le bulletin de
malacologie francophone MalaCo, en accès libre sur internet (http://www.malacojournal.fr) et
consulté par de nombreux malacologues (500 visites par mois en moyenne, J.-M. BICHAIN,
comm. pers.) sera un support adapté pour une telle diffusion. Par ailleurs, le site de
l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (http://inpn.mnhn.fr), qui propose plusieurs pages
web sur chaque espèce de la faune et de la flore de France, avec des noms français lorsqu’ils
existent, devra également participer à la diffusion des noms créés pour les mollusques.
Lors de la description d’une nouvelle espèce de France, ou si une espèce est
nouvellement mentionnée de France, un nom scientifique français peut être proposé au comité
de rédaction de la revue MalaCo, qui se chargera de le faire valider, puis de le publier.
Chaque année, les nouveaux noms scientifiques français seront publiés en une fois dans le
bulletin MalaCo. De tels supports de publication, sans donner de légitimité au sens strict,
permettront la diffusion et donc l’usage des noms, ce qui est l’objectif recherché.
Une fois qu’une liste sera produite, nous recommandons néanmoins de saisir
également la Commission spécialisée de terminologie et de néologie, au sein du Ministère de
l’Ecologie et du Développement Durable (par décret du 3 juillet 1996, une telle commission
doit être créée dans chaque ministère) pour lui demander de la valider. La Commission
générale de terminologie et de néologie de la Délégation Générale à la Langue Française et
aux Langues de France, émanation du ministère de la culture, se charge ensuite de publier les
nouveaux termes au Journal Officiel (DELEGATION GENERALE
AUX LANGUES DE FRANCE,
A LA
LANGUE FRANÇAISE
ET
2006).
Figure 1 : Le travail de
création d’une liste de
noms scientifiques
français pourra être étendu
aux espèces des
collectivités d’Outre-Mer,
qui présentent une forte
valeur patrimoniale et des
enjeux de conservation
importants. Ici
Chondropoma crenulatum,
de Guadeloupe. Photo B.
FONTAINE.
276
6.
CONCLUSION
Nous avons montré au cours de cette thèse que l’apport des taxonomistes à la biologie
de la conservation, loin d’être anecdotique, doit au contraire être central pour prendre en
compte toute la biodiversité dans les stratégies de conservation, et non uniquement les
grandes espèces charismatiques. Les grands félins, les baleines et les éléphants doivent
évidemment faire l’objet de programmes de sauvegarde spécifiques, car ils sont menacés,
mais aussi et surtout car ils sont des moteurs pour l’ensemble de la conservation, ils attirent
l’attention du public et les financements, et leur protection implique celle de leur habitat et
des autres espèces qui y vivent. Néanmoins, des travaux dans le monde entier (dont le nôtre
au Gabon) montrent que le concept d’umbrella species fonctionne mal, les patrons de
répartition des grands vertébrés ne recouvrant pas ceux des invertébrés. Des programmes de
conservation et des sites protégés dédiés aux invertébrés sont nécessaires pour préserver la
diversité : l’apport des taxonomistes est alors indispensable pour fournir les données
permettant d’orienter les décisions. Ces scientifiques sont en effet les mieux placés pour
attirer l’attention sur les espèces négligées, « the other 99% » (PONDER & LUNNEY, 1999),
puisque ce sont eux qui les connaissent le mieux. Ils disposent des rares informations
existantes sur la richesse spécifique, l’endémisme et la répartition de ces espèces,
indispensables pour choisir les sites à protéger. Ils sont à même d’évaluer leur statut de
conservation pour orienter les priorités de conservation. Ils doivent donc faire partie
intégrante de la communauté des biologistes de la conservation, au même titre que les
biologistes des populations ou les généticiens. Ils doivent cependant faire l’effort de rendre
leurs résultats pertinents pour la conservation : la révision d’une famille de coléoptères n’est
en effet pas directement utile pour les gestionnaires et les décideurs. En revanche, la
description des patrons de répartition d’une communauté d’invertébrés peut orienter le choix
d’une aire protégée. Nos travaux s’inscrivent dans ce cadre : une approche « taxonomique »
de la biodiversité, consistant à recenser les espèces et à les décrire, permet d’évaluer les
patrons de répartition et les statut de conservation, et a donc une application directe pour la
conservation de taxons habituellement négligés.
Nous avons abordé dans cette optique l’étude d’une faune très mal connue, celle des
mollusques terrestres du Gabon (premier et troisième articles de cette thèse). Notre travail
constitue la première étude de l’ensemble de la malacofaune d’une région de ce pays (à
l’exception d’un article de 6 pages issu de collectes opportunistes effectuées par un botaniste DE WINTER, 1995), et l’une des deux seules récentes pour l’Afrique centrale, l’autre
277
concernant la composition de la faune sur un kilomètre carré de forêt au Cameroun (DE
WINTER & GITTENBERGER, 1998). Notre vision de la malacofaune des forêts tropicales est en
train de changer, puisque l’on constate qu’elle est beaucoup plus riche que ce que l’on
supposait auparavant (SOLEM, 1984) ; pourtant, comme le soulignent SEDDON et al. (2005),
les données sur l’Afrique centrale font cruellement défaut. Notre travail vient combler en
partie cette lacune. Nous avons montré que cette faune est très riche, qu’elle est structurée
selon les types de végétation, et que la majorité des espèces qui la composent sont petites et
rares (premier article). Un autre résultat important de notre travail au Gabon est l’observation
d’un turnover spatial important pour les mollusques dans cette région : en quelques dizaines
de kilomètres, la composition de la faune change dans un habitat apparemment homogène.
Soucieux que nos résultats soient utiles à la conservation, nous avons étudié les conséquences
de ce turnover spatial sur le choix des sites à préserver pour prendre en compte l’ensemble de
la biodiversité (troisième article). De nombreux travaux ont montré que les patrons de
répartition et d’endémisme varient selon les groupes taxonomiques (cf. 2.1.4), ce qui
complique la sélection optimale des sites de conservation. Nos résultats sur les mollsuques
vont dans ce sens : le parc national de la Lopé, où nous avons effectué une partie de notre
échantillonnage, n’abrite qu’une partie de la faune de mollusques de la région. Il n’y a pas de
solution simple au choix des sites, puisque même en ne considérant que les mollusques, aucun
site ne peut être considéré comme totalement représentatif, du fait du turnover spatial.
Néanmoins, nous avons montré que la région calcaire de Lastoursville est particulièrement
riche, et constituerait un site intéressant pour la conservation des mollusques de la région. Les
mollusques des isolats calcaires ont fait l’objet de nombreux travaux en Asie du sud-est
depuis longtemps (TWEEDIE, 1961; VERMEULEN & WHITTEN, 1999; SCHILTHUIZEN, 2004;
SCHILTHUIZEN et al., 2005), et ces sites sont considérés comme particulièrement importants
pour la conservation. Notre travail constitue à notre connaissance la première étude similaire
pour le continent africain, et Lastoursville fait maintenant partie des sites connus les plus
riches pour les mollusques en Afrique.
L’inventaire de la faune de mollusques des îles Australes, en Polynésie française, a été
effectué avec la même optique de conservation (quatrième article). Néanmoins, le contexte
était assez différent, puisque cette faune a été davantage étudiée et que des monographies de
la deuxième partie du XXe siècle sont disponibles pour certaines familles. Contrairement au
travail effectué au Gabon où nous avons avancé dans un brouillard taxonomique et
nomenclatural particulièrement épais, une grande partie des espèces de l’archipel des
278
Australes ont pu être nommées assez rapidement. Notre inventaire, qui était le premier après
une mission majeure effectuée en 1934, constitue un état des lieux pour le début du XXIe
siècle, et a mis en lumière l’extrême dégradation de la situation. La faune est maintenant
dominée par des espèces introduites, et la plupart des espèces endémiques, qui représentaient
80% de la faune avant 1934, sont soit éteintes, soit gravement menacées d’extinction. Ce
constat particulièrement alarmant avait été pressenti dans l’archipel de la Société, où des
dizaines d’espèces de Partulidae ont disparu dans les dernières décennies. Pourtant, il s’agit en
Polynésie française de la première évaluation du statut de conservation des mollusques
portant sur l’ensemble de la faune, et non uniquement sur les grandes espèces bien visibles.
Parallèlement, nous avons établi la première liste des espèces de l’archipel. En particulier,
rien n’était connu auparavant sur les espèces introduites. Nous montrons que certaines de ces
espèces, extrêmement abondantes aujourd’hui, sont des introductions postérieures à 1934.
Ce constat doit être l’occasion non de se lamenter sur ce qui est irrémédiablement
perdu, mais d’alerter sur ce qui subsiste et doit être sauvé. C’est dans cet esprit que nous
avons évalué le statut de conservation des espèces endémiques des Australes, et que nous
avons listé les sites qui doivent impérativement être protégés. D’autre part, ces inventaires ont
été l’occasion de découvrir plusieurs espèces nouvelles pour la science, dont certaines ont
déjà été décrites (deuxième article), tandis que d’autres n’attendent plus qu’une description
formelle, au premier rang desquelles 14 espèces d’Endodontidae des Australes et deux
espèces de Gymnarionidae du Gabon.
Le cinquième article de cette thèse constitue la première évaluation de la rareté
géographique à l’échelle d’un continent, sans biais taxonomique, puisque toute la faune est
représentée. Nous y montrons que la majorité des espèces européennes ont des aires de
répartition restreintes. Cet article a également été l’occasion de compiler une liste de 62
espèces européennes globalement éteintes, dont seules 14 étaient recensées par l’UICN, liste
comprenant principalement des espèces rares géographiquement ou écologiquement. Partant
du double constat de la grande proportion d’espèces rares dans les faunes et de leur
vulnérabilité, nous affirmons que le suivi de la dégradation de la biodiversité dans le cadre de
l’Objectif 2010 ne peut faire l’impasse sur les espèces rares. Les indicateurs habituellement
utilisés, basés sur des espèces communes et bien connues, montrent une partie de la réalité,
mais mesurent probablement mal la disparition des espèces, puisqu’ils touchent une petite
fraction des espèces, et évitent celles qui sont les plus menacées. Un éclairage
complémentaire à celui apporté par les indicateurs habituels doit être donné par le suivi des
279
espèces rares, faute de quoi nous n’aurons qu’une vision tronquée de la réalité. Ce problème
dépasse d’ailleurs la faune européenne et l’Objectif 2010 : des indicateurs sont actuellement
en cours d’élaboration au Ministère de l’Ecologie pour le suivi de la biodiversité dans les
collectivités d’Outre-Mer. Ces collectivités concentrent de nombreuses espèces endémiques
(GARGOMINY, 2003), donc rares : il est indispensable de les prendre en compte.
Nous avons abordé dans la dernière partie de cette thèse l’intérêt d’une liste de noms
scientifiques français pour les mollusques, et proposé un cadre formel pour son établissement.
Seuls les oiseaux avaient fait l’objet d’un tel travail en français, avec des recommandations
précises (DEVILLERS et al., 1993). Le contexte des oiseaux est pourtant très différent de celui
des mollusques, en particulier parce qu’il n’y a pratiquement aucun usage établi pour ces
derniers. Le cadre que nous proposons peut être utilisé pour l’établissement de noms
scientifiques français pour d’autres groupes d’invertébrés, de façon plus rigoureuse que ce qui
se passe actuellement, et permet d’avoir des noms français non équivoques. Il faut maintenant
établir cette liste en suivant les recommandations ; nous pensons qu’il s’agira d’une
contribution utile à la connaissance et donc à la conservation des escargots et limaces de
France.
Nous nous sommes posés plusieurs questions en commençant cette thèse, sur le rôle
que doivent jouer les taxonomistes en biologie de la conservation. En nous appuyant en
particulier sur les résultats des inventaires que nous avons réalisés, nous pensons avoir
apporté des réponses, et montré ce que cette discipline peut apporter. Les taxonomistes ont
accumulé un immense gisement de connaissances et de données utiles à la biologie de la
conservation, en particulier celle des espèces rares et peu connues. Mais bien souvent, euxmême ne le reconnaissent pas, quand ils considèrent que leur travail n’est pas achevé tant
qu’ils n’ont pas mis un binom latin à chaque espèce d’une guilde ou d’un écosystème. Dans
ces circonstances, la taxonomie est en effet peu utile, puisque pour protéger un site, on ne peut
s’offrir le luxe d’attendre que toutes les espèces soient nommées. Pourtant, comme nous
l’avons montré avec notre travail au Gabon, des résultats pertinents peuvent être obtenus sans
nommer toutes les espèces. En particulier, la rareté des espèces et le turnover géographique
peuvent être mis en évidence, ce qui doit orienter le choix des sites à protéger. La deuxième
étape du travail du taxonomiste, l’attribution des noms, fournit des informations qu’aucune
autre discipline ne peut apporter. Hormis pour les grandes espèces charismatiques, les listes
d’espèces rares, endémiques ou menacées sont directement issues du travail des taxonomistes.
280
Elles doivent constituer des outils pour orienter les stratégies de conservation, si l’on désire
protéger le maximum de biodiversité possible.
Nous ne savons pas combien d’espèces peuplent la planète, et nos connaissances sur la
plupart de celles qui sont décrites se réduisent à un nom, un spécimen et une localité. De
même, il est impossible de nommer ou de reconnaître toutes les espèces de la plupart des
groupes taxonomiques dominants dans une communauté. Comme on protège plus
efficacement si l’on sait ce qu’on cherche à protéger, davantage de recherche, et donc
davantage d’investissements financiers et intellectuels, sont nécessaires. Pour comprendre les
processus naturels et l’impact des perturbations humaines, il faut former et financer davantage
de chercheurs, écologues, biologistes des populations, biologistes de la conservation, mais
aussi taxonomistes, puisque c’est à ces derniers que revient la tâche d’explorer et de décrire
les 80% à 90% d’espèces vivantes non encore connues qui nous entourent, et donc de poser
les fondations du travail des autres scientifiques. Cet investissement financier dans la
recherche dite fondamentale est indispensable, ne serait-ce que parce qu’il aura des retombées
importantes pour la conservation de la biodiversité.
Plusieurs auteurs ont justifié les raisons de chercher à conserver les espèces, avec des
arguments convaincants (par exemple MCNEELY et al., 1989; WILSON, 1993; NEW, 1995).
Pourtant, d’un strict point de vue écologique, la disparition d’une espèce n’est généralement
pas gênante en soi, hormis pour quelques espèces clé de voûte (TERBORGH, 1986). Les
milieux sont tamponnés, et un écosystème continuera à fonctionner s’il est amputé d’une
(petite) partie de ses espèces. C’est la disparition des communautés (qui sont constituées
d’espèces) qui pose de réels problèmes sur le fonctionnement des écosystèmes. D’ailleurs, on
parle d’« ecosystem services » ou d’« ecological services », et non de « species service »
lorsque l’on veut mesurer le coût financier des services (traitement des eaux, loisirs,
pollinisation par exemple) que la nature rend à l’homme (COSTANZA et al., 1997; BARBAULT,
2006; LOSEY & VAUGHAN, 2006).
Pourtant, nous sommes convaincus que toutes les espèces méritent d’être
sauvegardées, qu’elles soient grosses ou petites, rares ou communes, sympathiques ou
antipathiques. Les personnes qui considèrent qu’une puce n’a pas la même importance qu’un
oiseau soulèvent une question éthique importante. Sur quel critère doit-on décider si une
espèce doit être conservée ou non ? L’esthétique, le capital de sympathie, le rôle dans
l’écosystème, l’influence positive ou négative sur l’homme sont des facteurs invoqués, mais
pour la majorité des espèces, inconnues même des spécialistes, nous ne savons rien. Ce qui est
281
sûr, c’est que les espèces font partie du patrimoine commun de l’humanité, et chacune d’entre
elles qui disparaît est perdue à jamais. Même si cela ne change en rien notre façon de vivre, ne
diminue pas notre confort, nous perdons quelque chose quand un insecte s’éteint. Si une des
œuvres du Louvre était détruite chaque jour, de la même façon, notre vie quotidienne ne serait
en rien modifiée. Pourtant, je suis prêt à parier qu’il y aurait un tollé général, et que chacun
voudrait que cela cesse, que ce patrimoine culturel soit préservé. Les espèces font partie de
notre patrimoine naturel, et à ce titre, elles aussi doivent être conservées.
282
7.
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303
8.
ANNEXES
1. Noms français des mollusques de France relevés chez les auteurs des XVIIe et XIXe
siècles.
•
•
•
Tableau 1 : Espèces de la faune de France ayant reçu des noms français
Tableau 2 : Noms français pour lesquels la synonymie n’a pas été résolue
Tableau 3 : Génériques anciens
2. Posters présentés à la Student Conference on Conservation Science (Cambridge, Royaume
Uni) en 2004 et 2005.
305
Tableau 1 : Noms français donnés par les auteurs des XVIIIe et XIXe siècles aux espèces de mollusques de France. Synonymies établies à partir de l’Inventaire National du
Patrimoine Naturel (http://inpn.mnhn.fr) et de Germain (1930b; 1930a), Falkner et al. (2002), Glöer (2002),
La colonne « nom cité dans la source » donne le nom qui a été associé au nom vernaculaire, suivi de l’auteur du nom et de la date tels qu’ils sont donnés par la source : ainsi,
pour Myxas glutinosa (O.F. Müller, 1774), Poiret (1801) utilise le nom Bulimus glutinosus, et donne Gmelin, 1789 comme auteur du nom : nous avons donc indiqué Bulimus
glutinosus (Gmelin 1789) et non Bulimus glutinosus (O.F. Müller, 1774), même s’il s’agit probablement d’un oubli de Poiret.
Nom vernaculaire
Nom cité dans la source
Source
Theodoxus fluviatilis (Linnaeus, 1758)
Nérite des rivières
Nérite des rivières
Nérite fluviatile
Nerita fluviatilis Linnaeus, 1758
Néritine fluviatile
Neritina fluviatilis (Draparnaud, 1805)
Néritine de Prévost
Neritina prevostiana Pfeiffer, 1828
Geoffroy, 1767
Poiret, 1801
Michaud, 1831
Dupuy, 1847-1852
Cochlostoma apricum (Mousson, 1847)
Pomatie des Chartreux
Pomatias carthusianum Dupuy, 1849
Cyclostome des Chartreux Cyclostoma carthusianum (Dupuy, 1849)
Dupuy, 1847-1852
Moquin-Tandon, 1855-1856
Cochlostoma nouleti (Dupuy, 1851)
Pomatie de Noulet
Pomatias nouleti Dupuy, 1851
Dupuy, 1847-1852
Cyclostome de Noulet
Cyclostoma nouleti (Dupuy, 1851)
Cochlostoma obscurum (Draparnaud, 1805)
Cyclostome obscur
Cyclostoma obscurum Draparnaud, 1805
Pomatie obscur
Pomatias obscurum (Draparnaud, 1805)
Pomatie à labre épais
Pomatias crassilabrum Dupuy, 1849
Nom similaire
Synonymes ayant reçu le même Commentaire
nom français
« Habit. Axat (Ariège), où elle a été recueillie
par mon excellent ami, M. Noulet, auquel je
me plais à la dédier. »
Moquin-Tandon, 1855-1856
Draparnaud, 1805
Dupuy, 1847-1852
Dupuy, 1847-1852
Cochlostoma partioti (Saint-Simon, 1848)
Pomatie de Partiot
Pomatias partioti (Moquin-Tandon, 1848) Dupuy, 1847-1852
Cyclostome de Partiot
Cyclostoma partioti Saint-Simon, 1848
Moquin-Tandon, 1855-1856
Cochlostoma patulum (Draparnaud, 1801)
Cyclostome évasé
Cyclostoma patulum Draparnaud, 1801
Pomatie évasé
Pomatias patulum (Draparnaud, 1801)
Draparnaud, 1801
Dupuy, 1847-1852
Cochlostoma septemspirale (Razoumowsky, 1789)
Cyclostome pointillé
Cyclostoma maculatum Draparnaud, 1805 Draparnaud, 1805
Pomatie maculé
Pomatias maculatum (Draparnaud, 1801) Dupuy, 1847-1852
Cyclostome maculé
Cyclostoma septemspirale (Razoumowsky, Moquin-Tandon, 1855-1856
1789)
Acicula fusca (Montagu, 1803)
Acmée fauve
Acmée brune
Acme fusca (Walk & Boyss, 1784)
Acme fusca (Walk & Boyss, 1784)
Dupuy, 1847-1852
Moquin-Tandon, 1855-1856
Synonymie ?
