31 décembre 2009 4 31 /12 /décembre /2009 18:17


12-22 janvier 2009. Seconde mission Me'eti'a (Société)
 

Cette seconde mission d'inventaire de la flore et de la faune terrestre sur l'île de Me'eti'a (Mehetia), après celle de janvier 2008, a une nouvelle fois été effectuée avec le soutien logistique de l'association de protection de la nature "Te Rau Ati Ati a Taua a Hiti Noa Tu" (Elie et Zaza POROI, Henri JAY, Anapa ALLAIN, Théo GUILLOUX) et avec Ravahere TAPUTUARAI (consultant privé en phyto-écologie), Marie FOURDRIGNIEZ (CVD, Délégation à la Recherche, Tahiti), Bradley BALUKJIAN (entomologue, PhD candidate, UC Berkeley) et Dave TOUNIOU (TNTV) pour la réalisation d'un reportage télévisé (http://tntv.ica.pf/2009/03/a-la-decouverte-de-mehetia-l%E2%80%99ile-volcanique-inhabitee-des-iles-du-vent/). Les dernières missions d'inventaire de la flore et récoltes botaniques remontaient à mai 1990 (Jacques FLORENCE, IRD, MHNN, Paris), septembre 1977 (Betsy H. GAGNE et Steven L. MONTGOMERY), mai 1934 (Harold St-JOHN et F. R. FOSBERG), décembre 1930 (Martin L. GRANT) et janvier 1923 (Ernst H. QUAYLE), mais aucun de ces botanistes ou biologistes n'avait séjourné aussi longtemps sur l'île.

PHOTO HAUT GAUCHE (cliché : JYM). Parmi les oiseaux recensés sur l'île figure le rare  fou masqué (Sula dactylatra, Sulidés), déjà noté par Claude MONNET (IRD) et Albert VARNEY en novembre 1990. Trois autres espèces (Aigrette sacrée, Chevalier errant et Pétrel de Tahiti) ont été nouvellement répertoriées pour l'île.
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PHOTO HAUT DROITE (cliché : JYM). Le nombre de fougères (Ptéridophytes) connues sur l'île a été quasiment doublé (passant de 14 à 25 espèces) lors de cette mission avec la découverte de Cheilanthes tenuifolia (Dryopteridacées), une petite fougère terrestre localement commune sur l'une des pentes du cratère colonisées par la fougère indigène Nephrolepis hirsutula, mais complètement absente sur le reste de l'île.
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PHOTO MILIEU DROIT  (cliché : JYM). Fleurs et fruits de Plumbago zeylanica (Plumbaginaceae), une nouvelle plante à fleur (Angiospermes) indigène, découverte sur les falaises inaccessibles au broutage par les chèvres sauvages, en mélange avec de rares arbustes et arbrisseaux Colubrina asiatica (Rhamnaceae), Tephrosia purpurea et Abrus precatorius (Leguminosae).
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PHOTO MILIEU GAUCHE (cliché : JYM). Capture de nuit d'insectes par Brad BALUKJIAN (PhD candidate, UC Berkeley) en bordure de cratère vers 400 m d'altitude. La nuit passée au cratère a également permis d'entendre le sifflement caractéristique  du pétrel de Tahiti (Pseudobulweria rostrata syn. Pterodroma rostrata, Procellariidés) ou "noha", une espèce non répertoriée auparavant sur l'île.

 


Meetia-15-16-janvier-2009-Brad-night-traPHOTO BAS DROIT  (cliché : JYM). Prélèvement de crabe de cocotier ou "'ave'u" (Birgus latro)  par des chasseurs de chèvres débarquant régulièrement sur l'île depuis que celle-ci est complètement inhabitée.


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PHOTO BAS GAUCHE (cliché : Marie FOURDRIGNIEZ, Délégation à la Recherche). Chèvres sauvages sur les pentes du cratère, dont le nombre est estimé à environ 500 sur cette île de 230 hectares.
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10-17 février 2009. Mission Tahuata (Marquises Sud)


  Cette mission sur l'île de Tahuata (Marquises, groupe Sud), uniquement accessible en bateau à partir de Hiva Oa, a été réalisée avec Marie FOURDRIGNIEZ (CVD, Délégation à la Recherche, Tahiti) afin de compléter les inventaires floristiques initiés sur l'île en 1997 avec le National Tropical Botanical Garden (Steve PERLMAN, Ken WOOD, David LORENCE, Liloa DUNN). Nous y avons rejoint les ornithologues Jean-Claude THIBAULT* (Muséum National d'Histoire Naturelle, Paris) et Alice CIBOIS** (Muséum d'Histoire Naturelle de Genève, Suisse) poursuivant une étude sur la phylogénie et phylogéographie des monarques Pomarea (Monarchidae), rousserolles Acrocephalus (Acrocephalidae) et des ptilopes Ptilinopus (Columbidae) en Polynésie française et dans les îles du Pacifique.

PHOTO HAUT GAUCHE (cliché : JYM). Falaises et crête sommitale de Uuao, entre 800 et 1000 m d'altitude, avec vue sur les baies de Hanatetena et Hanateio et de l'îlot rocheux Motutaii où nichent sternes fuligineuses Sterna fuscata et noddis bleus Procelsterna cerulea.


Tahuata-Amatea-15-16-f-vrier-2009-cr-te-PHOTO HAUT DROITE (cliché : JYM). Montée sur la crête (dominée par Casuarina equisetifolia dans sa partie basse) de Amatea à partir du village de Vaitahu et en direction de la crête sommitale, guidés par Manuhi (Bruno) TIMAU, son neveu Fiu (Norbert) IKU, et son fils Tehei (Jimmy) au premier plan.
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PHOTO MILIEU GAUCHE (cliché : JYM). Manuhi tenant un pétrel de Tahiti (Pseudobulweria rostrata, Procellariidae) une espèce nichant dans des terriers sur la crête sommitale. Quelques pétrels de Herald (Pterodroma heraldica) ont été également observés de jour en vol, nichant autour les falaises à pic.
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PHOTO MILIEU DROITE (cliché : JYM). Fleur de Apetahia longistigmata (Campanulaceae: Lobelioidae), espèce endémique des Marquises (Nuku Hiva, Hiva Oa, Ua Pou), trouvée exclusivement sur des crêtes ventées et ouvertes dans des formations végétales basses ("maquis sommitaux") à Metrosideros collina, Weinmannia marquesana, Alstonia marquisensis. Nous avons répertorié une douzaine d'individus sur la crête sommitale.
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PHOTO BAS MILIEU (cliché : JYM). Falaise rocheuse vertigineuse au sud du col de TeavaitetanaTahuata-11-f-vrier-2009-falaise-habitat- avec vue sur la baie sableuse de Hanateio, habitat de l'arbrisseau endémique des Marquises Oxalis gagneorum (Oxalidaceae), devenu extrêmement rare du broutage par les chèvres sauvages. Une autre plante endémique des Marquises, Nicotiana fragrans var. fatuhivensis (Solanaceae), est également trouvée dans ce type d'habitat refuge.

PHOTO BAS GAUCHE(cliché : JYM).  Rousserolle (ou fauvette) des  Marquises Acrocephalus mendanae, appelée  "komako" en marquisien. La sous-espèce A. m. mendanae est restreinte aux îles de Hiva Oa et Tahuata et cette lignée serait proche des rousserolles des Kiribati (archipels des Gilbert, Phoenix et Line Islands).
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PHOTO BAS DROITE (cliché : JYM).  Samoana ganymedes (Partulidae), petit escargot arboricole endémique de Hiva Oa et Tahuata, dont le statut actuel de conservation n'était pas connu. Une seule petite population d'une dizaine d'individus adultes et juvéniles a été découverte au fond de la vallée de Vaitahu, sous une falaise rocheuse et sur gros éboulis rocheux, en forêt humide envahie par les caféiers (Coffea arabica, Rubiaceae)  vers 400 m d'altitude. Un autre individu a été observé sur la crête sommitale vers 830 m en forêt de nuages dominée par Crossostylis biflora (Rhizophoraceae) et Reynoldsia marchionensis (Araliaceae) avec l'arbre introduit naturalisé Syzygium cumini (Myrtaceae). Seule une coquille vide de l'autre espèce endémique de l'île, S. inflata, a été ramassée en contrebas du sommet de l'île, le mont Haaoiputeomo vers 900 m d'altitude. En absence du prédateur Euglandina rosea à Tahuata, les raisons de cette grande rareté et de cette distribution "éclatée" sont inconnues.
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26 février 2009.
Sortie terrain plateau Anaori'i, Tahiti Nui (Société)

Sortie effectuée avec Matiu PREBBLE (post-doctorant, Australian National University, Canberra), Ravahere TAPUTUARAI (consultant privé en phyto-écologie et botanique "MaNature") et Marie FOURDRIGNIEZ (CVD, Délégation à la Recherche, Tahiti) sur le plateau marécageux de Anaori'i, localisé au fond de la vallée de la Papeno'o, la plus grande et la plus profonde de l'île de Tahiti.


