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VOL. LXXXV (XXIX de la troisième série) N° 1,


Québec, janvier 1958

BIEILlOTHL JE
MINISTÈRE DES
TERRES Er
U QUÉBEC
LE FORÊTS DU

NATURALISTE
CANADIEN
Fondé en 1868 par l'abbé L. Provanch

SOMMAIRE
Radiesthésie, Rhabdomancie, deux superstitions vivaces.— René
BU AND
Revue des livres 14-21
Ilieracium ungavense. endémique de l'Ungava.— Abbé Ernest
LEP AIDE . 1:i

PUBLICATION DE
L'UNIVERSITÉ LAVAL
QUÉBEC, CANADA.

Bulletin de recherches, observations et découvertes se rapportant


à l'histoire naturelle et aux sciences en général, publié avec
l'aide du Gouvernement de la province de Québec.
neerxleePnreeàelk4.Facire,e ,34.ra rkeeP nceP 1.14.11 n.er+c1/4=PW
LE

Naturaliste Canadien
PUBLICATION DE L'UNIVERSITE LAVAL

Prix de l'abonnement: $2.00 par année.


On est prié d'adresser comme suit le courrier du " Naturaliste
Canadien " :
Pour l'administration :
L'abbé J.-W. LAVERDIERE,
Faculté des Sciences,
Boulevard de l'Entente,
Québec.
Pour la rédaction :
Dr Yves DESMARAIS,
Faculté des Sciences,
Boulevard de l'Entente,
Québec.

HOMMAGES DE

as ln ormeau
MONTREAL

Québec Ottawa
LE

NATURALISTE
CANADIEN
w =1-ci ze.e. teeFi•efeb cet, ,ret •

VOL. I.XXXV XXIX de la 3e sériel


1 9à8

LE

NATURALISTE
CANADIEN
Fondé en 1868 par l'abbé L. Provancher

•e-œraities—e,

PUBLICATION DE

L'UNIVERSITÉ LAVAL
ClUtBEC, CANADA

Bulletin de recherches, observations et découvertes se rapportant


à l'histoire naturelle et aux sciences en général, publié avec
l'aide du Gouvernement de la province de Québec.

rNe,T.14.1.1.erW , V44. 04P • ‘‘e"


LE NATURALISTE CANADIEN

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Directeur et administrateur

L'abbé J.-W. L.AvaatotiaF,

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Paul-Émile AUGES
René BEL AND

Zoologie: Mgr Robert Dotatc


MM. Jean-Louis TatietB1..“
Richard BEriNartrk,
LE NATURALISTE CANADIEN
Québec, Janvier 1958
VOL. LXXXV (Troisième série, Vol. XXIX) No I

RADIESTHÉSIE, RHABDOMANCIE
Deux superstitions vivaces
par
René iii-A.AND
l'aiveraité Laval, Québec.

Marteau contre fourche de coudrier

Comme beaucoup de mes collègues géologues et ingénieurs je


croyais la sourcellerie et la radiesthésie, sinon éteintes, au moins
en bonne voie de disparition. Or, d'après une note récente dans
Geotimes y aurait autant de sourciers et de radiesthésistes
que (le géologues et de géophysiciens aux États-Unis; au Canada
aussi, probablement. -Marteau contre fourche de coudrier, les
géologues devraient l'emporter, mais il y a les pendules, le jargon
rnystico-scientifique, et l'assurance d'autant plus grande qu'elle
part d'une profonde conviction, des praticiens de la radiesthésie.

Des faits récents


La note de Geotimes signale qu'une expédition archéologique
devant faire des fouilles en Amérique centrale et y établir un camp
avait demandé à un sourcier du Maine (États-Unis) de trouver
un puits ou une « veine u d'eau pour ce camp. Après plusieurs
puits secs et des dépenses considérables dont le transport du
bonhomme, on a finalement eu recours à des géologues compétents.
Il n'a pas été question cependant de localiser au pendule les
structures et objets constituant le but même des recherches, les
(1) Geotimes, septembre 1957, pp.
901. LXXXV, No 1, ;envier 1958.
6 HADIESTIté:SIE, ICIIA11311031 ANCIF:

archéologues s'estimant sans doute plus compétents que le


sourcier dans ce domaine.
Il y a quelques années on entreprit, sur des indications ra-
diesthésiques, le forage de plusieurs puits (k pétrole dans k comté
de Roberval. La longueur totale des forages fut de 6,500 pieds.
ce qui représente • dépense d'environ 820,000. D'après les
descript' s publiées par k ministère des Mines (I) des roches
traversées, et en poussant. l'optimisme à son extrême limite, ou
pourrait justifier environ 1,000 pieds de ces forages. Tout le
reste, soit 86q, du total, s'est effectué dans des gneiss, anorthosites
et syénites formant. le coeur méme du bouclier pré-Cambrien.
C • la plupart de mes confrères, j'ai dû à maintes reprises
tenter d'empêcher des gaspillages semblables et lutter contre
l'obstination et l'optimisme injustifié de radiesthésistes et de leurs
clients. Il y u une dizaine d'années, un radiesthésiste avait
révélé l'emplacement d'une mine (le pierres précieuses — rubis.
diamants, émeraudes, perles - etc., dans une falaise de quartzite
Grenville. Je crois d'ailleurs que ce sont les petits grenats du
quartzite qui l'avaient inspiré. Des médecins, dentistes el
commerçants d'une petite ville voisine fournirent les fonds et ors
installa une foreuse au diamant. Comme la saison était parti-
culièrement sèche, le radiesthésiste a mis peu de temps à trouver
qu'il n'y avait pas d'eau, el, on dut. installer un pipe line long d'un
mille, avec relais de pompage, jusqu'au ruisseau k plus près pour
alimenter la foreuse. ("est. l'assèchement de ce ruisseau lui-
même et l'allègement des portefeuilles plus que mes discours qui
firent arrêter les forages. J'appris alors que la radiesthésie est
un culte qui commande une dévotion qu'on ne peut ébranler.
comme beaucoup d'autres dévotions. que par h' portefeuille.
Dans l'espoir d'empêcher au moins un ou deux gaspillages
de cette sorte, je me propose donc de revoir brièvement l'histoire
de la rhabdomancie et de la radiesthésie, d'en examiner un peu les
thèses et les méthodes( afin d'en faire ressortir les erreurs et les
lacunes.
(I) L'Industrie Minière dans la province de Quéhee on (054, — Min. des
Mines. Québec, 1956.
L'Industrie minière, etc en 19.55, Nlin. des Mines, Quéleee, 1067.

La X (Ti ta '.s unis.


R A DI EST I rési E, uu AB DOM ANTel E

Nloïse :71 l'abbé \lermet

A part :1loise au rucher d'Horeb tous les rhabdomancies


célèbres dans l'histoire furent des imposteurs. Qu'ils aient été
de bonne foi ou non n'a pas d'importance pour l'objet que je me
suis proposé. Cicéron se moque finement de la baguette divina-
toire dans l'ouvrage qui contient le passage célèbre où Cicéron
s'étonne que deux augures puissent se regarder sans rire. H
parlait. en connaissance de cause, étant lui-même augure. Il est
remarquable que ni Vitruve, ni Pline l'Ancien ne mentionnent la
baguette divinatoire parmi les nombreuses méthodes de pros-
pection qu'ils décrivent. A toutes les époques de l'histoire
d'ailleurs, la rhabdomancie ou la radiesthésie semble être le propre,
soit des ignorants, soit des demi-savants. Le meilleur ouvrage
publié sur l'art des mines et de la métallurgie depuis l'antiquité
jusqu'à la fin de la Renaissance est sans contredit le « De re
metallica » de Georgius Agricola (Bauer) en 1556. Cet ouvrage
fit disparaître beaucoup de superstitions, propagea l'art d'exploi-
ter les mines, de traiter les métaux, et contient des recettes encore
utilisées de nos jours. Agricola fustige les sourciers, se moque de
leurs baguettes et, donne le conseil suivant., encore d'actualité: ..
« le mineur adroit et sérieux, bien au fait des indices naturels
révélant l'existence des veines minérales, comprendra qu'une
branche fourchue » . . . et. de nos jours il ajouterait les pendules
de toutes sortes tenus à la main . . . « ne peut lui être d'aucune
utilité ni secours . . .» Paracelse, dans son « De natura rerum »...
paru à peu près en même temps que le « De re metallica », note
que les baguettes divinatoires, pour une indication juste, en
donnent dix ou vingt qui sont fausses Palissy (1580) dans
son « Discours admirables des Euux et Fonteines etc . . .»
rejette toutes les charlatanneries. Pendant la Renaissance les
praticiens de la science ne croyaient pas à la baguette divinatoire:
ce sont les philosophes adonnés à la spéculation, partisans d'un
certain animisme universel tiré de la Scholastique, tels Melanchton,
Galien, qui tentaient d'expliquer la divination à l'aide de baguettes
par des effluves «sympathiques », comparaient. vaguement
ail « fl uide » magnétique.

Vol. I,XXXV, No I, janvier 195$.


IC II A BDOM ANCI

Il ne manqua pas non plus dans ces temps co111I111• aujourd'hui,


Je gens habiles dans l'art de la prospection qui utilisaient volontiers
des instruments mystérieux el ésotériques pour épater leurs
clients et donner une certaine « entour » à leur métier. Il y eut
ainsi, au début du XVIIe siècle, le baron et la baronne de Beauso-
leil qui donnèrent beaucoup d'éclat à l'art du devin et du sourcier
exercé jusque là surtout par des ignorants et des illettrés. Le
baron était l'un des plus célèbres ingénieurs miniers (le l'époque.
Après maints succès dans les régions minières de l'Europe, il
était même venu en Amérique. La baronne écrivit un traité
sur la recherche des mines et des sources au •en de 16 instru-
ments « scientifiques » et de 7 pendules (un pour chaque planète)
-- empruntés d'ailleurs comme on trouva par lit suite à un ouvrage
du XVe siècle attribué à Basile Valentin. L•s Beausoleil appa-
remment mirent un peu trop de « foi » en la rhabdomancie. Ils
finirent leurs jours en prison, le baron à la Bastille, la baronne A
Vincennes, accusés de fraude et de sorcellerie.
Certaines pratiques de la rhabdomancie comme par exemple
le baptême de la baguette en lu laissant un certain temps dans les
langes d'un.enfant nouvellement baptisé, et les incantations accom-
pagnant son usage, rendirent les sourciers suspects à l'Église.
Plusieurs théologiens crurent à l'intervention du démon, d'autres
défendirent les sourciers, et les controverses se prolongèrent
pendant tout le XVIIe et une bonne partie du XVIII° siècles.
L'usage le plus odieux qu'on fit de la baguette divinatoire fut
la poursuite et la détection (les criminels. En 1692 un paysan
nommé Aymar lit ainsi écarteler un innocent. Le prince de
Condé démontra, par des épreuves rigoureusement surveillées et
contrôlées, les supercheries de ce devin. Malgré cela —: le prince
de Condé n'étant pas en ce temps-là du « bon » parti Aymar
employa activement et avec succès sa baguette à la découverte
des protestants et des huguenots, devenus ennemis de l'État
par la révocation de l'édit de Nantes. L'Église mit un terme à
cette charlatanerie barbare en 1701 en défendant l'usage des
instruments et méthodes de divination pour la détection et l'in-
44111)216mi des criminels.
A la fin du XVIIe siècle, les expériences de Volta et de Galvani

LE NATL•a.\I.INTE CAN.1111EN.
itamEsTiti:stz, 1111ABDOMANCIE

sur le s fluide » électrique donnèrent à la rhabdlllllmacle l'occasion


de faire peau neuve et d'apporter une explication d'apparents»
scientifique aux agissements des baguettes divinatoires. Un
médecin de Louis XVI, Pierre Thouvenel, prit sous sa protect'
un « hydrnseope » dauphinois 110111111é Bleton. ('e dernier, au
dire de Thouvenel, avait un « don » qui consistait en utte suscepti-
bilité électrique extraordinaire. Blet« pouvait déceler « l'élec-
tricité » produite par un cours d'eau souterrain à condition qu'il
ait les pieds en contact avec le sol.
Dans une démonstration publique, on vit une baguette
divinatoire tenue en main par Bleton s'agiter violemment au-
dessus d'un aqueduc souterrain. L'agitation cessait complète-
ment dès que Blet on quittait. le sol et montait sur un tabouret.
à pieds de verre et ainsi isolé du sol. Malheureusement pour la
théorie, un physicien s'avisa de relier le tabouret au sol par un
fil conducteur à l'insu de Thouvenel et oie son protégé. Comme
cette nouvelle circonstance ne modifia en rien le comportement
de la baguette, Thouvenel dut recourir à un autre explication.
Il invoqua alors des effleuves neuro-électriques; le bletonisme
se fusionnait ainsi avec le mesmérisme, alors en grande vogue.
Les radiesthésistes actuels partagent cette manière de voir. Le
rayon « capital » de l'abbé Menuet est un faisceau d'ondes qui
capté par la tête, plus spécialement les yeux, du pendulisant, fait
agir chez ce dernier le centre nerveux qui déclenche le refiexe
musculaire nécessaire au changement des oscillations du pendule
en girations, ou vice-versa . . .
L'Académie des Sciences chargea plusieurs comités de faire
enquête sur tous les phénomènes radicsthésiques. Des enquêtes
semblables se tinrent aussi en Allemagne et aux États-Unis au
début de notre siècle. Tous conclurent, comme Faraday au
sujet des tables tournantes,
1° que les mouvements des baguettes ou pendules dépendent
d'actions musculaires plus ou moins voulues ou conscientes de
l'opérateur;
2° que le nombre de découvertes faites par les radiesthésistes
pur rapport au nombre de tentatives suit à peu près les lois de la
probabilité. Ainsi un certain sourcier qu'on ramena à plusieurs
Vol. LXXXV,
I (t RA DIKSTIIiSI E. II II A II DOM A\ CIE

reprises à des endroits où il avait déjà indiqué de l'eau :t'en redé-


couvrit que doux fois sur cinq;
3) que les succès obtenus par certains sourciers et pendulisants
dépendent entièrement de leur habileté à observer les indices natu-
rels révélant l'existence des accumulations d'eau souterraine ou de
gîtes minéraux; les pendules ou baguettes n'étant d'aucune utilité.
De nos jours les méthodes radiesthésistes ne sont reconnues
par aucune des grandes organisations géologiques gouvernemen-
tales ni par celles des grandes sociétés minières, parce que ces
organisations ont constaté par le grand nombre <le eus soumis à
leur attention la fausseté de ces méthodes et le peu de crédit que
l'on doit attacher aux indications obtenues. De même aucune
université reconnue n'enseigne les méthodes radiesthésiques de
prospection. Bref aux yeux de tous les hommes de science sérieux,
la radiesthésie est un ramassis de vieilles superstitions affublé
(l'un déguisement pseudo-scientifique.
Il suffit de parcourir rapidement un manuel moderne de ra-
diesthésie pour constater que toute cette pseudo-science ne repose
que sur la foi en quelques propositions non prouvées, appuyées
sur aucune observation sérieusement contrôlée. Il me suffira je
crois, pour convaincre le lecteur, d'en donner quelques exemples.

Théorie radiesthésiste: le sixième sens et les s ondes s.

La radiesthésie repose sur le sixième sens. ('e sixième sens


capte des radiations émises pur les corps ou leurs images. Cer-
taines personnes ont ce sens très développé; elles sont « douées s.
Mais toute personne, en s'aidant. d'antennes appropriées, peut
se rendre sensible, à divers degrés, à ces radiations. L'antenne
peut être prolongée par le a rayon mental s; on peut a syntoniser »
ainsi sur les radiations émises par un gite métallique très lointain
et tracer les contours du gisement sur un plan ou une «carte
de l'endroit. C'est la téléradiesthésie. Se servant d'une photo-
graphie pour aider la a concentration mentale », un téléradiesthé-
siste peut capter les ondes émises par les maladies, grossesses, etc,
de personnes très éloignées. La sensation ou onde perçue se
traduit par des contractions musculaires qui changent en girations

r.E N ATI, RALIMTV, C 1 N.1 paies.


12 A DI ESTIIÉSIE, SHABDOMANCIE 11

les oscillations d'un pendule tenu à la main, ou font fléchir une


baguette fourchue tenue en équilibre instable par les deux mains.
Le matériau et la couleur du pendule ou de la baguette sont im-
portants.
Ces radiations ne se captent pas, il va sans dire, par les
appareils les plus délicats de la physique moderne, mais seulement
par le système nerveux humain . . . ou peut être celui des autres
animaux. Ceci est d'autant plus étonnant que ces ondes sont
supposées être de nature électromagnétique et faire partie du
spectre allant des ondes hertziennes aux rayons cosmiques. Elles
devraient même avoir des longueurs d'onde voisines de celles
du spectre visible puisque la couleur du pendule ou de la baguette
entre en ligne de compte. Pour être logiques, les radiesthésistes,
qui prétendent capter des ondes hertziennes trop faibles pour les
appareils de radios domestiques, devraient pouvoir recevoir la
télévision en direct, sans appareil! Les ondes radiesthésiques ne
suivent pas cependant les lois ordinaires. Les radiations pro-
duites par la friction de l'eau sur la paroi d'un cours d'eau sou-
terrain sont plus intenses et plus faciles à capter que celles pro-
duites ie long des rives d'une rivière à ciel ouvert. En somme,
les ondes radiesthésiques, non seulement ne s'amortissent pas,
niais sont même renforcées par la distance et les obstacles.
Au témoignage d'un radiesthésiste -- je cite ici un manuel
assez récent — trouver au pendule . . . « l'emplacement exact
d'une pièce de monnaie dissimulée sous le tapis d'une table ... est
assez complexe. Le rayonnement de la pièce provoque en effet,
sur la table, et au-dessus, la formation d'un grand nombre d'ima-
ges d'un ordre de filiation plus ou moins élevé. Ces images
rayonnant entre elles, il (le néophyte de la radiesthésie) aura à
chaque instant, sur presque toute la superficie de la table, l'im-
pression de se trouver sur la verticale de la pièce cherchée. S'il
se trouve en outre, ce qui est assez fréquent, que le tissu compo-
sant ce tapis est un isolant électrique, le tapis arrêtera les rayons
verticaux, et il n'en sortira qu'un feu d'artifice de rayons à 45°
à support magnétique. Ce n'est donc que par l'effet d'un hasard
bien improbable que l'un d'eux pourra le (toujoursJe ,néophyte)

Vol. LXXXV, No 1, janvier 1958.


12 RADIESTHÉSIE, RHABDOMANCIE

conduire jusqu'à l'emplacement de la pièce cherchée. » (1) Cette


longue citation est suffisante je crois pour donner un échantillon
du salmigondis à relents vaguement scientifiques que les radies-
thésistes cuisinent à même le magnétisme, l'électricite et lu géomé-
trie des mouvements oscillatoires. On remarque aussi que, en
somme, une expérience facile à contrôler est une chose difficile
sinon impossible pour la radiesthésie. A côté du problème
presque insoluble de la monnaie cachée sous un tapis de table, la
détection d'un gtte de minerai argentifère, quelle qu'en soit la
profondeur, est pour le radiesthésiste un jeu d'enfant. Il suffit
de régler le pendule sur l'argent, de tenir (18115 la main gauche un
morceau d'argent « témoin », d'effacer les images et « rémanen-
ces » avec une pointe passée dans le champ d'un aimant en fer
à cheval, puis d'observer les girations d'un pendule noir tenu
à la main. Et tout ceci peut se faire sur le terrain (quand il fait
beau), ou bien au chaud, chez soi, sur une carte du lieu. Qu'on
n'ait jamais trouvé de gtte argentifère considérable de cette façon
ne semble pas inquiéter les radiesthésistes!
1.(i radiesthésie a aussi sa propre électricité. A l'usage.
la fourche de coudrier ou d'ivoire développe des charges élec-
triques, positives sur une branche, négatives sur l'autre. En
lisant cette affirmation, jc pensais apprendre au paragraphe sui-
vant que ces charges se décèlent à l'électroscope, comme dans les
premières expériences de physique apprises à l'école. Erreur:
ces charges électriques ne se révèlent qu'au pendule!
J'ai fait allusion plus haut à la « rémanence s. Il semble
que les ondes radiestliésiques sont un peu comme la mélasse: elles
collent à cc qui entoure leur source. Une personne avait demandé
à un radiesthésiste de lui indiquer l'endroit où un trésor « histo-
rique » avait été caché. L'homme au pendule, après plusieurs
tentatives, indiqua l'emplacement, à une certaine profondeur,
dans Ic prolongement d'un vieux mur. On creusa: pas de trésor
mais la terre avait été remuée. Le radiesthésiste (2) qui raconte
cette expérience en est assez fier, malgré l'échec apparent. N'a-t-
(1) Pierre Béasse — La Radiesthésie expliquée et pratiquée par la méthode
physique. Grenoble 1939, p. 39.
(2) René Lacroix-A.I'llenri Manuel Théorique et pratique de radiesthésie,
Paris 1935, pp. 76-78.

N Tt' IMITE CANA DIES.


it A Dl ESTIIIis1l, ltiI A II DOM ANCIE 13

il pas en effet indiqué exactement l'endroit où le trésor avait


séjourné, et, à même la a rémanence », pas réussi à évaluer
le trésor!
La radiesthésie comporte aussi un fond de vieilles supersti-
tions. De l'astrologie ancienne, elle a gardé une croyance à
l'influence du soleil, nuisible à certains pendulisants, bienfaisante
et même indispensable pour d'autres. Les nombres 3, 7, 9, 12
et les nombres impairs apparaissent fréquemment dans les écrits
des radiesthésistes. Les cours d'eau souterrains par exemple
donnent sept cc auras » ou zones d'influence. Les a chiffres de
série » qui permettent de régler le pendule sur une substance
donnée sont nécessairement impairs. Dans l'ouvrage de Béasse.
cité plus haut, il est longuement question des rayons nocifs.
Les failles surtout dégagent toute une gamme de ces rayons, dont
certains prédisposent les personnes qui y sont exposées à des
maladies comme le cancer, la tuberculose, les grossesses extra-
utérines, etc . . . D'ailleurs le « don » de radiesthésie, c'est-à-dire
cet affinement du « 6e sens » n'est-il pas lui-même une superstition
vieille comme la Sibylle et comme k monde.

Qualités d'un bon radiesthésiste, et d'un bon sourcier

Pour être un bon radiesthésiste, il faut donc avoir confiance


en son s don » et son étoile, connaître les sciences physiques juste
assez pour en employer le jargon, mais pas assez pour se rendre
compte des erreurs, même les plus grossières, qu'on peut y com-
mettre. Il faut aussi une absence totale d'esprit critique, au
moins en ce qui touche la radiesthésie.
Pour un sourcier, il faut d'abord opérer dans un pays comme
l'est du Canada, l'Artois, les contreforts des Alpes, où le niveau
hydrostatique est assez près de la surface, où les nappes d'eau
suspendues et les sources qui s'en écoulent sont nombreuses;
bref il faut habiter un pays où la difficulté n'est pas de trouver
de l'eau, mais de trouver des endroits où il n'y en e pas. Cette
première condition une fois remplie, un minimum (le jugement
et d'esprit d'observation permet au sourcier (l'éviter toute erreur
susceptible de nuire sérieusement à sa réputation professionnelle.
Vol. I.XXX V, No I, janvier MM.
14 RADIESTHÉSIE, RHABDOMANCIE

Qu'il n'aille pas surtout opérer en Saskatchewan, ou dans les


plaines centrales de l'Amérique du Nord: ces régions sont des
mangeuses de sourcier.

Bibliographie
Je tiens à souligner que la bibliographie et. le texte du Water-
Supply Paper 416, de l'United States Geological Survey m'a
fourni beaucoup de matière pour cet article. J'ai tiré beaucoup
aussi des autres ouvrages énumérés ci-dessous.
AGRICOLA, G. (1556) De re ruelallica Trad. Hoover, Min. Mag. 1912.
NATURALISTE CANA BIEN, (1912-1924) Notules dans les volumes 39,40et 41.
Elms, A. J. (1917), The Divining Rad. A llistory of Water Witching,
with a Bibliography. :Pater-Supply Paper 416, U.S. Geol. Surv.
L ABOUREYR AS, P. (1928) Les sourciers. Nat. Can. vol. 54 pp. 145-147.
LAcnoix-à-bIlExm, René (1935) Manuel Théorique et Pratique de
Radiesthésie, Paris.
ADAMS, F.D. (1938) The Birth and Deeelopment of the Geological Sciences.
Williams & Wilkins, Baltimore.
BRASSE, Pierre (1939) La Radiesthésie expliquée et pratiquée pailla
méthode physique. Grenoble.

REVUE DES LIVRES


LA ROCQUE, Aurèle.— Tlie Admirable Discourses of Bernard Palissy (traduction
du français à l'anglais). Un volume de 274 pages. University of Illinois
Press, 'Trimes, 1957. Prix: 55.50.
Bernard Palissy, who lived in France during the sixteenth century,
was a designer of and technician in stained glass production, surveyor,
draughtsman, inventor of pottery glazes, and natural philosopher. Ris
discourses, presented in the dialogue foret popular in bis century, give
information on hydrology, on the nature of fossils, on the use of mari to
improve agricultural land, and an acconnt of bis struggle to produce and
perfect the pottery that led to bis fame.
Apparently reading neither Greek nor Latin, but in ans case disdain-
ful of the Classical explanations for natural phenomena, he used obser-
vations and deductions to frame his own explanations. Ris arguments
lead him on some topics to erroneous conclusions, but the correctness
of many make his contribution to geology important. Ris explanations
for the origin and nourishment springs ami rivers and of the rote of
replacement in the formation of fossils were essentially modern and far
in advance of bis time.
The text is far more readable than that of many treatises presented
in dialogue foret and more than 200 foot notes point out difficulties in
translation or amplify the text. F. F. OSBORNE.

N ATUNALIsTE CANADIEN,
HIER ACIUNI UNGAVENSE, ENDÉMIQUE DE L'UNGAVA
par
L'abbé Ernest Ls:Psus:

Ecole d'Agriculture, Rimouski

La florule des Épervières du Québec compte des espèces indi-


gènes et d'autres, de beaucoup les plus répandues, d'origine surtout
européenne. Ces dernières, telles que l'Ilieracium PilosdUa L.,
l'H. auranliacum L. et. l'A. pralense Tausch, sont hien connues
pour leur agressivité. Dédaignées au pâturage par la plupart des
animaux de la ferme, elles sont aussi détestées pur les agricul-
teurs, parce qu'elles tiennent en échec la croissance de meil-
leures plantes à fourrage et provoquent, à la récolte, une toux
désagréable par leurs fines aigrettes en supension dans l'air.
Au point de vue taxonomique, la plupart de celles-ci sont très
variables et elles ont été morcelées en une multitude de petites
espèces, <le sous-espèces, de variétés et de formes: un spécialiste
du genre peut seul s'y retrouver. En Amérique, les noms qu'on
leur applique couvrent des espèces collectives et ne désignent
probablement pas la variété typique de l'espèce. C'est ainsi
que la plupart des flores américaines traitent également le Poly-
gonum aviculare L. et le Taraxacum officinale Weber, procédé
peu fatigant, mais trop imprécis et non satisfaisant.
Il en va tout autrement de nos Épervières indigènes, qui ne
semblent pas biologiquement équipées pour soutenir la compéti-
tion, à l'exemple des espèces naturalisées. Aussi ne les trouve-
uni: que dans des habitats plutôt stables. A l'exception de
l'//. panieufatuta L, de l'A. Rohinsonii (Zahn) Fern., de l'H.
scabrum Michx. var. scabrum et de l'H. canadense Michx. var.
faxciculatum (Pursh) Peru. et var, hirtirameum Fern. que nous
rencontrons dans la partie sud du Québec, les autres sont des
plantes du Subarctique. L'II. groenlandicum Arv.-Touv., fré-
quent sur Pile d'Anticosti, se rencontre sporadiquement dans
l'Ungava oriental. A l'exception de l'enclave du lac Mistassini,
canadense Michx. var. canadense semble assez rare à l'intérieur
Vol. I.XXXV. janvier I555.
16 HIERACIUM UNGAVENSE, ENDÉMIQUE DE L'UNGAVA

yr I

Fia. 1.— llieracium ungarenee Lepage; Dutilly & Lepage 34067, holotype (CAN)
X 1/3. (Photo Lacombe).

de l'Ungava, alors qu'on le trouve fréquemment le long de la


côte de la baie James et même de la baie (l'Hudson, jusqu'à
la rivière de la Grande-Baleine. L'H. acabrum Michx. var.
tonsum Fern. & St. John est une plante commune des pinèdes
et des savanes sèches de l'intérieur. Une autre espèce, évidem-
ment indigène et apparemment endémique de l'ouest de l'Unga-

LE NATUR ALISTE CANADIEN,


D ER ACIUM UNGA VENSE, ENDÉMIQUE DE I: UNGA VA 17

va, se rencontre sur les sables et les rochers granitiques acides,


parfois le long de la côte de la baie James, mais surtout à l'in-
térieur, depuis les environs de la riv. Fort George jusqu'à la riv.
Eastmain. Elle diffère tellement des autres espèces américaines
et des nombreux taxa rapportés par ZAIIN (1921-1923), que nous
n'hésitons pas à la décrire comme suit :

HIER A CI UM u ngavense, n. sp. (Photos 1 et 2).

Radix primaria robusta horizontalis vel subascendens. Caulis


2-7 dm allas, aphyllopodue (sine meula foliorum basilarium), 1-12-
cephalus, tenais vel crasses (basi 1-5 mm diam.), striclas, eglandu-
tom, dimidia parte inferiore plus minueve dense superne disperse
phis albis mollibus plumosis mm longis, dimidia
parte superiore plus minueve .floccosus, phis stellatis pet ramosis.
Rami (si praesentes) apice subumbellati, religais remplis erectis
vel arcuato-erectis, floccosi cent phis raris, eglandulosi praeter mini-
mas glandulas prope capitu!um. Folia caulina 6-14 aequaliter
remota vel basin( versus magie conferta, sessilia cet ima breve
petiolata, ovalia vel rhoniboidalia pet ovato-lanceolata, basi clapota,
apice breve acuminata (basilaria apiculata tantum), utringue
dentata (dentibus 0.2-7.0 mm longis vulgo auguste triangularibus),
pagine superiore piridia et parpureoviolacea, glabres, rarissime dis-
perse jloccosa, sablas pallidiora plus min112VC sinosa praesertim ial
costam. Involucra epoluta 10-14 mm Tonga, 1-2 cm luta, semisphae-
rica basi trancata. Squamae pluriseriales, inaequales, enbatrae,
interiores marginibus pallidiores, lineari-altenualae, parce floccosae
et glanduiosae, plus minusve pilosae, phis atris. Ligulae apice
glabrae. Styli lutei. Achaenia rufopurpurea 3.8.-4.0 mm Tonga.
Receptaculum dentatnm.
Racine primaire robuste, horizontale à subascendante. Tige
(haut. 2-7 dm) sans rosette basale, munie de 1 à 12 capitules,
grêle à robuste (diam. 1-5 mm à la base), dressée, dépourvue de
glandes, plus ou moins densément villeuse (poils blancs, plumeux
et flexibles de 1.5-2.5 mm de long) sur la moitié inférieure avec
poils clairsemés plus haut, plus ou moins flocconneuse (poils
étoilés ou ramifiés) surtout sur la moitié supérieure. Branches

Vol. LXXXV, No I, janvier 19.58.


18 HIERACIUM UNGAVENSE, ENDÉMIQUE DE L'UNGAVA

X111411, -. •
Ir
Wou evement

04 1..004 r., .:t 1b é

••••••
...me • L:e lee. w. .••••••
f.a. t•

Fm. 2.— Ilieracium ungarense Lepage; Lepage 12604 (141M) X 1/3. (Photo
Lacombe).

de l'inflorescence subumbelliformes au sommet, les autres (lis-


tantes, arquées-dressées, flocconeuses et avec de rares poils,
sans glandes, sauf immédiatement sous les capitules. Feuilles
caulinaires 6-14, également réparties sur la tige ou un peu plus
rapprochées vers la base, sessiles (mais non embrassantes), celles
du bas brièvement pétiolées. ovales, rhombiques à ovées-lancéo-

LE NATI'll %LISTE CANADIEN.


IGERACIUM UNGAVENSE, EN De:MIQUE DE L'UNGAVA 19

lées, claviformes à la base, brièvement acuminées à l'apex (celles


du bas apiculées seulement), munies de 2 à 5 dents de chaque côté
(dents ordinairement étroitement triangulaires de 0.2-7.0 mm de
long), vertes et violacées-pourpres, glabres sur la face supérieure
(parfois avec quelques poils étoilés), plus pâles et plus ou moins
villeuses en-dessous, surtout sur la nervure médiane. Involucre
(long. 10-14 min; larg. 1-2 cm) hémisphérique et tronqué à la base.
Bractées involucrales formant plusieurs séries, (l'inégale longueur,
noirâtres (celles de l'intérieur à marges plus pâles), linéaires-atté-
nuées, modérément flocconneuses et glanduleuses, plus ou moins
couvertes de poils noirâtres. Ligules glabres à l'apex. Styles jau-
nes. Akènes roux-purpurins de 3.8-4.0 muni de long. Réceptacle
denté.

Q17ÊBEC.- - Versant oriental de la baie James: flanc d'une


moraine de cailloux, entre le 2' et le 3" lac, au sud de la riv. Fort
George 53° 43' N., 77° 52' 0., 3 août 1956, Dutilly & Lepage
34070, 34067 (holotype. Herbier National, Ottawa).— Berge
granitique de la riv. Fort George, environ 17 milles de l'em-
bouchure, 12 août 1950, Le page 12651.-- Baie aux Oies, 53° 54'
N., 79° 0., terrasse sablonneuse en haut de la grève, 7 août
1950, Lepage 12604.-- Ibid., I sept.. 1950, Lepage 12903.--
Berge rocheuse de la riv. du Vieux-Comptoir, 3 milles en haut
du poste, 52° 37' N., 78° 42' 0., 2 août 1954, Lepage 32147.
Rochers granitiques le long de la riv. Opinaca (affluent de
la riv. Eastmain), 52° 21' N., 77° 29' 0., 21 août 1956, Dutilly
Lepage 34314.-- Berge rocheuse de la riv. Eastmain, environ
14 milles en haut du poste, 3 août 1955, Lepage 33385.
Cette Épervière appartient probablement à la section Tri-
dental(' Frics. On ne pourra confondre cette plante avec l'H.
groentandieum, dont. la tige est subscapiforme, les feuilles plus
longuement pétiolées, les capitules plus petits et les styles de
couleur brune. Ses feuilles sont violacées connue l'H. rulgatum
Frics, mais elle en diffère sous tous les autres aspects. De mis
espèces indigènes, c'est de 111. eanadense qu'elle se rapproche
le plus, mais il sera toujours facile de l'en séparer par ses capi-
tules plus glanduleux, ses feuilles plus ovales et jamais sub-

Vol. ',XXX V, Xo I. jan virr MS.


20 IIIERACIUM UNGAVE,NSE, ENDÉMIQUE DE L'UNGAVA

cordées à la base, par une pubescence de la tige et des feuilles bien


différentes.
Nous remercions le Dr. A. E. l'orsild, conservateur de l'Her-
bier National, Ottawa, et le Rev. Père A. Dutilly, 0.M.1., The
Catholic University of America, Wash., D.C. pour le prêt de
matériel d'herbier. L'auteur a aussi bénéficié d'un subside pro-
venant d'un contrat tiVeC l'ONR, le Department of the Navy et.
l'Aretic Institute of North America.

AUTEUR CITÉ
Zens, K. Il. 1921-1923. Coinpositae-Ifieriwitim in Das Pflanzenreich
(IV, 280): 1-1705.

LE NATURALISTE CANADIEN,
REVUE DES LIVRES

ARON, M. et P. Gansé. Précis de Biologie animale. Se édition entièrement re-


tombae. Un volume de 1414 pages, avec 770 figures et 2 planches en cou-
leurs. Broché, 5300 francs. Cartonné toile, 5900 francs. Masson et Cie,
Éditeurs, 120, boulevard Saint-Germain, Paris Oc.

Il n'est plus utile de présenter le « Précis de (biologie animale » de


Aron et Grassé. C'est un des ouvrages classiques des étudiants et
biologistes de langue française.
Ses éditions successives attestent sun succès. Les profonds rema-
niements que les auteurs lui ont fait subir dans la 5e édition, ont permis
:le le mettre au murant des dernières acquisitions de la biologie, science
en plein développement.
Les chapitres relatifs à la structure et à lu physiologie
aux corrélations hormonales, à la nutrition des organismes, aux relations
des organismes avec leur milieu, à l'embryologie causale, à l'évolution,
sont en très grande partie nouveau s.
Bien qu'écrit pour les étudiants des Facultés des Sciences et des
Grandes Écoles, le Précis de Biologie animale srulresse à un plus vaste
publie. Par sa documentation, sûre et toute d'actualité, par son illus-
tration riche et précise, par ses qualités didactiques, cet ouvrage est le
compendium indispensable à quiconque s'intéresse aux problèmes de la
vie.

I. La cellule et les phénomènes généraux de reproduction (293 p.).


Cellule et protoplasme.— Les constituants figurés de la cellule:
Morphologie.— Physiologie.— Les équilibres cellulaires.— La division
cellulaire.— La sexualité.-- L'hérédité.-- La reproduction asexuée.- La
régénération.

II.— La physiologie cellulaire (06 p.).


Les échanges cellulaires.— Respiration élémentaire.— La nutrition
élémentaire.-- Les mouvements des cellules.

III.— Vie des organismes animaux en étai d'équilibre (252 p.).


Organisation générale :les Métazoaires.—Les corrélations hormonales.
- Nutrition des organismes. Relations des organismes avec leur milieu.
— La croissance des organismes.— Déformation des organismes. Para.
saisine. Commensalisme.— Symbose.

IV.— Les groupes d'animaux (626 p.).


Les Protozoaires.— Notions d'embryologie descriptive.— Esquisse
d'embryologie causale.— Les tissus.— Les Invertébrés: Spongiaires et
Coelentérés. Les Echinodermes. Les Annélides. Les Mollusques. Les

Vol. LXXXV, No 1, janvier 1958.


22 REVUE DES LIVRES

Plathelminthes ou Vers plats. Les Némathelminthes ou Vers ronds.


Les Arthropodes. Les Procordés.-- Les Vertébrés: Généralités sur les
Vertébrés. Agnathes et Poissons. Les Batraciens ou Amphibiens.
Les Amniotes, Reptiles et Oiseaux. Les Mammifères. Les Primates.

V.-- L'évolution des organismee (99 p.).


L'espèce. Ses critères. Sn variabilité. Le problème de l'évolution
et la genèse des espèces.
Index alphabétique.

Ciaavax, André et A. CAILLEUX. Détermination pratique dru foret«. Cu volu-


me de 388 pages, avec 586 figures. Broché, 5000 francs. Cartonné toile,
5800 frimes. Masson et Cie, Éditeurs, 120, boulevard Saint -Germai».
Paris 6e.

n'était pas, autrefois, difficile de s'adonner :Ms études particu-


lières à l'Histoire Naturelle. Un échantillon recueilli restait rarement
énigmatique et se rapprochait toujours plus ou moins de tel autre décrit.
reci particulièrement pour les Fossiles, ou restes d'Animaux et Végétaux
disparus qu'on pouvait « déterminer s, c'est-à-dire reconnaître et classer.
de manière suffisante pour satisfaire au désir de connaître et préparer la
voie à des études approfondies. Les groupes alors définis paraissaient si
tranchés qu'une hésitation Wein guère été possible.
Mais hien vite furent trouvés des types intermédiaires ou parais-
sant tels. Dès lors, les cadres admis pour la classification s'avérant
trop rigides, leur maintien n'apparut à beaucoup qu'un arbitraire coin-
code. Ainsi, certains auteurs, ne voyant que des ressemblances.
cherchèrent à réunir des unités zoologiques au fond distinctes tandis
que d'autres, donnant le pas aux différences. accroissaient trop volontiers
les divisions.
On découvrit souvent que les anciennes subdivisions n'étaient
pas si artificielles, mais plutôt incomplètes et que le monde vivant
ou fossile pouvait parfaitement s'analyser par d'excellents critères.
Il présente toutefois une telle diversité que, pour l'étude des fossiles
animaux par exemple, on ne trouve maintenant guère que des spécia-
listes, compétents chacun dans un domaine plus ou moins étendu,
mais n'ayant sur les autres que des notions générales. A plus forte
raison, l'amateur d'Histoire Naturelle risque-t-il d'être perdu dans
l'analyse du premier fossile rencontré, celle-ci justifiant l'appel à• de
nombreux ouvrages, certains rares, ou considérant le lecteur comme
déjà familiarisé avec des données systématiques qu'il n'a pas toujours
le temps d'acquérir.
Très fréquemment de plus, un organisme ressemble extérieurement
à d'autres, fort éloignés dans la classification.

LE NATURALISTE CANADIEN,
REVUE DIS LIVRES 23

Il a donc paru bon d'établir un système permettant la reeon-


naissance des Fossiles d'après des caractères simples et souvent mécon-
nus, mais probants: suivant le principe des Flores, qui a fait ses preuves
dans le cas des Plantes actuelles.
(''est le but du présent Traité, que les auteurs ont voulu suffi-
samment détaillé pour vraiment servir. De plus, il a été éprouvé
avec succès par des personnes nullement spécialisées, et a subi de ce
fait de nombreux contrôles qui ont permis de constantes améliorations.
Les tableaux de détermination qui constituent la première partie,
conduisent jusqu'au genre, ou plus exactement au genre a pilote ». à la
suite duquel peuvent être groupés plusieurs autres. On a joint, le cas
échéant., une citation de l'espèce la plus typique ou la plus fréquemment
reneont rée.
La seconde partie (hr l'ouvrage donne la description détaillée de
ces genres, souvent accompagnée, pour confirmation, de figures.
Le tableau général n° 1 è 41, par lequel débute la première partie,
dissipe toutes ambiguïtés, permettant en particulier (l'écarter divers
minéraux qu'on pourrait prendre pour des fossiles.
L'ensemble se termine par un Index alphabétique très complet des
genres.
Le souci (l'éviter les termes techniques, sans rendre confuses ou trop
longues les définitions. a justifié l'emploi de mots et (le tournures de phra-
ses où tout concourt à faciliter les descriptions. Les auteurs soulignent,
d'autre part, que les tableaux rédigés dans un but pratique, donc sans
souci rie suivre rigoureusement l'ordre des classifications établies, viennent
cependant converger avec celles-ci. On peut ainsi y voir une réciproque
justification.
TABLE DES MATIERES
lère partie: Tableaux de détermination (156 pages): Tableau général.
- Tableau général résumé — Tableaux sectionnels (19 sections).
2ème partie: (lassl:fication, caractères et répartition stratigraphique des
Fossiles (196) pages). Animaux invertébrés (158 pages): Rhizopodes.
Spongiaires. Cyathozoaires. Céphalocordés. Coelentérés. Eehinodermes.
Brvozoaires. Vers. Mollusques. Arthropodes. --- Animaux vertébrés (24
pages): Poissons. Batraciens (= Amphibiens). Reptiles. Mammifères.
— Végétaux (12 pages): Cryptogames non vasculaires. Cryptogames
vasculaires. Phanérogames.
Index alphabétique (2.173 termes).— Bibliographie.— Échelle stra-
tigraphique.

PI VETEAU„J. Traité de Paléontologie, Tome VII, Primates, Paléontologie


humaine. Un volume de 676 pages, 536 figures, 8 planches hors texte
dont 4 eu couleurs. Broché, 12,000 francs. Cartonné toile, 12,800 francs.
Masson et Cie., Éditeurs, 120 boulevard Saint-Germain, Paris 8e.

Vol. LXXX V, No 1, jnnvier 1958.


24 ItEVUE DES LIVItEe3

Le volume VII du Traité de Paléontologie est consacré à la Paléon-


tologie Humaine au sens large du terme, puisque l'examen des Primates
autres que l'homme s'y trouve inclus. L'ultime phase de l'histoire de la
vie est ainsi étudiée.
Nos connaissances sur l'histoire des Singes se sont beaucoup accrues
en ces dernières années. Dans la première partie de l'ouvrage, un essai de
mise au point a été tenté et quelques vues encore inédites ont été pré-
sentées sur diverses formes auxquelles on a voulu faire jouer un rôle
fondamental dans les spéculations phylogéniques.
La seconde partie a été consacrée à la reconstitution de la genèse de
la forme humaine. Cette genèse comprend en quelque sorte deux temps.
Le premier est marqué par l'individualisation du rameau des hominidés,
les formes qui le constituent n'étant point encore humaines au sens
courant du mot. Le second temps correspond à l'évolution de ce rameau
après le passage du psychisme simple au psychisme réfléchi, c'est-à-dire
après ce qu'on nomme le « phénomène de l'hominisation ».
Dans la mesure du possible, on a tenté d'éclairer le psychisme des
hommes disparus et on a cru pouvoir mettre en évidence certains élé-
ments de permanence dans l'histoire de l'esprit humain. L'examen
détaillé des divers hommes fossiles mis au jour sur l'ensemble de l'Ancien
Monde a ainsi permis de retracer la figure et les aspects de l'évolution
humaine et d'aborder, dans une perspective paléontologique, quelques
grands problèmes: unité humaine, structure phylétique du rameau
humain, place de l'homme dans la nature, etc.

GRANDES DIVISIONS DU TOME VII


Histoire paléontologique des Primates (212 pages)
Caractères généraux.
Classification.
Les débuts de l'histoire des Primates (Tupaiidés).
L'expansion des Primates (Prosimiens. Anthropoïdes).
Paléontologie humaine (446 pages)
Le problème biologique de l'homme,
La Paléontologie humaine et ses problèmes.
La double genèse humaine.
L'individualisation du rameau humain (Australopithèque, problème
de l'Oréopithèque).
L'achèvement de l'hominisation.
Les Hominidés après l'hominisation (Archanthropiens. Paléantlio-
piens Néanthropiens).
Les aspects de la genèse humaine.
Structure phylétique du rameau humain.
Place de l'homme dans la nature.
Index alphabétique (10 pages).
Table des planches hors texte.
Le NATURALISTE CAN A DIEN,
" A G RI C ULTIME "
Bimestriel et organe officiel de
La Corporation des Agronomes de la Province de Québec.
Sommaire du Vol. XIV, No 3
ÉDITORIAL: Bilan sommaire de l'amélioration des plantes au Canada,
Roland Lespérence; La fertilisation foliaire des plantes horticoles, Bertrand
Forest; Ce qu'il faut savoir sur l'hydrazide maléique, J.-J. Jasmin; La ren-
tabilité de la ferme ovine, Georges Mayrancl et Ernest Mercier; Choix du
tracteur et de ses outils, Roland Fournier; Coûts el revenus de la mécanisation
agricole, J.-M. Fortin; Souvenirs d'un fe démonstrateur » du collège Macdo-
nald, C.-II. Ifodge.— L'AGRICULTURE EN MARCIIE:Mélange de sel
et de pénicilline contre le balonnement Maladie de la ferrailles chez
les bovins — Traitement efficace contre les parasites internes des bovins.—
Notes brèves en industrie laitière.— Thyroprotéine et production laitière.—
Implantation de stilbestrol nu Wyoming.— Préventif de l'anémie des
porcelets.— Rations pour porcelets nourri, à la dérobée.— Propagande
fructueuse en faveur de la laine.— Recettes d'agneau.—Table de tonte
des moutons.— Épreuve de production des volailles au Canada.— Le
problème des oeufs A moyens. .. R. Prouls.— Le principe de base du
pâturage rationnel, André Voisin.
Abonnement: Canada et États-Unis: $3.00 — Autres pays: $3.50.
Le numéro $0.75.
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VOL. LX. X XV (XXIX de la troisitI,o, série) :s.;,+ 2-3,
Québec, février-mars I 95S

LE

NATURALISTE
CANADIEN
Fondé en 1868 par l'abbé L. Provancher.

esuol-IttDEST°uEERRES ET
• -- •••1,1-911:10 bettNISreRE
Q UÉBE
FORETS

SOMMAIRE
• Plant Collection from Interior Quebec.— Doria L.5 VE, James
KUCYNI und Gordon JOIINMTON 2.5
Notes et COnn men tairas 69

°Quelques entités nouvelles ou mal connues de la flore du Québec.—


Père Loris-NI.uns, n.e n

PUBLICATION DE
L'UNIVERSITÉ LAVAL
QUÉBEC, CANADA.

Bulletin de recherches, observations et découvertes se rapportant


à l'histoire naturelle et aux sciences en général, publié avec
l'aide du Gouvernement de la province de Québec.
c1
4
/ =1.0,eW6,43+0. 1,, I dn ct.r>ct4,n rerprt.nr‘›Pet,4,ert.e.e.
LE

Naturaliste Canadien
PUBLICATION DE L'UNIVERSITE LAVAL

Prix de l'abonnement: $2.00 par année.


On est prié d'adresser comme suit le courrier du " Naturaliste
Canadien " :
Pour l'administration :
L'abbé J.-W. LAVERDIERE,
Faculté des Sciences,
Boulevard de l'Entente,
Québec.
Pour la rédaction :
Dr Yves DESMARAIS,
Faculté des Sciences,
Boulevard de l'Entente,
Québec.

HOMMAGES DE

as rain harinenlan
MONTREAL

Québec Ottawa
LE NATURALISTE CANADIEN
Québec, février-mars 1958
VOL. LXXXV (Troisième série, Vol. XXIX) Nos 2.3

A PLANT COLLECTION FROM INTERIOR QUEREC


by
Doris Lover, James KUCTNIAKi, and Gordon JoinrsToy'

During three months of the summer of 1956 the junior author,


Gordon JOUNSTON, was employed by the Cartier Mining Company
for exploration work in northern Quebec. In titis period he made
use of every opportunity to collect botanical specimens. After
the field season was over, the collections were brought to the Ins-
titut botanique, Montreal, for identification by the senior authors,
Doris LtivE and James KUCYNIAK. As the collection is from a
hitherto botanically unexplored region, the authors feel that a
published uccount of it may contribute furthcr knowledge of the
vegetation in the interior of the Labrador Peninsula.
The geographical location of the collection area is along the
Labrador Peninsula divide about thirty miles west of the south-
cast boundary bctween Quebec and Labrador. It lies on the
sinithern side of the watershed which drains into the St. Lawrence
River via the Moisie and Manicouagan Rivers. The region is
readily accessible by plane from Roberval, on Lake St. John, or
from Severi Islands, on the St. Lawrence River.

Climate.
Meteorological data are available for the general region, taken
at Blough Lake, a base camp of the Cartier Mining Company,
approximately thirty miles south of the collection area. Obser-
vations commcnccd on the 25th of harle, ut lenst a week later than
1) Institut botanique, Université de Montréal.
2) Montreal Botanical (larden.
3) Department of Rotany, University of Manitoba, Winnipeg, Man.

Vol. LXXXV, Nos 2-3, f(vrier-mars 1958.


26 A PLANT COLLECTION PROSI II;TERIOR QUEBEC

30

70
MAX.

50'

40

MIN.
32•F
30

20

10

1 I 1 I I . I I •
JUNE JULY AUGUST SEPTEIIBER

Fig. 1. Graph of air-ternperatures roeorded daily nt 6.30 a.m. and p.m. at


Waugh Lake Base Camp, 30 miles south of the study ares. (Courteny
Cartier Mining Company).

the 1956 break-up of ice on the lake. The hast records were made
at the end of the season in the field, on the 25th of September,
just as icc began to form anew in the lakes. Tcmperatures were
rccorded twice daily, at 6.30 a.m. and p.m. The graph (Fig. 1,
courtesy of the Cartier Mining Company) givcs the daily varia-
tions in temperature during the field season. As recordings were
not taken during the warmest hour of the dey, the graph, quite
understandably, does not pive the maximum (lady temperatures.

La NAM17114MMTM (".avanie,.-.
A PLANT COLLECTIOX FROM INTEMUlt QUEBEC 27

'Ishe short frost-free period in 1956, from July 20th to August


implies that freezing eau occur at almost any tinte and that the
length of the period when there is no danger of frost varies from
year to year. This eau have a consideruble effect on the vegetative
cycle itseif, affecting, for instance, seed setting, which in adverse
years will be light, in others most profuse, a condition well-known
of all alpine and arche regions.

Precipitalion betweett the 25th of .tune and the 27th of Sep-


tember amounted to 360 MM. (14.64 incites). As for t.he annual
total amount, only an estimate may 1w provitled. Reports from
bushmen, whn winter in the arca, and tneasurements taken of the
height of blazes slashed on the trunk of trees in winter Lime, which
give an approximate ides of the snow line, stem tu indicute that
ut least 150-173 cm. (60-70 inches) of snow fall during the winter
mouille. For instance, in 1•'ebruary 1955, a line iras eut with
blazes as high 111) mis 2.5-3 ru. (8-10 feet) on the 1.ree trunks.
In sutruner, blazes usually are slashed 1.2-2 m. (4-(i feet) up the
trunks, indienting thereby a depth of approximately 1.25 m. (50
juches) of snow at. the lime of winter blazing. It is, of course, im-
possible as yel. to estimate to what extent drifts influence these
figures. llowever, calettlating that 250 mm. (If) inches) of snow
collai 25 min. (1 inch) of rain. and adding to it another estimated
175 mm. (7 incites) of tain likcly to occur during spring and fall,
a total of around 600-750 mm. (25-30 inches) of precipitation
unnually in the arca does flot seem unlikely. nese dutucoincide
("fuite iveil with these found in the Climatological Atlas of Canada
(MARLEY, 1953).

Winter snow remaille(' under the sheiter of forent cover or in


shuded arecs near the tops of hills until During the
summer of 1956, the junior author observed that the precipitation
tuas in form of rain, except in late August and Scptember, when
il gave way to snow which, however, melted on touching the
gr•ound. Approximately two-thirds of the mutiler of days spent
in the arca had a clou(' cover during part of or throughout the
whole day.

Vol. I,XXXV, Nos 2-3, février-mars 1958.


28 A PLANT COLLECTION FROM INTERIOR CIUEREC

Geology and gmgraphy.

Neither a geologieal report nor a geologieal map of the region


is as yet avoilable for publication and the maps presented in Fig.
2 and 3 are again furnished through the courtess of the Cartier
Mining Company. The ares is predontinardly of Precambrian
gneiss, in whieh occur some mime granite intrusives, quartz rock
and crystalline limestone of approximalely the same age. Some
of the hills and volleys, particularly noticeable in t.hosc located
east of Brown Lake, originale front structures resulting front folcl-
ing and faulting. Of more recent origin are the glacial fcatures:
several short eskcrs, trending in a southeast direction. were observ-
cd in botte collection areas. There arc, moreover, extensive undu-
lating till plains of unsorted gra vels and boulders, colt by mots
depressions and riolges.
The more important hills and ridges of Ibis ares have a relief
of some 90-120 m. (300-400 feet), with the clevation gmee ses
level net more thon 700 m. (2300 feet). Underlying them are
granite-gneiss and quartz-iron formations which are highly resis-
tant to erosion and account for the differenees in relief. Outcrops
arc few on tluese hills, except on the bure peaks, where glacial
striations con be ohserved, ami on steep slopes and cliffs clown the
sides of whieh the loose mantle of vegetal ion shows an inevitable
tendency to slump. There is an open black spruce-lichen wood-
land on the thin till lasers on the more geutle slopes of hills and, on
higher and steeper slopes, a closed community of stunted black
spruce and balsam fi r willi thickets of altier. A delinite Limiter
line is observe(' on sevcral of I lue higher bills, above whieh Ledum,
several species of Cladonia, and sedges occur in abundance.
On the south, and presumably sheltered, side of some of the high
ridges, isolaled individuals of balsant fir present a eandelabrum
effect with their profuse branehing ut a height of 2 in. (6 feet).
This, as well, could serve to compute the approximate height of
snowdrifts.
Smaller hills inerge into undulating till plains, whieh through
subscquent deposition are characterized by few outerops, gentle
slopes and sand ridges. Here excellent examples of podsolization
are to be found: well-developed podsols with an otshy grey sili-

La NATURALISTE CANADIEN,
A PLANT COLLECTION FRO51 INTERIOR QUEDEC 29

ceous layer up to 28 cm. (8 inches) thick lie over a red ortstein


layer varying in hardness and ranging in thickness up to 20 cm,
(6 indics). The total depth of a well-developed profile does not
surpass 75 cm. (30 niches).
In this orna no patterned ground in the farm of frost poiy-
gons was noted, yet the importance of frost action on the vegeta-
Lion and landscape formation is, neverlheless, vert' pronounccd.
On sonne large outcrops without vegetation and of a strong-
ly jointcd and sheared rock, the results of ice-wedging are obvions.
Thus, one high rock hill west. of Ellen Lake lias had twn opposite
slopes reduced to vertical cliffs the bases of which are buried under
a talus in the forai of large angular slabs of rock.
ln aliter cases where the slanting rock is covered hy a vege-
tation layer, the effeets of solifluction were observcd. Solifluction
is not exelusively limiled tu ortie, subarctic and alpine areas, but
is, as a motter of fset, just as active in the boreal zone where sui-
table conditions for its development cxist (BEsaow, 1930; Hast-
BERG, 1915; Iliionou, 1914; LuiçoQuisT, 1911; SELANDER, 1953).
Important factors, in addition to u long and hard winter, are the
depth of frost in the ground after the winter, the period of repeated
frost and thaw (the so-called a re-gelation period the inclina-
tion of the ground, the grain size and structure of the soif, the
amount und height of the ground water level, and the nature of
the vegetation caver. In inhahited areas, also the actions of
animais and humons are important, such as trampling, trait
blazing, digging, etc. The resulting phenomenon is featured under
a host of narres as a downhill creep n, a slumping mande »,
« mass vasting s, and so on (COTTON, 1948; ENGELN, 1942;
LONGWELL & AL., 1950; WASIMUIVI, 1956), but ultimately they
all depend on the combined action of ice and water (BESKOW,
1930; ILAMBERG, 1915; H601307%1, 1914; LUNDQUIST, SELAN-
DER, 1953).
In sonne localities in the ares, especially on steep slopes with
a thin boulder tilt on which a sparse vegetation of stunted spruce
and balsam fir sometimes gains a foothold, frost-wcdging and
heaving, acting on the underlying bedrock, overburden the vege-
tative mantle with more loose material. In the spring, when the
ground is water-logged and re-gelation frees the vegetation

Vol. LXXXV, Nos 2-3, février-mars 1958.


30 A PLANT COLLECTION FROM INTERIOR QUEBEC

cuver from the underlying rock, the surplus load overcomes the
force of friction and the hillside rnay more or less suddenly slump.
An occurrence of this type was noted west of El len Lake, where a
clearing of some four to five hundred square feet had been made
clown the side of a bill. On less sharply inclincd slopes, support-
ing a closed forest stand of mature spruce and balsam fi r, the sanie
process causes a slower downhill creep of rock waste and forest
cover, resulting in tilting of the trees and a part ially Broken forest
floor.
On other steep clopes underlain hy granite-gneiss, chemical
decomposition seems to be the initiating factor for the creeping
'nantie, creating the soil conditions ❑eecssary for solifluction.
Under the influence of vegetation through xeroseric succession on
bare rock, a thin layer of about one inch develops next to the
bedrock, consisting of biotite, muscovite and quartz granules
together with undecomposed feldspars. Rouis of higher plants
penetrate this layer, whieh itself has hecome covered by decom-
posing organic matter 10 cm. (3 inches) or more thick. When
such a mat on a steep slope becomes water-logged, the weight of
the vegetation, especially of shallow-rooted trees, may cause it
to slide down the rock.
Under the above-mentioned conditions, causes other than
solifluction may disturb the forest four. Heavy winds or the
weight of wet snow can also cause the trees to topple over and tear
the vegetation mat completely free from the rock.

Vegetation.

The trees in the open black spruce lichen forest covering the
hais reach 9-12 m. (30-40 feet) in height. Ring counts made
in the field show thern to be usually over GO years of age. The
largest specimens oceur along the lake shores and on slopes with
ample moisture and good drainage. Muskeg and dense thickets
of aider and willow fill the depressions. Jack Aine was not sighted
within the collection area proper, while birch and white spruce
were noted in exceptional sites only. Also present were mountain
ash, Sorbue decora (Sarg.) Schneid., and pembina, Viburnum
edule.

LE NATURALISTE CANADIEN,
A PLANT COLLECTION FROM INTERIOR QUEBEC 31

The collections reporte(' upon here arc by no means to be


interpreted as an exhaustive record of the areas in question as
they nicrely represcnt, on the whole, chance samples of what grows
there. Nevertheless, they pive a fair idea of the nature of the
vegetation. From this sampling and the field notes, the authors
have been able to fit the area rallier nicely into (1950)
« open boreal woodland s, Roussaun's (1952) a subarctie park-
land », and more accurately still, into the eastern part of Hus-
Ttcli's (1949; 1949a; 1953) a taiga s, espeeially bis « Eastern In-
terior Section [nr 11]» close to his a Hamilton River Section
lm. 12] ».
The similarities between Scandinavian and eastern Canadian
forests have previously been pointed out by several Finnish
scientists, e.g., ILvEssAbo (1929), KUJALA (1945), and HUSTICH
(1949; 1949e), who all have carried out detailed studios in the
Canadian forests and subsequently co-ordinated them with varions
Scandinavian forest classification systems already extant. They
all stress the fact that, even if major differences occur in the spe-
cies listed for the upper strata (trocs and tait shrubs), the simila-
rities become increasingly more alike in the lower strata reaching
a maximum of co-identity in the species of bryophytes and lichens.
KUJALA (loc. Cie.) even suggests a comparison down to the algae-
and bacteria-level, though no such investigation seems so far to
have been made.
HEIMBURGER (1934) has published a study of the forests in
the Adirondacks, N.Y., adapted from Finnish and Russian classi-
fication schemes. Furthermore, ROWE (1956) has constructed a
system, following Scandinavian lines, for the southern boreal forest
in Manitoba and Saskatchewan. lis tables for the predominantly
white spruce type of forest in these provinces are, however, not
direetly applicable to our areas of black spruce forest, and the
HEIMBURGER (loc. Cit.) types, situated so much further south,
show a much richer flora than ours. Still, bis Hylocomium (H-T)
type forest seems to present the closest similarities to our region
and yet this type is not wholly satisfactory.
The best coincidence is actually found in a comparison be-
tween our area and the classification system for the north Swedish

Vol. LXXXV, Nos 2-3, février-mars 1958.


32 A PLANT COLLECTION FROM INTERIOR QUEBEC

forests by ARNTIORG (1947; 1950). One recognizes fairly easily


in our region bisa crisp, dry, moist and wet types of the heat.her
series D, « fresh type of the Dryopteris «cries » and bis a moist
type of the herb-heather series s. I t stems to us, that ARNBORG'S
classification system, with only minor alterations, could be used
tu advantage in our Canadian black spruce forests.
The only open spots in our investigation area, exeept Chose
on hill tops and eskers, arc the small bogs in depressions with no
or poor drainage, as well as the floating bogs around small
Because of the topography these arc limite(' in sise. The latter
consist mainly of a swaying mat of intertwined rouis, rhizomes
of flowering plants and vascular cryptogams as well as musses,
but without trees and shrubs. This mat is surprisingly able tu
support the weight even of a fully grown adult.

Annotated lista of the Lake Isabelle and the Brown Lake-Ellen Lake
areas.

In preparing the lists below, James KCCYNIAK has choses to


follow, for the naines of the bryophytes, the Special Checklist
number of The Bryologist, which appeared in October, 1940. The
only exception is that Callergonie!!a Schreberi (Brid.) Grout will
be found ululer the naine Pleurozium Schreberi (Brid.) Mitt.
The author of the vascular plants, Doris 1,,Zivz, has preferred to
follow the saine system as employed by her in LiivE & OMAN
(105G). Where found necessary, synonyms have been given.

I. Lake Isabelle Area.

The first collections, comprising 23 numbers in all, were made


between July lst and l6th inclusive, north and east of Lake Isa-
belle. Its geographieal coordinates are approximately 52° 32' 30"
to 52° 34' 30" Lat. N. and 67° 45' to 67° 47' Long. W. (Fig. 2).
Color photos taken in the area indicate that it is a typical
spruce parkland, the trees of which average some 8 m. (30 fect)
in height. There was no trace of forest fi re where the collections
were made, the vegetation appearing both mature and undisturb-
ed. However, fires have swept through adjacent terrain leaving

LE NATURALISTE CANADIEN,
A PLANT COLLECTION FROM INTERIOlt QUEBEC 33

LAKE ISABELLE
COLLECTION AREA

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LAKE •
ISAIELLE

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Fig. 2. Map of the Lake Isabelle collection ares.

Vol. LXXXV, Nos 2-3, février-mars 1958.


34 A PLANT COLLECTION FROM INTERIOR QUEBEC

in their trait telltale evidence of desiruction easily recognizable


in the photos examined. Though no herbarium specirnens of
either shrub or trec moere taken, judging from the field notes and
pictures, the following may be attributed to the area:
Picea mariana BSP, dominant in moister sites ami on
the slopes of 'Mis and eskers;
Picea glauca (Moench) t'osa, very rare;
Abies balsamea (L.) Mill., frequent on well-drained soil;
Salit spp. and Aluns spp., very frequent;
spp., very rare.

Herbarium speeimens from the arec are ton few to give very
definite ideas of the constitution of its vegetation cover, but they
give, neyertheless, a hint of what may be expecte(' there. They
all represent species cornillon to the forest floor of a northern
spruce forest with its variation in composition between very wel,
moist, well-drained, or dry sites.
In the annotated list provided below, the pianis have been
arranged in systematieul order with pertinent data sua as col-
lecting number (e.g., G.J., 12), date, and habitat according to
field notes inserted between the species naine and the appropriaté
author's comments.

Russula sp. (possibly R. emettea (Fr.) S.P. Gray)


G.J., 3b; July 8; in a fioating bog.

The only speeimen of mushroom collected hem aras in a very


poor condition. Vire are especially grateful to Dr. II. 13IGELoW,
who examined it and ventured to offer a determination as to
species. It was associated with Droserarotundifolia and Smilacina
all growing in the deep incas in this bog.

Chrysomyxa ledieola (Peck) Lagerh.


G.J., 10a; July 16; on Ledum groenlandicum.

The rust was frequently observed within the area, forming


large, yellow pustules on the upper aides of the Ledum leaves.
The black spruce, Picea. mariana, serves as its alternate Most.

LE NATURALISTE CANADIEN.
A PLANT COLLECTION FROM certnuou QUEBEC 35

Cladonia alpestris (L.) Rabh.


G.J., 15b; July 16; on top of a treeless Isker.

Only One sample of lichen was taken in this area, the exeeed-
ingly common Cladonie alpestris. This, and other Cladonie
species, form together with the moss Pleurozium Schreberi the
well-known forest floor mosaie, with the lichens dominating in the
fully exposed and sunny spots, and the Hypnaceous moss in the
shaded parts of it. Cladonie alpestris was also fourni as a pioneer
on the top of well-drained and dry gravelly sand-hills and eskers.

Cephalozia pleniceps (Aust.) Lindb. var. macrantha


(Kaal. & Nichols.)
G.J., 6b; July 11; along ereek.

The taxonomical status of the variety does not appear to be


too well set for, as Schuster (1953) observes, it occurs in the wetter
part of peat bogs while material more representative of the species
is found in the drier portions of the habitat. He cven eoneludes
that C. pleniceps var. mecranthe may possibly « represent a dis-
crete species s. Neither FRYE & CLARK (1945) nor EVANS (1940)
list the entity i❑ their respective papers. It should be noted,
however, that the latter author does not go beyond the rank of
species in his list. For the reason given immediately above,
this may well be why, in the present paper, C. pleniceps var.
macrantha is, apparently, reported for the first time as occurring
in Quebec.

Sphagnunt capillacentn (Weiss) Schrank var. tenellum


(Schimp.) Andrews
G.J., 6c; July 11; along creek.

Ranging as widely as it does in the northern hemisphere and


as eommonly widespread as Sphagnum capillaceure var. tenellum
is, it is of markedly less phytogeographical interest than the other
species of this genus treated below as, e.g., S. Lindbergii or S.
compactum. The walls of the pores in the hyaline tells of brandi

Vol. LXXXV, Nos 2-3, février-mars 1958.


36 A PLANT COLLECTION FROM INTERIOR QUEBEC

leaves were carefully examined in the hope that possibly S.


Warnstorfii Russow would eventually turn up in the collections
made, but this proved to be of no avail.
A number of bryophytes were collected by the field-author
himself. However, some noteworthy additions to the species
listed in this paper were obtained through the too frequently ignor-
cd process of merely picking off mosses and liverworts adhering to
the basal parts of mushrooms or the rooting portions of other
plants! Thus, in this case, the bryophytes listed immediately
above were those found adhering to the roots of Chiogenes hispi-
dula.

Pleurozium Schreberi (Brid.) Mitt.


G.J., 12,; G.J., 14b; G.J., 15e; July 16; in shade.

This species of abundant occurrence in the Spruce-Fir region


was found in practically ail types of habitats: wet, well-drained,
or fairly dry, throughout mort of the collection area, and in the
Brown Lake-Ellen Lake area as well. As a cover of the forest
floor, it frequently alternated with species of Cladonia.

Polytrichum commune Hedw. var. commune.


G.J., 13b; July 16, on esker.

Polytrichum commune IIedw. f. uliginosum (11üben.)


M6nkem.
G.J., 14a; July 16; on esker.

The two Polytrichum specimens were from the saine esker.