Synonymie ?
Nom vernaculaire
Acicula lineata (Draparnaud, 1801)
Bulime buriné
Auricule burinée
Carychie burinée
Acmée linéolée
Nom cité dans la source
Source
Bulimus lineatus Draparnaud, 1801
Auricula lineata (Draparnaud, 1801)
Carychium lineatum (Draparnaud, 1805)
Acme lineata(Draparnaud, 1805)
Draparnaud, 1801
Draparnaud, 1805
Michaud, 1831
Dupuy, 1847-1852
Renea moutonii moutonii (Dupuy, 1849)
Acmée de Mouton
Acme moutonii Dupuy, 1849
Dupuy, 1847-1852
Viviparus contectus (Millet, 1813)
Paludine commune
Paludina contecta (Millet, 1813)
Moquin-Tandon, 1855-1856
Viviparus viviparus (Linnaeus, 1758)
Vivipare à bandes
Vivipare à bandes
Geoffroy, 1767
Bulime vivipare
Cyclostome vivipare
Paludine vivipare
Vivipare fasciée
Paludine fasciée
Vigneau rayé
Bulimus viviparus (Linnaeus, 1758)
Cyclostoma viviparum (Linnaeus, 1758)
Paludina vivpara (Draparnaud, 1805)
Vivipara fasciata (Müller, 1774)
Paludina vivpara (Linnaeus, 1758)
Paludina vivipara (Linnaeus, 1758)
Pomatias elegans (O.F. Müller, 1774)
Elégante striée
Elégante striée
Cyclostome élégant
Cyclostoma elegans (Müller, 1774)
Geoffroy, 1767
Draparnaud, 1801
Draparnaud, 1805
Bithynia leachii (Sheppard, 1823)
Bythinie de Leach
Paludine ventrue
Moquin-Tandon, 1855-1856
Dupuy, 1847-1852
Bithynia tentaculata (Linnaeus, 1758)
Petite operculée aquatique Petite operculée aquatique
Bulime operculé
Bulimus tentaculatus (Linnaeus, 1758)
Cyclostome sale
Cyclostoma impurum Draparnaud, 1801
Paludine sale
Paludina impura (Draparnaud, 1805)
Paludine tentaculée
Paludina tentaculata (Linnaeus, 1758)
Bythinie impure
Bythinia tentaculata (Linnaeus, 1758)
Synonymes ayant reçu le même Commentaire
nom français
« Habit. Les environs de Grasse, sous les
buissons (M. Mouton). »
« Cette coquille est vivipare, au lieu que les
autres de ce genre sont ovipares »
Poiret, 1801
Draparnaud, 1801
Michaud, 1831
Dupuy, 1847-1852
Moquin-Tandon, 1855-1856
Moquin-Tandon, 1855-1856
Tudorella sulcata (Draparnaud, 1801)
Cyclostome sillonné
Cyclostoma sulcatum Draparnaud, 1805
Bythinia leachii (Sheppard, 1823)
Paludina ventricosa (Gray, 1821)
Nom similaire
Geoffroy, 1767
Poiret, 1801
Draparnaud, 1801
Michaud, 1831
Dupuy, 1847-1852
Moquin-Tandon, 1855-1856
« L’élégance de ses stries lui a fait donner,
d’après Lister, le nom qu’elle porte »
Nom vernaculaire
Nom cité dans la source
Source
Moitessieria simoniana (Saint-Simon, 1848)
Acmée de Saint-Simon
Acme simoniana (Saint-Simon, 1848)
Moquin-Tandon, 1855-1856
Spiralix vitrea (Draparnaud, 1801)
Cyclostome vitré
Cyclostoma vitreum Draparnaud, 1801
Hydrobie vitrée
Hydrobia vitrea (Draparnaud, 1805)
Bythinie vitrée
Bythinia vitrea (Draparnaud, 1801)
Draparnaud, 1801
Dupuy, 1847-1852
Moquin-Tandon, 1855-1856
Hydrobia acuta (Draparnaud, 1805)
Cyclostome aigu
Cyclostoma acutum Draparnaud, 1805
Paludine aigue
Paludina acuta (Draparnaud, 1805)
Draparnaud, 1805
Michaud, 1831
Hydrobia vitrea (Risso, 1826)
Crénée vitrée
Crenea vitrea Risso 1826
Risso, 1826
Mercuria anatina (Poiret, 1801)
Bulime des canards
Cyclostome des canards
Paludine des canards
Bulimus anatinus Poiret 1801
Cyclostoma anatinum Draparnaud, 1805
Paludina anatina (Draparnaud, 1805)
Poiret, 1801
Draparnaud, 1805
Michaud, 1831
Mercuria similis (Draparnaud, 1805)
Cyclostome semblable
Cyclostoma simile Draparnaud, 1805
Paludine semblable
Paludina similis (Draparnaud, 1805)
Hydrobie semblable
Hydrobia similis (Draparnaud, 1805)
Bythinie semblable
Bythinia similis (Draparnaud, 1805)
Draparnaud, 1805
Michaud, 1831
Dupuy, 1847-1852
Moquin-Tandon, 1855-1856
Pseudamnicola astierii (Dupuy, 1851)
Hydrobie d'Astier
Hydrobia astierii Dupuy, 1851
Dupuy, 1847-1852
Belgrandiella saxatilis (Reyniés, 1844)
Hydrobie des rochers
Hydrobia saxatilis Reyniés, 1844
Dupuy, 1847-1852
Bythiospeum diaphanum (Michaud, 1831)
Paludine diaphane
Paludina diaphana Michaud, 1831
Michaud, 1831
Belgrandia conoidea (Reyniés, 1844)
Hydrobie conoïde
Hydrobia conoidea Reyniés, 1843
Bythinie conoïde
Bythinia conoidea (Reyniés, 1843)
Dupuy, 1847-1852
Moquin-Tandon, 1855-1856
Belgrandia gibba (Draparnaud, 1805)
Cyclostome bossu
Cyclostoma gibbum Draparnaud, 1805
Paludine bossue
Paludina gibba (Draparnaud, 1805)
Hydrobie bossue
Hydrobia gibba (Draparnaud, 1805)
Bythinie bossue
Bythinie gibba (Draparnaud, 1805)
Draparnaud, 1805
Michaud, 1831
Dupuy, 1847-1852
Moquin-Tandon, 1855-1856
Nom similaire
Synonymes ayant reçu le même Commentaire
nom français
Crénée est une « nymphe des fontaines »
Nom vernaculaire
Nom cité dans la source
Source
Belgrandia marginata (Michaud, 1831)
Paludine marginée
Paludina marginata Michaud, 1831
Hydrobie marginée
Hydrobia marginata (Michaud, 1831)
Bythine marginée
Bythinia marginata (Michaud, 1831)
Michaud, 1831
Dupuy, 1847-1852
Moquin-Tandon, 1855-1856
Alzoniella perrisii perrisii (Dupuy, 1851)
Hydrobie de Perris
Hydrobia perrisii Dupuy, 1851
Dupuy, 1847-1852
Islamia minuta minuta (Draparnaud, 1805)
Valvée menue
Valvata minuta Draparnaud, 1805
Draparnaud, 1805
Islamia moquiniana (Dupuy, 1851)
Valvée de Moquin
Valvata moquiniana Dupuy, 1851
Dupuy, 1847-1852
Avenionia brevis (Draparnaud, 1805)
Cyclostome Courtet
Cyclostoma breve Draparnaud, 1805
Paludine courte
Paludina brevis (Draparnaud, 1805)
Hydrobie courte
Hydrobia brevis (Draparnaud, 1805)
Bythinie courte
Bythinia brevis (Draparnaud, 1805)
Draparnaud, 1805
Michaud, 1831
Dupuy, 1847-1852
Moquin-Tandon, 1855-1856
Bythinella abbreviata (Michaud, 1831)
Paludine raccourcie
Paludina abbreviata Michaud, 1831
Hydrobie raccourcie
Hydrobia abbreviata (Michaud, 1831)
Bythinie raccourcie
Bythinia abbreviata (Michaud, 1831)
Michaud, 1831
Dupuy, 1847-1852
Moquin-Tandon, 1855-1856
Bythinella bicarinata (Des Moulins, 1827)
Paludine bicarénée
Paludina bicarinata Des Moulins, 1827
Hydrobie bicarénée
Hydrobia bicarinata(Des Moulins, 1827)
Bythinie bicarénée
Bythinia bicarinata (Des Moulins, 1827)
Michaud, 1831
Dupuy, 1847-1852
Moquin-Tandon, 1855-1856
Bythinella cebennensis (Dupuy, 1851)
Hydrobie des Cévennes
Hydrobia cebennensis Dupuy, 1851
Dupuy, 1847-1852
Bythinella ferussina (Des Moulins, 1827)
Paludine de Férussac
Paludina ferrussina Des Moulins, 1827
Hydrobie de Férussae
Hydrobia ferussina (Des Moulins, 1827)
Bythinie de Férussac
Bythinia ferussina (Des Moulins, 1827)
Michaud, 1831
Dupuy, 1847-1852
Moquin-Tandon, 1855-1856
Bythinella moulinsii (Dupuy, 1849)
Hydrobie de des Moulins Hydrobia moulinsii Dupuy, 1849
Dupuy, 1847-1852
Bythinella reyniesii (Dupuy, 1851)
Hydrobie de Reyniès
Hydrobia reyniesii Dupuy, 1851
Dupuy, 1847-1852
Moitessieria simoniana (Saint Simon, 1848)
Hydrobie? de St-Simon
Hydrobia simoniana(Saint Simon, 1848)
Dupuy, 1847-1852
Nom similaire
Synonymes ayant reçu le même Commentaire
nom français
Nom vernaculaire
Bythinella viridis (Poiret, 1801)
Bulime vert
Cyclostome vert
Paludine verte
Hydrobie verte
Bythinia verte
Nom cité dans la source
Source
Bulimus viridis Poiret 1801
Cyclostoma viride Draparnaud, 1805
Paludina viridis (Draparnaud, 1805)
Hydrobia viridis (Poiret, 1801)
Bythinia viridis (Poiret, 1801)
Poiret, 1801
Draparnaud, 1805
Michaud, 1831
Dupuy, 1847-1852
Moquin-Tandon, 1855-1856
Truncatella subcylindrica (Linnaeus, 1767)
Cyclostome raccourci
Cyclostoma truncatulum
Cyclostome tronqué
Cyclostoma truncatulum Draparnaud, 1805
Troncatelle lisse
Truncatella laevigata Risso 1826
Troncatelle tronquée
Truncatella truncata (Montagu, 1803)
Draparnaud, 1801
Draparnaud, 1805
Risso, 1826
Dupuy, 1847-1852
Truncatellina cylindrica (A. Férussac, 1807)
Maillot mousseron
Pupa muscorum (Linnaeus, 1758)
Maillot très-petit
Pupa minutissima Hartmann, 1821
Vertigo mignon
Vertigo muscorum (Draparnaud, 1801)
Draparnaud, 1801
Dupuy, 1847-1852
Moquin-Tandon, 1855-1856
Valvata cristata O.F. Müller, 1774
Valvée planorbe
Valvata planorbis Draparnaud, 1801
Draparnaud, 1801
Valvée spirorbe
Valvata spirorbis Draparnaud, 1805
Valvata piscinalis (O.F. Müller, 1774)
Porte-plumet
Porte-plumet
Sabot porte-plumet
Cyclostome obtus
Valvée piscinale
Turbo cristata Poiret 1801
Cyclostoma obtusum Draparnaud, 1801
Valvata piscinalis (Müller, 1774)
Acroloxus lacustris (Linnaeus, 1758)
Ancile
Ancile
Patelle des lacs
Ancyle lacustre
Patella lacustris Linnaeus, 1758
Ancylus lacustris (Linnaeus, 1758)
Nom similaire
Synonymes ayant reçu le même Commentaire
nom français
Valvata cristata Müller, 1774 (in
Dupuy, 1847-1852)
Draparnaud, 1805
Geoffroy, 1767
« Il a sur le côté droit de la tête un grand
panache ou espèce de Plumet, plus long que
ses tentacules, qui a des deux côtés des barbes
ondulés [...] Rien n’est plus joli que ce
panache qui s’étend et se resserre, et que cette
coquille porte comme un bouquet, sur le coté
de la tête. C’est à cause de ce beau panache,
que nous l’avons nommée Porte-Plumet »
Poiret, 1801
Draparnaud, 1801
Michaud, 1831
« Nous l’avons appelé Ancylus, du mot Grec,
Ανκυλοσ, qui signifie convexe, à cause de la
forme de sa coquille. »
Geoffroy, 1767
Poiret, 1801
Draparnaud, 1801
Ancyle des lacs
(Dupuy, 1847-1852)
Nom vernaculaire
Nom cité dans la source
Source
Galba truncatula (O.F. Müller, 1774)
Petit buccin
Petit buccin
Bulime obscur
Bulimus obscurus Poiret 1801
Limnée pygmée
Limneus minuta Draparnaud 1801
Limnée petite
Limnea minuta Draparnaud, 1805
Geoffroy, 1767
Poiret, 1801
Draparnaud, 1801
Michaud, 1831
Stagnicola corvus (Gmelin, 1791)
Limnée corbeau
Dupuy, 1847-1852
Limnaea corvus (Gmelin, 1789)
Stagnicola palustris (O.F. Müller, 1774)
Bulime des marais
Bulimus palustris Gmelin 1789
Limnée des marais
Limneus palustris (Müller, 1774)
Limnée palustre
Limnaea palustris (Müller, 1774)
Poiret, 1801
Draparnaud, 1801
Moquin-Tandon, 1855-1856
Omphiscola glabra (O.F. Müller, 1774)
Bulime lisse
Bulimus glaber (Gmelin, 1789)
Bulime bouche-blanche
Bulimus leucostoma Poiret 1801
Limnée allongé
Limneus elongatus Draparnaud, 1805
Limnée glabre
Limnaea glabra (Müller, 1774)
Limnée allongée
Limnaea glabra (Müller, 1774)
Poiret, 1801
Poiret, 1801
Draparnaud, 1805
Dupuy, 1847-1852
Moquin-Tandon, 1855-1856
Radix auricularia (Linnaeus, 1758)
Buccin ventru
Buccin ventru
Geoffroy, 1767
Radix
Bulime radis
Limnée radis
Limnée ventrue
Radix
Bulimus auricularius (Linnaeus 1758)
Limmneus auricularius (Linnaeus, 1758)
Limnea auricularia Draparnaud, 1805
Geoffroy, 1767
Poiret, 1801
Draparnaud, 1801
Michaud, 1831
Limnée auriculaire
Limnée canaliculée
Tonne fluviatile
Radis
Limnaea auricularia (Linnaeus, 1758)
Limnaea canalis Dupuy, 1850
Limnaea auricularia (Linnaeus, 1758)
Limnaea auricularia (Linnaeus, 1758)
Dupuy, 1847-1852
Dupuy, 1847-1852
Moquin-Tandon, 1855-1856
Moquin-Tandon, 1855-1856
Nom similaire
Synonymes ayant reçu le même Commentaire
nom français
Limnée petit
(Draparnaud, 1805)
Limnaea truncatula (Müller,
1774) (in Moquin-Tandon,
1855-1856) ; Limneus minutus
Draparnaud, 1805 (in
Draparnaud, 1805)
« Elle décrit quatre tours de spirale, dont le
dernier, ou celui d’en bas, est prodigieusement
gros et large, et forme comme un ventre »
Limnée ventru
(Draparnaud, 1805)
Limneus auricularius (Linnaeus,
1758) (in Draparnaud, 1805)
Nom vernaculaire
Radix balthica (Linnaeus, 1758)
Limnée ovale
Limnée voyageuse
Limnée marginée
Nom cité dans la source
Source
Limneus ovatus Draparnaud, 1805
Limnea peregra Draparnaud, 1805
Draparnaud, 1805
Michaud, 1831
Limnea marginata Michaud, 1831
Michaud, 1831
Myxas glutinosa (O.F. Müller, 1774)
Bulime glutineux
Bulimus glutinosus (Gmelin 1789)
Limnée glutineuse
Limnea glutinosa Draparnaud, 1805
Poiret, 1801
Michaud, 1831
Lymnaea stagnalis (Linnaeus, 1758)
Grand Buccin
Grand Buccin
Geoffroy, 1767
Bulime stagnal
Limnée stagnale
Bulimus stagnalis (Linnaeus 1758)
Limnea stagnalis Draparnaud, 1805
Poiret, 1801
Michaud, 1831
Limnée des étangs
Buccin d'eau douce
Limnaea stagnalis (Linnaeus, 1758)
Limnaea stagnalis (Linnaeus, 1758)
Dupuy, 1847-1852
Moquin-Tandon, 1855-1856
Bulle aquatique
Geoffroy, 1767
Bulimus fontinalis Poiret 1801
Physa fontinalis (Linnaeus, 1758)
Physa fontinalis (Linnaeus, 1758)
Poiret, 1801
Draparnaud, 1801
Moquin-Tandon, 1855-1856
Physa fontinalis (Linnaeus, 1758)
Bulle aquatique
Bulime des fontaines
Physe des fontaines
Petite bulle d'eau
Physella acuta (Draparnaud, 1805)
Physe aiguë
Physa acuta Draparnaud, 1805
Physe subopaque
Physa subopaca Lamarck, 1822
Draparnaud, 1805
Dupuy, 1847-1852
Aplexa hypnorum (Linnaeus, 1758)
Bulime des mousses
Bulimus hypnorum (Linnaeus 1758)
Physe des mousses
Physa hypnorum (Linnaeus, 1758)
Poiret, 1801
Draparnaud, 1801
Bulinus truncatus contortus (Michaud, 1829)
Physe torse
Physa contorta Michaud, 1829
Michaud, 1831
Nom similaire
Synonymes ayant reçu le même Commentaire
nom français
Limnée voyageur
(Draparnaud, 1801)
Limneus pereger (Müller, 1774) « Müller dit que cette espèce est amphibie […]
(in Draparnaud, 1801)
seulement parce qu'il avait trouvé la coquille
sur des troncs de tilleuls, à plus de deux cent
pas des eaux. C'est sans doute aussi pour cette
raison, qu'il lui avait donné le nom de B.