Tahiti-Anaorii-26-f-vrier-2009-mar-cage-PHOTO HAUT GAUCHE (cliché : JYM). Situé entre 650 et 685 m d'altitude, sous le col Urufaau culminant à 884 m, ce plateau d'environ 45 hectares héberge un type de végétation unique en Polynésie française : il s'agit d'une "savane marécageuse" dominée dans sa strate herbacée par les fougères indigènes Cyclosorus interruptus et Microsorum membranifolium et par les herbacées subaquatiques d'introduction polynésienne Persicaria glabra (Polygonaceae), plante médicinale localement appelée "tamore", Ludwigia octovalvis (Onagraceae) et Commelina diffusa (Commelinaceae), avec le roseau Typha domingensis, et dans sa strate arborée par le pandanus endémique de Tahiti Pandanus papenooensis et l'arbre indigène Crossostylis biflora (Rhizophoraceae).


PHOTO HAUT CENTRE (cliché : JYM). Branches de pandanus recouvertes de manchons de mousses supportant de nombreuses fougères (Davalliaceae, Hymenophyllaceae, Polypodiaceae) et orchidées épiphytes indigènes (Dendrobium biflorum, Eria rostriflora) et endémiques (Bulbophyllum tahitense).
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PHOTO HAUT DROITE (cliché : JYM). Matiu PREBBLE effectuant un premier carottage  dans un sol tourbeux de plus de 4 m de profondeur, ce qui permettra de mener une  étude paléo-environnementale sur une durée de 1000 à 2000 ans, soit la plus ancienne dans les îles de la Société.
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PHOTO BAS GAUCHE (cliché : JYM). Fruits mûrs et ouverts de Glochidion papenooense (Euphorbiaceae).  Le plateau Anaorii héberge la plus importante population connue de cette espèce classée CR selon la Liste Rouge de l'UICN et légalement protégée en Polynésie française, faisant l'objet d'une étude sur le mutualisme avec un papillon pollinisateur par David HEMBRY (PhD candidate, UC Berkeley).
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PHOTO BAS CENTRE (cliché : JYM). L'arbuste Polyscias tahitensis (Araliaceae), endémique des îles de la Société (Tahiti, Raiatea), gravement menacé de disparition à Tahiti, en forêt riveraine sévèrement envahie par le miconia Miconia calvescens, le goyavier Psidium cattleianum (Myrtaceae) et l'arbuste Cestrum nocturnum (Solanaceae). D'autres plantes rares, menacées  et protégées rares comme l'orchidée terrestre Moerenhoutia plantaginea (Orchidaceae) et l'arbuste Cyrtandra connata (Gesneriaceae) sont présentes autour du marécage.
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PHOTO BAS DROITE (cliché : JYM). Fruits mûrs de Pandanus papenooensis au sol, attaqués par les rats (Rattus sp.). Les fruits et graines subfossiles portent souvent des traces d'attaques par les rats, témoignant ainsi de l'impact de ces rongeurs dès l'occupation polynésienne.
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28 février-1er mars 2009. Atelier de travail "French Polynesia Terrestrial Arthropod Survey", Tahiti

Les objectifs principaux de cet atelier de travail étaient : (1) de faire le bilan scientifique (inventaire et description de nouvelles espèces, phylogénies, identification de sites naturels d'intérêt pour la conservation) et moral du programme de recherche "Survey of the terrestrial  arthropods of French Polynesia" financé par la National Science Foundation (pour un montant de 687,700 USD et pour la période 2005-2008), dirigé par les prof. Rosie GILLESPIE et George RODERICK de l'University of California, Berkeley (USA), et soutenu par le Gouvernement de Polynésie française (Délégation à la Recherche), en présence de quelques uns des principaux collaborateurs et d'observateurs et de partenaires ; (2) d'identifier les priorités futures de recherche ("gaps" dans la connaissance, taxons-cibles, îles et sites à prospecter) pour assurer la continuité de ce programme et renouveller les demandes de financement.

PHOTO HAUT GAUCHE (cliché : JYM). Les participants à l'atelier de travail, dans le cadre reposant de la pension Hiti Moana (commune de Papara) située à environ 30 km de Papeete (http://papeete.com/moanavilla/). De gauche à droite : Dr. Elin CLARIDGE (UCB) -charançons Miocalles et  Rhyncogonus-, prof. Rosie GILLESPIE (UCB) -araignées-, les doctorants de l'UCB Brad BALUKJIAN -Hétéroptères Miridés- et David HEMBRY -co-évolution Glochidion-papillons Epicephala-, Dr. Peter OBOYSKI (UCB) -papillons de nuit Microlepidoptères- Dr. Matthew PREBBLE (Australian National University, Canberra), Dr. Michael BALKE (University of Singapore) -coléoptères aquatiques-, Julie GRANDGIRARD, consultante pour le Service du développement Rural, Dr Hervé JOURDAN (IRD-Nouméa) -fourmis envahissantes-, Dr. Diana PERCY (University of British Columbia, Canada) -Homoptères Psyllidés et co-évolution avec Metrosideros-, Dr. Nicholas PORCH -insectes subfossiles- (Australian National University, Canberra),  la doctorante Juliane CASQUET (Université de Toulouse), Fred JACQ, consultant pour la Direction de l'Environnement, prof. Georges RODERICK (UCB). Etaient également présents mais manquant sur la photo Dr. Ronald ENGLUND (Bishop Museum Honolulu) -Odonates-, Paul KRUSHELNYCKY (University of Hawaii) -fourmis-,  Dr. Chris MEYER (Smithsonian Institution de Washington).
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PHOTO HAUT DROIT  (cliché : JYM). Rosie et Georges, "PI" et "co-PI" du programme de recherche et facilitateurs de cet atelier de travail
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PHOTO MILIEU GAUCHE  (cliché : JYM). Table de travail, de discussion et d'échanges entre entomologues et écologues
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PHOTO MILIEU DROIT  (cliché : JYM).  Rencontre entre le prof. Quentin CRONK (University of British Columbia, Center for Plant Research, Vancouver, CANADA), botaniste, phyto-écologue et biologiste de l'évolution, auteur notamment d'un ouvrage sur la flore endémique de l'île de Sainte-Hélène publié en 2000 et co-auteur de l'ouvrage de référence "Plant Invaders, the Threat to Natural Ecosystems" en 2001, et l'entomologue-systématicien-généticien Michael BALKE (Zoologische Staatssammlung München, ALLEMAGNE & University of Singapore), spécialiste des Coléoptères aquatiques de la région Asie-Pacifique.
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PHOTO BAS GAUCHE  (cliché : JYM). Les paléo-écologues de l'Australian National University de Canberra (AUSTRALIE) Nick PORCH, spécialiste des arthropodes fossiles, et Matiu PREBBLE, spécialiste des graines et pollens fossiles, en discussion avec l'entomologue Paul KRUSHELNYCKY (University of Hawaii, Honolulu, USA), spécialiste des fourmis introduites envahissantes à Hawaii. Leurs études menées aux îles Australes ont permis d'éclaircir le statut biogéographique (indigènes, introductions polynésiennes ou européennes) de certaines fourmis en Polynésie française.
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2-6 mars 2009. "11th Pacific Science Inter-Congress", Tahiti

Cette conférence, rassemblant le "11ème Inter-Congrès du Pacifique" sous l'égide de la "Pacific Science Association" et les "Secondes Assises de la Recherche française dans le Pacifique" soutenue par l'Etat français, est la plus importante manifestation scientifique jamais organisée en Polynésie française. Elle a réunit plus de 700 participants dans cinq sessions (Ecosystèmes et biodiversité, Changement climatique, Santé, Culture et politique, Gouvernance et économie) sous le thème général : "Les Pays du pacifique et leur environnement océanique face aux changements locaux et globaux"  (www.psi2009.pf). Un total de 50 bourses de voyage de 500 euros chacune a été attribuée aux étudiants océaniens, métropolitains et étrangers travaillant dans le région Pacifique afin de leur permettre de présenter les résultats de leurs travaux de recherche.