The habitat of f. uliginosum was, according to the field notes, the
treeless top, while that of var. commune, the shaded slope under
the cover of spruce.

Equisetum sylvaticum L.
G.J., 1; July 4; in a swamp.

The site was situated in a valley of spruce, balsam fir, and


dwarf shrubs of willow, aider, and Labrador tea.

LE NATURALISTE CANADIEN,
A PLANT COLLECTION FROM INTERIOR QUEBEC 37

Smilacina trifolia Desf.


G.J., 3; July 8; in a floating bog.

'Flic vegetation in the treeless habitat, given, consisted esse,


tially of mosses, sedges and grasses.

S treptopus amplexifolius (L.) DC. var. americanus


Schultes
G.J., 8; July 12; on shaded, mossy

The shade on the kind of well-drained hillside where Strepto-


pus thrives, was offered by spruce and balsam fi r or sizable boulders
of glacial origin.

Clintonia horealis (Ait.) Raf.


G.J., 5; July 11; on shaded

The habitat of the Clintonia was a fairly elevated, sandy


hillside, covered wilh some mosses.

Drosera rotundifolia L.
G.J., 3e; July 8; in a bog.

The specimens of Drosera were found growing in a deep carpet


of moss in a floating, treeless bog, as is customary with Ulis species.

Ruhus Chamaemorus L.
G.J., 2; July 4; in a wet hog.

This tnost easily recognizable of all our northern species of


fiabus was frequently observed in bogs all over our collection ares,
in shaded as well as fully exposcd situations.

Empetrum nigrum L. s. let.


G.J., 7; July 11; on well-drained hillside.

The plants occurred among glacial debris. Though frequent


in the area, no berries were observed by the author in the field.

Vol. LXXXV, Nos 2-3, février-mars 1033.


38 A PLANT COLLECTION FROM INTERIOR QUEOEC

Most likely this is E. hermaphrodilum (Lge) "Tag., but with no


conclusive evidence to go by, wc retain the 8. lat. narre.

Chamaepericlymcnum canadense (L.) A. & G.


(syn.: Cornus canadensis L.)
G.J., 17; July 16; on shaded dope.

A very commun species both in (lis and the Brown Lake-El-


le❑ Lake arca. There was Little constancy in the number of
« bracts », which varied between four and seven; pink-colored
forms (Ch. canadense (L.) A. & G. f. purpurascens Miyabe
Tatekawi) were also nbserved.

Ledum groenlandieum Oeder


G.J., 9; G.J., 10; G.J., 11; July 1G; on esker.

The Labrador tea is extremely common in hotte collection


areas. The specimens were taken on the top of a treeless esker
where it grew among carnets of lichen and moss. Though it
varies considerably in leaf-shape being from almost lance-lincar
to ovate, even the most narrow-leaved forms are easily distin-
guishable from the more northern L. decumbens (Ait.) Lodd., of
which no matcrial was found in the collection exainined. Many
specimens were severcly attacked by the rosi Chrysomyxa ledicola.

Kalmia polifolia Wang.


G.J., 200; July 16; in muskeg.

Chamaedaphne calyculata (L.) Moench var. angustifolia


(Ait.) Rehd.

The two specics mentioned above were found growing toge-


Hier in a so-called «muskee among Ledum and spruce. The site
was not moist enough to be referred to as a « swamp II, nor was
it too well-drained. Rubus Chamaemorus constituted anothcr of
the elements found in this particular habitat.

LE NATURALI9TE CANADIEN,
A PLANT COLLECTION FROM INTERIOR QUEBEC 39

Chiogenes hispidula (L.) T. & G.


(syn.: Gaultheriu hispidula (L.) Bige].)
G.I. 6; July I along creek.

The plants grew in a deep carpet of moss, notably Sphagnum


capillaceum var. 1enellum, strands of winch stil) adhered to the
roots of the presscd herbarium spécimens.

Vaccinium uliginosum L.
21; July 12; at the edge of a lake.

This species was frequently nhserved in swamps.

Vaeeinium angusti fol u in Ait,. var. laevi fon u ni bouse


G.J., 16; Tilly 16: on esker.

Vaeeiniurn Vais-Mt:Ica I.. ssp. tninor (I,odd.) Hultéu

G.J., 19; July 16: on esker.

Sweet blueberries and lingonberrks moere often fourni growin g


along with other ericaceous shrubs sua as Led-uni, Kalmia, etc.,
on the tops of treeless eskers in patches of mosses and lichens,
but alun frequently 71.8 well in more moist ami shaded habitats.

Solidago macrophylla Pursh


G.J., 4; July 12; along creek.

The specimen had not yet flowered, but the leaves of this
species are characteristic enough to permit its determination with
a considerable degree of certainty. The goldenrod grew in deep
moss, shaded by spruce, along a creek winding its way through
glacial debris at the foot of a hill.

II. Brown Lake — Ellen Lake Arca.

On the 17th and 18th of July, the camp was moved some
8 miles eastwards from Lake Isabelle te the Brown Lake-Ellen

Vol. LXXXV, Nos 2-3, février-mars 1958.


40 A PLANT COLLECTION FROM rerEttiou QURBEC

Lake area. It was bore that the major portion of the collections,
totalling around 80 species, was made. The area lies approxima-
tely within 52° 33' 30" and 52° 37' 30" Lat. N. am] 07° 27' and
57° 34' Long. W. (Fig. 3).
Geographieally and topographically, it differs little from the
Lake Isabelle area. Its relief is, however, more pronounced.
Furthermore, physiographically, it stil) lies on the southern su ie
of the watersbed between Quebee and Labrador. Botanically,
it appears, however, somewhat doser to HusTren's (1949a)
tt Hamilton River Section for 12] )). The occurrence of Verairum
riride in great abundance within the area supports this view.
The fungi collected here stem to have been gathered more or
less hapbazardly and were on the whole in ra t ber unsuitable shape
for purposes of identification. The !misses, in which they grew
and were left adhering to their base, compensated, however, for
the shortcomings of the mycological material. A hepatie, remov-
ed from one of the mushrooms, turried out to be Scapania crassi-
relis Bryhn, the first report of this species from the North American
continent!
The lichens, of course, represent only a fraction of the rich
lichen Bora of the area. Color photos reveal a wealth of additional
species, but thesc cannot be determined with any amount of
accuracy from the pictures. Therefore, Dot cucu a tentative
determination of any of these bas been risked for inclusion in our
lext.
As mentioned earlier for the Lake Isabelle area, the higher
plants collecter! arc all species that one may more or less corne to
expect in an area of this type, a northern sprucc forest. Never-
theless, they are stil( of interest, if only to provide definite dots
on distribution maps. This Quebec-Labrador interior region
bas yet to be more fully explorer] floristically, before it can be
calier] well-known.

Clitocybe umbonata (Fr.) Konr.


G.I., 541); Aug. 12; on hillside.
The hillside, on which the mushroom was gathered, was
shaded by and littered with glacial debris.

LE NATURALISTE CANADIEN,
BROWN LAKE-ELUEN LAKE
COLLECTION AREA

A PLANT COLLECTION FROM INTERIOR QUEBEC


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Fig. 3. Mali of the Brown Lake-Ellen Lake collection area


42 A PLANT COLLECTION' FROM INTERIOU QUEBEr

Iloletus sp.
G.J.. 60; Aug. 17; on expose(' hill top among morses and li-
chens.

A sporeprint was made in ditu of This specimen and detailed


tield notes taken. With t hese as guidance, Dr. BRamow suggests
that the species may be the dotled-stiped B. =ber.
Roth the above-mentioned mushroom genera are conononly
well-represented in the northern coniferous forest.

Nephroma aretieum (L.) Torss.


G.J. ; Aug. 1956; on outerop.
Peltigera aphthosa (L.) Willd.
G.J. ; Aug. 1956; on outerop.

These two, undated, lichens grew over ledges of granitic and


gneissic rock.

Cladonia coccifera (L.) Zopf.


G.J., 80; Aug. 31 ; on rock outerop.

This is only one of the numerous Cladonia species in similar


habitats.

Cladonia cor/luta (I..) Schaer.


G..1., 38a; July 29: on decaying log in shade.

Cladonia gonecha (Ach.) Asahina


6.3., 381; July 29; on decaying log in shade.

Many ot lier lichens werc observed on logs, Mit these apparent-


ly wcre the only ones collecter) in that peculiar type of habitat.

Stereocaulon paschale (L.)


C.J., 59; Aug. 17; on esker.

'rhe species was frequently observed to be a pioncer on the


high, treeless and sandy tops of eskers. At a luter stage in the

NATuum.isTE CANADIEN.
A PLANT COLLECTION FROM INTERIOR QUEIIEC 43

succession, it gives way to an association of Cladonia spp. and


varions bryophytes. Eventually, ericaceous plants will commence,
to take mot in this substratum and next shrubs of Salir will
appear followed by herbaceous plants other than Ericaceae.

Actinogyra muhlenbergii (Ach.) Schol.


(syn.: Umbilicaria muhlenbergii Ach.)
(1.1, 78a; Aug. 26; on rock outcrop.

Parmelia centrifuga (L.) Ach.


G.J., 78b; Aug. 26; on rock outcrop.

Cetraria nivalis (L.) Ach.


G.J., 75; Aug. 26; on rock outcrop.

All three lichens mentioned ahove were frequently observed


on ledges of rocks of gneissic and granitic structure all over the
collection area.

Alectoria ochroleuca (Ehrh.) Nyl.


G.J., 58; Aug. 17; on top of esker.

The species WaS found, ahove tituber line, on a sandy esker.


It thus plays a part in the pioncer liehen-moss growth in this
kind of habitat.

Ptilidium ciliare (L.) Nees


G.J., 67; Aug. 20; in shade of rocks and boulders.

Though found in a avide assort ment of habitats, but usually


preferring those of an organie and more or less acid ❑ature,
Ptilidium ciliare occlus so commonly throughout the horeal
couderons zone that it is regarded as one of the more typical
species of the subaretic-subalpine region. SCHUSTER (1953)
appropriately considers it a a characteristic foret » of this region.

Blepharostoma trichophylium (L.) Dum.


G.J., 73; Aug. 21, on rock outcrop, (associated with At Win
Taylori, Sphenolobus minnlus, Dicranum fuscexcens, and Pohlia
nulan3).

Vol. LXXXV, Nos 2-3, février-mars 1958.


A PLANT COLLECTION FROM INTERIOR QUEBEC

G.J., 74a; Aug. 21; growing on a north-facing edge of gra-


nitic outcrop, (associated with Lepidozia reptans,Mylia Taylori,
Polytrichum juniperinum, Dieranum fuseegeens, and Pohila nutons).

This is another species of practically the same distributional


Pattern as the proceeding, i.e., an hepatic of cornillon occurrence
on humus-rich substrata, widespread throughout the coniferous
forest belt and with a tendency to thin out rapidly southwards
into the deciduous forest zone.

Lepidozia reptans (L.) Duni.


74b; Aug. 21; on north-facing edge of grandie outcrop,
(associated with Me pharostoma trichophyllum, Mylia Taylori,
Polytriehum juniperinum, Dieranum fuseescene, and Pohila nutang).

One of the more easily recognized of our pinnately-branehed


liverworts. SCHUSTER (1953) attributes the distribution of this
hepatic to its Iow tolerance to extremes in habitat conditions, as,
e.g., the pH of the substratum, the degree of shade, and the cons-
tancy of humidity. Nevertheless, Lepidozia reptans ranges widely
in the northern coniferous region. Though represented in our
collection by a single specimen, the species may well be assumed
to occur more frequently in Our area.

Cladopodiella fluiturts (Nees) Joerg.


G.J., 71b; Aug. 21; hanging over N. side of a gneissic granite
outcrop, (associated with Cephaloziella sp., Mylia Taylori, and
Sphagnum rompaelum).

This species represented one of the bryophytic constituents


of « a carpet of moss s hanging over a ledge which reminded the
eollector-author of « a large lamp wick, through which the water
seeps s. The subaquatic condition of so peculiar an habitat
appears eminently suitable to the requirements of Cladopodiella
Alitons. SCIIUSTER (1953) restricts its general area to the coni-
ferous forest region.
Oeeurring as no more than sparse threads knitted in with a
Sphagnum of fairly compact growth, this easily recognized he-

LE NATURALISTE CANADIEN,
A PLANT COLLECTION FROlf INTERIOR QUEBEC 45

patic ranks among the most frequently overlooked species in


the Quebec bryoflora. That the species does not appear more
often in reports is partially duc to the reluctance with which
most bryologists undertake to collect, examine and determine
Sphagnum specimens, especially because the determination of the
latter involves a radier difficult, but nevertheless easily-mastered,
leaf-sectioning technique. This, ami the particular habitat require-
ments of Cladopodiella fluitans, aecount to a certain degree for
the scant information we have on botte the range ami frequency
of titis species in Quebec, partieularly on the northern fringe.
SCHUSTER'S (1951) tables indicate that neither LEPAGE (1944)
nor he were able to provide intermediary stations bctween Salt
Lake, Anticosti Island (MAcouN, 1902), and Wolstenholme,
Ungava (PoLuNIN, 1948). SCHUSTER (/0C. Cit.) also regards this
plant as a « decided 'calciphobe' with a pH 3.0-4.8 range s.

Mylia Taylori (1Iouk.) 8.1". Gray

G.J., 71 (associated with Cladopodiella fluitans, Cephalozia


sp., and Sphagnum compactum), G.J., 73d (associated with Blepha-
rostoma triehophyllum, Sphenolobus minutus, Dicranum fuscescens,
and Pohlia notons), and 74e (associated with Blepharostoma tri-
ehophyllum, Lepidozia reptans, Polytrichum juniperinum, Dicranum
fuscescens, and Pohlia notons); all three on Aug. 21; hanging over
the N. sicle of gneissic granitic outcrop.

According to SCHUSTER (1953), this species is an essentially


high subarctic-subalpine species, preferring acidic rock-walls,
type of substratum of common occurence in the Precambrian
which underlies or occurs as outcrops in the area under study.

Lophozia ventricosa (Dicks.) Dum.

G.J., 38e; Aug. 29; on decaying log, (associated with Dicra-


num fuscescens var. flexicaule).

G.J., 72; Aug. 21; on damp, decaying caribou moss, (associat-


ed with Dicranum fuscescens, Dicranum «p., and Pleurozium
Schreberi).

Vol. LXXXV, Nos 2-3, février-mars 1958.


46 A PLANT COLLECTION PRONI INTER' Olt QI; E EC

A species of such frcqucnce in the boreal conifer region, that


no further comment need be made here.

Sphenolobus minutus (('rantz) Steph.


G.J., 73e; Aug. 21; growing on fort h-facing edge of granitic
outcrop, (associatcd with Blepharostonta 11.0101411nm, Mylia
Taylori, Dicranum fuseescens, and Pohlia autans).

The bryophyte association listel above consista of mainly


humus-loving spccies or plants found in peaty habitats. Though
POLUNIN (1948) list s varions stations for Sphenolobus minutas
i❑ the Canadian Eastern Aret W. MA CVI CAR (1912) reports it ILS
fairly rare in the alpine zone. SCHUSTER (1953) daines its gene-
ral area as onc spreading throughout much of the Subarct ic-
Subalpine Zone, well into the Tondra P:u ».

Tritotnaria quinquedentata (Ilugis.) Buch


G.J., 68; Aug. 20; in shade of spruce.

This is the most easily recognizableof Lophoziae (sensu urnplo)


because of its constantly asymmetrical and, almost always, Ude-
bed leaves, of which the strongly-arched postieal margin is consi-
derably larger than the much-reduced antical one. Though repre-
sented by a single collection in the present list, the species may
well be assume(' to he of much more frequent occurrence in
our area, since SenuaTna (1953) outlines its general distribution
in the following ternis: rc Throughout nearly all of the Coniferous
Panclimax the present speeies is one of the relatively COMMOII
forms, whcrever mie finds outcrops of rocks. 1t becomes quite
rare in the southern etlge of the coniferous zone . . ., but, ex tends
nort h ward well into the 'fondra Biome.»

Orthoeaulis atlanticus (Knut.) Buch


G.J., 28; July 26; at the foot of au esker, in open sun, (asso-
ciated with Orthocaulis Kunzeanu,s, Barbilophozia Hatcheri, Spha-
gnum capillaceum var. tenellum, Polylrichum commune, Dicranum
Bonjeani, Aulacomniam palustre, and ('allieryon stramineum).

LE NATI:it %LESTE C A [1.4 RIEN,


A PLANT COLLECTION FROM INTERIOR QUEREC 47

In Europe, this species bas a typical « atlantic » distribution.


In North America, as far as is known to the author reporting mI
the bryophytes, its distribution seems more aretic-alpine. Many
of the stations so far reporte(' are, however, in the influence of
the Atlantic zone, but the center of its ares seems, pending fur-
ther elucidation, to be the Ungava Peninsula. SculfsTEat (1953)
reports loealitics for this species as far south as Mt. Washington,
N.H., and as far inland as the northwestern eoast of Lake Superior.
In northern Quehec, the species is already known from NVolsten-
holme (PoLuNix, 1948), Leaf River (ScuusTrat, 1951), George
River (KI7CYNIAK, 1949), and front several stations (dong the east
coast of Hudson Bay between Richmond Gulf and Great Whale
River (ScuusTER, /oc. cil.), Rupert River (LEPAGE, 1945). The
occurrence of this hepatic in our ares was therefore to be expeeted.

Orthocaulis Kunzeanus (Hüben.) Buch


G.J., 25; July 26; in glacial grave) at the foot of an esker,
(associated with Dicranum Bonjeani and Aulacomnium palustre).
G.J., 28; July 26; open sun, at the foot of an esker, (associated
with Orthocaulis atlanticus, Barbilophozia Hatcheri, Sphagnum
capillaceum var. tenellum, Polytrichum commune, Dicranum Bon-
jeani, Aulacomnium palustre, and Calliergon stramineum).
G.J., 54e; Aug. 12; shaded hillside, (associated with Dicranum
fuscescens and Drepanocladus uncinatus var. uncinatus).

I❑ addition to the bryophytic associates listed above, this


species was found with phanerogams like Huperzia Selago and
Viola pollens. As SCIIUSTER (1953) notes, the hepatic lias e ten-
dency to be found among species of mosses and liverworts, whieh
foret dense carpets overhanging the upper edges of moist ledges
and eliffs. The violet was wholly adapte(' to this kind of substra-
tum in subarctic and subalpine regions.

Barbilophozia Hatcheri (Evans) Loeske


G.J., 28; July 26; at the foot of an esker, in open sun, (asso-
ciated with Orthocaulis Kunzeanus, Sphagnum capillaceum var.
tenellum, Polytrichum commune, Dicranum Bonjeani, Aulacom-
nium palustre, and Calliergon stramineum).

Vol. LXXXV, Nos 2-3, février-mars 1958.


48 A PLANT COLLECTION FIiOM INTERIOR QUEI3EC

Barbilophozia Hatcheri is one of the more subtle species of its


genus, frequently turning up in herbaria misidentified cither as
B. barbata or B. lycopodioides, closely-relatecl species, at times
difficult to separate from B. Hatcheri. This occurs, especially,
when the student neglects to examine the presence and type of
cilia at the base of the leaf or does not exorcise sufficient sharpness
in evaluating the type of leaf-lohulation in the specimen under
identification.

Scapania crassiretis Bryhn


G.J., 73; Aug. 12; on exposed hilltop among mosses and
lichens.

A simili tuft of this extremely interesting hepatic was removed


from the hase of a nuishroom, Bolet tus sp. This is apparcntly
the first collection of the species in North America.

Sphagnum capillaceum (Weiss) Schrank var. tenellum


(Sehimp.) Andrews
G.J., 28; July 26; at the foot of an esker, in open sun, (asso-
ciated with Orthocaulis allanticus, O. Kunzeanus, Barbilophozia
Hatcheri, Polytrichum commune, Dicranum Bon jeani, and Callier-
gon stramineum).

G.J., 37; July 29; on a hillside.


G.J., 63, 64 and 66; Aug. 19; at the foot of a hill.

This species was likewise collectcd in the Lake Isabelle ares,


a discussion of which will be found in the list, of plants from that
locality.

Sphagnum compactum DC.


G.J., 71a; Aug. 21; hanging over north-facing ride of a,
gneissic granite outcrop, (associated with Cladopodiella fluitans,
Cephaloziella sp., and Mylia Taylori).
Like Cladopodiella fluitaus, together with which it was found,
Sphagnum compactum is a markedly tt calciphobe » species, the
occurrence and range of which throughout Quebec is presently

Le N.\Tlfit ALISTE C AN Aniztr,


A PLANT COLLECTION FROM INTERIOR QUEBEC 49

not too well-known. The species is sufficiently well-marked


and stable in its diagnostic features ta minier its identification by
any serious student relatively simple. But its known distribution
in North America remains spotty and it is therefore difficult to
determine into which phytogeographical category it fits. As it
was known to extend from Labrador to Alaska and southwards
to the Gulf of Mexico, STERnE (1948) assumed that it was due to
its « southern » nature, that the first report from the Canadian
Eastern Arctic came from a locality in the southcrnmost part of
this region.
In Scandinavia, the distribution of S. compactum has recently
undergone close scrutiny. Almost simultancously, Bodil LANGE
(1955) and 011e M:1IITENSSON (1956) have carried ont field work
in the phytogeographically critical area of Tornetriisk-, Swedish
1,apland. This region is situated at a high boreal latitude and
abounds in mountain peaks reaching altitudes up to 1745 m.
(5725 ft) above sea level. According to LANGE (loc. cd.) s no
Sphagna were fourni above 1275 m » (4185 ft), a limit reached by
S. compactum only. At 1250 m. (4100 ft), however, she notes not
only this species, but also S. Girgensohnii, S. robustum and S.
Warnstorfianum to occur with frequency. Her observations were
further borne out by MLITENSSON (loc. cit.) who gives a general
distribution of 8. compactum in the following words: « Subalpine
belt and low-alpine belt, common to very common; with decreasing
frequency to the lower parts of the high-alpine belt ». He,
moreover, comments that « besidcs S. girgensohnii and S. warns-
torfianum, it. [S. compactum] is the species of the genus which
extends highest, perhaps highest of them all ». From the Swedish
pattern of its distribution, it is almost sale to conclude, that S.
compactum is more common in our area than the sole specimen
in the present collection would tend to indicate.

Sphagnum fuscum (Schimp.) H. Klinggr.


G.J., 65; Aug. 19; at the edge of a swamp, in open sunlight.

This species has practically the sanie distribution in Quebec


as S. capillaceum var. tenellum, and may well be assumed to be
of the same phytogeographical significance.

Vol. LXXXV. Nos 2-3, février-mars 1958.


50 A PLANT COLLECTION FROM INTERIOn QUEBEC

Sphagnum Lindbergii Schimp.


G.J., 61 and 62; Aug. 19; growing in water in a very wet
swamp, open ares.

One of the Iess banal and more phytogeographically interest-


ing species of the genus to occur in our arca. Becausc of its re-
markably stable diagnostic features, especially for a species of
Sphagnum, it can hardly be mistaken for anything else. The
chlorophyll tells of its brunch leaves, more broadly exposed on
the outer surface, together with the more deeply-colored, blackish-
brown stems, separate it from S. fimbriatum \Vils, the only other
northern hemisphere species with an ahnost similar type of stem
leaf having a broad, strongly laccrate apex. Confusion results
only when failure to take sections of the branch leaves occurs.
AMANN (1928) somewhat vaguely characterizes S. Lindbergii as
ana élément boréal et central européen s, but judging from the
type of distribution it bas in Quebec, it belongs to the broader
category of subaretie-subalpine species. LEPAGE (1943a) accord-
ingly lists stations for il bath from Mt. Albert, Gaspé County, and
along the east coast of Hudson Bay: 061 Factory River, Fort
George, and Richmond Gulf.

Polytrichum commune Hedw.


G.J., 28; July 26; at the foot of an esker, in open sun, (asso-
ciated with Orthocaulis atlanticus, O. Konzeanus, Barbilophozia
Hatcheri, Sphagnurn capillaceum var. tenellum, Dicranum Bonjeani,
Aulacomnimm palustre, and (.'alliergon stramineum).

The notched terminal cens in the lamellae of this serrate-


leaved species of Polytrichum permit easy recognition even of
sterile material. It is far too commun and round in such a variety
of habitats to be of any particular intcrest in an ecological or
phytogeographical study.

Polytrichum juniperinum IIedw.


G.J., 35; July 28; near water at the edge of a lake.
G.J., 714; Aug. 21; growing on north-facing edge of granitic
outcrop, (associated with Blepharostoma trichophyllum, Lepidozia
reptans, Mylia Taylori, Dicranum fuscescens, and Publia mitans).

LE NATIIR A LISTE CANADIEN,


A PLANT COLLECTION FRONT INTERIOR QUEBEC 51

This species is as coin mon and widely-ranging in Quebec as


the preceding Polytrichum. AMANN (1928) classifies it, as more
or less exclusively calciphobe, but to the present author it seems,
that P. juniperinum can hardly hy used as a conclusive indicator
in an ecological survey.

Dieranum Bonjeani DeNot.


G.J., 25; July 2G; at the foot of an esker, in open sun, (asso-
ciated with Orthocaulis atlanticus, O. Kunzeanus, Barbilophozia
Hatcheri, Sphagnum capillaceum var. tenellum, Polytrichum com-
mune, .1 ulacomnium palustre, and Calliergon stramineum).
G.J., 28; July 26; in shade of grasses and shrubs among
glacial debris, (associated with Orthocaulis Kunzean and . (nia-
comnium palustre).

As it intergra des in to the ubiquit ous scoparium, the phyto-


geographical importance of D. Bonjeani is considerably lessened.
Though represented by merely a feu strands in the present collec-
tion, its occurrence in the arca is not, at all surprising, its northern
litait,presutnably,lies on the n ort h shore of Grant. Land, Ellesmere
Island (WILLIAMS, 1918).
Further comments on this species will be found below ander
1). fuscescens var. fle.ricaule.

Dieranum fuseeseens Turn. var. flexicaule (Brid.)


G.J., 38c; Aug. 29: on decaying log, (associated with Lophozia
ventricosa).

This variety of D. fuscescens does omit scion to have received


the recognition from North American bryologists it nia possibly
deserve, but few European marauds covering the fora of the north
temperate zone disregarit titis entity.
When raie allows D. scoparium and D. Bonjeani to stand apart
as separate species, in spitc of the fait that, hoth grade freely into
cach other, there seems lit.tle reason why D. fuscescens var. jlexi-
carde, which on the whole is a less variable and more distinct
entity, should be melted into the species to which it belongs.

Vol. I.XXXV, Nos 2-3, février-mars 1955.


52 A PLANT COLLECTION FROM INTEEUOR QUEBEC

D. fuscescens var. flexicau/e is aetually more easily recognizable


with the naked eye than a good many of the puzzling forms of
the D. scoparium — D. Bonjeani complex, which even after a
close examination are difficult to place in cither species.
Macroseopically, the distinctive feature of D. fuscescens var.
flexicaule is its tendeney to form much-elongated stems, which
according to BROTIIERUS (1923) may reach 20 cm. in Icngth.
Another characteristic is the position of its faleato-secund 'caves,
which are not too densely disposed. An examination of the
upper leaf cells will reveal them Lo be irregular to a degree that
one is almost automatically bound to exclude the plants with such
cells from the category of species, which A. J. GROUT (1937) in
his key to the genus describes as having a Upper leaf cells 1-2:
1, rarely more, the walls not pitted s. Consequently, when the
student finds himself unable to fit bis specimen into any of the
other alternate categories of the species, it is loft simply as Dicra-
num indet. A search through material classified as sua in our
herbaria and a more critical revision of the specimens under the
naine of D. fuscescens sensu loto, may possihly provide us with a
broadcr understanding of the habitat preferences and the geogra-
phical distribution of the variety. Such information might even
furnish us with a new element of greater ecological and phytogeo-
graphical importance than the species itself has hitherto provided.

Aulaeomnium palustre (Web. & Mohr) Schwaegr.


G.J., 25a; July 26; in shade of grasses and shrubs among
glacial debris, (associated with Orthoraulis Kunzeanus and Di-
cranum Bonjeani).
G.J., 27 and 28a; July 26; at the foot of an esker, in open
sun, (associated with Orthocaulis atlanticus, O. Kunzeanus, Barbi-
lophozia Hatcheri, Sphagnum capillaceum var. tenellum, Polytri-
ehum commune, Dicranum Bonjeani, and Calliergon atramineum).

This is the least interesting member of the three species of the


genus occuring north of the deciduous forest zone in North Ameri-
ca. Aulacomnium palustre has ❑either the phytogeographical
exclusivity of A. acuminatum (Lindb. & Arn.) Paris nor the sharp

LE NATURALISTE CANADIEN.
A PLANT COLLECTION FliOM INTERIOR QUEBEC 53

geographical délimitation of A. turgidum (Wahlenb.) Schwaegr.


is a cosmopolitan moss found in neutral to highly acid habitats.
AMANN (1928) attributes the persistency of A. palustre to the
ecological conditions which it creates for itself in northern and
subarctic arecs. In spite of the fan that it is a ubiquitous species
in North America, ranging from Newfoundland to Alaska south
to Florida and California, it seems more appropriate to refer to
it as a subarctic-subalpine species, though nom st rut ly eonfined to
this category.

Pohlia mitans (Hedw.) Lindb.


G.J., 73a and 74f; Aug. 21; growing 011 north-facing edge of
granitic outcrop, (associated with Blepharostoma trichophyllum,
Lepidozia reptans, Mylia Taylori, Sphenolobus minutas, Polytri-
chum juniperinum, and Dicranum fuscescens).

Second only to Ceratodon purpureus in its reputation as a


weed s species, no further comment need to be made either
on the ecological or phytogeographical affinity of this m Iss. It
is the least interesting species of a genus, which in Quebec is
already represented by more noteworthy species such as P.
Rothii (Correns) Broth., P. bulbifera (Warnst.) Warnst., P. gra-
e.ilis Lindb. and P. proligera Lindb., among others.

Mnium sp.
G.J., 70; Aug. 20; in sand, shade, (associated with Hyloco-
mium umbrat M)

With the scant and sterile material available for determina-


don, the author was minable to determine whet ber the species in
question was dioicous or monoicous. Were the former to apply,
we would have a clear case of M. punetatum Hedw. var. elatum
Schimp. here. Ilowever, the thickness of the leaf-margin seems
to be more in line with that of M. sabglohosum Bry. Fur.

Calliergon stramineum (Iledw.) Kindb.


G.J., 28b; July 26; at the foot of an esker, in open sua, (asso-
ciated with Orthocaulis atlanticus, O. Kunzeanus, Barbilophozia

Vol. LXXXV, Nos 2-3, février-infus 1958.


54 A PLANT COLLECTION FROM INTERIOIt QUEBEC

Hatcheri, Sphagnum capillaceum var. tenellum, Polytrichum com-


mune, Dicranum Bonjeani, and A ulacomnimm palustre).

The ease with which Calliergon stramineum adapte itself to


a wide range of habitat conditions, i.e., humidity, substratum,
etc., lessens its value as a critical element in thé phytogeographical
summing up of a bryoflora. It seems more thon likely that had
the collector's efforts becn mainly eentered on bryophytes, this
threadlike, stramincous moss with characteristie radicles on the
apices of some leaves, would have appeared oftener in the present
list than in the sole collection indicated above.

Camptothecium nitens (Hedw.) Sehimp.


G.J., 52b; Aug. 7; in an open swamp with grasses aml moss,
(associated with Campylium stellatum var. prolensum).

The presence of this thoroughly characteristie Ilypnaceae


with its bright ycllowish color, its stems densely matted with a
reddish tomentum, especially on the underside in the lower parts,
and its strongly plicate leaves, in a single collection only from oui;
ares, gives a pour picturc of bot h the frcquency and the abondance
which it usually has in higher latitudes and altitudes.

Campylium stellaturn (Iledw.) Lange & C. Jens. Var.


protensum (Brid.) Rdhl.
G.J., 5?o; Aug. 7; in an open swarnp with grasses and 'miss.
(associated with Camptothecium nitens).

Though represented by only one collection from our area,


the species is one of common occurrence and ranges widely in
suharetic-subalpine regions. The sample is typical of the Camp-
tothecium nitens — Campylium stellatum associule.

Drepanoeladus uncinatus (lledw.) Warnst. var. uneina-


t us
G.J., 54a; Aug. 12; on a shaded hillside, (associated with
Orthocaulis Kunzeanus and Dicranum fuRceseens).

LE NATURALISTE CANADIEN,
A PLANT COLILFICTION Pnom Ir:TF:mou QUEBEC 55

Ben: again, the tact that the species (meurs in but. a single
speeimen in the present colleetion, does in no way imply that This,
the most ubiquitous of North Hemisphere Ilyptmeeite, shoot(' be
regarded as a rarity in the arcs studied.

lylocomium splendens (11edw.) Bry. Eur.


G.J., 68: Aug. 20: in a cary daim), shaded habitat.

The more or Iess liaphazard eollecting of the bryophytes


from mir ares is must likely the reason why only one collection of
this species appears in the present list.. 11 also serins to explain
why, e.g., Hypnum crislu-custrensix Hedw. and (tiller species, whieh
together with Hylocomium splendens furet the iush grottttt1
cover in boreal coniferous foresls, do nul aiment- al ail in the
maierial brought ban from the study arra.

Hylocomium umbratum (lledw.) Bry. Dur.


(i.J., 70u; .1ug. 20: in sand, shade, (associated with Mnium
xi)).
This panboreal mass does not cuver such u aride range of lift
zones as the prereding species, and is therefore of a more sharply
delimited phytogeographical category. lis distribution shows it
lo be mure or less restricted to the subalpine-subaretie belt.
The collection te rre consiste(' of a few strands wrapped around
the base of the .11niata sp., treated above.

Pleurozi►►ni Schreberi (Brid.) Mit 1..


G.I. 72: Aug. 21; in clamp, decaying caribou moss, (associated
with Lophozia rentricosa, Dicranum fuseescens. and Dieranum se).

Continents on titis mass have already been made on the spe-


eies reporte(' for the Lake Isabelle arca.

Fontinalis novne-angliae Sull.


G.J., 79a; Aug. 27; in water, mie foot deep.

The piesenl collection of Foniinalis novae-angliae helps to


define with greater precision the northern limita of its range. It

Vol. LXXXV, Nos 2-3. février-mare 1958.


56 A PLANT COLLECTION FROM INTF.RIOlt «EDE(

constitutes, tuoreover, a valuable link between its two, already


known but widely-separated, subaretic stations, i.e.. ',l'ose in the
Lake Mistassini arca (LEpAGE, 1046) and in Newfoundland
(WEtet, 1934). Ils distribution according to Winona H. WELCII
(foc. cit.) extends from a Nova Scotia to Gcorgia, westwnrd to
Quebec, Tennessee, und Oklaholllll Shc ulso ealls attention
to the report of this species by O. E. JENNING8 (1913) for Ontario.

Equisetum sylvaticum L.
G.J., 36; July 29; at the foot of an esker.

A community vcry rich iu musses as well as highcr plants,


fcrns and fern-allies was frequently found ut the foot of hills aml
eskers where the moisture was high but. Mill not enough to cause
swamplike conditions. The trees here rcached their greatest
height white n dense shrubby undergrowth heiped to make the
vegetation appcar luxuriant. Equiselum aylralleum play:: an
important part in this association.

Fluperzia Seing() (1..) Henni.


(syn.: Lgeopodium Selago L.)
G.J., 28; July 26; at the foot of an esker.

Our specimens of Huperzia belong tu the saine association as


thut deseribed ander Equi.getum sylvalieum. To the mots of the
clubmoss adhered u rallier large mouler of bryophytes (cf. under
Orthacaufis anateticue above), renresenting in ail no less than 7
speeies and 1 variety from 7 different. genera and 6 famities.

Lycopodiu en annotinum L. var. annotinum.


G..1., 37; July 29; ot the foot of an esker.
This speeies is also common 10 the rich (lora al the base of
hills and eskers.

Lyeopodiutn annotinum L. var. acrifoliunt Ferri.


G.J., 77; Aug. 21; on top of an esker.
In contrast to the speeies itself, the variety was found on the
top of an esker, in mach drier habitats and above tituber line.

N ATIJKALISTE CANADIEN,
A PLANT COLLECTION FROM I NTERIOR uutettec 57

There, il vas <,ecasionally found growing along with the «perles


ment ioned below.

Lyeupodium si tehense Itupr.


G.J., 67; Aug. 21: on top of an esker.

This specics was sometitnes observed essociated with Lyco-


podium annotinum var. acrifolium on exposed hilltops and eskers
ahove timber line.

Woodsia glabelle R. Br.


G.J., 40; July 30; on top of an esker.

This is still another composent, typical of the North and ot


the vegetation likely to ()mur on exposed cliffs and hilltops. It
was found growing in the shade of Salix «Mita.

Athyrium Filix-femina L.
G.J., 49; Aug. 6; in s muskeg s.

The habitat. where this species was collected, is slightly wet


and mossy with scat t cred individuels of trees affording a relative
degree of shade t 0 a terrent rial vegetation consisting, among °there,
of specics like roptis groenlandica, Chamaencrium angualifulium,
ami Oxycoccos microearpos.

Gymnocarpium Dryopteris (L.) Newm.


(syn.: Dryoptcris disjoncta (Ledeb.) C.V. Morton)
G.J., 45; July 30; et the foot of an esker.

A fuirly typical member of the comparatively rich community


in the shade of spruce and shrubs, which uppears closely relatcd
to the so-called a Dryopteris-stries» from northern Sweden, as
described by Anae►oso (1947; 1950).
Vol. LXXXV, Nos 2-3, février-mars 1958.
58 A PLANT COLLECTION FROM IMTER1011 QUEBRe

Triglochin maritimum L. s. lai.


G.I., 41; July 30; in an open « swamp » with mosses and
grasses.
In spite of the indication given in the field notes, the type of
« swamp » encountered here may becter be rcferred to as a
« entropie bog •. This view is supporte(' by the occurrence in
the same habitat of a species like Plaianihera dilalata.
We refer to the species discussed as T. marilimum L. a. lai.
since recent studies have shown that this taxon is far from being
a single unit. Its habitat requirements seern very broad indeed,
ranging from sandy sea-shores and saline marshes, both along the
coast as well as Miami on the prairies, tu rich Spliagnuni hies in
the northern coniferous zone. It is a cornillon shore plant
practically the world over. TeL it is also found right across the
interior of both the American and the Eurasiatic continents.
Morphologically, it varies considerably, but not enough to have,
as yet, temple(' taxonomists te work on a revision of the species.
Howcver, some miner varieties have been described (FErnrserinx-
xo, 1931; 1906; HOWELL, 1947; JONEs, 1896).
The chromosome numbers se far counted in T. marilimum
also emphasize its complex nature. In Scandinavie aml Iceland,
shore plants known as T. marilimum var. exangulare Rchb. (Ltive
L6va, 1956) have 2n =48 chromosomes, whereas in Romanirt,
TAaNivsciu (1938; 1948) lias counted 2n =12, 24, 36 and 48.
D. Law: (unpubl.) has fourni 2n =96 for speeimeris from slightly
saline marshes in Manitoba, and 2n = 144 chromosomes both in
plants (roui the St. Lawrence River estuary at Berthier-en-bas,
Que., and from the molli shore of the Gaspé Peninsula on the
Bonaventure River tidal flots. The taxonomie:il stens of these
two cntities lias not boer' worked out so far, and we do not. know
as yet how they arc related to the plants gmwing in our study
area.
II. is evident, however, that a cytotaxonomical study of the
T. marilimum complex on a world-wide seule is very much neede.l.
Trichophorum caespitosum (L) Hartm.
(syn.: Seirpus caexpaosun L. ssp. austriactia (Poli.) A. & G.
G.J., 236; July 23; in a bog.

LE NATURALISTE CANADIEN,
A PLANT COLLECTION FROM tarrmuott QUEREC 59

This species is a commet itssociate of the so-called a floating


bogs s, which in our area stirround some of the smaller lakes and
consist of n mat of unisses and roots of higher plants.

Er i 0phoru in russeoluin Pries


GA_ 3 tily 23; in n a floating bog r.

Eriophorum russeolum reaches the western r of


ils Labra-
dor-Ungava distribution area here. Ilow•ever, il bas also been
found in sono• stations west of the Hudson Bay in northern
Manitoba. but su far no Iocalities connecting thon to those in
eastern America have heen established (RaymoNn, 1954).

Veratrum viride Ait.


G.J., July 19; along brook.

The plant was first collecte] in Ibis area close to the camp
at the west end of Ellen Lake on July 19, but w•as luter observcd
to bc rather commit along brooks, in wet muskeg ami on lake
shores throughout the whole area. However, it was definitely
not observe(' in the Lake Isabelle area.
Aecortling tu MARIE-Vieronni (1929), J. H. KommEn had
noted Veratrum viride in the Hamilton River basin above Lite
headwaters of Moisie River, which SCCIIIS to be not far from the
present locality. We have, however, not been able to find any
herbarium speeinten to corroborate titis note. MARIE-VICTORIN
(loc. cit.) w•ent. on to write that the explorer A. P. Low did not
mention this striking and mort easily recognizable plant from the
same region. Our own specimens, as well as photos taken of it,
seem thus to be the first definitc evidence that the species reaches
as far as this into the Quebec interior. A locality at the mouth
of the Moisie River was found in 1927 by liowmaN (1932), but he
ilid not publiait his report until five years latter. This, therefore,
lead M ARTS-VICTORIN tu believe that the species was absent
kern the north shore of the lower St. Lawrence River. Latcr,
however, the Brothers MARIE-VicToRIN and ROLLAND-GERMAIN
discovered the species in n sw•amp about 68 miles south of Meta-
Vol. LXXXV, Nos 2-3, février-mars 1958.
60 A PLANT COLLECTION FR011 INTERIOR QUEBEC

betchouan (on Lake St. John) in July 1935 (colt. no. 43112, in
Herbier Marie-Victoria, Montreal). Even if no localities so far
have bcen reported between the Laurentide National Park and
the Moisie River, it does not seem at. all improbable, that Verairwm
eiride will be found there in the future. A map of its presently
known distribution in Quebec province is given in Fig. 1, prepared
for us by Mr. Marcel RAYMOND of the Botanical Garden, Mont-
real.

Clintonia borealis (Ait.) Raf.


G.J., 43; July 30; on well-drained hillside.

A cornillon species in northern eoniferous fûmes.

Streptopus zimplexifolius (L.) DC. var. antericanus


Schultes
G.J., 44; July 30; on well-drained hillside.

This plant grcw in the shade of shrubs and bushes not far
from the above-mentioned species, Clintonia borealis.

Platanthcra ditatata (Pursh) Lindl.


(syn.: Habenaria dilatata (Pursh) Hook.)
G.J., 42; July 30; in open swamp among masses and graisses.

The locality is the same as the one mentioncd earlier under


Triglochin maritimum, thus more likely a n eutrophie bog » that'
a real n swamp », as the field notes seem tu indicate. No trees
were mentioned front Ulis habitat, which, nus, sectus fully exposed
to the sun.

Salix vcstita Pursh


G.J., 32; July 23; on a bald hilltop.

This silky-leaved willow is typical of calearcous rocky soifs


in northern Quebec and Labrador, and is also fourni west of Hud-
son Bay at Fort Churchill, Manitoba. In our arec it was found
quite commonly on exposed hilltops and eskers.

LE NATURALISTE CANADIEN,
A PLANT COLLECTION FItOM INTERIOR QUEBEC 61

Verotrum
viride
in Quebec

Fig. 4. Map of the distribution of Veratrum riride in Quebec province.

Coptis groenlandica (Oeder) Fern.


G.J., 50a; Aug. 6; in « muskeg ».

The muskeg, where Coptis groenlandica was fourni, was slight-


ly wet and mossy, and partly shaded by scattered spruce and aider.

Vol. LXXXV, Nos 2-3, février-mars 1958.


62 A PLANT COLLECTION FROM INTERIOR QUEBEC

Actaea rubra (Ait.) Willd.


G.J., 30; July 23: on well-drained hillsides.

As these specimens were collected in the flowering phase, it


is impossible to determine what would eventually be the color of
their berries. Both the white- and red-berries varieties seem to
be common in this region.

Ribes triste Pall.


G.J., 29; July 23; on a well-drained hillside.

This species is among the shrubs that give a radier luxuriant


look to the kind of well-drained hillsides wc find in our area ut the
hase of some eskers. Other shrubs were Viburnum edule, Sorbus
decora and varions willows.

Fragaria virginiana Deum.


G.J., 26; July 26; ut the foot of a hill.

Common everywhere in our area, where the soil is not ton wet.

Sanguisorba canadensis L.
G.J., 35; July 28; at the foot of a hill.

According to MARIE-VICTORIN (1935), this species is rare in


the southwest parts of Quebec, but becomes increasingly common
around Quebec City and northeastwards, reaehing up to Lat. N.
58' in some Labrador volleys. Our plants, found West of the
divide between Labrador and Quebec, must belong to the outposts
of the species in the northwest. Pnlytriehum juniperinum was
uttached to ils roots.

Viola pollens (Banks) Brainerd


G.J., 25; July 26; on a hillside.

The hepatic Orthocaulis Kunzeanus was found ussociated with


this phanerogam. Both prefer the upper edge of moist ledges

LE NATURALISTE CANADIEN,
A PLANT COLLELTION Ftt011 INTERIOR QUEBEC 83

and cliffs. More information regarding the habitat is found under


the naine of the hepatic.

Chamacncrium angustifulium (L.) Scop.


(syn.: Epilobium angustefolium L.)
G.L. 34; July 28; in « keg s.

This muskeg supports isolated spruee and aider, but the heliu-
phile was found preferably in the unshaded portions of
the habitat.

Epilobium anagallidifohu m Latn.


G.J., 27; July 26; at the foot of a hill.

Being an aretie-alpine spce•ics Epilobium anagallidifolium


extends southw•ards to northern New•foundland, the alpine arecs
of the Gaspé Peninsula, Que., us well as Mt. Kntahdin, Me, it
is, therefore, not entirely unexpeeted to 6nd it in our area. lt
constitutes a nive indication of the transitional nature of the vege-
tation of our study area.

Chamacpericlymenum canadense (L.) A. C. G.


(Syn.: Cornus canadensis L.)

G.J., 51; Aug. 6; at the foot of a hill.

Ill this area as well as around Lake Isabelle, our specitnens


show• a considerable variation in the nennher of the brans from
4 tu 7 or 8. Pink-colored unes were also found, belonging to
Ch. canadense f. purpurascens Aliyabe & Tatewaki. The species
as suelt is the plant must conanumly eneountered in our craint
ares.

Moneses uniflora (L.) Gray


G.J., 55; Aug. 13; at the foot of a hill.

A vert' common species in the northern coniferous belL.

Vol. LXXXV, Nos 2-3, février-mars 1958.


64 A PLANT COLLECTION FRO,! INTERIOR QUEBEC

Ledum groenlandicum Oeder


G.J., 39; July 29; part way up a hill in a moist and shaded
habitat.
This is one of the most frequent spccies in our area, found in
habitats ranging from very wet and shaded to f any exposed and
dry, as on tops of hills and cskers. As in the Lake Isabelle area,
it is here often found infected by a rust, Chrysomyxa ledicola.

Arctous alpina (L.) Niedenz.


(syn.: Aretostaphylos alpina (L.) Spreng.)
G.J., 56; Aug. 14; on an exposed hilltop.

On bare rock and grave', this is another of the arctic-alpine


fora components having a spotty occurrence southwards through
Quebec into Maine and New IIampshire. In our area it evidently
belongs to the pioncer growth on exposed Mils and cskers.

Oxycoccus mierocarpus Turcz.


(syn.: Vaceiniurn Oxycoceus L.)
G.J., .4.6; Aug. 1; in « muskeg s.

The cranberry was frequently obscrved in slightly wet, mossy


localities. Here, several strands of a Cladonia, too scant for
identification, however, were found adhering to its roots.

Diapensia lapponica L.
No collection was made of this species, but a good color photo
was taken of a clump of fruiting plants. It belongs to the pioncer
growth on the high bills. Its distribution pattern shows the same
trend from north towards south as e,g.., that of Epilobium ana-
gallidifolium and Aretous alpina, which are also noted from our
area.

Trientalis borealis Raf.


G.J., 53; Aug. 7; at the foot of a hill.

The species is a typical component of the rich herbaceous


layer in a fairly well-drained coniferous forest.

LE NATURALISTE CANADIEN,
A PLANT COLLECTION PROà1 INTEILIOR QIIEBEC 65

Castilleja septentrionalis Lindl.


G.J., 57; Aug. 16; in an open swamp.

Again we meet with the type of « swamp » that may ho botter


classified as a « eutrophie bog ». ►Yith its slightly calcarcous
conditions it provides an appropriate substratum for plants
snob as Cadilleja eyeidentrionalift.

Urieularia vulgaris L. ssp. maerorltiza (LeConte) R. Clan-


sen
G.J., 79; Aug. 27; at the edge of a lake.

The plants grcw in water about a foot deep on e sandy lake


bottom. 'flue site w•as shaded by marginal spruce. Nlbced with
our spécimens, we fourni Fontines novac-angliac.

Lonieera oblongifolia Goldic


G.J., 31; July 23; in an open swamp with musses and grasses.

This is e fairly typical shrub aluni; the lamiers of swamps and


bugs all through the Laurentian Shield.

Linnaeu borealis L. ssp. americana (leorbes) Haltén


G.J., 50; Aug. 6; on a well-drained hillside.

Perhaps this is ottc of the must typical species of cool woods


ami peaty knohs throughout the claire conifcrous forest belt.

Viburnum edule (Ifichx.) Raf.


G.J., 47; Aug. 8; (no field notes)

Though no further information was provided by the field


author, it seems fairly evident that titis species belongs with the
shrubs and bushes reported as having bccn collected on well-
drained hillsides of the kind that couic' be referred to the so-called
« Dryoptcris-heather-type » described Foy Aremœto (1947; 1950)
front northern

Vol. LXXXV, Nos 2-3, terrier-mars 1958.


66 A PLANT COLLECTION FROM INTERIOR QUEBEC

Acknowledgments.

We feel deeply indebted to several colleugues for the keen


interest they have taken in the present paper and for the help
they have generously given us in those domains where our own
knowledge was either insufficient or faulty. Our thanks go to Dr.
H. BionLow, Institut Botanique, Université de Montréal, and Dr.
J. Émile JACQUES, Montreal Botanical Garden, for assistance
with the Mugi detetttti t ations; to Dr. Muson E. HALE, University
of Western Virginia, and Dr. I. ItIacKenxie LAua, Farlow Itefe-
rence Library and Ilerbarium of Cryptogainic Botany. Hirvard
University, for determination of the lichens; to Dr. Rudolf M.
• SCIIUSTER, University Museurns, University of Michigan, for
the determination of the very scant material of Cephaloziella,
as well as for lais confirmation of the identification of Scapania
crassirelis; and to Mr. Marcel RAYMOND, Montreal Botanical
Garden, for lais assistance with taxonornically critical higher
plants, and for up-to-date information on the distribution of some
plant species. Wc, likewise, express our gratitude for assistance
rendered to Mesdames Rita Due; and Mireille (BruvritinumB)
ZEILLINGER, and Mr. Marcel GOUGEON, all members of the Garden
personnel. To Afr. dent; Arsace we extend our appreciation for
the execution of the illustrations which appear in this paper.
Last but not least, our thanks go to Dr. J. C. RITCHIPL Department
of Botany, University of Manitoba, for lais keen interest and many
valuable suggestions during the préparation of the manuscript.
We also acknowledge our deep indebtedness to the Cartier Mining
Company, which by employing the junior author made these col-
lections possible, and which have graciously allowed us the km
and use of maps, graphs and information pertinent to the area
investigated.
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NOTES ET COMMENTAIRES
Vocabulaire et premiers matériaux pour une classification des ruptures de
pente des cours d'eau du Nord-Ouest de Québec.— par Camille Laverdière, dans
Revue Canadienne de Géographie, Vol. XI, pp. 109-115, 1957.

Il s'agit réellement des premiers matériaux. Un cours d'eau, c'est


une masse d'eau en mouvement, confinée entre deux rives. Il y en a
des gros, des moyens et des petits, qui sont les fleuves, les rivières et les
ruisseaux. Ces trois-là, à leur tour, se divisent chacun en gros, moyens
et petits. Et, ce qui est plus fort, dans chacun, la où la pente s'accentue,
l'eau coule plus vite. L'auteur ne précise pas cependant si c'est en
montant ou en descendant.
Le « Canadian Geographer » a refusé I, à la grande surprise de la
« Revue Canadienne de Géographie » et surtout de Camille Laverdière,
de publier ces remarquables découvertes . . . Je délaisserai désormais la
« Revue Canadienne de Géographie » pour lire le «Canadian Geographer.»
(1) Note au bas de la page 110, toc. cit.

René Bi,'LAND.

Vol. LXXXV, Nos 2-3, février-mars 1958.


QUELQUES ENTITÉS NOUVELLES OU MAL CONNUES

par Père LOUIS-MARIE, O.R.S.O.


Laboratoire de botanique, Institut d'Oka, P.Q.

1. Amelanchier Lalonde (Rhodora .59: 119-122,


pl. 1228, 1957), intermédiaire entre A. Bartramiana et A. arborea,
découvert d'abord à Rougemont (Rouville) et distribué sous le
nom de A. x. Bartramatia, cette nouvelle espèce fut retrouvée
depuis, dans la région de Sherbrooke, 70 milles plus à l'est.

TYPE: Lionel Cinq-Mars No I l,en fleur le 9 mai et en fruit le 4


juillet 1955, déposé à l'herbier de la Ferme expérimentale
centrale d'Ottawa.

2. Ranuneulus agnelais L., var. Lalondei L. Benson (Natura-


liste canadien 85: 254, 1957). Cette forte variété, qui se place à
côté R. trichophyllus Chaix, var. eradicalus Laestad — dans le
Gray's Manuel de Fernald — avec de petites fleurs (5-6 mm.
diam.); carpelles 8-10 (2-2.5 mm. long.); réceptacle à poils soli-
taires; récoltée en une station unique: Mont Logan P.Q., dans la
direction du Mt Pembroke, région des « petits lacs », mares tem-
poraires des eaux de pluie, au sommet de la passe de Pease qui se
creuse entre le Logan et le Pembroke.

TYPE: P. Ls-Marie & R. Cayouette No 508, déposé à l'Ikrbier


national du Canada, Ottawa.

3. Calamagrosne LARICIN A (Ls-Marie) Lalonde, publié,


en 1946, comme variété de C. purpuraecens (Contrib. Institut
d'Oka, No 3, 1946), en attendant un examen desrécoltes typiques
de Richardson, — mélange d'au moins deux types — conservées
au Kew Herbarium (Angleterre). Cet examen, malheureusement
ne fut pas fait. L'Ikrbier Gray possède cependant trois brins des
plantes de Richardson (collection de George Thurber et de Hooker)
que j'ai décrits ailleurs en détails.

La N ATURALISTE CANADIEN,
QUELQUES ENTITÉS NOUVELLES OU MAL CONNUES 71

TYPE I: poils péri-lemmatiques très courts (1 mm. ou moins)


entre les deux touffes latérales. Nous pouvons sans danger,
à la suite de Hooker choisir ce type (lectotype) comme celui
de Calamagrostis purpurascens R. Br.
TYPE II: poils péri-lemmatiques beaucoup plus forts, peu dif-
férents de ceux des touffes latérales. Ce type est celui de
C. laricina, qui doit être considérée comme une bonne espèce,
une fois le lectotype de C. purpurascens établi. Elle diffère
de C. Maltei Polunin, mais diffère-t-elle du récent C. Poluninii
Sorensen ? Si l'épillet de ces deux espèces est identique, je
serai heureux (le voir le calamagrostide de la Rivière-aux-
Mélèzes (Dutilly & Lepage 14,602) porter le nom de Nicholas
Polunin qui consacra tant d'années de sa vie à la flore de
l'Arctique (le l'Est américain.

4. Hedeoma hispida Pursh, espèce de l'Ouest, prairiale, récol-


tée dans le comté de Pontiac, à Beechgrove, Shawville et les envi-
rons; nous l'avons rencontré plus à l'ouest à Vinton, et beaucoup
plus à l'Est, à Sainte-Agathe (Terrebonne). Cette espèce se
présente dans le Québec sous une forme stricte, simple ou peu rami-
fiée, qui mérite d'être distinguée. Tous les individus (plus de
soixante) que je récoltai à Vinton (Pontiac) étaient à tige simple,
sauf cinq qui étaient ramifiés une fois. Les trois Itedeoma hispida,
de Sainte-Agathe, récoltés, de bonne foi, par un de mes étudiants
(P. Ducas 579), bien que à tige plus forte, étaient aussi sans rami-
fication.

5. Carex Sartwellii Dewey, une autre espèce des Prairies de


l'Ouest. « Common in wet meadow; widely distributed s . en
Saskatchewan (A. J. Breitung: Amer. Midi. Nat. 58 (1): 1-72,
1957). B. Boivin nous écrivait: « Votre récolte (Gaston Lamarre:
Ile du Calumet (Pontiac) est une extension d'aire intéressante.
Il s'agit d'une espèce prairiale qui a laissé dans l'est un certain
nombre de localités isolées, ... reliquales, iadice d'une aire autre-
fois plus étendue et plus continue à l'époque xérothermique,
(1) lledeoma hispida Pursh, forma simples Lalonde, form. nov. — Stricts,
=lis simples out vis ramificata. TYPE: P. Ls-Marie, N° 561a, Vinton (Pon-
tiac), dans l'Herbier national d'Ottawa.

VoLIXXXV, Nos 2-3, février-mars 1958.


72 QUELQUES ENT1TliS NOUVELLES OU L CONNUES

pendant ou immédiatement après le retrait du glacier continental.


A l'est du Manitoba, nous avons les récoltes suivantes: Lepage à
Moosonce (Ontario) sur la baie James, Fletcher & Minshall près
d'Ottawa et Rolland-Germain à Laval-des-Rapides . . .« « Ces
deux espèces (flcdeoma et C. Sartwellii), récoltées depuis long-
temps dans le. Québec, ne semblent pas avoir été rapportées pour
la province . , .»
C. Sartwellii Dewey se classe dans la tribu des Arenariae
(C. disticha, C. foenea) entre les Chordorrhizeae et les Bracteosae
(C. roses, C. Jlnhlenbergii, C. cephaloidea et C. sparganioides).

6. Hydrocharis morsus-ranae L., type des Hydrocharitacées,


absent des manuels américains où il n'est question que du genre
voisin Limnobium Spongia Rich., du sud des États-Unis, remon-
tant jusqu'à l'état de New York (Fernald : Gray's Manne) et au
lac Ontario (Britton & Brown). Cette Pétalofdée inferovariée
appartient à la sous-famille des Stratiotoidécs (Lemée), à la
tribu des Stratiotidées (Rouy & Camus) et compte 3 ou 4 espèces
qui viennent surtout de Madagascar.
L'Hydroeharide grenouillette (II. morsue-ranae) voyage
beaucoup: « Étangs, mares et fossés de l'ouest, centre et. nord de la
France; en Alsace, Lorraine; rate en Franche-Comté et dans la
région méditerranéenne; nul en Corse.» (Grenier & Godron, Rouy
et Fournier). F. A. Pouchet (1835) la décrivait déjà: « Les beaux
tapis de verdure que les hydrocharides forment à la surface des
mares ont déterminé leur nom: .udros, eau; charis, ornement . . .
Morsus-rance propage une erreur puisque les grenouilles
n'en mangent jamais. Boerhaave a voulu lui substituer Micro-
leuconymphaea, qui esquisse une comparaison . . . trop composée! »
Hydrocharis morsus-rame L., introduit dans la région d'Otta-
wa, selon W. G. Dore, serait descendu jusqu'à Rosemère (fide M.
Raymond), comté Terrebonne. Nous l'avons récolté en abon-
dance à Pile Ducharme (P. Ls-Marie & G. Lamarre), dans ce sec-
teur de la « rivière des mille îles », entre Saint-Eustache et Sainte-
Rose, où se trouvent encore Carex eburnea, Saururus cernuus,
Catis, Polygala Senega et Astragalus canadensis.
Je remercie MM. Bernard Boivin et Marcel Raymond pour
les renseignements gracieusement fournis.

LE NATURALISTE CANADIEN,
"AGRICULTURE"
Bimestriel et organe officiel de
La Corporation des Agronomes de la Province de Québec.
Sommaire du Vol. XIV, No
ÉDITORIAL: Bilan de l'amélioration des plantes au Canada III. Culture
céréalières spécial., Roland lespér.rce; Le millet, culture céréalière de
secoure pour le Québec, N. R. Klinck et Paul Gervais; Pour une meilleure
qualité culinaire des pommes de terre, Bernard Bariheau; La tomatcferguson,
Lyall: Quelques aspects des recherche., surie désherbage chimique, J.-R.
Bay et P.-0. Riplev: L'amélioration des animaux de ferme III, Les borins
de . boucherie, Paul Sylvestre.—L'AGRICULTURE EN MARCHE:
Ilibliographie: Le yesrbook
ces 1057 « Soit n — Potasse canadienne, R. Lespé-
rance; Insecticides incorporés aux engrais chloriques, P. Lambert; Un
nouvel engrais azoté: l'Azorgan; Alimentation des vaches laitières — Les
croisements de rare de moutons, .1.-P. Lemay; La salle de traite en a arête
de hareng ri --- Lutte montre la fièvre de transport — Pour augmenter l'effi-
cience des bovins de boucherie — Pour réduire la perte de poids en transit —
Température et ventilation de la porcherie -- Parturitions multiples.
Vente ordonnée des porcs — Les aviculteurs du Québec vont de l'avant—
Lutte contre les maladies aviaires.
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.. -Ine2.1n14-nerea,tet=u te=ta.5n=u tr>nti=e=%•u, tre,tneenee'nc.e'1.*
VOL. LXXXV (XXIX rie la troisième série) N' 4
Québec, avril 195S

LE

NATURALISTE
CANADIEN
Fondé en 1868 par l'abbé L. Provaneher.

BIR1.10111 ÈQUE
TERRES ET
IVItNISTERE DES
p FORÊTS DU
QUÉBEC

SOMMAIRE
Croissance et alimentation comparée de la truite du parc des Lau-
rentides et de Rimouski.— Yves DEMIS A If IS 73
Notes et commentaires 78
Études sur quelques Ilieracia.-- abbé Ernest LEP AGE 81
Notes sur les l'ohlia du Québec — IV. Re-integration du P. eueulla ta
dans notre flore. James KreTNIAK 04
Études sur quelques plantes américaines.— VIII.— abbé Ernest
LEP ACE 100

PUBLICATION DE

L'UNIVERSITÉ LAVAL
QUÉBEC, CANADA.

Bulletin de recherches, observations et découvertes se rapportant


à l'histoire naturelle et aux sciences en général, publié avec
l'aide du Gouvernement de la province de Québec.
.14,1, 0.4=n n..en vt4.0 ',Un"
LE

Naturaliste Canadien
PUBLICATION DE L'UNIVERSITE LAVAL

Prix de l'abonnement: $2.00 par année.


On est prié d'adresser comme suit le courrier du " Naturaliste
Canadien " :
Pour l'administration :
L'abbé J.-W. LAVERDIERE,
Faculté des Sciences,
Boulevard de l'Entente,
Québec.
Pour la rédaction :
Dr Yves DESMARAIS,
Faculté des Sciences,
Boulevard de l'Entente,
Québec.

HOMMAGES DE

as min harlionneLay
MONTREAL

Québec Ottawa
LE NATURALISTE CANADIEN
Québec, avril 1958
VOL. LXXXV (Troisième série, Vol. XXIX) No 4

CROISSANCE ET ALIMENTATION COMPARÉE DE LA


TRUI'T'E DU PARC DES LAURENTIDES
ET DE RIMOUSKI

par

Yves D ESMAR AIS

Département de Biologie
Université Laval, Québec

Des travaux antérieurs sur la croissance de la truite mouchetée


(Salvelinwl fontinalis Mitehill) (Desmarais, 1955, LeJeune, 1956)
permettaient de supposer qu'il y avait, dans les différents lacs du
Pare des Laurentides, des limites dont la croissance était affectée
non seulement par les conditions variables de milieu, mais aussi
par des caractéristiques physiologiques propres aux diverses races
habitant des lacs isolés les tins des antres. D'antre part, l'examen
d'estomacs de truites capturées dans un lac supportant une assez
forte population de niellés nous avait indiqué que ces derniers
n'entraient qu'accidentellement dans le régime alimentaire de
ces truites, alors que celles d'un lac de la région de Rimouski eu
consommaient d'une façon régulière (Gagnoa, 1954).
Afin de vérifier ces premières observations, nous avons, au
cours de l'été 1956, capturé, mesuré et étiqueté' 300 truites du
Travail subventionné par le Conseil National des Recherches et réalisé
&race aux facilités et à l'assistance fournies par la Station Biologique du Parc
des Laurentides, la Station Piscicole des Cantons de l'Est et le Club de Pêche du
Lac Ouimet. A tous ces organismes, nous exprimons notre reconnaissance.
Les étiquettes employées furent celles de Vladykov, qui consistent en un
anneau et une plaquette portant un numéro; ou les attache à la mâchoire inférieure
du poisson. Pour une brève description, voir Vladykov, 1957.

Vol. LXXXV, No 4, avril 1955.


74 CROISSANCE ET ALIMENTATION COMPARÉE

lac Pikauba (Parc des Laurentides) et nous les avons libérées dans
le lac Ouimet (comté de Rimouski). Du lac Ouimet, nous avons
de la même façon capturé 157 truites que nous avons libérées dans
le lac Mathias (Parc des Laurentides). De plus, nous avons
mesuré et marqué 275 truites du lac Ouimet et 200 truites du lac
Mathias, que nous avons laissées dans leur lac d'origine. Enfin,
comme dernier contrôle, nous avons libéré dans le lac Mathias 200
truites provenant du lac Pikauba. Le tableau I résume ces
données, ainsi que les longueurs de ces truites.

TABLEAU I
Nombre et origine des truites mesurées

Longueur à la fourche
Transpleorites dans (min.)
Lac d'origine Nombre
Min. Moy. Max.

Pikauba (Mima 299 108 135 222

Ouimet Ouimet 275 107 192 342


Mathias Mathias 200 114 196 307

Pikauba Mathias 200 100 126 215


Ouimet Mathias 157 100 161 259

En plus de la truite, nous trouvons, dans le lac Mat das, une


espèce de mené (11argariscus margarita L.); dans le lac Ouimet,
nous avons identifié une épinoche (Gasterosteus aculeatus L.) et
un mené (Notropis cornytys Mitchill).
Après un an, c.a.d. au cours de l'été 1957, nous avons pu
mesurer quelques-uns de nos poissons étiquetés et en examiner le
contenu stomacal, grâce à la coopération de quelques guides du
Parc et des membres du Club du lac Ouimet.
Un résumé des données obtenues sur la croissance de ces
truites est présenté au tableau II. L'examen de ces chiffres nous

LE NATURALISTE CANADIEN,
CROISSAN'CE ET ALIMEN'TATIOg COMPARÉE 75

révèle immédiatement que la eroissanee moyenne cst bien meilleure


dans le lac Mathias (Pare) (53 à 84 num.) que dans le lac ()Minet
(Rimouski) (13 à 44 min.), quelle que soit l'origine ou la race de
la truite.
TABLEm: Il
Croissanee des truites, exprimée en min. de longueur
. .
Croissance annuelle
N. «le truites
'truites du Lac d'origine rerapturées (mm.) (1956 à 1957)
et
• mesurées Min. Moy. Max.

Oublie— . . .I Pikauba . . ..! 2 0 18.0 28


Ouimet Ouimet ; 24 0 43.6 77
Mathias Mathias . . .1 48 2 53.5 104
Mathias Pikauba . . l 28 20 58.6 112
Mathias Ouimet 1 8 33 84.5 142

Parmi les truites indigènes, e.a.d. les truites qui n'ont pas été
déplacées, celles du lac Mathias montrent une croissance légère-
ment supérieure à celle du lac Ouimet. Les truites du Parc
(Pikauba) transportées au hic Ouimet ne se sont apparemment
pas adaptées à leur 'nouvel habitat. i.e passage d'un lac à eau
acide et froide à un autre à eau alcaline et relativement plus
chaude ne semble guère les avoir favorisées. Seulement deux
de ces poissons ont été recapturés, dont l'un n'avait effectué aucune
croissance et l'autre s'était allongé d'environ un pouce (26 mm.)
dans son année. Cependant des paissons du même lac Pikauba,
transportés au même moment et dans les mémes conditions dans
1m autre lac du Parc, le hic Mathias, ont montré une croissance
excellente (59 mm.).
Les poissons du lac ()Minet transportés dans le lac Mathias
sont ceux dont la croissance a été la meilleure: presque deux fois
plus forte que celle de leurs congénères non déplacés.
Nous pouvons nous demander si cette excellente croissance
des truites du lac Ouimet ne serait pus due à leur régime alimen-
taire différent de celui des truites du lac Mathias. Dans une

Vol. LXX XV, No 4, avril 1958.


76 CROISSANCE ET ALIMENTATION COMPARÉE

étude sur ci sujet, Gagnon (1954) avait trouvé que, sur 77 estomacs
de truites provenant du lac Mathias, un seul contenait des débris
de poisson. Par ailleurs, (i4 des 169 estomacs provenant de la
région de Rimouski contenaient du poisson. Nous avons pu
faire (les observations semblables au début des étés 1956 et 1957,
alors que nous avions trouvé que 80 à 90% des truites du lac Oui-
met se nourrissaient de petits poissons (menés et épinoches).
Nous avons pu, au cours de l'été 1957, examiner les contenus
stomacaux de quelques-uns des poissons étiquetés l'année précé-
dente. Ces résultats sont rapportés au tableau III.