voyageur. » (Draparnaud, 1801)
Limnée glutineux
(Draparnaud, 1805)
Limneus glutinosus (Müller,
1774) (in Draparnaud, 1805)
« Sa forme allongée lui a fait donner le nom de
Buccin, parce qu’elle ressemble aux conques
marines qui, suivant la Fable, servaient de
trompette aux Tritons. »
Limnée stagnal
(Draparnaud, 1801)
Limneus stagnalis (Linnaeus,
1758) (in Draparnaud, 1801)
« Nous l’avons appelée la Bulle à cause de sa
forme arrondie, et de sa transparence qui la fait
ressembler à une bulle d’eau »
Physe aigue (Dupuy,
1847-1852)
Nom vernaculaire
Nom cité dans la source
Planorbarius corneus (Linnaeus, 1758)
Grand Planorbe à spirales Grand Planorbe à spirales rondes
rondes
Planorbe corné
Planorbis corneus (Linnaeus, 1758)
Cor de Saint Hubert
Planorbis corneus (Linnaeus, 1758)
Cornet
Planorbis corneus (Linnaeus, 1758)
Corne d'Ammon aquatique Planorbis corneus (Linnaeus, 1758)
Planorbis carinatus O.F. Müller, 1774
Planorbe à quatre spirales Planorbe à quatre spirales à arrête
à arrête
Planorbe velouté
Planorbe velouté
Planorbe aigu
Planorbis acutus Poiret, 1801
Planorbe à bord aigu
Planorbis carinatus Müller, 1774
Source
Poiret, 1801
Moquin-Tandon, 1855-1856
Moquin-Tandon, 1855-1856
Moquin-Tandon, 1855-1856
Geoffroy, 1767
Geoffroy, 1767
Poiret, 1801
Moquin-Tandon, 1855-1856
Draparnaud, 1805
Dupuy, 1847-1852
Anisus calculiformis (Sandberger 1874)
Planorbe à 7 tours
Planorbis septemgyratus Rossmassler,
1835
Dupuy, 1847-1852
Anisus vortex (Linnaeus, 1758)
Planorbe à six spirales à
arrête
Planorbe tourbillon
Planorbe contourné
Planorbe comprimé
Petit planorbe à cinq spirales rondes
Geoffroy, 1767
Planorbis spirorbis (Linnaeus, 1758)
Planorbis leucostoma Millet, 1813
Poiret, 1801
Michaud, 1831
Planorbe à six spirales à arrête
Geoffroy, 1767
Planorbis vortex (Linnaeus, 1758)
Planorbis vortex (Linnaeus, 1758)
Planorbis compressus Michaud, 1831
Poiret, 1801
Draparnaud, 1801
Michaud, 1831
Bathyomphalus contortus (Linnaeus, 1758)
Petit planorbe à six
Petit planorbe à six spirales rondes
spirales rondes
Planorbe tortueux
Planorbis contortus (Linnaeus, 1758)
Planorbe entortillé
Planorbis contortus (Linnaeus, 1758)
Planorbe contourné
Planorbis contortus (Linnaeus, 1758)
Planorbe serré
Planorbis contortus (Linnaeus, 1758)
Synonymes ayant reçu le même Commentaire
nom français
Geoffroy, 1767
Planorbis planorbis (Linnaeus, 1758)
Planorbe caréné
Planorbis carinatus Müller, 1774
Planorbe submarginé
Planorbis submarginatus Cristophoris &
Jan, 1832
Anisus spirorbis (Linnaeus, 1758)
Petit planorbe à cinq
spirales rondes
Planorbe spirorbe
Planorbe leucostome
Nom similaire
Geoffroy, 1767
Poiret, 1801
Draparnaud, 1801
Dupuy, 1847-1852
Moquin-Tandon, 1855-1856
Planorbis carinatus Müller,
1774 (in Draparnaud, 1801)
Nom vernaculaire
Nom cité dans la source
Source
Gyraulus albus (O.F. Müller, 1774)
Planorbe velu
Planorbe blanc
Planorbe hispide
Planorbe velouté
Planorbis villosus Poiret, 1801
Planorbis albus Müller, 1774
Planorbis hispidus Draparnaud, 1805
Planorbis albus Müller, 1774
Poiret, 1801
Draparnaud, 1801
Draparnaud, 1805
Moquin-Tandon, 1855-1856
Gyraulus crista (Linnaeus, 1758)
Planorbe tuilé
Planorbe tuilé
Geoffroy, 1767
Planorbis cristatus Draparnaud, 1805
Planorbis nautileus (Linnaeus, 1760)
Planorbis nautileus (Linnaeus, 1767)
Planorbis nautileus (Linnaeus, 1767)
Planorbis nautileus (Linnaeus, 1767)
Planorbis nautileus (Linnaeus, 1767)
Draparnaud, 1805
Dupuy, 1847-1852
Moquin-Tandon, 1855-1856
Moquin-Tandon, 1855-1856
Moquin-Tandon, 1855-1856
Moquin-Tandon, 1855-1856
Planorbis laevis Alder, 1838
Dupuy, 1847-1852
Planorbe dentelé
Planorbe nautiliforme
Nautile tuilé
Planorbe à crête
Planorbe nautile
Petite crête
Gyraulus laevis (Alder, 1838)
Planorbe lisse
Hippeutis complanatus (Linnaeus, 1758)
Planorbe à trois spirales à Planorbe à trois spirales à arrête
arrête
Planorbe aplati
Planorbis complanatus (Linnaeus, 1758)
Planorbe marginé
Planorbis marginatus Draparnaud, 1805
Planorbe des fontaines
Planorbis fontanus (Lightfoot, 1786)
Planorbe fontinal
Planorbis fontanus (Lightfoot, 1786)
Nom similaire
Synonymes ayant reçu le même Commentaire
nom français
Planorbis imbricatus Müller,
1774 (in Poiret, 1801)
« Ce planorbe ne peut être rapproché que du
Pl. albus dont il diffère par sa surface
entièrement lisse… »
Geoffroy, 1767
Poiret, 1801
Draparnaud, 1805
Dupuy, 1847-1852
Moquin-Tandon, 1855-1856
Segmentina nitida (O.F. Müller, 1774)
Planorbe luisant
Planorbis nitidus Müller, 1774
Planorbe brillant
Planorbis nitidus Müller, 1774
Draparnaud, 1801
Moquin-Tandon, 1855-1856
Ancylus fluviatilis O.F. Müller, 1774
Ancyle fluviatile
Ancylus fluviatilis (Müller, 1774)
Ancyle sinueux
Ancylus sinuosus Brard, 1815
Ancyle de Fabre
Ancylus fabrei Dupuy, 1849
Ancyle strié
Ancylus striatus Quoy & Gaymard, 1834
Ancyle capuloïde
Ancylus capuloides Jan, 1838
Ancyle perdu
Ancylus deperditus Dupuy, 1850
Ancyle de Fraysse
Ancylus frayssianus Dupuy, 1850
Mapion
Ancylus fluviatilis Müller, 1774
Ancyle
Ancylus fluviatilis Müller, 1774
Draparnaud, 1801
Michaud, 1831
Dupuy, 1847-1852
Dupuy, 1847-1852
Dupuy, 1847-1852
Dupuy, 1847-1852
Dupuy, 1847-1852
Moquin-Tandon, 1855-1856
Moquin-Tandon, 1855-1856
Draparnaud cite Patella fluviatilis Müll.
Nom vernaculaire
Nom cité dans la source
Ancylus fluviatilis O.F. Müller, 1774 (suite)
Patelle fluviatile
Ancylus fluviatilis Müller, 1774
Ancyle à petites côtes
Ancylus costulatus Küster, 1839
Morpion
Ancylus fluviatilis Geoffroy
Patelle d'eau douce
Ancylus fluviatilis Geoffroy
Source
Nom similaire
Moquin-Tandon, 1855-1856
Moquin-Tandon, 1855-1856
Rolland, 1877
Rolland, 1877
Synonymes ayant reçu le même Commentaire
nom français
Vienne
Myosotella denticulata (Montagu, 1803)
Carychie personée
Carychium personatum Michaud, 1831
Michaud, 1831
Carychie denticulée
Carychium denticulatum (Montagu, 1803) Moquin-Tandon, 1855-1856
Myosotella myosotis (Draparnaud, 1801)
Auricule myosote
Auricula myosotis Draparnaud, 1801
Carychie myosote
Carychium myosote (Draparnaud, 1805)
Draparnaud, 1801
Michaud, 1831
Ovatella firminii (Payraudeau, 1827)
Carychie de Firmin
Carychium firminii (Payraudeau, 1826)
Moquin-Tandon, 1855-1856
Carychium minimum O.F. Müller, 1774
Auricule pygmée
Auricula minima (Müller, 1774)
Carychie pygmée
Carychium minimum (Draparnaud, 1805)
Carychie naine
Carychium minimum Müller, 1774
Draparnaud, 1801
Michaud, 1831
Dupuy, 1847-1852
Succinea putris (Linnaeus, 1758)
Amphibie
Ambrée
Bulime amphibie
Ambrette amphibie
Geoffroy, 1767
Geoffroy, 1767
Poiret, 1801
Draparnaud, 1801
Amphibie
Ambrée
Bulimus succineus Poiret 1801
Succinea amphibia Draparnaud, 1801
Succinella oblonga (Draparnaud, 1801)
Ambrette allongée
Succinea oblonga Draparnaud, 1801
Ambrette oblongue
Oxyloma elegans (Risso, 1826)
Ambrette élégante
Ambrette de Pfeiffer
Ambrette allongée
Draparnaud, 1801
Succinea oblonga Draparnaud, 1805
Michaud, 1831
Succinea elegans Risso 1826
Succinea pfeiferi Rossmassler, 1835
Risso, 1826
Férussac & Deshayes, 1819- Ambrette de Pfeifer
1851
(Dupuy, 1847-1852)
Dupuy, 1847-1852
Succinea longiscata Morelet, 1845
« Cette coquille est amphibie »
Succinea putris (Linnaeus, 1758) « Commune […] dans les lieux humides, au
(in Dupuy, 1847-1852)
bord des fontaines et des ruisseaux, dans les
mousses. C'est ce qui l'a fait nommer
l'amphibie, quoi'qu'elle soit réellement
terrestre »
Le nom ambrette est dû à la coquille en forme
de poire : « Ambrette : petite poire qui a
l'odeur d'ambre gris » (Lachiver, 1997)
Nom vernaculaire
Nom cité dans la source
Source
Quickella arenaria (Potiez & Michaud, 1835)
Ambrette des sables
Succinea arenaria Bouchard-Chantereaux, Dupuy, 1847-1852
1837
Cochlicopa lubrica (O.F. Müller, 1774)
Brillante
Brillante
Bulime brillant
Bulimus lubricus (Müller 1774)
Bulime subcylindrique
Bulimus subcylindricus (Linnaeus 1758)
Agathine brillante
Achatina lubrica (Draparnaud, 1805)
Zue brillante
Zua lubrica (Müller, 1774)
Geoffroy, 1767
Poiret, 1801
Poiret, 1801
Michaud, 1831
Dupuy, 1847-1852
Hypnophila boissii (Dupuy, 1851)
Zue de Boissy
Zua boissii Dupuy, 1851
Dupuy, 1847-1852
Azeca goodalli (A. Férussac, 1821)
Maillot de Goodall
Pupa goodallii (Férussac, 1821)
Azèque de Noulet
Azeca nouletiana Dupuy, 1849
Michaud, 1831
Dupuy, 1847-1852
Lauria cylindracea (Da Costa, 1778)
Maillot ombiliqué
Pupa umbilicata Draparnaud, 1801
Draparnaud, 1801
Leiostyla anglica (A. Férussac, 1821)
Maillot anglais
Pupa anglica (A. Férussac, 1821)
Vertigo anglais
Vertigo anglica Férussac, 1822
Dupuy, 1847-1852
Moquin-Tandon, 1855-1856
Orcula dolium (Draparnaud, 1801)
Maillot baril
Pupa dolium Draparnaud, 1801
Draparnaud, 1801
Sphyradium doliolum (Bruguière, 1792)
Grand barillet
Grand barillet
Geoffroy, 1767
Bulime barillet
Maillot barillet
Bulimus doliolum (Bruguière, 1792)
Pupa doliolum (Bruguière, 1792)
Pagodulina pagodula (Des Moulins, 1830)
Poiret, 1801
Draparnaud, 1801
Nom similaire
Synonymes ayant reçu le même Commentaire
nom français
Ambrette sabline
(Moquin-Tandon,
1855-1856)
Pupa cylindracea (Da Costa,
1778) (in Moquin-Tandon,
1855-1856)
« Ombilic très-marqué et évasé » (Draparnaud,
1805)
Maillot barril
(Dupuy, 1847-1852)
« Sa figure est à peu près cylindrique, comme
celle d’un petit tonneau ou baril, ce qui l’a fait
appeler Barillet, ses volutes formant comme
les cercles d’un baril. »
Nom vernaculaire
Nom cité dans la source
Source
Nom similaire
Maillot pagodule
Pupa pagodula Des Moulins, 1830
Michaud, 1831
Maillot pagodula
(Moquin-Tandon,
1855-1856)
Pupa biplicata Michaud, 1831
Michaud, 1831
Argna biplicata (Michaud, 1831)
Maillot biplissé
Vallonia costata (O.F. Müller, 1774)
Hélice à côtes
Helix costata (Müller, 1774)
Dupuy, 1847-1852
Vallonia pulchella (O.F. Müller, 1774)
Petite striée
Petite striée
Hélice petite striée
Helix pulchella Gmelin, 1789
Hélice mignonne
Helix pulchella Müller, 1774
Vallonie rosalie
Vallonia rosalia Risso 1826
Geoffroy, 1767
Poiret, 1801
Draparnaud, 1801
Risso, 1826
Acanthinula aculeata (O.F. Müller, 1774)
Hélice hérissée
Helix aculeata Müller, 1774
Hélice à aiguillons
Helix aculeata Müller, 1774
Draparnaud, 1805
Dupuy, 1847-1852
Pupilla bigranata (Rossmässler, 1839)
Maillot bigrenu
Pupa bigranata Rossmässler, 1839
Dupuy, 1847-1852
Pupilla muscorum (Linnaeus, 1758)
Petit barillet
Petit barillet
Bulime mousseron
Bulimus muscorum (Linnaeus 1758)
Maillot bordé
Pupa marginata Draparnaud, 1801
Vertigo mousseron
Vertigo muscorum Draparnaud, 1805
Maillot des mousses
Pupa muscorum (Linnaeus, 1746)
Geoffroy, 1767
Poiret, 1801
Draparnaud, 1801
Michaud, 1831
Dupuy, 1847-1852
Pupilla triplicata (S. Studer, 1820)
Maillot tridental
Pupa tridentalis Michaud, 1831
Maillot triplissé
Pupa triplicata Studer, 1820
Michaud, 1831
Dupuy, 1847-1852
Pyramidula rupestris (Draparnaud, 1801)
Hélice des rochers
Helix rupestris Draparnaud, 1801
Hélice rupestre
Helix rupestris Studer, 1789
Draparnaud, 1801
Moquin-Tandon, 1855-1856
Granopupa granum (Draparnaud, 1801)
Maillot grain
Pupa granum Draparnaud, 1801
Draparnaud, 1801
Granaria braunii (Rossmässler, 1842)
Maillot de Braün
Pupa braunii Rossmässler, 1842
Dupuy, 1847-1852
Granaria frumentum (Draparnaud, 1801)
Synonymes ayant reçu le même Commentaire
nom français
« C'est sa ressemblance, (en petit), avec le
pupa pagoda de l'île de France, helix
(cochlodonta) pagoda Férussac qui a
déterminé M. Ch. Desmoulins à lui donner le
nom spécifique de pagodula. »
Vallonie est une « déesse des vallées »
« Rossmassler dit que M. Al. Braün l'a
découvert aux environs de Carcassonne »
Nom vernaculaire
Nom cité dans la source
Source
Maillot froment
Pupa frumentum Draparnaud, 1801
Draparnaud, 1801
Granaria variabilis (Draparnaud, 1801)
Maillot variable
Pupa variabilis Draparnaud, 1801
Draparnaud, 1801
Solatopupa similis (Bruguière, 1792)
Anti-nompareille
Anti-nompareille
Geoffroy, 1767
Bulime antinompareil
Maillot cendré
Bulimus similis Bruguière, 1792
Pupa cinerea Draparnaud, 1801
Poiret, 1801
Draparnaud, 1801
Maillot semblable
Pupa similis (Bruguière, 1792)
Dupuy, 1847-1852
Nom similaire
Synonymes ayant reçu le même Commentaire
nom français
Antinompareille
(Moquin-Tandon,
1855-1856)
Pupa quinquedentata (Born,
1778) (in Moquin-Tandon,
1855-1856)
Pupa quinquedentata (Born,
1778) (in Moquin-Tandon,
1855-1856)
Abida bigerrensis (Moquin-Tandon, 1856)
Maillot grimace
Pupa ringens Michaud, 1831
Maillot grimaçant
Pupa ringens Michaud, 1831
Michaud, 1831
Dupuy, 1847-1852
Abida cylindrica (Michaud, 1829)
Maillot de Dufour
Pupa dufourii (Férussac, 1821)
Maillot cylindrique
Pupa cylindrica Michaud, 1829
Dupuy, 1847-1852
Moquin-Tandon, 1855-1856
Abida partioti (Saint-Simon, 1848)
Maillot de Partiot
Pupa partioti Saint-Simon, 1848
Dupuy, 1847-1852
Abida polyodon (Draparnaud, 1801)
Maillot polydonte
Pupa polyodon Draparnaud, 1801
Draparnaud, 1801
Maillot polyodonte
(Dupuy, 1847-1852)
Abida pyrenaearia (Michaud, 1831)
Maillot des Pyrénées
Pupa pyrenaearia Michaud, 1831
Michaud, 1831
Maillot pyrénéen
(Moquin-Tandon,
1855-1856)
Maillot clausilioïde
Abida secale (Draparnaud, 1801)
Maillot seigle
Maillot de Michel
Pupa clausilioides Boubée, 1833
Dupuy, 1847-1852
Pupa secale Draparnaud, 1801
Pupa michelii Dupuy, 1850
Draparnaud, 1801
Dupuy, 1847-1852
Abida secale affinis (Rossmässler, 1839)
« Nous l’avons appelée Anti-Nompareille,
parce qu’elle ressemble tout à fait à la
Nompareille [...], n’en différant qu’en ce que
ses volutes sont tournées suivant le sens
ordinaire aux autres Coquilles, c’est-à-dire de
gauche à droite, au lieu que celles de la
Nompareille vont dans le sens opposé, ou de
droite à gauche »
Nom vernaculaire
Nom cité dans la source
Source
Maillot voisin
Pupa affinis Rossmässler, 1839
Moquin-Tandon, 1855-1856
Abida secale boileausiana (Küster, 1845)
Maillot de Boileau
Pupa boileausiana Charpentier, 1849
Dupuy, 1847-1852
Chondrina avenacea (Bruguière, 1792)
Grain d’avoine
Grain d’avoine
Bulime grain d’avoine
Bulimus avenaceus (Bruguière, 1792)
Maillot avoine
Pupa avenacea (Bruguière, 1792)
Geoffroy, 1767
Poiret, 1801
Dupuy, 1847-1852
Chondrina farinesii farinesii (Des Moulins, 1835)
Maillot de Farines
Pupa farinesii Des Moulins, 1835
Dupuy, 1847-1852