PHOTO HAUT GAUCHE (cliché : JYM). Accueil polynésien en musique avec les "to'ere" (percussions) marquisiens et les colliers de fleurs de "tiare tahiti" (Gardenia taitensis, Rubiaceae) offerts par les hôtesses à l'hôtel Hilton où la conférence a été organisée.
Tahiti-PSI-2-6-mars-2009--001.jpgPHOTO HAUT DROITE (cliché : JYM). Le chapiteau de la session "Changement climatique" installé en bordure de lagon.
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PHOTO MILIEU GAUCHE (cliché : JYM). L'anthropologue Elisabeth MATISOO-SMITH (University of Auckland, NEW ZEALAND) présentant une communication orale sur les animaux introduits par les Mélanésiens et les Polynésiens comme indicateurs de la colonisation des îles du Pacifique, lors de la sous-session "Invasive Species" dans une salle comble.
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PHOTO MILIEU DROIT (cliché : JYM). Dr. Priscille "Tea" FROGIER, la Déléguée à la Recherche du gouvernement de Polynésie française,  qui a co-organisé cette conférence avec le Délégué Régional à la Recherche et à la Technologie du Haut-Commissariat en Polynésie française, en compagnie de Randy THAMAN** (University of South Pacific, Fidji), professeur de biogéographie, co-président de la sous-session "Invasive Species" lors de cette conférence et grand défenseur de la conservation de l'ethnobiodiversité dans les îles du Pacifique ainsi que du concept de " biodiversity coolspots"  développé pour les atolls.
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PHOTO BAS GAUCHE (cliché : JYM). Parmi les multiples "side-events" qui se sont tenus lors de cette conférence, la réunion "Pacific Islands Network for Taxonomy" (PACINET, http://www.pbif.org/PACINET/default.html, point nodal régional du réseau BioNET dans le Pacifique) organisée par son coordinateur Posa SKELTON de l'Institute of Applied Science à USP, a rassemblé les taxinomistes-systématiciens (entomologues, botanistes, ornithologues) et gestionnaires des petits pays et territoires du Pacifique (Fiji, Guam, Kiribati, Papouasie-Nlle Guinée, Samoa, Salomons), et de l'Allemagne, Australie, France, Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni et USA
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PHOTO BAS MILIEU (cliché : JYM). Les intervenants du workshop sur l'accès et le partage des bénéfices issus des ressources génétiques "Access and Benefit Sharing of Genetic Resources in the Pacific" (http://www.crisponline.net/Portals/1/PDF/PSI/programme.pdf) co-organisé par Cécile DEBITUS (IRD), Eric CLUA (CRISP) et David SCHINDEL du Smithsonian Institution, Washington, Executive Secretary du "Consortium for the Barcole of Life" (http://barcoding.si.edu/PSI2009.html).
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PHOTO BAS DROIT (cliché : JYM). Sortie sur le terrain au mont Marau (Tahiti Nui) avec le Dr. Jérôme MUNZINGER* (à droite), botaniste et conservateur de l'herbier de Nouvelle-Calédonie au Centre IRD de Nouméa [NOU], et Marika TUIWAVA** (à gauche), curator du South Pacific Regional Herbarium [SPRH] localisé à l'University of the South Pacific, Suva, FIJI, et nominé par la Society for Conservation Biology en 2008 pour la "Distinguished Services Award", posant avec JYM devant l'un des deux individus actuellement connus de Scaevola tahitensis (Goodeniaceae), espèce endémique de Tahiti gravement menacée de disparition.
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17-19 mars 2009. Conférence "Le Réveil du Dodo III", Montpellier

Participation aux Troisièmes Journées Francophones des Sciences de la Conservation de la Biodiversité, intitulées « Le Réveil du Dodo III  », qui se sont déroulées à l’Université de Montpellier 2. Elles ont été consacrées plus particulièrement aux interactions entre les Sciences de la Conservation et les Sciences de l’Homme et de la Société (cf. http://dodo2009.cefe.cnrs.fr/).

PHOTO HAUT GAUCHE (cliché : JYM).  Affiche du colloque à l'entrée de l'Université de Montpellier 2 occupée par les manifestants (étudiants et enseignants-chercheurs) en pleine grève nationale des Universités.
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PHOTO HAUT DROITE (cliché : JYM). Le sympathique et actif comité organisateur, avec Maryse FOGLIZZO-GAUTIER (à gauche) et Jean-Louis MARTIN (à droite) du Centre d'Ecologie Fonctionnelle et Evolutive (CEFE-CNRS) de Montpellier.
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PHOTOS MILIEU GAUCHE ET DROITE (cliché : JYM). Visite du domaine viticole de Jarras Listel en Petite Camargue pour illustrer le thème "Biodiversité, agriculture et entreprise" : le site comprend en effet quelques vestiges de végétation naturelle sur dunes sableuses ainsi que des zones humides hébergeant plusiuers espèces d'oiseaux à valeur patrimoniale. Des méthodes de lutte biologique pour contrôler les ravageurs de la vigne y sont également utilisées.
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PHOTO BAS DROITE (cliché : JYM). Sortie sur le terrain avec le Dr. Philippe FELDMAN* (CIRAD), orchidophile de France métropolitaine et des Antilles, dans la forêt communale de Clapiers, située à moins de 15 minutes en voiture de la ville de Montpellier, et où l'on peut trouver des populations d'orchidées rares en France (dont six espèces d'Ophrys).
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PHOTO BAS MILIEU (cliché : JYM). Les fleurs des Ophrys sont pollinisées grâce à un ingénieux simulacre floral connu sous le nom de "leurre sexuel" (sexual deception). La majorité de ces orchidées attirent exclusivement les mâles de certaines espèces d’abeilles ou de guêpes solitaires qui, pensant trouver une partenaire sexuelle potentielle, opèrent une tentative de copulation (ou "pseudocopulation") sur le pétale modifié de la corolle (labelle).
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PHOTO BAS GAUCHE (cliché : JYM).  Traces de "sanglochon" ou "cochonglier" causant des dégats sur les populations d'orchidées terrestres et d'autres plantes forestières.
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6-12 avril 2009. Seconde mission Rapa Nui (Ile de Pâques)

Cette seconde mission à Rapa Nui, après celle réalisée en 2008 pour y efffectuer une expertise globale de la situation actuelle des invasions biologique sur l'île et proposer un plan d'action stratégique (www.li-an.fr/jyves/Meyer_2008_Rapport_Expertise_Rapa_Nui.pdf), avait pour objectif de concevoir avec l'ONF-Conosur (Chili), le Parc National de Rapa Nui-CONAF et le groupe de travail local impliqué dans le programme "Gestion durable des ressources naturelles sur l'île de Pâques" un projet-pilote de lutte contre des plantes introduites envahissantes, financé sur 2 années. Deux sites d'intérêt écologique, paysager, culturel et touristique ont été choisis (baie d'Ovahe et cratère Rano Kau) afin d'y mener à la fois une expérimentation d'éradication et de restauration d'habitat. Afin d'expliciter le cadre, les objectifs et les résultats attendus de ce projet, des réunions ont été tenues avec les plus hautes autorités locales (Mme le Gouverneur provincial Carolina HOTU HEY et Mme le Maire de l'île).

PHOTO HAUT GAUCHE (cliché : JYM). Pierre LENNE (ONF-Conosur), ingénieur forestier responsable du programme, et Carolina CHAVES, géographe (CONAF, Parque Nacionale Rapa Nui), devant la baie et la plage de "sable rose" d'Ovahe, l'un des deux sites-pilote sélectionnés pour la faisabilité de l'éradication d'espèces introduites naturalisées et la restauration d'habitat.
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PHOTO HAUT DROITE (cliché : Carolina CHAVEZ, CONAF, Parque Nacional Rapa Nui). La plante littorale indigène rampante Tetragonia tetragonoides (Aizoaceae), appelée "New Zealand spinach" car comestible, envahie par  l'herbacée dressée naturalisée Oenothera stricta (Onagraceae), originaire du Chili et connue pour être une mauvaise herbe en Australie, Hawaii, Nouvelle-Zélande et en Europe. L'arrachage de cette "mauvaise herbe" est facilité par le substrat sableux. La seule population connue de la petite herbacée rampante Boerhavia acutifolia (Nyctaginaceae) est également trouvée sur le haut de cette plage. Une restauration après éradication de l'ensemble des plantes adventices (Bidens pilosa, Cenchrus echinatus, Plantago lanceolata, Cirsium vulgare,...) avec la réintroduction d'herbacées indigènes ou endémiques comme Apium prostratum, Chenopodium glaucum, Lycium sandwicense, de la liane rampante indigène Ipomea pes-caprae (Convolvulaceae) ou de l'arbrisseau endémique Solanum forsteri ("poporo").
Rapa-Nui-Ovahe-2009-Tetragonia---Oenothe