TABLEAU III
Contenu stomacal des truites étiquetées, capturées en 1957

Nombre Nombre Nombre


Truites
du lac
• Lac
d'origine d'estomacs d'estomacs d'estomacs
avec
d'estomacs
avec
examinés vides poisson poisson

Ouimet Pikauba o
Ouimet Ouimet 3 0
Mathias Mathias -14 1( P) 2.4
Mathias Pikauba 29 3.7
Mathias Ouimet 10 2 22 2

Du lac Ouimet, nous n'avons pu obtenir que trois estomacs,


dont un était vide. Les deux autres contenaient des larves d'in-
sectes.
Dans le lac Mathias, sur 41 estomacs de truites indigènes
contenant de la nourriture, un seul avait des débris très décompo-
sés, pouvant ressembler à de la chair de poisson. Ces résultats
confirment les observations de Gagnon (1954). Par ailleurs, dans
ce même lac, les truites en provenance du lac Ouimet ont semblé
conserver l'habitude de manger du poisson puisqu'on retrouve
chez elles 2 estomacs sur 9 (22%) avec cc type de nourriture. Il
est donc possible que ces truites, n'ayant que peu ou pas de
compétition de la part des truites indigènes pour une nourriture
abondante, en aient profité au maximum.

LE NATURALISTE CANADIEN,
CROISSANCE ET ALIMENTATION COMPARÉE 77

Les expériences de croissance dans des conditions naturelles


donnent des renseignements intéressants; mais souvent, comme
dans le cas présent, les données ne sont pas assez nombreuses
pour pouvoir tirer des conclusions définitives. Des 1,131 truites
mesurées et étiquetées dans cinq groupes différents en 1956.
nous n'avons pu en remesurer que 105 et. examiner les estomacs
de 86 en 1957. Afin d'éviter les difficultés de recapture des
poissons, nous avions décidé de répéter cette expérience en
déposant toutes nos truites dans un étang de pisciculture, qu'on
pourrait vicier à volonté quand nous aurions des mesures à prendre.
Nous avons donc, au début de l'été 1957, déposé dans un bassin
de la Station Piscicole des Cant ans de l'Est 344 truites de même
longueur (150 à 175 mm.), provenant de 6 lacs différents. Mal-
heureusement, une épidémie se déclara dans l'étang expérimental
et tous nos poissons furent exterminés en moins de trois semaines.
Malgré cela, nous pouvons quand même tirer de ces expé-
riences des renseignements très importants pour l'aménagement
rationnel de nos lacs à truite.
Tout d'abord, nos poissons ont montré une meilleure croissan-
ce dans un lac à eau acide que dans un lac à eau alcaline. Ceci
n'est pas tout à fait conforme à la notion généralement admise
que les lacs riches en carbonates sont ordinairement plus produc-
tifs (voir par exemple Carlander, 1955). Cette exception à la
règle s'explique peut-être par le régime alimentaire différent des
deux groupes de truites sous observation (Parc et Rimouski).
Mais il est également possible que nous soyons en présence d'une
espèce qui, tout en pouvant tolérer des milieux à pH très différents,
est quand même mieux adaptée aux milieux légèrement acides.
Cette dernière explication est appuyée par le fait que les truites
ont très bien supporté le passage d'un milieu alcalin à un milieu
acide (lac Ouimet à lac Mathias) et non le contraire (lac Pikauha
à lac Ouimet, lacs du Parc à Station piscicole).
Ces résultats indiquent une fois de plus qu'il ne suffit pas
d'étudier le milieu où vivent les organismes, mais qu'on doit es-
sayer de découvrir chez ces derniers les races physiologiques ou
écologiques susceptibles d'utiliser au maximum les ressources
de ce milieu.

Vol. LXXX V, No 4, avril 1958.


78 NOTES ET COMMENTAIRES

IiIBLIOGRAPILIE

CARLANDER, Kenneth E. 1955. The standing trop of fish in lakes.


Jour. Fish. Res. Bd. Canada, 12 (4): 543-570.
DEsmmi ms, Yves. 1955. Rapport de la Station Biologique du Parc
des Laurentides. Département des Pêcheries, Québec. Ms.
GAGNON, André. 1954. Rapport de la Station Biologique du Pare des
Laurentides. Département des Pêcheries, Québec. Ms.
LEJEUNE, Roger. 1956. Rapport de la Station Biologique du Parc des
Laurentides. Département des Pêcheries, Québec. Sis.
VLADvicov, Vadim D. 1957. Fish tags and tagging in Quebec waters.
Trans. Amer. Fish. Soc., 86 (1956): 345-349.

NOTES ET COMMENTAIRES

DES COURS D'EAU ET DE M. RaxI BELAND

Les lecteurs du Naturaliste canadien auront sans doute remarqué


que cet important périodique, à part ses articles de fond, publie quelques
comptes rendus, très souvent critiques, mais de volumes seulement;
la rubrique s'intitule, à juste titre, Revue des Livres. Ces comptes rendus
sont placés, la plupart du temps, à la suite des articles afin de compléter
une page ou d'en occuper le verso. Des comptes rendus très courts,
dits de remplissage, composent le tiers de tous les comptes rendus du
périodique dont la moyenne annuelle est de moins de six depuis dix ans.
Dans le deuxième fascicule de 1958 du Naturaliste (vol. LXXXV,
❑os 2-3, p. 69), on donne pour la première fois (du moins depuis dix ans)
un tel compte rendu très court au sujet d'un article de quatre pages de
texte, mais sous la rubrique Notes et Commentaires qui paraissait, la
dernière fois, en 1954 (vol. LX XXI, nos 10-11, pp. 242-243). Sous
cette rubrique étaient publiés des annonces, des nouvelles, des témoigna-
ges sur des hommes de science, etc.
Ce qui nous amène à nous demander les raisons d'une telle décision.
La direction ou la rédaction a peut-être l'intention maintenant de publier
des comptes rendus d'articles. Pourquoi alors avoir d'abord considéré
un article si sot, s'il faut en croire le critique Béland, qu'il ne fut bon
qu'à tourner en ridicule. Les articles sérieux feraient-ils à ce point
défaut.
Ainsi, l'article que nous faisions paraître dans la Revue canadienne
de Géographie (1957, vol. XI, nos 2-3, pp. 109-114, 2 fig.): Vocabulaire
et premiers matériaux pour une classification des ruptures de pente des
cours d'eau du nord-ouest du Québec (et non du Nord-Ouest de Québec)
a été raillé par les quelques lignes malicieuses de M. René Béland.
Nous savons, au départ, ce que dénote l'inexactitude dans les citations

LE NATURALISTE CANADIEN,
NOTES ET COMMENTAIRES 70

(il a aussi fait mention des pages 109 à 115). Pour l'intelligence de
notre texte, redonnons tout le compte rendu qu'il nous faudrait ignorer
s'il n'était paru dans un périodique de haute tenue scientifique, que nous
apprécions beaucoup. Nous verrons en même temps que le critique
n'a retenu de notre article, par incompréhension ou petitesse, que la
courte introduction dont voici les commentaires:
Il s'agit réellement des premiers matériaux. Un cours d'eau
c'est une masse d'eau en mouvement, confinée entre deux rives. Il
y en a des gros, des moyens et des petits, qui sont les fleuves, les
rivières et les ruisseaux. Ces trois-là, à leur tour, se divisent
chacun en gros, moyens et petits. Et, ce qui est plus fort, dans
chacun, là où la pente s'accentue, l'eau coule plus vite. L'auteur
ne précise pas cependant si c'est en montant ou en descendant.
Le Canadian Geographer a refusé, à la grande surprise de la
Revue Canadienne de Géographie et surtout de Camille Laverdière,
de publier ces remarquables découvertes . . . Je délaisserai désor-
mais la Revue Canadienne de Géographie pour lire le Canadian
Geographer.
Nous saurons à l'avenir que les coups bas se portent même en science.
Si au moins le critique avait voulu faire le malin, nous aurions souri de
bonne grâce avec lui, mais il a voulu jouer au méchant. Quel motif a
bien pu pousser le critique, que nous ne connaissons que par ses articles,
à tenir un langage si mesquin.
Pourquoi ne s'est-il pas adressé au monde des géographes dans leurs
publications qui ne font sûrement pas défaut au Canada. Il aurait
été certes bienvenu à la Revue canadienne de Géographie, à condition
d'être honnête, et plus près de lui sans doute aux Cahiers de Géographie
de Québec. Il n'ignore certes pas que le Naturaliste canadien s'adresse
surtout au monde des biologistes. Il est vrai qu'il est plus facile d'être
tapageur et frondeur chez soi qu'à l'étranger.
Tout d'abord, ou le critique n'a rien compris au sens du mot premiers,
qu'il présente d'ailleurs d'une manière vindicative en italique, ou il l'a
utilisé pour ses fins grotesques. Nous laissons au lecteur averti le soin
de trouver ce qu'indique le seul titre de notre article. Il s'attaque
ensuite aux définitions de nos mots fleuve, rivière et ruisseau, que nous
redéfinissons en géographie, dans un seul paragraphe, avant de passer
à notre classification des ruptures de pente, objet principal mais ignoré
de l'étude. S'il semble être satisfait des définitions du dictionnaire,
entre autres, nous, nous sommes loin de l'être. Pour certaines gens,
le vocabulaire est fixé une fois pour toute; pourquoi remettre en doute ce
qui est admis depuis fort longtemps.
S'est-il arrêté pour penser que le directeur de l'Institut de Géographie
de l'Université Laval, M. Louis-Edmond Hamelin, dans un article que
nous citons d'ailleurs dans le nôtre (Précisions au sujet des termes de
débit, d'écoulement et de ruissellement en hydrologie; Cali. Géogr. Qué.,

Vol. LXXXV, No 4 >avril 1958.


80 NOTES ET COMMENTAIRES

1957, no 2, pp. 139-152), prend 14 longues pages d'un texte dense et


richement documenté, qui fait autorité déjà (M. Maurice Pardé, verbe-
tint), pour redéfinir, en 1958, trois termes: débit, écoulement et ruisselle-
ment! Que le Révérend Frère Adrien-Robert, entomologiste réputé,
que nous citons également (Les odonates du Parc du Mont-Tremblant;
Can. Entons., 1953, vol. 85, no 9, pp. 318-322; aussi, tirage-à-part sans
changement de pagination dans Contrit). Inst. Biot. Uni v. Montr.,
1953, no 37, et Bull. Serv. Biogéogr., 1954, no 10), a osé parler d'une
classification de lacs limpides, sourceux, tourbeux, inondés et fluviaux!
Devons-nous lui signaler qu'en face de l'intérêt suscité par notre
article, le directeur de l'Académie canadienne-française, M. Victor
Barbeau, professeur à l'École des Hautes Études commerciales (Montréal),
nous a demandé (in litt.) d'en tirer la matière pour l'un des Bulletins
de Linguistique de l'Académie (Les cours d'eau; classification mise au
point; janvier 1958, no 11)! Que M. Jean-Paul Vinay, directeur de
l'Institut de Linguistique de l'Université de Montréal, lors de l'émission
radiophonique du samedi soir La langue bien pendue (CM', Radio-Cana-
da, décembre 1957), en plus de mentionner favorablement à l'attention
notre article, en a discuté quelques mots en compagnie de MM. Jean-
Marie Laurence et Pierre Daviault!
Le critique badine lâchement plus loin sur les ruptures de pente,
où « l'eau coule plus vite. L'auteur ne précise pas cependant si c'est en
montant ou en descendant. » Pour de l'enfantillage incongru, de la
part de notre savant confrère universitaire, c'est entièrement réussi.
De telles stupidités nous laissent à court d'arguments.
Finalement, le critique fait une grimace au sujet de la deuxième
note infrapaginale de l'article. Premièrement, nous citons le Géographe
canadien, titre français de cet organe bilingue; deuxièmement, la surprise
va entièrement à l'auteur, et non à la Revue canadienne de Géographie;
troisièmement, nous ne prétendons pas à de « remarquable découvertes s,
mais à de simples mises au point; quatrièmement, il serait plus élégant
de la part du critique de se mêler de ses petites affaires au sujet des
mésententes qu'il peut y avoir entre le Géographe canadien et nous;
cinquièmement, a-t-il pensé que son attaque plus ou moins sournoise
contre la Revue canadienne de Géographie dénote une envie maladive.
Nous lui sommes gré toutefois d'avoir moussé, inconsciemment il est
vrai, la Revue canadienne de Géographie !
Il nous est pénible de le dire, mais M. Béland n'a absolument rien
compris à notre article. Son manque d'esprit critique et ses mesquine-
ries ne lui ont fait retenir que l'introduction, et encore . . . Mais à la
réflexion, pourquoi ne serait-ce pas nous qui n'aurions rien saisi de la
fi nesse de son compte rendu . . .
Camille LAVERDIÈRE.

LE NATURALISTE CANADIEN.
ÉTUDES SUR QUELQUES HIERACIA

par

l'abbé Ernest LEPAGE

&oie d'Agricullure, Rimouski

La classification exacte de nos Épervières, avouous-le, n'est.


pas facile. Si les botanistes européens semblent avoir dépassé
la juste mesure en pulvérisant le genre Hieracium en une multi-
tude d'espèces et d'unités de rang inférieur, par contre, la plu-
part des auteurs américains, gardant une attitude trop conser-
vatrice, se sont contentés, surtout pour les plantes adventices
des vieux pays, d'épithètes è prendre dans le sens le plus large,
soit qu'elles englobent plusieurs bonnes espèces (par exemple, H.
rulgalum, s. lat., H. sabaudum, s. lat.) ou qu'elles désignent seule-
ment. une espèce affine appartenant au même groupe, comme
dans le cas de l'H. auranliacum qui ne serait représenté ici que
par une autre espèce voisine. La solution de ce problème re-
querra beaucoup de temps, du travail sur le terrain, d'abondants
matériaux de provenance locale ou étrangère, ainsi que la col-
laboration des biologistes et des taxonomistcs. Nous aborde-
rons ici quelques cas seulement.
Pour les citations d'herbier, nous utilisons les abbréviations
proposées per LANJOUW et. STAPLEU (1956).

litza.ictuat TRIDENTATUM Pries, Epicr. gen. Hier. p. 116, (1862).


— H. vulgalum Frics var. Iridenlatum Pries, Nov. FI. Suce. niant.
cd. 1, p. 187, (1819): - H. lerigalum Willd. sap. tridculaium
(Pries) Zain in Engler, Pflanzenreich (IV, 280): 806. (1922).

ILLUSTRATIONS: photo. 1; Zahn, op. cit. p. 868, fig. 60 D.;


Clapham, 'rutin & Warburg, FI. Brit. IsI. p. 1143, fig. 55 A.

ÉCHANTILLONS EXAMINES: QUÉBE(7: Montréal. sur le


mont Royal, 1 août 1932, Louis-Murir 27341 (LT).— Ibid., 19 juin
1934, fr. Fabius, c.s.c. 668 (LT; herb. Cinq-Mars).--- Ibid., 3 août
1946, L. Cinq-Mars 46-68 (RIM: lied). Cinq-Mars).

LXXXV, No 4. avril 1958.


82 ÉTUDES SUR QUELQUES HIERACIA

NOUVEAU-BRUNSWICK: Doaktown, valley of Miramichi


River, Aug. 10, 1955, Scoggan 12784 (CAN).— Fredericton, 7 mi.
north of city, Aug. 21, 1956, Scoggan 13486 (CAN).— St. Martins,
Aug. 15, 1956, Scoggan 13432 (C AX).

iiK111/1.1

tore

. o. ...

.... •••••••••1
.....4.....,,...

ARBIL Amok,
Photo. 1.— Ilieracium trideniatum Fries; L. Cinq-Mars 46-68 (RIM) X 1/3
(Photo Lacombe).

Plante adventice d'Eurasie qui se rencontre probablement


ailleurs en Amérique. Longues feuilles pétiolées, inflorescence

LE NATURALISTE CANADIEN,
ÉTUDES SUR QUELQUES MERACIA 83

paniculée et bractées involucrales très étroites, tels sont les


caractères qui nous permettent de ne la pas confondre avec
l'H. canadense Michx., dont elle se rapproche le plus.

Photo. 2.— Llieracium Lachenalii Lepage 4690 (RI ND X 1/3. (Photo


Lacombe).

HIERACIUM LACHENALII C. C. Gmel, FI. Bad. 3: 322, (1808).


— H. vulgatum Fries ssp. Lachenalii (C.(7. Gmel.) Zahn in Engler,
Pflanzenreich (IV, 280): 362, (1921).
Vol. LXXXV, No 4, avril 1958.
84 ETUDES SUR QUELQUES DIESACIA

ILLUSTRATIONS: photo 2; Clapham, Tutin & Warburg, op. cit.


p. 1147, fig. 56 A.

C'est un des taxa inclus dans l'H. valgatunt Frics (1819) par
la plupart des flores américaines. Cette dernière espèce est
antidatée de plusieurs années par l'Fl. Lachenalii. Dans son sens
restreint, H. vulgatum, désigne une plante à feuilles relativement
étroites et « oblongo-lanceolatis utrinque altenualis (saspius grosse
dentans) )), alors que l'H. Lachenalii s'applique à une autre plante
à feuilles assez larges (laie ovula) et à dents plus petites (tate
triangulariter et partim breviter dentela). L'illustration de GLEA-
SON (New Britton & Brown 3: 524) figure bien l'H. vulgalum Frics
sensu stricto, mais celle de VICTORIN (FI. Laurentienne, p. 559) ne
correspond à aucune plante que nous connaissons.

Tout ce que nous avons vu ou récolté jusqu'ici dans le


Bas-Saint-Laurent, dans la région de Québec, dans l'ouest de la
Province et en Abitibi, appartient sans doute à l'H. Lachenalii.
Comme notre enquête n'est pas complète, il est possible que le
véritable H. valgatum se rencontre aussi quelque part dans Québec.
Il est intéressant de constater que, il y a déjà 40 ans, FAUCVELL
(Rep. Mich. Acad. Sei. 20: 195, 1918) signalait que la plante
ordinairement rencontrée dans l'État du Michigan était également
l'H. Lachenalii.

HIEKACIUM CANADENSE

Cette espèce américaine comporte plusieurs entités taxono-


miques suffisamment distinctes pour mériter un nom particulier.
Ces variations peuvent être distinguées par la clé suivante:

Cd: DES VARIETES DU II. canadense

A. Styles jaunes.
B. Poils des pédoncules, de la tige et des feuilles, environ
1 min de long var. canadense
B. Poils 1.5-3 mm de long, entremêlés à des poils plus courts.

LE NATURALISTE CANADIENi
F.,TUDES SUR QUELQUES HIERACIA 85

C. Pubescence blanc sale ou jaunâtre. . . var. hirtirameum


C. Pubescence rousse var. hirtirameum f. rufescens
A. Styles bruns.
D. Involucre vert olive avec poils glanduleux délicats et peu
abondants; pédoncules 0.5-5 cm de long; feuilles ordinai-
rement nombreuses (25-50, parfois moins)
var. fasciculatum
D. Involucre brun foncé à noirâtre avec poils glanduleux plus
robustes; pédoncules 2-10 cm de long; feuilles peu nom-
breuses (rarement plus de 15), entières ou denticulées. .
var. subintegrum

HIERACIUM CANADENSE Michx. var. Canadense (Photo. 3).


H. canadense Michx. FI. Bor.-Am. 2:86, (1803).— H. macrophyllum
Pursh, Fl. Am. Sept. 2: 504 (1814).— H. canadense var. macro-
phyllum (Pursh) Farwell in Rep. Mich. Acad. Sci. 20: 195, (1918).
Cette plante à styles jaune doré est ordinairement pubescente-
hirsute, surtout vers le bas de la tige, mais, occasionnellement,
elle peut être glabrescente dans le var. macrophyllum, qui ne
semble pas avoir de valeur taxonomique. L'involucre possède des
poils glanduleux assez robustes et en quantité variable. Le
réceptacle est denté ou, assez souvent, fimbrié-denté. Ce carac-
tère du réceptacle n'est guère utile pour séparer cette plante
de l'H. scabriuseulum Schwein.
Son aire de distribution atteint, vers le nord, au moins la
rivière de la Grande-Baleine (Great Whale, lat 55° 15' N.) et,
vers l'ouest, le Manitoba; de là à la côte du Pacifique, nous
trouvons une plante à tige pubescente, à involucre ordinairement
glabre et à feuilles scabres sur les marges: c'est l'H. canadense
var. columbianum (Rydb.) St. John qui se rattache plutôt à
l'H, scabrisculum Sehwein.
L'holotype de l'H. canadense provient du lac Mistas.sini
(« Lacs Mistassins »). La feuille d'herbier qui porte la récolte
d'André Michaux contient cependant deux éléments distincts.
L'échantillon du centre et celui de droite (voir photo. 3) doivent
être adoptés comme holotype de l'H. canadense var. canadense,
parce que plus conformes à la description originale de Michaux,
où les feuilles sont décrites comme étant « semiamplexicaulibus ».
Vol. LXXXV, No 4, avril 1958.
MI ' les titi ,

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Photo. 3.— Tlieracium canadeene Michx.; holotype, récolté par André Michaux
au lac Mistassini (P). A noter cepedant que l'échantillon de gauche appar-
tient à une autre espèce, très probablement à l'H. ungatimure Lepage, à en
juger par ses feuilles lancéolées et tachetées. (Phot Renée Raccard).
LE 'NATURALISTE CANADIEN,
ÉTUDES SUR QUELQUES HIERACIA 87

Celui de gauche, avec ses feuilles tachetées et fortement rétrécies


à la base, correspond assez bien à l'H. ungavense Lepage, décrit
tout récemment (Nat. Canari. 85: 17, 1958) sur des matériaux
provenant de l'Ungava occidental. De nouvelles découvertes
le long de la rivière Bell (Baldwin en 1953, non publ.; Dutilly
Lepage en 1957, non publ.) et cette récolte de Michaux étendent
considérablement vers le sud et l'est l'aire de l'H. ungavense.

IliEnAcrum CANADENSE, var. hirtirameum Fernald in Rhodora


17: 19, (1915).

Nous avons vu un échantillon faisant partie de la récolte


de l'holotype, Fernald, Wiegand & Darlington 6433 (CAN), prove-
nant de Bishop Falls, Terre-Neuve; les styles sont dorés, tout com-
me les autres spécimens que nous avons vus ou identifiés sous ce
nom. De tous les caractères dont fait mention la description
originale, le seul qui nous permet de le distinguer du var. cana-
dense, c'est la présence de longs poils (1.5-3 mm) sur les pédoncules,
sur la moitié inférieure de la tige et sous les feuilles, ou sur
l'une seulement de ces parties. Il arrive souvent, surtout sur les
pédoncules, que ces poils fragiles sont détruits, ne restant en place
que leur base bulbeuse. A l'aire de distribution indiquée par
FERNALD (Gray's Man. p. 1566), nous pouvons ajouter l'Ontario,
au nord des Grands Lacs.

HIERACILTM CANA DENSE, var. IIIRTIRAMEUM f. rufeseena, nov. f.

Peduneulis, eaulibus foliisque rufopilosis.

ONTARIO: Algoma distr.: Old Woman river, Brulé Bay, sandy


bank, Aug. 5, 1938, Hosie, Harrison & Hughes 554 (holotype,
University of Toronto; isotypes, CAN, RIM).— Michipicoten,
Aug. 13, 1938, Hosie, Harrison & Hughes 550 (TRT, RIM).--
Ibid., July 29, 1938, Hosie, Harrison. & Hughes 549 (TRT).—
Ibid., Aug. 1938, Hosie, Harrison & Hughes 544 (TRT.) Cochrane
distr.: Black River, Lake Abitibi, Aug. 22, 1902, W. G. Wilson
78273 (CAN).

Vol. LXXXV, No 4, avril 1958.


88 ÉTUDES SUR QUELQUES RIERACIA

QUÉBEC: Saint-Pascal (Kam.), 4 août 1927, Campagna 1096,


1099 (QSA).— Rivière-Ouelle (Kam.), 3 août 1927, Campagne
1940 (QSA).— Isworth (Kam.), 18 juil. 1928, Campagna, Ganthier
& Poulin 6217 (QSA), A-2028 (QUE).— Percé (Gaspé), 3 août
1940, Barabé, s.n. (QUE).
MAINE: Seven Islands, Aroostook Co., July 25, 1917, St. John
& Nichols 2516 (CAN).

Cette forme à poils roux semble se rencontrer ici et là dans


l'aire de la variété typique.

HIERACIDM CANADENSE var. fasciculatum (Pursh) Fernald in


Rhodora 45: 320, (1943).— H. faaciculatum Pursh,Fl. Ani. Sept. 2:
504, (1814).— H. canadense Torr. & Gray, FI. N. Am. 2: 475,
(1843), non Michx.— H. levigatum Willd. ssp. canadense Zahn in
Engler, Pflanzenreich (IV, 280): 891, (1922), non Michx.

C'est évidemment le taxon traité par ZAIIN (loc. cit.), à la


suite de 'FORRET et GRAY (loc. cit.), puisqu'il place dans sa clé
le ssp. canadense avec les plantes à « Styli obscuri » et « Folie
(15-)25-50.» II peut arriver, cependant, qu'au début de la florai-
son les styles soient de couleur jaunâtre.
Peut-être vaudrait-il mieux de considérer cette plante comme
une bonne espèce, tant elle diffère des autres variétés de l'H. cana-
dense par un ensemble de caractères: nombre, forme et pubescence
des feuilles, couleur, forme et glandulosité des tépales. C'est un
problème sur lequel les cytotaxonomistes pourraient, sans doute,
apporter plus de lumière.

HIERACIUM CANA DENSE var. subintegrum nov. var. (photo. 4).

A var. eanadensi di fort integris vel subdentieulatis et


stylis obscuris.
Obs. Denlibus ranis osque ad 1 mm long. (rarissime emplies);
cauli plerumgne floccoso; pedunculis saepe microglandulosis.

Il diffère du var. canadense par ses feuilles entières ou sub-


denticulées (dents dépassant rarement 1 mm. de long) et se

LE NATURALISTE CANADIEN,
ÉTUDES SUR QUELQUES HIERACIA 89

styles bruns. La tige est ordinairement flocconneuse et les


pédoncules portent souvent de petites glandes pédicellées.

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aris lue Welkamea te Le barge.

Photo. 4.— Ilieracium eanadense var. aubintegrum Lepage; Dutilly & Lepage
35286 (RIM) X 1/3, isotype, (Photo Lacombe).

Vol. LX XXV, No 4, avril 1955.


90 ÉTUDES SUR QUELQUES HIERACIA

DISTRIBUTION: du Lac-Saint-Jean à la frontière orientale du


Manitoba.
QUÉBEC: Cap à l'Aigle, Aug. 11, 1905, Macoun 68346 (CAN).-
St-Bruno (Lac St-Jean), 31 juil. 1939, abbé Alex. Gagnon & W.
Corrivault A-2232 (QUE).- Lac Bouchette (Lac St-Jean), 31 juil.
1939, Gaga« & Corrivault, s.n. (QUE).- Amos, Aug. 4, 1953,
Baldwin 5385 (CAN).- Riv. Bell, 1er rapide en bas du rapide des
Cèdres, 49° 05' N., 77° 12' 0., 29 juil. 1957, Dutilly & Lepage
.35082 (LCU, RIM).- Riv. Bell, rapide Cold Spring, 49° 39' N.,
77° 32' 0., 31 juil. 1957, Dutilly & Lepage 35135 (RIM).-
N'ottaway, 2e rapide en aval du lac Kelvin, 50° 53' N., 78° 07' 0., 9
août 1957, Datilly & Lepage 35286 (holotype, Herbier National,
Ottawa; isotypes, LCU, RIM, Riv. Nottaway, 50° 56' N.,
78° 13' 0., 12 août 1957, Datilly & Lepage 35310 (RIM).- Riv.
Nottaway, 50° 59' N., 78° 29' 0., 111 août 1957, Dut% & Lepage
35401 (LCU, RUE).- • Duparquet, Abitibi, Aug. 20, 1952, Baldwin
& Breitung 4127 (CAN).- Rapide Danseur, Abitibi-Ouest, G.
Lamarre 47-89 (1..r•
ONTARIO: Pula, Minaki, July 26, 1944, Carton 3212 (CAN).-
North Bay, Sept. 1927, E. 1V. Ricker, s.n. feuille d'herbier 4802
(TRT).-- Tarnagami Forest Reserve, Sandy Inlet, Aug. 24, 1926,
Watson 1919 (TRT).--- Wellignton Co., Elora, June 8, 1938,
I. J. &rond, s.n. feuille 80939 (TRT).- Sudbury Distr., Gogama,
July 24, 1954, Baldwin 5999 (CAN).- Timiskaming Distr.,
New Liskeard, .July 27, 1953, Baldwin 5321 (CAN).- • Thunder
Bay Distr., .Jackfish, July 19, 1937, Rosie, Laaee & Bannan 423
(TRT, CAN).-- Whitesand Lake, Schreiber, Aug. 16, 1937,
Rosie, Losee & Barman 425 (TRT, CAN).- Schreiber, Aug. 21,
1937, Rosie, Losee & Bannan 421 (TRT).- Patterson Island, July
29, 1937, Rosie, Losee & Bannan 419 (TRT, CAN).-- Pays Plat,
Aug. 12, 1937, Rosie, Losee & Bannan 428 (CAN).- Beaver Lake,
Schreiber, Sept. 2, 1937, Rosie, Losee & Bannan 427 (CAN).-
Vicinity of Peninsula, July 31, 1939, Taylor, Bannan & Harrison
372 (TRT, CAN).- Melgund, July 24, 1939, Taylor, Bannan. &
Harrison 375 (TRT, CAN).- Marie Louise Creek, Aug. 13, 1936,
Taylor, Losee & Bannan 1758 (TRT).- Perry Bay, Aug. 31, 1936,
Taylor, Losee & Bannan 1761 (TRT, CAN).- Squaw Bay, Aug.

La NATIMALTSTE CANADIEN,
ÉTUDES SUR QUELQUES 111EILIELA 91

25, 1936, Taylor, Losee & Barman 2150 (CAN).- Highway 17,
44 mi. west of Fort William, July 30, 1955, J.-A. Bailey 451
(CAN).- Algoma Distr., Michipicoten, July 30, 1938, Hosie,
Harrison & Hughes 547 (CAN).- Ibid., Aug. 9, 1938, Hosie,
Harrison & Hughes 551 (TRT).- Ibid., Aug. 11, 1938, Hosie,
Harrison & Hughes 546 (TRT, CAN).- Gold Park, vieinity of
Michipicoten Harbour, Aug. 6, 1938, Hosie, Harrison & Hughes
545 (TRT, CAN).- Brulé Bay, Aug. 2, 1938, Hosie, Harrison &
Hughes 548 (CAN).- Pancake Bay, July 22, 1935, Taylor & al.
1648 (CAN).- Batchewana Village, Aug. 14, 1935, Taylor &
al. 1649 (CAN).- Coppermine PL, Aug. 20, 1935, Taylor & al.
1650 (CAN).
MANITOBA: Kenora, Aug. 1948, D. S. Hodson, s.u. ( \VIN).
C'est une plante bien distincte des autres variétés de l'H.
eanadense et les intermédiaires semblent très rares.

HIEllACIUM SCABRIUSCULUM Schwein.


Nous pouvons distinguer les deux variétés suivantes:

Tige et feuilles dépourvues de longs poils: feuilles toutes sessiles


et fortement scabres sur la marge: var. seabriuseulum
Tige et feuilles munies de long poils blancs ou jaunâtres; feuilles
moins scabres, les inférieures ordinairement oblancéolées et
brièvement pétiolées: var. columbianum
HIERACI UM SCABRIUSCULUM SChWeill. var. scabriusculum.
H. seabriuseulum Schwein. in Keating, W. H., Narr. Exp. St.
Peter's Itiv., Vol. 2, Appx.: 117, (1825); Rydberg, Fl. Prairies and
Plains Centr. N. Am., p. 895, (1932).- H. eanadense var. seabrum
Schwein. loc. cit.; Boivin in Nat. Canad. 75: 213, (1948). H.
eanadense Porsild in Sargentia 4: 78, (1943); Raup in Sargentia
6: 255, (1947), non Michx. (1803).--- H. umbellalum. auct. Amer.
Bor. non L. (1753); Zahn in. Engler, Pflanzenreick (IV, 280): 907,
(1922) quoad pl. Amer. Bor.- H. canadense f. Lepagei Victorin in
Nat. Canad. 71: 208, (1944).
HULTÉN (Fl. Alaska & Yukon 10; 1668, 1950), qui connaissait
sans doute l'H. umbellalum de l'Eurasie, a préféré inclure provi-

Vol. LXXXV, No 4, avril 1958.


92 ÉTUDES SUR QUELQUES TUERA CI A

soirement la plante du Yukon dans l'H. canadense, pris clans


le sens le plus large. Quant à ZAIIN (loc. cit.), nous savons que
sa méthode était de rattacher à des espèces collectives plusieurs
espèces, souvent bien distinctes; son exemple fut suivie par bon
nombre d'auteurs américains.
Après comparaison faite avec bon nombre d'échantillons
européens d'H. umbellatum, c'est notre conviction que la plante
américaine appartient à une espèce distincte. Cette dernière
possède des feuilles plus rigides, à marges plus fortement révo-
lutées et munies d'une plus grande quantité de projections
sétacées et robustes (chez H. umbellatum, ces projections sont
délicates et n'occupent qu'une étroite ligne marginale); l'inflo-
rescence en ombelle n'est qu'occasionnelle, plus souvent elle est
corymbiforme ou paniculée; les tépales extérieurs sont triangulai-
res, alors que chez umbellatum, ils sont linéaires-atténués, à
l'instar de notre H. canadense.
Tel qu'ici considéré, le var. scabriusculum est assez variable.
Parfois cette plante est plutôt glabre, les feuilles entières ou
denticulées ne portent sur la face inférieure que de rares poils
courts et rigides; parfois les nervures des feuilles sont pubéru-
lentes et les pédoncules très floconneux; assez souvent aussi,
le dessous des feuilles est densément couvert de poils courts,
étoilés ou branchus. Nous avons cependant cherché en vain les
lignes de démarcation entre ces variations.
La présente variété se rencontre depuis le Pacifique jusqu'en
Ontario; dans Québec, nous la trouvons dans le bassin de la baie
James; nous en connaissons aussi quelques stations isolées au
Nouveau-Brunswick.

HIERACIUM SCABRIUSCULUM var. eolombianum (Rydb.), nov.


comb.; H. columbianum Rydberg in Bull. Torrey Cl. 28: 513,
(1901).— H. canadense var. columbianum (Rydb.) St. John, Fl. Se.
Wash. and Adj. Idaho, p. 459, (1937).— H. canadense Fernald
in Rhodora 45: 321, (1943) quoad pl. Am. Occidentalis.

Cette plante se rencontre parfois avec des poils glanduleux


sur l'involucre, ce qui l'a fait confondre peut-être avec l'H.

La NATIIIIALIBTE CANADIEN,
ÉTUDES SUR QUELQUES HIERACIA 93

canadense. Nous n'avons pas vu un nombre suffisant d'échan-


tillons pour juger de l'opportunité de ségréger cette forme de
celle à involucre glabre.
Vu la scabréité des feuilles du var. columbianum, nous croyons
qu'il vaut mieux le subordonner à l'H. scabriusculum, plutôt
qu'à l'H. canadense. On le rencontre occasionnellement depuis le
Manitoba jusqu'au Pacifique.
Nous remercions cordialement tes personnes suivantes qui
nous ont prêté des échantillons d'herbier: Eric Hultén et Sten
Ahlner, Naturhistoriska Riksmuscet, Stockholm; H. J. Scoggan,
Musée National du Canada, Ottawa; Père Louis-Marie, Oka;
Lionel Cinq-Mars, Saint-Jean, Qué.; Elzéar Campagna, Ste-Anne
de la Pocatière; Richard Cayouette, Québec; Ernest Rouleau,
Institut Botanique de l'Université de Montréal; James H. Soper,
University of Toronto; J. C. Ritchie, University of Manitoba;
G. IL Turner, Fort Saskatchewan, Alberta. Notre gratitude
s'adresse également à MM. H. Humbert et M R. Willmann,
Muséum National d'Histoire Naturelle, Paris, pour l'envoi d'une
photographie de la plante d'André Michaux.

AUTEUR CITE
LANJOUW, J. ST AFLEU, F. A. 1956. Index lierbariorn-n l'art l .
The herbaria of the world, ed. 3. Utrecht.

Vol. LXXXV, No 4, avril 1958.


NOTES SUR LES POIILIA DU QUÉBEC - —
IV. RE-INTEGRATION DU P. CUCULLATA DANS NOTRE
FLORE

par

James KITCYNIAK

Jardin botanique de Montréal

Dans la communication précédente de cette série sur les


Pohiia présentée au 25e Congrès de l'ACFAS, tenu récemment à
Québec, l'auteur (Kucvmax, 1957) recommandait qu'on supprime
de la liste publiée des Muscinées du Québec quelques espèces de
ce genre que M. l'abbé Ernest LEPAGE (1946) y signale. Ce qui
motivait cette demande était la possibilité d'identifications
inexactes fournies par le f. MARIE-AxsELmE. Certaines identi-
fications de ce frère mariste, bon naturaliste pourtant au témoi-
gnage d'observateurs peu préjugés, ont souvent dans le passé
été mises en doute, surtout lorsqu'il s'agissait d'espèces critiques
ou peu connues. A cette méfiance de l'auteur s'ajoute la rareté
des espèces liées étroitement comme elles le sont à des types
d'habitats peu vraisemblables aux stations d'où le f. AxsfiLmE les
rapportait. La nécessité de telles exclusions semblait s'imposer
à la lueur de la distribution nord-américaine assignée à chacune
de ces entités par des auteurs sérieux comme A. Lelloy ANnauws
(1935) et Win C. STEERE (1948). 11 serait à propos de citer le
commentaire que fait le premier (AN miEws, 1935, p. 207) sur la
répartition géographique des deux genres, les Pohlia et Bryoin.
les plus importants des Bryacées de l'hémisphère boréal: « As to
geographie distribution, it will ere this have become deur that in
Pohlia as in Bryum it is predominantly northcrn, a majority of
the species reaching high latitudes. A large number occur in
Grccnland and Arctic America. As is frequently the case with
luiraient species, they do not extend far southward in eastern
America, so that in our eastern states. [et ceci s'applique aussi bien
à la partie habitée du Québec, à l'exclusion de certains secteurs

LE NATURALISTE CANADIEN;
NOTES SUR LES POHLIA DU QULBEC 95

de la péninsule gaspésienne] we have a decided paucity of species


of Pohlia, as also of Bryum.»
Parmi les espèces proscrites figure le P. cucullata (Schwaegr.)
Bruch. Dans l'étude de l'abbé LEPAGE, un sommaire sur son
aire connue dans le Nouveau-Monde précède l'indication succincte
de l'unique récolte de l'espèce pour le Québec: « Saint-Félicien:
Anselme ». Nous savons maintenant à quoi nous en tenir au
sujet de son identité vraie. A cette même réunion de l'ACFAS,
le f. FABIUS, S.C., lisait une communication ayant pour titre
a Remarques sur le catalogue des Mousses du Québec ». Séance
tenante, il distribua un sommaire miméographié sur les « Mus-
cinées à enlever de la liste des Mousses du Québec », où paraît le
P. cucullata. Ayant eu accès à l'herbier du f. ANSELME, il entre-
prit la revision d'un bon nombre d'échantillons dont l'identifica-
tion lui paraisasit suspecte.
Connaissant les difficultés que posent les Bryacées, le f.
FABLUS confia le règlement des problèmes relatifs aux Pohlia
critiques au Dr ANDREWS. Sous P. cucullata, dans l'herbier du f.
ANSELME, ne se trouvait qu'un seul échantillon provenant de
St-Félicien, celui portant le no 3211 et sans doute le spécimen-té-
moin attestant la présence de l'espèce dans le Québec. Son
identification originale n'a pas résisté à la revision. Selon le Dr
ANDREWS, il s'agirait ici du P. Drummondii (C. Müll.) Andrews,
espèce déjà connue de la région du lac St-Jean (Kucrisaatz, 1955),
et d'ailleurs dans le Québec. Le f. FAmus et l'auteur avaient
donc raison d'insister sur la soustration du P. cucullata des Mus-
cinées québécoises.
Toutefois le dernier mot à ce sujet n'est pas à eux. Consul-
tant son herbier, riche en récoltes provenant des stations peu
accessibles du subarctique et de l'arctique canadiens, l'abbé
LEPAGE retrouva une de ses propres récoltes du P. cucullata
provenant du Golfe de Richmond. Dans une communication
personnelle à l'auteur, en date du 4 janvier, il en signale l'existence.
Ne pouvant l'inclure dans sa liste, au moment où le manuscrit
de celle-ci était déjà en voie d'impression, il l'avait oubliée complè-
tement lors de la revision de son texte pour ré-impression, en 1947.
Le P. cucullata doit donc figurer parmi les Muscinées du Québec
car il existe une récolte authentique dont l'étiquette se lit: « Golfe

Vol. LXXXV, No 4, avril 1958.


96 NOTES SUR. LES POHLIA DU QUÉBEC!

de Richmond: sur sable humide; 19 août 1944; Ernest Lepage,


n° 6574; det. A. LeRoy Andrews », (Andrews, Lepagc).
Le P. cucullata se range parmi les espèces les plus critiques
de son genre. Il fait partie d'un complexe de trois espèces dont
la distinction demande un oeil habitué. Les deux autres sont
le P. autans (Hedw.) Lindb. et le P. sphagnicola (Bry. Eur.)
Lindh. Ce dernier se sépare des deux précédents par son inflo-
rescence dioique.
Quant aux P. autans et P. cueullafa, la distinction n'est pas
aussi tranchée qu'un le voudrait. Ce qui rend leur séparation
peu facile c'est qu'aucun d'eux peut servir comme ternie de
comparaison n'ayant, ni l'un ni l'autre, un comportement rigou-
reusement stable. Les caractères morphologiques dont se servent
les auteurs pour les séparer ont peu de cette exclusivité qui se
rencontre chez les plantes dont le rang spécifique ne soulève plus
de doute. Cette fluidité des traits distinctifs s'applique autant
chez le gamétophyte que le sporophyte des deux espèces.
Pour les séparer, on fait surtout appel à la forme des feuilles
inférieures et de leurs cellules. Chez le P. cacrillata typique, les
feuilles, ordinairement plus courtes et moins perceptiblement
denticulées, auraient un sommet obtus, voire même cucullé dont
s'est inspiré Sehwaegrichen pour lui donner cette épithète spéci-
fique. Le réseau cellulaire se compose de cellules à paroi relati-
vement mince, plus larges et moins densement disposées. La
longueur des cellules, de plus, est normalement de 3 à 4 fois la
largeur; chez le P. autans, comme l'indique le Dr ANDREWS (1935)
dans sa clef analytique des espèces, les cellules sont « at least 7 or
8 times as long as vide ». Quant au sporophyte, Olk AenrENs-
SON (1956), se prononçant sur la valeur taxonomique des pièces
qui le composent, ne leur reconnatt pas une stabilité rigoureuse
ou réellement importante pouvant servir à distinguer le P. mitans
du P. cacullata.
Malgré cette instabilité il n'y a eu aucune tentative de réduire
le P. cacullata à la synonymie du P. autans. Même si on ne peut
accorder à ses traits distinctifs qu'une importance secondaire.
H. N. DIXON (1924), pourtant prudent, ne peut lui attribuer
moins que le rang de sous-espèce. Une dizaine d'aminées après,
le Dr ANDREWS, dalla la monographie nord-américaine la plus

I.F. NATURALISTE CANARIEN,


NOTES SUI( LES POIILIA DU QUeBEC 97

récente, a jugé bon de le inaintenir an rang d'espèce. De plus, la


synonymie chez le P. rucullatal est peu chargée et comporte des
changements d'un genre à un autre plutél que la réduction à une
autre espèce.
Si hi répartition géographique compte pour quelque chose
gitans l'évaluation d'une espèce, elle serait ici de la plus haute
importance. A l'encontre du P. natuns, ubiquiste et cosmopolite,
le P. carabin n'est connu que de l'hémisphère septentrional.
Plante circumboréale, elle me rencontre peu ailleurs que dans les
régions alpines et arctiques. Dans ces zones, elle parait liée à
un habitat assez singulier, celui soumis à des variations saison-
nières considérables comme il arrive aux substrat a humides dans
le voisinage des neiges tardives. Appartenant ainsi à cette
florule (GJAEREVOLI., 19561 composée d'un nombre relativement
Petit d'espèces croissant en marge des neiges qui persistent
presque tout l'été (laie-snow-fieldsl. le P. eueullnin a sa plus forte
concentration en pays arctiques. Sa distribution s'étend vers le
sud sur les sommets élevés des montagnes: il serait donc un élé-
ment arctique --- bas-alpin. Notant, lors de la préparation de
sa monographie, que la plupart des citations du P. cucullata dans
l'Amérique du Nord s'appuyaient sur des récoltes à identifications
erronées, le Dr ANonEws réduisit l'aire de cette a . . . plant of
alpine and high northern distribution . . .», à une ne comprenant
que le Groenland, le Labrador, l'archipel Pribylof (MEnnum,
1892, :11 Acoux, 1899) et la Californie. Il (AbzuttEws, 1935, et
dans deux communications personnelles à l'auteur les 3 et 4 fé-
vrier 1058) cite comme authentiques, des spécimens pour le comté
de Mono, Californie, les îles St-Paul et St-Georges, mer de
Behring, aussi bien qu'une récolte récente que fit le Dr H. S.
CoN7i o. à Beartooth Mountains (alt. ea 10,000 pi.), Montante,
en 1948. Il note avoir examiné du matériel en provenance du
Groenland et du Labrador. Le Dr STEERE (1948) fournit par la
suite une localité précise pour l'Arctique du Canada oriental qui
englobe le « Labrador » sensu Dr ANDREWS: récolte que fit le père
' L. F. Koca (1950) s mis en doute la validité de l'emploi de l'épithète spéci-
fique P. cucullata. Réservant à une date ultérieure la publication détaillée des
raisons, il effectua un transfert qui ferait de P. rucullota un synonyme de P. obtu-
nfolia (Brid.) Koch.

Vol. LXXXV, No 4, avril 195S.


98 NOTES SUR LES P011 LIA DU QUi:liEr

Arthème DUTILLY, à Pangnirtung, Baffin central, en 1936.


Quant au Groenland, comme il ne s'agit pas de dresser ici la carte
de la distribution nord-américaine de cette espèce, l'auteur ne se
bornera que de citer en passant la mention que fait A. E. WADE
(1954) de sa présence parmi les mousses et lichens que ce dernier
rapporte pour la région d'Isersiutilik, sur la côte occidentale
groenlandaise.

Pohl i a
cuculldia

Fig. 1. Pohlia cucullata dans le Québec.

LE NATURALISTE CANADIEN,
xorns sua Les POIILIA DU tekUEC 99

Eu terminant, l'auteur désire exprimer ses remerciements à


plusieurs collègues qui l'ont aidé au cours de ce travail: à M. l'abbé
Ernest. 1.KpAol,.. École Moyenne (l'Agriculture, Rimouski, pour
avoir attiré l'attention sur ce spécimen de son herbier, la seule
récolte authentique que litais coliDaissous pour le Québec; aux
Drs A. Leltoy ANDREWS, Corna University,Ithaca, N.Y., et Leo
R. Kocu, University of Illinois, Urbana, III., pour les indieations
précieuses sur la distribution ou la nomenclature qu'ils lui ont
communiquées à titre personnel et dont l'abondance dépasse les
cadres de cette communication; à Mlle Ruby MArunw„ biblio-
thécaire, Department of Botany, McGill University: aux Drs
Howard A. Cucu, Musée national, Ottawa, et. Carroll E. Won°.
Jr. Arnold Arboretum, Harvard University, Jamaira Plain,
Mass.; et Mlle Rita Duni:, MM. Marcel RAymoxo cl Hector
fiounno9NAts du Jardin botanique de Montréal. pour leur aide
aussi appréciée qu'efficace.

SUSIMAILY

The author (KucTmAK, 1937) had propose(' the removal of


Pohlia cucullala listed by Father Ernest LEVAGE (1946) from the
bryophyte fora of Quebec ou the basis that the MARIE-ANSELME
collection which served as authority ultimately proved to be
erroneously determined. However, Father LEVAGE bas brought
to the author's attention an toit hentic spécimen of the species
colleeted in Quebec and which was duly deter ttti tted by 1)r A.
LeRoy ANDREWS. CODUDVIltS un the variability of its diagnostic
features as well as the case with which it can he confuse(' with the
ubiquitous P. nutana are given. The phytogeographical signi-
ficance of P. encollai« eau he cal ima led from what is stow known
of its North American range.

BIBLIOGRAPHIE
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Vol. LXXXV, No 4, avril 1958.
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land. The Bryologist 57: 227.

ÉTUDES SUR QUELQUES PLANTES


AMÉRICAINES. VII.
par

l'abbé Ernest LEPAGE


Ecole d'Agriculture, Rimouski

DULICHIUNI AnUNDINACIMM (L.) Britt. var. boreale var. nov.


nov. (fig. 1).
Rhizoma cauhisgue gracilis (1-2 mm diam.), 1-d dm ailla.
Folia 1-3 mm lata. Spiculae 1-3 (-5) iu nodum, apicales vaque
ad 7. Antherae 1.8-2.6 mm, longue.

LE NATURALISTE CANADIEN.
ÉTUDES SUR QUELQUES PLANTES .AlIkRICAINES. VII. 101

Rhizome et chaume grêles; hauteur 1-3 dm: feuilles 1-3 nuu


de large; épillets 1-3 (-5) par noeud, ceux du sommet sont parfois
au nombre de sept. Anthères mesurant 1.8-2.6 min de long.


i
I

rte, I. 74,n...,
vantai mal de Y4. lora.

s.15,360 /: Ira
Wijuan •a.a...m (L 3ritl.
.. . Lune, a•e•d•• •• .1.14
il?. 1101—
.U.U. 15, . le C.,
rty• *1111 haat ft.
eadl411 M ana de 1. *ben*.

PIO. 1. — Dulichium arundinaceum (L.) Britt. var. boreale Lepage, Dutilly &
Lepage 35350, isotype (RIM1 X 1/3. (Photo Lacombe).
Vol. LXXXV, No 4, avril 1958.
t02 ÉTUDES SUR QUELQUES PLANTES AldiRICAINES. VII.

QUÉBEC: rivière Nottaway, 50° 57' N., 78° 11' 0., rive caillou-
teuse humide, I août 1957, Duiilly (f: Lepage 35350 (holotype,
Herbier National, Ottawa; isotypes, QUE, QSA, DS, MT, DAO,
etc.). — Riv. Nottaway, 51° 09' N., 78° 48' 0., rive engazonnée et
humide, 18 août 1957, Datilly Lepage 35455.
Le tableau suivant fera voir les différences qui séparent
cette plante du var. arundinaceum:
Var. arundinaceurn Var. boreale
Rhizome et tige diam. 3-5 mm diam. 1-2 nun
Taille de la plante 2-10 dm 1-3 dm
Largeur des feuilles 3-5.5 mm 1-3 mm
Épillets par !mid 5-20 1-7
Longueur des anthères 3-4 mm 1.8-2.6 mm
Le Dulichium, qui est surtout une plante des marais et des
tourbières, ne semble pas avoir été récolté en Abitibi. Le fait
de le retrouver au voisinage de la baie James, en bordure de
rivière, est intéressant et suggère qu'il s'agit peut-être d'un
stock isolé, qui a évolué indépendamment de l'espèce typique.
ASTRAGALUS Sealei, nom. nov. (fig. 2)
Aielophrageui atralum Rydb. in N. Am. Fl. 24: 372, (1929), non
Astragales airains S. Wats. in. Bot. King Expl. 69, (1871).
YUKON: Aretic Coast distr., Herche' Island, Alvin Seale, Aug.
22, 1896 (holotype, Stanford University, feuille d'herbier 110932).
ALASKA: Alaska Range distr., Nabesna road, mile 91, July 25,
1947, Duiilly Lepage & O'Neill 21611 (LCU, DAO, RIM).
En décrivant cette plante, RYDBERG (loc. Cit.) signale qu'elle
se rencontre en Alaska et au Yukon, mais il ne cite que la récolte
(le l'holotype. Nous n'avons pas fait enquête auprès des grands
herbiers, ni découvert dans la littérature des mentions de récoltes
alaskaines. La nôtre fut faite le long de la route de Nabesna,
tronçon de 44 milles de longueur reliant Slana à Nabesna, à en-
viron 70 milles de la frontière du Yukon. Nous l'avions dis-
tribuée sous le nom d'A. yukonis M.E. Jones. Le Dr Bernard
Boivin, Division de la Botanique, Ministère de l'Agriculture,
Ottawa, nous signala l'inexactitude de l'identification. Grâce

LE NATURALISTE CANADIEN,
ÉTUDES SUR QUELQUES PLANTES AMÉRICAINES. — vu. 103

à l'obligeance de Mrs. Roxana S. Ferris, Stanford University,


nous avons pu étudier 1'holotype d'Atelophragma atratum Rydb.
et constater son identité avec notre plante. Cette espèce a

1
t

ho. 2. — Atelophragma atratum Rydb., Herche! Island, Alvin Seale, holotype


(DS) X 1/3. (Photo Lacombe).

Vol. LXXXV, No 4, avril 1958.


104 ÉTUDES Srit ousLoras PLANT..:S • VII.

apparemment échappé à l'attention de IluvrûN (1947) et d'AN-


DERNON 09471. auteurs respectifs d'une flore de l'Alaska et du
Yukon. Elle possède quelques ressemblances avec .1. eucosmas
Robins., mais il est encore facile de l'en séparer par ses grappes
compactes, ses styles beaucoup plus courts (1.8-2 min), ainsi
que par ses feuilles ne mesurant que 5-15 min de longueur.
Comme ce taxon ne possède pas de nom sous le genre As-
tragalus et que, d'autre part, le nom d'A. atratus n'est plus dis-
ponible, un nouveau nom s'imposait.
CORNI>3 CANADENSIS L. f. connatifolia, f. nov.
ln extensione cadis super milice" norme, biais fdiis
ad modem cupide connes. inlerdum rune stirpibus
folioda.
Sur le prolongement de l'axe en haut du verticille normal,
se rencontrent deux feuilles soudées sur la marge, de façon à
former une coupe; parfois un ou plusieurs rameaux portent de
telles feuilles.
QUÉBEC: Nominingue, lac Saint.-Joseph, bois décidu, 20 août
1957, frère ,Jean-Paul Bernard 57-171b.— Talus ombragé en
bordure du chemin de fer, près du pont. de lit rivière Sawgay,
à l'ouest. de Nominingue, 19 juil. 1957, frère Jean-Paul Bernard
5748 (holotype. Herbier National, Ottawa).
Un échantillon semblable, provenant du Nouveau-Brunswick,
se trouve aussi dans l'Herbier National, à Ottawa.
Il nous est agréable de remercier Mrs. Roxamt S. Ferris
(Stanford University) et le frère Jean-Paul Bernard, 0. s. v.
pour le prêt d'échantillons d'herbier, ainsi que le Dr Bernard
Boivin (Ottawa) et le père A. Mailly (Washington, D.C.) pour les
services rendus en rapport avec la présente étude. Pour les
citations d'herbier, nous avons utilisé les abréviations proposées
par Lanjouw et Stafleu (1956).

RiehltENCES

ANDERSON J. 1'. 1947. Flora of Alaska and adjacent. parts of Canada


Part VI. pp. 363-423.
HULTàN, E. 1947. Flora of Alaska and Yukon, VI: 981-1066.
LANJODIV, J. A STAYLEU, F. A. 1956. Index Herbarioruni. l'art I
The lierbaria of the world. cd. 3. Utrecht.
LE NATURALISTE CANADIEN.
" A G RI CU LT URE "
Bimestriel et organe officiel de
La Corporation des Agronomes de la Province de Quel,cc.
Sommaire du Vol. XIV, No 6
ÉDITORIAL: Bilan de l'amélioration des plantes au Canada III. Culture
céréalières spéciales, Roland Lespérance; Le millet, culture céréalière de
secours pour le Québec, N. R. Mincit et Paul Gervais; Pour une meilleure
qualité culinaire des pommes de terre, Bernard Baribeau; La tomateferguson,
L-H. Lyall; Quelques aspects des recherches sur le désherbage chimique, J.-R.
Ray et P.-0. Ripley; L'amélioration des animaux de ferme III, Les borins
de boucherie, Paul Sylvestre.— L'AGRICULTURE EN MARCHE:
Bibliographie: Le yearbook 1957 I( Soit n — Potasse canadienne, R. Lespé-
rance; Insecticides incorporés aux engrais chimiques, P. Lambert; Un
nouvel engrais azoté: PAzorgan; Alimentation des vaches laitières — Les
croisements de race de moutons, J.-P. Lemay; La salle de traite en 4( arête
de hareng n — Lutte contre la fièvre de transport — Pour augmenter l'effi-
cience des bovins de boucherie — Pour réduire la perte de poids en transit —
Température et ventilation de la porcherie — Parturitions multiples.
Vente ordonnée des porcs— Les aviculteurs du Québec vont de l'avant—
Lutte contre les maladies aviaires.
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VOL. LXXXV (XXIX de la troisième série) N° 5
Québec, mai 1958

LE

NATURALISTE
CANADIEN
Fondé en 1868 par l'abbé L. Provaneher.

13113UOItit01SE
ERRES ET
'ta T
MINWSERE. DES
DU QUÉBEC
Foies DU

SOMMAIRE
Contribution à la connaissance des Destnidiées de la région des
Trois-Rivières.— Frère IttÉttÉe-Mmite. 105
Revue des livres.--- J.-1V. L VEneièaE 134
XVe Congrès international de Zoologie 136

tèleslests e

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L'UNIVERSITÉ LAVAL
QUÉBEC, CANADA.

Bulletin de recherches, observations et découvertes se rapportant


à l'histoire naturelle et aux sciences en général, publié avec
l'aide du Gouvernement de la province de Québec.
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Pour l'administration
L'abbé J.-W. LAVERDIERE,
Faculté des Sciences,
Boulevard de l'Entente,
Québec.
Pour la rédaction :
Dr Yves DESMARAIS,
Faculté des Sciences,
Boulevard de l'Entente,
Québec.

HOMMAGES DE

a rain ailormy
MONTRÉAL

Québec Ottawa
LE NATURALISTE CANADIEN
Québec, mai 1958
VOL. LXXXV (Troisième série, Vol. XXIX) No 5

CONTRIBUTION À LA CONNAISSANCE des DESMIDIÊES


DE LA RÉGION DES TROIS-RIVIÈRES'

par

Frère IntxÉE-MARIE, I.C. Dr. Sc.


La Pointe-du-Lac, P.Q.

E t'A 8 Ti? /TM Ehrcnberg (1832)

Comme nous le faisions remarquer dans notre dernier article


sur les Desmidiées de la Région des Trois-Rivières, publié en
1954 (Hydrobiologia: Vol. V, No I), nous avons dans le présent
article, tant de plantes nouvelles et pour la région et pour la
Science, qu'il est plus simple de reprendre tout le groupe des
Euastrum, pour en faire une refonte à peu près définitive, qui
pourra servir de base à une étude presque fi nale de ce genre dans
la Mauricie. Jusqu'à maintenant, ce groupe comprenait moins
de 50 entités, alors que le présent article en compte. 92, divisées
en espèces, variétés et formes dont 15 sont nouvelles pour la Scien-
ce, 17 sont nouvelles pour l'Amérique du Nord, 25 sont nouvelles
Pour le Canada et 42 sont nouvelles pour la Mauricie. Nous
décrivons et figurons tous les Euastrum nouveaux pour la Pro-
vince, et qui n'ont pas encore été décrits dans notre Flore Destni-
(hie (1938), ou dans le Naturaliste Canadien depuis cette date,
ou dans Hydrobiologia, Vol. IV, Nos 1 et 2 (1953).
Pour les plantes que nous avons déjà publiées, décrites ou
dessinées dans l'un nu l'autre de ces articles, nous n'y faisons
qu'un renvoi, avec indication de la figure, à moins que quelques
1. Ce travail a été entrepris avec l'aide de l'Office de Recherches Scientifiques,
Ministère de l'Industrie et du Commerce de la Province de Québec.

Vol. LXXXV, No 5, mai 1958.


106 CONTRIBUTION À LA CONNAISSANCE DES DESMIDIFIES

particularités intéressantes non encore signalées précédemment


n'ajoutent quelque intérêt par des détails passés inaperçus dans
les mentions précédentes.
Nous gardons autant que possible les mêmes abréviations
pour désigner les mêmes choses, comme dans les articles précédents,
et très peu d'abréviations nouvelles s'ajoutent à la liste déjà
publiée dans Hydrobiologia pour les Cosinarium.

ABRin'IATIONS

L.: Longueur totale avec les épines s'il y a lieu;


1.: Largeur totale avec les épines s'il y a lieu;
B.: Largeur du sommet avec les épines s'il y a lieu;
Ep.: Longueur des épines;
Is.: Largeur de l'Isthme;
E.: Epaisseur maximum;
la.: Profondeur de l'incision apicale;
(r): Rare, pas plus de 10 spécimens trouvés; dans ce cas
nous indiquons les numéros des lacs où ces spécimens
ont été récoltés;
(rr): Très rare: pas plus de 5 spécimens trouvés;
(c).: Commun: en nombre appréciable dans plusieurs récol-
tes;
(Ce): Très commun: en grand nombre dans la plupart des
récoltes;
F.D.: Flore Desmidiale de la région de Montréal (1938);
D.R.T-R.: Desmidiées de la Région des Trois-Rivières,
publiées dans le ,Naturaliste Canadien Vol. LXXIV,
Nos 3-4, pp. 108-125;
D.L-S-J.: Desmidiées de la région du Lac-St-Jean, publiées
dans Hydrobiologia, Vol. IV, Nos 1 et 2, pp. 1-209, et
14 planches;
M.B.D.: Monography of the British Desmidiaceae par les
West Vol. II, pp. 1-76.

EUASTRUM Ehr.
1. E. aboense Elfv. (r). (Dans les lacs Nos 8, 9, et 23).
F.D.: p. 127, Fig. 7, pl. XIV.

Ln NATURALISTE CANADIEN.
CONTRIBUTION ,s-1. LA CONNAISSANCE DES DESMIDIEES 107

L.: 60 67.6 mu; 1.: 40-42 mu; Is. : 12.9 — 13.2 mu; Lp.:
19.3 — 20 mu; E.: 24.5 — 25 mu.
Les 10 à 12 scrobicules de chaque hémisomate sont bien
visibles sur les frustules vides. Depuis sa description par Elfing
en 1881, cette plante e été retrouvée par Roy et Bissett, dans les
Iles Britanniques (1894) et par les West (1903). Ducellier a
fait de cette espèce une étude approfondie (1918). Il eu est
venu à la conclusion que l'espèce doit se diviser en 5 bonnes
variétés qu'il nomme: Var. simplex, var. robustum, var. commune,
var. dideltiforme et var. rhomboidale; mais de tout ce qui s'est
dit sur cette espèce et ces variétés, on peut conclure que la ques-
tion reste ouverte, et que l'espèce n'est pas encore bien définie.
On voit aussi que G.R. Cedergren dans Arkiv for Botanik, Band
25A, No 4, p. 35, est loin d'épouser toutes les idées courantes sur
cette plante, et montre combien la démarcation lui semble arbi-
traire entre les espèces E. sinnosum, E. ansatum, E. circulare,
E. 8ecuriformieeps et leurs nombreuses variétés. La variété qui
se présente le plus communément dans nos récoltes est la var.
commune. C'est cette même variété que l'on trouve dans la
région de Montréal. La plupart des auteurs qui citent cette
espèce semblent ignorer ses nombreuses variétés. Cette espèce
ne semble pas avoir été trouvée aux Etats-Unis. Au Canada,
elle est rare: nous l'avons trouvée dans la région de Montréal
(1938), au Lite St-Jean (1942-1952), et dans la région des Trois-
Rivières (1953).
2. E. abruptuin Ndt. (r). (Lacs Nos 13 et 56).
Ark. for Bot. Band I, Figs. 23 & 24, pl. IV. (Regnelleschn
Expedition — 1903).
L.: 45 — 45.9 mu; 1.: 28-29 mu; Is.: 9.3 — 9.5 mu; Lp.:
22.2 — 22.5 mu.
Cellule de forme presque rectangulaire, séparée en deux par
des sinus médians profonds, linéaires, un peu élargis et arrondis
au fond. Le sommet presque rectangulaire de l'hémisomate est
profondément divisé au milieu, et largement ouvert; chacune
des marges latérales de ce lobe est ornée d'une épine courte et
disposée horizontalement. Le lobe polaire est séparé, de chaque
côté, du reste de l'hémisomate, par un sinus profond semi-circu-
laire. Le lobe inférieur de l'hémisomate est rectangulaire,

Vol. LXXXV, No 5, mai 1958.


108 CONTRIBUTION Â LA CONNAISSANCE; DES DESMI

terminé à la base par un tnueron aigu. Les angles supérieurs


des lobes latéraux sont légèrement enflés et ornés de 3 granules
moins proéminents. Le centre de l'hémisomate est orné d'une
protubérance granuleuse, élevée, formée de trois granules arqués;
et de deux scrobieules, un de chaque cété de la protubérance
centrale, et un peu au-dessus. (G. Preseott les appelle e musei-
luge pores s). En plus de ces ornements, la membrane porte
encore un ou deux petits granules sans disposition bien définie
le long des marges latérales. A la base, de part et d'autre de
l'isthme, apparaissent encore deux granules ne débordant pas
dans les sinus médians. La vue apicale fait voir que la protu-
bérance centrale est très élevée; et la vue latérale montre une
profonde dépression de la membrane à l'isthme.
Dans l'Amérique du Nord, cette espèce a été signalée aux
États-Unis dès 1884, par F. Wollo: par W. et G.S. West dans des
récoltes de Johnson en 1898; par C. E. Taft, pour le lac Érie en
1945 et le Dakota en 1948. On sait que L. O. Borge l'avait
rapportée d'une expédition en Russie septentrionale, en 1903
(Ark. for Bot. Band 19, No 17), et que R. Gronblad l'a récoltée
dans la même région et en Finlande (1921). La forme minus
était connue chez nous avant 1897; niais ceci est la première
mention du type dans notre pays. Fig. 1.
3.— E. abrsiptum Ndt. forma minus W. et G.S. West (ce).
(Dans 35 lacs de la région).
F.D.: p. 130, Fig. 3, pl. XIX.

FIGURES
L— E. abrupturn Ndt. 2.— ansatum 'taifa var. dideltiforme Ducellier. 3.--
E. bidentatum Nag. forma Iota f. nov. 4.— E. bidentaturre Gag. var. roteralatem
var. nov. 5.— E. bipale (Turp.) Elir. var. elobatum Lund. 6.-- E. Dotait
Sam. var. isthmochondruen Gronb. 7.— E. candianum Delp. var. munitum
Turn. forma eanadiana forma nov. 8.— E. compactera Wolle, var major, Sa-
gerk. 9.— E. crispulum (Ndt.) W. et G.S. West. 10.— E. denticulatem (fItr-
chn.) Gay, var. angustieeps Gronb. 11.— E. Didelta (Turp.) Ralfs, var, ere-
retteneiforme Ducellier. 12.— E. Didelta (Turp.) Ralfs, var. intermediura Ducel-
lier. 13.— E. Didelta (Turp.) Ralfs forma longicolle Forma nov. 14.—E.
divaricaturn Lund var. inerme var nov. 15.— E. dubium Nag. forma mauritiana
f. nov. 16.— E. laponicum Schm. var. guebecense var. ttrLv. 17.— E. Luthe-
mulleri 18 & 19.— E. pâturante Ralfs, var. Pree-Seottii var nov.
20.— E. cumula nov. sp. 21.— E. putchellum Bréb. var. retusunt W. et G.S.
West. 22.— E. sinuosum Lenorm. var. bidentaium var nov. 23.— E. :Mentana
Lenorm. var. Subjennerii W. et G. S. West. 24.— E. Turnerâ W. West forma
jarre forma nova. 25.— E. urnaforme Wolle forma rostrata forma nova.

LE NATURALISTE CANADIEN,
CONTRIBUTION Â LA CONNAISSANCE DES DESMIDIRES 109

Vol. LXXXV, No 5, mai 1958.