Chondrina megacheilos (de Cristofori & Jan, 1832)
Maillot à grands bords
Pupa megacheylos (de Cristofori & Jan,
1832)
Maillot grosse-lèvre
Pupa megacheilos (de Cristofori & Jan,
1832)
Dupuy, 1847-1852
Moquin-Tandon, 1855-1856
Columella edentula (Draparnaud, 1805)
Maillot édenté
Pupa edentula Draparnaud, 1805
Vertigo édenté
Vertigo edentula (Draparnaud, 1805)
Maillot sans dents
Pupa edentula Draparnaud, 1805
Vertigo colonnette
Vertigo columella (Benz, 1830)
Draparnaud, 1805
Michaud, 1831
Dupuy, 1847-1852
Moquin-Tandon, 1855-1856
Vertigo angustior Jeffreys, 1830
Vertigo nain
Maillot de Venetz
Vertigo plissé
Michaud, 1831
Dupuy, 1847-1852
Moquin-Tandon, 1855-1856
Vertigo nana Michaud, 1831
Pupa venetzii (Férussac, 1821)
Vertigo plicata Müller, 1828
Vertigo antivertigo (Draparnaud, 1801)
Maillot anti-vertigo
Pupa anti-vertigo Draparnaud, 1801
Vertigo antivertigo
Vertigo antivertigo (Draparnaud, 1801)
Draparnaud, 1801
Moquin-Tandon, 1855-1856
Vertigo moulinsiana (Dupuy, 1849)
Maillot de Des Moulins
Pupa moulinsiana Dupuy, 1849
Vertigo de des Moulins
Vertigo moulinsiana (Dupuy, 1849)
Dupuy, 1847-1852
Moquin-Tandon, 1855-1856
Vertigo pusilla O.F. Müller, 1774
Maillot vertigo
Vertigo pusille
Draparnaud, 1801
Michaud, 1831
Pupa vertigo Draparnaud, 1801
Vertigo pusilla Michaud, 1831
Vertigo pygmaea (Draparnaud, 1801)
Nom similaire
Synonymes ayant reçu le même Commentaire
nom français
Pupa avena (Bruguière, 1792 )
(in Draparnaud, 1801)
Nom vernaculaire
Nom cité dans la source
Source
Maillot pygmée
Vertigo pygmé
Pupa pygmaea Draparnaud, 1801
Vertigo pygmaea (Draparnaud, 1805)
Draparnaud, 1801
Michaud, 1831
Jaminia quadridens quadridens (O.F. Müller, 1774)
Anti-barillet
Anti-barillet
Bulimus quadridens (Gmelin, 1789)
Pupa niso (Risso, 1826)
Pupa quadridens (Müller, 1774)
Poiret, 1801
Dupuy, 1847-1852
Dupuy, 1847-1852
Bulime niso
Bulime quadridenté
Bulimus niso (Risso, 1826)
Bulimus quadridens (Müller, 1774)
Moquin-Tandon, 1855-1856
Moquin-Tandon, 1855-1856
Bulimus montanus Draparnaud, 1801
Bulimus collini Michaud, 1831
Draparnaud, 1801
Michaud, 1831
Merdigera obscura (O.F. Müller, 1774)
Grain d’orge
Grain d’orge
Bulime grain d’orge
Bulimus hordaceus Poiret 1801
Zebrina detrita (O.F. Müller, 1774)
Bulime radié
Bulimus radiatus Bruguière, 1792
Pénitén
Bulimus radiatus Bruguière
« Comme elle ressemble au Barillet, mais que
ses volutes sont tournées dans un sens
contraire, ou de droite à gauche ; nous l’avons
appelée l’Anti-Barillet. »
Maillot quadridenté
(Gras, 1846)
« Nous dédions cette belle espèce à M. Collin,
naturaliste de Verdun; c'est lui qui nous l'a
communiquée. »
Geoffroy, 1767
Bulimus obscurus (in
Draparnaud, 1801)
« Comme cette coquille est à peu près de la
grosseur et de la longueur d’un grain d’orge,
on a tiré de cette ressemblance le nom qu’elle
porte. »
Poiret, 1801
Draparnaud, 1801
Bulimus detritus (Müller, 1774)
(in Dupuy, 1847-1852)
Rolland, 1877
Chondrula tridens (O.F. Müller, 1774)
Bulime tridenté
Bulimus tridens (Gmelin, 1789)
Maillot à trois dents
Pupa tridens (Müller, 1774)
Poiret, 1801
Dupuy, 1847-1852
Cochlodina fimbriata (Rossmässler, 1835)
Clausilie frangée
Clausilia fimbriata
Clausilie à collier
Clausilia phalerata Dupuy, 1850
Du Boys, 1845
Dupuy, 1847-1852
Cochlodina laminata (Montagu, 1803)
Synonymes ayant reçu le même Commentaire
nom français
Geoffroy, 1767
Bulime antibarillet
Maillot niso
Maillot à quatre dents
Ena montana (Draparnaud, 1801)
Bulime montagnard
Bulime de Collin
Nom similaire
Haute Provence
Maillot tridenté
(Gras, 1846)
Nom vernaculaire
Nom cité dans la source
Source
Bulime bidenté
Unique de Genève
Bulimus bidens Bruguière, 1792
Bulimus bidens Bruguière, 1792
Poiret, 1801
Poiret, 1801
Maillot lisse
Clausilie lisse
Pupa bidens (Müller, 1774)
Clausilia bidens (Müller, 1774)
Draparnaud, 1801
Draparnaud, 1805
Unique de Genève
Clausilia laminata (Montagu, 1803)
Moquin-Tandon, 1855-1856
Cochlodina meisneriana (Shuttleworth, 1843)
Clausilie de Meisner
Clausilia meisneriana Shuttleworth, 1843
Moquin-Tandon, 1855-1856
Charpentieria itala punctata (Michaud, 1831)
Clausilie pointillée
Clausilia punctata Michaud, 1831
Clausilie ponctuée
Clausilia punctata Michaud, 1831
Michaud, 1831
Dupuy, 1847-1852
Papillifera bidens (Linnaeus, 1758)
Bulime papilleux
Maillot papilleux
Clausilie papilleuse
Clausilie bidentée
Poiret, 1801
Draparnaud, 1801
Draparnaud, 1805
Dupuy, 1847-1852
Bulimus papillaris Poiret 1801
Pupa papillaris (Bruguière, 1792)
Clausilia papillaris (Bruguière, 1792)
Clausilia bidens (Linnaeus, 1760)
Papillifera bidens affinis (Philippi, 1836)
Clausilie vergée
Clausilia virgata Jan, 1832
Dupuy, 1847-1852
Papillifera solida (Draparnaud, 1805)
Clausilie solide
Clausilia solida Draparnaud, 1805
Draparnaud, 1805
Macrogastra attenuata lineolata (Held, 1836)
Clausilie linéolée
Clausilia lineolata Held, 1836
Dupuy, 1847-1852
Macrogastra plicatula (Draparnaud, 1801)
Maillot rugueux
Pupa plicatula Draparnaud, 1801
Clausilie rugueuse
Clausilia plicatula (Draparnaud, 1801)
Clausilie plicatule
Clausilia plicatula (Draparnaud, 1801)
Draparnaud, 1801
Draparnaud, 1805
Dupuy, 1847-1852
Macrogastra rolphii (Turton, 1826)
Clausilie de Rolph
Clausilia rolphii Leach, 1820
Dupuy, 1847-1852
Macrogastra ventricosa (Draparnaud, 1801)
Maillot ventru
Pupa ventricosa Draparnaud, 1801
Clausilie ventrue
Clausilia ventricosa (Draparnaud, 1801)
Draparnaud, 1801
Draparnaud, 1805
Clausilia bidentata abietina Dupuy, 1849
Nom similaire
Synonymes ayant reçu le même Commentaire
nom français
Synonymie ?
« Autrefois ces coquilles gauches étaient
regardées comme très-rares; aussi leur avait-on
donné le nom d'Uniques. » (Draparnaud,
1801) ; Synonymie ?
Clausilia laminata (Montagu,
1803) (in Dupuy, 1847-1852)
Nom vernaculaire
Nom cité dans la source
Source
Clausilie des sapins
Clausilia abietina Dupuy, 1849
Dupuy, 1847-1852
Clausilia nigricans Jeffreys, 1826
Clausilia nigricans (Pulteney, 1799)
Dupuy, 1847-1852
Moquin-Tandon, 1855-1856
Clausilia bidentata (Ström, 1765)
Clausilie noirâtre
Clausilie douteuse
Nom similaire
Synonymes ayant reçu le même Commentaire
nom français
« Habit. Autour des cascades dans la vallée de
Cauterets, sur les troncs des sapins et des
hêtres. »
Clausilia dubia Draparnaud, 1805
Clausilie douteuse
Clausilia dubia Draparnaud, 1805
Draparnaud, 1805
Clausilia rugosa parvula (A. Férussac, 1807)
Clausilie parvule
Clausilia parvula Draparnaud, 1805
Clausilie naine
Clausilia parvula (Studer, 1789)
Michaud, 1831
Moquin-Tandon, 1855-1856
Clausilia rugosa reboudii Dupuy, 1851
Clausilie de Reboud
Clausilia reboudii Dupuy, 1850
Dupuy, 1847-1852
« Habit. Les environs de Saint-Marcelin
(Isère), d'où je l'ai reçue de M. Reboud aîné. »
Clausilia rugosa (Draparnaud, 1801)
Nompareille
Nompareille
Geoffroy, 1767
« Sa forme lui a fait donner le nom de
Nompareille, ses volutes étant tournées dans
un sens contraire à celui qui est ordinaire aux
autres coquilles. »
Maillot ridé
Clausilie ridée
Clausilie rugueuse
Pupa rugosa Draparnaud, 1801
Clausilia rugosa (Draparnaud, 1801)
Clausilia perversa (Müller, 1774)
Draparnaud, 1801
Draparnaud, 1805
Moquin-Tandon, 1855-1856
Laciniaria plicata (Draparnaud, 1801)
Maillot plissé
Pupa plicata Draparnaud, 1801
Clausilie plissée
Clausilia plicata (Draparnaud, 1801)
Draparnaud, 1801
Draparnaud, 1805
Balea perversa (Linnaeus, 1758)
Bulime nompareil
Maillot fragile
Balée fragile
Maillot perverse
Bulimus perversus (Linnaeus, 1758)
Pupa fragilis Draparnaud, 1801
Balaea fragilis (Draparnaud, 1801)
Pupa perversa (Linnaeus, 1758)
Poiret, 1801
Draparnaud, 1801
Dupuy, 1847-1852
Moquin-Tandon, 1855-1856
Balea biplicata (Montagu, 1803)
Clausilie biplissée
Clausilia biplicata (Montagu, 1803)
Dupuy, 1847-1852
Cecilioides acicula (O.F. Müller, 1774)
Nom vernaculaire
Nom cité dans la source
Source
Aiguillette
Aiguillette
Geoffroy, 1767
Bulime aiguillette
Aiguillette ivoire
Agathine aiguillette
Bulimus acicula (Müller, 1774)
Acicula eburnea Risso 1826
Achatina acicula (Müller, 1774)
Poiret, 1801
Risso, 1826
Dupuy, 1847-1852
Ferussacia folliculus (Gmelin, 1791)
Physe des sources
Physa scaturiginum Draparnaud, 1801
Agathine follicule
Achatina folliculus (Gmelin, 1789)
Zue follicule
Zua folliculus (Gronovius, 1781)
Bulime follicule
Bulimus folliculus (Gronovius, 1781)
Draparnaud, 1801
Michaud, 1831
Dupuy, 1847-1852
Moquin-Tandon, 1855-1856
Rumina decollata (Linnaeus, 1758)
Bulime décollé
Bulimus decollatus (Linnaeus, 1758)
Ruminé décollé
Rumina decollata (Linnaeus, 1758)
Draparnaud, 1801
Risso, 1826
Vis tronquée
Maillot de Montpellier
Bulime tronqué
Enfant au maillot
Testacella bisulcata Risso, 1826
Testacelle à deux sillons
Bulimus decollatus (Linnaeus, 1758)
Bulimus decollatus (Linnaeus, 1758)
Bulimus decollatus (Linnaeus, 1758)
Bulimus decollatus (Linnaeus, 1758)
Moquin-Tandon, 1855-1856
Moquin-Tandon, 1855-1856
Moquin-Tandon, 1855-1856
Moquin-Tandon, 1855-1856
Testacella bisulcata Risso, 1826
Dupuy, 1847-1852
Testacella haliotidea Draparnaud, 1801
Testacelle ormier
Testacella haliotidea Draparnaud, 1801
Coquillade
Testacella haliotidea Draparnaud, 1801
Limace à coquille
Testacella haliotidea Draparnaud, 1801
Limace grise à coquille,
Testacella haliotidea Draparnaud
loche grise à coquille
Synonymes ayant reçu le même Commentaire
nom français
« Cette petite coquille est longue, mince et fine
comme une aiguille, ce qui lui a fait donner le
nom qu’elle porte. »
« sommet de la coquille adulte tronqué »
Ruminé est la « déesse invoquée pour la coupe
du blé »
Draparnaud, 1801
Moquin-Tandon, 1855-1856
Moquin-Tandon, 1855-1856
Rolland, 1877
Testacella scutulum G.B. Sowerby I, 1820
Testacelle de Companyo Testacella companyonii Dupuy, 1850
Dupuy, 1847-1852
Punctum pygmaeum (Draparnaud, 1801)
Hélice pygmée
Helix pygmaea Draparnaud, 1801
Draparnaud, 1801
Discus rotundatus (O.F. Müller, 1774)
Nom similaire
« Cette espèce, dont je dois la communication
à l'obligeance de M. Companya, a été
recueillie, par cet habile naturaliste, dans les
deux localités citées plus haut. »
Nom vernaculaire
Nom cité dans la source
Source
Bouton
Bouton
Geoffroy, 1767
Hélice bouton
Helix rotundata Müller, 1774
Draparnaud, 1801
Discus ruderatus (W. Hartmann, 1821)
Hélice rudérale
Helix ruderata Studer, 1820
Dupuy, 1847-1852
Vitrea crystallina (O.F. Müller, 1774)
Hélice brillante
Helix crystallina Müller, 1774
Draparnaud, 1801
Hélice cristalline
Helix crystallina Draparnaud, 1805
Michaud, 1831
Zonite cristalline
Zonites crystallinus (Müller, 1774)
Moquin-Tandon, 1855-1856
Zonites diaphanus (Studer, 1829)
Moquin-Tandon, 1855-1856
Vitrea diaphana (S. Studer, 1820)
Zonite diaphane
Euconulus fulvus (O.F. Müller, 1774)
Hélice fauve
Helix fulva Müller, 1774
Zonite fauve
Zonites fulvus (Müller, 1774)
Draparnaud, 1801
Moquin-Tandon, 1855-1856
Zonitoides nitidus (O.F. Müller, 1774)
Luisante
Luisante
Geoffroy, 1767
Hélice luisante
Hélice brillante
Zonite brillante
Helix nitens Gmelin, 1789
Helix nitida Müller, 1774
Zonites nitidus (Müller, 1774)
Poiret, 1801
Dupuy, 1847-1852
Moquin-Tandon, 1855-1856
Nom similaire
Synonymes ayant reçu le même Commentaire
nom français
« Ces stries et ces taches font ressembler cette
coquille à un bouton joliment travaillé »
Helix cristallina Müller, 1774
(in Draparnaud, 1805)
« J'ai dû, (à l'imitation de M. Grateloup),
changer le nom français de cette espèce; celui
de cristalline, lui convenant beaucoup mieux,
et réservant celui de brillante pour notre helix
nitens. »
Helix nitida Müller, 1774 (in
Draparnaud, 1801)
« La luisante est ainsi nommée parce qu’elle
est très lisse »
Synonymie ?
Daudebardia brevipes (Draparnaud, 1805)
Hélice pied court
Helix brevipes Draparnaud, 1805
Draparnaud, 1805
Daudebardie à pied court Daudebardia brevipes (Draparnaud, 1805) Férussac & Deshayes, 18191851
Daudebardia rufa (Draparnaud, 1805)
Hélice roussâtre
Helix rufa Draparnaud, 1805
Daudebardie rousse
Daudebardia rufa (Draparnaud, 1805)
Oxychilus alliarius (Miller, 1822)
Zonite alliacée
Zonites alliarius (Miller, 1822)
Oxychilus cellarius (O.F. Müller, 1774)
Draparnaud, 1805
Férussac & Deshayes, 18191851
Moquin-Tandon, 1855-1856
« Mollusque exhalant une forte odeur d’ail,
surtout quand on l’irrite »
Nom vernaculaire
Nom cité dans la source
Source
Hélice des celliers
Hélice luisante
Helix cellaria Müller, 1774
Helix cellaria (O.F. Müller, 1774)
Zonite cellière
Zonites cellarius (Müller, 1774)
Dupuy, 1847-1852
Férussac & Deshayes, 18191851
Moquin-Tandon, 1855-1856
Luisante
Zonites cellarius (Müller, 1774)
Moquin-Tandon, 1855-1856
Oxychilus draparnaudi draparnaudi (Beck, 1837)
Hélice lucide
Helix lucida Draparnaud, 1801
Zonite lucide
Zonites lucidus (Draparnaud, 1801)
Draparnaud, 1801
Moquin-Tandon, 1855-1856
Mediterranea hydatina (Rossmässler, 1838)
Hélice hydatine
Helix hydatina Rossmässler, 1838
Dupuy, 1847-1852
Morlina glabra (Rossmässler, 1835)
Hélice glabre
Zonites glaber (Studer, 1822)
Moquin-Tandon, 1855-1856
Aegopinella nitens (Michaud, 1831)
Hélice brillante
Helix nitens Gmelin, 1788
Zonite luisante
Zonites nitens (Gmelin, 1788)
Michaud, 1831
Moquin-Tandon, 1855-1856
Aegopinella nitidula (Draparnaud, 1805)
Hélice nitidule
Helix nitidula Draparnaud, 1805
Zonite nitidule
Zonites nitidulus (Draparnaud, 1805)
Draparnaud, 1805
Moquin-Tandon, 1855-1856
Aegopinella pura (Alder, 1830)
Hélice nitideuse
Zonite pure
Dupuy, 1847-1852
Moquin-Tandon, 1855-1856
Helix nitidosa Férussac, 1821
Zonites purus (Alder, 1830)
Retinella incerta (Draparnaud, 1805)
Hélice incertaine
Helix incerta Draparnaud, 1805
Hélice semi-rousse
Helix olivetorum Gmelin, 1789
Zonite incertaine
Zonites olivetorum Gmelin, 1788
Draparnaud, 1805
Michaud, 1831
Moquin-Tandon, 1855-1856
Nesovitrea hammonis (Ström, 1765)
Hélice à petits rayons
Helix radiatula Alder, 1831
Zonite strié
Zonites striatulus (Gray, 1821)
Dupuy, 1847-1852
Moquin-Tandon, 1855-1856
Parmacella gervaisii Moquin-Tandon, 1850
Parmacelle de Gervais
Parmacella gervaisii Moquin-Tandon,
1850
Milax gagates (Draparnaud, 1801)
Limace jayet
Limax gagates Draparnaud, 1801
Tandonia rustica (Millet, 1843)
Nom similaire
« Vit dans les celliers, les caves, les bords des
puits... »
Synonymie ?