PHOTO MILIEU GAUCHE (cliché : Pierre LENNE, ONF). Fourré dense du petit arbre introduit Robinia pseudoacacia (Fabaceae) ou "robinier faux-acacia" sur les pentes du cratère Rano Kau. Ce petit arbre dont les tiges sont armées d'une paires de longues épines n'ayant jamais été observé en fruit, il pourrait donc s'agir d'une population clonale, donc plus susceptible d'être éradiquée en l'absence d'une banque de graines dormantes dans le sol.
Rapa-Nui-Rano-Kau-2009-Robina-psuedoacac
PHOTO MILIEU DROITE (cliché : Pierre LENNE, ONF-Conosur). Tâche dense de l'arbuste introduit envahissant Lantana camara (Verbenaceae) sur les pentes du cratère Rano Kau. L'absence d'oiseaux frugivores sur Rapa Nui est un avantage pour la gestion des plantes potentiellement envahissantes à fruits charnus, encore très localisées sur l'île.
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16-17 avril 2009. Mission plateau du Temehani Rahi, Raiatea (Société)


Le premier objectif de cette mission sur le plateau du Temehani Rahi à Rai'atea (Iles Sous le Vent, archipel de la Société), après celle effectuée en 2008 pour y installer des parcelles d'études permanentes dans le cadre d'un projet de lutte contre deux plantes introduites envahissantes majeures, Chrysobalanus icaco (Chrysobalanaceae) et Rhodomyrtus tomentosa (Myrtaceae), était d'assister Ravahere TAPUTUARAI, consultant privé en botanique et phytosociologie ("MaNature") pour le comptage et la mesure des espèces végétales ligneuses. Nous avons également participé à la "Semaine du Tiare Apetahi", organisée par l'association de protection du patrimoine naturel et culturel de Raiatea "Tuihana", pour sensibiliser la population locale de l'urgence de sauvegarder les dernières populations de la plante endémique Apetahia raiateensis (Campanulaceae) sur les deux plateaux du Temehani et de lutter contre les plantes introduites envahissantes.

PHOTO HAUT GAUCHE (cliché : JYM). Marie FOURDRIGNIEZ (CVD, Délégation à la Recherche, Tahiti) à côté d'un fourré dense de "cocoplum", "icaco",  "icaque" ou "prune-coton" Chrysobalanus icaco (Chrysobalanaceae) et avec au premier plan Rhodomyrtus tomentosa (Myrtaceae) localement appelé "féjoi" et plus connu sous le nom anglais de "Rose-myrtle". Le coco-plum est également connu pour être envahissant aux îles Seychelles où il a été planté pour la reforestation sur sols ferralitiques pauvres et le féjoi a envahi Kaua'i aux îles Hawai'i (MEYER, 1998).
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PHOTO HAUT DROITE (cliché : JYM). Mesure des diamètres à la base de tous les individus de taille supérieure à 1 m dans l'une des 18 parcelles permanentes d'étude de 24 x 24 m.
Raiatea-Temehani-avril-2009-Marie-mesure
















PHOTO MILIEU GAUCHE (cliché : JYM). Parmi les espèces endémiques remarquables trouvées dans les parcelles d'étude, figure le petit arbre Zanthoxyllum nadeaudii (Rutaceae).
Raiatea-Temehani-avril-2009--Zanthoxyllu
















PHOTO MILIEU DROIT (cliché : Ravahere TAPUTUARAI). Le célèbre "tiare apetahi" Apetahia raiateensis (Campanulaceae, Lobelioideae), fleur-emblème de l'île de Raiatea, dont la quasi-disparition a été causée par la cueillette abusive de ses fleurs, la cassure de ses tiges, et le piétinement de ses plantules et aggravée par l'invasion par des plantes introduites naturalisées et les cochons sauvages.
Temehani-Rahi-avril-2009-Apetahia-raiate












PHOTO BAS GAUCHE (cliché : JYM). Ravahere TAPUTUARAI (consultant en botanique et phytosociologie, "MaNature") présentant un exposé oral sur les deux plantes envahissantes au Rotary Club de Raiatea.
Raiatea-Temehani-avril-2009-Rava--conf-r

PHOTO BAS MILIEU. L'affiche du concert gratuit pour le "tiare apetahi" organisé à Rai'atea par l'association "Tuihana".

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4-7 mai 2009. "International Miconia Conference", Maui, Hawaiian Islands (USA)

Cette seconde conférence sur le miconia (Miconia calvescens, Melastomataceae), après celle organisée en 1997 à Papeete (Tahiti, Polynésie française) par la Délégation à la Recherche (www.hear.org/miconia/1997conference/index.html) s'est tenue sur l'île de Maui (Hawaii, USA). Elle a réunit plus de 100 participants, dont une délégation internationale (Australie, Nouvelle-Calédonie et Polynésie française, Brésil, Costa Rica et Equateur). Les objectifs étaient de présenter les différentes stratégies et plans d'action (éradication, contrôle et ralentissement ou "containment"), les résultats des méthodes de lutte manuelle, chimique et biologique contre le miconia dans les quatres régions envahies du Pacifique, et les avancées en matière de recherche scientifique comme la modélisation de la dynamique d'invasion, l'analyse économique des coûts-bénéfices (www.hear.org/conferences/miconia2009/).

PHOTOS HAUT GAUCHE (cliché : JYM). La conférence s'est déroulée au "YMCA Camp" de Ke'anae (Ke-'anae signifiant le poisson "mulet" en hawaiien), petite bourgade située sur la côte nord de l'île de Maui ("East Maui") célèbre pour ses "million-dollar views" (selon "Lonely Planet, Maui", 2005, page 191) La péninsule de Ke'anae, formée par une coulée de lave d'une ancienne éruption du volcan Hale-a-ka-la (littéralement  "la maison utilisée par le feu"), est une zone de culture traditionnelle, principalement de tarodières, depuis l'occupation polynésienne. La tradition orale raconte que le dieu Kane accompagné par Kanaloa y planta son bâton de kauila (bois dur) dans la pierre volcanique, faisant ainsi jaillir l'eau.
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PHOTO HAUT MILIEU (cliché : JYM).  Dans le gymnase/terrain de basket-ball aménagé en salle de conférence, les participants applaudissent le travail remarquable des organisateurs, notamment Elizabeth ANDERSON, Teya PENNIMAN, Brooke MAHNKEN , Tanya VASQUEZ, Lissa FOX du "Maui Invasive Species Comitee" ou MISC www.hawaiiinvasivespecies.org/iscs/misc/), Pat BILY de "The Nature Conservancy", Jeremy GOODING du National Park Service et Stuart  FUNKE-d'EGNUFF du "Tri-Isle Resource Conservation and Development Council".
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PHOTO HAUT GAUCHE (cliché : JYM). Remise de récompenses décernées aux organismes ayant oeuvré pour la lutte contre le Miconia aux îles Hawaii. Le Ka Pouhana ("Leadership Award") a été décerné à Kuela PARACUELLES, Environmental Coordinator pour la commune de Maui ("County of Maui"). La peinture réalidsée par Melissa CHIMERA (www.melissachimera.com) représente la fleur de Cyanea lobata, une Lobeliacée endémique de Lanai et de Maui.
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PHOTO MILIEU DROITE (cliché : JYM). Atelier de travail sous le chapiteau consacré à la lutte biologique contre le miconia, animé par les "bio-controllers" Tracy JOHNSON (USDA Forest Service, Hilo, Hawai'i), Patrick CONANT (Hawaii Department of Agriculture, Hilo), Andy SHEPPARD (CSIRO, Canberra), Paul HANSON (Costa Rica), Alec McCLAY (Ecoscience) et avec Robert BARRETO (Universidad Federal de Viçosa, Brésil), Mann KO et Moshen RAMADAN (HDOA, Honolulu).
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PHOTO MILIEU GAUCHE (cliché : JYM). Les musiciens et le groupe de danse hawaienne (ou "hula") de l'île de Maui, Halau Hula Ka Malama Mahilani, animant la soirée.
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PHOTO BAS DROITE (cliché : JYM). "HONESTY". Le réfectoire du YMCA Camp, servant également de lieu de rencontre et de discussion entre chercheurs et gestionnaires.
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PHOTO BAS MILIEU (cliché : JYM). "CARING". Les "silver-backs" Alan HOLT (The Nature Conservancy), Steve ANDERSON (Haleakala National Park, Management Division) et Pat BILY (TNC, Maui) impliqués dans la gestion du miconia dans les îles Hawaii depuis les années 1990.
Maui-Oahu-mai-2009-silverbacks.jpgPHOTO BAS GAUCHE (cliché : JYM). "RESPECT". Lloyd LOOPE (USGS, Haleakala National Park, Research station), initiateur de cette seconde conférence.
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PHOTO BAS (cliché : JYM). "Miconiator", la mascotte de la conférence, détruite lors de la "Pinata" improvisée pour la fête nationale mexicaine du 5 mai ("Cinco de Mayo" célébrant la victoire de l'armée mexicaine sur les forces expéditionnaires françaises !).
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3 et 7 mai 2009. Field trips O'ahu & Maui, Hawaiian Islands (USA)

A "florilegium" of pictures of some sites and plant & animal species taken during the field-trips on O'ahu and Maui (plants were identified with the help of Chuch CHIMERA, Hawaii Invasive Species Council).