110 CONTRIBUTION .1 LA CONNAISSANCE DES DESMIDIRES

L. : 22-25 mu; 1.: 17-20.3 mu; Is. : 4.5-5.4 mu; Lp. : 14-15.5
mu; la.: 2.5 — 3 mu.
Cette petite forme a été remarquée en Amérique par L. N.
Johnson, avant 1897; elle fut retrouvée par J. A. Cushman dans
la Nouvelle-Angleterre en 1905; R. Gronblad la signalait en Fin-
lande (1921), W. R. Taylor à Terreneuve (1935), Roy Whelden
en Floride (1941), G. Prescott et Scott dans les États du sud
(1945). Entre temps, nous la trouvions dans la région de Mont-
réal (1938), dans celle des Trois-Rivières (1944), du lac Mistassini
(1949), dans celle de Québec (1951) et dans celle du Lac St-Jean
(1952). Elle semble plutôt rare dans les pays d'Europe centrale
et mériodionale.
4.— E. affine Ralfs (ce). (Dans 18 lacs de la région).
F.D.: p. 121, Fig. 4, pl. XV; Fig. 9, pl. XVI.
L.: 93-118 mu; 1.: 47.3 — 64.5 mu; Is. : 12-16.5 mu; Lp.:
25-27 mu; E.: 31-34 mu.
Cette espèce a été trouvée dans presque tous les pays d'Euro-
pe, un peu partout aux États-Unis et au Canada; mais dans notre
Province, elle n'apparaît que dans la région de Montréal (1938),
dans celle des Trois-Rivières (1944-1947) et (1952); puis dans
celle de Québec en 1951 et dans celle du Lac St-Jean (1942-1949).
5.-- E. ampallaceum FIassall, (rr). (Lacs Nos 6, 56, 58, 69).
F.D.: p. 123, Fig. 1, pl. XVI.
L.: 83.7 — 92.5 mu; 1.: 51.5 — 57 mu; Is. : 9.7 --- 13.2 mu;
Lp.: 22.8-24 mu; la.: 6.4 -- 9 mu; E.: 33 — 34.3 mu.
La membrane est visiblement serobiculée. Cette espèce est
commune dans le inonde entier; elle est inscrite 32 fois dans nos
fiches avec 6 formes ou variétés. Au Canada, elle a été trouvée
par J. A. Cushman à Terreneuve en 1904 et en 1906; par J.
Baxter en 1907, au Nouveau-Brunswick; par N. Carter en Colom-
bie Canadienne en 1928; par W. R. Taylor à Terreneuve en 1935;
par nous-même, dans la région de Montréal, en 1938, au Lac St-
Jean en 1942 et 1952, dans la région des Trois-Rivières en 1947
et 1952, et par C. Ccdercreutz au Labrador en 1942.
6.— E. ansatum Ralfs, (ce). (Dans 26 lacs de la région).
F.D.: p. 126, Fig. 10, pl. XVI.
L.: 90-116 mu; L: 44.5 — 49.3 mu; Is.: 12 — 13.5 mu; Lp.:
21-26.7 mu; Ia.: 5.5 — 6.2 mu; E.: 30-32 mu.

LE NATURALISTE CANADIEN,
CONTRIBUTION Â LA CONNAISSANCE DES DESIIIDIEES 111

Sur plusieurs spécimens vides, nous avons pu examiner la


ponctuation en lignes parallèles longitudinales de la membrane.
C'est croyons-nous le plus sûr caractère distinctif de cette espèce.
Elle a été récoltée dans le monde entier, et, au Canada, dans toutes
nos provinces. Nous avons aussi trouvé une forme très forte-
ment scrobiculée, mais qui conserve les contours de l'espèce
E. ansatum (Lac No 46).
7.— E. ansatum Ralfs, var. dideltiforme Ducellier (rr). (Lac
No 47).
Desm. de la Campine Belge: Étude Biogéographique par
Van Oye, p. 47, fig. 13, pl. II. L.: 106.2 — 109 mu;
1.: 48.2 — 48.8 mu; Is.: 16 — 16.8 mu; Larg. Lp.:
19.3 — 19.7
Cette variété de Ducellier a fait couler beaucoup d'encre;
les desmidiologues ont longuement glosé sans résultats définitifs
de ses caractères distinctifs. Les auteurs que nous avons en
main sont loin de s'entendre à ce sujet. Plusieurs d'entre eux,
avec Van Oye et R. Gronblad ont herborisé dans les régions d'où
la variété a été décrite et semblent en très bonne posture pour
émettre une opinion motivée. Nous croyons devoir les suivre,
et dans ce cas, nous regrettons de ne pouvoir accepter le dessin
de G. Prescott et Scott (Fig. 4, pl. III, p. 252 de « Amer. Midl.
Nat. Vol. 34, No 1, 1945) comme représentant adéquatement la
variété dideltiforme de Ducellier. La nature de la membrane
serobiculée en lignes parallèles longitudinales semble décidertoute
la question dans le cas présent.
Selon divers auteurs européens, et selon nos propres spéci-
mens, le col est très étroit, bien dégagé, et les protubérances ne
débordent pas en dehors des marges, comme chez E. Didelta
typique. Il reste la question du pH de l'eau où la plante a été
recueillie. Selon Ducellier, ce serait 6.5; à peu près le même
d'après Wehrle et van Oye. Or le lac où nous avons recueilli
nos spécimens avait un pH de 7.1 au moment de la récolte ce qui
signifie un pH d'environ 6.5 à 7 au printemps et durant les pre-
miers mois de l'été. Encore un détail qui nous incite à nous
rapprocher de l'opinion de van Oye et de R. Gronblad, Fig. 2.
8.— E. ansatum Ralfs var. pyxidatum Delp. (rr). (Lac No 18).
F.D. : p. 127, Fig. 10, pl. VIII.

Vol. LXXXV, No 5, mai 1958.


112 CONTMUUTION .k LA CONNAISSANCE DES HESMIDIkES

I..: 86-98 mu; 1.: 43.7 -•-17 mu: la.: 12— 13.5 mu; Lp.:
17-18.5 mu: Ia.: 3-4 mu.
Nous n'avons trouvé cette variété qu'en une seule récolte,
au lac Castor près du lac à Gignère. Décrite en Italie (1873),
elle a ensuite été publiée par les Wes1 pour Madagascar, (1804),
et pour les Iles Britanniques en 1905; par von Borge pour la
Suède (1936); par Preseott & Scott pour la région du Mississipi
Inférieur (1912); par G. Il. Cedergren pour hi province de Harje-
dalen (1934), par R. Gronblad pour la Finlande et. la Laponie
(1912), par Beek-Mannagetta pour la Pologne (1929), par M.
Ilirano pour le Japon (1943): par nous-même pour la région des
Trois-Rivières (1947), et la région de Québec (19.51).
9. E. Oennation Wolk (ce). (I )ans 12 hies (le la région).
F.D.: p. 135, Fig. 3, pl. XVI.
L.: 53-63 mn; I.: 32.5 — 38 ; Is.: 11.3 — 13.2 mu; Lp.:
I1 11.7 mu; E.: 23-24.5 mu.
Cette espèce, décrite par Wolle en 1884. apparalt dans la
2e édition de u Desmids of the United-States- à côté de E. fias-
à la page 113. Il st mble que les deux noms désignent la
même plante. C'est du moins ce que nous pensions avec les
West, et ce qu'ils (lisent dans s A contribution to our knowledge
of the F. W. Algae of Columbia p. 1032 s. Cette petite espèce
a été trouvée dans le monde entier, exeepté en Europe occidentale.
Nous ne mentionnerons que quelques publications pour l'Améri-
que du Nord: 1Volle, pour les Etats-Unis de l'Est (1884); W.
et O.S. West pour le Maine (1891), et pour les mêmes régions
(1897): G. E. Nichols pour le Michigan (1930); G. Prescott pour
I'lle Royale, lac Michigan (1937): Irénée-Marie pour la région
de Montréal (1938); Prescott et Scott pour la Lousiane (1945);
Irénée-M. pour la région de Québec (1951 et 1953, et celle du
Lac St-Jean (1952). En dehors de l'Amérique du Nord, cette
espèce a été trouvée quatre fois, dont une fois en Colombie (Amér.
du Sud), et pas une seule fois en Europe.
10.- • E. bidentatum Niigeli (cc). (Dans 19 lacs (le la région).
F.D.: p. 132, Figs. (I, 7, 8, pl. XVII; Fig. 11, pl. XVIII;
Fig. 4, pl. XX.
L.: 40-60 nui; 1.: 27.6 — 37.5 mu; Is.: 5 9.8 mu; Lp.;
12.5 — 28.5 mu; la.: 0-8 mu; E.: 21.6 — 25.5 mu.

LE NATUIIALIATE CANADIEN.
CONTRIBUTION A LA CONNAISSANCE DES DESMIDIEES 113

Cette espèce est très largement répandue dans le monde


entier. Dans notre pays, elle a été trouvée dès 1913 par C. Lowe
dans le Nord Canadien, puis dans le Lac des Bois, ail centre du
Canada, en 1924, et l'année suivante, à Ste-Anne-de-Bellevuc,
près de Montréal. Elle a été trouvée par C. H. d'ailes en 1930
et 1933 dans la Colombie Canadienne; par N. Carter dans la
même région en 1935, par W. R. Taylor dans Terreneuve (1935);
par nous-même à St-Hubert (1938), et au Lac St-Jean (1942);
la même année par C. Cedercreutz au Labrador, et par C. E.
Taft dans les eaux du lac Erie; nous la trouvions dans la région
des Trois-Rivières en 1947 et 1952, puis au lac Mistassini en 1949
et dans la région de Québec (1952). Nous l'avons relevée dans
47 des volumes de notre bibliothèque algologique, pour toutes
les parties du monde.
11.— E. bidentatum Niigeli forma laie f. nov. (rr). Lac No 45).
L.: 61.2 — 61.8 mu; 1.: 45.1 — 45.3 mu; Is.: 10.5 — 10.6
mu; Ia.: 9.5 --- 9.7 mu; Lp.: 29 — 29.3 mu; Ep.: 3.3
— 3.5 mu.
Forme qui se rapproche de E. bidentatum forma speciosum
Boldt par sa cellule élargie (rapport: longueur/largeur =1.35),
comme dans la forme speciosum, mais qui n'en sépare nettement
par ses dimensions environ un tiers plus grandes, et ses marges
qui portent les granules propres à l'espèce typique.
On trouve à la planche I, p. 250 de « The Amer. Midland
Nat. Vol. 34, No 1 (1945) » un dessin (fig. 4) de G. Prescott
Scott qui ressemble beaucoup à la variété tata décrite ici. Elle
s'en distingue par les deux granules au-dessus de la protubérance
centrale. Ces auteurs font remarquer dans leur texte que les
spécimens qu'ils ont trouvés et dont l'un est représenté, « in-
tergrade » avec la variété speciosum (Boldt) Schm. Fig. 3.
Forma ad similitudinern E. bidentatum accedens formas speciosam
cellule dilatai, nt in forma speciosum, oeil perapicua sejuncia dimensionibus eireiter
irientia majoribus partis, et marginibus qui granulis propriis speciei typicie fondai.
12.— E. bidentatum N;igeli var. rotundatum var. nov. (44). (Lacs
Nos 31, 47, 65). L.: 42-45.6 mu; 1.: 25.8 — 28.2 mu;
Is.: 7-8 mu; la.: 4 — 6.3 mu.
Variété qui semble tenir le milieu entre E. bidentatum et
E. dubium, possédant plusieurs caractères de chacune de ces deux

Vol, LXXXV, No 5, mai 1958.


114 CONTRIBUTION A LA CONNAISSANCE DES DESMIDIEES

espèces. Nous l'avons trouvée dans trois lacs éloignés de plus


de 25 milles les uns des autres.
La cellule comporte trois lobes distincts par hémisomate.
Ce qu'on pourrait appeler la base de l'hémisomate est formée de
deux lobes égaux à marges latérales arrondies; le lobe apical est
presque fendu en deux par une incision apicale linéaire; il a la
forme d'un coin, à côtés droits, de la hase jusqu'au milieu; puis
il s'arrondit en deux bordures sygmoïdes de chaque côté de l'inci-
sion apicale. Ce lobe est séparé des lobes latéraux par des sinus
triangulaires profonds et presque aigus au sommet. La membrane
est lisse, mais ornée de quelques granules le long des marges: un
de chaque côté de l'incision médiane, un très petit granule plat
en dedans de la marge de l'ondulation supérieure, et un en dedans
de la marge de l'ondulation inférieure, mais qui ne se font pas
sentir sur la régularité de la marge des deux lobes. La protubé-
rance centrale est formée de 3 granules allongés. L'isthme est
très étroit, comme dans tout le groupe des E. bidentatum. Chaque
chloroplaste possède 3 ou 4 pyrénoïdes petits et arrondis.
Varioles gui invenitur in medio loco inter E. bidentatum et E. dubium, eum
pluribus formis utriusque speciei. Cellule sont Ires distinctes lobas in quaque
hemicellzda. In base, hemicellzda label pares lobas guarani margines lateres
rolundates; loba apicalis fera fissa in dual partes oequales lineari apicali incisure.
Est connais carra lateribus redis a base asque ad medium, deinde rotundata celai
duo sugmoides Urabi in utroque latere apicalis incisasse. Loba heac sejancla a
lubie lateris sinibus triangulis et profundis et fere celas in apice. Membrana leris
red ornais nonnullis granulis, seeundum margines; unum ex utraque parte media
incisions, minutum atque tete granulum infra marginem undulationzs superiorit
et aliud taira marginem undulationis inferioris, set non extra marginem. Turner
centralis surgit in tria produeia granula elongala. Isthmus ardus. Quisque
chtoroptania ornalua 3 vel 4 pgrenoidibus minuits et rotundatis.
13.— E. bidentatum Nag. forma speciosum (Boldt) Selim. (ri',
(Lacs Nos 31, 45, 46).
Le N. C.: Vol. LXXIV, Nos 3-4, p. 109, Fig. 3, pl. I.
L.: 45-48.5 mu; 1.: 32.5 — 34 mu; Is.: 7.2 — 9.7 mu; Ia. :
6.3 — 6.4 mu.
Cette forme décrite par Schmidle en 1895 se caractérise par
le rapport longueur/largeur qui se rapproche toujours de 1.35.
Cette forme est très rare. C'est sa deuxième mention pour le
Canada.

LE NATURALISTE CANADIEN,
CONTRIBUTION A LA CONNAISSANCE DES DESMIDIFIES 115

14.- E. binale (Turp.) Ehr. (r). (Lacs Nos 47, 58, 65).
F.D.: p. 138, Fig. 4, pl. XIX.
L.: 15-20 mu; 1.: 12.5 - 16 mu; Is.: 3 - 5.4 mu; Lp.:
7.5 - 10 mu; E.: 9-11 mu.
Toute petite plante absolument cosmopolite, que nous avons
relevée dans 59 volumes de notre bibliothèque, et pour toutes les
parties du monde. Nous l'avons trouvée dans toutes les régions
de notre Province, mais toujours sous une faible densité, ce qui
nous incite à la considérer tout de même comme rare chez nous.
Elle est éminemment variable. On en compte pour le moins 37
variétés ou formes décrites et figurées par les desmidiologues.
15.- E. binale (Turp.) Ehr. var. elobaium Lund. (rr). (Lac No 3.)
M.B.D.: Vol II, p. 54, Fig. 35, pl. XXXVIII.
L.: 27.4 - 28.2 mu; 1.: 17.7 - 18.5 mu; Is.: 6.4 - 6.5 mu;
Lp. : 12.9 - 13.2 mu; E. : 13-13.3 mu.
Petite variété qui se distingue du type par ses côtés bi-ondu-
lés et les angles des sommets de ses bases aigus-arrondis. Cette
rare variété apparaît pour la première fois dans la flore algologique
du Canada. Elle a été déjà signalée par J. A. Cushman en 1905
pour le New-Hampshire, seule mention pour les États-Unis. Elle
a été trouvée également en Malaisie par Ch. Bernard en 1909,
et par von Borge en Suède en 1936. Fig. 5.
16.- E. binale (Turp.) Ehr. forma Gutwinskii Schm. (cc). (Dans
19 lacs.)
F.D.: p. 139, Figs. 9 et 10, pl. XIX.
L.: 24-29 mu; 1.: 18-20 mu; Is. : 5 - 8.5 mu; Lp.: 12-13.5
mu; E.: 12-14 mu.
Cette forme est plus commune même que l'espèce-type. Elle
a été citée dans au moins 38 ouvrages plus ou moins volumineux
depuis sa description primitive par Schemidle, en 1894. Dans
notre Province, nous l'avons trouvée autour de Montréal en 1938,
dans la région des Trois-Rivières en 1945, et dans la région de
Québec en 1951; dans la région du Lac St-Jean, en 1942 et 1949.
17.- E. binale (Turp.) Ehr. forma pians W. West (cc). (Dans
18 lacs de la région).
F.D.: p. 139, Figs. 1 & 2, pl. XVIII.
L.: 15.5 - 18.5 mu; 1.: 11.5 - 12.8 mu; Is.: 2.3 - 5 mu;
E.: 6.5 - 7 mu.
Vol. LXXXV, No 5, mai 1958.
116 CONTRIBUTION LA CON N A TSS A N CE DES DESM I DI II1ES

1 'ite forme très commune de l'espèce et absolument cosmopo-


lite.
18.-- C. binale (Turp.) Ehr. forma mimer '1V. West (ecl. (Dans
19 lacs de la région).
F.1).: p. 139, Figs. 0 & 7, pl. SIS.
1..: 12 • ------10.5 ; I .: 10.7 • 13 mu: ls.: 2.0 3.8 mu;
E.: 6.8 7.2 mu.
Cette petite forme est peu répandue dans le monde. En
dehors du Canada et des États-Unis, elle n'apparaît guère que
dans les lies Britanniques. Au Canada, elle a été trouvée dans
la région de Montréal en 1938; dans la région des Trois-Rivières
en 1947 et 1952; dans la région du lac Mistassini, en 1949, et
dans la région du Lac St-Jean, en 1942, 1949 et. 1953.
19.--- E. Boldlü Sehm. var. isthmoehondrum (Iront). (rr). (Lacs
nos 13 et 49).
Acta Soc. pro Fatum et Flore Fenil.: Vol. 49, No 7 (1921)'
Figs. 1-4, pl. III.
22.3 22.0 mu; 1. : 16.8 17.5 mu; Is.: 2.4 3.5
mu; 1.p.: 12.1 12.8 mu; Ia.: 2.4 ------ 3.3 mu.
Nous traduisons ici la diagnose de R. Gronblad:
a Cellule dont le centre est orné de trois petits granules (ou
3 verrues presque circulaires), avec le reste de la série des granules
simples intra-marginaux; de plus, l'isthme est orné de chaque
côté, de granules plus grands et isolés. Les marges des lobes laté-
raux de l'hémisomate portent 3 granules aigus. Les sommets des
lobes polaires sont creusés au milieu, et. les angles, armés d'une
seule épine. Les marges latérales, en dessous du sommet sont
lisses et creusées vers le haut, s'arrondissent vers la base, et s'ornent
de trois granules épineux. La vue latérale est large, le sommet
largement arrondi; les protubérances centrales et les granules
de part et d'autre de l'isthme dépassant visiblement. Long. 25
mu; larg.: 20 mu; épairs.: 14.5 mu; Isthme: 5.3 mu."
Cette petite variété, décrite par R. Gronblad pour la Finlande
en 1921 n'avait été retrouvée que par W. R. Taylor à Terrenenve
(1935); ceci est sa troisième mention par les desmidiologues.
Fig. 6.
20.--- E. candiamm Delp. var. munitunt Turn. forma canadiana
forma nov. (rr). (Lac No 3.)

LE NATURALISTE CANADIEN,
CONTRIBUTION :A LA CONNAISSANCE DES OESMIDIéES 1 17

L.: 29 mu; I. : 20 mu; la.: 4.8 mu; Lp.: 13.7 mu; Ia.: 4.0 mu.
Nous avons trouvé à l'état erratique, une toute petite espèce
d'Euastrum qui répond assez bien à la description de E. candianum
Delp. var. muaitnoc Turn, quoique nos spécimens soient légère-
ment plus granits, mais pas assez toutefois pour être portés dans
le type de E. rand ianunt, et qui possède quelques particularités
non essentielles à la variété min aient. Voici comment nous
croyons devoir la décrire avec Turner:
« Petit Euastrum à marges spinuleuses; armées de 6 épines
de chaque côté d'un hémisomate: trois sur le lobe polaire, et trois
sur le lobe de la base. Les épines sont fines et iiiguês.
Les dimensions sont sensiblement supérieures à celles de la
plante de W. 13. Turner, lesquelles se lisent: 1,. : 20inu; 1.: 7.5 mu;
5 mn. »
Ce qui distingue surtout la forme canal!ian a, ce sont les inci-
sions apicales qui sont linéaires et non évasées; et les dimensions,
en particulier la largeur, qui est supposée n'être que 7.5 mu chez
la variété mu ni tum ?), alors qu'elle en a 20 chez nos spécimens.
Ii est probable toutefois que ce chiffre de 7.5 est une erreur
de typographie, car le dessin de W. 13. Turner comporte facilement
une largeur de 16 à 18 mu. On peut raisonnablement supposer
17 mu au lieu de 7 pour la largeur d'après le dessin de W. B. Tur-
ner. C'est ce que nous avons fait. Le dessin de Turner présente
14 épines à un hémisomate alors que l'autre en a seulement 10,
ce qui pourrait être un oubli du dessinateur plutôt qu'une erreur
du Créateur! Il est vrai que W. B. Turner ne semble pas trop
scrupuleux sur les chiffres: ainsi, dans sa description, il donne 3
épines sur le lobe polaire <le chaque côté, alors qu'il en dessine 3
sur un sommet et 4 sur l'autre. Nos spécimens sont tous symé-
triques. Fig. 7.
Minuta forma eimilie Euastro candiano var. minuta, sed Unau longior.
liargincs spin aloses »uni, opinulic quoque latcri iremicelluloe armai: ires in lobe
polari cl ires in &lois lobs. .5pinulre tenus> et acula' Hunt. Dimeneiones sensibile
euperiores quant in variable munitam. Incisuric apicales linearee ci prafundre.
Anguli amati suai nouera conetanli spinarum.
21 -- E. Ciastonii Racib. (cc). (Dans 32 lacs de la région).
FA/ : p. 150, Fig. 12, pl. XVIII et Figs 1 et 2, pl. XX.
L.: 38-47 mu; 1.: 24.5 — 27 mu; Is. : 5-7 mu; Lp.: 22.5 —
32 mu: Ia. : 7.5 11.5 mu; E. : 41 - - - 44 mu.

Vol. I.XXXV, No 5, mai 1958.


118 CONTRIBUTION JI LA CONNAISSANCE DES DESMIDIL'ES

Cette espèce très commune dans la région n'est pas pour cela
commune dans le reste de l'Amérique du Nord. Au Canada, elle
apparaît dans la région de Montréal en 1938; dans celle des
Trois-Rivières en 1947, dans celle de Québec en 1951 et dans
celle du Lac St-Jean en 1942 et 1949. E. O. Hugues la trouve
dans les Provinces Maritimes en 1948. Aux États-Unis, les
West la trouvent en 1895 dans les États de l'Est, J. A. Cushman,
dans le New-Hampshire en 1905, et Prescott et Scott, dans la
Louisiane en 1942. Cette plante semble bien exclusivement
américaine.
22.— E. Ciastonii Racib forma minor forma nova. (r). (Lacs
Nos 51 et 53).
L. : 24.8 — 25.8 mu; 1.: 17.5 — 20 mu; Is.: 4.8 — 5.6 mu;
Fp.: 0.8 mu; Ia.: 3.2 — 3.3 mu.
Très jolie petite plante qui ressemble apparemment en tout
point à la plante typique, mais environ 1/5 plus petite. Nous
l'avons trouvée parmi les plantes typiques dans deux lacs parti-
culièrement riches en E. Ciastonii.
Parsa planta °mina tirailla typa, aed 1/3 — parle paraior.
23.— E. compactum 1Volle. (r). (Lacs Nos 23, 24, 28, 29).
D.L-S-J. : p. 164, Figs 9 et 10, pl. XIX.
L.: 30.6 — 42.2 mu; 1.: 21-22.5 mu; Is.: 6.3 6.5 mu;
Ia. : 4.2 — 6.4 mu.
Nos recherches dans la région des Trois-Rivières confirment
ce que nous avons dit de cette espèce dans D.L-S-J, p. 164 et
clans le N. C. Vol. LXXIV, p. 110. Certaines formes de E.
elegans tendent vers E. compactum, c'est vrai; mais comment
peut-on savoir si ce n'est pas plutôt certaines formes de E. com-
pactum qui tendent vers E. elegans ? Ainsi, nous avons quelques
spécimens aberrants que nous croyons devoir séparer de leur
type, et nous ne pensions pas que Lagerheim ait fait erreur en
les rattachant à E. compactum comme une bonne variété de cette
espèce, parce que nous les avons trouvés parmi de nombreux
spécimens typiques de E. compactum Wolle.
24.-- E. compactum Wolle var. major Lagerh. (r). (Lacs Nos
24, 28 et 29).

La NATURALISTE CANADIEN.
CONTRIBUTION À LA CONNAISSANCE DES DESMIDIéES 119

Ofversight af Kongel Vetenskaps-Akademiens Forhandlinger


1885, p. 234, Fig. 29. pl. XXVIII.
L.: 14-17 mu; 1. : 27.3 -- 29 mu; Is.: 6-9.7 mu; Ta.: 6.4 mu.
Cette variété se distingue du type par ses dimensions plus
grandes, par hi forme assez différente de ses lobes supérieurs plus
allongés et par les angles des bases qui sont moins arrondis. Fig. 8.
25.— E. erassum (Bréb.) K.utz. (cc). (Dans 41 lacs de la région).
F.D.: p. 119, Fig. 1, pl. XIII.
L.: 140-180 mu; 1.: 78-102 mu; Is.: 30.5 34.3 mu; Lp.:
50-65 mu; la.: 8.5 — 10 mu.
Une des espèces du genre les plus communes; elle apparaît
dans 42 volumes de notre bibliothèque, et presque toujours
signalée comme de distribution générale. Nous l'avons trouvée
dans la région de Montréal en 1938, dans celle des Trois-Rivières
en 1947; dans celle du lac Mistassini en 1949; dans celle de Québec
en 1951: dans celle du Lac St-Jean en 1942 et 1949. Dans cha-
cune de ces régions, elle a été considérée comme commune ou
très commune, excepté au lac Mistassini et au Lac St-Jean où
elle a été indiquée comme rare.
26.— E. erassum (Bréb.) Kutz. var. Taturnii W. et G. S. West,
forma Allorgei Laporte. (rr). (Dans les lacs Nos 29
et 31).
N. C.: Vol. LXXIV, p. 111, Fig. 5, pl. I.
L.: 150-155 mu; 1.: 76 •— 77.5 mu; Is.: 22.2 22.7 mu;
Lp.: 52.5 — 54.5 mu.
Le scrobicule central est très apparent; les sinus polaires
sont peu ouverts et l'incision apicale, linéaire. Cette variété
est très rare. Depuis sa découverte et sa description par J. L.
Laporte en 1931, elle a été signalée pour le Lac St-Jean en 1942
et 1949, et pour la région des Trois-Rivières en 1947, et de nouveau
pour le Lac St-Jean en 1952.
27.— E. eriepulum (Ndt.) W. et G. S. West (rr). (Lac No 131).
M.B.D.: Vol. II, p. 172, Figs 15-18, pl. XI,.
L.: 28-29 mu; 1.: 20 -- 20.8 mu; Is.: 6.2 — 6.4 mu; Ia.:
0.8 mu.
Petite plante dont la longueur et la largeur sont dans le
rapport (le 3 à 2, à constriction profonde, à sinus linéaires, un
peu élargis et arrondis au fond. L'hémisomate est trapézoïdal,

Vol. LXXXV, No 5, mai 1958.


120 CONTRIBUTION A LA CONNAISSANCE DES DES111 DIEES

les angles des bases sont arrondis, suivis d'une ondulation mar-
quée au-dessus des angles de la base, et la partie supérieure des
marges latérales, rétuse. Le sommet est largement tronqué,
et distinctement émarginé tut milieu; et les deux demi-côtés de
part et d'autre de l'incision apicale, légèrement creusés. Les
angles des sommets sont finement arrondis. La vue latérale
de l'hémisomate est ovale-arrondie, un peu rétrécie vers le som-
met. La vue apicale est elliptique, portant une large enflure de
chaque côté. La membrane est lisse. Cette espèce semble
assez voisine de E. sublotatum. Elle est très rare. Depuis sa
ségrégation par les West en une espèce autonome, à partir de la
variété crispulum de l'espèce sublotatum, elle n'avait été retrouvée
que dans les Iles Britanniques, en Nouvelle-Angleterre et en
Colombie (Amer. du Sud 1907). Ceci est sa première mention
pour le Canada. Fig. 9.
28.— E. dentieulatum (Hiram) Gay (rr). (Lacs Nos 9, 30, 36, 41).
N. C.: Vol. LXXVIII, Nos 7-8, p. 200 (1951), Fig. 5, pl. IV.
22-22.6 mu; 1.: 17.6 19.5 mu; l.p.: 13 13.5 mu;
la.: 2 — 2.5 mu; Is. : 5 — G mu.
Cette petite espèce apparaît dans 54 volumes de notre biblio-
thèque, et pour toutes les parties du monde. Ce n'est pas éton-
nant qu'elle possède 13 variétés ou formes décrites. Au Canada,
elle a été mentionnée dans toutes les Provinces; dans le Québec,
nous l'avons trouvée dans la région des Trois-Rivières (1953);
dans la région de Québec (1951); dans celle du Lue St-Jean (1942
et 1949). Parmi ses nombreuses variétés et formes, nous avons
relevé les suivantes:
29. E. dentieulatum (Kirclin.) Gay var. angusticeps Gronb.
(rr). (Lac No 15).
R. Gronb. : New Desmids from Finland and Northern
Russia — Acta Societatis pro Emma et Mora Fenniea:
Vol. 49, No I, Fig. 10, pl. III.
Voici comment l'auteur décrit sa variété: s Lobe polaire
plus étroit, à peine dilaté; incision médiane aiguë à l'intérieur,
ouverte extérieurement, les angles des bases arrondis, armés cha-
cun d'un granule aigu. La vue apicale montre la tumeur cen-
trale très proéminente. 25 mu; larg. 20 mu; épaiss. : 14.6 mu;
Isthm. 5.3 mu. »

LE NATURALISTE CANADIEN,
CONTRIBUTION .1 LA CONNAISSANCE DES DESNIIDIBBS 121

Et l'auteur ajoute: s This variely is well characterized by


its narrow polar lobe with a deep and narrow istedian notch.
Figs. 10-1 I, PI. III."
R. Gronblad ajoute que la protubérance centrale est proémi-
nente; elle doit être typique ou à peu près, connue chez nos spéci-
mens. La membrane de nos plantes est peut-être plus granuleuse,
mais pas autant toutefois que celle de la var. granulatum des West
(Monog. llrt. Dean. Vol. Il, p. 571. Il convient de remarquer
que nos spécimens sont sensiblement plus grands. comme l'indi-
quent les dimensions suivantes: L.: 27-29 mu; 1.: 22-23
Is.: 6.4 - -• 6.5 mu; Lp.: 11 11.5 Ia.: 3.3 -- 4.2 mu.
Nous n'avons trouvé cette plante que dans des récoltes (l'un
seul de nos lacs, d'ailleurs très riche en petites plantes de tous
genres. Fig. 10.
30.— E. dentieulalum (Kirchn.) Gay, var. Nordstedlianum Irénée-
M. (r). (Dans les lacs Nus 17, 29, 46).
N. C.: Vol. LXXIV. Nos 3 & 4, p. III, Fig. 6, id. I.
L: — 12.5 mu; 1.: 30.5 -- 31 mu; Is.: 7 • • 9.2 mu; Ia.:
4.7 • 5.2 mu.
L'ornementation du centre (le la cellule est bien celle de la
variété Nordstedlinnum. Depuis Na description en 1947, cette
variété n'avait pas été retrouvée, si ce n'est au Lac St-Jean (1919).
E. Didella (Turp.) Raits. (ce). (Dans 40 lacs de la rég' 1.
F.D.: p. 123, Figs. 3, 6, pl. XVI.
L.: 110-140 mu; 1.: 53.5 75 mu; Is.: 12 — 18.5 inu:
1 ).: 22.5 — 25 uni; la.: 7-8 mu; E.: 38 •— 46 mu.
C'est l'espèce du genre la plus répandue en Amérique du
Nord. Tous les desmidiologues l'ont trouvée et publiée. Elle
possède environ 20 variétés ou formes nommées et décrites.
Cependant nous croyons devoir en décrire plus loin une autre
forme qui nous semble nouvelle.
32.—• E. Didelta (Turp.) Ralfs, var. ansatiforme (Selim.) Ducellier
(e). (Lacs Nos 4, 23, 45, 56 et 58.).
F.D.: p. 124, Fig. 1, pl. XVI. •
Cette variété a les protubérances de E. Didelta, mais la
ponctuation de la membrane de E. ansalum d'où son nom variétal.
Elle a été trouvée dans la région des Trois-Rivières en 1944; dans
celle de Québec en 1951, dans celle du Lac St-Jean en 1949.

Vol. LXXXV, No 5, mai 1958.


122 CONTRIBUTION À LA CONNAISSANCE DES OF.SMI DIEES

Dans une étude de Ducellier sur le polymorphisme des Des-


' liées. publiée le 12 avril 1915. cet auteur figure ce qui est très
probablement notre plante, et (pl. I. Fig. 15) il en dit: E. aneatum
Ralfs, formes e binées. ("est probablement cette forme qu'il
a ensuite nommée: E. Didella var. ansallfarme Ducellier.
33.— E. Didella (Turp.) Rails, var. ererettensiforme Ducellier.
(rr). (Lies 7, 12).
Contrib. à l'Étude du Polymorphisme et des Monstruosités
chez les I)esnuiiliées, 17 avril 1915, par F. Ducellier.
Nous avons trouvé dans les auteurs modernes des plantes
qui se rapprochent assez de cette variété. Entre autres: le dessin
No 6, pl. IV de G. Prescott et A. M. Scott: « The American
Midi. Nat. Vol. 34, No I (1945) »; les Nos 16 et 17 de la planche
I de « Étude de F. Ducellier (opus cit. supra». C'est la combi-
naison qui nous semble la plus naturelle et la plus juste, car
lorsque chez cette variété les cieux hémisomates ne sont pas abso-
lument identiques, ce qui a lieu souvent, l'un des hémisomates se
rapproche davantage de E. Didella, tandis que l'autre tend vers
E. evereflense Wolk. Cependant les dimensions de nos spécimens
sont sensiblement inférieures à celles que donne Ducellier.
L.: 75-95 mu; I.: 10-59 mu; Is.: 13-19.5 mu; Lp. 19.3 — 24
mu. Fig. 11.
34.— E. Didella (Turp.) Rias. var. intermedium Ducellier. (rr).
(Lacs Nos 4. 61 et 72).
Contrib. à l'Étude du Polymorphisme et des Monstruosités
chez les Desm.: Ducellier, Fig. 17, pl. I.
L.: 77.3 mu; 1.: 42.7 ; Is.: 12.9 mu; Lp.: 19.3 mu; I0-1
0.4 mu.
Forme élancée, sans protubérances saillantes sur les marges
latérales, et à peine visibles en vue latérale ou apicale, dont les
dimensions sont inférieures à celles du type et concordent avec
celles (le nus spécimens:
L.: 75.5 mil; 1.: 41.8 mu; Is.: 11.3 mu; Ia.: 0.5 mu; Lp.: 19.3
mu.
Sans une étude attentive, cette variété aurait passé comme
une forme de E. obeeum Josh. Nous avons trouvé dans le lac
No 3 des spécimens plus grands, mais pour tout le reste, identiques
aux précédents: et dont les dimensions sont les suivantes:

Lz NATURALISTE CAKADIEE.
CONTRIBUTION A LA CONNAISSANCE DES DESMIDILES 123

L.: 79-80.3 mu; 1.: 40.2 - 42 mu; Is.: 11.3 -- 13.7 mu;
Ia.: 6.3 - 6.5 mu. Un spécimen plus petit n'entre pas dans ces
mesures. Il a pourtant la même allure générale et nous ne croyons
pas devoir le séparer du reste de la collection. Fig. 12.
35.- E. Didelta (Turp.) Ralfs, forma longicolle, Forma nova.
(r). (Lacs Nos 52 et 53).
L.: 96.5 -- 103 mu; 1.: 51.5 - 53.7 mu; Is.: 12.8 - 15.5
mu; Lp.: 19.2 - 19.5 mu; la.: 4.3 - 6.4 mu.
Cette forme se distingue du type par son lobe polaire très
allongé et effilé comme dans la variété ansatiforme; et sans aucun
indice de renflement débordant sur les marges de la base, corres-
pondant aux protubérances intérieures. En cela cette forme
ressemble par son contour à E. obesum Joshua forma Irénée,
Fig. 9, pl. VIII de F.D.; mais cette dernière forme n'est que les
3/5 de la nouvelle forme longicolle. Sa vue apicale montre cepen-
dant les protubérances de l'espèce Didelta, quoique un peu réduites,
ce qui la rapproche de E. obesum Joshua, lequel possède aussi
ces protubérances. Sa petite taille la sépare de E. Didelta (Turp.)
Ralfs var. intermedium Ducellier beaucoup plus grande. Fig. 13.
For ma seyarata a typo lobs polari produeto et gracile, ut in varietaie ansatifor-
me; et sine ampliatione in margirribus basis respondente turnoribus interioribus.
Ab apice visa, tumores speeiei E. Didelta ostendit, guaranis leviter reductas; qua.
eam reddunt propiorem Eaastro obeso Joshua habenti istas tumores.

36.- E. Divaricatum Lund. (ce). (Dans 16 lacs de la région).


F.D.: p. 131, Figs. 5, 6, pl. XVII.
L.: 43-45 mu; 1.: 35.5 - 40 mu; Is.: 6.5 -- 9 sou; B.: 18-19
mu; Ia.: 5-8 mu.
Cette petite plante n'est jamais très abondante en une même
station; cependant elle appartient à la flore desmidiale d'à peu
près tous les pays d'Europe. Aux États-Unis, elle a été signalée
dans 17 États. Dans notre Province, nous l'avons trouvée au
lac Mistassini (1949), dans la région de Québec (1951-1952);
dans celle du Lac St-Jean (1943-1949) et dans celle des Trois-
Rivières (1952).
37.- E. divarieatum Lund. var. inerme var. nov. (Lac No 13).
(rr).
L.: 48.3 - 48.5 mu; 1.: 35.4 - 35.8 mu; Is.: 9.8 - 10 mu;
Ia.: 23.3 - 23.6 mu; Épines.: 1.5 mu.
Vol. LXXXV, No 5, mai 1958.
124 CONTRIBUTION I LA CONNAISSANCE DES DESMIDIf:ES

Variété qui se rapproche visiblement de E. divaricatum par


la forme pyramidale de son bernisoma te, par ses sinus apicaux
profonds, largement ouverts, par l'ornementation de sa membrane,
dont la protubérance centrale est formée de 3 rangées verticales
de chacune 3 granules allongés, mais qui s'en distingue nettement
par les lobes de la base des hémisomatcs qui sont inermes et rec-
tangulaires, et par la forme du lobe moyen qui de même est inerme
et légèrement arrondi. Chacun des lobes latéraux est orné de un
ou plusieurs granules intramarginaux, et d'un granule plus grand
en dedans des lobes apicaux, légèrement au dessous du fond de
l'incision apicale. Nous n'en avons trouvé que trois spécimens.
Fig. 14.
Varietas aimillima Euastro divaricato forma pyramidata acmieellulca, sinibus
apicalibus profundis et laie apertis, ornamentabione membranle, cujus centrais
tumor forntatus tribus ordinibus eerticalibus qungue habentibus 3 clongatos granulas.
Manifesta sejuneta a typo lotis basis sernicelltdarum qui inermes et rectangularea
sant et forma loti medii aident inermis et leader rotundati. (bisque lateralis lobas
ornatus uno sud pluribus granulis intramarginis et uno granulolatiore infra apicales
lobas leeiter infrafundum apicalis inciource coin latero granula eadem dimensionem
aecurate infra, prope apieem eujusgue loti apicalis.
38.-- E. dubium Nageli (e). (Lacs Nos 5, 34, 50, 53, 57, 58, 60).
F.D.: p. 128, Figs. 13, 14, pl. XVIII.).
L.: 35.4 --- 37 mu; 1.: 19.3 — 23 mu; 4.3 — 6.4 mu;
Lp.: 13 — 15 mu; Ia.: 4.3 -- 6.3 mu.
La plupart des exemplaires récoltés sont plus allongés que
ne le représente la fig. 13 de la pl. XVIII de F.D. Ils n'ont pas
de protubérance centrale, niais ils possèdent un petit granule juste
en dessous de l'incision apicale. Nous l'avions déjà remarqué
(F.D. p. 128), et noté: « La protubérance centrale fait souvent
défaut, comme chez les spécimens de la région de Montréal, et
du lac Mistassini (1949) ».
39.— E. dubium Nag. forma mauritiana f. nov. (r). (Lies Nos
34, 41, 50).
L.: 32.3 --- 35.4 mu; 1.: 19.4 — 21 mu; Is.: 6.4; Lp.: 12.2
— 14 mu; Ia.: 4.8-5.6 mu.
Forme généralement moins grande que le type, qui se rappro-
che beaucoup <le E. dubium Nag. par son contour général, mais
qui s'en distingue par son lobe polaire plus profondément incisé,
et par leS lobes basilaires échancrés à la base; et son granule en
dessous des incisions apicales plus grand et plus apparent. Les

LE NATURALISTE. CANADIEN,
CONTRIBUTION A LA CONNAISSANCE DES DESMIDIBES 125

granules de part et d'autre de l'isthme, le long des sinus médians


sont moins apparents et sur certains spécimens restent invisibles,
si toutefois ils existent. Sur quelques spécimens apparaît un
scrobicule au-dessus de la protubérance centrale. Nous avons
trouvé cette forme à plusieurs endroits assez distants les uns des
autres, et elle est identique en chacun de ces endroits. Fig. 15.
Forma minus magna quota typas, et similis Euastro dubio ambigu sua prœter
loti polaris profundior incisas, et granulum suum infra apicales inciseras, majorent
et magis perspicuum. Gran ali quoque latere isthmi, secundum sinus medios mi-
nus risibiles sont, et super quidam specimines invisibiles aut fortasse 4071 84111.
Super nonnullis speciminibus una scrobieula apparut supra rentroli lumore.

40.— E. alcyons (Bréb.) Kutz. (ce). (Dans 26 lacs de la région).


F.D.: p. 128, Figs. 13 & 14, pl. XVIII.
L.: 29 — 30.6 mu; 1.: 18.2 — 22.5 mn; Is.:4.8-6.4 mu;
Ia. : 4.3 — 6.4 mu.
Cette petite plante est très fidèle à sa forme; l'ornementation
du centre est généralement difficile à observer; elle semble n'avoir
pas d'autres granules que ceux du centre, et ceux de la marge de
part et d'autre du lobe apical. Cette petite espèce est d'une
distribution universelle. Dans le Québec, elle appartient à toutes
les régions.
41.— E. alcyons (Bréb.) Kutz. var. novae-semliae Wille (rr). (Lac
No 65.)
D.L-S-J. : p. 166, Fig. 9, pl. XVIII: H. Vol. IV, Nos 1 et 2,
p. 166, Fig. 9, pl. XVIII.
L.: 40-48.5 mu; 1.: 27 — 30.5 mu; Is.: 6 — 8.8 mu; Ia.:
6.-6.5 mu.
Jusqu'à date, cette variété n'était connue que de la Nouvelle-
Zemble (1878) et des États-Unis: Prescott et Scott (1945), et de
la région du Lac St-Jean (1949). Nous ne l'avons trouvée que
dans un seul lac de la région.
42.— E. everettense Wolle (c). (Lacs Nos 4, 29, 33, 41, 60, 63).
F.D.: p. 126, Fig. 11, pl. 8; et N. C.: Vol. LXXIV, Nos 3 & 4,
p. 114.
L.: 100-105 mu; 1.: 50 — 65.5 mu; Is.: 14-15 mu; Lp.:
26-27 mu; Ia.: 4.5 — 5 mu.
Cette espèce est rare dans la région de Montréal, elle est
commune dans la région des Trois-Rivières et dans celle du Lac

Vol. LXXXV, No 5., mai 1958.


126 CONTRIBUTION Â LA CONNAISSANCE DES DESNIIDIÉES

St-Jean, mais elle n'a été trouvée que dans ces régions pour notre
Province.
43.— E. evolutuni W. et G. S. West (cc). (Dans 17 lacs de la
région).
F.D.: p. 133, Fig. 18, pl. LXVI.
L.: 50-69.5 mu; 1.: 34.6 — 45 mu; Is.: 8.6 — 11.3 mu; Lp.:
20-32.2 mu; Ia.: 6.3 — 6.5 mu.
Cette espèce décrite par les West pour le Nord-Est des Êtats-
Unis en 1898 a été retrouvée par A. B. Ackley dans le Michigan
en 1930, et par G. l'rescott dans le centre du Michigan (1937)
et par G. Prescott et A. M. Scott dans la Louisiane en 1945. Au
Canada, elle a été trouvée par Ch. Lowe dans le centre du Canada
en 1924; par G. Il. Wailes en Colombie Canadienne, en 1930,
et par nous-oléine près de Montréal en 1938, dans la région des
Trois-Rivières en 1947; dans celle de Québec en 1951, et dans celle
du Lac St-Jean en 1942 et 1952. Toutes ces mentions Nord-
Américaines semblent indiquer que cette espèce est essentielle-
ment américaine.
44.— E. erolutum W. et G. S. West, var. Giaziovii W. et G. S. West
(e). (Dans 9 lacs de la région).
F.D.: p. 134, Fig. 1, pl. XIX.
L.: 57.5 — 65 mu; 1.: 36.5 — 40.5 mu; Is.: 8.3 9.5 mu;
Lp.: 34-37.5 mu; Ta.: 6.5 — 8 mu.
Cette variété a été récoltée dans à peu près les mêmes régions
que le type.
45.— E. craint= W. et G. S. West var. integrius W. et G. S.
West. (cc). (Dans 19 lacs.)
F.D. : p. 134, Fig. 8, pl. XIX.
L.: 52.58 mu; 1.: 32.5 36 mu; 9-10 mu; Lp.: 24-28
mu; Ia.: 5 — 5.3 mu; E.: 22-26 mu.
Cette variété semble appartenir excluSivement à l'Amérique
du Nord. En Canada, elle a été trouvée dans la région de Mont-
réal en 1938; dans celle des Trois-Rivières en 1947; dans celle de
Québec en 1951; dans celle du Lac St-Jean en 1942 et 1949.
Cette variété semble devenir plus commune à mesure que l'on
approche des régions boréales.
46.— E. evoluturn. W. et G. S. West, forma sninor W. et G. S.
West (c). (Lacs Nos 7, 38, 41, 63).

LE NATURALISTE CANADIEN.
CONTRIBUTION À. LA CONNAISSANCE DES DESMIDIÉES 127

N. C.: Vol. LX XIV, Nos 3 & 4, p. 115, Fig. 7, pl. I.


L.: 46 — 48.5 mu: 1.: 29-32.5 mu; Is.: 8 — 9.7 mu; Ia.:
6.4 — 7.2 mu.
Petite forme qui ressemble en tout à E. evolutum type, si
ce n'est qu'elle est plus petite. Comme le type, et les autres
variétés, elle est exclusivement américaine. Décrite sous le
nom de E. Nordatedtianum var. minor par Wolle, elle a été ramenée
à la dépendance de E. evolutum par les West en 1897. J. IL
Wailes l'a trouvée en Colombie Canadienne en 1924; nous l'avons
récoltée au Lac St-Jean en 1942, et dans la région des Trois-Riviè-
res en 1947 et 1952. Ce sont les seules mentions de cette petite
forme chez nous, depuis sa description par les West.
47.— E. fisgum. W. et G. S. West var. arnericanum Cash. (rr).
(Lacs Nos 24 et 63).
H.: p. 167, Fig. 15, pl. XVIII.
L.: 42-44 mu; 1.: 23-25 mu; Is.: 6.5 — 11.3 mu; Ia.: 9.5 —
9.7 mu.
Cette petite variété, décrite par J. A. Cushman en 1905,
pour le New-Hampshire, et retrouvée en 1906, à Terreneuve par
ce même auteur, est très rare. W. R. Taylor l'a retrouvée à
Terreneuve en 1935; nous l'avons récoltée depuis au Lac St-Jean
(1952). Ce sont les seules mentions de cette variété jusqu'ici.
48.— E. gemmalum Bréb. (cc). (Dans 38 lacs de la région).
F.D.: p. 135, Fig. 3, pl. XVII.
L.: 48-57 mu; 1.: 38-43 mu; Is.: 10-12.3 mu; Lp.: 22-25 mu;
E.: 20-25 mu.
Cette espèce est une des plus répandues dans le monde. Au
Canada, il n'est que dans notre article sur le Lac St-Jean, où
nous n'en fassions pas mention, et encore, ce ne fut qu'un oubli,
puisque nous la mentionnions pour la région en 1942, et que nous
en avons de nombreux spécimens dans nos préparations microsco-
piques de la région.
49.— E. humerosum Ralfs (ce). (Dans 22 lacs de la région).
F.D.: p. 120, Figs 4 & 5, pl. XIII; Fig. 8, pl. XVI.
L.: 109-148 mu; 1.: 64-75 mu; Is.: 15-24 mu; Lp.: 30-40 mu;
Ia.: 5-7.3 mu.
Nous trouvons cette espèce mentionnée dans 38 des ouvrages
de notre bibliothèque, et pour toutes les parties du inonde. Dans

Vol. LXXXV, No 5, mai 1958.


128 CONTRIBUTION A LA CONNAISSANCE DES DESNIIDIftS

la Province de Québec, elle appartient à toutes les régions où nous


avons herborisé.
Le « Midland Naturalist, Vol. XXXIV No 1 », p. 253, donne
une figure de E. humeroeurn Ralfs qui incarne une conception
qui nous semble toute nouvelle (le l'espèce de Rails. Elle n'en a
ni le lobe polaire élargi, ni les lobes latéraux supérieurs aigus et
proéminents, ni la forme rectangulaire légèrement émarginée
des lobes latéraux de la base. Mais c'est un des rares dessins
modernes qui représentent correctement la position des protubé-
rances faciales de l'espèce de Ralfs. Ce groupe demande une
sévère revision.
50.— E. humorosum Ralfs, var. evolutum Krieger (rr). (Lac No
71 au nord du lac Castor).
N. C.: Vol. LXXIV, Nos 3 & 4, p. 116, Figs 8 et 9, pl. I.
L.: 108-112 mu; 1.: 60-67.5 mu; Is.: 16-19 mu; Lp.: 30-34 mu.
Nous ne croyons pas que la figure 9 de la planche IV de a Ame-
rican Midland Nat. Vol. XXXIV No I, pl. IV » représente par
son contour, tout au moins, autre chose que le type E. humerosum
Rails (Brit. Desm. Fig. 2, pl. XIII). Et cet ouvrage sert de base
à la nomenclature des Desmidiées! Quant à la fig. 8, pl. IV,
(opus cit.), c'est différent. Les figures 8 et 9 de la planche I de
Desmidiées des Trois-Rivières s N. C., Vol. LXXIV, Nos 3 & 4
(1947), ne sont pas non plus typiques et E. hnmerosum var.
etiotufum Krieger, si la figure 8, pl. IV du Midland Naturalist p.
253 représente fidèlement cette variété, car le lobe polaire de notre
plante est trop différent de ce que représente le dessin Fig. 8,
pl. IV du Midland Nat. Cependant la position des protubérances
faciales de nos plantes est la même que celle de la Fig. 8 pI. IV
du Midland Nat. La plante que nous trouvons dans nos régions
est croyons-nous, à peu près exactement représentée par la fie
9 pl. I du N. C. Vol. LXXIV, Nos 3-4. Elle s'identifie sensible-
ment à la figure 9, pl. IV du Midland Nat. Vol. 34, No 1, p. 253.
Il nous semble que nos plantes sont tout au moins une forme très
voisine de la plante de Krieger.
51.— E. informe Borge (rr). (Lac No 9).
IL: p. 168, Fig. 5, pI. XVIII.
L.: 45-51 mu; 1.: 32.2 — 32.5 mu; Is.: 9.5 -- 10 mu; Lp.:
16.5 — 18 mu.

LE NATURALISTE CANADIEN,
CONTRIBUTION A LA CONNAISSANCE DES DESAIIMEES 129

Cette espèce est très rare, et à notre connaissance, elle n'a


pas encore été signalée plus de 5 fois, dont 4 pour l'Amérique du
Nord. Décrite par Borge dans Ark. for Bot. Band 19, No 17
(1924-1925), nous l'avons retrouvée au Lac St-Jean en 1942 et
1952; G. Prescott en a fait une étude intéressante dans Rhodora
Vol. XXXVII, No 433, p. 25. Cette plante a des tendances
évidemment septentrionales.
52.— E. insigne Hass. (rr). (Lac No 28).
N. C.: Vol. LXXIV, Nos 3-4, p. 116, Fig. 11, pl. II.
L. : 120-12G mu; 1.: 54-60 mu; Is.: 13.5 — 13.8 mu: Lp.:
32.34 mu.
Espèce connue dans le monde entier, (relevée dans 34 de
nos ouvrages algologiques). Cependant elle est rare au Canada
où elle n'a été trouvée qu'au Lac St-Jean (1942 et 1952), par nous-
même; et par E. O. Hugues, en 1943, dans les Provinces Maritimes;
puis par nous-même dans la région des Trois-Rivières (1947-1953),
et dans la région de Québec (1951).
53.—E. insigne Hess. var. lobulaturn Presc. & Scott (rr). (Lac
No 4).
N. C.: Vol. LXXIV Nos 3-4, p. 117, Fig. 1, pl. II.
L. : 110-114 mu; 1.: 58.8 -- 65 mu; Is.: 13.5 — 14.5 mu;
Lp.: 32.5 - 33 mu.
Cette variété décrite en 1945 pour la Louisiane a été récoltée
par H. Silva en 1949 dans les mêmes £tats du Sud; nous l'avons
retrouvée dans la région des Trois-Rivières en 1947 et 1953, et
au Lac St-Jean (1948).
54. E. insigne Hass. var. lobe:durez Presc. & Scott, forma
Taylorii Presc. & Scott. (rr). (Lac 78).
N. C.: Vol. LXXIV, Nos 3-4, p. 117, Fig. 1, pl. II.
L. : 90-94 mu; 1.: 60-61.5 mu; Is.: 14.5 — 16.5 mu; Lp.:
30.5 — 31 mu.
Jusqu'à maintenant, cette forme n'a été trouvée au Canada
que pour notre région et celle du Lac St-jean, depuis sa descrip-
tion pour le Sud des Etlits-Unis.
55.— E. insulare (Wittr.) Roy. (ce). (Dans 23 lacs de la région).
F.D.: p. 140, Fig. 8, pl. XII; Figs. 3 & 4, pl. XVIII; Fig.
5, pl. XIX.

Vol. LXXXV, No 5, mai 1958.


130 CONTRIBUTION k LA CONNAISSANCE DES DESMIDIEES

L.: 19.3 - 19.4 mu; 1.: 12.9 - 13.7 mu; Is.: 4.8 - 6.4 mu;
Lp.: 9.7 mu; Ia.: 0.3 - 0.5 mu.
Espèce cosmopolite, signalée dans 37 volumes de notre biblio-
thèque algologique. Pour notre Province, elle a été relevée dans
la région des Trois-Rivières (1953), dans celle du lac Mistassini
(1949), dans celle de Québec (1951); et dans celle du Lac St-Jean
(1948-1951). Cette petite espèce est représentée par 8 variétés
ou formes décrites.
56.- E. inlermedium Cleve, (r). (Lacs Nos 9, 10, 65, 69).
N. C.: Vol. LXXIV, p. 117, Fig. 12, pl. I.
L.: 50-56.8 mu; 1.: 28-32 mu; Is.: 9 - 9.8 mu; Lp.: 19-24 mu.
Dans la Province de Québec, cette espèce a été trouvée déjà
autour des Trois-Rivières (1947-1952) et dans la région du Lac
St-Jean (1949-1951).
57.- E. intermedium Cleve, var. validum W. et G. S. West. (rr).
(Lacs Nos 8, 10 et 65).
F.D.: p. 125, Fig. 8, pl. XIII.
L.: 70-75 mu; 1.: 40-44 mu; Is.: 7.5 - 8 mu; Lp.: 25-27.5
mu; Ia.: 2.5 - 3.3 mu; E.: 33.5 - 38.5 mu.
Cette variété a été décrite par les West pour le Maine en
1897. Elle a été signalée pour la première fois au Canada par
W. R. Taylor en 1935 à Terreneuve; nous l'avons trouvée au Lac
St-Jean (1942) et (1952). Prescott et Scott l'ont trouvé au Sud
des États-Unis en 1945. Ce sont les seules mentions de cette
variété; elles sont toutes Nord-Américaines.
58.- E. Johnsonii W. et G. S. West var. porrectum Borge, (rr).
(Lac No 18).
N. C.: Vol. LXXIV, Nos 3-4, p. 118, Fig. 2, pl. II.
L.: 56-60 mu; 1.: 38 - 38.5 mu; Lp.: 14 15.5 mu; Is.:
15.8 - 16.5 mu.
Cette variété a été longtemps mal connue et mal décrite
par les algologues anciens et même par certains algologues moder-
nes. L'étude que nous en avons faite dans le Naturaliste Cana-
dien Vol. LXXIV p. 118 n'a pas encore dissipé tout le malenten-
du qui la concerne. Nous y reviendrons plus tard.
59.- E. laponicum Schm. (r). (Lacs Nos 51 & 58).
F.D.: p. 151, Fig. 2, pl. XIX.

LE NATURALISTE CANADIEN,
CONTRIBUTION .1 LA CONNAISSANCE DES DESMIDIEES 131

L.: 38.7 — 40.2 mu; 1.: 29 — 29.2 mu; Is.: 8 — 8.3 mu;
Lp.: 19.3 — 21.7 mu; Ia.: 5.8 — 6.9 mu.
Cette espèce a été signalée par Schmidle en Allemagne (1898);
par R. Gronblad en Russie du Nord (1921); par W. R. Taylor
pour Terrencuve (1935); R. Gronblad pour la Finlande (1942);
E. O. Hugues pour les Provinces Maritimes (1948); par nous-
même pour la région de Montréal (1938), région des Trois-Rivières
(1947 et 1953), région du Lac St-Jean (1949-1951); région de
Québec (1951). Plusieurs auteurs que nous ne citons pas repré-
sentent soit clans leur dessin, soit dans leur description, une
plante qui serait tout au plus une forme assez erratique du type de
Schmidle, et que nous n'osons pas accepter.
60.— E. laponicum Schm. var. quebccense var. nov. (r). (Lacs
Nos 4, 7, 53).
1,.: 39.4 = 40.5 mu; 1.: 33-33.5 mu; Is.: 8.5 = 9.3 mu;
Lp.: 22.5 — 23.7 mu.
Variété semblable au type dans sun con tour et ses sommets.
Les granules intra-marginaux sont très grands et disposés comme
chez le type; et la base comporte généralement 2 muerons au lieu
d'un seul de chaque côté de l'incision médiane. Cette forme est
la plus commune, et même plus commune que le type dans nos
régions. Fig. 16.
%ridas aime' typo in anebitu suo. Grandi intramarginalee maximi sont
at situa in typo dispositi; bas= generaliter halai S dacron= toc° usant, poqua laids
=darde apicalia.
61.— E. Lulkemulleri Dueellier (rr). (Lac No 9).
Desmids of Lake Erie, par C. E. Taft, p. 190, Fig. 16, pl. II.
L.: 29 — 29.5 mu; 1.: 17.8 — 19 mu; Is. : 7-8 mu; Lp.:
13— 13.5 mu.
Nous traduisons ici la diagnose de C. E. Taft.
Le contour est presque identique à la figure donnée par
Rich (1935), pour E. insulare (Wittr.) Roy, forma. Les dimen-
sions, toutefois sont sensiblement supérieures à celles de E. itteaa-
lare. Krieger (1937) inclus cette forme dans E. Lutkemulleri
Ducellier. D'une façon générale, elle peut ressembler à E. insalare
en dimensions et en contour, mais le caractère de la membrane
semble entièrement différent. Alors que Rich ne donne aucun
indice sur le caractère de la membrane, ou sur la forme (le la vue

Vol. LXXXV, No 5, mai 1058.


132 CONTRIBUTION A LA CONNAISSANCE DES DESIWIDI*ER

apicale, autre chose que cette simple remarque: « Il appartient à


E. insulare », le matérial du lac Erie (et celui de la région des
Trois-Rivières) ne semble pas avoir adéquatement la membrane
de E. LutIcemulleri. Cependant jusqu'à plus ample information,
nous croyons devoir nous en tenir à cette nomenclature qui
semble être encore la meilleure. » Fig. 17.
(12.— E. montairum W. et G. S. West. (rr). (Lac No 29.)
L. J. Laporte: Rech. sur la Biol. et la Syst. des Desm. p.
85, Fig. 98, pI. X, et N. C.: Vol. LXXVI, Nos 11, 12,
(1949), p. 283, Fig. 24, pl. III.
L.: 16-23.5 mu; 1. : 13-17.6 mu; B. : 10-12.5 mu; Is.: 3.2
--- 4 mu.
Cette espèce rare n'a encore été signalée en Amérique du
Nord que pour 12 stations aux États-Unis et quatre au Canada,
à savoir: par W. R. Taylor pour Terreneuve (1935), par E. O.
Hugues pour les Provinces Maritimes (1948) et par nous-même
pour la province de Québec: N. C.: Vol. LXXIV, Nos 3-4, p.
120, et N. C.: Vol. LXXVI, Nos 11-12, p. 283.
63.— E. obesum Josh. var. subangulare W. et G. S. West. (e).
(Lacs Nos 35, 57, 61, 63, 64, 69, 74).
Journ. Linn. Soc. Bot. Vol. V, pp. 41-91, Fig. 15, pl. VI. ou
D.L-S-J.: p. 170, Fig. 7, pI. XVIII.
L.: 61.2 — 79.5 mu; 1.: 35.4 -- 50 mu; Is.: 9.7 — 12.9
mu; Lp.: 16.20 mu; la.: 4.8 — 6.4 mu.
Cette variété décrite par les West pour Madagascar en 1894
se distingue du type par sa plus grande largeur, par la forme rec-
tangulaire de son lobe polaire, et par sa membrane scrobiculéc.
Depuis sa description par les ‘Vest (1894), nous l'avons trouvée
au Lac St-Jean (1942-1949) et dans la région des Trois-Rivières
(1947-1951).
64.— E. oblongum (Grey.) Ralfs (ce). (Dans 35 lacs de la région).
F.D.: p. 120, Figs 1, 2, 3, pl. XIV.
L.: 139-183 mu; 1.: 72-79 mu; Is. : 22-25.5 mu; Lp.: 49.5 —
51 mu; Ia.: 7.5 — 10.5 mu; E.: 40 — 54.5 mu.
Espèce très commune partout dans le inonde: elle est signalée
dans 63 volumes de notre bibliothèque, et présente un grand
nombre de formes dont au moins 8 ont été consacrées par u❑
nom spécial. Dans la Province de Québec, elle apparaît dans la

LE NATURALISTE CANADIEN,
CONTRIBUTION À LA CONNAISSANCE »ES DESMIDItES 133

région de Montréal (1938), dans celle des Trois-Rivières (1947);


dans celle du Lac Mistassini (1040); dans celle de Québec (1951),
et dans celle du Lac St-Jean (1942-1952). Elle a été trouvée
également dans toutes les Provinces du Canada et dans toutes les
principales régions des États-Unis.
65.— E. oblonguns (Grev.) Ralfs var. elliplicum var. nov. (cc).
(Dans 14 pièces d'eau de la région).
N. C.: Vol. XXIV, Nos 3-4, p. 120, Fig. 5, pl. II.
L.; 141-158 ion; 1.: 76.5 — 81 mu; Is.: 24-38 mu; Lp.:
38.0 — 42.5 nui; Ia.: 6.4 9.7 mu.
Cette plante que nous avions décrite comme une forme
dans le N. C. Vol. LXXIV, Nos 3-4, mérite croyons-nous le rang
de bonne variété: nous l'avons retrouvée dans 14 lacs qui souvent
n'ont aucune communication entre eux; elle et toujours très fidèle
à son contour largement elliptique, et à ses dimensions assez peu
variables.
Hure planta deseripta est rient forma in N.C. seul digna tel variera urdine.
Invertirais eam in 14 'anoblis, in divertis loris; dirnenaiones ejua constantes sunt.
66.— E. oculatum Borg. var. tonsum W. et G. S. West f. mucrona-
tum. Irénée-M. (r). (Lacs Nos 31, 45 et 63).
II.: p. 172, et F.D.: p. 133, corrigé dans II. Vol. IV, supra.
L.: 50-56 mu; 1.: 34-41 mu; Is.: 9-10 mu; Lp. : 20-21 mu:
Ia.: 3 — 3.8 mu.
Cette forme a été trouvée dans la région de Montréal (1938),
dans celle des Trois-Rivières (1953), et dans celle du Lac St-Jean
(1949). Peut-être un certain nombre des citations faites pour
d'autres pays devraient-elles se rapporter également à cette forme
maeronatum.
67.— E. pectinatem Bréb. var. brachylobum Wittr. (c). (Dans
12 lacs de la région).
F.D. : p. 134, Fig. 3, pl. XV.
L.: 70-80 mu; 1.: 48-50 mu; Is.: 11.5 — 12.5 mu; Lp.: 28-
38 mu.
Dans nos régions, in variété brachylobum est plus commune
que le type. Ainsi le type n'a pas encore été trouvée dans notre
Province, alors que la variété brackyiebum a été récoltée autour de
Montréal (1938), clans le lac Mistassini (1949), dans la région de

Vol. LXXXV, No 5, mai 1958.


134 REVUE DES LIVRES

Québec (1951) et dans celle du Lac St-Jean (19-12-1952), et dans


celle des Trois-Rivières (1953). Le type a cependant été trouvé
en plusieurs localités de l'Amérique du Nord, dès 1884, par F.
Walle, et depuis par 17 autres algologues Américains. Au Cana-
da, on peut nommer les auteurs suivants: C. Cedercreutz: au
Labrador en 1944; R. Whelden, dans les régions septentrionales
du Canada (1947). Cette espèce a donc une tendance plutôt
nordique, chez nous.
68. E. Atacama Relis. (ce). (Dans 13 lacs de la région).
F.D.: p. 120, Fig. 3, pl. XIII.
L.: 121-136 mu; 1.: 58-69 mu; Is.: 17.6 — 23 mu; Lp.:
32 — 42.5 mu; Ia.: 6 — 6.3 mu.
Cette espèce est toujours rare malgré sa grande distribution.
Ainsi dans la région de Montréal, nous n'en avons récolté que
12 spécimens dans plus de 1400 récoltes! Et cependant nous
avons relevé cette espèce dans 47 des ouvrages de notre bibliothè-
que desinidiologique, et pour à peu près toutes les parties du
monde. En Canada, elle a été trouvée dès 1903 par J. Baxter,
dans le Nouveau-Brunswick; par A. Cushman (1906) à Terreneu-
ve; par G. H. Wailes en Colombie Canadienne en 1930; nous
l'avons trouvée autour de Montréal en 1938; au Lac St-Jean en
1942, 1949 et 1952; dans la région des Trois-Rivières en 1948 et
1953; dans la région de Québec en 1051; Cedercreutz l'a trouvée
à Labrador en 1944, et Roy Whelden clans les régions arctiques
de l'Est du Canada en 1947. E. O. Hugues l'a récoltée dans les
Provinces Maritimes en 1947-1948.
(è suivre)

REVUE DES LIVRES


Traité de Zoologie, publié sous la direction de M. Pierre P. Grassé, membre de
l'Institut, professeur à la Sorbonne. Ouvrage en 17 tomes dont trois com-
portent deux fascicules. Masson & Cie, éditeurs, 120, Boulevard Saint-
Germain, Paris, VIe.
Notre bulletin a déjà signalé antérieurement (Voir Vol. 80, nos 6-7,
juin-juillet 1953, pp. 186-188) que la Maison Masson de Paris avait
entrepris, en 1948, l'édition d'un traité général de Zoologie, dans lequel
les groupes animaux sont décrits du point de vue anatomique, du point
de vue systématique, et, du point de vue biologique.

LE NATURALISTE CANADIEIL
REVUE RES 1.1 vuEs 135

Tel qu'annoncé, il s'agit là d'une œuvre colossale publiée sous la


direction du professeur P. P. Grassé qui s'est assuré la collaboration
d'une centaine de spécialistes. L'ensemble du travail comportera dix-
sept tomes dont quelques-uns sont divisés en deux parties. Pour avoir
une idée de l'importance du traité, disons par exemple que le premier
fascicule du tome XVII comporte 1170 pages, tandis que le second en a
2300.
De son côté, la Maison Masson n'a rien négligé pour en faire une
édition de grand luxe. Le tout est imprimé sur un papier de première
classe et la figuration est alors excellente.
Comme le disait si hien le Dr. Jean-Louis Tremblas' (op. cit.).
« les traités de ce genre, qui sont de véritables encyclopédies, sont de
précieux outils de travail, car, en plus des données précises et complètes
qu'on y trouve sur chaque sujet traité, on y donne aussi des références
bibliographiques compilées par des spédialistes, i.e. une bibliographie
complète s.
L'administration de notre bulletin a eu la bonne fortune «le recevoir,
pour revision, les deux fascicules du tome X. le tome IX et, en dernier
lieu, les deux fascicules du tome XVII. Elle en remercie très sincèrement
les éditeurs.
Le tome XVII qui. comme nous l'avons dit, comporte au total plus
de 3.100 pages, est consacré aux mammifères. On y étudie en détail
chacun «les ordres en considérant l'anatomie, la biologie sexuelle, la
biologie et éthologie, la distribution géographique, la systématique, les
formes fossiles s'il y u lieu, et le tout se termine par une bibliographie
complète.
Un tel travail devrait nécessairement se trouver dans toutes les
bibliothèques scientifiques.
LIV. LA VERDIEUE.