Synonymie ?
Moquin-Tandon, 1855-1856
Draparnaud, 1801
Synonymes ayant reçu le même Commentaire
nom français
Limas jayet (Férussac
& Deshayes, 18191851)
Nom vernaculaire
Nom cité dans la source
Source
Nom similaire
Limace marginée
Limax marginatus Müller, 1774
Draparnaud, 1801
Limas marginé
(Férussac &
Deshayes, 18191851)
Helix algira
Zonites algirus (Linnaeus, 1758)
Faux œil de bouc
Hélice peson
Bertel
Helix algira Linnaeus, 1758
Zonites algirus (Linnaeus, 1758)
Argenville in Draparnaud,
1801
Draparnaud, 1801
Moquin-Tandon, 1855-1856
Zonite peson
Patantan
Bazané
Judiéouvo
Platélo
Banaru
Loubé
Zonites algirus (Linnaeus, 1758)
Helix algira Draparnaud
Helix algira Draparnaud
Helix algira Draparnaud
Helix algira Draparnaud
Helix algira Draparnaud
Helix algira Draparnaud
Moquin-Tandon, 1855-1856
Rolland, 1877
Rolland, 1877
Rolland, 1877
Rolland, 1877
Rolland, 1877
Rolland, 1877
Semilimax pyrenaicus (A. Férussac, 1821)
Vitrine des Pyrénées
Vitrina pyrenaica (Férussac, 1821)
Michaud, 1831
Eucobresia diaphana (Draparnaud, 1805)
Vitrine diaphane
Vitrina diaphana Draparnaud, 1805
Draparnaud, 1805
Vitrine de Muller
Vitrina pellucida (Müller, 1774)
Phenacolimax major (A. Férussac, 1807)
Vitrine de Draparnaud
Vitrina draparnaldi (Cuvier, 1817)
« Vulgairement, à Montpellier » (MoquinTandon, 1855-1856) ; « Les paysans appellent
cette espèce Bertél, à cause de la forme de sa
coquille qui ressemble à un peson »
(Draparnaud, 1801)
Grasse
Provence
Provence
Bouches du Rhône
Arles
Grasse
Férussac & Deshayes, 1819- Vitrine pyrénéenne
1851
(Moquin-Tandon,
1855-1856)
Semilimax semilimax (J. Férussac, 1802)
Vitrine allongée
Vitrina elongata Draparnaud, 1805
Vitrina pellucida (O.F. Müller, 1774)
Transparente
Transparente
Hélice transparente
Helix diaphana Poiret, 1801
Vitrine transparente
Vitrina pellucida (Müller, 1774)
Vitrine berylline
Vitrina beryllina Pfeiffer, 1821
Vitrine pellucide
Vitrina pellucida (Müller, 1774)
Synonymes ayant reçu le même Commentaire
nom français
Vitrina semilimax (Férussac, 1802)
(in Moquin-Tandon, 1855-1856)
Geoffroy, 1767
Poiret, 1801
Draparnaud, 1801
Dupuy, 1847-1852
Férussac & Deshayes, 18191851
Moquin-Tandon, 1855-1856
Férussac & Deshayes, 1819-
Vitrina major (Férussac, 1807)
Nom vernaculaire
Nom cité dans la source
Source
Nom similaire
1851
Oligolimax annularis (S. Studer, 1820)
Vitrine globuleuse
Vitrina sub-globosa Michaud, 1831
Vitrine annulaire
Limax alpinus A. Férussac, 1821
Limas alpine
Michaud, 1831
Moquin-Tandon, 1855-1856
Limax alpinus Férussac, 1821
Férussac & Deshayes, 1819- Limace alpine
1851
(Moquin-Tandon,
1855-1856)
Moquin-Tandon, 1855-1856
Limax maximus Linnaeus, 1758
Limace grise
Limace cendrée
Limax cinereus Müller, 1774
Limax cinereus Müller, 1774
Draparnaud, 1801
Draparnaud, 1805
Limax antiquorum Férussac & Deshayes,
1819
Limax maximus Linnaeus, 1758
Limax maximus Linnaeus, 1758
Férussac & Deshayes, 18191851
Moquin-Tandon, 1855-1856
Moquin-Tandon, 1855-1856
Limax variegatus Draparnaud, 1801
Draparnaud, 1801
Limace blonde des caves
Limax variegatus Draparnaud, 1801
Limace blonde
Limace variée
Limace des caves
Limace marbrée
Limax variegatus Draparnaud, 1801
Limax variegatus Draparnaud, 1801
Limax variegatus Draparnaud, 1801
Limax variegatus Draparnaud, 1801
Férussac & Deshayes, 18191851
Moquin-Tandon, 1855-1856
Moquin-Tandon, 1855-1856
Moquin-Tandon, 1855-1856
Fagot & Malafosse, 1876 1877
Grande loche grise
Grande limace
Limacus flavus (Linnaeus, 1758)
Limace tachetée
Malacolimax tenellus (O.F. Müller, 1774)
Limace gélatineuse
Limax tenellus Müller, 1774
Limace des collines
« cette citrine est la plus globuleuse des quatre
que je possède »
Vitrina annularis, (Venetz, 1820)
Limax corsicus Moquin-Tandon, 1855
Limace corse
Limax corsicus Moquin-Tandon, 1855
Limas des anciens
Limax collinus Normand, 1852
Lehmannia marginata (O.F. Müller, 1774)
Limace des arbres
Limax arborum Bouchard-Chantereaux,
Synonymes ayant reçu le même Commentaire
nom français
(in Moquin-Tandon, 1855-1856)
Draparnaud, 1801
Limax maximus Linnaeus, 1758
(in Moquin-Tandon, 1855-1856)
Limas tacheté
(Férussac &
Deshayes, 18191851)
Limas gélatineux
(Férussac &
Deshayes, 18191851)
Synonymie ?
Moquin-Tandon, 1855-1856
« Vit dans les bois montueux et ombragés »
Moquin-Tandon, 1855-1856
« Vit dans les bois, sur les arbres »
Nom vernaculaire
Nom cité dans la source
Source
Nom similaire
Draparnaud, 1801
Limas agreste
(Férussac &
Deshayes, 18191851)
Synonymes ayant reçu le même Commentaire
nom français
1838
Deroceras agreste (Linnaeus, 1758)
Limace agreste
Limax agrestis Linnaeus, 1758
Limas bilobé
Limax bilobatus Férussac, 1819
Petite limace
Petite loche grise
Lochette
Limace grisette
Loche des bois
Crevette grise
Couatron
Bughe
Buhotte
Tsêtron
Grëmon
Ecomion
Limax agrestis Linnaeus, 1758
Limax agrestis Linnaeus, 1758
Limax agrestis Linnaeus, 1758
Limax agrestis Linnaeus, 1758
Limax agrestis Linnaeus, 1758
Limax agrestis Linnaeus
Limax agrestis Linnaeus
Limax agrestis Linnaeus
Limax agrestis Linnaeus
Limax agrestis Linnaeus
Limax agrestis Linnaeus
Limax agrestis Linnaeus
Férussac & Deshayes, 18191851
Moquin-Tandon, 1855-1856
Moquin-Tandon, 1855-1856
Moquin-Tandon, 1855-1856
Moquin-Tandon, 1855-1856
Moquin-Tandon, 1855-1856
Rolland, 1877
Rolland, 1877
Rolland, 1877
Rolland, 1877
Rolland, 1877
Rolland, 1877
Rolland, 1877
Deroceras reticulatum (O.F. Müller, 1774)
Limace réticulée
Limax reticulatus Müller, 1774
Draparnaud, 1801
Deroceras sp.
Limace brune
Draparnaud, 1801
Limax brunneus Draparnaud, 1801
Eure
Vaudois
Guernesey
Calvados
Doubs
Doubs
Yonne
Sphincterochila candidissima candidissima (Draparnaud, 1801)
Hélice porcelaine
Helix candidissima Draparnaud, 1801
Draparnaud, 1801
Zonite porcelaine
Zonites candidissimus (Draparnaud, 1801) Moquin-Tandon, 1855-1856
Arion sp.
Côfa
Crevette noire
limat noir
Ario ater Férussac
Ario ater Férussac
Ario ater Férussac
Rolland, 1877
Rolland, 1877
Rolland, 1877
Arion fuscus (O.F. Müller, 1774)
Arion des jardins
Arion fuscus (Müller, 1774)
Moquin-Tandon, 1855-1856
Arion hortensis A. Férussac, 1819
Arion des jardins
Arion hortensis Férussac, 1819
Arion rufus (Linnaeus, 1758)
Limace rousse
Limax rufus Linnaeus, 1758
Férussac & Deshayes, 18191851
Draparnaud, 1801
Bas Valais
Eure
Nom vernaculaire
Nom cité dans la source
Source
Limace noirâtre
Arion roux
Arion noirâtre
La rouge
Licoche
Limax ater Linnaeus, 1758
Arion rufus (Draparnaud, 1805)
Arion ater (Draparnaud, 1805)
Arion rufus (Linnaeus, 1758)
Arion rufus (Linnaeus, 1758)
Draparnaud, 1801
Michaud, 1831
Michaud, 1831
Moquin-Tandon, 1855-1856
Moquin-Tandon, 1855-1856
Loche
Arion rufus (Linnaeus, 1758)
Moquin-Tandon, 1855-1856
Arion des charlatans
Arion rufus (Linnaeus, 1758)
Moquin-Tandon, 1855-1856
Limace rouge
Arion rufus (Linnaeus, 1758)
Moquin-Tandon, 1855-1856
Grosse limace
Arion rufus (Linnaeus, 1758)
Moquin-Tandon, 1855-1856
Limachon jaune, lima
jaune
Arion empiricorum Férussac
Rolland, 1877
Arion subfuscus (Draparnaud, 1805)
Limace brunâtre
Limax subfuscus Draparnaud, 1805
Arion brunâtre
Arion subfuscus (Draparnaud, 1805)
Arion succiné
Arion succineus Bouillet, 1836
Nom similaire
Arion empiricorum Férussac (in
Rolland, 1877)
Arion empiricorum Férussac (in
Rolland, 1877)
Arion empiricorum Férussac,
Peut-être lié aux nombreux remèdes tirés des
1819 (in Férussac & Deshayes, limaces, dont Férussac & Deshayes Férussac
1819-1851)
& Deshayes, 1819-1851 donnent beaucoup
d’exemples ; « Ce mollusque joue un grand
rôle dans la médecine du Moyen-Age »
Rolland, 1877
Limace rouge, limas Arion empiricorum Férussac (in Ancien français, Loir et Cher, Somme
rouge,limaçon rouge, Rolland, 1877)
lémuchon rouge
Rolland, 1877)
Arion empiricorum Férussac (in
Rolland, 1877)
Somme, Mayenne
Draparnaud, 1805
Michaud, 1831
Moquin-Tandon, 1855-1856
Elona quimperiana (Blainville, 1821)
Helice de Kermorvan
Helix kermorvani Collard des Cherres, 1830 Michaud, 1831
Hélice de Quimper
Hélice quimpérienne
« J'ai cru devoir conserver à cette espèce le
nom que lui a imposé M. Collard des Cherres;
le nom de quimperiana ayant paru trop
exclusif à l'auteur : déjà trop souvent on a
donné, à des objets d'histoire naturelle, des
noms spécifiques tirés des localités »
Helix corisopitensis Deshayes, 1831
Férussac & Deshayes, 18191851
Helix kermorvani Collard des Cherres, 1830 Moquin-Tandon, 1855-1856
Norelona pyrenaica (Draparnaud, 1805)
Hélice des Pyrénées
Helix pyrenaica Draparnaud, 1805
Synonymes ayant reçu le même Commentaire
nom français
Draparnaud, 1805
Hélice pyrénéenne
(Moquin-Tandon,
Nom vernaculaire
Nom cité dans la source
Source
Nom similaire
Synonymes ayant reçu le même Commentaire
nom français
1855-1856)
Fruticicola fruticum (O.F. Müller, 1774)
Hélice trompeuse
Helix fruticum Müller, 1774
Helicodonta obvoluta (O.F. Müller, 1774)
Veloutée à bouche
Veloutée à bouche triangulaire
triangulaire
Draparnaud, 1801
Geoffroy, 1767
Planorbe à bouche
triangulaire
Hélice planorbe
Hélicodonte veloutée
Hélice trigonophore
Planorbis obvolutus (Gmelin, 1789)
Poiret, 1801
Helix obvoluta Müller, 1774
Helicodonta obvoluta (Müller, 1774)
Helix obvoluta Müller, 1774
Bouche trigone
Planorbe terrestre
Helix obvoluta Müller, 1774
Helix obvoluta Müller, 1774
Draparnaud, 1801
Risso, 1826
Férussac & Deshayes, 18191851
Moquin-Tandon, 1855-1856
Moquin-Tandon, 1855-1856
Trissexodon constrictus (Boubée, 1836)
Hélice resserrée
Helix constricta Boubée, 1836
Dupuy, 1847-1852
Mastigophallus rangianus (Michaud, 1831)
Hélice de Rang
Helix rangiana Michaud, 1831
Michaud, 1831
Caracollina lenticula (Michaud, 1831)
Hélice lenticule
Helix lenticula Michaud, 1831
Michaud, 1831
Cochlicella acuta (O.F. Müller, 1774)
Bulime aigu
Bulimus acutus Draparnaud, 1801
Hélice aigue
Helix acuta Müller, 1774
Draparnaud, 1801
Moquin-Tandon, 1855-1856
Cochlicella barbara (Linnaeus, 1758)
Bulime ventru
Bulimus ventricosus Draparnaud, 1801
Draparnaud, 1801
Hélice bulimoïde
Helix bulimoides Moquin-Tandon, 1855
Cochlicella conoidea (Draparnaud, 1801)
Hélice conoïde
Helix conoidea Draparnaud, 1801
« l’ouverture de sa bouche a un rebord ou une
lèvre saillante de couleur jaunâtre, qui par son
contour rend cette ouverture triangulaire »
« Collioure (Pyrénées Orientales), sur une
haute montagne aride où elle fut rencontrée,
pour la première fois, pas M. Bellieu, jeune
naturaliste de cette ville, qui la fit connaître à
M. Sander-Rang, Officier au Corps Royal de la
Marine, auteur du Manuel des Mollusques [...]
à qui nous la dédions, avec plaisir, d’une
manière plus authentique »
Bulimus ventrosus (Férussac,
1821) (in Dupuy, 1847-1852
Moquin-Tandon, 1855-1856
Draparnaud, 1801
« coquille un peu oblongue, conoïde »
Nom vernaculaire
Nom cité dans la source
Source
Euomphalia strigella (Draparnaud, 1801)
Hélice strigelle
Helix strigella Draparnaud, 1801
Draparnaud, 1801
Monacha cantiana (Montagu, 1803)
Hélice kentienne
Helix cantiana Montagu, 1803
Dupuy, 1847-1852
Monacha cartusiana (O.F. Müller, 1774)
Chartreuse
Chartreuse
Geoffroy, 1767
Hélice bimarginée
Thèbe bimarginée
Hélice d'Olivier
Hélice à lèvre rousse
Limaço de mort
Helix carthusianella Draparnaud, 1801
Theba carthusianella (Draparnaud, 1801)
Helix olivieri Férussac, 1821
Helix rufilabris Jeffreys, 1830
Helix carthusiana Müller
Monacha cemenelea (Risso, 1826)
Hélice chartreuse
Helix cartusiana Gmelin, 1789
Thèbe de Cimiez
Thèbe rougeâtre
Hélice de Provence
Theba cemenelea Risso, 1826
Theba rubella Risso, 1826
Helix galloprovincialis Dupuy, 1850
Trochoidea elegans (Gmelin, 1791)
Hélice élégante
Helix elegans Gmelin, 1791
Hélicelle cadran
Hélice petit troque
Helicella solarium Risso, 1826
Helix trochilus Poiret, 1789
Poiret, 1801
« Elle est aisée à reconnaître [...] par sa
couleur toute blanche : l’animal qu’elle
renferme est pareillement blanc ; aussi l’a-t-on
appelée la Chartreuse »
Provence
Helix carthusiana Müller, 1774
(in Draparnaud, 1801)
Risso, 1826
Risso, 1826
Dupuy, 1847-1852
Draparnaud, 1801
« Colline de Cimiez »
Helix terrestris Pennant, 1777
(in Moquin-Tandon, 1855-1856)
Risso, 1826
Dupuy, 1847-1852
Draparnaud, 1805
Trochoidea trochoides (Poiret, 1789)
Hélice conique
Helix trochoides Poiret, 1792
Dupuy, 1847-1852
Helix trochoides Poiret, 1789
Synonymes ayant reçu le même Commentaire
nom français
Draparnaud, 1801
Risso, 1826
Michaud, 1831
Dupuy, 1847-1852
Rolland, 1877
Trochoidea pyramidata (Draparnaud, 1805)
Hélice pyramidée
Helix pyramidata Draparnaud, 1805
Hélice trochoïde
Nom similaire
Helix conica Draparnaud, 1801
(in Draparnaud, 1801)
Moquin-Tandon, 1855-1856
Ciliella ciliata (W. Hartmann, 1821)
Hélice ciliée
Helix ciliata Férussac, 1821
Michaud, 1831
Ponentina revelata (Michaud, 1831)
Hélice révélée
Helix revelata Michaud, 1831
Michaud, 1831
Ponentina subvirescens (Bellamy, 1839)
Hélice occidentale
Helix ponentina Morelet, 1845
Dupuy, 1847-1852
Helix occidentalis Recluz, 1845
Nom vernaculaire
Trichia hispida (Linnaeus, 1758)
Veloutée
Hélice veloutée
Hélice hispide
Nom cité dans la source
Source
Veloutée
Geoffroy, 1767
Helix hispida Linnaeus, 1758
Helix hispida Linnaeus, 1758
Poiret, 1801
Draparnaud, 1801
Trichia plebeia (Draparnaud, 1805)
Hélice plébéie
Helix plebeium Draparnaud, 1805
Draparnaud, 1805
Trichia sericea (Draparnaud, 1801)
Hélice pubescente
Helix sericea Draparnaud, 1801
Hélice parée
Helix concinna Jeffreys, 1820
Draparnaud, 1801
Dupuy, 1847-1852
Trichia striolata (C. Pfeiffer, 1828)
Hélice roussâtre
Helix rufescens Pennant, 1777
Dupuy, 1847-1852
Trichia villosa (Draparnaud, 1805)
Hélice velue
Helix villosa Draparnaud, 1805
Draparnaud, 1805
Petasina edentula edentula (Draparnaud, 1805)
Hélice chauve
Helix depilata Draparnaud, 1801
Hélice édentée
Helix edentula Draparnaud, 1805
Draparnaud, 1801
Draparnaud, 1805
Helicopsis striata striata (O.F. Müller, 1774)
Grande striée
Grande striée
Geoffroy, 1767
Petit ruban
Ruban convexe
Hélice petit ruban
Hélice grande striée
Hélice striée
Petit ruban
Ruban convexe
Helix fasciolata Poiret 1801
Helix cinerea Poiret 1801
Helix striata Müller, 1774
Geoffroy, 1767
Geoffroy, 1767
Poiret, 1801
Poiret, 1801
Draparnaud, 1801
Hélice à petites côtes
Petite striée
Striée
Helix costulata Ziegler, 1828
Helix fasciolata Poiret 1801
Helix fasciolata Poiret 1801
Dupuy, 1847-1852
Moquin-Tandon, 1855-1856
Moquin-Tandon, 1855-1856
Xerotricha apicina (Lamarck, 1822)
Hélice apicine
Helix apicina Lamarck, 1822
Michaud, 1831
Xerotricha conspurcata (Draparnaud, 1801)
Hélice sale
Helix conspurcata Draparnaud, 1801
Draparnaud, 1801
Nom similaire
Synonymes ayant reçu le même Commentaire
nom français
(in Moquin-Tandon, 1855-1856)
« Ce qui la rend reconnaissable, c’est qu’elle
est veloutée, ou parsemée de petits poils courts
qui forment un duvet »
Hélice plébéienne
(Moquin-Tandon,
1855-1856)
« Toute la coquille a des stries longitudinales
fines, ce qui l’a fait nommer la Striée »
Synonymie ? (Moquin-Tandon, 1855-1856)
Synonymie ?