PHOTOS HAUT (cliché : JYM). La zone humide "Kanaha Pond", classée comme "Wildlife Sanctuary", est située en bordure d'autoroute dans la zone industrielle de la ville de Kahului à Maui (Hawaii).
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PHOTO HAUT DROITE (cliché : JYM). L'échassier Himantopus mexicanus knudnesi "Hawaiian stilt" appelé ae'o en hawaiien, est une sous-espèce endémique de l'archipel de Hawai'i menacée par la destruction de son habitat mais également son invasion par la mangrove introduite Rhizophora mangle.
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PHOTO HAUT MILIEU (cliché : JYM). Pluchea indica (Asteraceae), arbuste introduit envahissant aux îles Hawaii aux graines disséminées par le vent, se développant en bordure de la zone humide de Kanaha Pond, mais également sur les plages de sable de Maui.
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PHOTO HAUT GAUCHE (cliché : JYM). Petite liane rampante endémique Jacquemontia ovalifolia subsp. sandwicensis (Convolvulaceae), appelée Pa'uohi'iaka en hawaiien (littéralement "la jupe de Hi'iaka") est également une plante médicinale traditionnelle. La légende raconte que Hi'iaka, l'une des jeunes soeurs de la déesse du feu Pele, s'est endormie sur la plage pendant que sa soeur pratiquait le surf (sic !) et que Pele l'a recouverte de cette liane pour la protéger du soleil.
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PHOTO MILIEU DROITE (cliché : JYM). Ravahere et le petit arbuste Myoporum sandwicense (Myoporaceae), appelé naio en hawaiien ou "bastard (ou false) sandalwood", poussant du niveau de la mer en végétation littorale jusqu'à 2380 m d'altitude en zone subalpine et présentant une grande variabilité morphologique. Cette espèce serait également trouvée aux îles Cook (Mangaia) et est très similaire à celles observée dans les îles Australes (Raivavae, Rurutu).

Maui-Oahu-mai-2009-Rava---Myoporum.jpgPHOTO MILIEU GAUCHE (cliché : Ravahere TAPUTUARAI). Falaise maritime de la péninsule de Ke'anae avec quelques Pandanus tectorius, Casuarina equisetifolia, et de rares touffes de l'arbrisseau indigène littoral Lysimachia mauritiana (Primulaceae).

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PHOTO MILIEU DROITE (cliché : JYM). L'arbrisseau endémique Kadua (syn. Hedyotis) littoralis (Rubiaceae), aux grandes feuilles épaisses et inflorescences dressées, accroché aux rochers des falaises maritimes.
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PHOTO BAS GAUCHE (cliché : JYM). Sortie sur le terrain dans la vallée de Ke'anae, rivière Pi'ina'au (propriété privée gérée par la "East Maui Inrrigation County") non loin de la "Ko'olau Forest Reserve", vers 400 m d'altitude, en forêt dominée par l'arbre endémique Metrosideros polymorpha (Myrtaceae) et la fougère arborescente endémique Cibotium fortement envahi par le goyavier Psidium cattleianum, le tulipier du Gabon Spathodea campanulata et la grande herbacée Hedychium flavescens (Zingiberaceae) en bordure de rivière.
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PHOTO BAS DROITE (cliché : JYM). Ryan SMITH et Clermontia kakeana (Campanulaceae Lobelioideae) complètement envahi par l'arbuste Clidemia hirta (Melastomataceae) avec en arrière plan un bosquet de l'arbre introduit envahissant Syzygium jambos (Myrtaceae) défolié par la rouille Puccinia psidii accidentellement et récemment introduite aux îles Hawai'i.
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PHOTO BAS (cliché : JYM). Fleur de Clermontia kakeana, l'une des 22 espèces endémique de ce genre endémique, l'un des six de la famille des Campanulacées, sous-famille des Lobelioidées, avec Brighamia, Cyanea, Delissea, Rollandia et Trematolobia, auxquels il faut ajouter le genre Lobelia. Ces "lobéliacées" sont pollinisées par des oiseaux endémiques nectarivores ("honey-creepers" ou "Hawaiian finches") appartenant à la sous-famille des Drepanidinae (Fringillidae), témoignage d'une co-évolution étroite entre oiseaux pollinisateurs au bec long et recourbé et plantes aux fleurs à corolle avec un tube long et recourbé.
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24-30 mai 2009. "Moorea Biocode Annual Meeting", Washington (USA)

Cette réunion annuelle du programme de recherche "Moorea Biocode" s'est tenue au National Museum of Natural History (NMNH) du Smithsonian Institution à Washington. Le Smithsonian Institution est le plus grand complexe de musées et d'instituts de recherche au monde avec 19 musées, 9 centres de recherche et un zoo (www.si.edu/).
 
PHOTOS HAUT GAUCHE (cliché : JYM). Entrée de muséum d'histoire naturelle avec les trois principales expositions ouvertes au grand public : "Butterflies + Plants: Partners of evolution" sur le mutualisme insectes-plantes, "Dig It! The Secret of Soils" sur l'écologie des sols, et les coulisses du tournage du film hollywoodien "Night at the Museum: Battle at the Smithsonian" (www.mnh.si.edu/exhibits/current.html).
Washington-24-30-mai-2009-entr-e-NaturalPHOTOS HAUT MILIEU (cliché : JYM). Sylvain CHARLAT de l'Université Claude Bernard de Lyon (http://lbbe.univ-lyon1.fr/-Equipe-Ecologie-evolutive-et-.html), présentant un projet intitulé "Symbiocode" sur la dynamique évolutive des association symbiotiques (notamment la coévolution bactéries Wolbachia et insectes) aux participants de l'atelier de travail dans la "Executive Conference Room" du NMNH.
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PHOTOS HAUT DROITE (cliché : JYM). Chris MEYER du NMNH, organisateur de cette réunion annuelle et maître de cérémonie même au restaurant où un menu spécial "Biocode Dinner" a été proposé... 
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PHOTOS MILIEU GAUCHE (cliché : JYM). Le biogéographe Jonathan PRICE (Department of Geography, University of Hawaii, Hilo) et Warren WAGNER**, Curator & Chair of the Botany Department, dans l'herbier du NMNH couvrant deux étages du bâtiment et comportant environ 10 millions de specimens, principalement du Nouveau Monde.
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PHOTOS MILIEU DROITE (cliché : JYM). Specimen de Miconia calvescens collecté en 1897 au Costa Rica, l'une des régions d'origine de cette plante introduite dans les îles du Pacifique où elle est devenue envahissante.
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PHOTOS BAS GAUCHE (cliché : JYM). Carnets de terrain du botaniste américain Francis Raymond FOSBERG (1908-1993) ayant collecté dans les différents archipels de Polynésie française entre 1934 (lors de la "Mangarevan Expedition") et 1981. La botaniste française Marie-Hélène SACHET (1922-1986) Associate Curator au Smithsonian Institution, a également contribuée à la connaissance de la flore de Polynésie française dans les années 1970-80.
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PHOTOS BAS MILIEU (cliché : JYM). Jardin aménagé du NMNH illustrant in situ les relations entre papillons et plantes-hôte.
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PHOTOS BAS DROITE (cliché : JYM). Le monarque Danaus plexippus et l'une de ses plantes hôtes en Amérique, Asclepias syriaca (Asclepiadaceae, "common milkweed"). Les chenilles du monarque sont capables d'ingérer la plante contenant un latex toxique (riche en cardénolide) de défense chimique contre les herbivores, ilustrant le "lethal plant defence paradox". En Polynésie française, ce papillon migrateur pond ses oeufs dans Asclepias curassavica et Asclepias physocarpa (syn. Gomphocarpus physocarpus), espèce introduites considérées comme des mauvaises herbes.
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1 juin 2009
. Sortie terrain Vaipahi, Tahiti Nui (Société)

 

Sortie en famille et avec des collègues du Ministère de l'Environnement, le lundi de la Pentecôte,  aux "Jardins d'eau de Vaipahi", situés à Mataiea dans la commune de Teva i Uta, à quelques kilomètres du jardin botanique Harrison Smith. La partie basse (environ 1 ha) du domaine territorial de Vaipahi, d'une surface totale de 45 hectares, a été aménagé par le Service du Tourisme et inauguré en 2007. Elle comprend un jardin paysager et des bassins aquatiques alimentés par la cascade naturelle, et un sentier de randonnée (dont une "grande boucle" de 5 km de long) permettant d'atteindre l'altitude de 370 m. Ce site touristique gardienné est très fréquenté les week-end et jours fériés par la population locale et visité en semaine par les touristes étrangers. Il constitue également un site de choix pour y observer la naturalisation et l'invasion des plantes anciennement introduites au jardin botanique voisin !