%vina, O., professeur à la Faculté de Médecine. Les populations du Cambodge.


Un volume «le 166 pages, over 41 figures. Masson & Cie, Éditeurs, 120.
boulevard Saint-Germain, Paris Ge.
Le Cambodge n été, dans le domaine anthropologique, beaucoup
moins étudié que les autres pays d'Indochine. ('e pays, à cc point
de vue, présente pourtant un intérét tout particulier. Descendant
de l'ancien empire des Khmers, le. Cambodge peut en effet se targuer
d'une hante antiquité. Bien que le fond de sa population soit de type
mongol, la possibilité d'une influence incloue est suggérée par les apports
culturels dont témoignent les magnifiques monuments qui font la célé-
brité du puys. A côté des Khmers proprement dits, on rencontre
des groupes ethniquement différents et à affinités anthropologiques
mal connues: tribus Moi du confluent des trois frontières, noyaux ves-
tigiaux «les Chams, Saoch du Sud qu'on a rattachés à des Négritos;
ceci sans compter les Vietnamiens, les Chinois et les Malais, groupés

Vol. I.XXXV, No 5, mai 1958.


136 CoNG ks

en colonies dont les membres se mélangent souvent à la population


autochtone.
Pendant son séjour en Indochine, le Docteur Olivier s'est atta-
ché à ce problème en procédant à de larges enquêtes anthropologiques.
Sans pouvoir embrasser la totalité des groupes ethniques du Cambodge,
son étude en envisage du moins les principaux et particulièrement les
Khmers, pour lesquels il a réuni des données statistiques très supérieures
à celles de tous les auteurs antérieurs.
C'est ainsi que cet ouvrage peut présenter une large synthèse
appuyée sur un ensemble de caractères anthropologiques méthodi-
quement choisis, premier ouvrage complet dont on puisse disposer
sur la raciologie du royaume cambodgien.
Comme le dit le Professeur H. V. Vallois, directeur du Musée de
l'Homme, dans la préface qu'il a faite à l'ouvrage: tt Grâce à ce livre,
nous connaissons vraiment maintenant ce que sont les habitants du
Cambodge. Et son résultat le plus important, c'est qu'il met en relief
leur unité morphologique essentielle. L'histoire et l'ethnographie
avaient déjà montré l'autonomie du Cambodge par rapport aux peuples
voisins; elles nous avaient appris que cette autonomie datait de loin.
En étroit accord avec ces deux sciences, l'anthropologie nous apprend
à son tour que lu population cambodgienne a, du point de vue physique,
son caractère propre. Ce n'est pas le moindre mérite du livre du Pro-
fesseur Georges Olivier que d'avoir abouti à cette capitale conclusion,
qui éclaire d'un jour nouveau le rôle fondamental joué dans la péninsule
indochinoise par le peuple et la civilisation khmers n.

XVc CONGRÈS INTERNA'FIONAL DE ZOOLOGIE

du la au 23 juillet 1968

Contrairement à une rumeur circulant en certains milieux, on peut


encore s'inscrire au congrès. Mais comme le nombre des inscriptions
reçues dépasse déjà le total prévu il faudrait, dans l'intérêt de tous, que
les inscriptions encore à venir se fassent au phis tôt.
Les cadres des excursions se remplissent rapidement. De même les
communications soumises affluent au point que les diverses sections
seront bientôt forcées d'en refuser.
Adresser toute demande de renseignement à: The Registrar, XVth
International Congress of Zoology, c'o British Museum (Natural Histo-
ry), Cromwell Road, London, S.W. 7., England.

LE NATURALISTE CANADIEN,
" AG RICULT UME "
Bimestriel et organe officiel de
La Corporation des Agronomes de la Province de Québec.
Sommaire du Vol. XIV, No 6
ÉDITORIAL: Bilan de l'amélioration des plantes au Canada III. Culture
céréalières spéciales, Roland Lespérance; Le millet, culture céréalière de
secours pour le Québec, N. R. Klinck et Paul Gervais; Pour une meilleure
qualité culinaire des pommes de terre, Bernard Bariheau; La tomateferguson,
Lyall; Quelques aspects des recherches ourle désherbage chimique, J.-R.
llay et P.-0. Ripley; L'amélioration des animaux de ferme III, Les borins
de boucherie, Paul Sylvestre.— L'AGRICULTURE EN MARCHE:
Bibliographie: Le yearbook 1957 a Soil a — Potasse canadienne, R. Lespé-
rance; Insecticides incorpores aux engrais chimiques, P. Lambert; Un
nouvel engrais azoté: l'Azorgan; Alimentation des vaches laitières — Les
croisements de race de moutons, J.-P. Lemay; La salle de traite en a arête
de hareng » — Lutte contre la Sèvre de transport — Pour augmenter l'effi-
cience des bovins de boucherie — Pour réduire la perte de poids en transit —
Température et ventilation de la porcherie — Parturitions multiples.
Vente ordonnée des porcs — Les aviculteurs du Québec vont de l'avant—
Lutte contre les maladies aviaires.
Abonnement: Canada et Etats-Unis: 63.00 — Autres pays: $3.50.
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VOL. LXXXV (XXIX de la troisième série) ti"• 6-7
Québec, juin-juillet 1958

LE

NATURALISTE
CANADIEN
Fondé en 1868 par l'abbé L. Provancber.

De
TERRES Et
Et
PAINIeue. QUÉBEC
pll CU

SOMMAIRE
• Contribution A la connaissance des Destnidiées de la région des
Trois-Rivières.— Frère InaNax-MARIE (Suite et fin) 137

Revues des livres 147-166

Variations dans le Québec de l'abondance annuelle des poissons


originaires des Grands Lacs.— Vadim D. VLA DYKO et G. BEAULIEU 149

Biotystematies of 'Friglochin mnritinstin Agg.— Askell Love and


Doris LOVE 156

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PUBLICATION DE
L'UNIVERSITÉ LAVAL
QUÉBEC, CANADA.

Bulletin de recherches, observations et découvertes se rapportant


à l'histoire naturelle et aux sciences en général, publié avec
l'aide du Gouvernement de la province de Québec.
RP,1/4j>,%.}rielce.
LE

Naturaliste Canadien
PUBLICATION DE L'UNIVERSITE LAVAL

Prix de l'abonnement : $2.00 par année.


On est prié d'adresser comme suit le courrier du " Naturaliste
Canadien " :
Pour l'administration :
L'abbé J..W. LAVERDIERE,
Faculté des Sciences,
Boulevard de l'Entente,
Québec.
Pour la rédaction :
Dr Yves DESMARAIS,
Faculté des Sciences,
Boulevard de l'Entente,
Québec.
LE NATURALISTE CANADIEN
Québec, juin - juillet 1958
VOL. LX X XV (Troisième série, Vol. XXIX) No G et 7

DESMIDIÉES DE LA RÉGION DES TROIS-RIVIÈRES


par
Frère IttfrgF1E-MmtlE, I. C. (suite)
69.— E. pinnatum Ralfs, var. Pres-Scollii, var. nov. (cc).
The Ânier. Midland Nat. Vol. 34, No 1, Fig. 9, pl. VII.
L. : 113-138.5 mu; I. : 52.3 — 62 mu; Is.: 16— 17.7 mu;
Lp. : 33-35.4 mu; Ia.: 6.4 -- 9.7 mu.
Forme figurée par Prescott et Scott pour la Nouvelle-Orléans,
que nous avons trouvée en abondance dans les lacs Nos 15, 29,
37, 41, et 44. Tous ces lacs sont sans connection directe les uns
avec les autres, quoique dans la même région; ils sont espacés
d'au moins 15 milles. Nous sommes porté à, croire que cette forme,
décrite en Louisiane, mérite tout au moins le rang de variété
constante. Elle se distingue du type par la forme anguleuse et
réduite de ses lobes supérieurs, par la disposition simple de son
lobe apical qui ne se présente pas divisé en 4 parties comme chez
E. pinnatum typique, en vue apicale. I.e lobe de la base n'est
pas si profondément émarginé que chez le type. Le scrobicule
central est très visible même dans les spécimens vivants. La
membrane est fortement ponctuée sur toute sa surface. Nous
croyons pour toutes ces raisons être en présence d'une bonne
variété fixée. Nous la dédions à ceux qui les premiers l'ont
récoltée et dessinée sur notre continent. Fig. 18-19.
Ficus forma descripla in Looisiana digna est ordo carietaiis eonetantis. lissa
distincts a typo forma angulari et redocla labarum superiorunt, dispneirione eimpliee
lobi apicali, nonquars dirisi in 4 partes Meta intypi (ab spire risi). Lobas lacis
non est tain profonde emarginatio quais in typo. Scrobicola amasses visibillissimus
est diane in specitniniis t'iris. Membrane raide plaidais super toton truperficiem.
Dedienmus islam ris qui collegerunt et deseripeerunt eau' primo.

E. puichellum Bréb. (c). (Lacs Nos 29, 33, 34).


N. C.: Vol. LXXIV, p. 121, Fig. 4, pl. IV.
L.: 28-38.6 mu; 1.: 22.5 - - 30.5 mu; Is.: 6.5 — 8 mu.
Cette petite espèce assez commune dans le monde est cepen-
dant rare au Canada. Elle n'a encore été trouvée qu'en 5 en-
138 CONTRIBUTION À LA CONNAISSANCE DES DESMI DIRES

droits du pays: en Ontario par G. M. Smith en 1022; en Colom-


bie Canadienne par G. Il. \t'ailes, 1923 et 1930; dans le Québec
par J. Brunei vers 1935; par nous-même dans la région des Trois-
Rivières (1947-1952), au Lac St -Jean (1912 et 1949). Cette
espèce comporte 5 variétés dont une seule est connue au Canada,
la suivante:
71.— E. pulchollum Bréb. var. refimum W. et. G. S. West. (r).
(Lacs Nos 13, 29, 37, 43, 44, 47, 58, 69).
M.B.D. : Vol. II, p. 47. Fig. 17, pl. LXIV et W. 11. Taylor
(Algae of Newfoundland) p. 208, Fig. 6, pl. XXXIX,
et Fig. 1, 2, pl. XLIII.
L.: 32.2 — 34.3 mu; 1. : 24.2 25.0 mu; Lp.: 19.3 — 20.9
mu; Is.: 6.4 — 7.2 MU.
Cette petite plante est de forme très variable, aussi est-elle
le « child of sorrow » des Desmidiologues. G. W. Prescott lui
a consacré une page clans Rhodora (Vol. XXXVIII, No 433, p.
26-27) et il n'a pas réussi à établir la parfaite conviction dans
l'esprit de tous ses lecteurs. Nous pensons comme lui, et donnons
ici un dessin de nos spécimens analogues recueillis dans la région.
Cependant nos spécimens portent des granules que nous ne
voyons ni sur les dessins de G. W. Preseott ni sur le dessin No 17
de la planche LXIV de la Monographie des West; mais les con-
tours et tout le reste de la plante semblent conformes aux dessins
des West et de W. B. Taylor. Nous en avons monté une bonne
demi-douzaine, et tous sont absolument identiques. Nos spéci-
mens diffèrent sensiblement de ceux de G. W. M'ailes (Vancouver
City Museum; 1933, Fig. 10: Freshw. Alg. and Protoz. from Alas-
ka).
Les auteurs que nous savons avoir parlé de cette variété sont
les suivants: W. R. Taylor, W. et G. S. West, G. H. Wailes, G. W
Prescott, et Cederereutz, ce dernier, sans figure ni description.
Nous donnons une figure de l'un de nos spécimens. Fig. 21.
72.— E. rimula nov. sp. (r). (Lacs Nos 34 et 36).
L: 25.5 — 26 mu; 1.: 19 — 19.5 mu; Lp.: 13 mu; Ia.: 4.6
— 4.8 mu.
Très petite plante, à base arrondie séparée du lobe polaire
par une simple dépression. Les angles des bases sont presque

LE NATURALISTE CANADIEN,
CONTRIBUTION :1 LA. CONNAISSANCE DES DESMIDIftS 139

rectangulaires, très légèrement arrondis. Les sinus médians sont


linéaires sur toute lem• longueur et un peu élargis vers l'extérieur,
mais non élargis au fond. Le lobe polaire est profondément
incisé en une fente assez largement Ouverte et arrondie au fond.
La vue apicale est elliptique, les petits ares bien arrondis, et
chacun des gramls arcs portant en leur milieu, un granule bien
visible. La vue latérale est elliptique-allongée, avec un granule
proéminent sur chacun des côtés, un peu en dessous du milieu.
La membrane est lisse et sans autre ornement. Cette espèce n'est
pas sans analogie avec E. subhexatobum, mais la ressemblance est.
plutôt lointaine: les dimensions des deux plantes sont assez diffé-
rentes: la longueur de E. subbexalobum est en moyenne d'environ
40 mu et sa largeur autour de 25 mu; son incision apicale ne
dépasse généralement pas 3 mu. Nous avons récolté cette nou-
velle espèce dans deux lacs seulement.
Fig. 20.
Minutissima species rom rotundati base eejuncta a lobs polari lori de pressions.
Anguli basium fere rertangulari, lerissime rotundatee. Sinus medii lineari per
Islam longitudinern et Irriter dilatati exteriore, oeil sine amplificatione ad apieem.
Lotus polaris profonde feins in rima salis lace aperti et rotundati in apicem. Ab
apiee riez, elliplica, mimai arrus bene rotundati, et quisque magnorum arcuum
fert in medio granulum visibilissimum. A latere visa, elliptica-producta, cum
prominenti granule super quemque laterum, tenter sut medio. Membrana leris
et sine ornamento. Ipso similis est pouls Euastro subheaaloho; differunt dimen-
sionibus in rations 8-5. Incisio apicalis minus profundior piani 3 mu.
73.— E. sibiricum Boldt. var. essectum Gronb. (r). (Lacs Nos
38, 41, 50).
H.: Vol. IV, Nos 1 & 2, p. 173 et 174, Fig. 13, pl. XVIII.
1,.: 17-19 mu; 1.: 18 19.3 mu; Is.: 3.3 — 3.4 mu; Lp.:
12.9 — 13 mu.
La description de la variété dans H. Vol. IV, p. 173-4 ajoute
une remarque qui convient parfaitement aux spécimens de la région
des Trois-Rivières: tt Nos spécimens correspondent à la deuxième
forme de Gronblad s. Les dimensions de nos plantes sont con-
formes à celles de cette forme, quoique très légèrement plus
grandes. Cette variété est nouvelle pour la région des Trois-
Rivières. Jusqu'à présent cette petite variété avait été signalée
seulement six fois: par C. Cedercreutz pour la Finlande (1933),
Puis pour les Açores (1938); par R. Gronblad pour le Nord de
l'Europe (1942); par G. W. Prescott et A. Scott pour le sud des

Vol. LXXXV, Nos 6-7, juin-juillet 1958.


140 CONTRIBUTION I LA CONNAISSANCE DES DEMI DIRES

États-Unis (1945); par nous-même pour k Lac St-Jean (1949 et


1952). Le type auquel appartient cette variété est encore inconnu
au Canada.
74.— E. sinuosum Lenorm. (e). (Dans 9 lacs de la région).
F.D.: p. 122, Figs. 5 & 6, pl. XIV; Fig. 5, pl. XV.
L.: 56-70 mu; 1.: 35-44 mu; Is.: 9 --- 14.5 mu; Lp.: 19.3 —
20.2 mu; Ia.: 5 — 6.4 mu.
Petite espèce très commune, relevée dans 35 de nos ouvrages
algologiques et pour toutes les parties du monde. Dans notre
Province, elle appartient à la région de Montréal (1938), des
Trois-Rivières (1944), (1953), de Québec (1951) et du Lac St-
Jeun (1949).
75.— E. sinuosum Lenorm. var. bidenlatum var. nov. (rr). (Lacs
Nos 57 et 61).
L.: 33-35 mu; 1.: 22.5 — 23.8 mu; Is.: 7.2 -- 7.5 mu; In.:
5.6 — 6 mu.
Les spécimens de cette variété sont toujours plus petits que
le type et souvent moitié moindres que l'espèce dont la variété
nouvelle tire son nom. Cette variété possède l'ornementation
de la membrane de E. sinuosum, et en plus, deux granules, un de
chaque côté de l'incision apicale. Le contour est celui de E.
sinuosum, excepté pour les lobes basilaires qui sont légèrement
bi-ondulés, et les lobes polaires dont la forme est rectangulaire,
et qui portent les petites épines distinctives de l'espèce E. bidet-
latum. Les vues apicales et latérales diffèrent très peu de celles
du type E. sinuosum, si ce n'est quant aux lobes polaires qui sont
plus rectangulaires en vue latérale que chez E. yin710311-M typique.
Cette variété, par sa taille, se rapproche davantage de l'espèce
E. (rimeuse Elfv., mais elle s'en distingue par la forme du lobe
polaire qui est inerme chez E. &manse. Fig. 22.
Varia« »Mo passim typo, el sape dimidio minor quam E. bidentatum
(loba ornamentunt menderance E. sunuosi et pressez' duo granuli Magali latere
incisionis opimes. Ambilus est Euastri sinuosi prater lobas baxis qui tenter
bi-undulati sont et lobas polaree quorum forma est rectengularis et fat spinos proprio
speciei Eunstri bidentati. A latere et spire tige disaimillia paidulum ridetur.
typo Euastro sinuoso preste. lobas polares qui *uni rectangulumoree a latere r131
quam in Eunstro am assa typico. If ace vandas per staluram, special E. abornes
magis appropinqual, sut dzffert forma lobi poterie inermis in E. aborner.

LE NATURALISTE CANADISE•
CONTRIBUTION A LA CONNAISSANCE DES DESIII MUS 141

76. E. einuosum Lenorm. var. reductum W. et G. S. West (ce).


(Dans 21 lacs (le la région).
F.O.: p. 122, Fig. 8, pl. XIV; Figs. 1, 2, 6, pl. XV.
L: 43-66 mn; 1. : 26 43.5 mu; Is.: 7.3 — 12.9 ion: Lp.:
14-19.3 mu; la.: 4.5 6.4 mu.
Il convient de remarquer que la var. reducium de l'espèce
E. sin 710SUM est assez mal 111)111111év, puisque il arrive souvent que
dans une colonie, les spécimens de la variété sont aussi grands,
voire même plus grands que ceux du type. Mais en aucun cas.
le rapport de la largeur à la longueur chez la variété est aussi
grand ou égal au même rapport chez le type.
C'est (lire que le type est toujours de l'orme plus' allongée.
Cette variété a été trouvée au Canada: par G. II. \Valles, en
Colombie Canadienne en 1931; par \V. R. Taylor à Terreneuve
en 1935; par nous-même à :\ lordréal en 1938, au Lac St-Jean en
1942 et 1949; dans la région des Trois-Rivières eu 1948; dans celle
de Québec en 1951; et pan• E. O. Hugues dans les Provinces Mari-
times en 1948.
77.— E. einnosum Lenorm. var. Subjenuerii W. et. G. S. West
(rr). (Lacs Nos 5 et 8).
Trans. tu Lino. Soc. of London. Ser. VI. p. 147, Fig. 17,
pl. XIX.
L.: 54-67 nui; 1.: 30-40.2 mu; Is.: 9 --- 13 mu; Lp.: 16.5 —
22.5 mu; Ia.: 6— 7.3 mu.
Variété plus petite que le type avec 11 protubérances unifor-
mes, disposées en un cercle de six, autour d'une protubérance
centrale, el deux de chaque côté en dedans des ondulations des
marges latérales. Et les West ajoutent: a Il est plutôt remar-
quable que cette variété possède le même nombre de protubéran-
ces que E. Jenner; Arch., niais que la forme extérieure de la varié-
té soit celle de E. sinuoe,tret Lenorm. »
Cette variété est très rare, n'ayant été mentionnée que trois
fois depuis sa description en 1901: par H. Minoru en 1943 en
Chine Orientale; par G. Prescott et Scott en 19-15 pour les États
do Sud, et par nous-même pour la région des Trois-Rivières; nous
Pavons trouvée dans On petit étang près du lac La Coureuse.
(Comme quoi, il ne faut pas mépriser les récoltes faites en dehors
(les grands lacs plus prometteurs). Fig. 23.
Vol. LXXXV, Nos 6-7, juin-juillet 1958.
142 CONTRIBUTION' Â LA CONNAISSANCF DES DESMIDIRES

78.— E. 8ubhexalobum W. et G. S. West. (rr). (Lac No 43).


F.D. : p. 126, Fig. 7, pl. XVI.
L.: 40 mu; 1. : 26 mu; Is.: 6 --- 7.2 mu; Lp.: 13 nm ; Ia.: 3 mu.
C'est une de ces espèces absolument identiques à elles-mêmes
dans tous les lieux où elles ont été recueillies. Ainsi, tous les
spécimens d'un même lieu ont les mêmes dimensions: au Labrador,
dans les Iles Britanniques, dans la région de Montréal, dans celle
des Trois-Rivières. Si l'on consulte la description princeps des
West (The Journ. of the Lion. Soc. (Bot) Vol. XX XIII, 1897),
on y lit: Longt.: 40 mu; lat.: 26 mu; lat isthm.: 6 mu; crass.: 15
mu. Et ces chiffres sont les mêmes dansa The Amer. Midland
Nat. Vol. 34, No 1, p. 245; » dans notre première mention de
l'espèce pour le Lac St-Jean (1942), clans la mention de l'espèce
par les West pour Ceylan (1901); dans notre locution de l'espèce
pour la région de Québec (N. C.: Vol. LXXXVIII, Nos 7-8, p.
206), et du Lac St-Jean (1952). Et ce sont les seuls lieux où
l'espèce ait été trouvée. Nous ne résistons pas la tentation de
mettre ces chiffres en colonnes, pour les comparer. Aux erreurs
de mesures près, on verra combien une si petite plante peut être
constante dans ses dimensions.
Lobe Incision
Longueur Largeur Isthme polaire apicale Épaisseur
40 mu 26 mu 6-7.2 mu 13 nui 3 mu
40 mu 26 mu 6 sou 15 mu.
39-41 mu 25 mu 7.5 mu 13.5-14.5 mu
38 mu 23.5 mu 8 mu 13-13.5 mu 16 mu.
40.2-40.5 23.7-24.2 7.2 13-13.3 mu 3.5-4.8 mu —
38-42 mu 23-25.8 7.2-lOmu 13-15.3 mu 3.3-5.5 mu —

79.— E. lrigibberum W. et G. S. West (rr). (Lac No 15).


N. C.: Vol. LXXIV, Nos 3-4, p. 121. Fig. 3, pl. II.
L. : 23-26.5 sou; 1.: 19-22.5 mu; Is.: 6.4 — 7.2 mu; Lp.:
13-14.3 mu.
Cette petite espèce est rare, et n'a été signalée que 5 fois depuis
sa description par les West en 1895. Elle a été trouvée par A. B.
Ackley dans le Michigan (1930); par G. H. Wailes dans le lac
Tenquille en Colombie Csmadienne (1931); par G. Prescott et

LE NATURALISTE CANADIEN.
CONTRIBUTION Â LA CONNAISSANCE DES DESMIDIÉES 143

Scott. en Louisiane en 19.15, et enfin par nous-même dans lu région


des Trois-Rivières (1947 et 1953).

80. E. nattera W. West (cc). (Dans 18 lacs de la région).


N.C.: Vol. LXXIV, Nos 3-4. p. 122, Fig. 6, pl. II.
L.: 40-51.5 : 1.: 30.5 -- 33 mu; Lp.: 20.5 — 23 mu;
8-- 9.5 mu.
Petite espèce relativement commune dans la Province et
très commune dans notre Région. Nous l'avons trouvée autour
des Trois-Rivières dès 1947, puis dans lu région de Québec en
1951; enfin dans la région du Lac St-Jean en 1942 et 1951. Elle
a été signalée 12 fois aux Etats-Unis depuis sa description par les
West en 1892.

Turnerli W. West forma Ineve, forma nova.


L.: 42-45 mu; 1.: 31.5 34.2 mu; Is.: 8-9.7 mu; Ia.: 4.7
— 5.6 mu.
Forme. qui se distingue du type par son lobe basilaire séparé
en deux parties à peu près égales, chacune comportant deux
granules sur la marge, comme chez E. CrObli14711. forma miner W. &
W. L'ensemble de la membrane est moins granuleuse que chez
le type et plusieurs des granules en dedans de la marge du lobe
basilaire font. défaut. La vue apicale semble typique. Fig. 24.
Forma sajuneta a typo loto Geais escale in dune parles fere acquitte., aingulatim
mun duobas granulie in margine, sieut in Eunstra evolulo forma minore. Mem-
brane minus granulosa quam in typo et in marginibus et pluma granula infra mar-
men nui loti !nus absent. Ab apire visa typiea ridelur.
E. urnajorme Wolle (r). (Lacs Nos 38. 41, 45, 60, 61.)
F.D.: p. 137, Fig. 2, pl. XVI, ou I)csm. of the U.S. p. 111,
Ff. 11 et. 12, pl. LXIII.
L.: 64.4 72.3; 1.: 49.5 53.6 mu; Lp.: 33.36.6 mu; Is.:
13 — 16.7 mu.
Cette espèce rare n'a été signalée que 6 fois depuis sa des-
cription en 1884. On la trouve dans « Freshwater of Maine »
Par F. L. Harvey (1889); dans a Microscopie Forms in Fresh
Water » par Bluter (1903); dans lu « Flore Desm. (le la Rég. de
Montréal (1938) »; dans le N. C.: Vol. LXIX Nos 10 et 11 (1942)
et (1949); Vol. LXXVIII Nos 7-8, (1951).

LXXXV, Non juin-juillet 1058.


144 CONTRIBUTION A LA CONNAISSANCE DES DESNII DISES

Nous avons trouvé une mention de la plante de Nulle sous


le nom de E. urniforme (sic), par E. O. Hugues dans Fresh-Water
Algae of the Maritimes Provinces p. 42 (1948); et cet auteur dit:
Krieger excludes this doubtful species form his Monograph.
Faut-il supposer que la plante mentionnée est une nouvelle espèce,
ou sommes-nous en présence d'une faute d'orthographe ?
83.— E. urnaforme Wolle, forma rostrala, forma nova. (rr). (Lac
No 57).
L.: 77.3 — 77.5 mu; 1.: 59.6 — 60 mu; Is.: 23.7 — 24.5 mu;
Lp.: 38.6 — 40 mu. Les dimensions de la largeur comprennent
les éperons qui atteignent 2 — 3.5 mu.
On trouve quelquefois, parmi les nombreux spécimens récoltés
dans le lac des Sucreries, au Nord-Ouest de Shawinigan, une grande
forme de l'espèce E. urnaforme, possédant des éperons sensible-
ment prolongés comme ceux d'un cuirassé, à la membrane forte-
ment scrobiculée sur toute la surface, et que nous n'avons encore
trouvée que dans les eaux de ce lac. (pH 7). Fig. 25.
Magna forma specici Euastri urnaforme, habens mucrones visibilifer produetet
aient prorm nana; cura membrana scrobiculala super Islam su perficiem, et quem
invenimus in solo lacu.

84.— E. validons W. et G. S. West (cc). (Dans 22 lacs de la


région).
F.D.: p. 137, Fig. 5, pl. XVIII.
L.: 23-28 mu; 1.: 17-19 mu; 1s.: 4.5 — 5 mu; Lp.: 11-11.3
mu; E. : 7-8 1110.
La membrane est lisse, et le serobieule central est très appa-
rent. Nous avons pu vérifier aussi la présence d'une très petite
papille dans chacun des angles de l'hémisomate, à l'entrée des
sinus médians.
Cette petite espèce semble tenir le milieu entre les Euastrunt
et les Cm-tu/rima: elle n'a pratiquement pas d'incision apicale.
Aussi quelques auteurs l'ont décrite comme appartenant au genre
Cosmarium. Elle appartient à la flore de presque tous les pays
du Inonde. Au Canada, il faut la citer pour Terreneuve (1934)
trouvée par W. R. Taylor; pour la Colombie Canadienne, trouvée
par G. II. «'ailes (1923); pour la région de Montréal, par nous-
même en 1938, pour la région des Trois-Rivières (1947); pour la

LE NATURALISTE CANADIEN.
CONTRIBUTION A. LA CONNAISSANCE DRS DESMIDIÉES 145

région de Québec (1951); pour la région du Lac St-Jean (1942-


1949), et pour le Labrador, trouvée par C. Cedercreutz (1942).
85.— E. verrucosum W. et G. S. West (ce). (Dans 31 lacs de la
région).
F.D.: p. 136, Figs 8 & 9, pl. XVIII.
L. : 85-100; 1. : 66.5 — 105 mu; Is.: 17.5 — 20 mu; Lp.:
28-41 mu; E.: 40-50 mu.
C'est une des plus belles et en même temps une des plus
communes du genre dans le inonde entier. Il ne faut donc pas
s'étonner si elle présente une étonnante variation dans son con-
tour et son ornementation. On en compte environ 35 variétés
ou formes décrites et dûment nommées. On la trouve dans toutes
les régions de la Province. Le nombre des variétés et des formes
s'y élèvent à près d'une douzaine.
86.— E. verrucosum W. et G. S. West, var. dahlia Wolle (ce).
(Dans 16 lacs de la région).
F.D.: p. 136, Fig. 1, pl. XVII.
L.: 80-85 mu; 1.: 70-74.5 mu; Is.: 16-20 mu; Lp.: 35-40 mu;
E.: 40-43 mu.
Cette variété est de beaucoup la plus commune dans la
région.
87.— E. verrucosum Ehr. var. alatum Wolle, forma minus Kos-
sinsk. (rr). (Dans les lacs 29 & 51).
F.D. : p. 137, Fig. 2, pl. XVII.
L.: 58-67 mu; 1.: 52-59.5 mu; Is.: 11.7— 13.8 mu; Lp.:
22.5 — 29 mu.
Cette variété est plutôt rare. Depuis sa description elle a
été mentionnée par nous-même pour la région de Montréal
(1938); pour le Lac St-Jean (1942-1949); pour la région du Lac
Mistassini (1949), pour la région de Québec (1951). Il s'ensuit
que toutes les mentions de cette forme appartiennent à notre
Province, depuis sa description pour la Checoslovaquie en 1936.
E. verrucosum Ehr. var. alatum Wolle forma rostrata Irénée-
Marie (r). (Dans les lacs Nos 7, 10, et 12).
N. C.: Vol. LXXIV Nos 3-4, p. 123, Fig. 7, pl. II.
L.: 85-90 mu; 1.: 77-78.5 mu; Is.: 19 — 19.7 mu; Lp.: 35
— 36.5 mu.

Vol, LXXXV, Nos 6-7, juin-juillet 1058.


146 CONTRIBUTION LA CONNAISSANCE DES DESMI DITES

Cette forme est assez commune dans la Mauricie (N. C.


Vol. LXXIV, Nos 3-4). Nous l'avons trouvée dans 3 lacs:
dans le lac No 10, nous n'en avons recueilli qu'un seul spécimen.
Il faut croire que cette forme est. particulièrement saisonnière et
que nous ne l'avons pas cherchée dans le temps voulu. Elle
semble difficile sur k choix du pH de son habitat, lequel varie
facilement avec la saison.
89.— E. verrucosum Ehr. var. apical& um Istv. (rr). (Lac No 8).
Recherches sur la Biol. et. la Syst. des Desm. par J. L.
Laporte, p. 86, Fig. J, p. 87.
L.: 100-103 mu; 1.: 90-90.5 mu; Is.: 19-20 mu: Lp.: 36.5
— 40 mu.
Cette variété se rattache au type par sa forme générale, propre
à E. verrucosum, et par l'ornementation de sa membrane qui possè-
de la rosace centrale et les deux rosaces latérales de chaque hémi-
somate du type. Elle s'en distingue par son lobe polaire plus
dégagé. Attendu que les sinus polaires sont très larges et large-
ment arrondis; par les lobules des lobes latéraux beaucoup plus
étroits. D'ailleurs, ces lobes ont une forme ailée comme la
variété ahaniez. Wollo, et sont apiculés surtout aux angles de la
base. Elle a été dessinée par J. L. Laporte (opus cit. supra)
et citée par nous-même pour le Lac St-Jean (Nat. Can. Vol.
LXIX, Nos 10-11, p. 256) et par R. Gronblad dans Algen haupt-
sachlich Desmid ans Lappland (1942).
60.— E. verrucosum Ehr. var. coaretatum Delp. (rr). (Lacs Nos
6 et 31).
N. C.: Vol. LXXIV, Nos 3-4, p. 123, Fig. 8, pl. H.
L.: 72.74 mu; 1.: 64.4 — 67.6 mu; Is.: 16-16.2 mu;
27.3 — 27.5 mu.
Cette espèce a été signalée une vingtaine de fois depuis sa
description. En Canada, on peut citer sa récolte en Colombie
Canadienne par G. H. Wailes et L. II. Tiffany en 1929; et par
G. H. Wailes au lac Sproat, Colombie Canadienne (1931); peur
l'Alaska en 1932 et à Vancouver en 1933; par nous-même au Lac
St-Jean en 1942 et 1952; dans la région des Trois-Rivières eu 1947;
dans la région de Québec en 1951. Nou constatons que le plus
grand nombre des apparitions de cette variété se localisent dans

LE NATURALISTE CANARIES,
CONTRIBUTION Â LA CONNAISSANCE DES DESNII DIEES 147

le nord de l'Amérique ou de l'Europe, où huit auteurs européens


la citent ou la décrivent.
91.— E. verrucosum Ehr. var. reduclum Ndt. (r). (Lacs Nos 7.
29 et 60).
N. C.: Vol. LXXIV, Nos 3-4 (1947), p. 123, Fig. 9, pl. II.
L. : 68-70 mu; 1.: 57.5 — 65 mu; 1s.: 16 — 18.5 mu; Lp.:
26.7 — 30 mu.
Cette variété est largement répandue dans le inonde. Elle
apparaît dans 22 volumes de notre bibliothèque. Pour le Canada,
elle est citée par G. M. Smith pour le lac Muskoka en 1922; par
G. H. Wailes pour la Colombie Canadienne en 1931, et par le
même auteur pour l'Alaska en 1933 et 1934; par nous-même pour
la région du Lac St-Jean (1942), pour celle des Trois-Rivières
(1947) et de Québec (1949-1951).
92.— E. verrucosum Ehr. var. Ricardii Irénée-Marie, (rr). (Dans
le lac Mondor).
N. C.: Vol. LXXIV, Nos 3 & 4, Figs. 10 & 11, pl. II.
Le Dr. Ricard, scientiste distingué à qui cette plante a été
dédiée est mort en juillet 1953. L.: 85-100 mu; 1.: 66-75.5
mu; Is.: 18.5 — 24 mu; Lp. 34-37 mu.
Cette plante n'a été trouvée que dans une seule récolte du
lac Mondor.

REVUE DES LIVRES


BERGOUNIOUX, Rév. Père, professeur à l'Institut Catholique de Toulouse. La
Préhistoire et ses problèmes. Un volume 6 n 9, 408 pages; broché: 1,350
francs; relié: 1,800 francs. Librairie Arthème Fayard, 18-20, rue du Saint-
Gothard, Paris XIVe.
Le Révérend Père Bergounioux nous présente ainsi son livre, dans
un remarquable avant-propos:
a Des centaines d'ouvrages ont été écrits sur la Préhistoire, les uns
objectifs et probes dans leur style volontairement dépouillé, les autres d'une
allure plus libre, pouvant aller jusqu'aux bords fleuris du roman, si bien
que le « grand public s rebuté par la technicité des premiers s'est volontiers
abandonné au charme des seconds: imaginer la grande aventure des hommes
depuis leur lointaine origine, suivre leurs premiers pas, les voir aux prises
avec une nature marâtre qu'ils asserviront peu à peu; les sentir palpiter
des mêmes émotions que nous, ne saurait être que passionnant . . La science-

Vol. LXXXV, Nos 6-7, juin-juillet 1958.


148 nEvuti DES LIVRES

fiction nous fait regarder vers l'avenir, pourquoi ne prendrions-nous pas le


méme plaisir à faire revivre le passé P
Cet ouvrage qui est le fruit de bien des réflexions a pu heureusement
profiter des plus récentes synthèses qui ont été publiées. . .
Qu'on se souvienne enfin que ce livre veut être au même degré une aide
pour la réflexion personnelle et une mise au point scientifique. Il ne dis-
pense pas de recourir aux travaux des spécialistes auxquels il se réfère et
qu'il u voulu résumer avec toute l'objectivité souhaitable.
Hais si le passé de l'homme nous intéresse à un si haut point, c'est
que nous y décelons la lente préparation de ce court instant qui s'appelle le
présent et que nous vivons personnellement, partagés entre une terrible
inquiétude et une immense espérance, tournés vers un avenir incertain qui
dépend en grande partie, de ce que nous le ferons. Cette longue montée
de da conscience humaine que nous enregistrons aboutira-t-elle è un épa-
nouissement des vraies valeurs? L'Autour qui unit et dilate aura-t-il
raison de la haine qui divise et lue? C'est la grandeur de l'homme d'être
le seul à pouvoir se poser de si redoutables questions et d'essayer, jour après
jour, de les résoudre. »

La moderne science du sol (Pédologie et Agronomie) fait de rapides


progrès et ses applications sont très vari s. Les connaissances an-
ciennes ne sont pas non plus à dédaigner. ❑ a semblé utile à Monsieur
Plaisance, Ingénieur des Eaux et Foras de faire le point et (l'aider les
chercheurs, ainsi que les praticiens notamment par la publication du
Lexique trilingue des sols
(français — anglais — allemand)
Cet ouvrage donne en 357 pages les équivalents de 3,300 mots de
pédologie, géologie, érosion, géomorphologie, eryopédologie, agronomie,
etc. . . . E❑ annexes, des tableaux synoptiques inédits donnent les cor-
respondances entre les classifications des propriétés de sels dans les
diverses écoles pédologiques: ces annexes faciliteront les vues d'ensem-
ble et les comparaisons.
Table des matières Avertissement -- Abréviations du lexique —
Lexique en 3 langues — Index anglais -- Index allemand -- Index inter-
national.
Annexes: Relief: formes — Relief: classification des pentes com-
position du sol (pierres et rochers) -- Constituants pierreux — Compo-
sition granulométrique — Structures: formes — Degré de structuration
— Porosité -- Teneur en humus — Eau — Consistance -- Évolution pé-
dologique — Profondeur du sol — Marbrures — Ruissellement — Per-
méabilité Drainage interne -- Erosien par l'eau — Réaction du sol.
-- Préfixes, suffixes et racines gréco-latines -- Abréviations pédologiques
usuelles —
Un ouvrage photolithographié, 357 pages, 21 x 27 e.m., 1,500 francs,
au Centre de Documentation Universitaire, 5, Place de la Sorbonne.
Paris Ve.
LE N ATURALISTE CANADIEN,
VARIATIONS DANS LE QUÉBEC
1)E L'ABONDANCE ANNUELLE DES POISSONS
ORIGINAIRES DES GRANDS-LACS (1)

par

Vadim D. VLADYKOV et G. BEALTLIEU

Département des Pêcheries, Québec

Introduction

Depuis sa création en 1943, le laboratoire de Biologie du


Département des Pêcheries s'est toujours intéressé à tontes les
espèces de poissons, même non commerciales du Fleuve et du
Golfe St-Laurent, en vue d'augmenter nos connaissances sur
notre faune aquatique. Ainsi e❑ 1944, Dorosoma cepediauum
(Le Sueur), espèce nouvelle pour la faune du Québec ci apparte-
nant à la famille des Clupéidés, fut signalé par Vladykov (1945).
Cette année-là, 6 spécimens furent capturés dans le Fleuve St-
Laurent, de St-Nicolas à St -Romuald. (2)
Toujours en 1944, Lepilaima chrysops (Rafinesque), une
deuxième espèce nouvelle pour notre faune, appartenant à la
famille des Serranidés, apparaissait dans le Fleuve St-Laurent
(Vladykov, 1917). Le premier spécimen fut capturé en juin à
St-Vallier et un autre fut pris le 25 octobre 1946 dans le hie
St-Pierre.
Finalement, en 1952, nous avons noté une troisième espèce
nouvelle dans le Québec (Vladykov, 1952), Morone americana
(Gmelin), de la famille des Serranidés. Quatre spécimens furent.
capturés clans le Fleuve St-Laurent, entre Lauzon et Ange-Gar-
dien.
La même année, sa présence était signalée par Vianney Le-
gendre dans la région de Montréal.
Les deux premières espèces sont typiques des Grands-Lacs
& Lagler, 1947). "La Perche blanche", espèce de PA-
__
1 Contribution du Départementides Pêcheries, N° 70.
2 Miller (1957) donne les détails de la répartition de D. cepedianum dans
les Grands Lacs.

Vol. LXXXV, Nos 9-7, juin-juillet 1958.


150 VARIATIONS DE L' ABONDANCE DES POISSONS

t'antique, fut transportée récemment (pence, 1952) par un in-


connu dans la rivière Oswego de New York. De là elle s'est
établie dans le lac Ontario; c'est pourquoi on peut aujourd'hui
la considérer comme un poisson des Grands Lacs.
Il est possible que ces trois espèces, nouvelles pour le Qué-
bec, s'établissent définitivement dans nos eaux. ('est pourquoi
nous jugeons opportun de nous arrêter sur la variation dans leur
abondance annuelle, depuis leur apparition elles nous en 1944
jusqu'à la fin de l'année 1957. Ces poissons se prennent, sur-
tout en automne, dans les pêches situées le long des deux rives
du Fleuve St-Laurent, de Trois-Rivières à Rivière-Ouelle.

TABLEAU I. - NOMBRE DE POISSONS DES TROIS ESPÈCES REÇUS


A NOTRE LABORATOIRE DE 1944 A 1957

ANNÉE D. cepedianum L. chrysops M. americana


N % N % N %

1944 6 0.7 1 0.03 -- --


1945 2 0.2 -- -- -- --
1946 2 0.2 1 0.03 -- --
1947 -- -- -- -- -- --
1948 5 0.6 3 0.10 -- --
1949 5 0.6 -- -- -- --
1950 -- -- 1 0.03 -- --
1951 1 0.1 5 0.16 -- --
1952 1 0.1 4 0.12 4 9.5
1953 65 7.0 82 2.53 8 19.0
1954 299 36.5 3098 95.40 8 19.0
1955 415 50.5 38 1.17 1 2.4
1956 1 0.1 10 0.31 7 16.7
1957 20 2.4 4 0.12 14 33.4
1944--1957 822 100.0 3247 100.0 42 100.0

Variations annuelles

Dorosoma cepedianum. Fig. 1). - Cette espèce américaine


est connue aux États-Unis sous le nom de Gizzard shad, dont
l'équivalent français peut être "Alose à gésier".

LE NATURALISTE CANADIEN,
Vol. LXXXV, Nos 6-7, juin-juillet 1958.

VARIATIONS DE L'ABONDANCE DES POISSONS


L _
Fia. 1. — Photo d'une Alose à gésier (Dorosoma cepedianum), mâle, d'une longueur à In fourche de 6 3/8 pouces, captu-
rée à St-Nicolas, le 14 novembre 1944.
152 VARIATIONS DE L'ABONDANCE DES POISSONS

Durant la période de la présente étude, nous avons reçu à


notre Laboratoire 822 spécimens, dont 800 furent. capturés du-
rant les cinq dernières années, de 1953 à 1957 (Tableau I). Le
plus grand nombre de spécimens, soit 415, furent pris en 1955.
Au cours de l'année précédente, on en avait pris un nombre assez
élevé (299). Au contraire, en 1956, un seul poisson (0.1%) fut
rapporté. L'année 1957 doit être considérée comme très pauvre,
elle aussi.
Le plus petit spécimen fut capturé à Cap Rouge le 14 no-
vembre 1946; sa longueur à la fourche était de 44(:,, pouces (115
mm.) et il pesait environ 1 once (24.4 g.). Le plus gros individu
fut pris à Lauzon, le 4 octobre 1957; sa longueur totale était de
14% pouces (365 mm.), sa longueur à la fourche de 13 pouces
(328 num), et son poids de 20 onces (565 g.).
Lepibema chrysops. (Fig. 2 (3)). — Il est connu en anglais
sous le nom de White boss et son équivalent français est "Bar
blanc". Nos pêcheurs l'appelaient au début "Bar mal fait'',
en raison de la forme de son corps, plus élevé et plus aplati que
chez le Bar d'Amérique, poisson commun du Fleuve St-Laurent.
Le Bar blanc est devenu, en 1954, une décade après son
apparition dans le Fleuve St-Laurent, un poisson d'importance
économique. En effet, cette année-là, les pêcheurs de St-Nico-
las à St-Vallier en ont capturé plusieurs milliers, et nous en avons
reçu 3,098 au Laboratoire. (4) Le poids le plus fréquent était
d'environ 8 onces (225 g.) et le maximum, de 23 onces (650 g.)
chez une femelle d'une longueur à la fourche de 133/2. pouces
(335 rinn.).
Après 1954, année d'abondance exceptionnelle, alors que
96% des poissons de toute la période furent capturés, les prises
annuelles tombèrent à quelques individus seulement (Tableau
I). En effet, durant les trois dernières années, de 1955 à 1957,
on n'a capturé que 52 poissons.
3 On trouve chez certains auteurs américains une tendance à regrouper les
espèces de poissons pour en réduire le nombre de genres. Par exemple, Wool-
cott (1957) réunit toutes les espèces américaines de Serranidés dans un seul
genre, Recrus. Selon cet auteur, le Bar blanc devrait donc s'appeler Rotent
chrysopr et la Perche blanche] Roccur americana.
4 De ce nombre, 113 spécimens, choisis de juin à septembre 1954, furent étu-
diés à notre Laboratoire par S. Brousseau. La détermination de leur âge a dé-
montré qu'ils appartenaient tous à la classe de 1952.
LE NATURALISTE CANADIE%
Fia. 2. — Photo d'un Bar blanc (Lepibema chrysops), femelle, d'une longueurà la fourche de 10 5/18 pouces,
capturé dans le lac St-Pierre, le 25 octobre 1946.

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Pro. B. —Photo d'une Perche blanche (Morone americana), femelle, d'une longueur à la fourche de 7 5/18 pouces,
capturée à «Lauzon, le 26 octobre 1952.
VARIATIONS DE L'ABONDANCE DES POISSONS 155

La croissance rapide du Bar blanc et son abondance lui


valent, même aux ttats-Unis, une réputation de poisson sportif
très populaire (Horrall, 1957). L'abondance de ce poisson spor-
tif en 1954 laisse prévoir que, chez nous également, cette espèce
pourrait devenir un poisson sportif. Dans le lac Ontario (Scott,
1954) le poids moyen varie entre 1 et 13/2 livre, et l'on prend
occasionnellement des individus pesant jusqu'à 3 livres.
Marone americana. (Fig. 3). — Il est connu en anglais
sous le nom de White perch et son équivalent français est "Perche
blanche". Nouveau venu dans la faune des Grands Lacs (Scott,
1954), ce poisson ne s'est heureusement pas encore établi défi-
nitivement dans nos eaux. En effet, de 1952 à 1957, nous n'a-
vons reçu que 42 individus, dont 38 furent capturés durant les
cinq dernières années (Tableau I). La taille de ces spécimens
variait comme suit: la longueur totale de 3% pouces (80mm.)
à 10% pouces (267 mm.) et la longueur à la fourche, de 3 pouces
(73 mm.) à 10%2' pouces (262 mm.); le poids variait de 0.2 once
(5.4 g.) à 10) onces (300 g.).
Selon Scott (1954), sa présence clans les Grands Lacs et le
Fleuve St-Laurent est le résultat de son introduction par les
Pêcheurs. Toujours selon le même auteur, il atteint parfois
une longueur de 15 pouces et un poids maximum de 3 livres.

Conclusion

L'apparition soudaine de trois espèces des Grands Lacs


dans les eaux du Québec et leurs fluctations si prononcées sont
des problèmes biologiques très intéressants. Dès que la Voie
maritime du St-Laurent sera complétée, les échanges entre les
poissons des Grands Lacs et ceux du Fleuve St-Laurent devien-
dront plus actifs et, alors, les données de cet article aideront à
mieux comprendre les changements de conditions susceptibles
de se produire dans les années à venir.

Bibliographie

DENCE, W. A. 1952. Establishment of White perch, Morone ameri-


cana, in central New York. Copeia, 1952 (3) : 200-201.

Vol. LXXXV, Nos 6-7, juin-juillet 1958.


156 BIOSYSTEMATICS OF TRIGLOCHIN MARITIMUM AGG.

HORRALL, R. M. 1957. Fastest freshwater fishing known. Wiscon-


sin Conserv. Rull., 22, (6): 1-4.
HURES, C. L. and Lagler, K. F. 1947. Fishes of the Great Lakes Re-
gion. Cranbroolc Insi. Sci., Run. No. 26, 186 pp.
LEGENDRE, V.1954. Les poissons d'eau douce. Clef des poissons de
pêche sportive et commerciale de la Province de Québec. Tome L
Deuxième édition française. 180 pp.
MILLER, R. R. 1957. Origin and dispersai of the alewife, Alosapseu-
doharengus, and the gizzard Aral, Dorosoma cepedianum, in the
Great Lakes. Trans. Amer. Fish. Soc., 86: 97-111.
SCOTT, W. B. 1954. Freshwater fishes of Eastern Canada. XIV,
128 pp.
VLADYKOV, V. D. 1945. Trois poissons nouveaux pour la Province de
Québec. Nat. Can., 72: 27-39.
— 1947. Nouveau bar (Lepibema chrysops) pour la Province de Qué-
bec. Ibid., 74: 195-206.
— 1952. Présence dans le Québec du Morose americana, troisième
espèce des Serranidés. Ibid., 79: 325-330.
WOOLCOTT, W. S. 1957. Comparative Osteology of Serranid Fishes
of the Genlis Roccus (Mitchill). Copeia, 1957 (1): 1-10.

BIOSYSTEMATICS OF TRIGLOCHIN
MARITIMUM AGG.

By Askell LOVE and Doris LOVE,


Institut Botanique de l'Université de Montréal.

Distinction of taxa and decisions upon their rank is often


an arduous task when made on the basis of morphological and
geographical characters clone, silice prominent characters Olten
overlap and the really distinctive features may look inconspicuous
and blurred by continuous variations of little taxonomical signi-
ficance. Apparent disagreements as to the rank of critical taxa
are often caused by this fact, since it is often difficult to evaluate
the importance of less evident characters of populations which
have similar major qualities. Because of these difficulties, taxa
given specific rank by some botanists may be regarded only as
varieties or formas by others, white still others may ignore them
entirely because of the feeling that they are variations of little
or no significance. The subjectivity inherent in the classical

LE NATURALISTE CANADIEN,
MOSYSTEMATICS OF THIGLOCIIIN MARITIMUM AGG. 157

methods makes a definite solutio❑ of many such problems very


difficult, and only auxiliary methods can hope to give a more
satisfactorv solution.
One of the most successful of these new methods is that of
biosystematics, or its branch cytotaxonomy, which bases its
conclusions on observations of variations in !nimber, morphology,
and behaviour of chromosomes. The significance of the chromo-
somes in such investigations is based on the fact that they not
only carry the genes for all the morphological characters and
determine thcir coordination and harmony, but also have a basic
importance in all reproductive isolation of sympatric populations.
Although other characteristics are not to be neglected and will
sometimes have to be regarded as more fundamental, a species
definition bases! on sterility barriers has been and still is the main
requirement of pure taxonomists and biosystematists alike (Ray,
1686; de Candolle, 1813; Du Rietz, 1930; Maguire, 1943; Valen-
tine and Dive, 1958). Such a sterility barrier exists between
plants with different chromosome numbers and also between those
differing in some other cytological characteristics, and it can be
easily detected by rather simple cytological studies. It follows
that when such differences are detected between taxa which
may or may not have gained recognition by taxonomists, they
are at least potential species which will have to be recognized as
such and separated by morphological criteria. It is not unusual
that such studies have been able to solve old disagreements as to
the status of taxa which differ in characters regarded by some
botanists as less significant.
A couple of hundred species of higher plants are regarded as
cireumpolar in distribution. Several of these species have been
split into sinaller units by some botanists of the past, not rarely
into several species with distinct distribution areas, while other
workers have ignored all such differences and regarded all these
taxa as minor variations of a single species only. An increasing
number of these widespread taxa has recently been found to
include types differing in chromosome number, so there is good
reason to be hesitant in accepting some hypotheses on dispersa!
and history of these so-called circumpolar species. In most

Vol. LXXXV, Nos 6-7, juin-juillet 1958.


158 BIOSYSTEMATICS OF TRIGLOCHIN MARITIMUM AGG.

cases, American populations of these taxa have been found to


differ in chromosome number from those of Eurasia with which
they ave been identified, or to be similar to eastern Asiatic popu-
lations but distinct from the European ones, whereas in some
instances the circumpolar taxon has been found to include as
many as three or four chromosome numbers. The most excep-
tional example of this kind, however, is met with in the collective
species Triglochin maritimum, in which seven different numbers
have alreadv been observed out of at lcast twelve that are in-
dicated.
The species Triglochin maritimum was originally described by
Linnaeus (1753) from Sweden, and it was said to "habitat in
Europae maritimis." Later authors extended its area slowly
until it was regarded as a circumpolar plant, although this at the
same time required a disregard of morphological variations other
than those separating this distinct group from other species of
the genus. Reichenbach (1845) divided the central and northern
European species into the morphologically distinct varieties
exangulare and sexangulare, both of which seem to be covered by
the original description of Linnaeus, the latter being the typical
variety of the species. The chromosome number of both these
races is 2n = 48, as determined in northern Europe by several
authors (Winge, 1925; Clausen, in Tischler, 1927; Wulff, 1937,
1939; La Cour, 1952; Love and Love, 1942, 1944, 1956). The
same number was also reported by Tarnavschi (1948) without
data as to its origin, but in a recent letter he informed us that his
48-chromosome plants originated from Strandeharm in Horda-
land in Norway, from Copenhagen in Denmark, from Vienna in
Austria, from Nancy and Montpellier in France, and from Raran-
cea in North Bukovina in the USSR. There is no reason to believe
that all these plants have not belonged to T. maritimum proper,
since the present writers have seen herbarium material indicating
that all these places are within the general range of the species
in its strict sense. It is also possible that Japanese plants with
2n = 48 chromosomes studied by Harada (1948, 1956) also belong
here, although herbarium material from Japan has not yet been
checked by us.

LE NATURALISTE CANADIEN.
MOSYSTEMATICS OF TRIGLOCHIN MARITIMUM AGG. 159

A deviating chromosome number, 2n = 12, was reported by


Tarnavschi (1938, 1948) from Turda and from Somaseni near
Cluj in Rumania. Also, he found 2n = 24 chromosomes in
plants from Cojocna in the Transsylvanian part of Rumania
(all localities from a personal communication). These polyplo-
types differed from the 48-chromosome plants in their smaller
size but otherwise they belonged to T. maritimum s. lat. We
have not yet had an opportunity to study herbarium material
of these taxa, but is is likely that at least one of them may belong
to the Transsylvanian plant identified with "f. elalum Nutt."
by Borza (1947). This identification is, however, a mistake,
since this taxon, or T. elatum Nutt., is a North American plant
certainly not met with in Europe. Tarnavschi (1948) also
reported the number 2n = 36 from the collective species, in
populations raised from seeds from Coimbra in Portugal. It is
possible that all these European taxa with chromosome numbers
lower than that of typical T. maritimum have been described in
the past, since we have not yet made any efforts to identify them.
A considerably higher chromosome number was counted from
the common Japanese taxon of T. maritimum agg. by Harada
(1948, 1956), who found it to have 2n = 120 chromosomes.
No doser description is given, but the plants in question must
have been identical with the ssp. asiaticum described by Kitagawa
(1939) from Manchuria, Korea, and Japan. According to the
description and picture of this plant given by Kitagawa (1. c.)
there can be no doubt that this is a taxon very distinct from
others of the collective species, and since it apparently also differs
in chromosome number, it ought to be regarded as a separate
species. For it the present writers propose the name Triglochin
asiaticum (Kitagawa) L6ve et Lbve, spec. nova, and base it on
the description of T. maritimum ssp. asiaticum Kitagawa (1939),
in Lineamenta Fl. Mansch., p. 55.
In North America, Triglochin maritimum is regarded as a
widespread species, although its heterogeneity has been observed
by several authors in the past. Gandoger (1919) and some
previous botanists have separated some species in the southern
parts of the continent, and Hultén (1941) remarked for the Alaskan

Vol. LXXXV, Nos 6-7, juin-juillet 1958.


160 BIOSYSTEMATICS OF TRIGLOCIIIN MARITIMUM AGG.

material that there might "be a certain difference in the popula-


tions, but the variations overlap." So far, however, the present
writers have studied mainly populations from Canada and from
California, and although this is far from a complete sampling
of the American populations, the results already obtairted are
so interesting as to warrant their publication at this less advanced
stage.
We have found 2n = 48 chromosomes in American popula-
tions of T. maritimum agg. only in plants from California sent
to us by Dr. J. T. Howell and classified as the species T. concin-
num Davy. They originated from a sait marsh hordering Ri-
chardson Bay in Marin County in California. According to
Fernald (1950), this is "hardly a distinct species" as compared
with eastern populations. It was clearly demonstratcd by Howell
(1947), however, that this is a vert' well distinguished species
endemic to the Pacific Coast, and it was originally described by
Davy (1895). A good drawing of the species showing all its
typical characteristics is given by Mason (1957). A close com-
parison of the Californien plant and the 48-chromosome Lin-
naean species from northern Europe leaves no doubt as to the
distinctness of these taxa et the specific leva
Twice the chromosome number of T. concinnum s.str., or
2n = 96 chromosomes, was counted by us in plants from saline
localities in Manitoba and Saskatchewan. The specimens were
identified as T. maritimum var. débile M. E. Jones, a plant ori-
ginally described hv Jones (1895) from Utah and now known to
range widely over the dry continental area from Oregon and
eastern California, Colorado and Arizona east and north to the
Dakotas and Manitoba. Since this plant has several characters
in common with the Pacific plant, Howell (1.c.) disregarded its
completely disjunct distribution and ecological differences and
proposed its transfer as a variety of T. concinnum. There can
bc no doubt that it is mua more closely related to the Pacific
than to the European plant, and it also differs strikingly from
the more eastern representatives of the group, but the chromoso-
mal differences, unknown to Howell (1.c.), show that it is more
correctly treated as a separate species. The descriptions of the
species T. floridanum and T. sessile from the Florida Keys and

LE NATURALISTE CANADIEN,
BIOSYSTEMATICS OF TRIGLOCIIIN MARTTIM(TIM AGG. 161

Mississippi, respectively, hy Gandoger (1919), and also that of


T. mexicanum hy Humboldt, Bonpland and Kunth (1815) leave
no doubt as to the distinctness of these from our plant. There-
fore, it does not seem tu have been elevated earlier to specific
rank, so that we propose for it the naine Triglochin debile (M. E.
Jones) Ltive et Liive, spec. nova, and base it on the description of
T. maritimum var. debile given by Jones (1895) in Proc. Calif.
Acad. Sci. Ser. 2, 5, p. 722. As far as we know, it is the only
taxon of the T. maritimum coinplex in this part of the continent.
The material of the eastern North American plant inves-
tigated by us originated from different localities in the province of
Quebec, from the estuaries and the mountains; herbarium material
was studied to ascertain the identity in comparison with plants
from other parts of the continent. The chromosome number
was found to be 2n = 144. Although the specimens studied
show doser similarities to the European T. maritimum thon to
the two western North American species, they differ distinctly
from all t hree in fruit form and size and in several other essential
characters of the flowers, spikes, leaves, and root system. Our
144-chromosome plants could easily be identified with the species
T. elatum described by Nuttall (1818) from the State of New
York, later reduced to a more widespread variety of T. maritimum
by Gray (1856, 1867), and entirely ignored by all other authors
alter it was reduced to a synonym only by Watson and Coulter
in Gray (1889); it is not even mentioned as a synonym in the
most recent American manuals (Fernald, 1950; Gleason, 1952).
As revealed by studies of herbarium material, Uns species mat'
vary considerahly in size from place to place, whereas the essen-
tial characters vary only slightly. As far as we can judge, it is
a vert' good species and certainly typical of the eastern parts of
the continent where it grows in freshwater and somewhat saline
marshes and estuaries. In the east it goes fairiy far northwards
and it extends at least as far west in Canada as the northwestern
shores of Lake Superior, but it is unknown from the prairie
provinces. It is not impossible that this species is met with
across the continent a little farther soufi), and it mat' be the plant
named T. maritimum from the Pacific Coast by Howell (1947)
and Mason (1957), although cytotaxonomical studies are needed
Vol. LXXXV, Nos 6-7, juin-juillet 1958.
162 B1OSYSTEMATICS OF TRIGLOCRIN MARITIMUM AGO.

hefore this can be concluded with certainty. However, the


Pacific T. maritimum is without doubt not identical with the
Linnaean species except where the latter is taken in an unreasona-
bly vide sensc.
The present authors are avare of the preliminary nature of
their studies of Triglochin maritimum agg. since populations re-
presenting ail the expected polyplotypes have not been investi-
gated; also the fact that material of more southern North Ame-
rican variations has not yet heen collecter) for cytotaxonomical
studies makes it evident that the observations made on this
continent are far from being complete. However, since the results
ohtained are of considerable taxonomical interest, their publication
is more than warrartted because they may serve as a recommenda-
tien for more cautions treatment of the collective species and an
indication that more careful identification and collection of
Triglochin is needed in the future.
The preliminary evidence here presented clearly shows that
the supposedly circumpolar Triglochin maritimum is in fact an
aggregate of at least more than a dozen gond species. As indicat-
ed from the present results, all these species are morphologically
distinct and geographically somewhat different, and most of thon
are tilso characterized by differences in chromosome number.
7.\- umerical chromosome differences arc not met with between
T. maritimum s.str. and T. concinnum, since both have 2n = 48
chromosomes, but they Biffer clearly in chromosome morphology,
and are separated by so many characteristics that it is even
doubtful whether they developed gradually from the same original
octoploid.
The occurrence of polyploidy from the diploid to the 24-
ploid level in the very aggregate Triglochin maritimum is an
extreme case, but several other examples of variations in chromo-
some numbers withïn so-called circumpolar species are known.
In many of these aggregates the segregates have been named as
species in the past but ignored by later botanists putting
somewhat too strong emphasis on certain morphological simila-
rities. In the present example the segregates are so distinct
morphologically and geographieally that their separation in the

LE NATURALISTE CANADIEN,
BIOSYSTEMATICS OF TRIOLOCIIIIsi MABITIMI'M ACG. 163

field is no problem, whereas in other cases the significant diffe-


rences may be so slight or inconspicuous as to make a determina-
tion in the field too tcdious; then the collective names may be
utilized without harm if an exactness in classification is not
required (Valentine and L6ve, 1958). It should be emphasized,
however, that for ail geobotanical studies or other detailed inves-
tigations an accurate identification of each segregate is essential
to prevent serions mistakes in explanation of the history and
dispersai of the populations (Live and Dive, 1958). The exact
knowledge of the geographical distribution of each segregate is
more important than the knowledge of the area of the aggregate
as a whole, and the assigning of an aggregate complex to a circum-
polar element, or any other type of distribution, is meaningless and
misleading and can only lead to confusion and to fallacious geobo-
tanical explanations.
Acknowledgements: — This study has been supported by a
generous grant from the National Research Council of Canada.
Sincere thanks are also expressed to Dr. Jacques Rousseau of
Ottawa and Dr. J. T. Howell of San Francisco for valuable assis-
tance in the collection and study of the populations from Quebec
and California respectively.

Summary

Chromosome numbers of the aggregate species Triglochin


maritimum range from the diploid number 2n = 12 to the 24-
ploid number 2n = 144. It is shown that the typical Linnaean
species from northern Europe is octoploid with 2n = 48 chromo-
somes, and the same number is typical of the distinct species
T. concinnum from the Pacific Coast of North America. Lower
numbers are known from southern Europe, whereas the 20-
ploid number has been determined from the Japanese taxon
T. asiaticum here elevated to the species level. The segregate
from the western plains of North America is shown to be a 16-
ploid taxon which has been regarded as a variety of T. maritimum
or T. concinnum by varions authors; it is here raised to specific
rank as T. debile. The eastern North American plant, which

Vol. LXXXV, Nos 6-7, juin-juillet 1958.


164 BIOSYSTEMATICS OF TRIOL() CHIN MARITIMUM AGG.

mav be identical with some southern and western populations


not yet siudied cytologically, lias 2n = 144 chromosomes and is
Pound to be identical with the long ignored species T. datant.
The importance of exact identification and segregation of types
differing in chromosome number for all exact geobotanical studies
is cmphasized.

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de Humboldt. Ex schedis autographis Annati Bonpland in ordinem

LE NATURALISTE CANADIEN,
EHOSYSTEMATI CS OF TRIGLOCHIN M Ani AUG. 165

digessit Carolus Siegesmund Kundt. Accedunt Alexandri de


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in plants. La Cellule 35: 303-324.
Vol. LXXXV, Nos 6-7, juin-juillet 1958.
166 REVUE, DES LIVRES

REVUE DES LIVRES

FURON, Raymond, Sous-directeur au Muséum National d'Histoire Naturelle;


Membre de l'Académie des Sciences d'Outre-Mer. Causes de la réparti-
tion des êtres vivants. Un volume de 168 pages, avec 15 figures et cartes,
6x9, 1,000 francs. Masson et Cie, Éditeurs, 120, boulevard Saint-Ger-
main, Paris VI.

Cousine terrain commun à plusieurs disciplines, la paléobiogéo-


graphie prend aujourd'hui une importance considérable. Ses limites et
ses méthodes ne sont pas encore codifiées. Cet ouvrage, conçu par
l'auteur comme un essai, apparaltra en réalité, par l'équilibre de l'ex-
posé et son souci de clarté, comme un véritable « précis », s'adressant
aussi bien aux étudiants qu'aux spécialistes et aux lecteurs cultivés de
la collection.
L'étude de la répartition des êtres vivants et de leur mise en place
est le domaine de la Biogéographie, c'est-à-dire, des botanistes et des
zoologistes.
L'auteur de cet ouvrage est géologue, ce qui le conduit à une vision
différente de celle des biologistes purs. Il abandonne la répartition
géographique aux biologistes, mais prétend que la Biogéographie ne
prend tout son intérêt que si elle explique les répartitions actuelles.
Pour cela, il est nécessaire d'e❑ venir aux méthodes de la Géologie: à
la Paléontologie et à la Paléogéographie. Or, précisément le Géologue
a une formation qui l'habitue à envisager tous les problèmes, dans le
temps et dans l'espace, à l'échelle du Globe terrestre et à l'échelle du
Temps géologique.
L'auteur montre la nécessité de continuer et d'achever l'inventaire
des êtres vivants et fossiles, d'assurer une Systématique parfaite.
Un chapitre est consacré aux causes actuelles de la répartition des
êtres vivants: écologie, milieu intérieur, moyens de dispersion volon-
taires ou involontaires, conditions de survie. Ces causes existaient déjà
aux époques géologiques (sauf l'influence de l'homme), mais il faut
envisager d'autres causes: les variations géographiques, climatiques,
écologiques au cours des temps géologiques. C'est l'objet de la Paléo-
géographie.
On entre alors dans le domaine des hypothèses: ponts interconti-
nentaux, déplacement des pôles, dérive des continents, etc.
La seconde partie du volume est consacrée aux problèmes de la
Paléobiogéographie: le temps à l'échelle géologique, la paléogéographie,
la paléoécologie et la paléoclimatologie. L'auteur explique la prépara-
tion difficile des cartes paléogéographiques et leur valeur toute relative,
ainsi que la manière de les utiliser. La paléoécologie doit tenir compte
de la composition ancienne de l'atmosphère et des océans, de la durée
de vie des larves, des variations du climat. La détermination isotopi-
que des paléotempératures est une méthode d'avenir.

LE NATURALISTE CANADIEN,
RE VUE DES LIVRES I 67

La troisième partie est réservée à des morceaux choisis de Biogéo-


graphie dynamique, a la mise en place de faunes et de flores. On y
trouve successivement des aperçus sur le ride des ponts et des barrières.
sur lu querelle de la Gondwanie, les problèmes de l'Aretide, la Méditer-
ranée et les aires disjointes, la vie en Asie centrale, la grande subsidence
de l'Océan Pacifique, l'Australie, l'Indonésie et la Ligne Wallace, le
peuplement de l'Amérique du Sud, et les variations contemporaines.
Au moment de conclure, l'auteur fait une dernière révélation: la
répartition actuelle n'est pas le résultat d'une évolution sur place et
de quelques migrations, mais le résultat de fuites et d'exterminations,
d'exodes totaux suivis de retours incomplets, le tout provoqué par la
période glaciaire du Quaternaire. Ce it quoi il faut ajouter l'influence
de l'Homme qui a détruit un certain nombre d'espèces, mais en a pro-
pagé des milliers à travers le monde.
Pour essayer de comprendre les répartitions actuelles, il faut abso-
lument connaître les répartitions anciennes, celles d'avant la glaciation.
La présence de l'Orang-Outang à Sumatra et à Bornéo seulement, ne
prend son vrai sens que si l'on sait que cet Anthropoïde est connu fos-
sile de Java et de la Chine, puis que l'émersion de la plate-forme conti-
nentale de la Sonde lui permit de venir à Sumatra et à Bornéo.
Ce livre, de lecture aisée pour les non spécialistes, expose ainsi une
quantité de sujets et propose un grand nombre d'idées à la réflexion.
Il aura une influence heureuse sur l'évolution des études biogéographi-
qlleS.