Helix fasciolata Poiret 1801 (in Synonymie partielle (Germain, 1930)
Moquin-Tandon, 1855-1856)
Nom vernaculaire
Helicella itala (Linnaeus, 1758)
Hélice grand ruban
Hélice ruban
Ruban des bruyères
Nom cité dans la source
Source
Helix ericetorum Gmelin, 1789
Helix ericetorum Müller, 1774
Helix ericetorum Müller, 1774
Poiret, 1801
Draparnaud, 1801
Moquin-Tandon, 1855-1856
Helicella nubigena (de Saulcy, 1852)
Hélice submaritime
Helix submaritima Rossmassler, 1839
Hélice des sables
Helix arenosa Ziegler, 1837
Dupuy, 1847-1852
Dupuy, 1847-1852
Candidula intersecta (Poiret, 1801)
Hélice interrompue
Helix intersecta Poiret, 1801
Poiret, 1801
Candidula unifasciata rugosiuscula (Michaud, 1831)
Hélice rugosiuscule
Helix rugosiuscula Michaud, 1831
Michaud, 1831
Candidula unifasciata (Poiret, 1801)
Ruban marin
Ruban marin
Hélice marine
Helix unifasciata Poiret, 1801
Hélice bidentée
Helix bidentata Gmelin, 1789
Hélice unifasciée
Helix unifasciata Poiret, 1801
Geoffroy, 1767
Poiret, 1801
Draparnaud, 1801
Moquin-Tandon, 1855-1856
Hygromia cinctella (Draparnaud, 1801)
Hélice cinctelle
Helix cinctella Draparnaud, 1801
Draparnaud, 1801
Hygromia limbata (Draparnaud, 1805)
Hélice marginée
Helix limbata Draparnaud, 1805
Draparnaud, 1805
Cyrnotheba corsica (Shuttleworth, 1843)
Hélice corse
Helix corsica Shuttleworth, 1843
Moquin-Tandon, 1855-1856
Cernuella neglecta (Draparnaud, 1805)
Hélice négligée
Helix neglecta Draparnaud, 1805
Draparnaud, 1805
Cernuella virgata (Da Costa, 1778)
Hélice variable
Helix variabilis Draparnaud, 1801
Hélice maritime
Helix maritima Draparnaud, 1805
Draparnaud, 1801
Draparnaud, 1805
Monachoides incarnatus (O.F. Müller, 1774)
Hélice douteuse
Helix incarnata Müller, 1774
Hélice bord roux
Helix incarnata Müller, 1774
Perforatella bidentata (Gmelin, 1791)
Hélice bidentée
Helix bidens Chemnitz, 1786
Draparnaud, 1801
Férussac & Deshayes, 18191851
Moquin-Tandon, 1855-1856
Nom similaire
Synonymes ayant reçu le même Commentaire
nom français
Helix lineata Olivi, 1799 (in
Moquin-Tandon, 1855-1856)
Nom vernaculaire
Nom cité dans la source
Source
Urticicola glabellus (Draparnaud, 1801)
Hélice glabelle
Helix glabella Draparnaud, 1801
Draparnaud, 1801
Urticicola glabellus telonensis (Mittre, 1842)
Hélice de Toulon
Helix telonensis Mittre, 1842
Dupuy, 1847-1852
Urticicola moutonii (Dupuy, 1848)
Hélice de Mouton
Helix moutonii Mittre, 1846
Dupuy, 1847-1852
Pyrenaearia carascalensis (Michaud, 1831)
Hélice de Carascal
Helix carascalensis Férussac, 1821
Dupuy, 1847-1852
Xerosecta cespitum (Draparnaud, 1801)
Hélice des gazons
Helix cespitum Draparnaud, 1801
Méy'ssounénco
Helix cespitum Draparnaud
Draparnaud, 1801
Rolland, 1877
Estivénca
Helix cespitum Draparnaud
Nom similaire
Hélice carascalienne
(Moquin-Tandon,
1855-1856) ; Hélice
de Carascale
(Michaud, 1831)
Draparnaud, 1801
Moquin-Tandon, 1855-1856
Xerosecta terverii (Michaud, 1831)
Hélice de Terver
Helix terverii Michaud, 1831
Michaud, 1831
Arianta arbustorum (Linnaeus, 1758)
Hélice des arbustes
Helix arbustorum Linnaeus, 1758
Hélice porphyre
Helix arbustorum Linnaeus, 1758
Poiret, 1801
Draparnaud, 1801
Helicigona lapicida (Linnaeus, 1758)
Lampe
Lampe
Planorbis terrestre
Planorbis terrestre
Hélice lampe
Helix lapicida Linnaeus, 1758
Planorbe lampe
Helix lapicida Linnaeus, 1758
Geoffroy, 1767
Geoffroy, 1767
Draparnaud, 1801
Moquin-Tandon, 1855-1856
Chilostoma desmoulinsii (Farines, 1834)
Hélice de Des Moulins
Helix desmolinsii Farines, 1834
Dupuy, 1847-1852
Chilostoma fontenillii alpinum (Michaud, 1831)
Hélice alpine
Helix alpina Michaud, 1831
Michaud, 1831
« Carascal en Aragon » (Michaud, 1831)
Provence ; « moissonneuse, elle se colle aux
chaumes après la moisson »
Hérault
Rolland, 1877
Xerosecta explanata (O.F. Müller, 1774)
Hélice albelle
Helix albella Linnaeus, 1758
Hélice aplanie
Helix explanata Müller, 1774
Synonymes ayant reçu le même Commentaire
nom français
« Dédiée à Terver bon conchyologiste et
observateur instruit. Il est l'auteur des planches
qui font partie de cet ouvrage »
Hélice des Alpes (Du
Nom vernaculaire
Nom cité dans la source
Source
Nom similaire
Synonymes ayant reçu le même Commentaire
nom français
Boys, 1845)
Chilostoma fontenillii fontenillii (Michaud, 1829)
Hélice de Fontenille
Helix fontenillii Michaud, 1829
Michaud, 1831
Chilostoma glaciale (A. Férussac, 1832)
Hélice glaciale
Helix glacialis Thomas, 1821
Moquin-Tandon, 1855-1856
Chilostoma squamatinum (Rossmässler, 1835)
Hélice cornée
Helix cornea Draparnaud, 1801
Draparnaud, 1801
Chilostoma zonatum (S. Studer, 1820)
Hélice planospire
Helix planospira Michaud, 1831
Hélice zonée
Helix zonata Studer, 1820
Michaud, 1831
Dupuy, 1847-1852
Chilostoma zonatum foetens (S. Studer, 1820)
Hélice puante
Helix foetens Studer, 1820
Moquin-Tandon, 1855-1856
Isognomostoma isognomostomos (Schröter, 1784)
Hélice grimace
Helix personata Lamarck 1792
Draparnaud, 1801
Causa holosericea (S. Studer, 1820)
Hélice soyeuse
Helix holosericea Studer, 1820
Michaud, 1831
Marmorana muralis (O.F. Müller, 1774)
Hélice pouchet
Helix muralis Müller, 1774
Hélice des murailles
Helix muralis Müller, 1774
Hélice murale
Helix muralis Müller, 1774
« La Grande Charteuse (Isère), où elle fut
d'abord rencontrée par Mr Mouton-Fontenille,
Conservateur du Cabinet et Professeur
d'Histoire Naturelle de la ville de Lyon »
« elle est brune ou couleur de corne »
Helix holoserica Studer, 1820
(in Moquin-Tandon, 1855-1856)
Draparnaud, 1801
Férussac & Deshayes, 18191851
Dupuy, 1847-1852
Marmorana serpentina (A. Férussac, 1821)
Hélice serpentine
Helix serpentina Férussac, 1821
Limace de la Bicha
Helix serpentina Férussac, 1822
Michaud, 1831
Moquin-Tandon, 1855-1856
Macularia niciensis (A. Férussac, 1821)
Hélice bouche pourprée
Helix niciensis Férussac, 1821
Hélice de Nice
Helix niciensis Férussac, 1821
Michaud, 1831
Dupuy, 1847-1852
Tacheocampylaea raspailii (Payraudeau, 1827)
Hélice de Pouzolz
Helix pouzolzi Deshayes, 1831
Férussac & Deshayes, 1819-
Bonifacio
Hélice nicienne
Moquin-Tandon,
1855-1856)
Nom vernaculaire
Nom cité dans la source
Source
Hélice de Raspail
Helix raspailii Payraudeau, 1826
1851
Moquin-Tandon, 1855-1856
Theba pisana pisana (O.F. Müller, 1774)
Hélice rhodostome
Helix rhodostoma Draparnaud, 1801
Draparnaud, 1801
Cepaea hortensis (O.F. Müller, 1774)
Hélice des vergers
Helix hortensis Müller, 1774
Hélice des jardins
Helix hortensis Müller, 1774
Hélice jardinière
Helix hortensis Müller, 1774
Poiret, 1801
Draparnaud, 1801
Moquin-Tandon, 1855-1856
Cepaea nemoralis (Linnaeus, 1758)
Livrée
Livrée
Geoffroy, 1767
Hélice brune
Hélice hybride
Hélice des forêts
Hélice némorale
Hélice demoiselle
Litra
luma à rubans
Dëmouela
Jeannette
Cagaroto
Gariche
Helix fusca Poiret 1801
Helix hybrida Poiret 1801
Helix nemoralis Linnaeus, 1758
Helix nemoralis Linnaeus, 1758
Helix libellula Risso, 1826
Helix nemoralis Linnaeus
Helix nemoralis Linnaeus
Helix nemoralis Linnaeus
Helix nemoralis Linnaeus
Helix nemoralis Linnaeus
Helix nemoralis Linnaeus
Poiret, 1801
Poiret, 1801
Poiret, 1801
Draparnaud, 1801
Risso, 1826
Rolland, 1877
Rolland, 1877
Rolland, 1877
Rolland, 1877
Rolland, 1877
Rolland, 1877
Mounjo
Damizela
Limaço d'asser
Helix nemoralis Linnaeus
Helix nemoralis Linnaeus
Helix nemoralis Linnaeus
Rolland, 1877
Rolland, 1877
Rolland, 1877
Cepaea sylvatica (Draparnaud, 1801)
Hélice sylvatique
Helix sylvatica Draparnaud, 1801
Draparnaud, 1801
Cepaea vindobonensis (C. Pfeiffer, 1828)
Hélice de Vienne
Helix vindobonensis C. Pfeiffer, 1828
Dupuy, 1847-1852
Pseudotachea splendida (Draparnaud, 1801)
Hélice splendide
Helix splendida Draparnaud, 1801
Draparnaud, 1801
Otala punctata (O.F. Müller, 1774)
Hélice lactée
Helix lactea Férussac, 1821
Michaud, 1831
Nom similaire
Synonymes ayant reçu le même Commentaire
nom français
Helix pisana Müller, 1774 (in
Michaud, 1831)
« Les bandes qui le couvrent et lui donnent
l’air d’une livrée, l’ont fait appeler de ce
nom »
Aube
Vienne
Annecy
Centre
Aude
Berry ; « d'où égaricher = chasser aux
escargots »
Aude
Grasse
Haute Provence
Nom vernaculaire
Nom cité dans la source
Source
Serroni
lhobéra
Helix lactea Müller
Helix lactea Müller
Rolland, 1877
Rolland, 1877
Eobania vermiculata (O.F. Müller, 1774)
Mourguéta
Helix vermiculata Müller, 1774
Hélice vermiculée
Draparnaud, 1801
Helix naticoides Draparnaud, 1801
Draparnaud, 1801
Tapada
Helix naticoides Draparnaud, 1801
Draparnaud, 1801
Cantarel naticoïde
Hélice naticoïde
Monechella
Cantareus naticoides (Draparnaud, 1801)
Helix aperta Born, 1778
Helix aperta Born, 1778
Risso, 1826
Dupuy, 1847-1852
Moquin-Tandon, 1855-1856
Cornu aspersum (O.F. Müller, 1774)
Jardinier
Jardinier
Hélice jardinière
Hélice chagrinée
Verdon
Lhuma de serpent
Coutar
Masco
Moucle de vigne
Helix aspersa Müller, 1774
Helix aspersa Müller, 1774
Helix aspersa Müller, 1774
Helix aspersa Müller
Helix aspersa Müller
Helix aspersa Müller
Helix aspersa Müller
Tyrrhenaria ceratina (Shuttleworth, 1843)
Hélice triste
Helix tristis L. Pfeiffer, 1845
Helix lucorum Linnaeus, 1758
Hélice changée
Helix lucorum Linnaeus, 1758
Helix melanostoma Draparnaud, 1801
Hélice mélanostome
Helix melanostoma Draparnaud, 1801
Tapada
Helix melanostoma Draparnaud, 1801
Synonymes ayant reçu le même Commentaire
nom français
Corse
Pyrénées orientales
Draparnaud, 1801
Helix vermiculata Müller, 1774
Cantareus apertus (Born, 1778)
Hélice natice
Nom similaire
Geoffroy, 1767
Poiret, 1801
Draparnaud, 1801
Moquin-Tandon, 1855-1856
Rolland, 1877
Rolland, 1877
Rolland, 1877
Rolland, 1877
« [l'animal] se retire beaucoup dans l'intérieur
de sa coquille; de manière qu'on a de la peine à
l'apercevoir quand il y est renfermé. C'est ce
qui fait qu'à Montpellier les paysans donnent à
cette espèce le nom de Mourguéta, ce qui veut
dire Religieuse. »
Helix aperta Born, 1778 (in
Férussac & Deshayes, 18191851)
« Dans la Provence, à Antibes, à Cannes, où
elle est connue sous le nom de Tapada »
Bonifacio
« On trouve très fréquemment ce Limas dans
les jardins, où il cause beaucoup de désordre
en rongeant les plantes »
Bonifacio
Vendée
Arles
Bouches du Rhône
Vienne
Moquin-Tandon, 1855-1856
Férussac & Deshayes, 18191851
Draparnaud, 1801
Draparnaud, 1801
« A Marseille, dans les champs, elle y est
Nom vernaculaire
Nom cité dans la source
Source
Terrassan
Helix melanostoma Draparnaud, 1801
Dupuy, 1847-1852
Vigneron
Geoffroy, 1767
Hélice vigneronne
Limaçon des vignes
Helix pomatia Linnaeus, 1758
Helix pomatia Linnaeus, 1760
Poiret, 1801
Dupuy, 1847-1852
Luma
Escargot
Gros luma
Moucle de vigne
chanteû
Moule de vigne
véré
Escargot de Bourgogne
bouyé
Gros luma de vigne
grand escargot
cocayo
Helix pomatia Linnaeus, 1758
Helix pomatia Linnaeus, 1758
Helix pomatia Linnaeus, 1758
Helix pomatia Linnaeus, 1758
Helix pomatia Linnaeus
Helix pomatia Linnaeus
Helix pomatia Linnaeus
Helix pomatia Linnaeus
Helix pomatia Linnaeus
Helix pomatia Linnaeus
Helix pomatia Linnaeus
Helix pomatia Linnaeus
Moquin-Tandon, 1855-1856
Moquin-Tandon, 1855-1856
Moquin-Tandon, 1855-1856
Moquin-Tandon, 1855-1856
Rolland, 1877
Rolland, 1877
Rolland, 1877
Rolland, 1877
Rolland, 1877
Rolland, 1877
Rolland, 1877
Rolland, 1877
Pseudunio auricularius (Spengler, 1793)
Mulette ridée
Unio rugosa Poiret, 1801
Mulette sinuée
Unio sinuatus Lamarck, 1822
Moule du Rhin
Unio sinuatus Lamarck, 1819
Mulette sinueuse
Unio sinuatus Lamarck, 1819
Grande moule
Unio sinuatus Lamarck, 1819
Poiret, 1801
Dupuy, 1847-1852
Moquin-Tandon, 1855-1856
Moquin-Tandon, 1855-1856
Moquin-Tandon, 1855-1856
Margaritifera margaritifera (Linnaeus, 1758)
Mulette perlière
Unio margaritifera (Linnaeus, 1758)
Poiret, 1801
Helix pomatia Linnaeus, 1758
Vigneron
Moule du Rhin
Mulette margaritifère
Unio margaritifera (Linnaeus, 1758)
Unio margaritifera
Margaritifera margaritifera (Linnaeus, 1758) (suite)
Mulette de Roissy
Unio roissyi Michaud, 1831
Nom similaire
Synonymes ayant reçu le même Commentaire
nom français
connue sous le nom de Tapada, sans doute à
cause de son épiphragme crétacé »
« Elle est connue à Marseille sous le nom de
Terrassan. »
« On trouve souvent ce Limas dans les
vignes »
« C'est le limaçon qu'on mange de préférence
dans le nord, où il est connu sous le nom de
Limaçon des vignes. »
Marne
Vienne
Cévenol
Gard, Hérault
Vienne
Marne
Unio margaritifer (Linnaeus,
1758) (in Moquin-Tandon,
1855-1856)
Poiret, 1801
Draparnaud, 1801
Michaud, 1831
« Communiquée par M. De Roissy, à qui nous
nous sommes fait un plaisir de la dédier
Nom vernaculaire
Nom cité dans la source
Margaritane margaritifère Margaritana margaritifera (Linnaeus,
1760)
Moule perlière
Unio margaritifer (Linnaeus, 1758)
Potomida littoralis (Cuvier, 1798)
Mulette des rivages
Unio littoralis Poiret, 1801
Mulette littorale
Unio littoralis Cuvier
Mulette subtétragone
Unio subtetragona Michaud, 1831
Mulette de Bigorre
Mulette d'Astier
Mulette de des Moulins
Unio bigerrensis Millet, 1844
Unio astierianus Dupuy, 1849
Unio moulinsianus Dupuy, 1849
Source
Moquin-Tandon, 1855-1856
Poiret, 1801
Draparnaud, 1801
Michaud, 1831
Unio subtetragonus Michaud,
1831 (in Dupuy, 1847-1852)
Dupuy, 1847-1852
Dupuy, 1847-1852
Dupuy, 1847-1852
Dupuy, 1847-1852
Unio crassus Philipsson, 1788
Mulette obtuse
Mulette batave
Mulette naine
Mulette de Drouet
Mulette noire
Mulette épaisse
Unio batava Lamarck, 1819
Unio batavus Lamarck, 1819
Unio nanus Lamarck, 1819
Unio drouetii Dupuy, 1849
Unio ater Nilsson, 1822
Unio crassus Philipsson, 1788
Michaud, 1831
Dupuy, 1847-1852
Dupuy, 1847-1852
Dupuy, 1847-1852
Moquin-Tandon, 1855-1856
Moquin-Tandon, 1855-1856
Unio mancus Lamarck, 1819
Mulette de Requien
Unio requienii Michaud, 1831
Michaud, 1831
Unio ovalis (Montagu, 1803)
Unio capigliolo Payraudeau, 1826
Unio mancus Lamarck, 1819
Unio moquinianus Dupuy, 1843
Unio platyrinchoideus Dupuy, 1849
Unio philippi Dupuy, 1849
Unio turtonii Payraudeau, 1826
Dupuy, 1847-1852
Dupuy, 1847-1852
Dupuy, 1847-1852
Dupuy, 1847-1852
Dupuy, 1847-1852
Dupuy, 1847-1852
Dupuy, 1847-1852
Moule des Rivières
Unio pictorum (Linnaeus, 1758)
Geoffroy, 1767