PHOTOS HAUT GAUCHE (cliché : JYM). Panneaux d'information installés à l'entrée des jardins, illustrés de cartes topographiques et de photographies des paysages Tahiti-Vaipahi-01-juin-2009-panneau-1.jpet espèces caractéristiques du site, et Emmanuel NAUTA du Service du Tourisme comme guide.













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PHOTO HAUT MILIEU (cliché : JYM). L'arbre-pieuvre ("octopus-tree") Schefflera actinophylla (Araliaceae), originaire des forêts tropicales du Queensland en Australie et de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Introduit à Tahiti comme plante ornementale, il est abondamment naturalisé dans le domaine de Vaipahi et a été déclaré "espèce menaçant la biodiversité" en Polynésie française en raison de son potentiel invasif (notamment aux îles Hawaii). L'arbre-pieuvre reste toujours cultivé dans de nombreux lieux publics.

Tahiti-Vaipahi-01-juin-2009-Schefflera-s
PHOTO HAUT DROITE (cliché : JYM). Fruits d'Ardisia elliptica (Myrsinaceae), un arbuste originaire du Sri Lanka et introduit dans les îles de la Société dans les années 20 (planté au jardin botanique Harrison Smith en 1936). Fortement envahissant en sous-bois humide des basses vallées de Tahiti et de Raiatea, son succès tient, comme pour le miconia, l'arbre-pieuvre et le "weeping myrtle", à la production d'un très grand nombre de petits fruits charnus consommées par des oiseaux frugivores généralistes qui disséminent les graines.
Tahiti-Vaipahi-01-juin-2009-Ardisia-elli























PHOTO MILIEU GAUCHE (cliché : JYM). Le "weeping myrtle" Waterhousea floribunda (Myrtaceae), arbre originaire d'Australie et introduit en Polynésie française en 1939 est devenu envahissant à Tahiti et Moorea. Il est naturalisé en sous-bois de plantation de pin des Caraïbes dans le domaine de Vaipahi.
Tahiti-Vaipahi-01-juin-2009-Waterhousea.
















PHOTO MILIEU DROITE (cliché : JYM). La liane ligneuse grimpante Anodendron paniculatum (A. manubriatum, Apocynaceae) originaire d'Asie du Sud-Est est en pleine phase d'extension à Tahiti. Introduite par Harrison W. Smith en 1934, elle s'est naturalisées dans toutes les vallées environnantes jusqu'à 600 m d'altitude, atteignant même la vallée de la Papeno'o grâce à la dispersion par le vent de ses graines munies de longues soies (d'où son nom commun à Tahiti de "liane-parachute").
Tahiti-Vaipahi-01-juin-2009--liane-Anode
















PHOTO BAS GAUCHE (cliché : JYM). Régénération de pin des Caraïbes (Pinus caribaea) sur une crête à "puarata" Metrosideros collina (Myrtaceae), arbre indigène commun sur les crêtes mésophiles de basse et moyenne altitude (et trouvé jusqu'aux plus hauts sommets de Tahiti). Parmi les autres arbres indigènes que l'on peut rencontrer dans le domaine de Vaipahi figurent le "mara" Neonauclea forsteri et le "manono" Tarenna sambucina (Rubiaceae) ainsi que de rares "'atahe" Alstonia costata (Apocynaceae) vers 350 m d'altitude, caractéristiques des forêts hygrophiles de moyenne et haute altitude.
Tahiti-Vaipahi-01-juin-2009-Metrosideros
















PHOTO BAS MILIEU (cliché : JYM). Odontonema strictum (Acanthaceae), un arbuste ornemental introduit à Tahiti dans les années 20, formant parfois des massifs très denses. L'espèce ne produit pas de fruits à Tahiti et sa dissémination et sa propagation se fait par multiplication végétative par fragmentation des tiges. Il est naturalisée dans les vallons en bordure de la route du mont Marau vers 900 m d'altitude, en forêt de nuages.
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PHOTO BAS DROITE (cliché : JYM). Petite fougère Selaginella  Willdenowii (Selaginellaceae) aux reflets métalliques bleu-vert, originaire d'Indo-Malaisie, et cultivée comme plante ornementale dans les jardins tropicaux ou en terrarium. Elle s'est naturalisée en Floride et est maintenant subspontanée dans les jardins de Vaipahi.
Tahiti-Vaipahi-01-juin-2009-invasion-fou






























4 juin 2009. Sortie terrain col Vaiare-Farataupo'o, Mo'orea (Société)

Prospections botaniques dans le cadre du programme "Moorea Biocode" avec Marie FOURDRIGNIEZ et Ravahere TAPUTUARAI de la "Plant TaxTeam" et les bryologistes Ben CARTER et Bier KRAICHAK, étudiants (Master Degree in Science) à UC Berkeley (http://ucjeps.berkeley.edu/bryolab/people.php), sur la crête entre le col Vaiare et le pic Farataupoo, un site encore inexploré par des biologistes. Comme lors des nombreuses explorations en montagne, l'absence de sentier a nécessité la recherche d'un accès sur la crête rocheuse puis l'ouverture d'une piste à travers une végétation dense.

PHOTO HAUT GAUCHE (cliché : JYM). Vue sur le col de Vaiare (350 m d'altitude) et des monts Mou'aputa et Tohi'ea (au second plan) depuis le pic de Fara-taupo'o (littéralement "la coiffe du Pandanus" en tahitien) situé à 470 m d'altitude.
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PHOTO HAUT MILIEU (cliché : JYM). Forêt mésophile sous-crêtale vers 350 m d'altitude à Pandanus tectorius (Pandanaceae) recouvert de la fougère épiphyte indigène Pyrrosia serpens (Polypodiaceae), et avec l'arbre indigène Grewia crenata (Malvaceae), l'arbre endémique de la Société Pittosporum taitense (Pittosporaceae) et de rares santals endémiques Santalum insulare var. raiateense (Santalaceae).
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PHOTO HAUT DROIT (cliché : JYM). Plante hémi-parasite Korthalsella platycaula (Viscaceae ou Santalaceae), espèce indigène à répartition disjointe dans le Pacifique (Fidji, Cook, Australes, Marquises, Société, Tuamotu, Hawaii et l'atoll soulevé d'Henderson), se déveloopant sur les branches de l'arbre indigène Neonauclea forsteri (Rubiaceae). Les îles Hawaii possèdent quatre autres espèces endémiques et Tahiti une autre espèce indigène K. rubescens et une espèce endémique trouvée au-dessus de 1400 m d'altitude (K. aoraiensis). Comme le gui en Europe (Viscum album), ces plantes sont disséminée par les oiseaux frugivores.
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PHOTO MILIEU GAUCHE (cliché : JYM). Vue du mont Tearai (772 m), l'un des sommets inaccessibles de Mo'orea avec le mont Mou'aroa (880 m), Mou'apu (762 m) et Tiura (758 m) en raison de falaises vertigineuses qui les entourent.
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PHOTO MILIEU DROITE (cliché : JYM). Macaranga attenuata (Euphorbiaceae), arbre endémique de Moorea et Raiatea, espèce dioïque (arbres mâles et femelles), communément trouvé sur les crêtes mésophiles de moyenne altitude de Mo'orea entre 300 et 600 m d'altitude, avec les arbres indigènes Metrosideros collina (Myrtaceae) et Fagraea berteroana (Loganiaceae) et l'arbre endémique Meryta lanceolata (Araliaceae).
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PHOTO BAS GAUCHE (cliché : JYM). Vue de la passe et le quai de Vaiare avec l'île de Tahiti située à environ 20 km au sud-est de Mo'orea, et au premier plan le houppier aux feuilles bronze d'un figuier hémi-épiphytique indigène Ficus prolixa var. prolixa (Moraceae) ou "ora". Selon une légende polynésienne, cet arbre aurait été transporté par le ptilope de la Société (Ptilinopus purpuratus, Columbidae) ou "'u'upa" en provenance de la lune. Ce pigeon frugivore est effectivement très friand des fruits de figuiers qu'il dissémine sur les pentes de basse et moyenne altitude.
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PHOTO BAS MILIEU (cliché : JYM). Punaises Leptocaris cf. rufomarginatus (Rhopalidae, "scentless plant bug") observées sur feuilles de Xylosma suaveolens (Flacourtiaceae), un petit arbre indigène commun en forêt mésophile. Cet insecte introduit, prédateur de fruits de Sapindaceae, est sujet à des pullulations démographiques aux effets économiques désastreux comme sur les fruits des "kava" Pometia pinnata dans les atolls soulevés de Makatea et Niau (Tuamotu)  en 1998.
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9 juin 2009. Sortie terrain Opunohu-col Atiati, Mo'orea (Société)