GRANDES DI VISIONS DE L'OU VII A GE

I. Lee problèmes de la biogéographie. -- Les fondements de la bio-


géographie moderne. Quelques problèmes biogéographiques. La sys-
tématique et l'inventaire des ares vivants et fossiles. Les causes ac-
tuelles de la dispersion des êtres vivants. Les causes anciennes: varia-
tions géographiques, climatiques, écologiques.

II. Les problèmes de la paléogéographie. — La paléogéographie. La


paléoécologie. La paléoclimatologie.

III. Biogéographie dynamique. La mise en place des faunes et des


flores. — Ponts et barrières. La querelle de la Gondwanie. Le refroi-
dissement progressif de l'hémisphère Nord et le problème de l'Aretide.
Méditerranée et aires disjointes. La vie en Asie centrale. La grande
subsidence de l'Océan Pacifique. L'Australie. La peuplement de l'In-
donésie et la ligne Wallace. Les origines du peuplement de l'Amérique
du Sud. Variations contemporaines. Conclusion.

Vol. LXXXV, Nos 6-7, juin-juillet 1958.


168 REVUE DES LIVRES

TRAITÉ DE PALÉONTOLOGIE

publié sous la direction de

Jean PIVETEAU,

Membre de l'Institut, Professeur à la Sorbonne

Secrétaire de rédaction: COLETTE DECIIASEAUX, Maitre de Recherches


au C.N.R.S.

TOMES PARUS (Avril 1958)


TOME I.— Introduction. Généralités. Protistes. Spongiaires. Coelentérés.
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782 pages, 1,194 figures, 29 planches in texte, 10 planches hors-texte
en phototypie, 16 tableaux (17 x 25).
Broché, 9,300 francs. Cartonné toile: 10,100 francs.

TOME II.— Brachiopodes. Chétognathes. Annélides. Géphyriens. Mollus-


ques.
790 pages, 828 figures, 27 planches in texte, 24 planches hors-texte en
phototypie (17 x 25).
Broché, 10.300 francs. Cartonné toile 11,100 francs.

TOME III.— Onychophores. Arthropodes. Echinodermes. Stomocordés.


1,064 pages, 1,275 figures, 17 planches in texte (17 x 25).
Broché, 12,300 francs. Cartonné toile, 13,100 francs.

TOME V.— Amphibiens. Reptiles. Oiseaux.


1,114 pages, 979 figures et 7 planches (17 x 25).
Broché, 13,200 francs. Cartonné toile, 14,000 francs.

TOME VI.— Mammifères (en 2 volumes). Volume II (voir au dessus).

TOME VII.— Primates. Homme, par J. PrvETEAu.


676 pages, 639 figures, 8 planches hors-texte dont 4 en couleurs
(17 x 25).
Broché, 13,000 francs. Cartonné toile, 13,900 francs.

DERNIERS À PARAITRE:
TOME VI.— Mammifères. VOLUME I.

TOME IV.— Agnathes. Placodermes. Elasmobranches. Actinoptérygiens.


Crossopterygiens. Dipneustes.

LE NATURALISTE CANADIEN,
"AGRICULTURE"
Bimestriel et organe officiel de
La Corporation des Agronomes de la Province de Québec.
Sommaire du Vol. XV, No 2
ÉDITORIAL: En marge de l'innondation de la Beauce. L'aménagement
des bassins de rivière, Roland Lespérance; L'amélioration des plantes au
Canada. V. Le lin déagineux, Roland Lespérance; Un relent des tropiques
dans nos maisons, Stephen Vincent; Rôles des mithocondries dans la cellule,
Roger Paquin; L'amélioration des animaux de la ferme. V. Les bovins
laitiers, Jean-Paul Lemay; Changements récents dans la structure de notre
industrie agrioele, Benoît Lavigne.— L'AGRICULTURE EN MARCHE:
Bibliographie: « Recherches agronomiques o, Roland Lespérance; Sols et
engrais: La nature produit ses propres amendements de synthèse — Cam-
pagnes menées contre l'emploi des engrais minéraux.— Effet de l'acide
giberellique sur un pâturage de pâturin, Roland Lespérance. Zootechnie:
Guerre aux parasites des animaux — Bibliographie — Curiosités scien-
tifiques, J.-R. Proulv.
Abonnement: Canada et Etats-Unis: 83.00 — Autres pays: $3.60.
Le numéro 80.75.
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VOL. LXXXV (XXIX de la troisième série) N•• 8-9
Québec, août-septembre 1958

LE

NATURALISTE
CANADIEN
Fondé en 1868 par l'abbé L. Provancher.

Ito
blv tle. tLsRME: ::5:hr
Slie.r es

SOMMAIRE
• Premier supplément au catalogue des Lichens du Québec.— abbé
Ernest LEP AG E 169

Précis de Pétrographie.— Jean JUNG 199

ai—ffl4•6•1»•—••

PUBLICATION DE
L'UNIVERSITÉ LAVAL
QUÉBEC, CANADA.

ei---art.411ta•--r•

Bulletin de recherches, observations et découvertes se rapportant


à l'histoire naturelle et aux sciences en général, publié avec
l'aide du Gouvernement de la province de Québec.

'4 ,PWn*P•s 4ds ri.Prt:sr* n*P rteun.yuksdàr‘e


LE

Naturaliste Canadien
PUBLICATION DE L'UNIVERSITE LAVAL

Prix de l'abonnement : $2.00 par année.


On est prié d'adresser comme suit le courrier du " Naturaliste
Canadien " :
Pour l'administration :
L'abbé J..W. LAVERDIERE,
Faculté des Sciences,
Boulevard de l'Entente,
Québec.
Pour la rédaction :
Dr Yves DESMARAIS,
Faculté des Sciences,
Boulevard de l'Entente,
Québec.
LE NATURALISTE CANADIEN
Québec, août -septembre 1958
VOL. LXXXV (Troisième série, Vol. XXIX) Nos 8 et 9

PREMIER SUPPLÉMENT AU CATALOGUE


DES LICHENS DU QUÉBEC

par

L'abbé Ernest LEPAGE

Depuis la publication de notre liste annotée des lichens du


Québec (Lepage, 1947-1949), nos connaissances de cette flore ont
fait quelques progrès. De nouvelles découvertes ont été signa-
lées à la suite de récentes recherches poursuivies dans le nord
comme dans le sud du territoire. La révision de quelques groupes
a aussi mis au jour de nouvelles entités et a rendu nécessaires
plusieurs changements dans la nomenclature. Pour la commodité
(les lichénologues, nous réunirons ici toutes ces données éparses
dans la littérature et nous rapporterons d'autres récoltes impor-
tantes, faites au cours de la dernière décennie. Pour les espèces
déjà cataloguées, nous nous contenterons de mentionner les collec-
tions qui représentent une extension d'aire importante, bien que,
pour les entités considérées jusqu'ici comme rares, nous ayons
jugé plus utile d'en indiquer toutes les nouvelles localités connues
•s date. Cette mise au point n'est sans doute pas la dernière, car
il reste encore beaucoup à apprendre sur le nombre, la distribu-
tion et l'écologie des lichens du Québec.
Les numéros d'ordre utilisés ici correspondent à ceux de la
liste originale.

Vol. LXXXV, Nos 8 et 9, no(it-septembre 1958.


170 PREMIER SUPPLÉMENT DES LICHENS DU QUÉBEC

VERRUCARIACEAE

2. STAUROTHELE UMBRINA (Ach.) Tuck. (Syn.: S. lithine).


511. VERRLTCARIA PINGUI CULA Mass. var. LAEVIGATA Arn.
— Saint-Charles-Garnier (Rimouski): Lepage 13252 (dét. Thom-
son).
DERMATOCARPACEAE

7. DERMATOCARPON FLUVIATILE (Web.) Th. Fr. (Syn.:


D. aqualicum).— Addition: Sainte-Agathe (Terrebonne): Allyre
2085 (dét. Jones).
10. DERMATOCARPON MINI ATUM (L.) Mann.— Additions:
Val-David (Terrebonne): Allyre 2195 (dét. Jones).— Sainte-Aga-
the (Terrebonne): Allyre 2163 (dét. Jones).
10b. DERMATOCARPON RUFESCENS (Ach.) Th. Fr.— Rich-
mond Gulf (Ungava): J. Marr (Thomson, 1955).

PYRENULACEAE

12. A nthraeolhecium pgrenulaides (Mont.) Muell. Arg.—


A supprimer; voir 16a.
13. ARTHOPYRENI A GEMMAT A (Ach.) Mass. (Syn.: A. alba).
I6a. MICROTHELI A MI CULA (Flot.) Koerb. var. MEGASPORA
(Nyl.) B. de Lesdain.— Rimouski, sur frêne: Lepage 4167 (dét.
Herre; rapporté sub. Anekraeotheciurn pyrenulaides). Probable-
ment nouveau pour l'Amérique du Nord.
20. PYRENULA LEU COPLA C A (Wallr.) Koerb. (Syn.: P.
farrea).
20a. PYRENULA LEUCOPLA CA var. PLURILOCULATA Fink.—
Les Capucins (Matane), sur érable: Lepage 13307 (dét. Thomson).

CALICIACEAE

29a. STENOCYBE mmon Nyl.— Saint-Camille (Bellechasse):


P. Masson (Masson, 1954).

LE NATURALISTE CANADIEN,
PREMIER SUPPLEMENT DES LICHENS DU QUÉBEC 171

ARTHONIACEAE

345. ARTIIONI A INCARNATA (Th. Fr.) Kullh.— Les Capucins


(Matane), sur érable: Lepage 13310 in part (dét. Thomson).
36a. ARTIIONI A RA DIATA (Pers.) Ach.— Saint-Charles-Gar-
nier (Rimouski), sur sapin: Lepage 13260 (dét. Thomson).

GRAPHIDACEAE

40d. GRAPIIIS scutrr5 (L.) Ach. f. RECTA (Rumb.) Koerh.


(Syn.: G. eeripta var. topographica).
40e. OPEGRAPHA ATRA Pers. f. PARALLELA Leight.— Bic,
cap aux Corbeaux (Rimouski), sur Behda papyrifera: Lepage
12283 (dét. Herre).
41. OPEart ATM A Pr c ARIS (Hoffm.) Nyl. (Syn.: O. varia).
44. GRAPIIIS EULECTRA Tuck. (Syn.: Phaeographie eulec-
ira).
47. CATILLARIA CROSSA (Pers.) Koerb. (Syn.: ('atinaria
leueoplace). Transféré dans le genre Ca/if/aria. ce taxon passe
à la famille des Lerideacear. ce qui amène, du fait, la suppression,
dans notre première liste, de la famille des Lecanactidacene. qui
n'a plus de représentants dans Québec.

EPHEBACEAE

52a. ErnsnE SOUDA Born.— Great s'hale River, on granite:


J. Marr (Thomson, 1955).

COLLEMACEAE

56. COLLEMA TUNAEFORNIE Ach. em. Degel. (Syn.: C. fur-


eum).
57. COLLEMA LIMOSUM Ach. (Syn.: C. glaucesccne).
58. COLLEMA NIGRESCENS (Huds.) DC. — Additions: mont
Orford: Allyre 2223 (dét. Jones).— Ile Lemoine, riv. Nottaway:
Lepage 8970 (dét. Jones).
61. COLLEM A TEXAN (Sw.) Ach. em. Degel. (Syn.: C. put-
posum).
Vol. LXXXV, Nos 3 et 9, août-septembre 1953.
172 PREMIER SUPPLÉMENT DES LICHENS DU QUÉBEC

62. COLLEM A C7ONGLOMER AT UM IIoffm. var. CR ASSI USCULUM


(Malme) Degel. (Syn.: C. puenocarpum).
68. LEPTOGIUM CY ANESCENS (Ach.) Koerb. (Syn. : L. cae-
sium; L. tremelloides).— Additions: mont Commis, Saint-Donat
(Rimouski): Lepage 6048 (dét. Thomson).— Sainte-Agathe (Ter-
rehonne): _1//yre 2101 (dét. Jones).

PANNARIACEAE

75. PANNARIA LURIDA (Mont.)Ny1.— Additions: cap à l'O-


rignal, Saint-Fabien (Rimouski): Le Gallo (Le Gallo, 1954, sub
P. Russellii).— Ile Lemoine, riv. Nottaway: Lepage 8981 (dét.
Jones).
76. PANNARIA PEZIZOI DES (Web.) Trev.— Additions: Ca-
couna (Riv.-du-Loup): Lepage 13292, 13293 (dét. Thomson).—
Saint-Charles-Garnier (Rimouski): Lepage 13264 (dét. Thomson).
— Carleton (Bonaventure): Lepage 13380 (dét. Thomson).—
Richmond Gulf: .1. Mare (Thomson, 1955).— Ibid.: Dutilly et
Lepage 6578, 6684.— Riv. aux Mélèzes: Dutilly & Lepage 9938
(dét. Jones).
77a. PANNARIA PITYREA (DC.) Degel. (Syn.: P. rubiginosa
var. lanuginosa).— Addition: Riv. Nottaway: Lepage 35527 (dét.
Thomson).
79. PARMELIELLA LEPI DIOT A (Sornmrft.) Wainio.— Addi-
tions: Sacré-Coeur (Rimouski): Lepage 13828 (dét. Thomson).—
Grande-rivière de la Baleine: Dutilly & Lepage 6747 (dét. Jones).
83. Psouom A HYPNORUM (Wahl) S.E. Gray.— Addition:
mouth of Seal River: J. Marr (Thomson, 1955).

STICTACEAE

84. LOB ARIA QUERCIZ A NS Miehx. (Syn.: L. amplissima sensu


Am. auct. non (Scop.) Forss.). Cf. M. Hale, Bryologist 60:
35-39, 1957.
86. LOBARIA PULMONARIA (L.) Hoffm.— Additions: Seven
Island, Saguenay Co.: F. Harper (Dix, 1956).— Fort George,
Baie James: Lepage 6278 (dét. Jones).

La NATURALISTE CANADIEN,
PREMIER SUPPLÉMENT DES LICHENS DU QUÉBEC 173

86a. LOBARE A PULMONARIA var. PAPILLARIS Del.— Cap aux


Corbeaux, Bic (Rimouski): Lepage 2591 (dét. Thomson).
88. P.slm DOCYPIIELLARIA AURATA (Ach.) Wainio. (Syn.:
Sticta anrata).
89. PSEUDOCYPHELLARIA CROCATA (L.) Wainio (Syn. :
crocata).
PELTIGERACEAE

91. NEPIIROMA SUBTOMENTELLUM (Nyl.) Gyeln. (Svn. : N.


laevigatum).— Addition: Riv. Harricana: Lepage 9997 (dét. Joncs).
94a. NEPHROMA HELVETICUM Ach. (Svn.: N. resupinatum
f. helveticurn).
PELTIGERA. Vu la révision du genre par Thomson (1950),
nous omettons les données de la littérature antérieures à cette
révision. Les récoltes autres que celles de l'auteur sont rappor-
tées par Thomson dans sa monographie, sauf indications con-
traires.
PELTIGERA APHTHOSA (L.) Willd. var. APHTHOSA.— Lac
Labelle : S.M. Thomson.— Pont-Rouge: Anselme.— Rivière Cap-
Chat (Matant.): Collins & Dodge.— Rivière-aux-Renards (Gas-
pé): Marie-Victoria et al.— Gaspésie: Labrasse.— Gaspé: Macoun.
— 4 miles east of Gaspé: Clinton.— Seven Islands: F. Harper
(Dis, 1956).— Havre St-Pierre: Evans.— Wakeham Bay: Po-
1-nain.— Fort Chimo; 100 miles up Leaf River: Johanna R. Marr
(Thomson, 1955).— Richmond Gulf; Great M'hale River: J.
Marr (Thomson, 1955).
PELTIGERA APIITHOSA var. VARIOLOSA (Mass.) Thomson.—
Saint-Colomban: Victoria.— La Tuque; Waterloo; Pont-Rouge:
Anselme.— Pilgrim Islands: Victoria.— Riv. Cap-Chat (Matanc):
Collins & Dodge.— Gaspé Peninsula: Thomas.— Riv. Romaine,
près du Havre St-Pierre: Victoria (Sc Rolland.— Grande Isle,
Mingan: Victoria & Rolland.— Pointe aux Esquimaux: Victoria
& Rolland.— Port Harrison: Polunin.
PELTIGERA APIITHOSA var. VARIOLOSA f. CRISPA (Wain.)
Zahlbr.— Cap-Chat: Dodge.— Mt. Mataouisse (Matane): Dodge,
Grimm & Pease.

Vol. LXXXV, Nos 8 et 9, noût-septembre 1958.


174 PREMIER SUPPLÉMENT DES LICHENS DU QUÉBEC

PELTIGERA CANINA (L.) Willd. var. ALBESCENS (Wahl.)


Thomson.— Montréal: Watt.— Roberval near Ouiachuan Falls:
Barnhart.— Bic, cap aux Corbeaux (Rimouski): Lepage 1249.
' PELTIGERA CANINA var. RUFESCENS (WeiS.) Mudd.— Hull:
Merrill.—Lac Labelle: S.M. Thomson.— Granby: fr. Fabius 783.
— Lac Hiles; Knolton; Waterloo; La Tuque; Pont-Rouge: An-
selme.— Sainte-Anne de la Pocatière: Lepage.— Rivière-du-Loup:
Vietorin.— Saint-Fabien (Rimouski): Lepage 2758.— Bic (Ri-
mouski): Lepage 1399.— Sainte-Jeanne-d'Arc (Matapédia): Le-
page 96.— Gaspé: Evans.— Fort George, baie James: Dutilly &
Lepage 6302.— Port Harrison: Pol un in.
PELTIGERA CANINA var. RUFESCENS f. INNOVANS (Koerb.)
Thomson (Syn.: P. praetextata).— Waterloo: .1nseline.-- Sainte-
Anne-de-la-Pocatière: Lepage 202.
PELTIGERA CANINA var. SPONGIOSA Tllek.--- l'ont-Rouge:
Anselme.— Sainte-Anne-de-la-Pocatière: Lepage 209.— Rimouski:
Lepage 3532.— Tabletop Mts (Gaspé): Fernald, Dodge &• Smith.
— Rivière Cap-Chat: Collins & Dodge.
PELTIGERA CANINA var. SPURIA (Aell.) Schaer.— Waterloo;
Knolton: Anselme.-- Roberval: Barnhart.— Lac Témiscouata:
rietorin.— Saint-Fabien (Rimouski): Collins & Fernald.— Percé
(Gaspé): Merrill.
PELTIGERA CANINA var. SPURIA f. SOREDIATA Schaer.(Syn.:
P. leptoderma; P. erunipens f. glabreseens).— Montréal: Dupret.—
La Tuque: Anselme.— Montmorency Falls; Cap à l'Aigle: Ma-
coun.-- Gaspé: Merrill; Evans.
PELTIGERA EVANSIANA Gyeln.— Lac Labelle: Thomson.
Sainte-Anne-de-la-Pocatière: Lepage 203.— Rimouski: Lepage
4006.
PELTIGERA HORIZONTALIS (Huds.) Baumg. f. tionizowrame.
— Cap à l'Aigle; Montmorency Falls: Macoun.— Sainte-Anne-
de-la-Pocatière: Lepage 201.— Rivière Cap-Chat: Dodge.— Gaspé:
Macoun.
PELTIGERA HORIZONTALIS f. LAcitiuLATA. Gyeln.— Bic (Ri-
mouski): Lepage 1390.— Gaspé: Macoun.
PELTIGERA HORIZONTALIS f. ZOPFII (Gyeln.) Thomson (Syn•:
P. Zopfii).— Sainte-Anne-de-la-Pocatière: Lepage 482.— Val-

LE NATURALISTE CANADIEN,
PREMIER SUPPLÉMENT DES LICHENS DU QUÉBEC 175

Brillant (Matapédia); Cap-Chat (Gaspé): Le Gallo (Le Gallo


1954).
PELTIGERA MALACEA (Ach.) Funck.— Bic, cap Caribo❑ (Ri-
mouski): Collins & Fernald.— Petite-rivière Caseapédia: Lepage
3820.— Fort George, baie James: Dutilly & Lepage 6357.— Kok-
soak River, 80 miles from Ft. Chimo; Ft. Chimo; 100 miles up
Leaf River: Johanna R. Mary (Thomson, 1955).
PELTIGERA MALACEA var. poLYPnyLLA Flot.— Sainte-Aune-
de-la-Pocatière: Anselme.— Riv. à la Marte, 40 milles en haut de
Némaska: Dutilly & Lepage 4383. En Amérique, il n'est connu
que d'une autre station dans l'État du Colorado (Thomson,
1950).
PELTIGERA MEMBRANACEA (Ach.) Nyl. em. Thomson (Syn.:
P. canine f. membranacea).— Bic (Rimouski): Lepage 1249, 1386.
— Entre la riv. à Claude et le mont Saint-Pierre (Gaspé): Le page
2231.— Wolstenholme: Polunin.
PELTIGERA POLYDACTYLA (Neck.) Hoffm. var. POLYDACTYLA.
— Kénogami (Chicoutimi): Allyre 894.— Mt. Shefford, Waterloo;
Beaucevil le : Anselme.— Sainte-Anne-de-la-Pocatière: Lepage 207.
— Mont Wissick (Témiscouata): Lepage 3627.— Saint-Moïse
(Matapédia): Lepage 94.— Gaspé: Macoun.— Rivière Vauréal;
riv. à la Patate, Anticosti: Victoria & Rolland.— Havre St-
Pierre: Evans.
PELTIGERA POLYDACTYLA f. LOPHYRA (Ach.) Nyl.— Sainte-
Anne-de-la-Pocatière: Lepage 211.— Bic, cap aux Corbeaux (Ri-
mouski): Lepage 1834.— Islet à Canuel (Rimouski): Lepage 1739.
PELTIGERA POLYDACTYLA f. MICROCARPA (Ach.) Mérat —
Saint-Fabien, au nord du pic Champlain (Rimouski): Lepage 2849.
PELTIGERA POLYDACTYLA var. CRASSOIDES Gyeln.— Cap à
l'Aigle: Macoun.—Sainte-Anne-de-la-Pocatière: Anselme.
PELTIGERA POLYDACTYLA var. DOLICHORRHIZA Nyl.— Gaspé
Co.: Macoun.
PELTIGERA PULVERULENTA (Tayl.) Nyl. (Syn.: P. scabrosa).
— Sainte-Anne-de-la-Pocatière: Lepage, 1935.— Islet à Canuel
(Rimouski): Lepage 1742.— Tabletop Mts (Gaspé): Dodge.— 100
miles up Leaf River: Johanna R. Mare (Thomson, 1955).

Vol.LXXXV, Nos 8 et 9, août-septembre 1958.


176 PREMIER SUPPLÉMENT DES LICHENS DU QUEBEC

PELTIGERA VENOSA (L.) Baumg.-- Cap à l'Aigle: Macoun.


— Falls of Rivière du Loup: Pringle.-- Gaspé: Maroua.— Rich-
mond Gulf: ./. Marr (Thomson, 1955).
113. SOLORINA SA CCATA (L.) Ach.— Addition: Manitounuck
Sound: J. Marr (Thomson, 1955).

LECI D EACEA E

117a. B A CI DIA LUGUBRIS (SOM turf t.) Zahlbr.— Golfe de


Richmond: Dutilly & Lepage 6511 (dét. Jones sub
condom° (Nyl.) Fink).
118. BA CI DIA LUTEOLA (Schrad.) Mudd.— Addition: riv.
Cap-Chat, sur Pians strobas: Lepage 12503a (dét. lierre).
I23a. C ATI LLARI A CROSSA (l'ers.) Koerb. (Svn.: ('atinaria
leucoplaca, voir no 47).
124. C ATILLARI A LAURERI Hep!) (Syn. : C. interatirta).
12511. C ATI LLARI A MUSCI COLA Lynge.-- Riv. aux Mélèzes:
Lepage 13723a (dét. Thomson). D'après Thomson (1955), cette
espèce est peut-être nouvelle pour l'est du Canada arctique.
127. C ATILLARI A GRIFFMIll (Sm.) Malme (Syn. : C. trieo-
lor).
127a. LECIDEA ALBOCARRULESCENS ( \Vint. ) .1C11. Les Ca-
pucins (Matane): Lepage 13315 (dét.. Thomson).— Riv.
Claire (Ungava): Dutilly & Lepage 9885 (dét. Joncs).
128a. LECIDEA ARCTOGEXA Th. Fr.— WolstenInalme: Pont-
ant (Lynge, in Polunin, 1947).
129. LECI DEA ASSIMILATA Ny1.— Additions: lac aux Pho-
ques (Ungava): Datilly & Lepage 9914 (dét. Thomson).— Extré-
mité du lac Shem (Ungava): Dutilly Rr Lepage 9932 (dét. Thom-
son).— Riv. aux Mélèzes: Lepage 12721 (dét. Thomson).
130 LECIDEA ATROBRUNNE A (Ram.) Sehaer.— Addition:
Wolstenholme: Polunin (Lynge, in Polunin, 1947).
131. LECIDEA A URICULATA Th. FT.— Additions: Bic, cap
Enragé (Rimouski): Lepage 8915 (dét. Thomson).—Lac Sakami
(Ungava): Lepage 34396 (dét.Thomson).— Riv. Koksoak: Lepage
13700 (dét. Thomson).
• 131a. LECIDEA AURICULATA var. DI DUCENS (Nyl.) Th. Fr.
— Riv. Koksoak, sur .roche magnésienne: Lepage 13706 (dét-
Thomson).
LE N ATUR ALUITE C AN A DIEN,
PREMIER SUPPLEMENT DES LICHENS DU QUÉBEC 177

13 lb. LECIDEA AURE CULATA var. EVOLUTA Th. Fr.— Riv.


Koksoak, sur schistes magnésiens: Lepage 13701 (dét. Thomson).
132. LECIDEA BERENGERIANA (Mass.) Nyl.— Addition: un
peu au nord du lac Duncan (Ungava): Lepage 34381, 34381a
(dét. Thomson).
132a. LECIDEA COAR CTATA (Sm.) Nyl. (Syn. : Lecanora
coaretata, no 325).
132b. LECIDEA COLUMNATA Lowe.-- Mont Tracadigash,
Carleton (Bonaventure), sur grès: Lepage 13379 (dét. Thomson).
132e. LECI DEA CONFEREND A Nyl.— Bic, cap Enragé (Ri-
mouski), sur conglomérat: Lepage 8925 (dét. Thomson).— Riv.
Cap-Chat, sur greenstones: Lepage 12495 (dét. Herre).
133a. LECIDEA MEI.] NODES (Koerb.) Magn. (Syn.: L. conti-
gua var. flanicunda).
134. LECIDEA TESSELATA Floerke (Syn.: L. eyanea).
135a. LECIDEA DELINCT A Nyl.— Sacré-Cœur (Rimouski),
sur nodules de conglomérat: Lepage 13824, 13825 (dét. Thomson).
136a. LECIDEA DI CKSONII Ach.— Lac Sakami (Ungava), sur
granit: Lepage 34387 (dét. Thomson) Lac Knob (Ungava), sur
granit : communiqué par Gardner (dét. Thomson).-- Great L'hale
River: J. Marr (Thomson, 1955).
136h. LECIDEA ELEGANTIOR Magn.— Golfe de Richmond,
sur granit: Dutilly & Lepage 6666 (dét. Thomson).
138a. LECIDEA ELA VOCAERULESCENS (Hornem.) Ach. (Syn.:
L. albocaernleseens var flavocaerulescens).— Additions: Saint-
Charles-Garnier: Lepage 13242, 13251.— Golfe de Richmond:
Dutilly & Lepage 6512 (dét. Jones).— Riv. Koksoak: Dutilly &
Lepage 9954 (dét. Jones).
141. LECIDEA MONTI COLA Schaer. (Syn.: L. fueco-rubens).
143. LECIDEA WULFENII (Hepp) Arn. (Syn.: L. glomerulosa
var. museornm).— Addition: riv. Koksoak, sur roche magnésienne:
Lepage 13705 (dét. Thomson).
146. LECIDEA TENEBROSA Flot. (Syn.: L. griseo-atra).
146a. LECIDEA H AEMENSIS Wainio.— Saint-Charles-Garnier
(Rimouski), sur calcaire: Lepage 13246 (dét. Thomson).— Les
Capucins (Matane), sur grès: Lepage 13301 (dét. Thomson;
„stérile, identité probable).

Vol. LXXXV, Nos S et 9, noût-septembre 1958.


178 PREMIER SUPPLÉMENT DES LICHENS DU QUÉBEC

148. LECIDEA LAPICIDA Ach.— Additions: Great Whale


River: J. Mare (Thomson, 1955).— Golfe de Richmond: Dutilly
Lepage 6591, 6685, 6649 (dét. Thomson).
148b. LECIDEA LAPICIDA f. ECRUST A CEA (Bausch) Anzi.
—Sacré-Cœur (Rimouski), sur conglomérat: Lepage 13814 (dét.
Thomson).
148c. LECIDEA LAPICIDA f. °CLIN ACEA (Nyl.) Wainio.—
Wolstenhohne: Polunin (Lynge, in Polunin, 1947).
149a. LECIDEA LATYPIZA Nyl.— Lac Sakami (Ungava), sur
rocher: Lepage 34395 in part (dét. Thomson).
151a. LECIDEA LULENSIS (Hellb.) Th. Fr.— Riv. aux Mélè-
zes, sur dolomie: Lepage 13726 (dét. Thomson).
153a. LECIDEA STERIZ A (Ach.) Wainio (Syn.: L. macrocarpa
var. steriza).
153b. LECIDEA MACNTJSSONII Lynge.— Mollie T. Lake
(Ungava): F. Harper (Dix, 1956).
154. LECIDEA ELABENS Fries (Syn.: L. melaneheima).
157a. LECIDEA PANAEOLA Ach. var. ELEGANS Th. Fr.—
Fort Chimo (Ungava), sur micaschiste: Lepage 13741 (dét.
Thomson).
159. LECIDEA EumionEA (Floerke) Nyl. (Syn. : L. parasema).
161a. LECIDEA RAMULOSA Th. Fr.— Mollie T. Lake (Unga-
va): F. Harper (Dix, 1956).
162. LECIDEA CYATHOI DES Ach. (Syn.: L. rivulosa).
163a. LECIDEA RUPESTRIS (Stop.) Ach. Var. IRRUBATA Ach.
(Syn.: Protoblastenia rupestris, voir no. 466).— Addition: Saint-
Charles-Garnier (Rimouski): Lepage 13257, 13265 (dét. Thomson).
167a. LECIDEA sriamATEA. Ach.— Sacré-Coeur (Rimouski),
sur conglomérat : Lepage 13826, 13827 (dét. Thomson).
167b. LECIDEA SYMMICT A Ach. (Syn.: Lecanora symmieta,
voir no. 344).
171. LECIDEA VERNAL' S (L.) Ach.— Additions: Cacouna
(Riv.-du-Loup): Lepage 13298 (dét. Thomson).— Les Capucins
(Matane): Lepage 13312. (dét. Thomson).— Riv. Harricana:
Lepage 12136, 12173 (dét. Jones).
172a. LECIDEA VORTICOSA (Floerke) Kocrb.— Mollie T.
Lake (Ungava): F. Harper (Dix, 1956).

LE NATURALISTE CANADIEN,
PREMIER SUPPLÉMENT DES LICHENS DU QUÉBEC 179

175. MYCOBLASTUS SANGUINARIUS (L.) Norm. var. ALPINUS


(E. Fr.) Stein. (Syn.: M. alpines).— Additions: Riv. Harricana:
Lepage 9999 (dét. Jones).— Riv. à l'Eau-Claire: Dutilly & Lepage
9895 (dét. Jones).
176. MYCOBLASTUS SANGUINARIUS (L.) Norm.— Addition:
Richmond Gulf: J. Marr (Thomson, 1955).
177. RHIZOCARPON DISTINCTUM Th. Fr. (Syn.: R. ambi-
guarn).
177a. RHIZOCARPON BADIOATRUM (Floerke) Th. Fr. (Syn.:
Buellia badioatra, voir no. 472).— Addition: Golfe de Richmond:
Dulilly & Lepage 6638 (dét. Jones).
178a. RIIIZOCARPON CHIONOPHILUM Th. Fr.— Wakeham
Bay: Polunin (Lynge, in Polunin, 1947).
180. RHIZOCARPON DISPORUM (Naeg.) Muell. Arg.— Addi-
tion: Les Capucins (Matane): Lepage 13302 in part. (dét. Thomson).
181. RHIZOCARPON EUPETRAEUM (Nyl.) Arn.— Addition:
Great Whale River: J. Marr (Thomson, 1955).
183. RHIZOCARPON GRANDE (Floerke) Arn.— Additions:
Saint-Charles-Garnier (Rimouski): Lepage 13266.— Lac Sakami
(Ungava): Lepage 34395 in part (dét. Thomson).
183a. RHIZOCARPON JEMTLANDICUM Wakeham
Bay: Polunin (Lynge, in Polunin, 1947).
184. RHIZOCARPON LECANORINUM (Koerb.) Anderss. (Syn.:
P. Lecanora; R. geographieum f. leeanora).— Addition: Sunny
Mountain (Ungava): F. Harper (Dix, 1956).
185. RIIIZOCARPON HOCHSTETTERI (Koerb.) Wainio (Syn.:
R. Ma,ssalongi f. colludens).
189a. RHIZOCARPON TINEI SSp. FRIGIDUM (Ras.) Runem.
— Lac Knob (Ungava), sur granit: communiqué par G. Gardner,
no. 13897 in part (dét. Thomson).—Golfe de Richmond: Dutilly
& Lepage 6649 in part (dét. Thomson).
190. TONINIA CAERULEONIGRICANS (Lightf.) Th. Fr.—
Addition: riv. aux Mélèzes, sur dolomie: Lepage 13718 (dét.
Thomson).
191. TONINIA CUMULATA (Sommrft.) Th. Fr.— Addition:
Knob. Lake (Ungava): Hustich (1951).
192. TommA LOBULATA (Sommrft.) Lynge (Syn.: T. syn-
eomista).
Vol. LXXXV, Nos 8 et 9, août-septembre 1958.
180 PREMIER SUPPLÉMENT DES LICHENS DU QUÉBEC

CLADONIACEAE

198d. C L A DONI A PSEUDORANGIFORMIS Asahina, cf. A.W.


Evans in The Bryologist 58: 99-100, 1955.— Mont Albert:
Torrey 29; Seholander & Dahl, 1953; Lepage 3922.— Riv. à la
Marte (Territoire de Mistassini): Dutilly & Lepage 4375.— Golfe
de Richmond: Dutilly & Lepage 6557, 6708, 9866.— Lac Seal
(Ungava): Dutilly & Lepage 9921. Ces récoltes avaient été
rapportées sub. C. mitis.
199f. CLADONIA RANGIFERINA f. STYGI A Fries.— Addition:
100 miles up Leaf River: Johanna R. Mare (Thomson, 1955).
202. CLADONIA DIGITAT A (L.) Hoffm.— Addition: Granby:
Fabius 649 (dét. Evans).
205. CLADONIA COCCIFER A (L.) Willd.— Additions: Iles de
la Madeleine: Le Gallo (1952).— Fort Chimo; 100 miles up Leaf
River: Johanna R. Marr (Thomson, 1955).— Richmond Gulf;
Great Whale River; mouth of Seal River: J. Marr (Thomson,
1955).
206a. CLADONIA CRISTATELLA Tuck. f. BEAU VOISII (Del.)
Wainio.— Additions: Granby: fr. Fabius 681 (dét. Evans).—
Seven Islands: F. Harper (Dix, 1956).
207. CLADONIA DEFORMIS (L.) Hoffm.— Additions: Iles de
la Madeleine: Le Gallo (1952).— Lac Sakami (Ungava): Lepage
34392 (dét. Evans).— Richmond Gulf: J. Marr (Thomson, 1955).
— Fort Chimo; 100 miles up Leaf River: Johanna R. Mare
(Thomson, 1955).
209a. CLADONIA PLEUROTA (Floerke) Schaer. f. DECORATA
Wainio.— Additions: St-Donat (Rimouski): Lepage 13076 (dét.
Evans).— Great Whale River: G. Gardner 77 in part (dét. Evans).
209c. CLADONIA PLEUROTA f. EXTENSA (Ach.) Sandst.—
Addition : Great Whale River: G. Gardner 77 in part (dét. Evans).
210b. CLADONIA AMAUROCRAEA (Floerke) Schaer. f. FUREA-
TIFORMIS (Nyl.) Wainio.— Addition: Riv. Roggan: Lepage 13158
(dét. Evans).
210d. CLADONIA AMAUROCRAEA f. OXY CLA DA WaiDi0.—
Addition : Riv. Roggan: Lepage 13126 (dét. Evans).
213. CLADONIA C AESPITI CI A (Pers.) Floerke.— Addition:
Granby: fr. Fabius 1353 (dét. Evans).
LE NATURALISTE CANADIEN,
PREMIER SUPPLÉMENT DES LICHENS DU QUÉBEC 181

215. CLADONIA CRISPATA (Ach.) Flot.— Additions: Great


Whale River: J. Marr (Thomson, 1955).— 100 miles up Leaf
River: Johanna R. Marr (Thomson, 1955).
215a. CLADONIA CRISPATA var. CETRARIAEFORM1S (Del.)
Wainio.— Addition: mouth of Leaf River; riv. Koksoak, 80 miles
up Fort Chimo: Johanna R. Marr (Thomson, 1955).
215b. CLADONIA CRISPATA var. DILACERATA (Schaer.)
— Addition: riv. Harricana: Lepage 12141, 12144 (dét. Evans).
217. CLADONIA FURCATA (Huds.) Schrad. var. PALAMAEA
(Ach.) Wainio.— Riv. Harricana, sur rocher granitique: Lepage
10000 (dét. Evans).
220h. CLADONIA FARINACEA (Wain.) Evans, Rhodora 52:
95, (1950), (Syn. : C. scabriuscula f. farinacea).
220d. CLADONIA SCABRIUSCULA (Del.) Leight. f. SUBGLAUCA
Sandst.— Cacouna (Riv.-du-Loup), sur les rochers maritimes:
Lepage 13291. D'après le Dr Evans (lettre à l'auteur), cette
récolte «doesn't agree very well with any of the described forms,
although it perhaps contes closest to Sandstede's f. subglauca
225. CLADONIA CARIOSA (Ach.) Spreng.— Additions: sources
de la riv. Piagochiwi (Ungava): Lepage 13119 (dét. Evans).—
Knob Lake: F. Harper (Dix, 1956).
226a. CLADONIA ACUMINATA (Ach.) Wainio.— Addition:
Saint-Charles-Garnier (Rimouski): Lepage 13245, 13253 (dét.
Evans). Il n'était connu auparavant que de la riv. Cap-Chat
(A.F. Allen).
230. CLADONIA CYLINDRICA Evans, Rhodora 52: 116, (1950),
(Syn.: C. borbonica f. cylindrica).— Addition: Granby: fr. Fabius
1021 (dét. Evans).
231. CLADONIA CHLOROPHAEA (Floerke) Spreng.— Addi-
tions: Wakeham Bar: Polunin (Lynge, in Polunin, 1947).— 100
miles up Leaf River;' .Iohanna R. Marr (Thomson, 1955).
231f. CLADONIA CHLOROPHAEA f. SIMPLEX (Hoffm.)
Additions: Granby: fr. Fabius 653 (dét. Evans).— Riv. Nottaway:
Lepage 35530 (dét. Evans).— Knob Lake: F. Harper (Dix, 1956).
234. CLADONIA CORNUTA (L.) Schaer.— Additions: Great
Whale River; Richmond Gulf: J. Marr (Thomson, 1955).— 100
miles up Leaf River: Johanna R. Marr (Thomson, 1955).

Vol. LXXXV, Nos 3 et 9, août-septembre 1958.


182 PREMIER SUPPLÉMENT DES LICHENS DU QUÉBEC

235b. CLADONIA CORNUTORADIATA (Coem.) Sandst. f. RA-


DIATA (Schreb.) Sandst.— Addition: Fort Chimo: Johanna R.
Marr (Thomson, 1955).
235e. CLADONIA CORNUTORADIATA f. SUBULATA (L.) Wainio.
— Addition: mont Yamaska: fr. Fabius 1387 (dét. Evans).
237. CLADONIA DEGENERANS (Floerke) Spreng.— Additions:
Wakeham Bay: Polunin (Lynge, in Polunin, 1947).— Au nord
du lac Roggan (Ungava): Lepage 13127 (dét. Evans).—Lac
Wawicho (Ungava): Lepage 13108 (dét. Evans).
237e. CLADONIA DEGENERANS f. EUPHOREA (Ach.) Floerke.
— Addition: Riv. aux Mélèzes: Lepage 13722 (dét. Evans).
238. CLADONIA ECMOCYNA (Ach.) Nyl.— Addition: Rich-
mond Gulf: J. Marr (Thomson, 1955).
238a. CLADONIA ECMOCYNA var. MACROCERAS (Floerke)
Ach.—Mont Blanc (Matane): Lepage 3610 (dét. Evans).— Bot
à 10 milles au nord-est du cap Jones: Duiilly & Lepage 6768
(dét. Evans).
238b. CLADONIA ECMOCYNA var. NIGRIPES (Nyl.) Evans.—
Riv. Roggan, près du lac Manik: Lepage 13152 (dét. Evans).
— Hot à 10 milles au nord-est du cap Joncs: Dutilly & Lepage
6607 (dét. Evans).
239. CLADONIA FIMBRIATA (L.) Fries.— Additions: Granby:
fr. Fabius 606, 664.— Mont Shefford: fr. Fabius 1021 in part
(dét. Evans).— Great Whale River; Richmond Gulf: J. Marr
(Thomson, 1955).
247. CLADONIA PYXIDATA (L.) Hoffm.— Addition: Rich-
mond Gulf; mouth of Seul River: J. Marr (Thomson, 1955).
247f. CLADONIA PYXIDATA var. NEGLECTA (Floerke) Mass.
f. SIMPLEX (Ach.) Harm.— Additions: Granby: fr. Fabius 702
(dét. Evans).— Mont Shefford: fr. Fabius 1073 (dét. Evans).—
Riv. Fort George: Lepage 13092a (dét. Evans).
247g. CLADONIA PYXIDATA var. POCILLUM (Ach.) Flot.—
Additions: Richmond Gulf ; Manitounuck Sound: J. Marr (Thom-
son, 1955).— Cape Smith: Oldenburg (Thomson, 1955).— Riv.
aux Mélèzes: Lepage 13720 (dét. Evans).
248. CLADONIA VERTICILLATA (Hoffm.) Schaer.— Addition:
Fort Chimo: Johanna R. Marr (Thomson, 1955).

LE NATURALISTE CANADIEN»
PREMIER SUPPLÉMENT DES LICHENS DU QUÉBEC 183

248e. CLADONIA VERTI CILLAT A f. PULVINATA Sandst.— 100


miles up Leaf River: Johanna R. illarr (Thomson, 1955).
250a. CLADONIA BELLIDIFLORA (Ach.) Schaer. f. SUBULI-
FORMS (Wallr.) Wainio.— Addition: riv. Roggan, près du lac
Manik: Lepage 13155 (dét. Evans).
250b. CLADONIA BELLIDIFLORA f. TUBAEFORMIS WB. lin)
Wainio.— Additions: Great Whale River: G. Gardner 78 (dét.
Evans).— Riv. Roggan, près du lac Manik: Lepage 13154 (dét.
Evans).— Fort George: G. Gardner 127 (dét. Evans).
197. CLADONIA IMPEX A Hartn. f. LAXIUSCULA (Del.) Sandst.
— Addition: aux environs du lac Duncan (Ungava): Lepage
34382 (dét. Evans).
STEREOCAULON. En attendant la publication de la mono-
graphie du genre par le Dr. I. Mackenzie Lamb, nous nous limi-
tons ici à la mention des récoltes les plus sures.
255. Stereocaulon albicans Th. Fr.: à supprimer.
257. STEREOCAULON CONDENSATUM Hoffm.— Riv. à la Mar-
te, en haut du lac Némaska: Dutilly & Lepage 4390 (dét. Lamb).
— Au nord du lac Wawicho (Ungava): Lepage 13114 (dét. Lamb).
—Lac Roggan (Ungava): Lepage 13124 (dét. Lamb).
STEREOCAULON E VOLUTOI DES (Magn.) Frey.— Bic: Lepage
2623 (dét. Lamb; rapporté sub. S. albicans).— Les Capucins
(Matane): Lepage 13313 (dét. Thomson).— Mont Tracadigash,
Carleton (Bonaventure): Lepage 13378 (dét. Thomson).— Riv.
Rupert, portage du Plum-Pudding: Dutilly & Lepage 4567 (dét.
Lamb).
STEREOCAULON EVOLUTOI DES var. SAX ATILE Magn.— Gran-
by: fr. Fabius 699, 1935 (dét. Thomson).
STEREOCAULON E VOLUTUM Graewe.— Sainte-Anne-de-la-Po-
eatière: Lepage 148 (dét. Lamb).— Bic. Islet-au-Massacre (Ri-
mouski): Lepage 4152 (dét. Lamb).
STEREOCAULON GLAREOSUM (Sav.) Magn.— Fort George,
baie James: Dutilly & Lepage 6329 (dét. Lamb).— Golfe de Rich-
mond: Dutilly & Lepage 6634 (dét. Lamb; douteux).
STEREOCAULON GLAREOSUM f. CONGESTUM Magn.— Fort
George, Loon Island: Dutilly & Lepage 6251 (dét. Lamb).
STEREOCAULON PASCHALE (L.) Hoffm. f. PASCH ALE.— Mont
Blanc (Matane): Lepage 3514 (dét. Lamb).— Vieux-Comptoir,
LXXXV, Nos 8 et 9, août-septembre 1958.
181 PREMIER SUPPLÉMENT DES LICHENS DU QUÉBEC

baie James: Dutilly & Lepage 6429 (dét. Lamb).— Fort George,
baie James: Dutilly & Lepage 6306 (dét. Lamb).— Lac à l'est
du lac aux Phoques (Ungava): Dutilly & Lepage 9928 (dét.
Lamb).— Mouth of Seal River: J. Marr (Thomson, 1955).—
Koksoak River; Fort Chimo; 100 miles up Leaf River: Johanna
R. Marr (Thomson, 1955).
STEREOCAULON PASCH ALE f. CONGESTUM M. Lamb.— Sainte-
Blandine (Rimouski): Lepage 6182 (dét. Lamb).— Riv. Rupert,
les "Quatre" portages: Dutilly & Lepage 4531 (dét. Lamb).—
Riv. Fort George: Lepage 13099 (dét. Lamb).— Au nord du lac
Wawicho (Ungava): Lepage 13111 (dét. Lamb.)
STEREOCAULON PASCH ALE var. GRANDE Mugit.— Ile d'Alma
(Lac St-Jean): Allyre 1159 (dét. Thomson).— Richmond Gulf:
J. Marr (Thomson, 1955).
STEREOCAULON SUD CORALLOI DES (Nyl.) Nyl.— Mont La
Table (Gaspé): Lepage 2243 (dét. Lamb).— Richmond Gulf:
J. Mare (Thomson, 1955).
STEREOCAULON TOMENTOSUM Frics.-- Saint-Valérien (Ri-
mouski): Lepage 3348 (dét. Lamb).— Sainte-Blandine (Rimous-
ki): Lepage 6176 (dét. Lamb).— Riv. Rimouski (Rimouski):
Lepage 4201 (dét. Lamb).— Fort George, baie James: Dutilly
& Lepage 6355 (dét. Lamb).
STEREOCAULON VESUVIANUM Pers. var. ARCTI CU M (Lynge)
Lamb.— 100 miles up Leaf River: Johanna R. Marr (Thomson,
1955).— Wolstenholme: Polunin (Lynge, in Polunin, 1947 sub
S. arctieum).
STEREOCAULON VESUVIANUM var. CAPIT ATUM (Flot.) Lamb.
—Mont Blanc (Matane): Lepage 3512 (dét. Lamb).
STEREOCAULON VESUVIANUM var. DEPRESSUM (Magn.) Lamb.
— Manitounuck, Boat Opening: Dutilly & Lepage 7625 . (dét.
Lamb).
STEREOCAULON VESUVIANUM var. UMBONATUM (Wallr.)
Lamb.— Golfe de Richmond: Dutilly & Lepage 6640, 6700 (dét.
Lamb).
UMBILICARIACEAE (Syn.: Gyrophoraceae)

Les récoltes autres que celles de l'auteur, sauf indications


contraires, ont été mentionnées par Llano (1950) dans sa mono-

LE NATURALISTE CANADIEN,
PREMIER SUPPLÉMENT DES LICHENS DU QUÉBEC 185

graphie de cette famille. Les autres mentions de notre première


liste demandent vérification et ont été omises pour cette raison.
A c•rxxoGynx MUHLENBERGI I (Ach.) Schol. (Syn. : Gyrophora
Ill uhlenbergii).— La Tuque; mont Johnson; La Doré (Chicoutimi):
fr. Anselme.-- Larouche (Chicoutimi): Allyre 978.— Cap à l'Ai-
gle; Murray Bay: Macoun.— Ile de la Grosse Roche: Rousseau.
— Sainte-Anne-de-la-Pocatière: Lepage; Anselme.— Riv.-du-Loup;
mont Pilote: Viclorin.— Sacré-Cœur (Rimouski): Lepage 4096.—
Anticosti, Jupiter River: Macoun.—Riv. Manicouagan: A.P.
Low.— Riv. Harricana: Lepage 12128.— Riv. Rupert, en haut
des "Quatre" portages: Dutilly & Lepage 4530.— Riv. Rupert,
portage du Plum-Pudding: Dutilly & Lepage 4568.— Rupert's
Land: Richardson.— Mistassini: Rousseau &• Rouleau.— Golfe de
Richmond: Dutilly & Lepage 6661; J. Mare (Thomson, 1955).
— Fort Chimo: Polunin; Rousseau; Johanna R. Marr (Thomson,
1955).— Riv. Koksoak: Lepage 13702 (dét. Thomson).— Riv.
George: Rousseau.
A CTYNOCYRA MUHLENBERGII var. ALPINA (Tuck).
Gatineau River, Paugan ("Rangan") Falls: Maeoun.
AGYROPHORA LYNGEI (Schol.) Llano (Syn. :
Lyngei Schol.).— Anticosti Island: Macoun.
ASALL1A PAPULOSA (Ach.) Llano (Syn.: Umbilicaria pustu-
lata var. papulosa).— Mont Rolland; mont Johnson; lac Bowker:
fr. Anselme.— Mont St-Hilaire; Riv.-du-Loup; mont Pilote: Vie-
tarin .— Anticosti, Jupiter River: Macoun.— Riv. Harricana: Le-
page.— Richmond Gulf: J. Marr (Thomson, 1955).
OmmiALoniscus KuAscitExixxiKovii (Sav.) Schol.— Mollie
T. Lake (Ungava): F. Harper (Dix, 1956).—Lac Knob, sur gra-
nit: communiqué par G. Gardner 13897 (dét. Thomson).
OMPIIALODISCUS viuGINIS (Schaer.) Schol. (Syn.: Umbilicaria
virginis; U. rngifera).— Riv. Koksoak: Lepage 13697 (dét. Thom-
son).
UMBILICARIA AR CT1CA (Ach.) Nyl.— 25 miles north of Port
Harrison: A.R.A. Taylor.— Fort Chirno: Johanna R. Marr (Thom-
son, 1955).— Woltensholme: E. Oldenburg (Thomson, 1955).—
Richmond Gulf; mouth of Scal. River: J. Marr (Thomson, 1955).

Vol. LXXXV, Nos 8 et 9, août-septembre 1958.


186 PREMIER SUPPLÉMENT DES LICHENS DU QUÉBEC

UMBILI CARIA CYLIN DRI C A (L.) Del.— Rivière Payne: Rous-


seau. — Port Harrison: A.R.A. Taylor.—Richmond Gulf: Dutilly
& Lepage 9865; J. Mare (Thomson, 1955).
UMBILI CARIA DEUST A (L.) Baumg.— La Doré (Chicoutimi):
fr. Anselme.— Cap à l'Aigle: Macoun.— Sainte-Anne-de-la-Poca-
tière: Lepage 116.— Riv.-du-Loup: Victorin.— Mont Blanc (Ma-
tarie): Lepage 3423, 3523.— Goynish, Côte Nord: Victoria &
Rolland.— Riv. George: Rousseau.
Umniu CARIA HY PERBOREA (Ach.) Hoffm.— Saint-Simon (Ri-
mouski): Lepage 2825.— Sacré-Coeur (Rimouski): Lepage 4975.
— Mont Albert (Gaspé): Lepage 2124.— Tabletop Mountains:
Dodge & al.— Anticosti, Jupiter River: Macoun.— Seven Islands:
Robinson.— Goynish, Côté Nord: Victorin & Rolland.— Vieux-
Comptoir, baie James: Dutilly & Lepage 6483.— Riv. George;
riv. Payne; estuaire de la riv. Payne: Rousseau.— Riv. Koksoak:
Lepage (dét. Thomson).— Richmond Gulf: J. Marr (Thomson,
1955).— 25 miles north of Port Harrison: A.R.A. Taylor.— Cape
Chidley: R. Bell.— Fort Chimo; Wakeham Bay; Wolstenholme:
Polunin.
UM DILICARIA m AM MULAT A (Ach.) Llano (Syn.: U. Dillenii).
— Comté de Pontiac: Cloutier.— Comté de Vaudreuil: J. Brunei.
— Rigaud; mont St-Hilaire; St-Canut (Champlain); lac Trois-
Saumons (L'Islet): Victorin.— La Tuque; lac Riles; lac Bowker;
Sainte-Anne-de-la-Pocatière: fr. Anselme.— Cap à l'Aigle: Ma-
roua.— Seven Islands: Robinson.— Lac Mistassini: Rousseau.—
Richmond Gulf: J. Mare (Thomson, 1955).
UMBILI CARIA NYLANDERIANA Zahlbr.— Sacré-Coeur (Ri-
mouski) : Lepage 4075.— Mt. Dunraven, Tabletop Mountains:
Dodge.— Wakeham Bay: Polunin.— Lac St-Exupéry, au sud du
lac Payne: Rousseau. Cette espèce serait peu différente de 1'U.
hyperborea.
UMI3I LI C ARI A PROBOSCI DEA (L.) Schrad.— Mont Blanc
(Matane): Lepage 3523.— Shickshock Mountains: Macoun.—
Wakeham Bay; Port Harrison; Fort Chimo: Polunin.— Riv.
George; Fort Chimo: Rousseau.— Scoter Lake; Lake Minto:
A.R.A. Taylor.
UMBILI CARIA TORREF A CT A (Lightf.) Schrad. (Syn.: U. erosa)•
— Lac Bowker: fr. Anselme.— Mt. Dunraven, Tabletop Moun-

LE NATURALISTE CANADIEN,
PREMIER SUPPLÉMENT DES LICHENS DU QUÉBEC 187

tains: Dodge.-- Gaspé; Anticosti Island: Macoun.— Seven Is-


lands: Robinson.— Riv. Payne; riv. George: Rousseau.— Rich-
mond Gulf: J. Marr (Thomson, 1955).
UMBILI CARIA VELLEA (L.) Ach.— Lac Labelle: JAY. Thom-
son.— Chelsea; Cap à l'Aigle; Murray Bay: Macoun.— Mont
Saint-Hilaire; Grosse Isle; mont Pilote; Riv.-du-Loup: Victoria.
— Québec: E. Faxon.— St-Félicien; Sainte-Anne-de-la-Pocatière:
fr. Anselme.— Rimouski: Lepage 1182.— Sacré-Coeur (Rimouski):
Lepage 4097.— Tabletop Mountains: Fernald, Dodge & Smith.—
Riv. George: Rousseau.— Lac Mistassini: Rousseau & Rouleau.—
Fort George, baie James: Dutilly & Lepage 6711.— Wolstenholme •
Polunin.

ACAROSPORACEAE

288. SARCOGYNE CLA VUS (Ram.) Krmph. (Syn.: Biatorella


clavas).
290. SARCOGYNE PRUINOSA (Sm.) Koerb. (Syn.: Biatorella
pruinosa).
291. SARCOGYNE SIMPLEX (Dav.) Nyl. (Syn.: Biatorella
simplex).

PERTUSARIACEAE

292a. PERTUSARIA AM ARA (Ach.) Nyl.—Lac Frontière


(Montmagny): P. Masson (1955).— Riv. Nottaway: Lepage
35529 (dét. Thomson).— Great \\laie River: J. Marr (Thomson,
1955). Espèce corticole qui croît surtout sur les Thuja. D'après
Thomson (1951), il a été signalé pour les endroits suivants:
Maine et Tennesee (Degelius), Californie (Herre), Washington
(Howard), Michigan et Wisconsin. Lamb (1954) l'a aussi rappor-
té pour la Nouvelle-Écosse.
294. PERTUSARIA CORIA CEA Th. Fr.— Addition: Golfe de
Richmond: Dutilly & Lepage 66.30 (dét. Thomson).
295. PERTUSARIA DA CTYLI N A (AC11.) Nyl. — Additions:
mouth of Seal River: J. Marr (Thomson, 1955).— Riv. à l'Eau-
Claire: Dutilly & Lepage 9892, 9898 (dét. Jones).— Wolstenhohne:
Polunin (Lynge, in Polunin, 1947).

Vol. LXXXV, Nos 8 et 9, août-septembre 1958.


18R PREMIER SUPPLÉMENT DES LICHENS DIT QUÉBEC

297. PERTUSARIA TUCKERMANIL Erichs. (Syn.: P. glome-


rata).
297a. PERTUSARIA LAEWLOATA (Nyl.) Arn.— Saint-Charles-
Garnier (Rimouski): Lepage 13247 (dét. Thomson). Espèce corti-
cole que nous avons récoltée sur Sapin.
299. PERTUSARIA MULTIPUNCTA (Tarn.) Nyl (non P. mal-
tipunctata).
299a. PERTUSARIA OCULATA (HiCILS.) Th. Fr.— Fort Chimo,
sur granit: Lepage 13690 in part (dét. Thomson).
303n. PERTUSARIA RUREFAC"PA Ericlis. (Syn.: P. zanlhoe-
Imita Ras.).— Sacré-Coeur (Rimouski), sur chêne rouge: Lepage
13813 (dét. Thomson). Connu auparavant du Nouveau-Bruns-
w•ick et de la Nouvelle-Écosse (Lamb, 1954).

LECANORACEAE

308. CANDELARIELLA VITELLINA (Ehrh.) Mueil. Arg.- —


Addition: Les Capucins (Matane): Lepage 13310 (dét. Thomson).
31 la. HAEMATOMMA VENTOSUM (L.) Mass. var. LAPPONI-
CUM (Ras.) Lynge.— Wolstenholme; Wakeham Bay: Polunin
(Lynge, in Polunin, 1947).
317a. LECANORA ATRA (Huds.) Ach.-- Mont Blanc (Mata-
ne): Le Gallo (1954).— Wolstenholme: Polunin (Lynge, in Polu-
nin, 1947).
318. LECANORA CENISEA Ach. f. ATRYNEA (Ach.) Stein.
(Syn.: L. alrynea).
319a. LECANORA DADLA (1Ioffin.) Ach. var. CINERASCENS
Flot.— Wolstenholme: Polunin (Lynge, in Polunin, 1947).
319b. LECANORA BEIIRINOLL Nyl.-- Richmond Gulf: J.
Marr (Thomson, 1955).
326. LECANORA COILOCARPA (Ach.) Ny1.-- Addition: Les
Capucins (Matane): Lepage 13304 (dét. Thomson).
330. LECANORA FRUSTCLOSA (Dicks.) Ach.— Addition: Golfe
de Richmond: Dutilly & Lepage 6690 (dét. Thomson).
330a. LECANORA GELIDA (L.) Ach. (Syn.: Placopais gelida
(L.) Nyl.).— Sunny Mountain (Ungava): F. Harper (Dix, 1956)•
331. LECANORA GIRBOSULA Magn. (Syn.: L. gibboaa).— Addi-
tion: lac Salami (Ungava): Lepage 34395 in part (dét. Thomson )•
LE NATURALISTE CANADIEN.
PREMIER SUPPLÉMENT DES LICHENS DU QUÉBEC 189

334. LE CANORA I NTRI CAT A (Schrad.) Ach.— Additions: Golfe


de Richmond: Dutilly & Lepage 6555 (dét. Thomson).— Wolsten-
holme: Polunin (Lynge, in Polunin, 1947).
334a. LECANORA LA CUSTRIS (With.) Nyl.— Great Whale
River: J. Marr (Thomson, 1955).
336b. LECANORA VERS' COLOR (Pers.) Ach. (Syn. : L. muralis
var. versicolor).
337. LECANORA PALLI DA (Schreb.) Rabh.— Additions: Sacré-
Cœur (Rimouski): Lepage 13809 (dét. Thomson).— Richmond
Gulf : J. Marr (Thomson, 1955).
338. LECANORA POLYTROPA (Ehrh.) Rabh.— Addition: lac
Sakami (Ungava): Lepage 34395 in part (dét. Thomson).
338b. LECANORA POLYTROPA var. ALPICENA (ACh.) Rabh. f.
ACRUSTACEA Schaer.— Mollie T. Lake (Ungava): F. Harper
(Dix, 1956).
338e. LECANORA POLYTROPA var. LEU COCO C C A (Somme.)
Th. Fr.— Wolstenholme: Polunin (Lynge, in Polunin, 1947).
338d. LECANORA POLYTROPA var. LEU COCOC CA f. DISPER-
SULA Les Capucins (Matane), sur grès maritime:
Lepage 13302 in part (dét. Thomson).
339. LECANORA RUBINA (Vin.) Addition: Fort Geor-
ge, baie James, sur granit: Lepage 13092 (dét. lierre).
340. LECANORA RUOOSELLA Zahlbr. (Syn.: L. rugosa).
342. LECANORA STRAMINE A (Wahl.) Ach.— Addition: Rich-
mond Gulf: J. Marr (Thomson, 1955).
343. LECANORA SCHFUSCA (L.) Ach.— Addition: Rupert
House, baie James: Lepage 8966 (dét. Jones).
343b. LECANORA CAMPESTRIS (Schaer.) flue (Syn.: L. sub-
fusca var. campestris).— Additions: Cacouna (Riv.-du-Loup):
Lepage 13296 (dét. Thomson).— Lac Sakami (Ungava): Lepage
34395 in part (dét. Thomson).— Wolstenhohne: Polunin (douteux;
Lynge, in Polunin, 1947).
343e. LECANORA SUBFUSCAT A Magn.— Les Capucins (Ma-
tasse), sur érable: Lepage 13309 (dét. Thomson).
347. OCIIItOLECHIA INAEQUATULA (Nyl.) Zahlbr.— Addition:
Wakebam Bay: Polunin (Lynge, in Polunin, 1947).
348. OCHROLECHI A PALLESCENS (L.) Mass.— Addition: Riv.
Harricana, sur Pinus Banksiana: Lepage 12149a (dét. Jones).
Vol. LXXXV, Nos 8 et 9, août-septembre 1958.
190 PREMIER SUPPLÉMENT DES LICHENS DU QUÉBEC

348a. OCHROLE CHIA PALLESCENS var. ROSELLA (Teck.)


Zahlbr.— Fort George, baie James, sur granit: Dutilly & Lepage
6255 (dét. Jones).
350a. OCHROLECHIA FRIGIDA (Sw.) Lynge (Syn.: O. tartarea
var. frigida.— Additions: Great Whale River; Richmond Gulf:
J. Marr (Thomson, 1955).— Port Harrison; Wolstenholme; Wa-
keham Bay: Polunin (Lynge, in Polunin, 1947).
350b. 0 CHROLECIII A FRIGIDA f. GONATO DES (Ach.) Lynge
(Syn.: var. gonatodes).— Addition: Grande-rivière de la Baleine,
sur granit: Dutilly & Lepage 6570 (dét. Thomson).
350e. OCHROLECHIA FRIGIDA var. GRAN DINOSA (Ach.) Th.
Fr.— Mouth of Seal River: J. Marr (Thomson, 1955).
350d. OCHROLECHIA FRIGIDA var. GRIMMIAE.— Mont Albert:
G. Moisan (Nat. Canad. 83: 263, 1956).
350e. OCHROLECHIA FRIGIDA var. THELEPHOROI DEA (Th.
Fr.) Lynge.— Fort Chimo, sur granit: Lepage 13690 in part.
(dét. Thomson).
350f. OCHROLECHIA UPSALIENSIS (L.) Mass.— Richmond
Gulf• J. Marr (Thomson, 1955).

PARMELIACEAE

357. CETRARIA GLAUCA (L.) Ach.— Additions: Riv. Cap-


Chat: Lepage 12496 (dét. Herre).—Iles de la Madeleine: Le Gallo
(1952).— Richmond Gulf: J. Marr (Thomson, 1955)— Wakeham
Bay: Polunin (Lynge, in Polunin, 1947).
357b. CETRARIA HEPATIZON (Ach.) Wainio.— Sugluk Bay:
Dutilly 6983.— Richmond Gulf: J. Marr (Thomson, 1955).—
Lac Sakami (Ungava): Lepage 34394 (dét. Thomson).
358. CETRARIA DELISEI (Borg) Th. Fr. (Syn.: C. hiascens).
359a. CETRARIA CRISPA (Ach.) Nyl. (Syn.: C. islandica var.
crispa).
361. CETRARIA TUCKERMANII Oakes non Herre (Syn.: C.
lacunosa).
363. CETRARIA OAKESIANA Tuek.— Addition: Mont Blanc
(Matane): Le Gallo (1954).
364. CETRARIA PINASTRI (Scop.) Roehl.— Additions: riv.
Nottaway: Lepage 35532.— Knob Lake F. Harper (Dix, 1956).
LE NATURALISTE CANADIEN,
PREMIER SUPPLÉMENT DES LICHENS DU QUÉBEC 191

367. CETRARIA C1LIARIS Ach. (Syn.: Nephromopsis ciliaris).


368. CETRARIA PLATYPHYLLA Tuck. (Nephromopsis platy-
phylla).
369. PARMELIA OLI VA CEA (L.) Nyl. var. ASPI DOTA Ach.
(Syn.: P. aspidota).
370. PARMELIA A LPI COLA Th. Fr. (Syn. : P. atrofusca).-
Additions: Richmond Gulf: J. Marr (Thomson, 1955).- Wolsten-
holme; Wakeham Bay: Polunin (Lynge, in Polunin, 1947).
372. PARMELIA BORRERI Turn.- Addition: nes de la Ma-
deleine: Le Gallo (1952).
373. PARMELIA C A PERATA (L.) Ach.- Addition: Great
Whale River: Hustich (1950).
375. PARMELIA CETRAR101 DES Del.- Addition: Lac-au-Sau-
mon (Matapédia): Le Gallo (1954).
379. PARMELIA SUBARGENTIFER A Nyl. (Syn.: P. conspurcata).
381. PARMELIA INTESTINIFORMIS (Viii.) Ach. (Syn.: P. en-
causta).- Additions: Knob Lake: lac Aulneau: F. Harper (Dix,
1956).
382. PARMELIA ENTEROMORPH A Ach.- Additions: Iles de la
Madeleine: Le Gallo (1952).- Lac-au-Saumon: Le Gallo (1954).
388. PARMELIA BITTERI Lynge (Syn.: P. obscurascens; P.
austerodes Nyl.).- Additions: Knob Lake: Hustich (1951).-
Richmond Gulf: J. Mare (Thomson, 1955). Pour discussion de
la nomenclature, cf. The Bryologist 60: 243, 1957).
390. PARMELIA OMPIIALODES (L.) Ach.- Additions: Great
Whale River: J. Marr (Thomson, 1955).- Golfe de Richmond:
Dutilly & Lepage 6692, 6693 (dét. Jones).
395. PARMELIA PULLA (Schreb.) Ach. (Syn.: P. prolixa).
399b. PARMELIA SAXATI LIS (L.) Ach. var. ANGUSTIFOLI A
Nyl.- Bic, cap à l'Orignal: Le Gallo (1954).
400. PARMELIA SOREDIOS A Almb. (Syn.: P. sorediata).-
Addition: Fort Chimo: Johanna R. Marr (Thomson, 1955).
401a. PARMELIA SUBAURIFER A Nvl.- Morisset (Dorches-
ter): P. Masson (1954).
401b. PARMELIA SUBORSCURA Wainio.- Riv. Nottaway, sur
Thuja occidentalis: Lepage 36531 (dét. Thomson).
402. PARMELIA SULCATA Tayl.- Additions: nombreuses lo-
calités nouvelles dans le nord du Québec.
Vol. LXXXV, Nos 8 et 9, août-septembre 1958.
192 PREMIER SUPPLÉMENT DES LICHENS DU QUÉBEC

404. PARMELIOPSIS AMBIGUA (Wulf.) Nyl.- Additions: Fort


George River: Hustich (1950).- Golfe de Richmond: Dutilly &
Lepage ((kt. Thomson). Cette dernière récolte appartient à
P. hyperopta (Ach.) Nyl., une lignée chimique de P. ambigua.
406. PARMELIOPSIS A LEURITES (Ach.) lett. (Syn.: P. palles-
cens).- Additions: Saint-Charles-Garnier (Rimouski): Lepage
.13244 (dét. Thomson).- Fort George River: Hustich (1950).
406a. PARMELIOPSIS PLACORODIA (Ach.) Nyl.- Riv. Cap-
Chat, sur Thuja accidentons: Lepage 13079 (dét. lierre)

FISNEACEAE

4061). ALECTORIA ALT AI CA (Gyeln.) Ras. - Cumberland


(Beauce): P. Masson (1954).
408. ALECTORIA NI DULIFER A Norrl. (Syn.: A. chalybcifor-
mis).
409. ALECTORIA I MPLEXA (Hoffm.) Roehl.- Additions: Des
de la Madeleine: Le Gallo (1952).- Knob Lake: F. Harper (Dix,
1956).- Fort Chimo: Johanna R. Marr (Thomson, 1955).
• 410a. ALECTORIA .IUBAT A (L.) Ach. var. CANA Ach. em. DR.
- Riv. Montmorency, parc des Laurentides: P. Masson (1955).
410b. ALECTORIA LANEA (Ehrh.) Wainio.- Fort Chimo:
Johanna R. Marr (Thomson, 1955).
410e. ALECTORIA LANESTRIS (Ach.) Gyeln. (Syn.: A. Wahl
var. lanestris Ach. em. DR.).- Sucker Creek, east coast of Hud-
son Bay: Hustich (1950).
412. ALECTORIA NIGRI CANS (Ach.) Ny1.- Additions: Great
Whalc River: Hustich (1950).- Fort Chimo: Johanna R. Mare
(Thomson, 1955).- Wolstenholme: Polunin (Lynge, in Polunin,
1947).
413a. ALECTORIA PUBESCENS (L.) Howe (Syn.: Parmelia
pubescens, voir no 396).
414b. ALECTORIA SIM PLI CIOR Lynge.- Fort George River;
Great Whale River: Hustich (1950).
414e. ALECTORIA VEXILLI FERA (Nyl.) Stirz.- Port Harri-
son: Polunin (Lynge, in Polunin, 1947).- Wolstenholme: E.
Oldenburg (Thomson, 1955).