Poiret, 1801
Unio pictorum (Linnaeus, 1758)
Moule des Rivières
Mulette des peintres
Synonymes ayant reçu le même Commentaire
nom français
comme hommage de reconnaissance. »
Dupuy, 1847-1852
Potomida littoralis pianensis (Boubée, 1833)
Mulette de Pia
Unio pianensis Farines, 1834
Mulette ovale
Mulette de Capigliolo
Mulette manchotte
Mulette de Moquin
Mulette platyrinchoïde
Mulette de Philippe
Mulette de Turton
Nom similaire
« Nous dédions cette espèce à M. Requien,
Botaniste et Conchyologiste distingué, à
Avignon : c'est ce naturaliste qui nous l'a
communiquée. »
Nom vernaculaire
Nom cité dans la source
Source
Mulette de Deshayes
Unio deshayesii Michaud, 1831
Michaud, 1831
Mulette rostrée
Mulette
Unio rostrata Lamarck, 1819
Unio pictorum (Linnaeus, 1758)
Michaud, 1831
Moquin-Tandon, 1855-1856
Unio tumidus Retzius, 1788
Dupuy, 1847-1852
Anodontites anatina (Linnaeus, 1758)
Anodonta variabilis Draparnaud, 1801
Anodonta anatina (Linnaeus, 1758)
Anodonta piscinalis Nilsson, 1822
Anodonta rayii Dupuy, 1849
Anodonta coarctata Potiez & Michaud,
1844
Anodonta anatina (Linnaeus, 1758)
Poiret, 1801
Draparnaud, 1801
Draparnaud, 1805
Dupuy, 1847-1852
Dupuy, 1847-1852
Dupuy, 1847-1852
Unio tumidus Philipsson, 1788
Mulette enflée
Anodonta anatina (Linnaeus, 1758)
Anodontite des rivières
Anodonte variable
Anodonte des canards
Anodonte des piscines
Anodonte de Ray
Anodonte rétrécie
Anodonte anatine
Anodonta cygnea (Linnaeus, 1758)
Grande Moule des Etangs Grande Moule des Etangs
Anodontite des étangs
Anodontites cygnea (Linnaeus, 1758)
Anodonte cygne
Anodonta cygnea (Linnaeus, 1758)
Anodonte oblongue
Anodonte des étangs
Anodonte d'Arles
Anodonte de des Moulins
Anodonte ventrue
Anodonta oblonga Millet, 1851
Anodonta cellensis Rossmassler, 1836
Anodonta arelatensis Jacquemin, 1835
Anodonta moulinsiana Dupuy, 1850
Anodonta ventricosa C. Pfeiffer, 1825
Nom similaire
Moquin-Tandon, 1855-1856
Geoffroy, 1767
Poiret, 1801
Draparnaud, 1805
Dupuy, 1847-1852
Dupuy, 1847-1852
Dupuy, 1847-1852
Dupuy, 1847-1852
Dupuy, 1847-1852
Pseudanodonta complanata (Rossmässler, 1835)
Mulette allongée
Unio elongata Lamarck, 1819
Anodonte allongée
Anodonta elongata Hollandre, 1836
Anodonte de Normand
Anodonta normandi Dupuy, 1849
Anodonte de Grateloup
Anodonta gratelupeana Gassies, 1849
Anodonte comprimée
Anodonta complanata Ziegler, 1835
Michaud, 1831
Dupuy, 1847-1852
Dupuy, 1847-1852
Dupuy, 1847-1852
Moquin-Tandon, 1855-1856
Sphaerium corneum (Linnaeus, 1758)
Came des ruisseaux
Came des ruisseaux
Telline cornée
Tellina cornea Linnaeus, 1758
Geoffroy, 1767
Poiret, 1801
Anodonte des cygnes
(Dupuy, 1847-1852)
Synonymes ayant reçu le même Commentaire
nom français
« Communiquée par M. Deshayes. Nous
prions ce célèbre naturaliste d'en agréer
l'hommage, comme un témoignage de notre
gratitude, pour l'empressement qu'il a mis à
nous aider dans nos recherches. »
Nom vernaculaire
Nom cité dans la source
Source
Cyclade cornée
Cyclade riverine
Telline fluviatile
Cyclas cornea (Linnaeus, 1758)
Cyclas rivalis (Müller, 1774)
Cyclas cornea (Linnaeus, 1758)
Draparnaud, 1801
Draparnaud, 1805
Moquin-Tandon, 1855-1856
Sphaerium ovale (A. Férussac, 1807)
Cyclade des lacs
Cyclas lacustris (Müller, 1774)
Draparnaud, 1805
Sphaerium rivicola (Lamarck, 1818)
Cyclade des rivières
Cyclas rivicola Lamarck, 1818
Cyclade rivicole
Cyclas rivicola Lamarck, 1818
Gras, 1846
Dupuy, 1847-1852
Sphaerium solidum (Normand, 1844)
Cyclade solide
Cyclas solida Normand, 1844
Dupuy, 1847-1852
Musculium lacustre (O.F. Müller, 1774)
Cyclade caliculée
Cyclas caliculata Draparnaud, 1805
Cyclade lacustre
Cyclas lacustris Müller, 1774
Draparnaud, 1805
Moquin-Tandon, 1855-1856
Pisidium amnicum (O.F. Müller, 1774)
Cyclade des marais
Cyclas palustris Draparnaud, 1801
Pisidie des rivières
Pisidium amnicum (Müller, 1774)
Pisidie fluviale
Pisidium amnicum (Müller, 1774)
Draparnaud, 1801
Dupuy, 1847-1852
Moquin-Tandon, 1855-1856
Pisidium casertanum (Poli, 1791)
Pisidie thermale
Pisidie caliculée
Pisidie cendrée
Pisidie fontinale
Pisidie lenticulaire
Pisidie de Cazerte
Pisidie naine
Dupuy, 1847-1852
Dupuy, 1847-1852
Dupuy, 1847-1852
Dupuy, 1847-1852
Dupuy, 1847-1852
Moquin-Tandon, 1855-1856
Moquin-Tandon, 1855-1856
Pisidium thermale Dupuy, 1849
Pisidium caliculatum Dupuy, 1849
Pisidium cinereum Alder, 1837
Pisidium fontinale (Draparnaud, 1801)
Pisidium lenticulare Philippi, 1844
Pisidium cazertanum (Poli, 1791)
Pisidium pusillum (Gmelin, 1788)
Pisidium henslowanum (Sheppard, 1823)
Pisidie de Henslow
Pisidium henslowianum (Sheppart, 1825)
Dupuy, 1847-1852
Pisidium milium Held, 1836
Pisidie de Normand
Pisidium normandianum Dupuy, 1849
Dupuy, 1847-1852
Pisidium nitidum Jenyns, 1832
Pisidie brillante
Pisidium nitidum Jenyns, 1832
Dupuy, 1847-1852
Pisidium obtusale (Lamarck, 1818)
Pisidie obtuse
Pisidium obtusale (Lamarck, 1818)
Dupuy, 1847-1852
Pisidium personatum Malm, 1855
Pisidie de Gassies
Pisidium gassiesianum Dupuy, 1849
Dupuy, 1847-1852
Pisidium pulchellum Jenyns, 1832
Nom similaire
Synonymes ayant reçu le même Commentaire
nom français
Nom vernaculaire
Nom cité dans la source
Source
Pisidie joliette
Pisidium pulchellum Jenyns, 1832
Dupuy, 1847-1852
Dreissena polymorpha polymorpha (Pallas, 1771)
Dreissène polymorphe
Dreissena polymorpha (Pallas, 1771)
Dupuy, 1847-1852
Nom similaire
Synonymes ayant reçu le même Commentaire
nom français
Tableau 2 : Noms français donnés à des espèces nominales par les auteurs des XVIIIe et XIXe siècles, pour
lesquels nous n’avons pas pas résolu la synonymie.
Nom vernaculaire
Nom cité dans la source
Ancyle épineux
Ancylus spina-rosae Draparnaud, 1805*
Anodonte de Dupuy
Anodonta dupuyi Ray & Drouet, 1849
Anodonte de l'Escaut
Anodonta scaldiana Dupuy 1851
Anodonte de Millet
Anodonta milletii Ray & Drouet, 1848
Anodonte de Rossmässler Anodonta rossmassleriana Dupuy 1843
Anodonte menue
Anodonta minima Millet, 1831
Anodonte pesante
Anodonta ponderosa Pfeiffer, 1825
Anodonte pesante
Anodonta avonensis (Montagu, 1803)
Anodonte piscinale
Anodonta variabilis Draparnaud, 1801
Anodonte subpondéreuse Anodonta subponderosa Dupuy, 1849
Arion blanc
Arion albus (Müller, 1763)
Arion jaune
Arion flavus (Müller, 1774)
Arion rembruni
Arion fuscatus Férussac, 1819
Arion tête noire
Arion melanocephalus Faure-Biguet, 1822
Azèque tridentée
Azeca tridens (Pulteney, 1799)
Bithynie sale
Bithynia jaculator Risso 1826
Bulime d'Astier
Bulimus astierianus Dupuy, 1850
Bulime de Menke
Bulimus menkeanus (C. Pfeiffer, 1821)
Bulime fangeux
Bulimus limosus Poiret 1801
Bulime pygmée
Bulimus minimus (Gmelin, 1789)
Clausilie de Kuster
Clausilia kusteri Rossmassler, 1836
Clausilie froncée
Clausilia corrugata (Bruguière, 1792)
Clausilie grèle
Clausilia gracilis Pfeiffer, 1848
Clausilie obtuse
Clausilia obtusa Pfeiffer, 1821
Cochlicelle mince
Cochlicella tenuis Risso 1826
Cyclade de Ryckholt
Cyclas ryckholtii Normand, 1844
Cyclade de Terver
Cyclas terveriana Dupuy, 1839
Cyclade des fontaines
Cyclas fontinalis Draparnaud, 1801
Cyclostome agathe
Cyclostoma achatinum Draparnaud, 1801
Cyclostome pygmé
Cyclostoma pygmaeum Michaud, 1831
Grand ruban
Grand ruban
Ruban plat
Ruban plat
Hélice à rides réticulées Helix retirugis Menke, 1830
Hélice ambrée
Helix fusca Montagu, 1807
Hélice bandelette
Helix fasciola Draparnaud, 1801
Hélice blanchâtre
Helix candidula Férussac, 1821
Hélice blanchâtre
Helix subalbida Poiret, 1801
Hélice brunâtre
Helix fusca Montagu, 1803
Hélice candidule
Helix candidula Studer, 1820
Hélice ceinte
Helix cincta Férussac
Hélice de Companyo
Helix companyonii Aleron, 1837
Hélice espagnole
Helix hispanica Férussac & Deshayes
Hélice glabre
Helix glabra Studer, 1821
Hélice grise
Helix grisea Pfeiffer 1848
Hélice hyaline
Helix hyalina Férussac, 1821
Hélice monodonte
Helix cobresiana Alten, 1812
Hélice ondulée
Helix undulata Michaud, 1831
Hélice polie
Helix polita Müller, 1774
Hélice solitaire
Helix solitaria Poiret, 1801
Hélice unidentée
Helix unidentata Draparnaud, 1805
Hydrobie bulimoïde
Hydrobia bulimoidea (Michaud, 1831)
Limace des bois
Limax sylvaticus Draparnaud, 1805
Limace des jardins
Limax hortensis (Férussac, 1819)
Limace fauve
Limax fulvus Normand, 1852
Limace naine
Limax parvulus Normand, 1852
Limas sylvatique
Limax sylvaticus Draparnaud 1805
Limnée intermédiaire
Limnea intermedia Lamarck, 1822
Limnée leucostome
Limnea leucostoma (Poiret, 1801)
Limnée ovale
Limnaea limosa (Linnaeus, 1758)
Lymne à grosse lèvre
Lymnea labrosa Risso 1826
Maillot froncé
Pupa corrugata (Bruguière, 1792)
Source
Draparnaud, 1805
Dupuy, 1847-1852
Dupuy, 1847-1852
Dupuy, 1847-1852
Dupuy, 1847-1852
Dupuy, 1847-1852
Dupuy, 1847-1852
Moquin-Tandon, 1855-1856
Moquin-Tandon, 1855-1856
Dupuy, 1847-1852
Moquin-Tandon, 1855-1856
Moquin-Tandon, 1855-1856
Moquin-Tandon, 1855-1856
Moquin-Tandon, 1855-1856
Dupuy, 1847-1852
Risso, 1826
Dupuy, 1847-1852
Moquin-Tandon, 1855-1856
Poiret, 1801
Poiret, 1801
Moquin-Tandon, 1855-1856
Draparnaud, 1805
Dupuy, 1847-1852
Dupuy, 1847-1852
Risso, 1826
Dupuy, 1847-1852
Dupuy, 1847-1852
Draparnaud, 1801
Draparnaud, 1801
Michaud, 1831
Geoffroy, 1767
Geoffroy, 1767
Dupuy, 1847-1852
Dupuy, 1847-1852
Draparnaud, 1801
Michaud, 1831
Poiret, 1801
Moquin-Tandon, 1855-1856
Dupuy, 1847-1852
Michaud, 1831
Dupuy, 1847-1852
Férussac & Deshayes, 1819-1851
Dupuy, 1847-1852
Férussac & Deshayes, 1819-1851
Dupuy, 1847-1852
Moquin-Tandon, 1855-1856
Michaud, 1831
Draparnaud, 1801
Poiret, 1801
Draparnaud, 1805
Dupuy, 1847-1852
Draparnaud, 1805
Michaud, 1831
Moquin-Tandon, 1855-1856
Moquin-Tandon, 1855-1856
Férussac & Deshayes, 1819-1851
Michaud, 1831
Michaud, 1831
Moquin-Tandon, 1855-1856
Risso, 1826
Draparnaud, 1801
Nom vernaculaire
Maillot obtus
Maillot sans plis
Mélanopside rongée
Mulette de Jacquemin
Nicée
Paludine agathe
Paludine bulimoïde
Paludine de Michaud
Paludine trompeuse
Patelle cornée
Pégée incarnate**
Planorbe bouton
Planorbe de Pérez
Planorbis en vis
Sabot élégant
Sabot en spirale
Vivipare commune
Nom cité dans la source
Pupa obtusa Draparnaud, 1805
Pupa inornata Michaud, 1831
Melanopsis praemorsa (Linnaeus, 1760)
Unio jacqueminii Dupuy, 1849
Helicogena nicaensis
Paludina achatina (Draparnaud, 1805)
Paludina bulimoidea Michaud, 1831
Paludina michaudii Duval, 1845
Paludina decipiens Millet, 1843
Patella cornea Poiret, 1801
Pegea carnea Risso 1826
Planorbis rotundatus Poiret 1801
Planorbis perezii Dupuy, 1850
Planorbis en vis
Turbo elegans Gmelin 1789
Turbo spiralis Poiret 1801
Vivipara vulgaris Dupuy, 1850
Source
Draparnaud, 1805
Michaud, 1831
Dupuy, 1847-1852
Dupuy, 1847-1852
Bourguignat, 1861
Michaud, 1831
Michaud, 1831
Dupuy, 1847-1852
Dupuy, 1847-1852
Poiret, 1801
Risso, 1826
Poiret, 1801
Dupuy, 1847-1852
Geoffroy, 1767
Poiret, 1801
Poiret, 1801
Dupuy, 1847-1852
* « Valve d’une espèce de Cypris » (Moquin-Tandon, 1855-1856)
** Pégée est une "nymphe des fontaines" (Risso, 1826)
Tableau 3 : Noms français donnés par les auteurs des XVIIIe et XIXe siècles à des groupes d’espèces de mollusques de France
Nom français Taxons
Sources
Alpines
Chilostoma, Pyrenaearia
Michaud, 1831; Dupuy, 1847-1852
Auricules
Carychium
Dupuy, 1847-1852
Boutons
Discus, Trissexodon, Caracollina, Mastigophallus
Draparnaud, 1801; Michaud, 1831; Dupuy, 1847-1852
Brillantes
Oxychilus, Zonitoides, Aegopinella, Punctum, Retinella, Nesovitrea
Draparnaud, 1801; Poiret, 1801; Draparnaud, 1805; Michaud, 1831; Dupuy, 1847-1852
Bulimes
Rumina, Cochlicella, Zebrina, Merdigera, Ena, Pseudamnicola
Draparnaud, 1801; Poiret, 1801; Dupuy, 1847-1852
Bulimoïdes
Jaminia, Chondrula
Gras, 1846; Dupuy, 1847-1852
Chagrinées
Cornu
Draparnaud, 1801; Dupuy, 1847-1852
Chartreuses Fruticicola, Euomphalia, Arianta, Monachoides, Monacha, Hygromia, Ciliella
Poiret, 1801; Draparnaud, 1805; Michaud, 1831; Dupuy, 1847-1852
Chondres
Orcula, Argna, Sphyradium, Chondrinidae
Draparnaud, 1801; Michaud, 1831; Dupuy, 1847-1852
Cristallines
Vitrea, Mediterranea
Michaud, 1831; Dupuy, 1847-1852
Fauves
Petasina, Euconulus, Perforatella
Draparnaud, 1801; , 1805
Hispides
Trichia, Ponentina
Draparnaud, 1805
Lamellées
Acanthinula, Pyramidula
Draparnaud, 1801; Dupuy, 1847-1852
Lochea
Arionidae
Moquin-Tandon, 1855-1856
Maillots
Chondrinidae, Lauriidae, Vertiginidae et familles proches
Draparnaud, 1801; Michaud, 1831
Mignonnes
Vallonia
Draparnaud, 1801; Dupuy, 1847-1852
Mousserons Pupilla, Pagodulina, Lauria
Draparnaud, 1801; Michaud, 1831; Dupuy, 1847-1852
Naticoïde
Cantareus
Dupuy, 1847-1852
Nayades
Unio, Pseudunio, Potomida, Margaritifera, Anodonta,Pseudanodonta
Draparnaud, 1801; Poiret, 1801; Michaud, 1831; Dupuy, 1847-1852
Némorales
Cepaea, Arianta
Draparnaud, 1801; , 1805; Dupuy, 1847-1852
Ovales
Radix, Myxas, Belgrandia
Draparnaud, 1805; Michaud, 1831; Dupuy, 1847-1852
Palustres
Omphiscola, Stagnicola
Draparnaud, 1801; Dupuy, 1847-1852
Personnées
Isognomostoma
Draparnaud, 1801
Pesons
Zonites
Draparnaud, 1801
Petites
Galba
Michaud, 1831
Planospires
Chilostoma, Elona, Norelona, Helicigona
Draparnaud, 1801; , 1805; Férussac & Deshayes, 1819-1851; Dupuy, 1847-1852
Porcelaines
Sphincterochila
Draparnaud, 1801
Rousses
Urticicola
Dupuy, 1847-1852
Splendides
Marmorana, Otala, Macularia, Eobania, Pseudotachea
Draparnaud, 1801; Michaud, 1831; Dupuy, 1847-1852
Stagnales
Lymnaea
Dupuy, 1847-1852
Torcols
Chondrinidae
Draparnaud, 1801
Trigonostomes Causa, Helicodonta
Draparnaud, 1801; Michaud, 1831
Variables
Trochoidea, Candidula, Helicella, Cernuella, Xerosecta, Helicopsis, Xerotricha, Cochlicella, Theba Draparnaud, 1801; Poiret, 1801; Michaud, 1831; Dupuy, 1847-1852
Vertigos
Columella, Truncatellina, Vertigo, Leiostyla
Draparnaud, 1801; Michaud, 1831; Dupuy, 1847-1852
Vigneronnes Grands Helix
Draparnaud, 1801; Poiret, 1801; Michaud, 1831
Biodiversity in the gabonese rainforest: testing the umbrella species concept
Benoît Fontaine - Olivier Gargominy
Muséum national d'Histoire naturelle - Département Systématique et Evolution - 55 rue Buffon - 75005 Paris - FRANCE - fontaine@mnhn.fr
THE QUESTION ASKED: WHO IS UNDER THE UMBRELLA?