Prospections botaniques dans le cadre du programme "Moorea Biocode" avec Marie FOURDRIGNIEZ et Ravahere TAPUTUARAI ("Plant TaxTeam") et avec l'entomologiste Curtis EWING (PhD candidate) spécialiste des Coléoptères Nitidulidés ("sap beetles", www.hawaiiansapbeetles.net/NitWebMain/index.htm) et le bryologiste Ben CARTER (MSc) de UC Berkeley.

PHOTO HAUT GAUCHE (cliché : JYM). Curt et l'un des pièges lumineux pour les insectes installés dans une branche de la vallée d'Opunohu près du captage situé vers 130 m d'altitude,  en forêt secondaire hygrophile de basse altitude.
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PHOTO HAUT MILIEU (cliché : JYM). Vue des monts Atiati (749 m) et Tiura (758 m) et du col les séparant à partir d'une croupe à fougère indigène Dicranopteris linearis (Gleicheniaceae) ou "anuhe" et bosquets des arbres indigènes Metrosideros collina (Myrtaceae) ou "puarata" et Hibiscus tiliaceus (Malvaceae) ou "purau" vers 250 m d'altitude.
Moorea-Opunohu-Atiati-9-juin-2009-team--


PHOTO HAUT DROITE (cliché : JYM). Planchonella tahitensis (Sapotaceae), un grand arbre au statut encore problématique (endémique de la Société ? variété de l'espèce indigène Pouteria grayana), très rare en forêt de transition mésophile-hygrophile à Mo'orea et Tahiti entre 400 et 1000 m), observé ici en forêt sous-crêtale sur pente forte vers 520 m d'altitude.
Moorea-Opunohu-Atiati-9-juin-2009-Planch























PHOTO MILIEU GAUCHE (cliché : JYM). Vallon humide sous-crêtal au dessus du col vers 570 m d'altitude, complètement envahi par le miconia Miconia calvescens (Melastomataceae)
Moorea-Opunohu-Atiati-9-juin-2009-pentesPHOTO MILIEU DROITE(cliché : JYM). Rava et de rares Phaius terrestris, orchidée terrestre indigène, en sous-bois de vallon humide envahi par le miconia avec des rares stipes de la fougère arborescente Cyathea affinis (Cyatheaceae) vers 550 m d'altitude.
Moorea-Opunohu-Atiati-9-juin-2009-Rava--








PHOTO BAS GAUCHE (cliché : JYM). Balanophora cf. abbreviata (Balanophoraceae), une plante à fleurs à allure de champignon, aux feuilles non chlorophyliennes et parasitant les racines des arbres. Cette espèce connue de Tahiti est nouvellement répertoriée pour Mo'orea. Espèce monoïque, son inflorescence érigée ("spadice") est composée de milliers de très petites fleurs femelles sessiles rassemblées au sommet et de fleurs mâles à sa base.
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PHOTO BAS DROITE (cliché : JYM). Invasion massive d'un glissement de terrain sous falaise rocheuse par la liane grimpante Mikania micrantha (Asteraceae). Cette plante envahissante et "mauvaise herbe des cultures" avait été observée pour la première fois à Mo'orea en 1994.
Moorea-Atiati-9-juin-2009-Mikania-micran

















 

 

PHOTO BAS (cliché : JYM). Le bryologue Brent MISHLER, professeur de botanique et systématique et directeur du University et Jepson Herbarium à UC Berkeley (http://ucjeps.berkeley.edu/), et son étudiant Bier KRAICHAK, spécialisé dans les hépatiques ( "liverworts", Hepaticae) et les mousses épiphylles (se développant sur les feuilles) dans le laboratoire de la station de recherche biologique R. Gump à Mo'orea.
Moorea-Opunohu-Atiati-9-juin-2009-Brent-


17 juin 2009. Sortie terrain vallée Maharepa, Mo'ore'a (Société)

Prospections botaniques dans la vallée de Maharepa (rivière Papeahi) dans le cadre du programme "Moorea Biocode" avec Marie FOURDRIGNIEZ et Ravahere TAPUTUARAI ("Plant TaxTeam").

PHOTO HAUT GAUCHE (cliché : JYM). Vue du fond de la vallée de Maharepa avec ses falaises et pitons rocheux.

Moorea-Maharepa-17-juin-2009-Serianthes.PHOTO HAUT MILIEU (cliché : JYM). Le palmier Chrysalidocarpus madagascariensis var. lucubensis (syn. C. lucubensis, Dypsis madagascariensis) ou "Lucuba palm", pouvant atteindre 8-10 m de hauteur naturalisé en forêt secondaire entre 200 et 400 m dans la vallée de Maharepa. Originaire de Madagascar, très populaire en horticulture, il a été introduit au jardin botanique de Papeari à Tahiti par Harrison W. Smith en 1937 et à Mo'orea en 1971 dans la vallée d'Opunohu près de l'actuel Lycée agricole où l'on peut actuellement observer des forêts denses quasi-monospécifique. Ce palmier est également connu pour être naturalisée à l'île Maurice et dans les forêts tropicales secondaires du Panama (http://li-an.fr/jyves/Meyer_et_al._2008_Palms.pdf). Il s'est propagé dans les vallées d'Opunohu, Vaianae et Maharepa en forêts secondaires et  naturelles de moyenne altitude. Espèce sciaphile aux plantules tolérantes à l'ombre, capables de croître en sous-bois  de forêt dense à chataîgnier de Tahiti Inocarpus fagifer (Fabaceae), ses drupes charnus sont probablement consommés et ses graines disséminées par le ptilope de la Société (Ptilinopus purpuratus, Columbidés) qui dissémine également les fruits du miconia (Miconia calvescens, Mélastomatacées) à Mo'orea.
Moorea-Maharepa-17-juin-2009-Chrysalidoc











PHOTO HAUT DROITE (cliché : JYM). Tronc de Serianthes myriadenia (Mimosaceae), un grand arbre endémique de Polynésie française (Société et Marquises) devenu rare à Tahiti et Mo'orea en forêt mésophile de basse et moyenne altitude en rasion de la déforestation, la surexploitation de son bois, les feux volontaires, les animaux herbivores et les invasions par des plantes introduites (principalement les grands arbres Spathodea campanulata, Bignoniaceae, Syzygium cumini, Myrtaceae, et en sous-bois par le caféier Coffea arabica, Rubiaceae)
Moorea-Maharepa-17-juin-2009-Serianthes-












 

PHOTO MILIEU GAUCHE (cliché : JYM). Fruits de Christiana vescoana (Malvaceae), arbre endémique de Tahiti et Mo'orea, extrêmement rare en forêt mésophile de basse altitude et espèce protégée.
Moorea-Maharepa-17-juin-2009-Christiana-



















PHOTO MILIEU DROITE  (cliché : JYM). Plantule de Christiana vescoana (Malvaceae) attaquée par des insectes herbivores dans la zone "débrousaillée" à des fins de conservation in situ. Les trouées forestières ainsi créées sont également recolonisées par des plantes envahissantes pionnières héliophiles comme les lianes Passiflora suberosa (Passifloraceae), Momordica chariantia (Cucurbitaceae) et l'arbuste Tecoma stans (Bignoniaceae).