LE NATURALISTE CANADIEN.
PREMIER SUPPLÉMENT DES LICHENS DU QUÉBEC 193

416. CORNI CULA RI A NORMOERI C A (Gunn.) DR.— Addition:


environs du lac aux Phoques (Seal Lake, Ungava): Dutilly &
Lepage 9908 ((let. Jones).
418. CORNICULARIA A CULEAT A (Schreb.) Ach. (Syn.: C.
tenuissima).— Additions: Bic (Rimouski): Lepage 12249, 12282
(dét. Herne).-- Vieux-Comptoir, baie James: Dutilly & Lepage
6401 (dét. Jones).— Great Whale River: J. Marr (Thomson,
1955).— Golfe de Richmond: Dutilly & Lepage 6582 (dét. Jones).
418a. CORNICULARIA A CULE AT A var. M URI CATA Ach. (Syn.:
(.'. tenuissinia var. muricata).
420. DA CTYLINA RAMULOSA (Ilook.) Tayl. (Syn.: Dufourea
ramulosa).— Addition: Port Harrison: Polunin (Lynge, in Polu-
nin, 1947).
422. EvEamA MESOMORPH A Nyl. E. thamnodes).—
Additious: Morisset et Saint-Zacharie (Dorchester): P. 3lasson
(1954).— Fort George River; Sucker Creek; Great n'hale River:
Hustich (1950).
424. RAMALINA CANALICULATA (Frics) lierre.— Additions:
Les de la Madeleine: Le Gallo (1952).— Lac-au-Saumon (Matapé-
dia) Le Gallo (1954). -- Riv. Nottaway: Lepage 8978 (dét. Jones).
426. R AM ALINA DILA C:GR ATA (Hoffm.) Wainio.— Addition:
Fort George River: Hustich (1950).
430. RAMALINA INTERMEDI A Del. in Nyl.— Additions: Bic;
Sayabee; Cap-Chat: Le Gallo (1954).
431. RAMALINA POLLINARI A (Westr.) Ach. --- Additions:
Sainte-Angèle (Matane): Lepage 13496 (dét. Thomson).— Iles de
la Madeleine: Le Gallo (1952).
433. RAMALINA ROESLERI (Hochst.) Hue.— Additions: Lac-
au-Saumon (Matapédia): Le Gallo (1954). — Beaver River; Fort
George River; Sucker Creek; Great Whale River: Hustich (1950).
436. Tu AMMOLI A VERNIT CULARIS (SW.) Ach.-- Additions:
nombreuses autres localités dans le nord du Québec.
436a. TH AMNOLIA VERMICCLARIS var. TAURICA (Wulf.)
Schaer.— Mouth of Seal River: J. Marr (Thomson, 1955).
439a. USERA COMOSA (Ach.) Roehl. ssp. SIMILIS Mot.— Lac-
au-Saumon (Matapédia): Le Gallo (1954).
444. USNEA. GLABRESCENS (Nyl.) Wainio var. GLABELLA
Mot.— Addition: riv. Cap-Chat: Lepage 12502a (dét. Herne).
Vol. LXXXV, Nos 8 et 9, nelt-septembre 1958.
194 PREMIER SUPPLÉMENT DES LICHENS DU QUÉBEC

446a. USNEA SCARIOSA Mot — Lac Sept-Hes, parc des Lau-


rentides: P. Masson (1955).
446b. USNEA SURFUSCA Stirt.— Lac Frontière (Montma-
goy); Sainte-Aurélie (Dorchester); Woburn (Frontenac): P.
Masson (1955).— Lac-au-Saumon; ri v. Causapscal: Le Gallo
(1954).

CALOPLACACEAE

453e. CALOPLACA ULMORUM Fink (Syn.: C. cerina var.


ulmorum).
455. CALOPLACA CITRINA (Hoffm.) Th. Fr.— Addition: Bic,
cap aux Corbeaux: Lepage 12279 (dét. Herre).
458a. CALOPLACA FRAUDANS (Th. Fr.) Oliv.— Wolsten-
holme: Polunin (Lynge, in Polunin, 1947).
458b. CALOPLACA JUNGERMANNIAE (Vahl) Th. Fr.— Fort
Chimo, sur le sable: Dutilly & Lepage 9961 (dét. Thomson).

TELOCHISTACEAE

467. XANTHORIA CANDELARIA (L.) Ach.— Additions: Rich-


mond Gulf: J. Marr (Thomson, 1955).— Wolstenholme: Polu-
nin (Lynge, in Polunin, 1947).

BUELLIACEAE

471e. BUELLIA ATRATA (Sm.) Anzi.— Great Whale River:


J. Marr (Thomson, 1955).— Wakeham Bay: Polunin (Lynge,
in Polunin, 1947).
472a. BUELLIA CALLISPORA (Knight) Stein. (Syn.: B.
rinodinospora Riddle).— Saint-Camille (Bellechasse): P. Masson
(1955).
473. BUELLIA PARASEMA (Ach.) DeNot. (Syn.: B. disci-
formis).— Additions: Cacouna (Riv.-du-Loup): Lepage 13298
in part. (dét. Thomson).— Les Capucins (Matane): Lepage 13311
(dét. Thomson).— Riv. Nottaway: Lepage 35628 (dét. Thomson).

LE NATIIRAIABTE CANADIEN,
PREMIER SUPPLÉMENT DES LICHENS DU QUEBEC 195

473a. BUELLIA LAURICASSI AE (Fee) Muell. Arg. (Syn.: B.


disciformis var. triphragmia).— Addition: Rupert House, baie
James: Dutilly & Lepage 8962 (dét. Jones).
475. BUELLIA PUNCTATA (Hoffm.) Mass.— Additions: Sacré-
Coeur (Rimouski): Lepage 13812 (dét. Thomson).— Les Capucins
(Matane): Lepage 13303 (dét. Thomson).
476a. BUELLIA STILLINGIANA Stein.— Les Capucins (Mata-
ne), sur érable: Lepage 13310 in part (dét. Thomson).
476b. RINODINA A DIRONDACKII Magn.— Great Whale River:
J. Mare (Thomson, 1955).
478. RINODINA MILI ARIA Tuck.— Addition: Les Capucins
(Matane): Lepage 13310 in part (dét. Thomson).
480. RINODINA 'J'URFA CEA Koerb. (Syn.: R. orbata).
480a. RINODINA TURFA CEA var. DEPAUPERAT A Th. Fr.
(Syn.: R. orbata f. depauperata).— Addition: Fort George River:
Hustich (1950).
481. RINODINA OR El N A (Ach.) Mass.— Addition: Richmond
Gulf: J. Marr (Thomson, 1955).
482. RINODINA NIMBOSA (Fries) Th. Fr. (Syn.: R. phaeocar-
Pa).
PHYSCIACEAE

485. ANAPTY CHIA PALMATULA (Michx.) Wainio (Syn.: A.


fusca; A. aguila).
489. ANAPTY CHIA SPECIOSA (Wulf.) Mass.— Additions: Lac
Nicolet (Wolfe): Allyre 1712 (dét. Jones).— Riv. Rimouski:
Lepage 6126 (dét. Thomson).
Fintscht. A cause des nombreux changements dans ce
genre apportés par la révision du Dr J. W. Thomson, la liste est
refaite à neuf et nous avons jugé prudent d'omettre la majeure
partie des données de la littérature. Entre parenthèses, le nom
SOUS lequel ces récoltes sont indiquées dans la première liste. A
moins d'indications contraires, les identifications ont été faites
par Thomson.
PHYSCI A AIPOLIA (Ehrh.) Hampe.— Lac Brome: fr. Fabius
1852.— Saint-Modeste (Riv.-du-Loup): Lepage 2645 (P. stella-
ris).— Saint-aloi (Riv.-du-Loup): Lepage 2548 (P. stellaris).

Vol. LXXXV, Nos S et 9, août-septembre 1918.


196 PREMIER SUPPLÉMENT DES LICHENS DU QUÉBEC

— Rimouski: Lepage 515 (P. stellaris).— Amqui (Matapédia):


Lepage 1686 (P. stellaris).— Les Capucins (Matane): Lepage 13310
in part.-- Riv. Nottaway: Lepage 35537.— Riv. Rupert, portage
du Plum-Pudding: Dutilly & Lepage 4585.— Fort George, baie
James: Dutilly & Lepage 6362.
PIIYSCIA AI POLI A var. ANTHELI N A (AC11.) WU Les
Capucins (Matane), sur érable: Lepage 13308.
PIIYSCIA ASCENDENS Bitt.-- Granby: fr. Fabius 1305.—
Nazareth (Rimouski): Lepage 2627 (P. virella).— Saint-Donat
(Rimouski): Lepage 743 (P. hispida).— Amqui (Matapédia):
Lepage 1687 (P. hispida).— Les Capucins (Matanc): Lepage 13310
in part.
PIIYSCIA CAESI A (Hoffm.) Hampe.— Bic, cap aux Corbeaux
(Rimouski): Lepage 1400.— Riv. Rimouski: Lepage 4191, 8902.
PIIYSCIA CILI AT A (IIoffm.) DR. (Syn.: P. obseura).— Bic,
Islet-aux-Amours: Lepage 6106 in part.— Bic, cap aux Corbeaux:
Lepage 1831 (P. setasa).--- Sainte-Blandine (Rimouski): Lepage
6139.— Manitounuck, baie d'Hudson: Dutilly & Lepage 6730.
PRYsciA DUBIA (Hoffm.) Lynge.— Sain te-Anne-de-la-Poca-
fière: Lepage 357 (P. teretiuseula).
PHYSCI A GRISEA (Lam.) Zahlbr.— Sainte-Anne-dc-la-Poca-
fière: Lepage 340 (P. pulverulenta).— Saint-Éloi (Riv.-du-Loup):
Lepage 2545 (P. obseura).— Rimouski: Lepage 488 (P. °l'ultra).
— Riv. Rimouski: Lepage 6125 (P. pulverulenta).
PIIYSCIA GRISEA f. SUBNITENS (Wainio) Ras.-- Bic, en face
du cap Caribou: Lepage 721 (P. leueoleipies).
PliTsciA LEPT ALE A (Ach.) DC.— Bic, Islet-aux-Amours:
Lepage 6106 in part. (P. obseura).
PIIYSCIA MELOPS Duf.— Mont Albert (Gaspé): G. Moisan
(Nat. Canad. 83: 263, 1956).— Richmond Gulf: J. Marr (Thom-
son, 1955).
PIIYSCIA MILLEGRANA Degel.— Sainte-Anne-de-la-Pocatière:
Lepage 357 (P. teretiuscula).
PHYSCIA MUSCIGEN A (Ach.) Nyl.— Mont à l'est de l'Islet-au-
Flacon, Saint-Fabien (Rimouski): Lepage 2764.— Mouth of Seal
River: J. Marr (Thomson, 1955).

LE NATURALISTE CANADIEN,
PREMIER SUPPLÉMENT DES LICHENS DU QUÉBEC 197

• PIIYSCIA MUSCIGENA f. LENT A (Ach.) Wainio.— Saint-Fabien


(Rimouski), au nord du pic Champlain: Lepage 2850 (P. leana).
— Bic, cap Enragé: Lepage 1200 (P. pulveridenta).
PHYSCIA MUSCIGENA f. SQUARROSA (Ach.) Lynge.— Bic, cap
Caribou: Lepage 723 (P. museigena).
PHYSCIA ou c uLams (Neck.) DR (Syn.: P. virella).—
Sainte-Anne-de-la-Pocatière: Lepage 98, 141 (P. obscura), 313
(P. tribacia).— Saint-Simon (Rimouski): Lepage 2813 (P. en-
dochrysea).— Bic (Rimouski): Lepage 4118 (P. setosa).— Riv.
Nouvelle (Bonaventure): Lepage 13431.
PHYSCIA 01{BICULARIS f. RURROPULCHRA Degel.— Saint-Za-
charie (Dorchester): P. Masson (1954).— Sainte-Anne-de-la-Po-
catière: Lepage 339 (P. endochrysea).
PHYSCIA SCI ASTRA (Ach.) DR. (Syn.: P. lithotea).— Sainte-
Anne-de-la-Pocatière: Lepage 355.— Riv. Rimouski: Lepage 4191
in part.— Les Capucins (Matane): Lepage 13302 in part.
PHYSCIA STELLARIS (L.) Nyl. em. Harm.— Matapédia: Le-
page 1705.
PHYSCIA TRIERA COI DES Ny1.— Sainte-Anne-de-la-Pocatière:
Lepage 322 (P. astroidea).

LEPRARIACEAE

511a. CROCYNIA NEGLECTA (Nyl.) Hue (Syn.: Lecidea ne-


glecta, voir no. 156).— Additions: Richmond Gulf: J. Marr
(Thomson, 1955).— Riv. Nottaway: Lepage 35540 (dét. Thom-
son).

Le présent supplément comprend 46 entités signalées pour la


première fois, dont 30 espèces, 11 variétés et 9 formes. La flore
lichénologique du Québec compte maintenant 558 espèces, 96
variétés et 176 formes.

Remerciements

Il nous est agréable de remercier les spécialistes qui ont


identifié nos récoltes: Albert W.C.T. Herre, Mrs Joyce II. Joncs,

Vol. LXXXV, Nos 8 et 9, août-septembre 1958.


198 PREMIER SUPPLÉMENT DES LICHENS DU QUÉBEC

G.A. Llano, John W. Thomson, A. W. Evans et I. M. Lamb.


Pour la nomenclature, nous nous sommes inspiré largement du
travail de Hale et Culberson (1956).

RÉFÉRENCES

Dix, W.L. 1956. Lichens and hepatics of the Ungava Peninsula. The
Bryologist 59: 43-50.
HALE, M.E. & CGLBERSON, W.L. 1956. A Checklist of the Lichens
of the United States, Canada, and Alaska. Castanea 21: 73-105.
Husrien, I. 1950. Notes on the forests on the East Coast of Hudson
Bay and James Bay. Acta Geogr. 11 (1): 1-83.
HUSTICH, I. 1951. The lichen woodlands in Labrador and their impor-
tance as winter pastures for domesticated reindeer. Acta Geogr.
12(1): 1-48.
LAMB, I.M. 1954. Lichens of Cape Breton Island, Nova Scotia. Ann.
Rept. Nat. Museum Can. Bull. 132: 239-313.
LE GALLO, C. 1952. A travers les lies de la Madeleine. Nat. Canad.
79: 205-231.
LE GALLO, C. 1954. Lichens récoltés dans le Québec (Canada). Rev.
Bryol. Lichenol. 23(3-4): 317-325.
LEPAGE, E. 1947-1949. Les Lichens, les mousses et les hépatiques du
Québec et leur rôle dans la formation du sol arable dans la région
du bas de Québec de Lévis à Gaspé. Nat. Canad. 74: 8-16, 93-101,
225-240, 280-292; 75: 31-48, 90-96, 174-184, 228-256; 76: 45-88.
LLANO, G.A. 1950. A monograph of the lichen family Umbilicariaceae
in the Western Hemisphere. Off. of Naval Res., Dept. Navy,
Washington, D.C., pp. 1-181.
LYNGE, B. in PoLurtix, N. 1947. Botany of the Canadian Eastern
Arctic. H. 'l'hallophyta and Bryophyta. Nat. Museum Can.
Bull. 97: 298-369.
MAssoN, P. 1954. Additions à la flore lichénologique du Québec. Ann.
ACFAS 20: 100-101.
Massox, P. 1955. Additions à la flore lichénologique du Québec. Ann.
ACFAS 21: 101-103.
THOMSON, J.W. 1950. The species of Peltigera of North America
North of Mexico. Am. Midi. Nat. 44(1): 1-68.
THOMSON, J.W. 1951. Some lichens from Keweenaw Peninsula, Mi-
chigan. The Bryologist 54: 17-53.
THOMSON, J.W. 1955. Lichens of Arctic America. II. Additions to
records of lichen distribution in the Canadian Eastern Arctic. The
Bryologist 58: 246-259.

LE NATURALISTE CANADIEN,
REVUE DES LIVRES 199

REVUE DES LIVRES

I
Juiço, Jean, Professeur à la Faculté des Sciences de Paris. Précis de Pétrographie.
Un volume de 314 pages, 7 x 10, avec 160 figures et 20 planches hors texte.
Broché, 3,600 francs; cartonné toile, 4,600 francs. Masson & Cie, Édi-
teurs, 120 Boulevard Saint-Germain, Paris VI.
Voici, dans la série du déjà classique Précis de Géomorphologie, un
Précis de Pétrographie dû au professeur Jung.
L'auteur a voulu montrer tout ce que l'étude des roches en plaques
minces au microscope polarisant peut enseigner sur la constitution
minéralogique et la structure de ces matériaux, sédimentaires, méta-
morphiques et éruptifs. Cette méthode est aussi riche d'enseignement
sur l'origine des roches, leurs relations mutuelles et, d'une manière plus
générale encore, sur tous les problèmes que peut poser l'histoire de
l'écorce terrestre.
L'étude est présentée dans le cadre des données de la minéralogie
et de la géologie modernes. L'auteur n'a pas oublié que la méthode
fondamentale de la Pétrographie reste, toutefois, celle de l'observation.
Aussi une illustration abondante et très soignée, présentant des échan-
tillons et des plaques minces de roches, accompagne-t-elle l'exposé.
Elle est constituée de 160 figures, dont 140 dessins de plaques minces,
et de 20 planches de photographies. Le lecteur peut ainsi s'entraîner
à a regarder u des échantillons et des plaques minces plutôt que s'en
faire, par la simple lecture, une conception trop abstraite.
Le but du professeur .Jung a été surtout d'initier à la science des
roches les jeunes géologues et les jeunes minéralogistes, élèves des Facul-
tés des Sciences et des Écoles des Mines. Mais l'ouvrage intéressera,
par son caractère moderne, les praticiens de géologie pure et appliquée,
les ingénieurs et, par son caractère d'initiation, une audience plus large
représentée par tous ceux qui s'intéressent aux sciences de la Terre.
Un index alphabétique de 710 noms de minéraux, roches et notions
théoriques, termine l'ouvrage et en facilite la consultation.

GRANDES DIVISIONS DE L'OUVRAGE

Première partie: LES MINÉRAUX DES ROCHES (40 pages).


Structure des silicates. — Silicates à tétraèdres isolés. — Silicates à
tétraèdres en chaînes. — Silicates à tétraèdres en feuillets (phylli.
tes). — Silicates à tétraèdres associés en édifices à trois dimensions.
— Minéraux autres que les silicates. Tableaux des caractères
optiques des minéraux.

Deuxième partie: ROCHES SÉDIMENTAIRES ET ROCHES RÉSIDUELLES


(92 pages).

Vol. LXXXV, Nos 8 et 9, août-septembre 1958.


200 REVUE DES LIVRES

A. Généralités: Le phénomène sédimentaire. — Architecture des roches


sédimentaires. -- Tableau général de la classification.
[Planches I à VIII: Roches sédimentaires.]
B. Les roches détritiques: Les conglomérats. -- Les grès. -- Les pélites.
C. Les roches d'origine chimique et d'origine organique: Argiles résiduelles
et latérites. — Argiles sédimentaires. --- Les calcaires. Les dolo-
mies. — Les roches phosphatées. — Les roches siliceuses non dé-
tritiques. -- Les roches ferriques. — Roches salines. Les char-
bons.

Troisième partie: ROCHES MÉCANIQUEMENT DÉFORMÉES ET ROCHES


MÉTAMORFHIQI;Es (55 pages).
A. Roches mécaniquement déformées: Introduction théorique. — Schistes
ardoisiers et roches cataclastiques.
[Planches IX à XII: Roches métamorphiques.]
B. Roches métamorphiques: Généralités sur le métamorphisme. Cor-
méennes et schistes tachetés. — Introduction à l'étude des roches
cristallophylliennes. Les ectinites ou schistes cristallins propre-
ment dits. — Les migmatites ou gneiss granitisés. — Roches de
type exceptionnel.

Quatrième partie: ROCHES ÉRUPTIVES (106 pages).


A. Partie théorique: Quelques définitions préliminaires. — Cristallisation
des magmas fondus. — Rôle des constituants volatils. — Différen-
ciation et assimilation.
B. Architecture: Débit. — Textures. ---- Structures. --- Roches pyroclas-
tiques.
[Planches XIII à XX: Roches éruptives.]
C. Pétrographie systématique: Cadres de la classification. -- Tableaux
de la classification. Principe du calcul de la ❑orme. Roches
quartziques. — Roches seulement feldspatiqucs à feldspaths alca-
lins. — Roches seulement feldspathiques ne contenant que du pla-
gioclase. — Roches feldspathiques et feldspathediques. — Roches
à feldspathotdes seulement.
Index alphabétique.

LE NATURALISTE CANADIEN,
"AGRICULTURE"
Bimestriel et organe officiel de
La Corporation des Agronomes de la Province de Québec.
Sommaire du Vol. XV, No 2
EDITORIAL: En marge de l'innondation de la Beauce. L'aménagement
des bassins de rivière, Roland Lespérance; L'amélioration des plantes au
Canada. V. Le lin oléagineux, Roland Lespérance; Un relent des tropiques
dans nos maisons, Stephen Vincent; Rôles des mithocondries dans la cellule,
Roger Paquin; L'amélioration des animaux de la ferme. V. Les bovins
laitiers, Jean-Paul Lemay; Changements récents dans la structure de notre
industrie agrioele, Benoit Lavigne.— L'AGRICULTURE EN MARCHE:
Bibliographie: « Recherches agronomiques o, Roland Lespérance; Sols et
engrais: La nature produit ses propres amendements de synthèse — Cam-
pagnes menées contre l'emploi des engrais minéraux.— Effet de l'acide
giberellique sur un pâturage de pâturin, Roland Lespérance. Zootechnie:
Guerre aux parasites des animaux — Bibliographie — Curiosités scien-
tifiques, J.-11. Proulx.
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VOL. LXXXV (XXIX de la troisième série) N. 10
Québec, octobre 1958

LE

NATURALISTE
CANADIEN
Fondé en 1848 par l'abbé L. ProvaneaL107HÈQUE
ET
MINISTÈRE DES TERRES
DU QUÉBEC
FORÊTS
-«—Naue.etem-4.

SOMMAIRE
Liste des oiseaux observés dans le pare du Mont Tremblant en
1957.— Réginald Atiozn„ c.s.e 201
Une mousse inattendue pour le Québec: Pterigoneurum ovatum.—
James KUCYNI kx 217
Revue des livres I 225
Corrigenda 228

PUBLICATION DE
L'UNIVERSITÉ LAVAL
QUÉBEC, CANADA.

ra--.x..K.Otscsœr.

Bulletin de recherches, observations et découvertes se rapportant


à l'histoire naturelle et aux sciences en général, publié avec
l'aide du Gouvernement de la province de Québec.
e.1.-tn‘144>W ne , %4n rknct4e-W
LE

Naturaliste Canadien
PUBLICATION DE L'UNIVERSITE LAVAL

Prix de l'abonnement : e2.00 par année.


On est prié d'adresser comme suit le courrier du "Naturaliste
Canadien " :
Pour l'administration :
L'abbé .1.-W. LAVERDIERE,
Faculté des Sciences,
Boulevard de l'Entente,
Québec.
Pour la rédaction :
Dr Yves DESMARAIS,
Faculté des Sciences,
Boulevard de l'Entente,
Québec.

HOMMAGES DE

raie harlmnnem
MONTREAL

Québec Ottawa
.4ur
LE NATURALISTE CANADIEN
Québec, octobre 1958
VOL. LXXXV (XXIX de la troisième série) N° 10

LISTE DES OISEAUX OBSERVÉS


DANS LE PARC DU MONT TREMBLANT EN 1957

par

RÉGINALD AUGER, C.S.V.

La liste ci-dessous comprend soixante-dix-huit espèces


d'oiseaux observés à l'occasion de mon passage à la Station biolo-
gique du Mont Tremblant (lac Monroe) les 18, 19 et 30 juin, les
1er juillet et 24 août 1957, et lors de mon séjour dans la région du
lac du Diable du 20 au 29 juin et du 13 au 24 août 1957, en com-
pagnie du Rév. Frère Adrien Robert, c.s.v.
Cette dernière région est située aux sources mêmes de la
Diable, non loin de la ligne de partage des eaux entre la Diable,
affluent de la Rouge qui, elle, l'est de l'Outaouais, et la Mattawin,
affluent du Saint-Maurice. Ce territoire est affermé au club
"La Madelon" et c'est grâce à la bienveillance de M.
Tassé, président du club, que mon compagnon et moi, avons pu
explorer la région au double point de vue ornithologique et ento-
mologique. Le territoire est couvert d'une forêt mixte plutôt
chétive; les résineux ont été exploités il y a une trentaine d'années
peut-être; quant aux bois francs, on se préparait à en faire l'exploi-
tation au cours de l'hiver 1957-58.
Ces notes sont basées sur des observations audio-visuelles,
l'auteur faisant usage de jumelles 7 x 50. La nomenclature et
l'ordre de présentation sont conformes à la « Liste des Noms
français des oiseaux du Canada », publiée par le Ministère du
Nord canadien et des Ressources nationales. La liste actuelle
complète celle publiée par J. D. Cleghorn dans le s Neuvième

Vol. LXXXV, No 10, octobre 1958.


202 LISTE DES OISEAUX DU MONT TREMBLANT EN 1957

rapport de l'Office de Biologie », 1051-52, pp. 104-123; de fait,


elle comprend dix-neuf espèces non mentionnées dans ce mémoire;
elle porte donc à quatre-vingt-onze le nombre des espèces obser-
vées jusqu'à maintenant dans le parc du Mont Tremblant.
J'ai omis un certain nombre d'espèces que je n'ai pu voir ou
entendre suffisamment et parfois des individus jeunes sur la déter-
mination desquels des doutes demeuraient.
Mes remerciements vont au directeur de la Station biologi-
que du Mont Tremblant, M. Albert Courtemanche, qui a rendu
possibles ces deux séjours d'études dans la région des lacs Monroe
et du Diable.
GAVIIDAE

Gavia imiter. Le Huart à collier. Cornillon Loon.


Le 21 juin, deux individus sur le lac du Diable et deux indi-
vidus sur le lac Bâtiment. Le 14 août, trois individus sur le
lac Bâtiment.
A RDEIDAE

* Ardea herodiaa. Le grand Héron. Great Blue Heron.


Le 17 juin, a été vu sur le lac des Français par 3.-R. Mongeau,
c.s.v. Le 26 août, revu à un petit lac du bassin de la Boulé par
A. Robert.
* Botaurus lentiginosus. Le Butor américain. American Bitters.
Le 22 juin, un individu près d'un barrage de castors le long
de la décharge du lac Bâtiment; il s'est envolé à notre approche.
Les 25 juin et 19 août, au même endroit, un individu s'est envolé
à notre approche.
ANATIDAE

* Anas plaigrhynchos. Le Canard malard. Mallard.


Le 27 juin, une femelle s'est envolée du petit lac situé à
l'ouest du lac du Diable.
Anas rubripes. Le Canard noir. Black Duck.
Le 25 juin, a été vu sur le lac Monroe par J.-R. Mongeau.
Bucephala changula. Le Garrot commun. American Golden-
eye.
* Espèce non mentionnée dans la liste de J. D. Cleghorn.
La NATURALISTE CANADIEN•
LISTE DES OISEAUX DU MONT TREMBLANT EN 1957 203

Le 19 juin, une femelle et huit petits dans une baie tran-


quille au nord du lac Monroe. Le 22 juin, une femelle sur le
lac du Diable. Le 30 juin, la même femelle et ses huit petits
vus le 19 juin sur le lac Monroe. Le ler juillet, deux individus
sur le lac des Femmes. Le 14 août, quatre individus sur le lac
Bâtiment.
Morgue rnerganser. Le Bec-scie commun. American Mer-
ganser.
Le 24 juin, une femelle et treize petits ont été vus sur le lac
Monroe par J.-R. Mongeau. Le 25 juin, une femelle et huit
petits sur le lac du Diable. Le 14 août, une femelle et six petits
sur le lac du Diable. Le 16 août, une femelle et trois petits sur
le lac Dolly. Avec notre canot à moteur, nous avons tenté, mais
en vain, de rejoindre une femelle et ses huit petits qui nous précé-
daient de deux cents pieds sur le lac du Diable.

A C CI PIT RID AE

Butco platypterus. La petite Busc. Broad-winged IIawk.


Les 19 juin et 13 août, un individu le long de la décharge du
lac des Femmes. Le 12 août, vu et entendu un individu au lac
Bâtiment. Son cri, qu'elle lance chaque fois qu'un intrus fran-
chit son territoire, rappelle celui du Moucherolle pioui.
liatiaedus leucocephalus. L'Aigle à tête blanche. Northern
Bald Eagle.
Juin 1957, a été vu par les biologistes de la Station au-dessus
du lac Monroe.
* Circus cyanens% Le Busard des marais. Marsh Hawk.
Le 13 août, un mâle au vol, sur la route du lac en Croix.
Il est facilement reconnaissable à la tache blanche du croupion.

PANDIONMAE

Pandion haliactus. L'Aigle pécheur. Osprey.


Le 20 juin, quatre individus planant au-dessus du lac du
Diable et lançant par intervalles leur cri: "Kiou". Le 24 juin,
un individu survolait le lac du Diable, emportant un poisson dans
ses serres.

VoL. LXXXV, No 10, octobre 1058.


204 LESTE DES OISEAUX DU MONT TREMBLANT EN 1957

TETRAONIDAE

Bonasa umbellus. La Gélinotte huppée. Ruffcd Grouse.


Le 18 juin, commune dans la région du lac Monroe. Le 13
août, plusieurs individus sur la route du lac en Croix, en partie
des jeunes.
CHARADRHDAE

* Charadrius vociferus. Le Pluvier kildir. Killdeer.


Le 30 juin, vu et entendu un individu devant la Station
biologique à 7h. a.m.

SCOLOPACIDAE

Actitis macnlaria. La Maubèche branle-queue. Spotted Sand-


piper.
Le 19 juin, très commune autour du lac Monroe; reconnais-
sable à son cri fort et souvent répété: "Wou-it".

LARIDAE

* Larus argentatus. Le Goéland argenté. Herring Gull.


Le 19 juin, un individu sur le lac Monroe. Le 24 juin, un
individu sur le lac du Diable. Le 14 août, un individu au vol
et trois jeunes sur un rocher affleurent du lac du Diable. Le
15 août, une dizaine d'individus sur le lac Dolly.

CAPRIMULGIDAE

* Caprimulgus vociferus. L'Engoulevent bois-pourri. Whip-


poor-will.
Le 16 août, au crépuscule, 9h. p.m., je vois un oiseau se
poser sur notre camp situé sur une île du lac Bâtiment. Je
l'éclaire et il s'envole. Le lendemain, à la même heure, je sur-
veille mon oiseau qui ne manque pas de revenir. Je me garde
d'éclairer et de bouger. Après quelques virevoltes au-dessus de
ma tête, il vient se poser sur le sol à cinq ou six pieds de moi.

LE NATURALISTE CANADIEN,
LISTE DES OISEAUX DU MONT TREMBLANT EN 1957 205

Je l'éclaire, il ne bouge pas; je m'approche lentement, il ne bouge


pas. Toujours en l'éclairant, je réussis à le capturer avec mes
mains. Après identification, je veux le faire s'envoler, mais il
se laisse choir parmi les Airelles. Je le dépose alors sur le sol
découvert; une demi-heure plus tard, il est encore là. Le len-
demain matin, il n'y est plus.

APODIDAE

Chaetura pelagica. , Le Martinet ramoneur. Chimney Swift.


Le 18 juin, commun autour de la Station biologique. Le
22 juin, un individu survole le lac Bâtiment. Le 27 juin, un
individu survole le lac situé à l'ouest du lac du Diable. Le
20 août, huit individus survolent le lac Tassé.

TROCIIILIDAE

Archilochus coluhris. Le Colibri à gorge rubis. Ruby-throat-


ed Hummingbird.
Le 25 juin, un individu au lac Lauzon. Le 30 juin, un in-
dividu, par jour de grosse pluie, au lac Monroe. Le 16 août,
par un matin ensoleillé, une femelle vient voler devant la fenêtre
du camp, sur une île du lac Bâtiment, à 9h. a.m.

ALCEDINIDAE

Megaceryle alcyon. Le Martin-pêcheur. Belted Kingfisher.


Le 18 juin, commun autour du lac Monroe. Deux nids
(trous dans le sable) au haut d'une pente de sable d'une vingtaine
de pieds, le long (le la décharge du lac des Femmes. Le 21 juin,
commun dans la région du lac du Diable; un individu est venu
sur notre île à 7 h. 30 p. in. Le 15 août, un individu au lac Dolly.

1'ICIDAE

Colaptes auratus. Le Pic doré. Flicker.


Le 18 juin, commun dans la région du lac Monroe. Le 21
juin, commun dans la région du lac du Diable. Août, un indi-

Vol. LXXXV, No 10, octobre 1958.


206 LISTE DES OISEAUX DU MONT TREMBLANT EN 1957

vidu venait souvent nous visiter sur notre ]le du lac Bâtiment.
Le 23 août, très co tttttt un sur la route du lac en Croix.
Dryocopua pilealue Le grand Pic. Pileated Woodpecker.
Le 19 juin, entendu un individu au lac Monroe. Le 21
juin, entendu un individu au lac du Diable. Le 28 juin, un indi-
vidu est venu nous visiter sur notre He du lac du Diable.
Sphyrapicus varias. Le Pic maculé. Sapsucker.
Le 18 juin, commun dans la région du lac Monroe. Le 19
juin, un individu au lac Lauzon. Le 22 juin, deux individus au
lac Bâtiment.
Dendrocopoa tillante Le Pic chevelu. Hairy Woodpecker.
Le 19 juin, deux femelles au lac Monroe. Le 22 juin, une
femelle au lac du Diable.
* Picoides arcticus. Le Pic à dos noir. Aretic Three-toed Wood-
peeker.
Le 13 août, une femelle est venue sur file du camp du lac
Bâtiment. Elle semblait affectionner d'une façon particulière
une épinette sèche près du camp. J'ai pu l'approcher à quatre
ou cinq pieds. Le 21 août, un mâle est venu dans la même épi-
nette explorée quelques jours auparavant par une femelle.

TYRANNIDAE

Empidonas minima. Le Moucherolle tehébec. Least Fly-


catcher.
Le 18 juin, commun dans la région avoisinant la station
biologique; reconnaissable à son cri fort et répété à longueur de
journée, souvent au rythme de trente à cinquante à la minute:
"Tchébec".
Conlopus virens. Le Moucherolle pioui. Wood Pewec.
Le 19 juin, vu et entendu un individu au lac Lauzon. Le
18 août, un individu au lac Tronson sis au nord du lac du Diable.
Nuttallornie berces. Le Moucherolle à côtés olive. Olive-
sided Flycatcher.
Le 22 juin, vu et entendu un individu sur la décharge du
lac Bâtiment, dans un arbre mort, près d'un barrage de castors.
Reconnaissable à son chant puissant lancé du haut d'un chicot:
"Couic-tri-bi-ir", que les Anglais traduisent par: "Quick-three-
beers".
La NATURALISTE CANADIEN,
LISTE DES OISEAUX. DU MONT TREMBLANT EN 1957 207

HIRUNDINIDAE
Iridoproene bicolor. L'Hirondelle bicolore. Trec Swallow.
Le 18 juin, très commune autour de la Station biologique.
Un seul nid e été trouvé dans le trou du toit d'un laboratoire.
Elle fraternise avec les Hirondelles à front blanc et les Hiron-
delles des granges.
Hirundo rrtelice. L'Hirondelle des granges. Barn Swallow.
Le 18 juin, très commune autour de la Station biologique.
Onze nids trouvés à l'extérieur sous les avances du toit d'un
laboratoire, dans les pignons et sur les traverses des perrons;
six nids sur des poutres dans la grange. Le 20 juin, un individu
au vol près du Chalet du Club. Le 30 juin, plusieurs petits
sont nés; un nid en compte six.
• Peirochelidon pyrrhonota. L'Hirondelle à front blanc. Cliff
Swallow.
Le 18 juin, très commune autour de la Station biologique.
Elle niche sous les avances du toit d'un laboratoire, comme les
Hirondelles des granges; seize nids sont du côté nord et un nid
du côté sud. Plusieurs nids possèdent une ouverture juste UNS«
grande pour ne laisser passer qu'un seul individu, tandis que
d'autres ont une ouverture suffisamment large pour permettre
au père et à la mère de s'y installer confortablement côte à côte.
Le 30 juin, plusieurs nids sont tombés à cause de l'humidité qui
a amolli la boue avec laquelle ils sont confectionnés.

CORVI D A E
• Periaoreus canadensis. Le Geai gris. Canada Jay.
Le 19 août, deux individus sur la rive (lu lac du Diable.
dans des épinettes; ils étaient silencieux.
Cyanocilla crislata. Le Geai bleu. Blue Jay.
Le 18 juin, commun autour de la Station biologique du lac
Monroe. Le 19 juin, un individu au lac Lauzon. Le 21 juin,
un individu sur la décharge du lac Miment. Le 14 août, un
individu sur la route du lue en Croix.
Corans comas. I.e Corbeau. Haven.
Juin, plusieurs individus ont été vus autour de la Station
biologique; ils viennent manger les déchets de poissons. Du

Vol. LXXXV, No 10,.oet.obre 1958.


208 LISTE DES OISEAUX DU MONT TREMBLANT EN 1957

29 juillet au 5 août, au lac Allen, un individu venait visiter une


compagne au nid, à heure fixe, 6 h. a. m. (A. Robert). Le 21
août, vu et entendu un individu sur le lac Bâtiment.
Corrus brachyrhynehos. La Corneille américaine. American
Crow.
Le 21 juin, vu deux individus au lac du Diable.

PARIDAE

Parus atricapillus. La Mesange à tête noire. Black-capped


Chickadee.
Le 18 juin, commune dans la région du lac Monroe. Le 21
juin, commune dans la région du lac du Diable.
* Parus hudsonieus. La Mésange à tête brune. Brown-capped
Chickadee.
Le 18 juin, un individu au lac Monroe.

SITTIDAE

Sitta eanadentia. La Sittelle à poitrine rousse. Red-breastcd


Nuthatch.
Le 18 juin, commune dans la région du lac Monroe. Le 21
juin, commune dans la région du lac du Diable. Le 30 juin,
une femelle nourrissait deux petits au lac Monroe. Le 16 août,
un individu au lac Dolly. Le 19 août, commune autour du lac
Bâtiment. Reconnaissable à son cri d'appel qui ressemble à un
signal télégraphique lent: "Teu teu tau."

* Certhia familiaris. Le Grimpereau brun. Brown Creeper.


Le 19 juin, un individu le long de l'émissaire du lac des
Femmes.
TROGLODYTIDAF

Troglodytes troglodytes. Le Troglodyte des forêts. Winter


Wren.
Le 18 juin, commun dans la forêt avoisinant la Station bio-
logique. Le 21 juin, commun dans la région du lac du Diable.

LE NATURALISTE CANADIEN,
LISTE DES OISEAUX DU MONT TDEMBLANT EN 1957 209

MIMIDAE

* Dumetella carolinensis. Le Moqueur-chat. Catbird.


Le 26 juin, un individu le long du sentier qui va au lac
"Cinq-à-la-Crème." (A. Robert).

TURDIDAE

l'urdus migratorius. Le Merle américain. Robin.


Le 18 juin, commun autour de la Station biologique. Le
21 juin, un individu, dans le haut d'une épinette, sur la décharge
du lac Bâtiment.
Hylocichla mustelina. La Grive des bois. Wood Thrush.
Le 18 juin, entendu un seul individu chanter dans la forêt
près de la Station biologique.
Hylocichla guttata. La Grive solitaire. Hermit Thrush.
Le 19 juin, entendu un seul individu, à 8 h. p. m., dans la
forêt, à mi-chemin entre la Station biologique et le pont sur la
Diable.
Hylocichla ustulata. La Grive à dos olive. Olive-backed
Thrush.
Le 18 juin, très commune autour du lac Monroe. Le 21
juin, très commune dans la région du lac du Diable. Le
17 août, un individu sur une île du lac Bâtiment. On ne l'entend
plus chanter.
* Hylocichla fuscescens. La Grive fauve. Veery.
Le 19 juin, entendu, le soir, un individu dans la forêt, à
mi-chemin entre le pont sur la Diable et la Station biologique.

SYLVIIDAE

Regulus calendula. Le Roitelet à couronne rubis. Ruby-


crowned Kinglet.
Le 19 juin, entendu un individu au lac aux A Locus. Le 23
juin, trés commun dans la région du lac du Diable. Le 14 août,
une femelle nourrit quatre petits qui pépient à la journée, sur
l'île du camp du lac Bâtiment. Reconnaissable à son chant

Vol. LXXXV, No 10, octobre 1958.


210 LISTE DES OISEAUX DU MONT TREMBLANT EN 1957

nerveux et velouté: " Ti-ti-ti y'a rien dit, y'a rien dit, y'a rien
dit. "
BOMBYCILLIDAE

Bombycilla cedrorum. Le Jaseur des cèdres. Cedar Waxwing.


Le 18 juin, quelques individus au sud de la Station biolo-
gique. Le 16 août, une famille au lac Dolly. Le 19 août, com-
mun autour du lac Bâtiment.

STURNIDAE

Shimmy vulgaris. L'Étourneau sansonnet. Starling.


Le 18 juin, deux couples nichent à la Station biologique, l'un
dans le ventilateur d'un laboratoire, l'autre sous le toit, ils nour-
rissent leurs petits. Apparemment les seuls de la région.

VIREONIDAE

Vireo solitarius. Le Viréo à tête bleue. Blue-headed Vireo.


Le 18 juin, commun, mais disséminé autour du lac Monroe.
Le 21 juin, commun dans la région du lac du Diable. Le 17
août, le long du sentier qui mène au lac tt Cinq-à-la-Crème s;
une femelle, le bec plein de chenilles, attendait pour entrer au
nid donner la becquée à ses petits. A notre approche, à l'aller
et au retour, nerveuse, elle lançait son cri d'alarme. Reconnais--
sable au velouté de son chant qui ressemble à celui du Viréo aux
yeux rouges, mais qui contient toujours un " Kio-kio" final.
C'est un oiseau des grandes forêts du nord.
Vireo olivaceus. Le Viréo aux yeux rouges. Red-eyed Vireo.
Le 18 juin, commun dans la région du lac Monroe, mais
disséminé. Le 21 juin, commun dans la région du lac du Diable.

PARULIDAE

Mniotilta varia. La Fauvette noire et blanche. Black and


White Warbler.

LE NATURALISTE CANADIEN,
LISTE DES OISEAUX DU MONT TREMBLANT EN 1957 211

Le 22 juin, commune dans la région du lac du Diable. Elle


évolue dans les arbres à la façon des Sittelles, c'est-à-dire qu'elle
se sent aussi à l'aise la tête en bas que la tête en l'air.
Vermivora ruficapilla. La Fauvette à joues grises. Nashville
• Warbler.
Le 19 juin, commune dans la région du lac Monroe. Le 21
juin, commune dans la région du lac du Diable.
* Parula americana. La Fauvette parula. Parula Warbler.
Le 30 juin, vu un individu, par grosse pluie, voyageant d'une
épinette à un merisier jaune, près du lac Monroe. Le 1er juillet,
vu et entendu un individu le long de la décharge du lac des Fem-
mes.
Dendroica magnolia. La Fauvette à tête cendrée. Magnolia
Warbler.
* Dendroica eaerulescens. La Fauvette bleue à gorge noire.
Black-throated Blue Warbler.
Le 18 juin, peu commune dans la région du lac Monroe.
Le 21 juin, un individu au lac Bâtiment. Le 27 juin, un individu
au lac du Diable. Reconnaissable à son chant timide: " Zur-
zur-zur-zri. "
Dendroica coronala. La Fauvette à croupion jaune. Myrtle
Warbler.
Le 18 juin, commune dans la région du lac Monroe. Le 14
août, très commune dans la région du lac du Diable. Un couple
a élu domicile dans une île du lac du Diable, celle du camp.
Dendroica virens. La Fauvette verte à gorge noire. Black-
throated Green Warbler.
Le 18 juin, commune dans la région du lac Monroe. Le 26
juin, commune dans la région du lac du Diable. Reconnaissable
à son chant: " ti-ti-ti-ta-tit."
Dendroica fusca. La Fauvette à gorge orangée. 13Iackbur-
nian Warbler.
Le 18 juin, commune dans la région du lac Monroe. Le 20
juin, commune dans la région du lac du Diable.
Dendroica pensylvanica. La Fauvette à flancs marron. Chest-
nut-sided Warbler.

Vol. LXXXV, No 10, octobre 1958.


212 LISTE DES OISEAUX DU MONT TREMBLANT EN 1957

Le 18 juin, quatre individus dans la région du lac Monroe.


Le 19 juin, un individu au lac Lauzon. Reconnaissable à son
chant que l'on pourrait traduire par: "Tiens-tiens-voé-tu-voé-tu ?"
Seiurue aurocapillas. La Fauvette couronnée. Oven-bird.
Le 18 juin, commune dans la forêt autour de la Station
biologique. Le 27 juin, commune dans la région du lac du Dia-
ble. Un nid trouvé sur le sol couvert d'Ozalis montana, sous une
Dryopteris spinulosa, près d'un tronc de sapin renversé de dix
pouces de diamètre, dans une forêt de conifères parsemée de me-
risiers, à trois arpents du lac du Diable; une feuille sèche, placée
en auvent, formait un abri au-dessus de l'entrée; à notre appro-
che, la mère s'est sauvée, ailes étendues et surveillant nos mouve-
ments, à une dizaine de pieds de distance. Le nid contenait
trois petits couverts de duvet. Cette fauvette est reconnaissable
à son chant fort et en crescendo: "Vas-y" répété quatre ou cinq
fois.
Seiurus noveboracensis. La Fauvette des ruisseaux. Northern
Water-thrush.
Le 21 juin, entendu trois individus à des endroits différents
autour du lac du Diable. Le 15 août, un individu le long du
sentier du lac Dolly.
Oporornis philadelphia. La Fauvette triste. Mourning War-
bler.
Le 15 août, entendu un individu sur le sentier entre le lac
Bâtiment et Dolly. Reconnaissable à son chant: "Tip-tip-ti-
ro-ro".
Geothlypis trichas. La Fauvette masquée. Yellow-throat.
Le 19 juin, commune dans la région du lac Monroe. Le
22 juin, commune dans la région du lac du Diable et autour du
lac Bâtiment. Reconnaissable à son chant: "Ouistiti" (trois
fois) souvent suivi d'un "Ouist". Chez quelques individus, ce
chant devient: "Le beau minou", (trois fois).
* Wil.sonia canadensis. La Fauvette du Canada. Canada War-
bler.
Le 26 juin, entendu un individu le long du sentier entre le
lac Bâtiment et le lac "Cinq-à-la-Crème". Le ler juillet, vu
une femelle le long de la décharge du lac des Femmes.
Setophaga ruticilla. La Fauvette flamboyante. American Red-
start.
LE NATURALISTE CANADIEN,
LISTE DES OISEAUX DU MONT TREMBLANT EN 1957 213

Le 18 juin, commune dans la région du lac Monroe. Le


27 juin, un individu près du lac à l'ouest du lac du Diable.

ICTERIDAE

Agelaius phoenicens. Le Carouge à épaulettes. Red-wing.


Le 19 juin, un individu mâle, dans un marais le long de la
Diable. Le 22 juin, un mâle sur la charge sud du lac Bâtiment.
Le 26 juin, un mâle sur la charge sud du lac Bâtiment. Le 27
juin, un mâle sur le petit lac, à l'ouest du lac du Diable.
Euphagus carolinus. Le Mainate rouilleux. Rusty Blackbird.
Le 29 juin, un individu voyage du club "La Madelon" à
une lle du lac du Diable (celle du camp). Il visite les dépotoirs.
Le 30 juin, un individu sur la rive du lac Monroe.

THRAUPIDAE

Piranga olivacea. Le Tangara écarlate. Scarlet Tanager.


Le 18 juin, vu et entendu un mâle près de la Station biolo-
gique. Le 19 juin, entendu un mâle au lac Lauzon. Le 26 juin,
un mâle au lac "Cinq-à-la-Crème". Le 27 juin, un mâle au lac
à l'ouest du lac du Diable.

FRINGILLIDAE

Pheucticus ludovicianus. Le Gros-bec à poitrine rose. Rose-


breasted Grosbeak.
Le 18 juin, vu un couple; la femelle était à construire son
nid dans un Betula lutea, à vingt-cinq pieds du sol et à cinquante
pieds du lac Monroe. Le 30 juin, une femelle près du lac Monroe.
* Hesperiphona vespertina. Le Gros-bec errant. Evening Gros-
beak.
Du 15 au 29 juin, presqu'à tous les jours, entendu ou vu
passer des groupes de trois à dix individus dans la région du lac
du Diable. En août, il a été revu autour de la Station biologi-
que par A. Robert.
Carpodacus purpureti.e. Le Roselin pourpré. Purple Finch.

Vol. LXXXV, No 10, octobre 1958.


214 LISTE DES OISEAUX DU MONT TREMBLANT EN 1957

Le 18 juin, commun autour de la Station biologique; il se


perche sur les fils électriques et dans les épinettes, et passe une
bonne partie de son temps sous la cuisine et le laboratoire où
il se dissimule pour couver. Le 22 juin, commun dans la région
du lac du Diable.
* Spinus pinne. Le Chardonneret des pins. Pine Siskin.
Le 18 juin, vu deux individus près de la Station biologique.
* Loxia leucoptera. Le Bec-croisé à ailes blanches. White-wing-
ed Crossbill.
Le 20 juin, au lac du Diable, deux femelles sont venues se
percher dans une épinette, puis sont descendues manger sur le
sol à 1 h. 30 p. nt, près du club "La Madelon"; elles sont revenues
au même endroit le lendemain.
Junco hgemalis. Le Junco ardoisé. Slate-colored Junco.
Le 19 juin, commun dans la région du lac Monroe. Le 21
juin, commun dans la région du lac du Diable. Un nid trouvé
sur le sol, dans une touffe de Carex, à dix pieds du lac et à cinq
pieds de la forêt; il contenait quatre oeufs blancs tachetés de rouge
brique; à notre approche, la femelle s'est envolée. Un autre nid
trouvé dans un habitat semblable au premier; le mâle s'est envolé
de trois pieds du nid, puis à notre approche, la femelle s'est diri-
tée en courant, ailes étendues, vers la forêt; le nid contenait
quatre petits. Le 14 août, un individu au lac Dolly.
Spizella passerina. Le Pinson familier. Chipping Sparrow.
Le 18 juin, très commun autour de la Station biologique; un
couple était à construire son nid dans un sapin près du lac, à
une vingtaine de pieds du sol.
Zonotrichia albicollis. Le Pinson à gorge blanche. White-
throated Sparrow.
Le 18 juin, très commun autour de la Station biologique.
Le 21 juin, très commun dans la région du lac du Diable. Au lae
à Ben, un nid sur le sol, dans une touffe de Carex entourée de
Myrica gale, à cinquante pieds du lac et à dix pieds de la forêt;
il contenait cinq oeufs. Au lac en arrière du club « La Madelon
un autre nid sur le sol, au pied d'un saule de trois pieds, dans une
touffe d'herbes, à quinze pieds du lac et à vingt-cinq pieds de la
forêt; la femelle s'est enfuie vers la forêt en courant; il contenait
cinq oeufs.
LE NATURALISTE CANADIEN,
LISTE DES OISEAUX DU MONT TREMBLANT EN 1957 215

Melospiza georgiana. Le Pinson des marais. Swamp Sparrow.


Le 21 juin, commun dans la région du lac du Diable, au lac
Bâtiment et au lac " Cinq-à-la-Crème."
Melospiza melodia. Le pinson chanteur. Song Sparrow.
Le 18 juin, très commun autour de la Station biologique;
une femelle y nourrissait un jeune nouvellement sorti du nid.
Le 21 juin, commun dans la région du lac du Diable. Le 15 août,
un individu au lac Dolly.

CONCLUSION
Comme je le disais au début, la liste actuelle comprend dix-neuf
espèces non mentionnées dans le travail de Cleghorn. Certaines
semblent nouvelles venues dans la région; d'autres ont une distri-
bution nettement plus septentrionale et je les ai observées prin-
cipalement dans la région du lac du Diable, à plus de trente milles
au nord de la Station où l'altitude moyenne est de seize cents
pieds. Elles sont plus limitées ou absentes tout à fait de la région
du lac Monroe.
Soixante-treize espèces ont été observées en juin contre
vingt-sept en août. Cette différence peut s'expliquer par les
raisons suivantes: juin, c'est le temps de la construction des nids,
la période des amours; les oiseaux sont joyeux, voyagent, chantent;
juin fut également très ensoleillé cette année. Août, c'est le
temps où les petits grandissent, les parents restent silencieux
pour ne pas signaler leur présence aux prédateurs; c'est le mois
où l'on prépare le, grand départ vers le sud; de plus, août fut
pluvieux et froid cette année.
L'Hirondelle à front blanc (Petrochelidon pyrrhonata) semble
une nouvelle venue, car sa présence en si grand nombre autour
de la Station n'aurait pu échapper à l'observation (le Cleghorn
qui ne l'a pas notée.
L'Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris), ce parasite de
l'homme, ne s'aventure pas dans la grande forêt, mais préfère
se cantonner autour des laboratoires de la Station biologique; il se
maintient, mais en petit nombre.
De même, le Pinson familier (Spizella passerina) préfère
évoluer autour des habitations, sur les gazons, le long des routes
et des sentiers. Il n'a pas été vu dans la grande forêt.
Vol. LXXXV, No 10, octobre 1958.
216 LISTE DES OISEAUX DU MONT TREMBLANT EN 1957

Le Geai gris (Perisoreus canaclensis), le Corbeau (Cacus


corax), le Pic à dos noir (Picoides arcticus) et le Vireo solitarius
sont quatre espèces que l'on pourrait qualifier de caractéristiques
des grandes forêts du Nord et que l'on voit plus rarement dans le
sud. Ils sont peu nombreux et nécessairement disséminés.
Le Merle américain (Turdus migratorius) est très rare (un
individu) dans la région du lac du Diable et commun autour de la
Station biologique.
Au contraire, le Roitelet à couronne rubis (Regulus calendula)
semble se complaire surtout autour du lac du Diable où il est
très commun; il préfère cet habitat à celui de la région du lac
Monroe où un seul individu a été noté.
La Grive à dos olive (Hylocichla ustulata) est très commune
partout, tant autour de la Station que dans la grande forêt du
lac du Diable
APPENDICE

Espèces que je n'ai pas observées au cours de mon bref


séjour dans la région mais que J. D. Cleghorn a rapportées dans
la région du lac Monroe:
Aix sponsa. Le Canard huppé. Wood Duck.
Mergua serrator. Le Bec-scie à poitrine rousse. Red-breasted
Merganser.
Accipiter striatus. L'Épervier brun. Sharp-shinned Hawk.
Buteo jamaicensis. La Buse à queue rousse. Red-tailed Hawk.
Coccyzus erythropthalmus. Le Coulicou à bec noir. Black-billed
Cuckoo.
Tyrannus tyrannus. Le Tyran tritri. Eastern Kingbird.
Empidonax jlaviventris. Le Moucherolle à ventre jaune. Yellow-
bellied Flycatcher.
Sialia sialis. Le Merle bleu &poitrine rouge. Eastern Bluebird.
Dolichonyx oryzivorus. Le Goglu. Bobolink.
Spinus tricha.. Le Chardonneret jaune. Common Goldfinch.
Passerculus sandwichensis. Le Pinson des prés. Savannah
Sparrow.
Pooecetes gramineus. Le Pinson vespéral. Vesper Sparrow.
Zonotrichia leucophrya. Le Pinson à couronne blanche. White-
crowned Sparrow.

LE NATURALISTE CANADIEN,
UNE MOUSSE INATTENDUE POUR LE QUÉBEC:
PTERIGONEURUM OVATUM

par James KUCYNIAK


Jardin botanique de Montréal.

La revision d'une récolte de mousse ne portant qu'un seul


nom, avec le recul du temps et des yeux nouveaux, peut fort bien
apporter des résultats insoupçonnés. Même si la détermination
originale ne change pas (tout au plus la nomenclature mise à
date), on a tout à gagner à pousser l'examen du matériel plus à
fond. Par exemple, on peut découvrir que le spécimen n'est pas
aussi homogène que la première identification le laissait entendre.
Souvent en effet, chez les Muscinées, plantes minuscules, il ne
s'agit pas dans un même échantillon d'une seule espèce, mais
parfois de plusieurs, surtout chez du matériel provenant des
régions subarctiques ou arctiques.
Par un travail de revision consciencieux, souvent ardu, le
bryologiste peut contribuer à augmenter le nombre de stations
connues pour des plantes déjà assez répandues. Ce qui est plus
précieux encore, il fournit des relevés écologiques où la précision
des identités laisse moins à désirer que celles qui se font habi-
tuellement sur le terrain. Plus exceptionnellement, il arrivera
que l'examen nouveau décelera la présence d'autres mousses ou
hépatiques plus importantes géographiquement que celle indiquée
sur l'étiquette et sous laquelle l'échantillon a été classé dans
l'herbier, il y a un demi ou trois-quarts de siècle. La communi-
cation présente porte sur un cas de ce genre.
Au cours d'un travail de longue haleine portant sur les récoltes
faites par John MACOUN dans des régions de la province se trou-
vant en aval de la ville de Québec, i.e., rivière Montmorency,
tic d'Anticosti et Gaspésie, gracieusement prêtées par le Musée
national (Ottawa), l'auteur découvrit ce qui lui semblait être la
première récolte d'un élément nouveau pour le Québec, sinon pour
tout le secteur oriental de l'Amérique du Nord. Il s'agit du spéci-
men dont la légende se lit: "On clay, Jupiter River, Anticosti;
Aug. 26th, 1883; MAconx; Nat. Mus. Can. Sheet No. 58e".
1164
Vol. LXXXV, No 10, octobre 1958.
218 UNE MOUSSE INATTENDUE POUR LE QUÉBEC

En revisant le spécimen qui porta une première identification de


"Barbula mucronifolia B. & S.", corrigée pour "subulata ?" quoique
qu'il s'agisse bien de Tortula mucronifolia Schwaegr., l'auteur
constata qu'avec cette Pottiacée en croissait une autre, apparte-
nant à un genre différent.
Munies de sporophytes, ces quelques plantes ont des tiges
plus courtes, recouvertes chacune d'un petit nombre (le feuilles
fortement concaves et entières. Leur nervure médiane se prolonge
en un long poil blanc et lisse. En prenant des sections trans-
versales un peu plus bas que le tiers supérieur de la feuille, on peut
constater, s'élevant du côté ventral du costa, quatre lamelles, les
intérieures plus longues et plus ondulées que les extérieures. Les
fructifications ont l'urne exserte, portée sur un pédicelle dressé et
dépourvue de péristome. La capsule, vidée de son contenu, est
légèrement striée. Nul doute qu'il s'agit ici du Pterigoneurum
ovatum (Hedw.) Dixon.
Aussi distincts que sont ses caractères, i.e., feuilles fortement
concaves, nervure médiane munie de lamelles longues et ondulées,
capsule totalement émergée et gymnostome, une mauvaise
interprétation peut facilement amener à une méprise avec au
moins trois autres Pottiacées: une espèce voisine [le Pterigoneurum
lamellatum (Lindb.) Jun], un genre voisin [Aloina] et la troisième,
le Tortula papillosa Wils. Ce dernier se rencontrant uniquement
sur l'écorce des arbres, l'habitat peut suffire à l'éliminer. Quant
aux traits morphologiques du Tortula papillosa, les feuilles,
également concaves, sont papilleuses en dessous et ont, à sec, les
marges fortement involutées. On notera que les excroissances
qui se trouvent sur la face ventrale de la feuille sont plutôt des
bulbilles stipitées et multicellulaires que (les lamelles. Un examen
de ces excroissances foliaires permettra encore de séparer le
Pterigoneurum de l'Aloina: les lamelles que l'on trouve chez l'un
ou l'autre ont peu en commun quant à leur disposition sur la
surface intérieure de la feuille, leur forme ou leur nombre.
Dans les régions riches en espèces de Pterigoneurum, c'est du
P. lamellatum dont on doit se méfier surtout. Selon E. B. BAR-
TRAM (1927) celui-ci se distingue à peine du P. ovatum par les
caractères du gamétophyte. Ceux du sporophyte uniquement
doivent donc alors servir. Comme traits diagnostiques les plus

LE NATURALISTE CANADIEN,
UNE MOUSSE INATTENDUE POUR LE QUÉBEC 219

concluants, I/ ARTR AM préconise ceux de la soie, qui chez le P.


lamellatum a une longueur double de celle du P. ovatum; l'ouverture
de l'urne, qui chez le premier est munie d'un péristome de struc-
ture délicate alors que l'autre en est complètement dépourvu.
De plus, on pourrait procéder à l'examen de la structure cellulaire
de l'opercule: celui du P. ovatum ne possède pas l'arrangement
spiralé des cellules que l'on trouve chez le P. lamellatum.
Ce qui rend la découverte de cette mousse "inattendue"
pour le Québec, c'est que R. T. M'ABER AM (1939), dans la mono-
graphie nord-américaine du genre lui assigne une aire restreinte
à l'ouest de l'Amérique non-latine: " . . western North America,
east to North Dakota". Mention en littérature des premières
stations nord-américaines de cette mousse serait celles que nous
lisons chez John M A COUN (1892), sous l'entrée de Pallia cavifolia
Ehrh.: "Gmynostomum [sic] ovatum, Daumm. Musc. Bor.- Am.,
Nos. 17 and 18. Mountain prairies and plains of the Saskatche-
wan (17). Rocky Mountains; very rare (18) (Da ummoNn.)
On dry earth in crevices of rocks of Lytton, B.C., 1889. (MA-
couN.)". Henry S. CONAR D ne l'a pas retrouvée parmi le matériel
considérable qu'il examina en vue de son étude (CoNnao, 1957)
sur les Muscinées de la. Saskatchewan publiée récemment et
comportant en tout 130 espèces de mousses et 9 hépatiques
(Margaret FULFORD, 1958). John W. BAILEY fit la première
récolte de l'espèce aux États-Unis, dans la région de Blackfoot,
Idaho, que John M. FIOLZINGER (1904) rapporta sous le nom de
P. cavifolium (Ehrh.) Jur. var. incanum (Bryol. Germ.) Jur.
HOLZINGER le distribua peu de temps après dans le quatrième fas-
cicule de son Musci Acrocarpi Boreali-Asnericani (A. J. Grout,
1904). Cette variété fut réduite à la synonymie de P. ovatum par
W ABER AM (1939) qui à son sujet concilia: "An extremely variable
species. Forms having long awns and short setae were formerly
designated the var. incanum [du P. cavifolium pré-IIedwigien,
également synonyme du P. ovatum]. The author, however, finds
this combination of charaeters inconstant in both American and
European material". BAILEY (1921) étendit son aire à l'état de
Washington lorsqu'il découvrit une station à Ellensberg, sur la
rivière Yakima. F. L. PIcKETT et G. N. JONES (1928), l'incluent
dans leur étude sur la flore couvrant les comtés du sud-est du

Vol. LXXXV, No 10, octobre 1958.


220 UNE MOUSSE INATTENDUE POUR LE QUÉBEC

même état et de la région contiguë de l'Idaho. Lorsque BARTRAM


(1927) rapporta le P. lamdlatum comme nouveau pour l'Arizona,
il observa que cet autre Pterigoneurum se rencontre " . usually
in colonies of P. cavifolium from which it is hardly distinguishable
in vegetative characters". On pouvait dès lors conclure que ce
dernier faisait également partie de la flore arizonienne. Mme
Inez M. HARING (1941, 1946, 1947) confirma ce fait par une série
de récoltes provenant du Grand Canyon National Park et du
comté de Pima. Seville FLOWERS (1929, 1936) remarqua sa
grande abondance sur les sols saumâtres de Salt Lake Valley,
Utah. Cette observation rejoint ce que WAREHAM indique comme
habitat pour l'espèce: "On alkaline or non-saline sous in exposed
situations; . . ." C. L. PORTER (1935) indiquant comme habitat
un sol sablonneux, signala le P. ovatum pour le Wyoming. Elbert
J. LITTLE, Jr. (1937) le trouva associé au Desmatodon Guepini
Bry. Eur. dans le piedmont néo-mexicain. Leo F. Kocii, tout en
admettant la possibilité de sa présence en Californie, vu son exis-
tence déjà prouvée pour les états avoisinants tels que l'Utah et le
Nouveau-Mexique, demanda (Kota, 1949) à WAREHAM sur quoi
il se basait pour inclure la Californie dans la distribution de
l'espèce. L'échantillon, une récolte de W. L. JEPSON faite en
1893, s'avéra à la revision appartenir au genre Aluina, et Kocn
exclus dès lors les Pterigoneurum de la flore californienne. Mais
ce ne fut que temporairement, car il (Kocn, 1955) publia peu de
temps après une station pour les P. ovatum et P. subsmile (Brid.)
Jur. qu'il découvrit à Bakersfield, comté de Kern, le 24 juin 1952.
Plus récemment, Eula WHITEHOUSE et Frederick MCALLISTER
(1954) signalent la présence du P. ovatum sur les sols alcalins et les
loess sablonneux du Texas. Mais c'est à Gilford J. IICENBERRY
(1932) que nous devons la station nord-américaine la plus orien-
tale connue jusqu'ici: des récoltes sur le sol nu des prairies à
Kulm et à Valley City, Dakota-Nord.
Le P. ovatum n'est pas une espèce exclusivement nord-améri-
caine: le type a été récolté en Europe: " . . . von Hedwig auf
Mauern bei Leipzig entdeckt" (Georg ROTH, 1904). De plus, il
croit également en Asie et en Afrique. Sa distribution euro-
péenne s'étend depuis la Méditerranée jusqu'à la péninsule
scandinave. T. HUSNOT (1890) le note comme "C. [commun]

LE NATURALISTE CANADIEN,
UNE MOUSSE INATTENDUE POUR LE QUÉBEC 221

NORTH AMERICA-205 C
With Fan Line and Links of Glaestfon

HALLS COUINE MAPS AND GRAPHE PUBLISHED BY JOHN WILEY Q SONS. I,. . NEW YORK
Gopyngto. 19)9. Dy Robert B Han

FIGURE 1.— Pterigoneurum ovatum dans l'Amérique du Nord. Les points


solides indiquent des localités précises.

Vol. LXXXV, No 10, octobre 1958.