Lastoursville (71 species)
In the context of the global biodiversity crisis, thousands of species are threatened with extinction. Most of them are
invertebrates, and are very poorly known or even undescribed. As it is impossible to implement specific conservation
actions for all of them, we have to think in terms of global strategies if this major part of biodiversity is to be protected.
One of these strategies relies on the umbrella species concept: protecting large charismatic animals means protecting
their habitat, and so protecting all the species which live in this habitat (HUNTER, 1996). However, this strategy rests on
assumptions. It lacks proper demonstration that it is adequate to safeguard a representative sample of the invertebrate
fauna (or flora) of a given area: we don't know who is under the umbrella.
We have tested this concept on terrestrial molluscs for the Lopé National Park in central Gabon. This protected area
was set mainly to protect the large mammal fauna of the region, e.g. elephants, gorillas and chimpanzees. A comparison
of the land snail fauna inside and outside Lopé National Park was carried out, by sampling in selected sites (Figure 1).
World repartition of Dja River Warbler
Bradypterus grandis
Lopé National Park
(74 species)
CAR
World repartition of Gray-necked Rockfowl
Picathartes oreas
eroon
19.7%
11.5%
World repartition of Sun-tailed Guenon
Cercopithecus solatus
21.3%
Repartition of African Elephant Loxodonta
africana
Equatorial
Guinea
8.2%
18.9%
9.0%
Protected areas
Rep. of
Congo
Gabon
Lastoursville
Mouila
DRC
11.5%
Lopé
National
Park
(133 sampling sites)
Lastoursville
Figure 5: Protected areas and repartition of some
endangered charismatic species in Central Africa. Even
narrow-range vertebrate species such as the Sun-tailed
Guenon have a much broader repartition than some
molluscan species which are only known from the " island "
of Lastoursville. The odds that their distribution encompass
protected areas are much higher than for invertebrates.
Lastoursville, a hotspot for molluscs, is not in a protected
area, neither is another limestone area south of Mouila.
(8 sampling sites)
Figure 4: Fauna overlap for terrestrial molluscs between Lopé
National Park, Lastoursville area and sites outside Lopé
National Park (except Lastoursville). Less than one fifth of the
species are ubiquitous, only 21.3% were only found in the
protected area, and more than 39% were not found in the
protected area.
Outside National Park
(29 sampling sites)
0
50
100 km
é
National Park.
TROPICAL KARSTS AS BIODIVERSITY HOTSPOTS
Despite the fact that Lopé National Park was sampled more thoroughly than the surrounding area, a similar number of
species was found in the National Park and in Lastoursville area (Figure 2A): each sampling site in Lastoursville had a
very diverse and abundant molluscan fauna (Figure 2B, Figure 3). This is due to the fact that there are karsts (limestone
formations) in Lastoursville, a substratum which is always linked with a high molluscan richness (VERMEULEN &
WHITTEN, 1999). These outcrops act like an island in an ocean of non limestone substrate and concentrate molluscan
species.
sp/l
7
140
A
spm/l
70
B
Inside National Park
6
60
5
50
80
4
40
60
3
30
40
2
20
20
1
120
Lastoursville
100
Outside National Park except Lastoursville
10
0
0
Number of sampling sites
0
Average No of species/l
Number of species
40
Large charismatic vertebrates conservation vs.
small unknown invertebrates conservation
This study shows that the umbrella species concept is not adequate to
preserve a representative sample of the molluscan fauna of a given region:
Lopé National Park harbours 84% of the large mammal species and 91% of
the bird species of Central Gabon (SEGC, unpublished data), but at the most
60% of the land snail species of the area (Figure 4). To protect the molluscan
diversity of Central Gabon, focalizing on the limestone of Lastoursville (ca.
10 km²) would probably be more effective and less expensive than protecting
the whole Lopé National Park (ca. 5000 km²). Conservation strategies cannot
be the same for large vertebrates and for invertebrates, as their pattern of
distribution are completely different, many invertebrate species being
restricted to small to tiny specific areas (Figure 5).
Figure 2: Summary of site sampling.
Number of sites sampled, number of
species found, number of species
and specimens per liter of leaf-litter.
Although Lopé National Park
received the highest sampling effort,
a similar number of species was
found in Lopé and in Lastoursville
(graph A), demonstrating that
Lastoursville is a very rich area for
molluscs (graph B).
Average No of specimens/l
Figure 3: Species cumulation curves for Lopé National Park,
Lastoursville and outside Lopé National Park (except
Lastoursville). Despite a somewhat limited number of sampling
sites in Lastoursville, this area appears as the richest, and the
inventory here is far from complete.
Lastoursville
Outside National Park
20
Lopé National Park
0
0
20
40
60
80
100
120
Karst areas should be a target for the conservation of land snails, as well as of other wildlife (e.g. arthropods, bats VERMEULEN & WHITTEN, 1999) and plants (WWF & IUCN, 1994). In Gabon, there are other limestone areas south of
Mouila (Figure 5 - NICKLÈS, 1952), which are not in protected areas. The importance of these areas in terms of
biodiversity should be assessed and, if needed, they should be protected.
A MATTER OF SCALE
80
60
WHAT NEXT?
140
Stations
This study was funded by the Research Fellowship Program of the Wildlife Conservation Society.
Semi-slugs are are a typical component of the molluscan
fauna in the gabonese rainforest.
Figure 6: Karst landscapes in Lastoursville,
Gabon (left), Rurutu Island, French Polynesia
(upper right) and Lang Son Province, Vietnam
(lower right). All over the world, karst areas
are threatened and have a highly
characteristic biodiversity. As they usually
don't have charismatic species that could act
as umbrellas, their conservation should be
planned at the habitat level.
SELECTED BIBLIOGRAPHY
HUNTER, M.L. 1996. Fundamentals of Conservation Biology. Blackwell Science. 482 pp.
NICKLÈS, M. 1952. Carte géologique de l'A.E.F. et du Cameroun au 1/2.000.000. Direction des Mines et de la Géologie de l'A.E.F., Paris.
VERMEULEN, J. & WHITTEN, T. 1999. Biodiversity and Cultural Property in the Management of Limestone Resources. Lessons from East Asia. Directions in
development series. The International Bank for Reconstruction and Development/The World Bank, Washington D.C. 120 pp.
WWF & IUCN 1994. Centres of plant diversity. A guide and strategy for their conservation. Volume 1 : Europe, Africa, South West Asia and the Middle East. IUCN
Publications Unit Cambridge U.K. 354 pp.
MUSEUM
NATIONAL
D'HISTOIRE
NATURELLE
Endemism, introduced species and conservation in the Austral islands
(French Polynesia): the case of land and freshwater snails
Benoît Fontaine - Olivier Gargominy
Muséum national d'Histoire naturelle - Département Systématique et Evolution - 55 rue Buffon - 75005 Paris - FRANCE - fontaine@mnhn.fr
THE SOUTHERN SEAS ISLANDS: PARADISE ON
EARTH...
With their crystal-clear lagoons,
white sand beaches lined with
coconut trees and lush vegetation in
the background, tropical islands look
like paradise on earth to most
people. Indeed, Pacific islands once
harboured an extraordinary variety of
plant and invertebrate species:
Rapa, with 40 km² (the area of the
London boroughs of Westminster
and Camden!) has more than 300
endemic species,107 being land
snails (Gargominy, 2003), and the
Hawaiian archipelago is home to
more than 1400 land snail species,
most of them endemics (Solem,
1990).
INVASION OF THE ALIENS
A new component of the fauna, the introduced species, was
found to represent an increasing part of the fauna. Two thirds of
the species sampled in more than five localities (out of 313) were
alien species of land snails (figures 1).
Some of these introduced species have a direct effect on the
native fauna: Partula hyalina is less abundant in Tubuai, the only
island with the introduced Euglandina rosea. The joint impact of
introduced species (land snails, as well as insects and plants),
cattle and fire is uniformising the fauna of these islands. We will
soon have the same kind of fauna in every island all over the
tropics, with a few introduced and ubiquitous species, and the
only indigenous species that will survive are the ones that can
cope with fallows and plantations (figure 2).
WHAT TO DO?
Ex situ conservation
15%
9%
43%
13%
However, these fragile ecosystems have been deeply impacted by man: 75% of known
extinctions have occured on islands, and ca. 2000 bird species went extinct after man's
arrival in the Pacific islands (Steadman, 1995). Of the 303 mollusc species recorded as
extinct by the IUCN, 206 lived in tropical island, including 159 from Polynesia.
Austral endemics
120
Unknown
Large range
100
Introduced
80
60
40
20
0
Original fauna
137 sp.
80% endemics
160°
150°
SOCIETY
ISLANDS
Current fauna
80 sp.
46% endemics
Large repartition
Nine species of Society Islands Partula only survive in captivity. However, their case is very special:
these species were raised in captivity in the 1960's, long before the invasion of Euglandina rosea, for
population genetic studies. Obviously, this option is not the solution for most of the endangered
endemic species, which are too numerous and for which nothing is known about their biolo
Introduced
Figure 1: Species/station pairs throughout the
archipelago, for species found alive only. This way
of counting gives more weight to the abundant
species, which happen to be the alien. Endemic
species represent less than one fourth of the
species/station data, whereas they represent 46%
of the species (figure 2).
Island endemics
140
Austral endemics
Unknown
20%
160
...OR GRAVEYARDS?
Island endemics
Tomorrow
59 sp.
30% endemics
Figure 2: Evolution of the fauna in the
Austral archipelago, according to the status
of taxa. The original fauna composition is
based on historical data (1934 and before),
to which were added species new to science
found during the fieldwork. The current fauna
is based on species found alive, or recently
dead (fresh empty shells), and is a
conservative estimate. Future fauna is based
on current fauna, minus species only found
in native vegetation and/or in one or two
localities only.
The whole Achatinellidae family has been
excluded from these figures, because data
on this family are not available yet for the
current fauna. If they are included, the
original fauna amounts to 248 taxa, 80%
being endemics.
Euglandina rosea is an introduced predatory land
snail which drove to extinction at least 59 species of
endemic Partula.
Partulas at the London zoo.
In situ conservation
In many cases, endemic snails were found in tiny pockets of adequate habitat which had escaped
goats and fires: a single native tree surrounded by agricultural fields or invasive plants, a platform in a
cliff out of reach of goats, or a relict forest on a ridge or in a gulley. Some of these pockets, such as the
ridge of Mt Perahu in Rapa, or the only remnants of native forest in Rimatara, close to the newly built
airstrip, should be given protection status. In many cases, simple measures such as fencing against
cattle, or eradicating goats would be efficient to preserve this unique biodiversity.
140°
TU
AM
Tahiti
OT
U
IS
LA
20°
N
D
S
COOK
ISLANDS
Rurutu
Tubuai
Rimatara
AUS
25°
0
400
TR
AL
Relict forests in the middle of eroded
grasslands, such as this one in Rurutu, can still
harbour viable populations of endemic species.
In a "vertebrate" perspective, these would be
lost for conservation; yet for invertebrates, they
sometime deserve targeted actions.
Raivavae
ISL
AN
DS
800 km
Rapa
Species of Endodontidae from Rurutu new to science, six of these being already extinct.
Prior to our fieldwork, 43 Endodontidae taxa were known from the Australs. Only seven of these were found to
be still alive during our fieldwork. Additionally, we found 19 new species of Endodontidae, but only four of these
still survive today, which makes a total of 11 extant species out of an original fauna of 62 taxa.
ON THE TRACKS OF THE 1934 MANGAREVAN
EXPEDITION
A large and colourful species, Microcystis
saintjohni is only known from its type locality in
Tubuai. A single fire could eradicate that
species forever.
Science fiction conservation
However, for most of the endemic species, with very restricted ranges, the future looks quite bleak, and
if they have managed to survive up to now, it will not last very long. A single fire, spring capture or road
opening have the potential to wipe out species forever. It looks like science fiction solutions such as
cryoconservation or DNA banks would be the only way to preserve a significative part of this biological
heritage.
In 1934, the Bishop Museum carried out the Mangarevan Expedition, a major and visionary
inventory mission in southeastern Polynesia, including the Austral Islands. This expedition had
botanical, entomological and anthropological components, but land snails were one of the main
targets, and a very important amount of data was collected on this group.
Between 2002 and 2004, we visited the five islands of the Austral archipelago, in the
framework of a terrestrial biodiversity inventory of these islands. Our aim was to update the
knowledge on the land snail fauna and identify areas of high potential for conservation. The
results of the Mangarevan Expedition made up the baseline for comparison: more than two
thirds of the endemic species were not found alive.
MUSEUM
NATIONAL
D'HISTOIRE
NATURELLE
Acknowledgement: This study was funded by the Délégation à la recherche of the government of French Polynesia and
the Research Institute Louis Mallardé (Papeete, Tahiti). Additional fundings were provided by the IUCN French Committee.
SELECTED BIBLIOGRAPHY
GARGOMINY, O., [Ed] 2003. Biodiversité et conservation dans les collectivités françaises d'outre-mer. Collection Planète Nature. Comité français pour l'UICN, Paris, France. x + 246 pp.
SOLEM, A. 1990. How Many Hawaiian Land Snail Species Are Left? and What We Can Do for Them. Bishop Museum Occasionnal Papers, 30: 27-40.
STEADMAN, D.W. 1995. Prehistoric extinctions of Pacific island birds: Biodiversity meets zooarcheology. Science, 267: 1123-1131.
RESUME
Une des caractéristiques essentielles de la biodiversité est la dominance des espèces rares et petites dans les
communautés. Ces espèces sont également les moins étudiées. Par ailleurs, environ 1,75 million d’espèces sont
connues, mais le nombre total d’espèces vivantes dépasse sans doute 10 millions, peut-être bien davantage.
Enfin, il est maintenant établi que nous vivons une crise d’extinction majeure dans l’histoire de la vie. La
documentation de la biodiversité est donc urgente, ne serait-ce que pour pouvoir mieux la préserver. C’est aux
taxonomistes que revient cette tâche, puisque ce sont eux qui découvrent et décrivent les espèces, mais leur
discipline souffre d’un grave manque de main-d’oeuvre et d’infrastructures. Face à ce triple constat (lacunes des
connaissances sur la biodiversité, crise d’extinction, handicap taxonomique), nous nous interrogeons sur le rôle
que peuvent jouer les taxonomistes pour la conservation.
Le coeur du travail du taxonomiste est constitué de deux grandes étapes : discriminer les espèces, puis les
nommer. La discrimination des espèces les unes par rapport aux autres, avant de les nommer, permet de dégager
rapidement les caractéristiques des communautés sur la richesse spécifique, la rareté et la taille des espèces et
peut aider au choix des sites à protéger. Lorsque les espèces sont nommées, il est possible d’évaluer l’endémisme
et les statuts de menace, afin d’orienter les actions de conservation. Nous illustrons ces contributions de l’apport
des taxonomistes à la conservation par des articles issus d’inventaires des mollusques terrestres au Gabon et en
Polynésie française. Enfin, l’analyse de la base de données Fauna Europaea, compilée par des taxonomistes, est
l’occasion de montrer que les indicateurs habituellement utilisés pour mesurer l’état de la biodiversité font
l’impasse sur la majorité des espèces, et ne remplissent donc que partiellement leur rôle. La dernière partie de
cette thèse aborde l’intérêt et la faisabilité d’une nomenclature scientifique française pour les mollusques de
France, pour favoriser la conservation de ces espèces méconnues à forte valeur patrimoniale.
Pour les espèces les plus nombreuses et les moins connues, les taxonomistes sont les seuls à pouvoir
apporter des informations sur la richesse spécifique ou les patrons d’endémisme. Ils permettent donc de prendre
en considération l’ensemble de la biodiversité, et non uniquement les grands vertébrés et les plantes supérieures.
Dans ce contexte, avec les biologistes des populations, les généticiens et les écologues, ils ont un rôle de premier
plan à jouer dans la conservation de la biodiversité.
ABSTRACT
The abundance of rare and small species is a characteristic of biodiversity, and these species are the least
known. Moreover, ca. 1.75 million species are known, but the global magnitude of biodiversity is probably over
10 million species, maybe many more. Last but not least, we are experiencing a major extinction crisis.
Documenting biodiversity is thus a priority, if only to preserve it. Taxonomists are responsible for this
documentation, as these are the ones who discover and describe species, but they suffer from a lack of manpower
and infrastructure. Considering these facts (lack of knowledge on biodiversity, extinction crisis, taxonomic
impediment), we examine the role taxonomists could play in conservation.
The core of taxonomical work is double: discriminating species, and naming them. Discriminating species,
before naming, gives data on species richness, rarity and size patterns, and could help the choice of conservation
areas. When species are named, assessing endemism and threat status is possible, which also allows to orientate
conservation actions. We illustrate these contributions to conservation with papers presenting results of
terrestrial mollusc inventories in Gabon and French Polynesia. We then analyze the Fauna Europaea database,
compiled by taxonomists, which shows that the indicators usually used to measure the state of biodiversity are
missing most species and give a partial image of the situation. This thesis ends with an assessment of the interest
and possibility of having a French scientific nomenclature for the molluscs of France, to facilitate conservation
of poorly-known threatened species.
Only taxonomists can deliver data on specific richness and patterns of endemism for the most numerous and
least known species. Their contribution allows to take into account all biodiversity, and not only large
vertebrates and flowering plants. In this framework, their role is crucial in conservation biology, together with
population biologists, geneticists and ecologists.