Moorea-Maharepa-17-juin-2009-Christiana-


PHOTO BAS GAUCHE (cliché : JYM). Bidens sp. (Asteraceae), différent des trois espèces de Bidens endémiques connues à Mo'orea (B. australis, B. lantanoides, B. mooreensis) et découvert sur un piton rocheux vers 360 m d'altitude.
Moorea-Maharepa-17-juin-2009-Bidens-moor























PHOTO BAS MILIEU (cliché : JYM). Boutons floraux, fruits verts et mûr de Nesoluma nadeaudii (Sapotaceae), arbre endémique de Tahiti et de Mo'orea, extrêmement rare en forêt mésophile, essentiellement trouvé sur des pentes et des falaises rocheuses.
Moorea-Maharepa-17-juin-2009-Nesoluma-na
PHOTO BAS DROITE (cliché : JYM). Graines de Nesoluma nadeaudii au sol attaquées par les rats.Comme pour les variétés endémiques de santal, la régénération naturelle de cet arbre est quasi-inexistante en Polynésie française (www.li-an.fr/jyves/Meyer_&_Butaud_2009_Biological_Invasions_rats_impacts.pdf).
Moorea-Maharepa-17-juin-2009-graines-Nes

PHOTO BAS (cliché : JYM).  Découverte  en sous-bois de forêt naturelle de transition mésophile-hygrophile à Neonauclea forsteri (Rubiaceae) et Xylosma suaveolens (Flacourtiaceae) vers 430 m d'altitude de Tabernaemontana pandacaqui (syn. T. orientalis, Ervatramia orientalis, Apocynaceae), espèce nouvellement répertorié pour l'île de Mo'orea. Ce petit arbre indigène dans le Pacifique (Australie, Samoa, Tonga, Fidji) a été récolté pour la première fois à Tahiti par Joseph BANKS et dessiné par Sydney PARKINSON lors du premier voyage de James COOK autour du monde entre 1768-1771 (gravure ci-dessous). En Polynésie française, l'espèce n'est actuellement connue uniquement que de quelques individus à Tahiti (1 indiv. observé), Huahine, Bora Bora (10 indiv.), Maupiti (30 indiv.) et Makatea (3 indiv.) (Jean-François BUTAUD*, comm. pers.).7954_med.jpg
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22-23 juin 2009. Stage "Kamehameha Schools, Hawai'i" à Mo'orea (Société)

Sortie au Col des 3 Cocotiers avec des collégiens ("9th grade" soit le niveau cinquième) du Kamehameha Schools de Kea'au sur  l'île de Hawai'i (http://hawaii.ksbe.edu/) encadrés par le Dr. Ronald ENGLUND**, et son épouse Leiponi, en stage à la R. Gump South Pacific Research Station de Mo'orea (http://moorea.berkeley.edu/) du 21 au 27 juin 2009, et avec Hivanui MAIARII en L3 à l'Université de Polynésie française, en stage de 2 mois pour le "Moorea Biocode Project". Montée  au col et sur les pentes sous le mont Mouaroa avec Ravahere TAPUTUARAI et Marie FOURDRIGNIEZ ("Plant Taxteam").

PHOTO HAUT GAUCHE (cliché : JYM). Vue des monts Tamarutoofa (916 m) et Tohi'ea (1207 m), plus haut sommet de Mo'orea (au second plan dans les nuages). Le botaniste américain Francis Raymond FOSBERG, ayant séjourné et botanisé à Mo'orea en juillet 1981, décrivait l'île comme : "one of the most spectacularly rugged islands in the world, dominated by ridges with many bare, vertical slopes around deep valleys and high, almost spirelike peaks towering above the rest of the landscape" (in MUELLER-DOMBOIS & FOSBERG 1998).
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PHOTO HAUT MILIEU (cliché : JYM). Marie sur une crête étroite en bordure de falaise rocheuse, caractérisée par une végétation arbustive xéro- à mésophile à Pandanus tectorius et les petits arbres et arbustes indigènes Allophylus rhomboidalis (Sapindaceae), Alyxia stellata (Apocynaceae), Celtis pacifica (Ulmaceae), Maytenus vitiensis (Celastraceae), Tarenna sambucina (Rubiaceae) et Xylosma suaveolens (Flacourtiaceae).
Moorea-Mouaroa-22-juin-2009-Marie---fala
PHOTO HAUT DROITE (cliché : JYM). Petite liane grimpante Stephania japonica var. timoriensis ? (Menispermaceae) une espèce indigène connue des Marquises et de certaines îles de la Société (Raiatea, Tahaa) et nouvellement répertoriée pour l'île de Mo'orea. Depuis le début de nos prospections en 2006, seules deux petites populations (stériles) sont connues à la base du mont Mou'aroa, en sous-bois de forêt de crête ou de pente forte entre 470 et 530 m d'altitude.
Moorea-Mouaroa-22-juin-2009-Stephania-ja



























PHOTO MILIEU GAUCHE (cliché : JYM). Découverte d'une nouvelle population de Sclerotheca forsteri (Campanulaceae), arbuste endémique de Tahiti -où il est considéré éteint- et Mo'orea -où il est rare et menacé-, sur les flancs du Mou'aroa vers 550 m d'altitude en sous-bois de forêt de transition hygrophile à ombrophile (forêt de nuages) avec les grands arbres indigènes Neonauclea forsteri (Rubiaceae), Crossostylis biflora (Rhizophoraceae), Alstonia costata (Apocynaceae), et l'arbre endémique Weinmannia parviflora var. parviflora  (Cunoniaceae), la fougère arborescente Cyathea medullaris (Cyatheaceae), la grande fougère terrestre Angiopteris evecta (Marattiaceae), l'arbuste dressé indigène Macropiper latifolium (Piperaceae), envahie par la ronce Rubus rosifolius (Rosaceae) appelée localement "framboisier" et le petit arbre Miconia calvescens (Melastomataceae).
Moorea-Mouaroa-22-juin-2009-Sclerotheca-

PHOTO MILIEU DROITE (cliché : JYM). L'arbrisseau endémique de Polynésie française Chamaesyce fosbergii (Euphorbiaceae), espèce héliophile colonisatrice de zones ouvertes, trouvé à Mo'orea jusqu'à 820 m d'altitude au mont Mou'aputa. Ici au dessus du Col des 3 Cocotiers vers 390 m, dans une zone incendiée en 2005 puis recolonisée par la graminée introduite Rhynchelytrum repens (syn. Melinis repens, Poaceae). La succession naturelle sur les glissements de terrain ou dans les trouées forestières à Tahiti et Mo'orea est actuellement "shuntée" par un cortège de plantes introduites pionnières et envahissantes comme Melinis minutiflora (Poaceae).
Moorea-Col-3-Cocotiers-22-juin-2009-Cham











PHOTO BAS GAUCHE (cliché : JYM). Hivanui, Marie et les élèves en forêt hygrophile naturelle très peu perturbée, dominée par les arbres indigènes Hibiscus tiliaceus (Malvaceae), Crossostylis biflora (Rhizophoraceae) et la liane indigène Freycinetia impavida (Pandanaceae) vers 400 m d'altitude, et avec en sous-bois de rares petits arbres endémiques Pisonia tahitensis (Nyctaginaceae), l'arbrisseau endémique Phyllanthus urceolatus (Phyllanthaceae) et la grande orchidée terrestre indigène Calanthe triplicata.
Moorea-Col-3-Cocotiers-22-juin-2009-Hiva

PHOTO BAS MILIEU (cliché : JYM). Ron ENGLUND et ses élèves Sienna WITTHANS, Gina McGUIRE, Malu YOSHIDA et Shannon KANAKAOLE comptant les fruits sur un panicule d'infrutescence d'un miconia Miconia calvescens (Melastomataceae) coupé. Un arbre de 10 cm de diamètre à hauteur de poitrine (dbh) peut ainsi produire 180 panicules, comportant jusqu'à 1000 fruits par panicule (en moyenne 300 à 500 fruits). Chaque fruit renfermant une moyenne de 190 graines (viables à plus de 90%), et sachant qu'il existe au moins trois saisons de floraison et fructification par an, la "pluie de graine" produite par un seul arbre de miconia peut dépasser les 20 millions !
Moorea-Col-3-Cocotiers-Mouaroa23-juin-20
PHOTO BAS DROITE (cliché : JYM). Exposé oral de JYM en soirée à la station de recherche biologique R. Gump portant sur la flore primaire et secondaire de l'île de Mo'orea, les différents types de végétation et de forêts, le programme "Moorea Biocode" ainsi que sur les principales menaces et mesures de conservation.
Moorea-22-juin-2009-JYM-s-talk.jpg

 

 

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