222 UNE MOUSSE INATTENDUE POUR LE QUÉBEC

dans le midi, plus rare dans le nord". Cette observation sur sa


fréquence en France peut bien s'appliquer à toute son aire euro-
péenne. Pour l'Asie, V.F. BROTHERUS (1923) cite le Caucase, la
Perse et la Mésopotamie. Chez Josef PODPLA (1954) on lit de
plus la Palestine et le Pontus. PODPL A (op. cit.) et Bronislaw
SZAFRAN (1957) le rapportent pour l'Algérie et le Maroc. Connu
d'Espagne (A. CAsAnks-GuL, 1932), d'Italie (G. DE NOTARIS,
1869), et de la Yougoslavie (Zlatko PAVLETI'é, 1957), se rencon-
trant ainsi à travers l'Europe méridionale, et aussi dans l'Asie
Mineure et l'Afrique septentrionale, on pourrait lui prêter un
caractère plus ou moins méditerranéen.
La découverte du P. °velem dans le Québec, tout en représen-
tant une extension considérable de son aire nord-américaine, aussi
extraordinaire et aussi peu fréquent que cela arrive, ne constitue
pas l'unique exemple d'un telle trouvaille parmi les mousses.
Wm C. STEERE (1950) a augmenté d'une façon révolutionnaire la
distribution d'une autre mousse: l'Aloina brevirostris. Lors de
cette mise-au-point, il indiqua que ". . . that instead of being a rare
species, it is only one that has escaped collection because of the
sterile appearance of its habitat". Notons que cet Aloina se
rencontre sur un loess calcaire d'un type caractéristique se trou-
vant le long des rivières, des chemins ou des voies ferrées.
Ceci s'appliquerait-il également au Pterigoneurum ovatum ?
Après avoir examiné les divers foyers de sa distribution mondiale,
on pourrait donc conclure que son occurrence en Amérique du
Nord, jusqu'à date erratique, est imputable à la facilité avec
laquelle il échappe aux botanistes herborisants. Les auteurs
consultés n'offrent aucune indication sur la persistence de cette
espèce des régions prairéales, steppiques et désertiques dans son
habitat. Quoique d'une taille légèrement plus robuste, lorsqu'on
le compare à quelque Pleuridium, Astomum ou Phascum, mousses
naines et éléments importants dans notre flore printanière éphé-
mère, aurait-il lui aussi un caractère aussi fugace.
Tout porte à croire qu'avec une plus grande attention sur le
terrain, le P. ovatum, comme STEERE l'a indiqué pour l'Aloina
brevirostris, n'est pas à proprement parler "a western species"
mais qu'il jouit en Amérique du Nord d'une distribution beaucoup

LE NATURALISTE CANADIEN,
UNE MOUSSE INATENDUE POUR LE QUÉBEC 223

plus vaste, parallèle à celle qu'on lui reconnaît dans le vieux monde.
Aussi, la revision des collections antérieures, comme dans ce
cas, laisse entendre la découverte possible de stations intermédiai-
res entre celles qui se trouvent sur l'île d'Anticosti et la Saskat-
chewan et le Dakota-Nord. Tout au plus, pouvons nous nous
contenter pour l'instant d'insister que le P. ovatum en Amérique
du Nord est plutôt peu fréquent quoique largement distribué.
Mlle Rita DuBÉ et M. Marcel RAYMOND, collègues de l'auteur
au Jardin botanique de Montréal, lui ont de nouveau apporté leurs
concours et conseils hautement appréciés lors de la préparation
de cette étude.
SUMMAIIY

The discovery of several plants of Pterigoneurunz ovatum among those


of a correctly named collection of Tortula nzueronifolia, made by John
MacouN at Jupiter River, Anticosti Island, represents a range extension
of some 2000 miles in the North American distribution of the former.
Alter indicating the diagnostic features by which P. ovatum can easily
be separated from any of the three other Pottiaceae with which the stu-
dent is likely to confuse it, the author reviews the reports of the species'
occurrence in North America. Accordingly, lie plots its New World
distribution. Though a noteworthy range extension, it is by no means
the unique example Pound among mosses as reference to Wm C. STEERE'S
(19.50) paper shows. With a more intense search for the mess, either
in the field or through a careful revision of herbarium specimens, it will
probably be confirmed that P. ovatum is not a "western" species as
hitherto believed but one that though infrequent is widespread.

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flora of North America north of Mexico 1: 210.
WHITEHOUSE, Eula & Frederick MOALLISTER. 1954. The mosses of
Texas. .4 catalogue with annotations. The Bryologist 57: 83.

LE NATURALISTE CANADIEN,
REVUE DES LIVRES
Traité de Znnlogie, publié sous ln direction de M. Pierre Canaan, membre de
l'Institut, professeur à lu Sorbonne. Ouvrage en 17 tomes dont trois com-
portent deux fascicules. Masson & Cie, éditeurs, 120 Boulevard Saint-
Germain, Paris,
Il y a quelque temps, la maison Masson a adressé à l'administra-
tion du bulletin Le. Naturaliste Canadien les fascicules 1, 2 et 3 du 'l'orne
XIII du Traité de Zoologie. On trouvera ci-dessous le contenu de ce
Tome XIII et ensuite ce que renferme le Traité de Zoologie dans son
ensemble.
TOME VIII:

AGNATHES ET POISSONS
ANATOMIE, ETIIOLOGIE, SYSTÉMATIQUE

En trois fascicules (17,5 x 25)

Fasetew.r. I. 926 pages, 627 figures, 1 planche en couleurs.


FASCICULE IL 890 pages, 680 figures, 1 planche en couleurs.
FASCICULE III. 946 pages, .582 figures, 4 planches en couleurs.

Chaque fascicule: Broché: 12,000 francs. Cartonné: 13,000 francs.

Le Traité de Zoologie vient de s'enrichir d'un nouveau tome, composé


de trois forts fascicules, où, pour la première fois, se trouvent réunies,
condensées, les connaissances sur les Agnathes et sur les Poissons qu'ils
soient fossiles ou actuels.
L'ampleur de ce tome correspond à l'importance de la place qu'ont
tenue et que tiennent ces deux classes dans le Règne animal. Les Pois-
sons, de beaucoup les plus nombreux des Vertébrés, se sont diversifiés
en plusieurs types d'organisation: les différences entre un Sélacien et
un Acanthoptérygien sont si nombreuses et si profondes que l'on peut se
demander s'il n'est pas arbitraire de réunir l'un et l'autre dans la même
grande unité taxonomique.
Sans rompre brutalement avec la systématique traditionnelle, qui a
l'avantage d'ètrc universellement adoptée, le tome consacré aux Poissons
a été conçu dans un esprit moderne et accorde une très large part aux
plus récentes découvertes.
Certains chapitres surprendront peut-être par leur ampleur. Cela
tient au fait qu'ils concernent des sujets où les progrès des connaissances
ont été particulièrement importants. Tel est le cas de celui des Agnathes,
qu'a rédigé le Pr STENSIJ, qui est assurément le plus éminent spécia-
liste de ce groupe; et aussi du chapitre sur les organes électriques, où le

Vol. LXXXV, No 10, octobre 195S.


226 REVUE DES LIVRES

Pr FESSARD présente la synthèse des données classiques et des toutes


dernières nouveautés.
Le Trailé de Zoologie doit à MM. Jacques et J. AxilioNy
un chapitre d'une haute originalité sur le Coelacanthe, où sont exposés
les résultats des recherches de ces deux biologistes, qui ont disposé d'une
admirable et unique série de Cœlacanthes péchés dans la nier de l'Archi-
pel des Comores.
C'est le regretté Léon BERTIN qui u rédigé, à propos des Poissons, l'in-
troduction, les chapitres sur les téguments et leurs diverses dépen-
dances, le squelette appendiculaire, le système nerveux, les organes
sonores, l'appareil digestif, l'appareil respiratoire, la vessie gazeuse,
l'appareil circulatoire, la sexualité et la fécondation, la nidification, la
viviparité des Téléostéens, les larves et leurs métamorphoses et une très
importante partie de In systématique. Le Professeur Jean Gym': n
bien voulu assumer la tâche délicate de revoir les textes de Léon BER-
TIN et d'y ajouter les plus récentes acquisitions de l'ichthyologie.
Le lecteur appréciera certainement l'étendue et la précision de l'éru-
dition de Léon BERTIN ainsi que l'élégance de la présentation des cha-
pitres dont il est l'auteur.
Le problème très ardu de la structure du crâne et des homologies des
os le composant a été traité par Ch. DEWILLERS avec une minutie qui
n'exclue pas une hauteur de vue dont on lui saura gré. Tout spécialiste,
tout anatomiste devra se référer à ce précieux texte. M. Ch. DeviLLmos
est aussi l'auteur du difficile chapitre du système latéral; il a su clarifier
un problème que des spéculations phylogénétiques ont beaucoup obs-
curci.
Le Pr Pol. Gkunnu u résumé. avec clarté et précision, la somme du
savoir sur l'appareil uro-génital des Agnathes et des Poissons. Le l'r
DAMAS a présenté le délicat problème du crène des Agnathes et M. VI-
VIEN n donné lin tableau d'ensemble de la structure et des fonctions des
glandes à sécrétion interne. Mlle Y. Le DANOIS, qui étudie tout spé-
cialement la musculature des Poissons, a accepté <l'exposer en quelques
pages l'essentiel <l'une question que négligent d'ordinaire les ouvrages
didactiques.
M. BUDIZER, qui connatt particulièrement bien les Sélaciens, a rédigé
les chapitres relatifs aux organes sensoriels cutanés et à la viviparité de
ces Poissons.
Tout ce qui a trait à l'embryologie des Agnathes et des Poissons a été
confié à M. J. PASTEELS qui n par lui-même étudié la plupart des sujets
dont il traite.
M. D Auger n rédigé le chapitre relatif aux Brachioptérygiens auxquels
il a naguère consacré une monographie étendue.
La partie paléontologique est l'ouvre de deux éminents spécialistes.
les Prs ARAMBOURG et P. LEIIMAN. Le lecteur y trouvera l'image syn-
thétique de l'évolution des Poissons au cours des figes.

LE NATURALISTE CANADIEN,
REVUE DES LIVRES 227

La physiologie n'est point oubliée et bien qu'elle ne figure pas dans


le titre du tome, elle occupe une place de premier ordre dans tout l'ou-
vrage. Pour s'en convaincre, il n'est que de se reporter aux chapitres
sur les organes électriques, les organes des sens, la vessie gazeuse, les
appareils digestif, circulatoire et. respiratoire.
Deux chapitres d'inspiration physiologique ont été consacrés, l'un
aux migrations et à la croissance, l'autre à la locomotion. Le premier est
une brillante synthèse duc à la collaboration des Prs FACE et FONTAINE, le
second rapporte surtout les idées personnelles si profondément originelles
d'Et. OEHMICITEN.
L'illustration, aussi riche que le permettait l'étendue du volume, est
en grande partie originale.
Un index alphabétique de 69 pages termine le Tome.

TRAITE DE ZOOLOGIE

ANATOMIE — SYSTÉMATIQUE — BIOLOGIE

publié sous la direction de

Pierre-P. Gitne.sÉ
Membre de l'Institut, Professeur à la Sorbonne

TOMES PARUS (Avril 1958):

TOME I.— FASC. I: Phylogénie. Protozoaires: Généralités et Flagellés.


1952. 1,071 pages, 830 figures, 1 planche en couleurs (18 x 25).
Broché, 11,300 francs. Cartonné, 12,000 francs.

FASC. II: Protozoaires: Rhizopodes et Sporozoaires.


1953. 1,160 pages, 833 figures, 2 planches en couleurs (18 x 25).
Broché, 11,800 francs. Cartonné, 12,500 francs.

TOME VI.— Onychophores. Tardigrades. Arthropodes (généralités). Trilo-


bitontorphes. Chélicérates.
1949. 980 pages, 870 figures, 4 planches en couleurs (18 x 25).
Broché, 9,800 francs. Cartonné, 10,500 francs.

TOME IX.— Insectes (Paléontologie, Glané:nie, Aptérygotes, Insectes


inférieurs et Coléoptères).
1949. 1,118 pages, 752 figures, 3 planelles en couleurs (18 x 25).
Broché, 9,800 francs. Cartonné, 10,500 francs.

Vol. I.XXXV, No 10, octobre 1958.


228 REVUE DES LIVRES

TOME X.— Insectes supérieurs et Ilémiptéroïdes.


1951. Deux fascicules.— 1: 976 pages, 905 figures, 5 pl. en couleurs.
2: 974 pages, 743 figures, 1 pl. en couleurs.
Chaque fascicule, Broché, 9,800 francs. Cartonné, 10,500 francs.

TOME XI.— Echinodermes. Stomocordés. Procordés.


1948. 1,078 pages, 993 figures (18 x 25).
Broché, 10,800 francs. Cartonné, 11,500 francs.

TOME XII.— Vertébrés: Généralités. Embryologie. Grande problèmes


d'anatomie comparée. Caractéristiques biochimiques.
1955. 1,146 pages, 773 figures (18 x 25).
Broché, 11,800 francs. Cartonné, 12,500 francs.

TOME XIII.— Agnathes et Poissons.


1958. Trois fascicules.— 1: 926 pages, 627 figures, 1 pl. en couleurs.
2: 890 pages, 680 figures, 1 pl. en couleurs.
3: 946 pages, 582 figures, 4 pI. en couleurs.
Chaque fascicule, Broché, 12,000 francs. Cartonné, 13,000 francs.

TOME XV.— Oiseaux.


1950. 1,164 pages, 743 figures, 3 planches en couleurs (18 x 25).
Broché, 11,200 francs. Cartonné, 12,000 francs.

TOME XVII.— Mammifères: Les ordres: Anatomie, Ethologie, Systémati-


que.
1955. Deux fascicules.— 1: 1,170 pages, 1,094 figures (18 x 25).
2: 1,130 pages, 1,012 figures, 4 pI. en coul.
(18 x 25).
Chaque fascicule, Broché, 12,200 francs. Cartonné, 13,000 francs.

CORRIGENDA

Dans l'article intitulé: "Variations dans le Québec de l'abon-


dance annuelle des poissons des Grands Lacs", Vol. LXXXV,
Nos 6-7, pp. 149-156, le texte ou légende de la figure 2 se rapporte
à la figure 3 et vice-versa.
N. D. L. R.

LE NATURALISTE CANADIEN,
"AGRICULTURE"
Bimestriel et organe officiel de
La Corporation des Agronomes de la Province de Québec.
Sommaire du Vol. XV, No 2
RDITORIAL: En marge de l'innondation de la Beauce. L'aménagement
des bassins de rivière, Roland L'espérance; L'amélioration des plantes au
Canada. V. Le lin eléagineux, Roland Lespérance; Un relent des tropiques
dans nos maisons, Stephen Vincent; Nies des mith000ndries dans la cellule,
Roger Paquin; L'amélioration des animaux de la ferme. V. Les borins
laitiers, Jean-Paul Launay; Changements récents dans la structure de notre
industrie agrioele, Bernin Lavigne.--- L'AGRICULTURE EN MARCHE:
Bibliographie: « Recherches agronomiques u, Roland Lespérance; Sols et
engrais: I,a nature produit ses propres amendements de synthèse — Cam-
pagnes menées contre l'emploi des engrais minéraux.—Effet de l'acide
giberellique sur un pâturage de pâturin, Roland Lespérance. Zootechnie:
Guerre aux parasites des animaux — Bibliographie — Curiosités scien-
tifiques, J.-R. Proulx.
Abonnement: Canada et etats-Unis: $3.00 — Autres pays: $3.50.
Le numéro $0.75.
La Corporation des Agronomes de la Province de Québec
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ejetwe't.x.e.bse‘et.r>teef=1,tf>utte‘eceetatie.te teeN>tre.t.efeWe.t.ter>utte.e
VOL. LXXXV (XXIX de In troisième série) Nos 11-12
Québec, novembre-décembre 1958

LE

NATURALISTE
CANADIEN
Fondé en 1868 par l'abbé L. Provancher.
BIBLIOTHÈQUE
ET
siVIINISTÈPE DES TERIln
F,,i-e -rs

SOMMAIRE
Les a diamants u de Québec.— René BUREAU 229

Note on Oedogonium.— William J. G1LBENT 239

Table des matières 241

s, cal/ IN- 0.

PUBLICATION DE

L'UNIVERSITÉ LAVAL
QUÉBEC, CANADA.

Bulletin de recherches, observations et découvertes se rapportant


à l'histoire naturelle et aux sciences en général, publié avec
l'aide du Gouvernement de la province de Québec.
iLasraelWU nse>%e>
LE

Naturaliste Canadien
PUBLICATION DE L'UNIVERSITE LAVAL

Prix de l'abonnement : $2.00 par année.


On est prié d'adresser comme suit le courrier du " Naturaliste
Canadien " :
Pour l'administration :
L'abbé J.-W. LAVERDIERE,
Faculté des Sciences,
Boulevard de l'Entente,
Québec.
Pour la rédaction :
Dr Yves DESMARAIS,
Faculté des Sciences,
Boulevard de l'Entente,
Québec.

HOMMAGES DE

as raie harimnneLay
MONTRÉAL

Québec Ottawa
LE NATURALISTE CANADIEN
Québec, novembre décembre 1958
VOL. LXXXV (XXIX de la troisième série) Nos 11 et 12

LES « DIAMANTS » DE QUÉBEC

par

René BUREAU
Université Laval

Le mot diamant est synonyme de richesse et de grandeur.


Si le nom de cette pierre précieuse est bien connu, la pierre elle-
même l'est moins. Seuls, les spécialistes peuvent discerner un
vrai diamant d'un faux.
Le diamant n'est pas autre chose que du charbon, ou encore,
du carbone à l'état pur. Sa valeur commerciale cependant fait
qu'on le recherche beaucoup. L'intérêt pour cette pierre pré-
cieuse s'est manifesté depuis très longtemps. Les orientaux
semblent avoir été les premiers à s'en servir comme parure alors
même qu'ils le connaissaient très peu. Ils ignoraient tout de
l'art de le tailler pour le mettre en valeur. Ce même intérêt
pour la plus recherchée des pierres précieuses s'est perpétué
jusqu'à nos jours. Les plus beaux diamants sont maintenant
gardés dans les trésors royaux ou dans les collections de riches
particuliers.
On peut se procurer sur le marché de vrais diamants, mais
il s'en trouve aussi qui sont faux. C'est pourquoi il est avanta-
geux pour l'acheteur de s'adresser à une maison de confiance
ayant à son service un spécialiste.
Il existe aussi dans la nature bien des pierres semi-précieuses
ou non-précieuses, qui peuvent facilement être confondues avec
le diamant. L'exemple le plus typique est le quartz cristallisé.
Des personnes nous en envoient souvent pour identification,

Vol. LXXXV, Nos 11 et 12, novembre-décembre 1958.


230 LES « DIAMANTS » DE QUÉBEC

croyant avoir trouvé du diamant. Il suffit alors d'une réponse


de quelques lignes pour faire écrouler tous leurs châteaux en
Espagne.
Le quartz est un oxyde de silicium. Cette substance est
communément appelée silice, et se trouve en abondance dans la
croûte terrestre. Il en existe de riches gisements que l'on ex-
ploite tout particulièrement pour la fabrication du verre. On
pourrait facilement dresser une liste assez longue des utilités
de ce minéral. Disons simplement que la variété pure, transpa-
rente et souvent cristallisée est appelée cristal de roche et trouve
beaucoup d'applications dans l'industrie, surtout en optique
et en joaillerie.
Le quartz cristallisé a toujours attiré l'attention par ses
nombreuses et belles facettes claires, transparentes et qui bril-
lent souvent de mille feux. La plupart des gens se rendent
difficilement à l'évidence lorsqu'on leur explique que la forme
géométrique que présente un cristal de quartz est quelque chose
de naturel. Ils sont plutôt enclins à croire que le minéral a été
façonné par un habile ciseleur.
On sait qu'il se trouve des cristaux de quartz en assez grande
quantité, dans certaines fissures qui traversent les roches du
promontoire de Québec. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'on
a tout d'abord donné le nom de Cap aux diamanta à l'une des
crêtes du rocher de Québec. C'est sans doute là un détail que
plusieurs québecois ignorent. Ce qui suit leur en apprendra
davantage sur le sujet.
La plupart des auteurs d'histoires ou de relations concernant
le Canada, font mention dans leurs récits de la présence de cris-
taux de quartz dans les falaises de Québec. Avant même que
Jacques-Cartier ne découvre le Canada, les sauvages qui habi-
taient Stadaconé connaissaient probablement l'existence de ces
« cailloux brillants », et il est permis de croire qu'ils signalèrent
ce détail au découvreur de notre pays.
C'est un fait connu que le voyageur malouin fit quatre
voyages au Canada. Il semble que c'est au cours de son troisième
voyage seulement, soit de mai 1541 à juillet 1542, qu'il fut ques-
tion des cristaux de quartz fie Québec.

LE NATURALISTE CANADIEN,
LES « DIAMANTS » DE QUktIEC 231

Hakluyt (1906), dans la relation qu'il a publiée du voyage


de Roberval dans la Nouvelle-France en 1542, rapporte ce qui
suit: « Le huit de ce mois (juin), nous entrâmes au havre de
St-Jean, où nous trouvâmes dix-sept navires de pêcheurs. Durant
notre séjour en cet endroit, Jacques-Cartier et sa Compagnie
venant du Canada où il avait été envoyé l'année d'auparavant
avec cinq navires, arriva au même havre. Après avoir rendu
ses devoirs à notre général, il lui dit qu'il avait apporté certains
diamants et une quantité de mines d'or qu'il avait trouvés au
pays.»
On ne mentionne pas Québec comme source de ces fameux
diamants, mais ce qui nous porte à croire que ceux dont parle
Cartier provenaient de cette localité, c'est ce que rapporte Cham-
plain dans ses Relations (voir: s Oeuvres de Champlain s, par
l'abbé Ch.-H. Laverdière, Tome II, p. 26) — Le dimanche 22
juin 1603, Champlain et sa suite vinrent jeter l'ancre devant
Québec. « Il y a, dit Champlain, le long de la côte du dit Québec,
des diamants dans des rochers d'ardoise, qui sont meilleurs que
ceux d'Alençon ».(1)
Champlain, tout aussi bien que Cartier, songeait sans doute
que Québec deviendrait une nouvelle Golconde, avec la décou-
verte de ces diamants. Quel a &G être son désappointement en
apprenant la nature exacte des cristaux ramassés en terre d'A-
mérique !
Fauteux (1927, I, p. 26) donne une version assez fantaisiste
des observations de Jacques-Cartier. Il précise que: « A son
troisième voyage, en 1540, Cartier rapportait avec lui des pierres
brillantes ramassées sur le cap Diamant et qui, au soleil, lançaient
comme des étincelles de feu. Ce n'était que de vulgaires cris-
taux ainsi qu'on ne tarda pas à le constater en France ».
Ce que Fauteux a écrit semble être une adaptation person-
nelle des textes originaux déjà mentionnés. On ne sait pas
au juste à quoi il veut rattacher les « pierres brillantes » dont il
parle, pas plus d'ailleurs qu'on ne sait la nature des « vulgaires
cristaux » dont il fait mention. Les minéralogistes seront
(I) Alençon est situé à l'ouest de Paris, en France. On y trouve des cris-
taux de quartz connus sous le nom den diamante d'Alençon».

Vol. LXXXV, Nos 11 e 12, novembre-décembre 1958.


232 LES « DIAMANTS )) DE QUÉBEC

certainement d'accord pour dire qu'aucun cristal, quel qu'il


soit, ne peut être considéré comme vulgaire, même s'il s'agit.
d'un cristal de quartz.
On trouvera sans doute intéressant de savoir ce que d'autres,
après Cartier et Champlain, ont pu dire concernant les « dia-
mants » de Québec.
Le Père Charlevoix, dans la description générale qu'il donne
de la Nouvelle-France, en 1744, (Tome IV, p. 110), raconte
« qu'on ramasse quelquefois des diamants, au cap des Diamants,
plus beaux que ceux d'Alençon. J'y en ai vu d'aussi bien taillés
que s'ils fussent sortis de la main du plus habile ouvrier. Au-
trefois, ils y étaient fort communs, et c'est cc qui- a fait donner
au cap le nom qu'il porte; présentement ils y sont fort rares ».
Le récit du Père Charlevoix nous porte à croire que ce der-
nier ne connaissait pas encore la nature exacte des « diamants » de
Québec ni de ceux d'Alençon, puisqu'en les comparant les uns aux
autres, il ne fait aucun rapprochement avec le quartz. Son
texte reste obscur sur ce point.
Peter Kahn, savant suédois qui visita Québec en 1749,
explique très bien l'origine du nom Cap aux Diamants et se
montre explicite sur la nature des « diamants » de Québec.
Parlant de la structure géologique du promontoire de notre
ville, il dit: « Les lits sont divisés par des crevasses étroites
généralement remplies d'un gypse blanc fibreux qui se désagrège
facilement avec un couteau lorsque la pierre est cassée de ma-
nière à le laisser découvert et alors il a l'apparence d'un mince
feuillet blanc. Les crevasses larges sont remplies de cristaux de
quartz transparents de différentes grandeurs. Une partie de la
montagne en contient des quantités considérables d'où vient le
nom de Cap aux Diamants donné à l'une de ses crêtes, celle qui
s'élève au S.S.E. du Palais.»
Guettard (1752, pp. 196-197) à son tour, dans la description
qu'il donne de la géologie de la ville de Québec, parle d'un marbre
noir que les ouvriers appellent pierre noire de Québec. C'est
là sans doute le calcaire schisteux, bitumineux qui forme la pres-
que totalité du sous-sol de notre ville. Au sujet de cette for-
mation rocheuse, il ajoute: « Quelquefois cette pierre est veinée
de petites lignes blanches, qui la coupent en tous sens: lorsqu'or)

La NATURALISTE: CANADIEN,
LES DIAMANTS )1 DE QUÉBEC 233

examine à la loupe ces lignes, elles paraissent composées de petits


cristaux d'une assez belle eau, qui sont blancs, irréguliers; ils
m'ont semblé être de la nature des cristaux beaucoup plus grands,
hexagones, qu'on trouve quelquefois dans les blocs de cette
pierre. Le nom qu'ils portent à Québec ferait penser, à qui ne
les verrait pas, qu'ils sont d'un prix beaucoup au-dessus de
celui qu'ils peuvent avoir: ils y ont celui du diamant ».
S'appuyant ensuite sur le rapprochement qu'avait fait
précédemment le Père Charlevoix entre les « diamants de Québec »
et ceux (l'Alençon, il conclut que cette comparaison « lève toutes
les difficultés qui pourraient rester sur leur nature. Les « dia-
mants d'Alençon » ne sont, comme l'on sait, que des cristaux
de roche en petites masses D.
Si l'on parcourt la littérature canadienne, on rencontre
plusieurs auteurs qui, à la suite des anciens, ont parlé de Québec,
de ses formations géologiques et de ses faux diamants. Pour
n'en mentionner que quelques-uns, disons que Bouchette (1815,
p. 429) dans la description topographique qu'il a faite du Bas
Canada, a donné un aperçu intéressant du promontoire de Québec
que je tiens à reproduire ici pour les raisons que l'on verra plus
loin. — « The situation of Quebec is usually grand and majestic,
in form of an amphitheatre; it is seated on a promontory on the
north-west side of the St. Lawrence, formed by that river and
the St. Charles: the extremity of bis headland is called Cape
Diamond, whose highest point rises three hundred and forty-five
feet above the level of the water; it is composed of a rock of grey
granite mixed with quartz crystals (from which it obtains its
name), and a species of dark-coloured slate; in many places it
is absolutely perpendicular and bare, etc. . . .D.
Cette description est assez juste, sauf lorsque Bouchette
dit que le Cap Diamant est composé de granite gris. Pour qui
connait un peu la géologie de la ville de Québec et des environs,
il devient facile de conclure à une erreur. On sait que le sous-sol
de Québec est d'origine sédimentaire, et qu'il ne se trouve pas
de granite proprement dit à des milles à la ronde. On y voit
plutôt du calcaire schisteux comme roche principale, et ce cal-
caire est parfois accompagné de bandes de grès et de conglo-
mérat.
Vol. LXXXV, Nos 11 et 12, novembre-décembre 1958.
234 LES DIAMANTS » DE Qllk.BEC

C'est avec les travaux de Bigsby, publiés en 1827 par The


Literary and Historieal Society of Quebec, que les descriptions
des formations géologiques et des substances minérales de notre
ville prennent vraiment une allure scientifique. Voyons par
exemple les observations que Bigsby a pu faire sur les cristaux
de quartz de Québec:
« In the « Black Rock » of Cape Diamond (a carbonaceous
clay-slate), the following varieties of quartz occur (Note 2):
« 1st. Acicular, or needle shaped crystals — st new forin of
quartz according to Dr Bigsby. (1)
« 2nd. Very pellucid crystals of the dodecahedral forin, or
six-sided pyramide joined base to base — These are rare.
« 3rd. Also very pellucid crystals, the form of which is
short six-sided prism, terminated by six-sided pyramids.
« 4th. The same as the last, wanting one of the pyramids.
The end of the prism deficient is generally only semi-transparent.
« 5th. Crystals as large as the thumb, full of cavities, seldom
presenting any well definecl faces, but in which the saine forin
of a six-sidcd prisai terminated by a six-sided pyramid, may be
traced. These are cornillon, and whenever any of the faces of
the crystals are sufficiently transparent, which is sometimes the
case in a remarkable degree, a fibrous aeicular or striated struc-
ture, may oftcn be seen in the interior, which, under some inci-
dences of light, has a silver white lustre, ais together with coloured
impurities, renders the greater part of the crystal only translucent.
Crystals containing air and bitumen have bccn found. As
might be expected they are mua irised. They appear in the
progress of the formation, and it is remarkable that the exterior
of the crystal is more perfect and further advanced in its crys-
tallization titan the interior.
« 6th. Very irregular, discoloured and semi-transparent
six-sided prisme, without pyramids, are also common; these are
(1) Il s'agit sans doute ici de l'Epsornite, qui forme des efflorescences sur les
roches des falaises de Québec, ou encore, de la Strontianite, qui accompagne
souvent les cristaux de quartz dans les fissures des roches de notre ville, et qui se
présente sous forme de touffes, comme de minuscules choux-fleurs d'aspect
piunittre. Vues en section, ces touffes montrent de fines aiguilles en radiation
concentrique ce rattachant toutes 0 un centre granulaire. Il n'existe pas, à
notre connaissance, de cristaux de quartz aciculaires dans le sous-sol de Québec.

LE NATURALISTE CANADIEN,
LES « DIAMANTS 5 DE QUÉBEC 235

generally found in the most smutty and carbonized part of the


rock.»
La contribution de Bigsby à une meilleure connaissance
de la minéralogie locale est remarquable et elle marque un point
de départ dans l'inventaire géologique et minéralogique de notre
Province.
A compter de cette époque, on relève dans à peu près tous
les travaux du même genre consacrés à la province de Québec,
une mention spéciale sur la présence de cristaux de quartz dans
le sous-sol de notre ville.
Logan (1864), dans sa Géologie du Canada (p. 528) fait re-
marquer que les cristaux de quartz de Québec présentent un
nombre extraordinaire de modifications dans leurs formes. Il
signale que Dana a représenté un de ces cristaux dans son Manuel
of Mineralogy, 4e édition, p. 146. Il ajoute encore que ces
cristaux sont généralement incolores, et que d'après Bigsby, ils
contiennent dans des cas très rares, une goutte d'un liquide
bitumineux.
A mon avis, ces cas ne sont pas si rares, puisque sur plus de
six cents cristaux de diverses grosseurs que j'ai récoltés au cours
d'excursions dans les falaises de Québec, la plupart renfermaient
de ces inclusions bitumineuses.
Chapman (1888) et Hoffman (1889) tour à tour signalent
l'existence de cristaux de quartz à Québec. Hoffman en parti-
culier mentionne les modifications inusitées dans leurs formes.
Il serait un peu long de faire une liste complète de tous les
auteurs qui ont parlé de ces cristaux. Signalons encore toutefois
les notes historiques intéressantes de Pierre-Georges Roy dans
son magnifique ouvrage « La Ville de Québec sous le régime fran-
çais s (Vol. I, p. 31). Puis le petit volume de Maxine édité en
1928 par l'Action Canadienne Française de Montréal, et qui
s'intitule « Fées de la Terre Canadienne s. Parmi les belles
légendes de chez nous qu'on y raconte, il s'en trouve une sur
La Fée du Cap Diamant.
Comme je l'ai dit précédemment, j'ai récolté des centaines
de cristaux de quartz en diverses occasions dans les falaises de
Québec. C'est dans les années de 1932 à 1936, alors que j'étais
membre de cercles de jeunes naturalistes que j'eus l'idée d'ex-
Vol. LXXXV, Nos 11 et 12, novembre-décembre 1958.
236 LES « DIAMANTS » DE QUÉBEC

plorer ces falaises. J'avais lu quelque part qu'il s'y trouvait


des « diamants » et j'ai voulu alors en trouver quelques-uns.
Je dois dire que l'escalade des falaises qui entourent la ville
constitue un jeux assez dangereux, d'où l'on sort souvent avec
des égratignures et coupures aux mains et aux jambes. Ce n'est
pas un exercice recommandable aux tout jeunes. Il y a souvent
danger d'éboulis et risque de se retrouver éclopé au bas des
falaises. Si un fragment de roche se détache du haut du cap,
il peut entraîner à sa suite des centaines de livres de débris.
Pour ma part, je me suis souvent rendu chercher des cristaux de
quartz par des jours de pluie, alors qu'il y avait moins de chance
d'être repéré par les passants de la rue Champlain, qui, lorsqu'ils
vous aperçoivent, vous invitent assez vivement à « descendre
de là . . . ». Toujours muni d'une bonne corde pour me retenir
aux arbustes, j'avais ainsi l'impression d'être un alpiniste.
A chacune de mes chasses aux « diamants », j'ai été assez
chanceux d'en trouver. Il s'en rencontre certainement un peu
partout le long des falaises, mais le secteur que j'ai le plus fouillé
est celui qui s'étend depuis l'église Notre-Dame de la Garde,
jusqu'à l'extrémité ouest du hangar où s'arrêtent les océaniques,
au Foulon.
Les fissures où se trouvent les plus gros cristaux de quartz
sont souvent tapissées de cristaux de calcite en « dents de chien »,
associés parfois à de petites masses de Strontianite en forme de
touffes. Les cristaux de quartz sont souvent fixés au milieu des
cristaux de calcite, mais plus souvent encore, libres dans les
fissures et presque toujours enrobés de terre argileuse.
Les formes variées que présentent ces cristaux m'ont souvent
intrigué, et je suis resté persuadé qu'un cristallographe y trou-
verait sujet à une étude captivante. La teinte brunâtre de ces
cristaux ainsi que les inclusions qu'on y remarque ont attiré
mon attention dès mes premières récoltes. Plus tard, en exa-
minant ces particularités de plus près à l'aide de lampes à rayons
ultra-violets, j'ai trouvé que les substances contenues en inclu-
sions dans les cristaux prenaient deux teintes fluorescentes, l'une
verdâtre et l'autre jaune apricot. (Lampes utilisées: Nico et
Mineralight).

LE NATURALISTE CANADIEN,
LES « DIAMANTS )) DE (41.4J131:e 237

En 1950, j'ai confié un bon nombre de cristaux de quartz


de Québec au Dr F. G. Smith, du département de Géologie de
l'université de Toronto, afin qu'il en étudie les inclusions, et
voici ce qu'il me disait à ce sujet:
« Your interesting crystals of quartz arrived in good con-
dition and I have studied them briefly. The light green fluores-
cence is probably due to petroleum. This can also be secn undcr
the microscope inside liquid inclusions, along with what appears
to be water and vapour bubbles.
« The temperature of filling of the inclusions was found
to be 75° C., using the decrepitation method. This is the mini-
mum temperature of deposition, so that thermal waters must
have been responsible.
« From the shape and distribution of the inclusions, they
appear to be primary. This strongly indicates that the petro-
leum was present in the water during the deposition of the quartz.
The ratio of petroleum to water in the inclusions is net constant,
so that the two were probably immiscible during mineralization,
as would be expected s.
Et voilà ce qu'on a pu dire jusqu'à maintenant au sujet des
« diamants » de Québec, qui continueront toujours de servir
le dicton populaire: « faux comme un diamant de Québec». Mal-
gré cela, ils auront toujours un intérêt historique et scientifique.
Certains minéralogistes voudront un jour les étudier de plus
près afin d'expliquer leurs variétés de formes. Les naturalistes
pour leur part désireront en avoir quelques-uns pour leur collec-
tion personnelle. Le touriste, souvent curieux, en achètera à
l'occasion pour un dollar ou plus, des mains de quelque gamin
habitant au pied du promontoire de Québec. Il y aura toujours
aussi la « Fée du Cap Diamant » qui, par les nuits de pleine lune,
ira arracher à la voûte céleste des milliers de fragments d'étoiles
pour les semer ensuite à la volée dans les falaises de la cité de
Champlain !
Bibliographie

BIGSDY, John (1827). Localitics of Canaem Minerais with notes and


extracts chiefly collected from the wntings of John Bigsby (and
published by the Literary and Flistorical Society of Quebec).

Vol. I.XXXV, Nos 11 et 12, novembre-décembre 1958.


238 LES O DIAMANTS » DE QUEI3EC

BOUCHETTE, Joseph (1815). A Topographical Description of the prov-


ince of Lower Canada with remarks upon Upper Canada, and on the
relative connexion of botte provinces with the United States of
America. London. 1815.
CHAPMAN, E.-J. (1888). A Papoter Exposition of the 3finerals and
Geology of Canada. 3rd edition.
CHARLEVOIX, Pierre Frs-Xavier (1744). Histoire et Description géné-
rale de la Nouvelle-France avec le journal historique d'un voyage
fait, par ordre du Roy, dans l'Amérique Septentrionale. Paris.
3 Vols in - 12.
FAUTEUX, Joseph-Noël (1927). Essai sur l'Industrie au Canada sous
le régime français. Québec, 2 Vols.
GLIK'TTARD, M. (1752). Mémoire dans lequel on compare le Canada
à la Suisse par rapport à ses minéraux (Paru dans les Mémoires
de l'Académie Royale des Sciences, pp. 189-220, :323-360, 524-538).
HAELUYT, Richard (1906). Early English and French Voyages, chiefly
from Hakluyt, 1534-1608. Edited by Henry S. Burrage, New-
York.
ITOFFMAN, G. Christian (1889). Annoted List of the Minerais oecurriny
in Canada. Trans. Royal Soc. Canada, Vol. VIII, Sect. 3, pp.
65-105.
KALM, Peter. Voyage dans l'Amérique septentrionale (en 1749), 8e
livraison des Mémoires de la Société Historique de Montréal.
Analysé et traduit par L. W. Marchand (1880).
LA VI:RI/IEEE, abbé C.-H. Oeuvres de Champlain, publiées sous le
patronage de l'Université Laval. (2 vols). 2e édition, Québec,
1870.
LOGAN, Sir William E. (1864). Géologie du Canada (version française).
MAINE, (1928). Fées de la Terre Canadienne, édité par l'Action
Canadienne-Française de Montréal.
ROT, P.-G. (1930). La Ville de Québec sous le régime français, 2 vols.
Québec.

LE NATURALISTE CANADIEN,
NOTE ON OEDOGONIUM
NVilliam .1. Git.nnirr
Albion College, Albion, Michigan
Brunei (1954) reported a collection of Oedogonium (stérile,
hence unidentifiable) containing cells having an unusually large
number of apical caps. He reported observing one tell with 21
caps, ineluded a photomicrograph of a tell with 18 and, on noting
the literature does not mention the maximum number known,
asked the question whether 21 apical caps constitutcd a record.
In mir laboratory I have been carrying cultures of the male
and feniale strains of Oedogonium curdtacum Wittr. which wcre
ohtained from the culture collection of algae at Indiana Univer-
sity. Filaments of this species frequently contuin tells with a
large number of apical caps. The maximum number I have
observed on 81Iy givcn eell is 27 (fig. 1 a). On several occasions I
have scen 25 (fig. I b) and rather frequently 18 — 22 caps per tell.
Most commonly, however, the numbcr bills under 15.
On one occasion two adjacent cells were observed, the distal
one with 18 and the other with 19 caps. In order to have this
condition prevail the distal tell, after having undergone 18 divi-
sions, must have stopped dividing completely during the Lime the
adjacent basal tell was undergoing 19 successive divisions. Im-
mediately below these two cells there was no évidence of tell
division ami iL was necessary to count clown 26 cells before finding
another with an apical cap indicating that division had occurred.
Since ail of the eells of Oedogonium are thought. to he capable of
division, one is forced to wondcr about the subtle factors that
bring about the repeated division of a few of the cells and the
failure to divide in other
Another item of interest in the material observed was that. in
almost ail instances where the numbcr of apical caps was high
the wall of the tell was greatly thickened in the région of the caps,
with the thickening especially prominent about 10-12 caps from
the distal end of the colis (fig. 1, a, b. c). No similar thickening
was noted in cells having only a few caps.

B1111.10012ApIly

BRUNEI., Jules. Est-cc un record? Le Naturaliste Canadien 81 (5):


101 — 102. 1954.

Vol. LXXXV, Nos 11 rt 12, novembre-décembre 1958.


FIGURE 1.— Oedogonium cardiacum Wittr. a. A single tell with 27 apical caps, x 840. b. The discal end cd a tell with
25 apical caps. x 700. c. A tell with about 23 caps but included primarily to show the greatly thickened wall in
the region of the cape.
x 840.
TABLE DES MATIÈRES

VOLUME LXXXV
1958
SUJETS TRAITÉS

Congrès international de Zoologie. (XV) 136


Corrigenda 228
D
Desraidiées de la région des Trois-Rivières. (Contribution à la connaissance
des).— Frère Irénée-Marie 105-137
Diamants de Québec. (Les).— René Bureau 229
F

Flore du Québec. (Quelques entités nouvelles ou mal connues de la).—


Père Louis-Marie, o.c.s.o 70

SI

Hieracia. (Etudes sur quelques).—Abbé Ernest Lepage 81


Ilieracium ungavense, endémique de l'Ungava.— Abbé Ernest Lepage 15
L

Lichens du Québec. (Premier supplément au catalogue des).— Abbé


Ernest Lepage 169
N

Notes et. commentaires 69-78

O
Oedogonium. (Note on).— William J. Gilbert 239
Oiseaux observés dans le pare du Mont Tremblant en 1957. (Liste des).—
Réginald Auger 201
P
Pétrographie. (Précis de).— Jean Jung 199
Plant Collection from Interior Quebee. (A),— Doris Lote, James Kuey-
niak and Gordon Johnston 69
Plantes américaines. (Etudes sur quelques).— Abbé Erne.« Lepage 100
Poblia du Québec. (Notes sur les). IV. Re-integration du P. cucullata
dans notre flore.—James Kucyniak 94
Poissons originaires des Grands Lacs. (Variations dans le Québec de l'abon-
dance annuelle des).— Vadirn D. Vladykoe et 0. Deaulieu 149
Pterigoneurum ovatum. (Une mousse inattendue pour le Québec).—
James Kucyniak 217

Vol. LXXXV, Nos 11 et 12, novembre-décembre 1958.


242 TABLE DES MATIEREB

R
Radiesthésie, Rhabdomancie. deux superstitions vivaces.— René Détend 5
Revue des livres 14-21-134-147-166-225
T
Triglochin maritimum Agg. (Biosystematics of).— Aakell Lora and Doria
Love 156
Truite du pare des Laurentides et de Rimouski. (Croissance et alimenta-
tion comparée de la).— Yves Derenarais 73

COLLABORATEURS
A
AUGER, REUIN ALI)
Liste des oiseaux observés dans le parc do Mont Trentldnnt vo 1957. . . 201

BEAULIEU, G. ET VA DIM I). VI.A DTKO V


Variations dans le Québec de l'abondance annuelle des poissons origi-
naires des Grands Laes 119
BELAND, RENÉ
Radiesthésie, Rhabdomancie, deux superstititions vivaces 5
BUREAU, Rniqg
Les a diamants » de Québec 229
1)
DESMARAIS, Yves
Croissance et alimentation comparée de la truite du parc des Lauren-
tides et de Rimouski 73
G
GILBERT, Wn.man .1.
Note on oeilogonium 239
I
MENÉE-MARIE, FRE«
Contribution à la connaissance des Desmidiées de la région des Trois-
Rivières 105-137
J
JOHNSTON, Gomme, Doms LOVE AND Lutes KUCYNIAK
A plant collection from intcrior Quebec 25
JUNG, JEAN
Précis de pétrographie 199
K
KUCYNIAK, JAMEC
Notes sur les Pohlia du Québec.— IV. Re-integration du P. eucullata
clans notre flore 94
Une mousse inattendue pour le Québec: Pterigoneurum ovatum 217
KUCYNIAK, Jamas, Domo, LÔVE AND GORDON JOUNBTON
A plant collection from Interior Quebec 25

Le NATURALISTE CANADIEN,
TABLE DES MATIÈRES 243

L
LAVERDIERE, J.-W.
Revue des livres 134
LEPAGE, ABBE ERNEST
Ilieracium ungavense, endémique de l'Ungava 15
Études sur quelques Hieracia 81
Études sur quelques plantes américaines 100
Premier supplément nu catalogue des Lichens du Québec 169
LOUIS-MARIE, PERE
Quelques entités nouvelles ou mal connues de la flore du Québec 70
LOVE, ASEEL ET Doms Le, TE
Biosvstematies of Triglochin maritimum Agg 156
LOVE, DORIS, JAMES Ku CTNI AK AND GORDON JOHNSTON
A plant collection from Interior Québec 25
LOVE, Doms ET ASK ELL LOTE
Biosyste maties of Triglochin maritimum Agg 156

VLADYKOV, V A DIM D. ET G. BEA VLIED


Variations dans le Québec de l'abondance annuelle des poissons origi-
naires des Grands Lacs 149

NOMS DES FAMILLES, DES GENRES ET DES ESPÈCES CITÉS


DANS LE VOLUME LXXXV

A Anaptychia aquila 195


fusca 195
Abies balsamea 34 palmatula 195
187 ,, speciosa 195
Acarosporaceae
Accipiter striatus 216 Anas rubripes 202
Aecipitridne 203 " platyrhynchos 202
Actaea cabra 62 Anatidae 202
Actinogyra muhlenbergii 43 Authracothecium pyreauloules 170
Actitis macularia 204 Apodidae 205
Aix sponsa 216 Archolichus colubris 205
Alcedinidae 205 Arctostaphylos alpina 64
Aretous alpina 64
Alectoria altaica 192
192 Arden herodias 202
" implexa Ardeidae 202
" jubata var. cana 192 Arthoniaceae 171
" var. lanestris 192
Arthonia incarnata 171
lanea 192 radinta 171
dl
192 "
lanestris Arthopyrenia semmata 170
nudilifera 192 Astragalus stratus 102
ochroleuca 43 canadensis 72
192 "
" pubescens " sealci 102
" simplicior 192 Atelophragma atratum 102
" vexillifera 192 " eucosmus 104
Aloina brevirostris 222 Athyrium felix feinina 57
Amelanchier arbores 70 Aulacomnium acuminatum 52
bartramana 70 palustre 46-54
quinti-martii 70 " turgidum 53

Vol. LXXXV, Nos 11 et 12, novembre-décembre 1958.


244 TABLE DES MATIÉRES

B Carex cephaloidea 72
" disticha 72
Bacidia lugubris 176 " eburnea 72
" luteola 176 " f orna 72
Barbilophozia barbata 48 " muhlenbergii 72
hatcheri 46-51-52 " roses 72
lycopodioides 48 " sartwellii 72
Barbula mucronifolia 218 " sparganioides 72
Betula 34 Castilleja septentrionalis 65
Biatorella clavus 187
" pruinosa 187 Catillaria grossa 176
" simplex 187 " griffithb 176
Blepharostoma tricophyllum 43-50-53 intermixta 176
Boletus 42 " laureri 178
Bombycilla cedrorum 210 " muscieola 176
Bombycillidae 210 " tricolor 176
Bonasa umbellus 204 Cephalozia 45
Botaurus lentiginosus 202 " pleniceps var.
Bucephala changula 202 macrantha 35
Buelliaceae 194 Cephaloziella 48
Buellia atrata 194 Ceratodon 53
" callispora 194 Certhia familiaris 208
" disciformis 194 Cetraria ciliaris 191
" disciformis var. tripbrag- " crispa 190
mia 195 " delisei 190
" lauricassiae 195 " glauca 190
" parasema 194 hepatizon 190
" punctata 195 hiascens 190
" ridinospora 194 islandica var. crispa 190
" stillingiana 194 lacunosa 190
Buteo jamaicensis 216 nivalis 43
" platypterus 203 oakesiana 190
pinastri 190
platyphylla 191
C tuckermanii 190
Calamagrostia lancina 71 Chaetura pelagica 205
mattii 71 Chamaedaphne calyculata 38
poluninii . . . . . 71 Chsmaenerium angustifolium .57
purpurascens 70 Chamaepericlymenum canadense38-63
la 70
Caliciaceae 170 f. purpurascens 38-63
Calliergon stramineum 46-53 Charadriidae 204
Caloplacaceae 194 Charadrius vociferus 204
Caloplaca cerina var. ulmorum 194 Chiogenes hispidula 36-39
" citrina 194 Chrysomyxa ledicola 28-34-64
" fraudans 194 Circus cyaneus 203
jungermanniae 194 Cladonia 64
" ulmorum 194 " acuminata 181
Camptothecium nitens 54 alpestris 35
Campylium nitens 54 amaurocraea f. fureati-
stellatum var. (orrais . . 180
protentum 54 " . f. oxyclada 180
Candelariella 188 bellioiflora f. subilifor-
Caprimulgidae 204 mis 183
Caprimulgus vociferus 204 . f. tubaefor-
Carpodacus purpureus 213 mis 183

LE NATURALISTE CANADIEN,
TABLE DES MATIÉBES 245

Cladonia borbonica f. cylindrica 181 Contopus virens 206


" caespiticia 180 Coptis groenlandica 61
" cariosa 181 Cornicularia aculeata 193
" chlorophaea 181 " var. nouri-
" chlorophaea f. simplex 181 rata 193
coccifera 180 normoerica 193
corntita 42-181 44
tenuissima var.
cornutoradiata f. radia- muricata 193
ta. . .. 182 Cornus canadensis 63
f. subu- " f. connatifolia 104
lata .. 182 Corvidae 207
crispata 181 Corvus brachyrhynchos 208
" var. cetrarire- " corax 207-216
formis 181 Cosmarium 106-144
44
" var. dilacerata 181 Crocynia neglecta 197
cristatella f. bauvoisii 180 Cyanocitta cristata 207
cylindrica 181
det ormis 180 D
degenerans 182
" f. euphorea 182
180 Dactylina ramulosa 193
digittata Dendrocopos villosus
ccm?çyna 182 206
41
var. macroce- Dendroica caerulescens 211
182 " coronata 211
ras " fuscata
" var. nigripes 182 211
" magnolia 211
f arinacea 181 " pensylvanica .. 211
fimbriata 182
" virens 211
furenta var. palamnea 181
Dermatocarpaceae
St
gonecha 42 170
183 Dermatocarpon aquaticum 170
impexa f. laxiuscula fluviatile
pleurota f. extensa 180 170
St
miniatum 170
" f. decorata 180 rufescens
pseudorangif ormis . . . 180 170
Desmidiées 105
pyxidata 182 Diapensia lapponica
var. neglecta 182 64
var. pocillum 182 Dicranum Bonjeani 46-55
" " f uscensens
rangiferina f. stygia 180 43-55
" var. fiexi-
scabriuscula f. farinacea 181 caule . . . . 55
" f. subglauca 181 " scoparium 55
verticillata 182 Dolichonyx orizivorus 216
" f. pulvinata 183 Dorosoma cepidianum
Cladopodiella fluitans 44 149-150
Drepanocladus uncinatus var.
Clintonia borealis 37-60 uncinatus 47-54
Clitocybe umbonata 40
216 Drosera rotundifolia 34-37
Coccyzus erythropthalmus Dryocopus pileatus 206
Colaptes auratus 205 Dryopteris disjoncta 57
Collemaceae 171
Dufourea ramulosa 193
Collema conglomeratum var. cran- Dulichium 102
siusculum 172 arundinaceum
171 102
furvum var.
glaucescens 171
171 boreale 100
limosum Dumetella corolinensis 209
nigricens 171
pulposum 171
pycnocarpum 172 E
tenax 171
tunaeforme 171 Empetrum nigrum 37

Vol. LXXXV, Nos 11 et 12, novembre-décembre 1958.


246 TABLE DES MATIÈRES

Empidonax flavirentris 216 Euastrum duhium 113


rninimus 216 " f. mauritiana 124
Ephebaceae 171 " elegans 118
Ephebe souda 171 Ver. ROVAC-
Epilobium anagalldifolium 63 semliae 125
Equisetum sylvaticum 36-56 everettense 122
Eriophorum russeolum 59 evolutum 126-127
Euastrum 105 " var. inte-
" aboense 106-140 grius 126
abruptum 107 var. Glacis-
affine 110 vii 126
ampullaceum 110 fissum var. america-
ansatum 107-121-122 num 127
var. didelti- gemmatum 127
f orme 111 humorosum 128
var. pyxida- var. evo-
tum 111 lutum 128
14
attenuatum 112 informe 128
44
bidentatum . . 112-113-114 insigne 129
" var. rotun- " var. lobulatum 129
datum 114-115 '' var. "
" f. speeio- f. taylorii 129
sum . 113 insulare 129-132
binale 115 intermedium 130
" var. elobatum 115 var. vali-
" f. gutwinskii 115 dom 130
41
" f. hians 115 jenneri 141
" f. minor 116 johnsonii var. porrec-
boldtii var. isthmo- tum 130
chondrum 116 laponicum 130
candianum var. muni- " var. quebe-
tum f. canadiana 116 cense . 131
ciastonii 117 lutkemulleri 131
f minor 118 montanum 132
circU lare 107 obesum 122
compactum 118 14
" var. subangu-
var. major 118 lare 132
CUMULS 119 obiongum 132
" var. Taturnii 119 " var. ellipti-
crispulum 119 cum 133
11
denticulatum 120 oculatum var. tonsum
var. an- f. mucronatum 133
11
gusticeps 120 pectinatum var. bra-
var. chylobum 133
nordstedtianum 121 pinnatum 134
didelta 111-121-122 41
var. pres-
" var. ansatif or- scottii. . 137
me 121 pulchellum 137
" var. everetten- pulchellum var. retu
siforme 122 SUID 138
" var. interme- var. rhomboidale , 107
dium 122 rimula 138
" var. longicolle 123 robustum 107
14
divaricatum 123 securiformiceps 107
var. inter- sibiricum var. exsec-
ne 123 tum 139

LE NATURALISTE CANADIEN,
TABLE DES MATIÈRES 247

Euastrum simples 107 Hedeoma hispida 71


" sinuosum 107-140 Hesperiphona vespertina 213
" bar. bidenta- Hieracium 81
tum 140 aurantianum 15-81
var. redue- canadense. . . 19-83-92-93
tum 141 " var. cana-
" var. Subjen- dense 15-84
nerii 141 St
var. colum-
subhexalobum 142 bianum 85-92
sublotatum 120 var. fasci-
trigibberum 142 culatum. 85-88
Cd
turnerii 143 var. hirti-
Cd
urnaf orme 143 rameum. 85-87
Ct
f. rostrata 144 var. hirti-
validum 144 ramenai f.
l•
verrusosum 145 rufeseens. 85-87
var. ala- f. Lepagei. 91
tum 145 var. macro-
46
var. alatum phyllum . 85
f. minor. 145 var. SC8.—
var " bruni 91
f. rostrata 145 var. subin-
46
var apicu- tegrum 85-89
latum 146 colurnbianum 92
var. conte- fasciculatum 88
tatum 146 groenlandicum 15-19
64
var. redue- lachenalii 83
tum 147 levigatum 81
var rieur- " var. cane,
dii 147 dense 88
Euphagus carolinus 213 macrophyllum 85
Evernia mesomospha 193 paniculatum 15
" thamnodes 193 pilosella 15
pratense 15
F robinsonii 15
sabaudum 81
Fontines novae-angliae 55 scabrinsculum. . . 85-91-93
Fragaria virginiana 62 46
var. co-
Fringillidae 213 lum-
bianum 92
var. sca-
Gasterosteus acuicatus 74 brius-
Gavia immer 202 cultiva. 91
Gaviidae 202 scabrum var. scabrum 15
Geothlypis trichas 212 " tonsum. 16
Graphidaeeae 171 tridentatum 81-82
Graphis eulectra 171 umbellatnm 91
St
" scripts f. recta 171 ungavense 15-16-18-
" var. topographica 171 85-86-87
Gymnocarpium Dryopteris 57 vulgatum 80-81-84
Gyrophora Muhlenbergii 185 var. triden-
tatum 81
H Hirundinidae 207
Ifirundo rustica 207
Haematomma ventosum var. Huperzia 56
lapponicum 188 " selago 56
Haliaeetus lcucocepha lus 203 Ilydrocharis morsus-ranae 72

Vol. LXXXV, Nos 11 et 12, novembre-décembre 1958.


248 TABLE DES MATIÈRES

Hylocichla fuscensens 209 Lecanora versicolor 189


guttata 209 Lecideaceae 171-176
mustclina 209 Lccidea albocaerulescens 176
ustulata 209-216 var
Hylocomium splendens 55 flavocaerulescens 177
umbratum .53 arctogena 176
Hypnum crista-castrensis 55 assimilata 176
atrobrunnea 176
I auriculata 176
" var. diducens 176
Icteridae 213 " var. evoluta 177
Iridoprocne bicolor 207 Berengeriana 177
Coarctata 177
J columnata 177
conferenda 177
Dunes hyemalis 214 contigus var. flavicunda 177
cyathoides 178
K delincta 177
Dicksonii 177
Kalmia polifolia 38 elabens 178
elegantior 177
L euphorea 178
feavocaerulesceus 177
Laridae 204 fusco-rubens 177
Larus argentatus 204 glomerulosa var. musco-
Ladallia papulosa 185 rum 177
Lecanactidaceae 171 griseo-atra 177
Lecanoraceae 188 hremensis 177
Lecanora atra 188 lulensis 178
badia var. cinersacens 188 lapicida 178
Behringii 188 " f. ecrustacea 178
campestris 189 " f. ochracea 178
cenisea f. atrynea 188 latypiza 178
coilocarpa 188 macrocarpa var. steriza 178
frustulosa 188 Magnussonii 178
gelida 188 melinodes 177
gibbosa 188 mouticola 177
4.4
gibbosula 188 neglecta 197
intricata 189 panacola var. elegan.s 178
lacustris 189 " parasema 178
muralis var. versicolor 189 " ramulosa 178
pallida 189 " rivulosa 178
polytropa 189 " rupestris var. irrubata 178
var. alpigena 189 " steriza 178
var. leucococ- " stigmates 178
ca 189 " symmicta 178
166 44
var. leucococ- " tenebrosa. 177
ca f. disper- " tesselata 177
sula 189 " vernalis 178
rubina 189 " vorticosa 178
66
rugosa 189 Ledum decumbens 38
rugosella 189 " groenlandicum 34-64
straminea 189 Lepibema chryaops 149-152
subfusca 189 Lepidozia reptans 44-53
var. campestris 189 Leprariaceae 197
subf uscata 189 Leptogium caesium 172
symmicta 178 " cyanescens 172

LE NATURALISTE CANADIEN,
TABLE DES MATIÈRES 249

Leptogium tremelloides 172 Ochrolechia frigida f. gonatodes. 190


Lichens 169 " var. grandi-
Limnobium Spongia 72 nosa 190
Linnaea bercalis 65 var. grimmite 190
Lobaria amplissima 172 var. thelepho-
" pulmonaria 172 roidea 190
var. papille- inaequatula 189
ria 173 pallescens 189
" quercizans 172 " var. roselln 190
Locinera ohlongifolia 65 upsaliensis 190
Lophozhe 46 Oedogonium cardiacum 239-240
Lophozia, ventrirosa 45-55 Omplialodiscus Kraschenin-
Loxia leucoptera 214 nikovii 185
Lycopodium annotinum var. acri- virginis 185
folium 56 Opegraphia pulicaris 171
44
var. an- varia 171
notinum 56 Oporornis philadelphia 212
Selago 56 Orthocaulis atlanticus 46-56
sitchense 57 Kunzeanus 46-62
Oxycoccus microcarpus 57-64
M
Margariscus margarita 74
Megaceryle alcyon 205 Pendion haliretus 203
Melospiza georgiana 215 Pandionidte 203
" melodia 215 Pannariaceae 172
Mergus merganser 203 Pannarie luride 172
" serrator 216 " pezizoides 172
Microthelia micula var. megas- " pityrea 172
pore 170 " rubigenosa var. lanu-
Mimidœ 209 ginosa 172
Mniotilta varia 210 Paridte 208
Mnium 53 Parmeliella lepidiota 172
" punctalum var. etatum . 53 Parmeliaceae 190
" subglobosum 53 Parmelia apicole 191
Moneses unifiera 63 " aspidota 191
Morone americana 155 atrofusca 191
Mycoblast us sanguin anus 179 austerodes 191
var. al- Bitteri 191
pians 179 Borreri 191
Mylia Taylori 45-53 caperata 191
Myrica gale 214 centrifuga 43
cetrarioides 191
N conspurcata 191
Nephroma arcticum 42 encausta 191
helveticum 173 enteromorpha 191
resupinatum f. helve- intestiniformis 191
ticum 173 ohscurascens 191
subtomentellum 173 olivacea var. aspidota 191
Nephromopsis ciliaris 191 omphalodes 191
platyphylla. 191 prelixa 191
Notropis cornutus 74 pulescens 192
Nuttallornis borealis 206 pilla 191
saxatilis ver.
0 angustifolia 191
sorediosa 191
Ochrolechia frigida 190 sorediata 191

Vol. LX'XXV,'Nos 11 et 12, novembre-décembre 1958.


250 TABLE DES MATIERES

Parmelia subargentifera 191 Pertusaria rubefacta 188


" subaurifera 191 " Tuckerma ii 188
subobscurl 191 " xanthostoma 188
sulcata 191 Petrochelidon pyrrhonnta . . . 207-215
Parmeliopsis aleurite • 192 Phneographis eulectrl 171
ambigua 102 l'heurt irus I udovicianus 213
hyperopta . .. . 192 Physciaceae 195
pallescena 192 Physria aipolia 195
placarodia 102 " var. anthelina. . 196
Purifia americana 211 astroidea 197
Paruliche 210 curais 196
Parus hudsonicus 208 ciliata 196
Passeroulus sandw•iehensi5 216 ilubia 196
Peltigeraceae 173 endochrysea 197
Peltigera aphthosa 42 grisea 196
var. aphthosa 173 " f. subnitens 196
ia
car variolosa 173 hispida 196
litptalea 196
f. crispa. 173 lithotes 197
canins var. alhescens 174 melops 196
" " refearens 174 millegrana 196
rufescens f. muscinega 196
innovons 174 It
" f. lents 194
spongiosa 174 f. squarrosa. 197
spuria „ 174 obscura 196
" f. so- orbicularis 197
rediata 174 " f. ruboput-
erumpens f. glabrescens 174 chra 197
evanaiana 174 pulverulenta 196
horizontalis f. laeinulata 174 sciastra 197
f. Zopfii 174 netosa 197
leptoderma 174 stellaris 195
malacen 175 teretiuscula 196
" car. polyphylln 175 tribacia 197
inambranaces 175 tribacoides 197
polydactyla var. crassoi- virella 196
des 175 Picea gluten 34
•.1
car. doli- " mariana 34
chorrhiza 175 Pididie 205
f. lophyra 175 Picoides aretieus 206
f. microcar- Pions Banksiana 189
pa 175 Piranga olivacea 213
var. poly- Plaeopsis gelida 188
dactyla 175 Platanthera dilatata 58
pulverulenta 175 Pleurozium Schreberi 35-45-55
seahrosa 175 Pohlia 94
venosa 176 " bulbifera 53
Perisoreus canadensia 207-216 " cucullata 95-96-99
Pertusariacene 187 " Drummondii 95
Pertusa ria a inara 187 " gracilie 53
" coriacea 187 " nutans 44-99
dactylina 187 proligera 53
If
glomerata 188 " Rothii 53
laevigata 188 Polygala Sanaga 72
multipuncta 188 Polygonum aviculare 15
multipunctata 188 Polytrichum 51
oculata 188 commune 44-54

LE NATURALISTE CANADIEN,
TABLE DES MATIÈRES 251

Polytricum commune var. com- Russula emetica 34


mune . 36
juniperinum 44-53
Pooecetes gramineus 216
Protoblastenia rupestres 178 Salie 34
Pseudocy phellaria aurata 173 " vestita 60
" crocata 173 Salvelinus fontinalis 73
Psoroma hypnorum 172 Sanguisorpa canadensis 62
Pterigoneurum cavifolium . 217-219 Sarcogyne clavas 187
lamellatum 217-220 " pruinosa 187
ovatum 217-219 " simplee 187
Ptilidium ciliare 43
Pyrenulaceae Saururus cernuus 72
170
Pyrenula leucoplace 170 Scapanis crassiretis 48
" var. plurilo- Scirpus crespitosus sustriacus 58
culata . 170 Scolopacidre 204
Setophaga ruticilla 212
R Seirus aurocapillua 212
" noveboracensis 212
Ramalina eanaliculata 193 Sialia sialis 216
" dilacerata 193 Sittida 208
" intermedia 193 Smilscena trifolia 34-37
pollinaria 193 Solidago macrophylla 39
Roesleri 193 Solorina saccata 176
Ranunculus aquatilis var. lalon- Sphagnum 50
dei 70 capillaceum 35
tricophyllus var. ers- var. te
dicatus 70 nellum 46-54
Regulus calendula 209-216 compactum 35-45
Rhizocarpon ambiguum 179 fimbriatum 50
badioatrum 179 fuscum 49
46
chionophilum 179 Girgcnsohnii 49
disporum 179 Lindbergii 35-50
distincturn 179 Robusturn 49
Cd
lupetracum 179 Warnstorfii 36
41
geographicum r. le- Warnstorfianum 49
canora 179 Sphenolobus minutus 43-53
grande 179 Sphyrapicus varias 206
Hochstetteri 179 Spinus pinus 214
jemtlandicum 179 " tristis 216
lecanora 179 Spizella passerina 214
lecanorinum 179 Stereocaulon 183
Massalongi f. collu- albicans 183
dena 179 condensatum 183
se
61
tinei f. frigidum. 179 evolutoides 183
Ribes triste 62 evolutum 183
Rinodina adirondackii 195 glarerum 183
" miliaria 195 " r. conges-
" nimbosa 195 tum 1S3
orbata 195 pasehale 42
" f. depauperata 195 " f. conges-
oreina 195 tutu . 184
phaeocarpa 195 " var.
turfaces 195 grande . 181
44
" var. depaupe- " f. pasehale 183
rata 195 subcorslloides 184
Rubus Chamremorus 37 tomentosum 184

Vol. LXXXV, Nos 11 et 12, novembre-décembre 1958.


252 TABLE DES MATIERES

Stereocaulon vesuvinnum var arc- Tyrannus tyrannus 216


ticum 184
te
var. ca- U
pitatum 184
44
var de- ti mbilieariaecae 184
pressu m 184 Umbilicaria arctica 185
var. cylindrica 186
umbonatum 184 deusta 186
Staurothele urnbrina 170 Dillenii 186
Stenocybe major 170 hyperborca 186
Sticta crocata 173 mammulata 186
Stietaceae 172 muhlenbergii 43
Streptopus a mplexifolius var. nylanderinna 186
amerieanus 37-60 proboseidea 186
Sturnidte 210 torrefacta 186
Sturnus vulgaris 210-215 celles 187
Sylviidre 209 Uricularia vulgaris 65
Usneaceae 192
T Usnea cornons 193
" glabrescens var. glabella. 193
Taraxacum officinale 15 " scabiosa 194
Telochistaceae 194 " suhfusea 194
Tetraonidre 204
Tharnuolia vernticularis 193
var.
urica 193 Vaccinium angustifolium var.
Thraupidre 213 Irevifolium 39
Toninia creruleonigrieans 179 Oxycoccus 64
" cumulata 179 uliginosum 39
" lobulata 179 Vitis-Idrea 39
" syncomista 179 Veratruns viride 59-60
Tortula mueronifolia 218 Vermivora ruficapilla 211
" papillosa 2 18 Verrucariaceae 170
Trientalis borealis 64 Verrucaria pirtguicula var.
Triglochin asiaticum 159 lrevigata 170
" concinnum 160 Viburnum adule 65
" debile 161 Viola pallens 47-62
" elatum 159 Vireonidte 210
" floridanum 160 Vireo olivaceus 210
maritimum 58-156 " solitarius 210-216
var.
debile 160 W
ti
var
exangulare 58 Wilsonia canadensis 212
" mexicanum 161 Woodsia glahella 57
" sessile 160
Trichophorum mespitosum 58 X
Tritomaria quinquedentata 46
Trochilidre 205 Xanthoria candelaria 194
Troglodytidte 208
Troglodytes troglodytes 208
Turdinas 209
Tursus migratoruis 209-216 Zonotrichia albicollis 214
Tyrannidre 206 " leucophrys 216

LE NATURALISTE CANADIEN,
"AGRICULTURE"
Bimestriel et organe officiel de
La Corporation des Agronomes de lu Province de Québec.
Sommaire du Vol. XV, No 5

EDITDRIAUX: Renouveau de l'intégration verticale.— L'ère atomique


et l'agriculture, Roland Lespérnnee. Retombées radia-actives sur les sala
et les cultures, Ronald-G. Menzel. Les mauvaises herbes dans les céréales,
les prairies et les pâturages, IL-D. Cartier. Les mauvaises herbes dans les
cultures maraichieres, A. Dion. Visite de deux fermes maraîchères indus-
trielles dans la région des terres noires de Montréal, Gérard Cireux. Renta-
bilité et viabilité de la production porcine, Vie Pelchat et Ernest Mercier.
Concours de synthèse, A:D. Normandeau. La production agricole sous
contrat quelques-unes de ses conséquences, W.-1). Hopper.— L'AGRI-
CULTURE LE MARCHE : Communiqués — Revisian de la Loi sur les
engrais chimiques —Le trille zigzag. Chronique zootechnique: Antibioti-
ques pour augmenter la récolte de veaux— Automatisation en élevage du
pare, J: R. Piquas.
Abonnements Canada et États-Unis: 53.00 — Autres pays: $3.50.
Le numéro 50.75.
La Corporation des Agronomes de la Province de Québec
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